« Erinnern ist nicht genug »

« Se souvenir ne suffit pas »

"Se souvenir doit aussi inclure une perspective présente et future"

Un membre de la délégation italienne de la Marche de la liberté pour Gaza , femme juive survivante de l’holocauste, Hedy Epstein, 85 ans, a décidé ce matin de commencer une grève de la faim pour protester contre la position du gouvernement égyptien.

Ci-dessous, un interview de Hedy :
http://www.silviacattori.net/article360.html

(merci à Raymond Richa)

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Voici la lettre d'information du site "CAPJPO - EuroPalestine"
(http://www.europalestine.com).
Cette lettre recense les articles et les brèves publiés depuis 1 jours.

Nouveaux articles
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** Marcheurs au Caire (VIDEO) **

- 29 décembre 2009

-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4605

** Hedy Hepstein a entamé une grève de la faim au Caire **

- 28 décembre 2009

C'est entourée d'une centaine des pacifistes de la Gaza Freedom March,
qu'Hedy Hepstein vient d'entamer une grève de la faim suite au refus des
autorités égyptiennes d'accorder le passage de la marche vers Gaza. Ci
après l'article du nouvelobs.com suite à une dépèche AFP.

EGYPTE

Gaza : grève de la faim d'une rescapée de la Shoah

NOUVELOBS.COM ; 28.12.2009 ; 17:46

Agée de 85 ans, Hedy Epstein a perdu toute sa famille dans les camps de la
mort. Installée devant les bureaux des Nations unies, (...)

-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4603

** La « marche pour la liberté » de Gaza défie le pouvoir égyptien **

- 28 décembre 2009

Nous reproduisons, ci-dessous, l'article paru dans le figaro.fr il y a une
heure.

La « marche pour la liberté » de Gaza défie le pouvoir égyptien

Tangi Salaün, au Caire

28/12/2009 ; Mise à jour : 19:40 ; Lundi, environ 300 membres français du
collectif EuroPalestine ont poursuivi le sit-in entamé la veille devant
l'ambassade de France du Caire.

Crédits photo : AFP

Au Caire, l'interdiction de la manifestation, qui rassemble plus de 1.400
délégués venus de 42 pays, provoque des (...)

-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4604

** La Marche pour la Liberté à Gaza bloquée au Caire ... **

- 28 décembre 2009

Le groupe de la Coalition française de la Marche pour la Liberté à Gaza
est toujours postée devant l'ambassade de France au Caire afin d'obtenir
l'autorisation de poursuivre la Marche.

Les délégations de la Gaza Freedom March sont arrivées au Caire depuis le
début du week-end. Près de 1400 personnes venues de 43 pays sont à présent
sur le sol égyptien.

Les autorités égyptiennes ayant fait annuler les cars qui devaient
transporter les marcheurs jusqu'à Rafah, un rassemblement a été organisé
(...)

-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4602

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Marche pour la liberté, liberté pour la marche !

Jean-Claude Lefort, député honoraire,

Président de l’Association France Palestine Solidarité

"Lundi matin, la délégation de l’AFPS à la Marche de la liberté pour Gaza avait quitté Le Caire en autocar. Arrivée à 80 kilomètres de la capitale égyptienne, elle y a été bloquée avant d’être refoulée. Ce soir, la police égyptienne escorte 5 bus et 250 personnes jusqu’au Caire. Parmi elles figure Jean-Claude Lefort, le président de l’AFPS, qui nous a fait parvenir la déclaration suivante :


Depuis maintenant quarante-huit heures, nous sommes au Caire où, de discussions en discussions, les 1400 participants à la marche pour la liberté pour Gaza – 1400 comme les 1400 victimes gazaouies de l’offensive israélienne d’il y a un an – n’ont toujours pas l’autorisation de se rendre à Gaza.

Deux arguments – irrecevables – sont avancés par les autorités :

Les Marcheurs s’ingéreraient dans les affaires intérieures égyptiennes. C’est doublement faux. D’abord, nous n’avons jamais mis en cause les autorités égyptiennes. Nous avons, au contraire, travaillé avec elles en leur donnant toutes les informations qu’elles souhaitaient - jusqu’à nos numéros de chambres !

Selon nous, la liberté d’aller et venir, de circuler où bon nous semble est une liberté fondamentale de l’être humain. Mais elle ne s’applique pas à la population de Gaza, soumise à un blocus illégal et inhumain. Raison de plus pour qu’elle s’applique aux Marcheurs venus de quarante-deux pays – dont la France – qui doivent bénéficier de ce droit fondamental. En le leur refusant, ce sont les autorités égyptiennes qui s’ingèrent dans la liberté des Marcheurs.

Deuxième argument : si les Marcheurs passaient à Gaza, ce serait nuisible à la sécurité égyptienne. On a beau chercher le sens de ce raisonnement, il ne tient pas. Les 1400 Marcheurs peuvent entrer à Gaza et en sortir sans que cela ne pose le moindre problème. Si le feu vert était donné – lequel procède évidemment d’une décision politique –, nous sommes tous assez responsables pour ne prêter le flanc à aucune manœuvre, d’où qu’elle vienne. Notre interlocuteur à Gaza est le Palestinian Center for Human Rights, dont chacun connaît le sérieux. En quoi l’entrée et la sortie des Marcheurs mettraient-elles en cause la sécurité égyptienne ? Cette objection n’est donc pas fondée.

Nous sommes porteurs d’une double exigence : la levée du blocus illégal qui a transformé Gaza en prison et en mouroir à ciel ouvert depuis deux ans et demi, et la fin de l’impunité dont jouissent les autorités israéliennes. C’est l’objet unique de cette marche et la raison pour laquelle nous venons exprimer notre solidarité aux Gazaouis. Nous sommes porteurs du droit international, des valeurs mêmes qui fondent l’Humanité… Voilà pourquoi nous attendons des autorités égyptiennes qu’elles prennent la décision politique de nous laisser passer à Gaza.

J’ajoute que les autorités françaises ou européennes ont une lourde responsabilité dans cette situation pour n’avoir pas – à notre connaissance – effectué les démarches nécessaires auprès des responsables égyptiens. C’est la première chose à faire : exiger une intervention adaptée de nos pouvoirs publics en direction des autorités du Caire. La seconde remarque à méditer est la suivante : si, par absurde les autorités égyptiennes s’entêtaient, elles se placeraient dans une situation des plus paradoxales. En effet, alors qu’Israël est bien le principal responsable du blocus de Gaza, voilà qu’aux yeux de l’opinion publique, cette responsabilité se déplacerait vers d’autres, qui sont pourtant à la tête d’un pays qui, l’an dernier, a manifesté avec force et massivement sa solidarité avec les Palestiniens. En maintenant leur interdiction, les autorités égyptiennes créeraient elles-mêmes les conditions d’un déplacement du débat dans leur propre société – ce que nous nous sommes toujours refusé à faire. Par ricochet, ce sont elles qui provoqueraient l’immixtion, qu’elles dénoncent.

ll est temps que la raison l’emporte sur un certain aveuglement : qu’on laisse marcher les citoyens venus du monde entier dire, sur place et pacifiquement, leur solidarité avec le peuple de Gaza.

Jean-Claude Lefort / Le 28 décembre 2009