29 avril 2007

Ce Mur sera leur tombe (Irak)



veuillez signer et faire circuler le plus largement possible


Déclaration du Comité du BRussells Tribunal (25 Avril 2007)

Ce Mur est leur Tombe


Les plans pour Al Adhamiyah confirment que l’occupation étasunienne et ses marionnettes en Iraq ne peuvent rien construire d’autre que des prisons à ciel ouvert. Cela échouera

Aucune stratégie militaire ne peut imposer au peuple irakien une occupation qu’il refuse massivement. Sa résistance est nationale et continue

Quelle sorte de gouvernement emmure son propre peuple? Un gouvernement désespéré et illégitime, lié au sort d’une occupation vaincue
Le dernier stratagème des Etats-Unis afin de soumettre Bagdad — dont un exemple est le plan d’emmurer le district d’Al Adhamiyah — révèle clairement le Grand Mensonge de l’occupation de l’Iraq menée par les Etats-Unis. Il n’est rien moins que l’application de l’apartheid et du sectarisme par un état policier et militaire étranger, ayant pour but de briser la volonté des Irakiens qui refusent de céder leur pays, ses ressources, et son future à des puissances étrangères et leurs laquais locaux.

Ni cette tactique ni d’autres ne vaincront l’héroïque résistance du peuple irakien, née à la fois de la situation, de l‘histoire, de la culture et du progrès. Le sectarisme et l’apartheid ne peuvent pas briser l’unité géopolitique de l’Iraq, qui est une réalité historique, sociale, économique et culturelle.

Les mots sont déjà inscrits sur le mur: la banqueroute morale, politique, économique, et militaire de l’occupation menée par les Etats-Unis; le gouvernement fantoche de Maliki est exposé pour ce qu’il est: une cabale désespérée, sectaire, séditieuse, incompétente, corrompue et arriérée.

Apartheid et non protection

Tandis que les troupes étasuniennes et les sous-traitants travaillent en hâte la nuit et sous protection militaire pour emmurer des quartiers “sélectionnés” de Bagdad, Maliki dit une chose et ses conseillers une autre. Confronté à l’ignominie de la similitude entre les barricades derrière lesquelles son gouvernement enferme le peuple irakien, et la vaste offensive sioniste de fortification qui divise la Palestine occupée, Maliki a fait machine arrière, disant qu’il y avait “d’autres moyens de protéger” Bagdad.

Mais ces murs – des blocs de bétons énormes que l’occupation étasunienne fabrique à la cadence de 2000 par semaine –continuent d’être construits. Ils ne visent pas à protéger mais bien à créer une division sectaire de Bagdad en prévision de la division de toute l’Iraq sur des bases sectaires.

La simple logique veut que lorsque l’occupation construit des barrières en Iraq elle impose l’existence de différences sectaires et ethniques. Ce sectarisme a été amené par l’occupation étasunienne et est la pierre angulaire de sa stratégie. Que Bagdad et l’Iraq restent unis dans le coeur de la population est une défaite pour l’occupation. Alors que les murs sont imposés pour briser cette unité, ils sont en même temps la preuve de l’échec et du désespoir de l’occupation et de ses marionnettes.

Non seulement immoral mais illégal en vertu du droit international

L’option de l’emprisonnement général n’est pas une nouvelle stratégie, ni limitée à Al Adhamiyah. Al Dawra, Al Ghazaliyah, Al Amiriya, Al Amel et Al Adl – tous dans Bagdad –font partie des 10-30 autres quartiers de Bagdad dont il est prévu qu’ils soient séparés du monde extérieur. Ils rejoindraient ainsi Tel Afar, Fallujah, Al Qaim, Haditha, Samarra, Hit, Al Khalidiyah, Yathreb et Al Ratba, comme des “ communautés bouclées” assiégées, plaçant de facto des centaines de milliers de personnes assignés à résidence, et des villes et districts entiers de facto dans l’isolement total (i)

Alors que l’invasion de l’Iraq menée par les Etats-Unis est illégale, l’occupation consécutive illégale, le gouvernement fantoche une simple extension de ces illégalités, « L’ordre public » et les exigences de « sécurité » ne peuvent être utilisés comme justification afin de ghetthoïser des quartiers, des villes et villages entiers. Les pratiques militaires étasuniennes en cours sont en violation du droit des peuples à l’autodétermination (i) et sont une simple tentative de réprimer la résistance légale des Irakiens au colonialisme, à l’occupation et à l’agression.

Le droit international humanitaire et les droits de l’homme interdisent les punitions collectives, l’emprisonnement en masse de civils, et les violations graves de la liberté de mouvement. (ii) Les puissances occupantes ont aussi interdiction de concevoir des changements démographiques dans les pays occupés régis par les lois de la guerre. La division forcée de la population de l‘Iraq – que ce soit nationalement ou localement – est un crime de guerre. (iii)

Les plans pour Al Adhamiyah révèlent des buts encore plus néfastes liés à des plans d’emmurement d’autres communautés à Bagdad. Al Adhamiyah est un bastion historique de la culture, des sciences, du progrès et de la résistance au colonialisme et à l’impérialisme. C’est le centre d’un sentiment national duquel a émergé une résistance continue à l’occupation. Emmurer Al Adhamiyah est le prélude à une vague d’assassinats, de violations massives des droits humains, et au nettoyage ethnique politique.

Stop aux murs, stop à l’occupation

Malgré 4 ans d’agression militaire brutale, les Etats-Unis refusent de comprendre que par définition la résistance irakienne est l’entière population irakienne qui résiste l’occupation. Cette tentative désespérée de créer des ghettos pouvant être nettoyés de cette résistance légale est vouée à l’échec, sauf en cas d’annihilation complète de l’entière population nationale qui résiste l’occupation.

Avec des sondages rapportant que 80% des Irakiens refusent l’occupation, les Etats-Unis et leurs marionnettes sectaires devront pacifier, emprisonner ou tuer plus de 18 millions d’irakiens afin de réussir. Le destin des Etats-Unis en Iraq est par conséquent celui d’être rejeté. L’occupation étasunienne devrait admettre sa défaite et partir.

Toute tentative passée de ghettoïser, emmurer ou emprisonner collectivement une population – de Varsovie au Vietnam, et à l’Algérie, de l’Afrique du Sud à la Palestine occupée – a échoué moralement et militairement. Les plans étasuniens pour Al Adhamiayh, et en fait pour la totalité de l’Iraq, se termineront de même dans les poubelles de l’histoire.

Nous en appelons aux personnes d’intégrité et de conscience – travailleurs, juristes, parlementaires, syndicalistes, activistes, militants et praticiens – d’élever leur voix en signe de protestation, dégoût et action:

Stop au financement militaire

Stop aux murs

Stop à la torture

Stop aux viols

Stop aux assassinats

Stop au pillage

Stop aux mensonges

Stop à l’impunité

Stop aux illégalités

Stop à l’occupation

Reconnaissez la résistance !

Le Comité du BRussells Tribunal

Pour information, contacts et signatures, veuillez écrire à :
http://fr.f254.mail.yahoo.com/ym/Compose?To=info@brusselstribunal.org

(i)Le principe d’auto détermination des peuples est inscrit dans la Charte des Nations Unies et réaffirmé par la Résolution 2625 (XXV) de l’Assemblée Générale de lONU du 24 octobre 1970, stipulant que “tout état a le devoir de se retenir de mener toute action qui privent les peuples auxquels il est fait référence (dans la résolution)…de leur droit à l’autodétermination”. L’article 1, commun à la Convention Internationale sur les Droits Economiques, Sociaux, Culturels et à la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques, réaffirme le droit de tous les peuples à l’autodétermination, et demande aux états parties prenantes de promouvoir la réalisation de ce droit et de le respecter, en conformité avec les provisions de la Charte des Nations Unies.
La commission des Droits de l’Homme a réaffirmé de manière routinière la légitimité du combat contre l’occupation par tous les moyens disponibles incluse la lutte armée ( CHR Résolution N°3 XXXV, 21 février 1979, et CHR N°1989/19, 6 mars 1989). Explicitement, la Résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies 37/43 adoptée le 3 décembre 1982 : ”réaffirme la légitimité de la lutte des peuples pour l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la libération de la domination coloniale et étrangère et de l’occupation étrangère par tous les moyens disponibles, incluse la lutte armée” ( Voir également les Résolutions de l’Assemblée Générale 1514, 3070, 3103, 3246, 3328, 3382, 3421, 3481, 31/91, 32/42 et 32/154)

L’article 1 du paragraphe 4 du 1er protocole additionnel des Conventions de Genève de 1977, considère les luttes pour l’autodétermination comme des situations de conflits armés internationaux. La Déclaration de Genève sur le Terrorisme déclare: “ comme il a été reconnu de manière répétitive par l’Assemblée Générale de l’ONU, les peuples qui luttent contre la domination coloniale et l’occupation aliène et contre des régimes racistes dans l’exercice de leurs pleins droits à l’autodétermination ont le droit d’utiliser la force pour accomplir leurs objectifs dans le cadre du droit humanitaire international. De tels usages légaux de la force ne doivent pas êtres confondus avec des actes de terrorisme international.”
Dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, les peuples sous domination coloniale et aliène ont le droit de “combattre….et de chercher et de recevoir du soutien, selon les principes de la Charte” et en conformité avec la Déclaration des Principes de Droit International concernant les Relations Amicales et la Coopération parmi les Etats. C’est en ces termes que l’Article 7 de la Définition de l’Agression (Assemblée Générale Résolution 3314 (XXIX) du 14 décembre 1974) reconnaît la légitimité du combat des peuples sous domination coloniale ou aliene.
Voir également Seule la Résistance est légale de Hana Al Bayaty, Abdul Ilah Albayaty, et Ian Douglas (5 octobre 2006).

(ii) Sur l’interdiction des punitions collectives, voir l’Article 50 des Lois de La Haye IV, 1907: “ aucune punition générale, pécuniaire ou autre ne doit être infligée à une population pour des actes individuels pour lesquels ils ne peuvent être tenus comme conjointement et gravement responsables”; l’Article 33 de la IVème Convention de Genève, 1949: “les punitions collectives et toutes les autres mesures d’intimidation ou de terrorisme sont interdites”; et l‘Article 51, le 1er Protocole Additionnel des Conventions de Genève, 1977.
Sur la liberté de mouvement, l’Article 12, paragraphe 1 de la Convention internationale sur les Droits Civils et Politiques stipule que : “ quiconque légalement dans le territoire d’un état doit, à l’intérieur de ce territoire, avoir la liberté de mouvement et la liberté de choisir sa résidence.”
Les plans étasuniens de construire des “communautés bouclées” empiéteraient aussi sur l’exercice par les Irakiens du droit au travail, droit à la santé, à l’éducation, et à avoir accès à un standard de vie adéquat comme proclamé dans la Convention Internationale sur les Droits Economiques Sociaux et Culturels et dans la Convention de l’Onu sur les Droits de l’Enfant.

(iii) La construction de districts emmurés et leurs régimes associés, en contribuant à des changements démographiques en Iraq et en enfermant potentiellement des personnes protégées dans des endroits dangereux, contrevient l’Article 49, paragraphe 1 et 5 de la IVème Convention de Genève relative à la Protection des Personnes Civiles en Temps de Guerre, 1949, et comme telles – comme violations des lois de la guerre – constituent des crimes de guerre.

26 avril 2007

solidarité avec le peuple palestinien


Jean Pierre Barrois
j-p.barrois@wanadoo.fr



Chers amis,

Je me permets de vous faire parvenir cet appel reçu de notre ami Monadel Herzallah des Etats Unis dans l'espoir que vous y apporterez votre signature.

Je vous en remercie d'avance

JP Barrois

Appel

SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN
DES TERRITOIRES DE 1948 OCCUPES


Nous sous signés, personnes physiques et morales, affirmons notre solidarité avec le peuple palestinien dans les villes, cités et villages occupés en 1947-1949 face aux dernières attaques Israéliennes contre leurs dirigeants nationaux et leurs institutions.

Ces attaques font partie d'un vaste plan élaboré par le Sionisme et Israël en vue du nettoyage ethnique de la Palestine de ses habitants arabes autochtones.

Nous affirmons notre solidarité avec les dirigeants et les membres du Mouvement National Palestinien dans la Palestine Occupée en 1948, en particulier avec le professeur Azmi Bishara, Secrétaire-Général de l'Assemblé Démocratique Nationale, Sheik Raed Salah, Dirigeant du Mouvement Islamique, et le prisonnier Muhamad Kana'na, Secrétaire-Général du Mouvement Abna Al-Balad.

Nous appelons toute personne consciente à signer cet appel.

Premiers signataires :

Monadel Herzallah
Dr. Mazin Qumsiyyeh
Basem Khader
Dr NaseerAruri
Dr Elaine Hagopian
Musa Al-Hindi



Je m'associe à cet appel :

Nom :

Prénom :

Organisation :

Pays :

10 avril 2007

Les savants irakiens victimes d'un plan de liquidation américano-sioniste


Les savants irakiens victimes d’un plan de liquidation américano- sioniste :


Mamdouh Othman :
05/04/07


IL n’était sûrement pas venu à l’esprit du Professeur Hareth Abdel Hamid, chef du service de santé mentale à l’université de Bagdad, que le rapport qu’il avait envoyé à un séminaire scientifique tenu à Damas, allait servir matière à son oraison funèbre. Le Professeur Abdel Hamid a été en effet assassiné quelques jours auparavant dans le hall de l’université, sous les yeux de sa femme, juste après qu’il ait parlé à la chaîne anglaise Al Jazeera, des assassinats des médecins irakiens.
C’est la situation véridique des savants irakiens, telle que décrite par un professeur de lettres irakien dans sa déclaration à un journal américain : « les cadavres défigurés flottent sur le Tigre, les oiseaux ont émigré, les pigeons sont morts et l’enceinte universitaire est sous la coupe d’une forêt de turbans ».
Les savants irakiens sont ainsi confrontés à une politique permanente fondée sur les liquidations physiques et les traitements arbitraires, ce qui a poussé nombre d’entre eux à quitter le pays et à chercher refuge à l’étranger, occasionnant des pertes énormes à la communauté scientifique irakienne.

Le début du désastre :

Ce désastre national et humanitaire avait commencé très précisément au lendemain de la chute de Bagdad quand l’occupation est devenue une réalité tangible et une vérité certaine. Les forces d’occupation ont commencé par mettre des dizaines de scientifiques irakiens en résidence surveillée, chez eux et avec une surveillance permanente. Elles ont interdit à certains d’autres d’aller à leur travail à l’université et autres centres de recherche, et entrepris des négociations avec un autre groupe pour les faire transférer dans des centres de recherche Américains et Britanniques.
Les équipes d’intervention américaines disposaient de listes détaillées des personnes et de leurs adresses ce qui leur a facilité beaucoup leur travail « d’investigation, d’intimidation et de menace », en l’absence totale de toute autorité nationale et dans l’indifférence du monde, plutôt préoccupé par le désordre régnant en Irak.
Le nombre de savants irakiens est estimé à quelques milliers par les services américains. Eux et les israéliens, considèrent que 500 de ces quelques milliers forment l’élite proche de Saddam et qui a participé d’une manière significative au programme militaire irakien. Ils étaient la terreur des israéliens jusqu’à la chute de Bagdad.
Une multitude de rapports internationaux signalent qu’il existe cent cinquante (150) membres de commandos israéliens en Irak avec pour seule mission de pourchasser et liquider les savants listés. Selon certaines sources, ces liquidations ont touché jusqu’ici plus de 300 d’entre eux.
Les opérations d’élimination et de destruction, poursuivies par les services secrets américains et israéliens ne visent pas que les savants mais toute l’infrastructure scientifique du pays, c'est-à-dire tout son savoir scientifique et ses capacités de recherche. Ainsi et selon des rapports convergents, les destructions entreprises après la guerre ont touché des dizaines d’usines, de centres de recherche et de laboratoires dans les universités irakiennes et plus particulièrement à l’université de Mossoul. Tout le matériel et les produits de laboratoire, ainsi que les travaux et les résultats de recherche, ont été détruits. Ces destructions planifiées donnent autorité à une étude réalisée par le Centre d’Etudes du Golfe, concluant à l’existence d’un plan américano sioniste visant à liquider l’expertise et l’infrastructure scientifiques irakiennes, notamment en matière d’industrie militaire. Ce plan envisage aussi d’empêcher l’Irak de reconstituer ses capacités militaires et d’interdire à ses savants d’émigrer dans un quelconque pays arabe ou musulman. Il projette au contraire de les pourchasser et d’essayer de les recruter pour travailler dans des centres et des instituts américains et israéliens.
Un autre volet de ce plan, consiste dans les mesures préventives visant à empêcher les étudiants arabes, dans les universités occidentales, de poursuivre des études et des recherches dans des domaines liés aux industries militaires.
A côté de son plan de liquidation des scientifiques irakiens, Israël tente de récupérer et de recruter certains d’entre eux pour les intégrer dans son programme militaire. Ce plan s’est traduit à travers ses tentatives de normalisation avec l’Irak, particulièrement au plan scientifique. Depuis la chute de Bagdad, plus de 30 colloques et séminaires sur l’Irak ont été organisés en Israël, sous les auspices et avec le soutien de personnalités officielles de premier plan.

Les scientifiques contraints à émigrer

Un colloque tenu récemment au Caire a donné des chiffres effroyables des scientifiques et universitaires irakiens assassinés ou contraints à l’exil. Ils seraient près de 310 liquidés par les seuls commandos israéliens. D’autre part, il y en aurait encore plus de 500 sur une liste d’attente de scientifiques et d’universitaires à liquider. La même source précise que plus de 17. 000 scientifiques et universitaires ont été contraints de quitter l’Irak depuis le début de l’occupation.
Ces liquidations ne sont qu’un aspect de la grande détresse que vivent les universitaires, les universités et les centres de recherche irakiens.
De nombreux universitaires et chercheurs irakiens ont été invités à rejoindre des universités américaines, soit sous la contrainte, soit appâtés par les avantages proposés. En fait, les tentatives de séduction des savants irakiens avaient commencé bien avant l’occupation et particulièrement lors des opérations d’inspection. Les américains avaient facilité légalement l’entrée et l’obtention de la carte verte ou même la nationalité américaine, à ceux d’entre eux qui accepteraient de donner des informations sur le programme des armes de destruction massive de leur pays. Le sénateur Bayran qui avait présenté le projet de loi, avait clairement expliqué que c’était « dans le but de priver l’Irak de ses cadres scientifiques et techniques, indispensables à la poursuite de son programme d’armes de destruction massive ». Il estimait d’autre part que cette loi allait faciliter le travail des inspecteurs onusiens.
Mais malgré la poursuite des inspections et l’entrée de milliers d’inspecteurs américains après la chute de Bagdad, on n’a jamais entendu parler de découverte de ces armes. Les américains n’ont jamais donné non plus les noms des scientifiques irakiens qui auraient gagné le billet d’entrée au paradis américain.
C’était donc l’intelligence irakienne qui était visée depuis le début et la preuve est que de nombreux scientifiques, des atomistes et des biologistes surtout, figuraient sur la fameuse liste des personnalités recherchées, diffusée par le Pentagone.
Les éliminations planifiées n’ont pas visé que les scientifiques ou ceux qui avaient des relations avec le prétendu programme militaire irakien. Elles ont aussi touché des professeurs de lettres et de sciences humaines et religieuses.

Des indices significatifs :

D’autre part, rien ne prouve que ces éliminations physiques aient visé des personnes appartenant à une catégorie religieuse ou confessionnelle spécifique, mais le fait est que la majorité des victimes sont des arabes.
C’est la conclusion de la première étude sur les liquidations des scientifiques, médecins et ingénieurs irakiens faite par le médecin expert irakien Ismaël Al Halili et présentée au congrès international sur les assassinats des académiciens irakiens, tenu récemment à Madrid.
La liste des victimes comporte plus de 300 académiciens, mais le chiffre exact semblerait plus important. Les familles des victimes ont pris l’habitude de taire leurs malheurs et renoncent souvent à informer les autorités, parce qu’elles les suspectent de complicité avec les criminels.
En fait ces éliminations font partie intégrante de la stratégie du « désordre créateur » suivie par l’occupant dans le but d’apprivoiser les irakiens et de les faire plier.
Il n’est pas étonnant dans ce cas, que les universités, qui sont le centre de la vie et de l’activité culturelle et politique, soient les premières visées.
L’analyse des statistiques réalisées par la « ligue des universitaires de Bagdad », révèle que 80% des assassinats ont visé des universitaires et que plus de la moitié de ces derniers avaient le titre de professeur ou de professeur adjoint. D’autre part, plus de la moitié des assassinats ont visé des membres de l’université de Bagdad, suivie de celle de Mossoul et Al Moustansiria. L’analyse révèle aussi que 62% des victimes avaient un titre de docteur, que 33% étaient des scientifiques et des médecins et que 17% des médecins visés étaient en exercice. Enfin, les ¾ des personnes ayant été victimes d’une tentative de meurtre sont décédés.

Refus de toute protection :

De toute part, des gens ont réclamé aux autorités d’assurer la protection rapprochée des universitaires menacés, comme elles le font pour les députés avec un coût de 27 Millions de $ par mois. En effet chaque député dispose en permanence de 10 gardes de corps. La solution aurait été d’affecter 2 gardes de corps à la protection de chaque universitaire, étant donné que ces personnes, menacées dans leur vie par un plan d’élimination physique, constituent le patrimoine intellectuel et scientifique du pays et qu’ils méritent, autant sinon plus que d’autres, la protection.
Des universitaires irakiens et d’autres pensent qu’il existe des escadrons de la mort, liés et protégés par les forces d’occupation, sont responsables de ces crimes. Ils se demandent à quoi servirait de demander au criminel de régler le problème et comment croire qu’il suffirait de 2 gardes de corps pour leur assurer la sécurité. Ce serait exposer les gardes à la mort en même temps que leur protégé. Ces universitaires refusent de se déplacer flanqués de gardes de corps
Estimant, à juste titre, que des responsables officiels ont été assassinés avec leurs gardes de corps, parce que les assassins relèvent de milices liées à des partis politiques présents au gouvernement, lui-même lié aux forces d’occupation.
La solution du problème, c'est-à-dire la fin de ces crimes, serait dans l’évacuation des forces d’occupation du pays et dans le refus irakien, arabe et international de toutes les milices sectaires et confessionnelles.


Les médecins sont aussi une cible :

Les médecins aussi sont ciblés par ces crimes. Ils ont payé un lourd tribut puisque plus de 150 d’entre eux ont perdu la vie et arrivent juste après les universitaires. Il est clair que le ciblage de spécialistes de disciplines scientifiques telles que l’ingénierie, la physique, la chimie, la géologie et la biologie, liées à l’industrie et aux secteurs vitaux de l’économie du pays, est très significatif. Ces assassinats posent le problème de la responsabilité des forces d’occupation qui, en tant que telles, assument leur entière responsabilité de ces crimes. D’autant que jamais un suspect n’a été arrêté et encore moins jugé alors que se trouve dans la zone verte la plus grande ambassade américaine au monde et un nombre indéterminé d’officiers de renseignements.

Les précédents américains :

Les experts rappellent que les Etats-Unis ont par le passé, exécuté ce genre de plan d’élimination de savants. Cela s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale, sous le nom de code « piper kleep », mais les savants allemands ont accepté de travailler pour les américains et 500 d’entre eux furent amenés aux USA.
Israël aussi a fait de même avec les savants allemands qui avaient travaillé au programme des fusées égyptiennes au cours des années 1960 et a organisé une campagne de colis piégés. Il en a fait autant avec les savants arabes spécialistes du nucléaire, tel le savant égyptien Yahia Almechad en 1980 qui avait rejoint le projet de la centrale nucléaire irakienne bombardée par Israël ou le savant palestinien spécialiste du nucléaire Nabil Felifil, assassiné en 1984.


http://www.islammemo.cc/article1.aspx?id=39448/

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai : http://www.tunisitri.net/

08 avril 2007

Lettre des Comités de Résistance Populaire en Palestine


Lettre des Comités de Résistance Populaire en Palestine


Aux hommes libres de par le monde et …en France !!

08/04/07


Quand le ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste Blazy, exige, sans la moindre retenue, du gouvernement palestinien la libération du caporal israélien Shalitt, au motif qu'il est de nationalité française, il fait fi de tous les usages diplomatiques et bafoue toutes les valeurs universelles.La position française tente, non seulement de consacrer une situation saugrenue dans les relations internationales, à savoir l'absolution de leur responsabilité historique, des pays qui se sont débarrassés sur nous de ce dont ils ne voulaient pas, mais de sacraliser leur rebus et de lui garantir ainsi, l'immunité totale. Dans sa course à s'attirer les faveurs du sionisme, la France n'hésite pas à octroyer l'immunité totale à Shalitt et à ses camarades pour leur permettre, ultérieurement, de substituer aux bombes et autres armes interdites qui avaient mis les corps de nos enfants en lambeaux, les armes atomiques dont regorge l'arsenal sioniste, dans l'indifférence générale et sans que personne ne cligne de l'œil dans ce monde d'aveugles. Tout cela nous oblige à ouvrir grands les yeux sur la grande illusion, dont nous a longtemps bercé la littérature arabe, sur la liberté, la justice et l'égalité de l'Europe et de la France en particulier.Les déclarations du ministre des affaires étrangères d'un pays européen comme la France , sont une véritable catastrophe parce qu'elles signifient que l'Europe s'est arrogée le droit de soutenir les préparatifs sionistes en vue d'une nouvelle guerre d'agression contre Gaza pour récupérer le caporal Shalitt Faut-il rappeler que ce dernier comme tous ses camarades qui l'y ont précédé, n'y est pas venu en touriste ! Ces déclarations tentent aussi de priver les arabes de leur droit de venir au secours des millions de Palestiniens que Shalitt et ses semblables ont dispersé à travers le monde. La reconnaissance officielle française, d'une participation effective aux combats contre le peuple Palestinien et ses enfants désarmés, nous conduit à condamner tous les militaires et leurs pays, au même titre que l'entité sioniste et les crimes de guerre, dignes des nazis, commis par son armée. La position du gouvernement palestinien : Mais où sont donc la position et la suite donnée à cette affaire, par le ministère des affaires étrangères et le gouvernement palestiniens ? N'est-il pas urgent pour eux de réagir comme l'exige la cause palestinienne, de porter l'affaire au niveau des instances internationales, de condamner les déclarations de Blazy au plan du droit international et de mettre fin à l'exploitation honteuse de l'Europe et de la France de leur fragilité. Il est urgent pour le gouvernement Palestinien de soutenir la résistance par tous les moyens et à tous les niveaux, moral et matériel. Mais qu'arrive-t- il donc à la France , pays de la liberté et dont la résistance face à l'occupation allemande est devenue une référence pour tous ?A tous les pays du monde, à la France et à son gouvernement en particulier: mettez fin à ce comportement honteux et retirez vos soldats de l'armée des assassins sionistes ou retirez-leur vos nationalités, avant qu'ils ne connaissent le sort de Shalitt !

Prenez votre Shalitt et donnez-nous nos palestiniens !

N'est-il pas honteux qu'aucune voix au monde n'ait appelé à la libération de 10.000 détenus palestiniens dans les geôles israéliennes, alors que tout le monde réclame d'une même voix, la libération d'un soldat, fait prisonnier alors qu'il était sur un blindé qui tirait sur des civils Palestiniens !

Arrêtez cette politique de deux poids, deux mesures !


Traduit de l'arabe par Ahmed Manai : http://www.tunisitri.net/