31 mars 2011

L’ex patron de la DST en Libye

Yves Bonnet, ancien directeur de la DST, s'apprête à partir en Libye pour jouer les diplomates. Dans ses bagages: cinq observateurs et un courrier du Premier ministre libyen.
Yves Bonnet, l’ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), devrait s’envoler demain jeudi en Libye pour mener une mission d’observation sur la guerre engagée contre le régime du colonel Kadhafi. Lors d’un entretien téléphonique, il nous a confirmé avoir obtenu l’accord des autorités locales pour se rendre sur les différents sites du conflit en cours:
J’ai reçu hier une lettre du Premier ministre libyen qui nous autorise à nous déplacer en Libye pour réaliser cette évaluation sur les événements.
L’ancien patron de la DST (de 1982 à 1985, sous un gouvernement socialiste) espère être reçu par les deux belligérants, c’est-à-dire à la fois à Tripoli et à Benghazi, où siège le commandement des insurgés:
Notre but consiste à contribuer à l’émergence de la vérité. Il y a indiscutablement des incohérences dans les informations qui viennent du terrain. La propagande du colonel Kadhafi est manifeste, mais les occidentaux ne sont peut-être pas exempts de reproche en ce domaine.

A Benghazi, les murs parlent

Officiellement, six observateurs

Yves Bonnet a invité cinq observateurs – au moins – à se joindre à son périple libyen:
Sollicités par OWNI, Éric Dénécé, André Le Meignen et Albert Farhat ont confirmé qu’ils préparaient ce déplacement. Pour Albert Farhat, les motifs d’interrogation sont nombreux:
Je ne pense pas que les insurgés de Benghazi cachent des membres d’Al-Qaïda comme certains le disent. Mais les frappes aériennes ressemblent à un jeu de massacre. Les Français cassent tout pour s’arroger ensuite le marché de la reconstruction du pays. Et bizarrement, il n’y a jamais beaucoup de victimes civiles.
Cependant, le Canard Enchaîné a publié ce mercredi une enquête évoquant des notes des services secrets français au sujet des relations entre les rebelles libyens et des membres d’AQMI (les réseaux d’Al-Qaïda maghreb islamique). Aux États-Unis, lundi soir, lors d’une intervention télévisée, le président Barak Obama a souhaité marquer ses distances à l’égard des volontés françaises et britanniques contre le colonel Kadhafi :
Élargir notre mission militaire pour inclure un changement de régime serait une erreur.
Dans ce contexte, la mission Bonnet voudrait donc aussi revenir sur le terrain de la diplomatie.
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Image de Une par Marion Boucharlat @Owni /-)

Retrouvez les autres articles de notre dossier sur la Libye :
Un fidèle de Kadhafi a-t-il aider Sarkozy à initier la révolte libyenne ? par Sylvain Lapoix
Patrick Ollier, le coureur de fond Libyens par Olivier Tesquet
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Grave atteinte à la liberté d’expression quand il s’agit de mettre Israël sur le banc des accusés.

COMMUNIQUE DE CRI ET RESISTANCE PALESTINE

La Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie et le collectif Résistance Palestine dénoncent avec la plus grande fermeté la décision du Maire de Lyon Gérard Collomb de nous interdire la Salle Rameau à Lyon, dans laquelle nous devions organiser ce 12 Février 2011 la conférence "Gaza, 2 ans après" avec Georges Galloway (ex député britannique, convoi Viva Palestina) ; Gilles Devers (avocat) , René Naba (journaliste et écrivain) et Tahar Al Labadi (président des Etudiants Palestiniens en France). Etaient prévues aussi deux interventions téléphoniques d’un représentant du Hamas et un autre du Hezbollah, annulées suite à un échange téléphonique, et confirmé par écrit, hier auprès du cabinet de Gérard Collomb, dans un esprit de conciliation de notre part.
Rappelons que l’année dernière nous avions fait la même conférence avec les mêmes intervenants en plus d’une intervention d’un ministre du Hamas à Gaza Monsieur Ahmed El Kourd, et cela s’est déroulé sans aucun problème.
La liberté d’expression est la règle, et nous la revendiquons dans le cadre du débat démocratique, au service de la cause palestinienne. La mairie n’a aucun droit pour interdire une réunion, car c’est de la censure. Nous avions pris l’engament d’assurer le service d’ordre et la bonne tenue des interventions. Nous sommes prêts à assumer toutes nos responsabilités, mais ne pouvons accepter cette censure néocolonialiste.
Cette annulation scandaleuse a eu lieu alors que nous avions réglé la totalité de la location, signé le contrat de location et obtenu toutes les autorisations pour cette soirée. Aucun document officiel ne nous est parvenu pour ce changement arbitraire de dernière minute : le Régisseur de la salle a reçu l’ordre de la Mairie le matin même de la conférence et il nous a affirmé n’avoir jamais vu cela durant sa vie professionnelle.

Non content d’avoir obtempéré aux injonctions du lobby sioniste qui fait la pluie et le beau temps chez nous, (qui fait interdire même les conférences de Stéphane Hessel et Leila Shahid pourtant loin du Hamas et du Hezbollah) Gérard Collomb et les autorités préfectorales nous ont envoyé des dizaines de CRS qui nous ont agressés, gazés, matraqués avec sauvagerie : des femmes, des enfants et des vieillards pacifiques ont été frappés et mis à terre puis deux d’entre eux ont été emmenés au poste de police. Une plainte va donc être déposée contre le Maire de la ville de Lyon et une diffusion massive des images aura lieu pour montrer le visage de la France (pays des Droits de l’Homme) et celle du socialiste et soi disant progressiste, en fait ami des sionistes à qui il a donné la même salle pour le gala pour le "bien être du soldat israélien", et offre gratuitement une salle pour la conférence du Patronat Juif en France. Il faut rappeler que le Parti Travailliste d’occupation en Palestine est membre de l’Internationale Socialiste de Collomb qui affirme : "Je tiens à confirmer mon soutien fidèle et inconditionnel à la communauté juive ainsi qu’à l’état d’Israël, dans les épreuves douloureuses qui les touchent, comme je soutiens tous les défenseurs de la paix au Proche Orient".
Au moment où les dictateurs tombent et les oppresseurs tremblent, la France et Gérard Collomb continuent à soutenir un régime raciste et d’apartheid qui massacre en Palestine depuis plus de 60 ans, en salissant l’image de notre pays à l’étranger et en donnant des arguments aux extrémistes qui exploitent ces atteintes aux libertés fondamentales et constitutionnelles (droit de manifester, et droit de s’exprimer).
Cette réaction montre la peur des sionistes devant des évènements qui leur échappent. L’avenir nous appartient car nous, nous défendons le droit, la liberté et la justice..
Nous appelons tous les amis du peuple palestinien ainsi que les démocrates à dénoncer ce choix politique désastreux et à en tenir compte lors de toutes les prochaines échéances électorales.

RESISTANCE PALESTINE : 06 18 79 76 61
www.resistancepalestine.fr

Et les civils de Gaza, qui les protège ? Appel désespéré à une communauté internationale impuissante

Par Ziad Medoukh

Depuis 63 ans, le peuple palestinien ne souffre pas seulement des mesures atroces de l’occupation israélienne, mais aussi et notamment, du silence d’une communauté internationale complice des crimes israéliens contre sa population civile. Les appels lancés à cette communauté restent sans écho et ne parviennent à changer quoique ce soit sur le terrain. Tout un peuple continue de subir les agressions, voire les massacres commis par un État criminel, au mépris du droit international et de toute valeur humaine.
Et les civils de Gaza, qui les protège ? Appel désespéré à une communauté internationale impuissante
On assiste actuellement à des attaques sanglantes menées par les forces d’occupation israélienne contre la population civile de Gaza, enfants, femmes, vieillards innocents, contre leurs maisons, leurs fermes, leurs jardins.
Ces enfants pensaient qu’ils pouvaient aller paisiblement à l’école, ils pensaient qu’ils pouvaient jouer en toute liberté, sans peur, ils se croyaient protégés par les droits de l’enfant, par le droit international, par des conventions internationales de protection des civils.
Les civils pensaient que, dans ce monde-là, les puissants utilisaient la force militaire pour protéger les peuples, prétexte avancé au sujet de la Libye. Oui, mais ils ont oublié que la Palestine n’est pas la Libye, ils ont oublié que, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne utilise même des armes interdites pour les écraser, pour assassiner les habitants, hommes, femmes, vieillards et les enfants dont elle tue l’innocence, dont, avant tout, elle anéantit les rêves.
Toute attaque contre des civils, où que ce soit, est condamnable. Or, la veille de l’attentat de Jérusalem du 23 mars dernier, attentat que le monde entier, y compris les médias, a unanimement réprouvé, à l’Est de Gaza, cinq civils, dont trois enfants de 9 à 11 ans, ont été tués par un missile israélien. Ces trois enfants jouaient au ballon dans la rue, devant leur maison : il n’y a pas de stade, ni de centre de loisirs pour eux, à cause de la situation économique et du blocus inhumain imposé par l’occupant israélien. Trois enfants sont morts sans que personne ne bouge pour mettre au pas cet État créé sur le sang et la souffrance des Palestiniens.
Dans ce monde où prime l’intérêt, les États-Unis dépendent totalement des électeurs sionistes, l’Europe divisée est incapable de réagir, elle suit la politique américaine pro-israélienne et les Nations-Unies sont manipulées par ces puissances. Les organisations internationales des droits de l’homme ne parviennent pas à faire entendre leur voix concernant ces violations. On abandonne tout principe humain, toute valeur de paix, de liberté, on ignore ces droits soit -disant défendus par un monde dit libre.
Nous, Palestiniens, attendons une solution juste et durable, nous attendons un changement dans le comportement de cette communauté internationale, nous attendons de sa part une décision courageuse aux yeux de l’histoire, nous attendons une application du droit international vis-à-vis de cet État qui viole ce droit.
Et pour nous, dans cette expectative, une question se pose :
Et les civils de Gaza ?
Et les enfants de Gaza ?
Et les femmes de Gaza ?
Qui les protège ?

C’est à la fois une interrogation et un appel, mais surtout et avant tout, un appel, un simple appel à la conscience mondiale !

Source : ISM

Quel modèle de croissance pour la Tunisie

Quantcast
Quel modèle de croissance pour la Tunisie? Faut-il garder l’ancien modèle de croissance qui donne le primat aux forces du marché au détriment de l’État (privatisation, libre concurrence, destruction des monopoles publics) ? Faut-il opter pour un retour de l’État providence (un État interventionniste dans l’économie, avec un contrôle partiel du système bancaire et un service public puissant ? La réponse à ces questions nécessite un préalable nécessaire, à savoir l’appréhension du fonctionnement du capitalisme.

Par Walid HASNI*: Paris le 31 Mars 2011

Tunisie, capitalisme et morale !
Walid HASNI*

 Quel modèle de croissance pour la Tunisie? Faut-il garder l’ancien modèle de croissance qui donne le primat aux forces du marché au détriment de l’État (privatisation, libre concurrence, destruction des monopoles publics) ? Faut-il opter pour un retour de l’État providence (un État interventionniste dans l’économie, avec un contrôle partiel du système bancaire et un service public puissant ? La réponse à ces questions nécessite un préalable nécessaire, à savoir l’appréhension du fonctionnement du capitalisme.
Le capitalisme est-il  moral ? Non. Le capitalisme est a-moral, immoral, individualiste, égoïste, intéressé… Ceci n’est ni mon avis, ni une pensée propre à certains économistes. Pour une fois les économistes de tout bord (libéraux, ultralibéraux, marxistes, keynésiens, post-keynesiens, hayekiens) sont tous d’accord sur l’immoralité du capitalisme, et dieu sait qu’ils ne sont généralement d’accord sur quasiment rien.
On peut invoquer la nécessité de moraliser le capitalisme, se purger collectivement les consciences en se rappelant de temps à autre les 30000 morts de faim par jours, la misère, les crises financières…. Mais, il ne faut jamais oublier que dans le capitalisme on butera toujours sur la limite que sa logique même nous impose : l’individualisme, l’intérêt personnel, le profit. A cet égard une bonne partie de la doctrine économique, bougrement récompensée par le système, excelle dans l’art de purger les consciences. Leur mot d’ordre est le suivant : la société fait de son mieux pour le maximum de personne et il fallait accepter que le résultat soit très déplaisant à l’encontre de certains. Circuler, il n’y a rien à voir. Moraliser le capitalisme, cela reviendrait à demander à un système qui ne doit sa survie qu’à la recherche permanente du profit de se détourner de la raison même de son existence.
Une fois qu’on a admis les caractéristiques intrinsèques du capitalisme (immoralité, égoïsme, individualisme), on pourrait essayer de tendre tous ensemble en Tunisie vers un capitalisme à visage humain. À savoir, développer,  des domaines d’activité sans la notion de profit, notamment les services publics,  les coopératives agricoles ou industrielles, les associations. Encadrer par des lois très strictes le fonctionnement du capitalisme. L’instauration d’un revenu minimum, et ce, tel que soit la situation de la personne (chômeurs, malades,). Le droit de chaque citoyen à la santé à l’éducation, à la protection contre tous les aléas de la vie, veuvage, handicap… Ceci n’est pas le propres des nations riches c’est une question de volonté politique et de partage.
La révolte en Tunisie était avant tout une révolte sociale. Le régime de Ben Ali n’avait aucune considération pour les laissés pour compte du système économique (chômeurs, malades…). Certes on avait un taux de croissance honorable, mais le partage des richesses était complètement inéquitable. L’urgence économique serait de rétablir un État-providence puissant et voici à mon humble avis, quelques mesures économiques qui pourraient aider l’économie tunisienne à passer ce cap difficile.
  • Nationalisation d’une partie du système bancaire. Toutes les nations industrialisées ont bâti leur développement sur un système bancaire national solide.  À travers ces structures bancaires nationales, l’État peut orienter les crédits vers les secteurs stratégiques. Il peut aussi amorcer des politiques monétaires et budgétaires volontaristes pour contrer le chômage et afin de réduire la fracture entre les régions en lançant des investissements massifs dans des structures publiques (hôpitaux, routes, institutions).
  • Dévaluation (temporaire) du dinar tunisien : ce qui permettra une relance de l’exportation et du tourisme. Ce choc nominal permettra de donner une bouffée d’oxygène à l’économie réelle. Cette dévaluation doit s’accompagner d’une politique de contrôle des prix pour limiter l’inflation importée.
  • Réduire la fracture sociale en créant un impôt progressif sur le revenu.
  • L’instauration d’un impôt de solidarité qui taxera les patrimoines à partir d’un certain seuil. Ceci permettra de freiner la spéculation sur  l’immobilier qui a atteint des prix vertigineux.
  • L’État doit se poser avec gravité la question de l’accompagnement des chômeurs (formation, revenu) car le plein emploi dans une économie capitaliste est un vœux chimère. A ce propos les hommes politiques qui prétendront pouvoir éradiquer le chômage sont de deux choses l’une, soit des menteurs assoiffés de pouvoir soit, ils sont assis sur une ignorance crasse de la réalité économique de leur pays (le taux de chômage cible de la Tunisie à moyen terme serait dans les hypothèses les plus optimistes de 10%)

Livré à lui même le système capitaliste ne permet ni l’allocation optimale de ressources ni l’accomplissement de la justice sociale. Ce pour quoi il faut le dompter à travers deux outils un État-providence puissant et un système fiscal équitable.
Sans justice sociale, la Tunisie ne retrouvera jamais la paix.

Walid HASNI*
Docteur en Economie et politiques internationales de l’université de Grenoble 2
Chargé de mission d’analyse financière dans le cabinet Merci et associés.

toute notre gratitude à Si Ahmed Manaï qui nous a signalé cet article 
http://tunisitri.wordpress.com/2011/03/31/quel-modele-de-croissance-pour-la-tunisie/#more-2971/

Atlas des Palestiniens : Un peuple en quête d’un Etat

mercredi 30 mars 2011 - 20h:57
Jean-Paul Chagnollaud





Cet atlas raconte l’histoire du peuple palestinien qui, depuis le démantèlement de l’Empire ottoman et le mandat britannique en 1922, a cherché à être maître de son destin en exigeant l’avènement d’un Etat sur son territoire. 
 
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Des décennies plus tard, cet objectif n’est toujours pas atteint et semble même plus inaccessible que jamais.
Depuis 1948, plus de la moitié des Palestiniens vivent hors de leur pays, beaucoup dans les conditions précaires des camps de réfugiés, tandis que l’autre moitié est soumise à l’occupation, à la colonisation et, depuis 2006 à Gaza, à un blocus.
Aujourd’hui, toute perspective de paix paraît lointaine, les rapports de force continuant d’être défavorables aux Palestiniens malgré les soutiens internationaux dont ils bénéficient.
Par un processus de colonisation systématique et la construction d’un mur qui s’étend jusqu’au coeur de la Cisjordanie, la stratégie israélienne vise à fragmenter et déstructurer un espace sur lequel il sera de plus en plus difficile d’établir un Etat palestinien viable disposant d’une véritable continuité territoriale.
Cette situation aggrave l’exclusion de tout un peuple qui, malgré le droit international reconnaissant la légitimité de son aspiration à un Etat à côté d’Israël, est ainsi contraint de vivre dans l’exil, l’occupation et le blocus dans la bande de Gaza.

* Jean-Paul Chagnollaud est professeur de science politique à l’université de Cergy-Pontoise. Sid-Ahmed Souiah est professeur de géographie à l’université de Cergy-Pontoise. Avec la collaboration de Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique au CIHEAM. Madeleine Benoit-Guyod est cartographe indépendante.
-  Broché : 80 pages
-  Editeur : Editions Autrement (2 février 2011)
-  Collection : Atlas/Monde
-  Langue : Français
-  ISBN-10 : 2746714833
-  ISBN-13 : 978-2746714830
-  Prix : 17 €
Février 2011

C’est à Israël qu’il faut s’en prendre, pas à la Libye !

mercredi 30 mars 2011 - 06h:32
Stephen Lendman - DissidentVoice




Le 9 avril 1986 Ronald Reagan a appelé Muammar el Kadhafi le "chien enragé du Moyen-Orient". Aujourd’hui, après la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, une guerre fait rage dans le but de le renverser. 
 
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Gaza sous les bombardements israéliens. Curieusement, quand il est question des Palestiniens, les puissances occidentales ne parlent jamais de "protéger les civils" ou de "no-fly zone"...
 
Cela fait des dizaines d’années qu’il dirige en despote, punissant ses ennemis, récompensant ses amis. Ses jours sont sans doute comptés désormais. Washington ne renoncera pas à le faire partir, peu importe le nombre de morts que cela prendra pour atteindre cet objectif.
Il y a cependant un danger bien plus grand qui menace la région, à savoir la machine de guerre israélienne basée à Jérusalem. En dehors du fait que ce pays occupe illégalement la Palestine, qu’il brutalise les Palestiniens, qu’il persécute les Arabes israéliens, qu’il menace et attaque ses voisins, il est depuis toujours déterminé à diviser la région pour la contrôler.
De fait, son projet cauchemardesque consiste à découper les nations arabes en de petits états -les balkaniser en somme, suivant des critères ethniques et sectaires pour en faire des satellites d’Israël, des satrapes faciles à contrôler. L’idée vient du système des Millets de l’empire ottoman par lequel les autorités locales gouvernaient séparément chaque communauté religieuse avec son identité ethnique donnée.
La conquête du Golan par Israël en 1967 suivait ce plan. Les invasions du Liban de 1978 et 1982 faisaient aussi partie du projet d’affaiblir, de fragmenter, de diviser et de reconfigurer les états de la région sous le contrôle israélien en les attaquant de manière préventive.
Hélas, au lieu de sanctionner Israël, d’exiger qu’il mette fin au siège de Gaza et d’imposer une zone d’exclusion aérienne pour empêcher ses attaques aériennes régulières et ses attaques au sol, Washington, le trésorier et partenaire d’Israël, le fournit généreusement en armes et en fonds, se mettant de ce fait au service de sa machine de guerre sans foi ni loi.
Ce qui fait qu’Israël est devenu une sorte de Sparte moderne ; Le pays est capable de mobiliser plus de 600 000 combattants en 72 heures, il est équipé d’armes nucléaires et autres armes de pointe et il bénéficie du soutien inconditionnel de l’occident quoiqu’il fasse. De plus, pour atteindre son but, il n’hésite pas à endoctriner les jeunes israéliens pour en faire des guerriers dans un processus qui prépare les mineurs à leur future service militaire obligatoire.
On leur enseigne que la force et la guerre sont les meilleurs moyens de résoudre les problèmes politiques. Cela leur est martelé tout au long de leur éducation, y compris par des soldats en uniforme dans les salles de classe. De plus, les enseignants, et surtout les directeurs, sont des officiers de l’armée à la retraite et sur les murs de l’école, les noms et des photos des héros tombés au combat se mêlent aux noms des diplômés. Qui plus est, des sorties scolaires sont organisées sur les anciens champs de bataille ou dans les mémoriaux, à tous les âges.
Les programmes et les livres de classe reflètent aussi le militarisme ambiant ; du jardin d’enfants jusqu’au lycée, dans toutes les écoles publiques, les enfants suivent des cours obligatoires appelés "préparation à l’IDF" (Forces de défense israéliennes). Ces cours comprennent de l’entraînement physique ainsi que la glorification des héros et des conquêtes militaires, en même temps qu’ils vilipendent les Arabes et incitent les enfants à les haïr.
Ils apprennent tout cela dès leur plus jeune âge et cette empreinte indélébile les prépare à devenir des conscrits, à se battre puis à passer tout le reste de leur vie à soutenir l’armée. De fait, en élevant des enfants dans une atmosphère de violence et d’hostilité, on les conditionne à faire la guerre contre tous ceux qu’on leur désigne comme des ennemis que cela soit vrai ou non.
En conséquence les Palestiniens souffrent horriblement sous le joug d’une armée d’occupation impitoyable qui se livre à des violence journalières telles que assassinats ciblés, arrestations de masse, vol des terres, transferts de population, torture, qui paupérise et prive de travail les populations et qui viole leurs droits élémentaires et leurs droits humains, surtout à Gaza assiégé où le peuple est victime d’un génocide au ralenti à force de manquer de tout.
De plus Israël ne cesse de faire des incursions à Gaza et d’attaquer les Palestiniens en toute impunité. Les USA n’expriment pas la moindre critique à son égard et encore moins de condamnation ; Ils n’appellent pas non à des sanctions, à l’isolement, ni à une zone d’exclusion aérienne pour empêcher de nouveaux assauts aériens ou terrestres contre Gaza.
Et donc, rien que pendant la période du 10 au 16 mars, les frappes aériennes israéliennes ont tué deux travailleurs palestiniens, en ont blessé deux autres et ont détruit trois bâtiments civils. D’autres Gazaouis, des fermiers, des pécheurs et des civils ont aussi été pris pour cible.
De plus les Israéliens ont attaqué les manifestations pacifiques de Cisjordanie aux gaz lacrymogènes et on tiré des balles en caoutchouc. Ils ont arrêté deux militants internationaux des droits de l’homme et ont fait 47 incursions différentes dans des communautés palestiniennes qui se sont soldées par 66 arrestations dont six enfants.
Le 17 mars, avec l’accord du gouvernement, les colons se sont déchaînés contre les Palestiniens au cours d’une "journée de la colère" en représailles du meurtre récent d’une famille de colons, bien qu’il n’y ait aucune preuve que des Palestiniens aient commis ce crime.
Les colons ont attaqué des Palestiniens à coup de pierres et de cocktails Molotov et ont lancé une bombe incendiaire sur une maison. De plus, quatre voitures et un tracteur ont été brûlés et sept autres véhicules endommagés. Ils ont blessé d’autres personnes et des colons armés et des soldats israéliens ont arraché des centaines d’oliviers près de Bethléem.
Le 14 mars un Palestinien a été tué d’un coup de couteau, un magasin a été incendié et des voitures ont été détruites à coup de pierres près de Hébron. Le 20 mars une petite fille de onze ans a été écrasée en allant à l’école.
De plus Israël a annoncé la construction de 500 nouvelles maisons dans les colonies et intensifié la destruction de maison palestiniennes suite aux meurtres, en dépit du fait que rien ne prouve qu’ils aient été perpétrés par des Palestiniens.
Le 21 mars, lors d’attaques aériennes les Israéliens ont bombardé des sites civils de Gaza, blessant 15 civils y compris deux femmes et deux enfants. Des douzaines de maisons, sept magasins, plusieurs voitures, un bâtiment municipal, un atelier métallique et une station de recyclage du plastique ont été partiellement ou totalement endommagés.
Le 22 mars, d’autres attaques ont fait quatre morts dont deux enfants, et onze blessés dont 8 enfants (trois d’entre eux gravement). Des membres des brigades el Quds ont aussi été pris pour cible près de la mosquée de Abdul Aziz al-Rantisi à l’est de Gaza, et quatre personnes ont été tuées.
Le 24 mars, des avions de guerre israéliens ont mené deux autres attaques ; ils ont pris pour cible une centre d’entraînement de la ville de Rafah et l’ont fortement endommagé, sans faire de morts ni de blessés. De plus, selon l’agence de presse SAFA, des attaques aériennes ont touché un tunnel à l’est de la porte Salah Al-Din de Rafah. Quatre missiles ont été tirés sur un site militaire du Hamas au sud de la ville de Gaza et des attaques israéliennes ont détruits les câbles d’alimentation électrique dans plusieurs quartiers.
La radio israélienne a affirmé que Gaza avait envoyé des roquettes et des bombes à mortier et qu’ils n’avaient fait que répliquer. Le Jihad Islamique a revendiqué ces attaques en disant qu’il avait agi "en représailles contre les attaques incessantes d’Israël". Le Hamas a déclaré qu’il s’engageait à respecter le cessez le feu à condition qu’Israël cesse d’attaquer Gaza. Sinon il considérait qu’il avait le droit de se défendre.
Selon le International Middle East Media Center, (centre médiatique du Moyen Orient) :
"Les politiciens israéliens seraient en train de réfléchir à une escalade supplémentaire qui pourrait être une second "Cast lead". Etant donné la guerre de Washington en Libye qui s’ajoute à celles d’Irak, d’Afghanistan et du Pakistan et les nombreux soulèvements arabes, une offensive israélienne semble peu probable. Mais elle se produira peut-être plus tard, à un moment plus opportun.
Doit-on s’attendre à d’autres guerres ?
Le plus souvent Israël profite de provocations réelles ou fabriquées pour donner libre cours à sa violence ou déclarer la guerre. En fait, l’attentat du 23 mars à Jérusalem aurait pu être utilisé de la sorte si une attaque d’envergure avait été à l’ordre du jour. L’incident à l’arrêt de bus bondé a tué une personne et en a blessé une trentaine, dont trois gravement. Selon Haaretz il s’agissait probablement d’un engin explosif "caché dans un sac près du téléphone". Le 24 mars, Ma’an News a dit que la police israélienne resterait "en état d’alerte maximum" suite à cette attaque. Un officiel anonyme a déclaré que "les autorités savaient qui était derrière" l’attentat : les suspects habituels sans aucun doute.
Cela fait bientôt 44 ans que des incidents similaires et d’intenses conflits sporadiques jalonnent la vie quotidienne de la Palestine occupée. Cela témoigne de la brutalité et de la violence israéliennes, mais au lieu de les condamner et d’exiger qu’il y soit mis fin, Washington les récompense généreusement tout en attaquant lui-même à des fins impérialistes tous ceux qui lui en donnent l’occasion comme Kadhafi.
Ce sont toujours les civils innocents qui souffrent le plus, surtout les femmes et les enfants qui sont les principales victimes de la guerre et de la violence ; ce sont des victimes ignorées, qui n’ont pas de valeur et qui n’intéressent personne et que les medias dominants, qui soutiennent les massacres et les destructions impérialistes, ne mentionnent jamais.
Tout ceci fait que des milliers de Palestiniens sont prêts à lancer une troisième Intifada, galvanisés par les autres soulèvement pour un changement démocratique dans la région. Au début de mars, une nouvelle page de Facebook a été créée pour la promouvoir avec comme slogan :" La Palestine sera libérée et nous la libérerons."
En quelques jours, la page a enregistré 140 000 "j’aime" avec un million comme but, et le rythme se maintient et en en attend encore beaucoup d’autres - c’est une vague de fond qui aura raison de l’occupation et qui apportera à ce peuple opprimé la fin de l’occupation et le changement démocratique qui lui ont si longtemps été refusés. Le changement viendra parce qu’il est le fruit de l’énergie populaire, mais ce ne sera pas facile ni rapide et les Palestiniens auront à supporter encore beaucoup de souffrances.
Un dernier commentaire
Depuis le 22 mars, les Palestiniens ont deux raisons supplémentaires d’agir car la Knesset a passé deux lois discriminatoires. La première s’appelle la loi sur l’acceptation dans les communautés et elle autorise les petites communautés juives de Galilée et du Negev à avoir des comités d’admission racistes qui excluent les résidents arabes ou les personnes indésirables pour d’autres raisons des communautés qui vivent sur des terres confisquées aux Palestiniens.
L’association pour les droits civils en Israël (ACRI) a dit que le vote de cette loi "inscrirait la discrimination et l’apartheid dans la loi israélienne" grâce à des critères vagues comme la nécessité de "correspondre au style de vie de la communauté" ou de "correspondre au tissu social" ce qui signifie en clair qu’on n’acceptera pas les Arabes ; et peut-être pas non plus les pères ou mères célibataires, les handicapés, les couples du même sexe, les juifs d’origine orientale bref toute personne que l’on considérera comme indésirable.
On appelle l’autre loi, la Loi de la Nakba bien que son nom officiel soit la Loi des Principes Budgétaires (amendement 39) : la réduction des subventions budgétaires aux activités contraires aux valeurs de l’état, qui permet au ministre des finances d’infliger des amendes aux municipalités et aux institutions publiques passibles de :
-  soutenir publiquement des organisations commémorant la Nakba, le jour de l’indépendance d’Israël ;
-  s’opposer au terme "état juif démocratique" ou
-  manquer de respect aux symboles de l’état.
Selon ACRI "cette loi limite dangereusement la liberté d’expression, la liberté de l’expression artistique et la liberté de manifester qui sont des droits élémentaires essentiels à l’existence même de la démocratie."
Il est clair qu’Israël n’est pas une démocratie et n’en a jamais été une, puisque seuls les Juifs y ont des droits et d’ailleurs de moins en moins, sauf pour les plus privilégiés comme aux USA. La plupart des gens sont plus que jamais livrés à leurs propres ressources. Les médias des deux pays minimisent cet état de fait, quand ils en parlent.

(JPG)
* Stephen Lendman habite à Chicago. On peut le contacter à lendmanstephen@sbcglobal.net et sur [sjlendman.blogspot.com]. Il anime des émissions d’avant garde sur the Progressive Radio News Hour sur the Progressive Radio Network.

Du même auteur :
25 mars 2011 - Dissident Voice - Pour consulter l’original :
http://dissidentvoice.org/2011/03/t...
Traduction : Dominique Muselet



 
Poursuivant sa stratégie de subversion contre Cuba, le gouvernement des Etats-Unis met en oeuvre actuellement une variante de guerre cybernétique grâce à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et des communications (NTCI)
 

La guerre cybernétique: mercenariat sur Internet

 
par Deisy Francis Mexidor
 
 
 
POUR les stratèges étasuniens de la politique, il est évident que de nos jours celui qui aura la maîtrise de l’espace cybernétique sera assuré de l’hégémonie dans ce qu’ils considèrent comme le nouveau champ de bataille du 21e siècle..

Pour les stratèges du Pentagone, le Commando cybernétique est une unité spéciale de guerriers cybernétiques, capables de faire face à tout ce qui pourrait être considéré comme une menace.

Le fait qu’Arpanet, un réseau conçu par le Pentagone pour le transfert d’informations de ses institutions militaires et d’autres centres de recherches scientifiques, ait été le prédécesseur direct d’Internet n’est pas le fait du hasard. Cela met en évidence la relation étroite entre la Maison-Blanche et ce phénomène associé au développement des nouvelles technologies dans le domaine des communications.

Désormais pour un pays, selon les postulats actuels, il ne s’agit pas d’avoir une armée régulière composée des trois forces traditionnelles : mer, air et terre, mais de mettre sur pied une « quatrième armée », dont les armes parcourent l’espace virtuel de l’informatique et des télécommunications...

Pour signifier l’importance de cette question, le gouvernement des États-Unis a d’abord nommé Robert Elder jr., un général qui s’est toujours consacré à des questions d’Intelligence au sein des Forces armées, à la tête de cette « quatrième armée ».

Selon Elder « le changement culturel réside dans le fait que nous allons traiter Internet comme un champ de bataille ; nous allons nous y concentrer et lui donner la priorité pour des actions dans l’espace cybernétique et l’accompagner, si nécessaire, par des actions dans l’espace aérien et terrestre. Nous allons développer, avec les universités, des guerriers de l’espace cybernétique capables de réagir à toute menace vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept ».

Cette pensée résume toute une stratégie de gouvernement contenue dans un document tenu secret jusqu’en 2006 et signé en 2003 par le Secrétaire d’Etat de la Défense de l’époque, Donald Rumsfeld.

Barack Obama, le président élu grâce à Internet – il a conduit sa campagne électorale « monté » sur les réseaux sociaux – a prêté une attention toute particulière à cette question. En 2009, il officialise la doctrine de la guerre irrégulière.

Le 29 mai de cette année, lors d’une comparution publique, il a annoncé la création d’une nouvelle figure dans la hiérarchie de l’establishment : le « ciberzar », un poste réservé à Howard Schmidt, qui avait occupé, entre autres, le poste de chef de la sécurité chez Microsoft et également sur le portail de vente Ebay.

Des mois plus tard, en octobre, ledit Commando cybernétique du Pentagone est entré en action. Il est situé à Fort Meade, dans le Maryland, et à partir de 2010, Obama a nommé le général Keith Alexander, chef de l’Agence de Sécurité nationale (NSA, pour ses sigles en anglais), à la tête de cette force spéciale.

Le Commando cybernétique dispose d’un effectif d’environ 90 000 hommes et femmes qui travaillent sur ordinateur, et son objectif est très clair : développer des outils technologiques pour déclencher des attaques dévastatrices contre des « réseaux ennemis ». A ces fins, le Pentagone lui a attribué environ 90 000 millions de dollars l’année dernière.

En fait, le Département de la Défense, qui prend comme prétexte la sécurité cybernétique pour se lancer à fond dans la guerre cybernétique, déclare que plus de 100 organisations d’Intelligence étrangères attaquent « activement » les 15 000 réseaux du gouvernement des États-Unis qui intègrent environ sept millions d’ordinateurs.

La guerre cybernétique est un modèle de conflit qui est apparu sur la scène des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), offrant un contexte de guerre différent où l’intangibilité de l’espace cybernétique permet, justement, ce type d’attaques asymétriques, silencieuses, qui peuvent circuler camouflées dans un virus pendant des jours, jusqu’à parvenir au « cerveau » d’un système informatique et l’endommager.

Par exemple, grâce à ces technologies on peut attaquer les serveurs qui contrôlent l’aviation sur une base aérienne : un procédé qui fut expérimenté en Irak avant de lancer le premier missile en mars 2003, au moment où les États-Unis et leurs alliés lançaient l’invasion et l’occupation de ce pays arabe.

Cette stratégie a été utilisée bien avant, lors de la Première guerre du Golfe (1990-1991), avec la vente d’imprimantes au gouvernement irakien, qui furent livrées avec des programmes infectés de virus : le jour dit, ils lancèrent un Trojan qui empêcha l’aviation de Saddam Hussein de décoller de la base.

Même si les théoriciens persistent à penser que « la technologie n’a pas d’idéologie », on ne peut nier cette réalité : ceux qui la conçoivent et qui la contrôlent en ont bien une, et un de leur objectif pourrait bien être la guerre cybernétique.

« Nous parlons de l’utilisation d’Internet, non seulement comme un outil « de », mais comme une arme « pour », précise Carlos del Porto, spécialiste du bureau d’informatisation du ministère de l’Informatique et des Communications de Cuba. »

LES CYBERMERCENAIRES

Contre Cuba et d’autres pays considérés comme des ennemis des Etats-Unis, une autre variante a été mise au point : la promotion d’une « blogosphère » qui, bien qu’elle se prétende « indépendante », est totalement subordonnée aux ordres et aux intérêts de Washington.

C’est justement sur ce thème que s’est tenue une conférence à l’Institut George W. Bush, au Texas, en avril 2010, où se « concoctèrent » des théories concernant l’utilisation des outils d’Internet et des NTCI pour soutenir le travail de ces cybermercenaires.

Des soulèvements et de grandes manifestations dans le monde ont été encouragés par l’intermédiaire de blogueurs et de réseaux sociaux comme Twitter et Facebook. Ainsi en 1999, la Yougoslavie a été le premier pays à subir une guerre cybernétique, « lorsque l’armée des États-Unis est intervenue directement dans les réseaux de courrier électronique de ce pays», précise Rosa Miriam Elizalde, journaliste et éditrice du site internet Cubadebate.

De même, les événements en Égypte, la manipulation des faits en Libye pour préparer et justifier une attaque contre ce pays africain, et la tentative avortée de promouvoir depuis l’étranger un soulèvement populaire à Cuba en utilisant le réseau social Facebook, ne sont que quelques exemples parmi les plus récents.

Il convient de rappeler que quelques jours avant la prise de pouvoir de George W. Bush en 2001, des représentants de l’espionnage étasunien, dont George Tenet, directeur de la CIA entre 1997 et 2004, et de hauts officiers de l’Agence d’Intelligence pour la Défense déclarèrent que notre pays représentait une « menace asymétrique » pour la sécurité nationale parce que celui-ci possédait la capacité de déclencher des attaques cybernétiques.

Il ne fait pas de doute que l’aile ultraconservatrice yankee commençait à échafauder de nouveaux prétextes et des scènes de confrontation pour calomnier la Révolution et favoriser ce que la politique de Washington n’a pas écarté concernant Cuba : une éventuelle agression militaire.

Cependant, ces hauts fonctionnaires ont passé sous silence qu’en juin 1995, l’Université nationale de la Défense des États-Unis a diplômé ses 16 premiers spécialistes en « guerre informatique », formés à l’utilisation des bienfaits des technologies des communications comme champ de bataille.
 
 
 
CUBA : SUBVERSION, WIKILEAKS ET INTERNET

Le 14 février 2006, Condoleezza Rice, qui précédait Hillary Clinton au Secrétariat d’État des États-Unis, a constitué un groupe de travail chargé de surveiller l’utilisation d’Internet en Chine, en Iran et à Cuba.

L’actuelle administration nord-américaine, sans s’écarter des principes qui sous-tendent cette stratégie, encourage aujourd’hui la doctrine dite du «smart power» (pouvoir intelligent ), ratifiée par Clinton dès son entrée en fonction.

« Il est nécessaire d’utiliser le pouvoir d’Internet contre les pays que les médias de communication étasuniens combattent, notamment en utilisant Facebook, Youtube, Flicker et Twitter », a-t-elle déclaré.

« Il s’agit donc, a commenté Carlos del Porto, de s’employer d’abord à subvertir l’ordre, les valeurs et la société, et c’est seulement si cela ne fonctionne pas que les Marines interviennent. »

Il est hors de doute que dans la subversion à Cuba, on utilise à fond les nouvelles technologies, en misant sur la « guerre cybernétique » et un « cybermercenariat », qu’on s’efforce en plus de soutenir en créant une infrastructure technologique sans contrôle légal.

Dans ce scénario de subversion, on cherche à renforcer les soi disant « blogueurs indépendants » afin de diaboliser Cuba aux yeux de l’opinion publique internationale, et de situer ces blogueurs dans un cyberespace qui représenterait le monde unique et réel d’où il est possible de parler et d’agir.

Dans le cas de Cuba, il existe un plan lié à un contexte historique particulier : dès le début, le blocus imposé par les États-Unis, a interdit à Cuba d’accéder au réseau international.

 
Cuba s’est donc vue refuser la possibilité d’obtenir les services, les logiciels, les outils technologiques et l’utilisation des câbles sous-marins dont elle est entourée… ce que taisent les détracteurs de l’île qui la présentent comme une adversaire d’Internet.

Sans mentionner les véritables causes du problème, ces nouveaux visages de la contre-révolution jouent le jeu de la stratégie de la subversion sur Internet en utilisant délibérément l’omission, la manipulation et le mensonge.

Ces blogueurs se sont taillés des espaces dans les soi-disant blogues contestataires sur les différentes plates-formes d’Internet et, grâce au soutien de l’étranger, se présentent comme les défenseurs de la liberté d’expression dans le cyberespace. Cela, tout en maintenant une relation permanente avec la Section des intérêts étasuniens et d’autres sièges diplomatiques accrédités à La Havane, particulièrement certaines ambassades européennes qu’ils fréquentent à titre personnel et où ils ont leurs entrées assidues.
 
 
Les textes que publient la plupart de ces blogueurs contre-révolutionnaires véhiculent l’image chaotique qu’ils veulent donner de Cuba et sont parfois traduits en 20 langues, bien plus que le site web de la Maison-Banche elle-même.

Ce n’est pas en vain que la SINA a montré une constante sollicitude à leur égard, comme le montrent les communications secrètes entre la SINA et le département d’État révélées par WikiLeaks
 
 
Selon ces messages, une étude réalisée par Jonathan Farrar, responsable actuel de la SINA, admet que la Maison Blanche mise sur les soi-disant « blogueurs indépendants »

D’autres révélations, datant de septembre 2009, font état du caractère servile et dépendant de ces cybermercenaires : Yoani Sanchez a demandé à Bisa Williams, qui était alors sous-secrétaire adjoint des Etats-Unis, pendant une visite à la Havane, l’accès aux divers services offerts sur Internet comme le paiement des achats par carte de crédit, la possibilité de recevoir des dons par cette voie grâce à l’utilisation du paiement électronique PayPal.

« Vous ne vous rendez pas compte que nous pourrions faire bien plus si nous pouvions acheter sur Internet avec une carte de crédit », s’est plainte la contre-révolutionnaire à ses maîtres.

Certains spécialistes affirment que plus de 1 300 éditeurs de medias internationaux ont ordre de suivre les messages sur Twitter et les mises à jour du blogue de la mercenaire. Fabriqué à l’étranger et conforme à la politique agressive contre notre pays, on lui consacre des milliers de dollars et d’euros.

 
 
Par ailleurs, ces cybermercenaires ont des relations avec des personnages louches dont les liens avec la CIA sont évidents, notamment Marc Wachtenheim, directeur du Programme Cuba de la Fondation panaméricaine de développement (FUPAD) jusqu’en 2010, dont on sait qu’il a réalisé plusieurs voyages à Cuba pendant lesquels il a contacté des éléments contre-révolutionnaires, surtout ceux de la « blogosphère indépendante ».

Wachtenheim a publié en avril un article intitulé La véritable révolution en Amérique latine dans lequel il montrait comment lnternet peut servir à « renverser des gouvernements » avec des plans explicites prenant en compte le cybermercenariat, qualifié de partie intégrante de ces « nouvelles générations latino-américaines » que Washington a dans sa ligne de mire.

 
Robert Guerra, un autre individu lié à la CIA et mentionné dans l’article Opération Surf, publié dans la série Les raisons de Cuba, pour son implication dans le projet d’introduire des antennes satellites à Cuba afin de créer des réseaux illégaux d’accès à Internet, a été identifié en juin 2008 comme « ami » de la blogueuse contre-révolutionnaire dans le site de la journaliste espagnole Rosa Jiménez Cano.

En octobre 2010, Guerra lui a demandé de l’aide, par le biais d’un message à @KatieS, pseudonyme sur Twitter de Katie Jacobs Stanton, membre de l’équipe Internet de Obama, parce que la cybermercenaire aurait eu des problèmes avec son compte sur ce réseau social.

Stanton est à la tête de la stratégie internationale des Etats-Unis sur Twitter. De plus, depuis l’an dernier, elle est conseillère spéciale du Bureau d’innovation du Département d’Etat. Curieusement, elle s’occupe aussi de développer des outils pour la recherche et le positionnement des blogs sur Google.
 
 
 
DES ALLIES A LA CARTE

Ces blogueurs sont des personnes qui, dans des interviews, ont exhorté à la révolte à Cuba, ils ont également incité à la violence et soutenu la Loi d’Ajustement Cubain. Ils justifient le blocus, nient que le secteur le plus réactionnaire de l’exil à Miami soit un ennemi du peuple cubain, prétendent aussi que l’affaire du terroriste Luis Posada Carriles est un rideau de fumée, et vont jusqu’à envisager le changement du système politique, comme en témoigne une interview accordée par la cybermercenaire Yoani Sanchez au chercheur français Salim Lamrani.
 
 
Ceux qui font la promotion de ces blogueurs contre-révolutionnaires ne ménagent pas leurs efforts pour faciliter et même encourager la remise de prix, non pas précisément pour les mérites littéraires des notes qu’ils publient, mais pour la position servile qu’ils exigent, comme par exemple les 500 000 dollars reçus par la mercenaire préférée de Washington au cours de ces trois dernières années.

C’est ainsi que le gouvernement des Etats-Unis paye les services de ses blogueurs fabriqués de toutes pièces, qu’ils tentent de présenter comme les nouveaux visages de ladite opposition du fait de l’absence de crédit et de l’usure d’une contre-révolution traditionnelle, dépourvue de la moindre reconnaissance au sein de la société cubaine.

 
 
Le 8 mars dernier, la secrétaire d’État, Hillary Clinton, a fait l’éloge de la contre-révolutionnaire en annonçant le prix Women of Courage (Femmes de courage), et elle a justifié le recours à la « technologie pour encourager un changement positif ».

Le peuple de Cuba, qui conserve bien fraîche sa mémoire historique, sait exactement que le « changement positif » en question n’est autre, pour Clinton, que le renversement de la Révolution et la tentative de nous annexer pour faire de nous une étoile de plus sur le drapeau étasunien.

Le jeudi 10 mars, deux jours après ce qui s’était passé à Washington, les hommages ont continué dans la résidence du Chef de la Section des Intérêts.

 
 
Mais le soutien ne vient pas seulement de la SINA et de la Secrétaire d’État. Obama en personne a répondu à un questionnaire envoyé par la cybermercenaire, et les réponses avaient été largement diffusées par les médias internationaux. Ce fait établi une connexion irréfutable et démontre l’usage que font l’empire et ses alliés de ces individus, alignés sur les plans d’agression contre l’île.
 
 
 
POUR UNE INFORMATION SOLIDAIRE

Cuba est plongée dans les nouvelles technologies auxquelles elle ne renoncera jamais. C’est une politique qui est suivie depuis les premières années du triomphe de la Révolution.

 
 
Le processus de transformations démarrait à peine qu’en 1961, on annonçait à Cuba une campagne d’alphabétisation dont le principal promoteur était le commandant en chef, Fidel Castro. Depuis ce moment-là, la porte de l’ignorance s’est fermée à Cuba et celle du développement de l’intelligence des Cubains a été ouverte.

Fidel, avec cette vision du futur qui le caractérise, avait prévu que notre avenir devait être celui d’hommes de sciences, et cette science ne pourra jamais être séparée de la conquête de nouvelles technologies.

Aujourd’hui, malgré la condition de notre pays, victime d’un blocus depuis plus de cinquante ans de la part de la principale puissance impérialiste, nous avons donné des leçons au monde dans des termes que même nos détracteurs ne pourront pas nier : des statistiques en matière de santé seulement comparables avec celles des pays industrialisés, plus d’un million de diplômés universitaires et des progrès en matière de biotechnologie, sont seulement trois exemples qui s’ajoutent à d’autres réalisations concrètes.

 
 
Actuellement, Cuba dispose de plus de 600 Clubs d’informatique junior ; on compte plus de 724 000 ordinateurs, 1,7 million d’utilisateurs d’Internet, 454 000 d’entre eux disposant de la liberté totale de naviguer, 136 pages web de médias cubains et plus de 200 blogs ont été créés dans l’île et sont gérés par des professionnels de diverses branches, qui doivent supporter les calomnies et les informations biaisées et mensongères des cybermercenaires.

Par ailleurs, Cuba assure la formation de quelque 8 900 étudiants à l’Université des Sciences Informatiques, dont 900 inscrits dans trois facultés régionales dans les départements de Granma, d’Artemisa et de Ciego de Avila.

Ce centre, rêvé un jour par Fidel, a déjà diplômé environ 6 492 étudiants. Tout un capital humain spécialisé, qui fait des recherches et qui fabrique des logiciels et des services informatiques pour satisfaire les besoins du pays et d’autres endroits de la planète, une manière de travailler pour arriver à ce monde meilleur auquel nous aspirons, auquel nous ne renonçons pas et qui devra s’édifier sur la base d’une société de l’information solidaire. •

Granma international

http://www.mleray.info/article-contre-cuba-les-cybermercenaires-de-l-empire-etats-uniens-70544043.html
THE ULTRA ZIONISTS


Afghanistan : Les SS de l'armée d'Obama

 

libye,afghanistanAu moment où l'on nous annonce que l’OTAN prend la main sur les opérations en Libye, l’organisation militaire dirigée par les Etats-Unis se livre à des massacres et à des atrocités en Afghanistan.
Sans que cela n’indigne plus que nécessaire nos « chevaliers blancs » de l’information.
Samedi dernier, des avions de la coalition occidentale ont visé deux véhicules tuant deux hommes, deux femmes et trois enfants auxquels s’ajoutent un homme, une  femme et trois enfants blessés.
Le 1er février, ce sont neuf enfants qui ont été tués par des tirs d'hélicoptères américains. Cette « bavure » a provoqué des manifestations notamment à Kaboul où plusieurs centaines de personnes ont défilé aux cris de : « Mort à l'Amérique, mort à l'envahisseur ».
Les autorités afghanes accusent l’OTAN d'avoir tué plus de 70 civils dont onze enfants dans plusieurs bombardements depuis la fin de février.

Les héros de l'Occident dans leurs oeuvres
 Morlock.JPG
Le soldat Jeremy Morlock (photo ci-dessus) est accusé, comme quatre autres membres de son unité, d'avoir exécuté « pour le plaisir » trois civils lors d'une mission en Afghanistan. Devant les juges de la cour martiale, Jeremy Morlock a plaidé coupable.
 Crimes Afghanistan A.JPG
 Crimes Afghanistan B.JPG
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a publier les deux photos ci-dessus, prises en Afghanistan, montrant des soldats américains posant à côté du cadavre d'un civil qu'ils sont accusés d'avoir exécutés. Selon le magazine - qui détient 4.000 vidéos et photos du même type - les autorités américaines ont tout tenté pour empêcher cette publication.


N'oublions pas que ces assassins sont « nos » alliés avec lesquels l'armée française partage la responsabilité de cette guerre. En notre nom.

http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2011/03/27/pendant-ce-temps-en-afghanistan.html

Libye : La coalition internationale peut-elle armer les insurgés libyens ?




CONFLIT - Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne l'excluent pas, la France est prête à en parler...

Même s’ils ont repris du terrain sur les forces pro-Kadhafi depuis le début de l’intervention militaire internationale, les insurgés libyens font face à une opposition toujours aussi coriace. Devant une telle résistance, ils ont réclamé à leurs alliés occidentaux un sérieux renfort en armement.
Problème, le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé le 26 février dernier un embargo sur les livraisons d'armes à la Libye. Une telle action n’est pas non plus inscrite concrètement dans la résolution de l’ONU sur laquelle la coalition internationale s’appuie pour son opération militaire, même si des contournements existent.

La Russie et l’Italie sont contre

«L'embargo sur les armes s'applique à tout le territoire libyen mais en même temps, la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU autorise à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et les zones peuplées de civils», a déclaré David Cameron au Parlement britannique.
Un contournement de l’embargo est donc possible, mais il devra sans doute être entériné par le comité des sanctions sur la Libye rattaché au Conseil de sécurité. Ce qui paraît difficile à l’heure actuelle. Déjà peu favorable à une intervention occidentale sur place, la Russie, appuyée par l’Italie, a mis en garde ses partenaires ce mercredi contre toute tentative d'armer les rebelles libyens.

De simples «effets d’annonce»?

«Le secrétaire général de l’Otan a dit tout de suite que l'opération libyenne visait à protéger la population, pas à l'armer. Nous sommes tout à fait d'accord avec lui à ce sujet», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Ce dernier réagissait aux différentes annonces des meneurs de l’opération «Aube de l’Odyssée» qui se sont déjà bien avancés sur cette initiative ces derniers jours, les Etats-Unis en tête.
Barack Obama et David Cameron n'excluent pas de fournir des armes aux rebelles libyens, la France est prête à en parler. Joint par 20minutes.fr, Yves Boyer, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, estime que ces déclarations ne sont pour le moment que des «effets d’annonce», contribuant à «exercer une pression supplémentaire sur Kadhafi».

Un armement léger pour les insurgés est nécessaire

Pourtant, sur le terrain, «c’est un peu le bazar», reconnaît le chercheur. «Il faut donner aux rebelles le moyen de casser les chars et l’artillerie, ils ont besoin de mortiers et de missiles anti-char, un armement léger parce qu’ils n’ont pas de formateurs sur place», précise-t-il, n’excluant pas une «opération clandestine» de la coalition si les choses ne se débloquent pas rapidement au niveau de l’ONU. Et les forces spéciales étrangères qui seraient sur le terrain pourraient appuyer la formation des insurgés.
Mais les «petits signes» de présence de membres d’Al-Qaida et du Hezbollah libanais en Libye, évoqués mardi par l'amiral américain James Stavridis, commandant en chef des forces alliées en Europe, pourraient-ils constituer un frein à cette aide décisive? Pas forcément, selon Yves Boyer pour qui les organisations terroristes seront surtout un problème après le conflit. «La Libye sera confrontée à des lendemains amers et difficiles», assure le chercheur.

30 mars 2011

Liberté pour TOUS les prisonniers politiques palestiniens !

Par Luk Vervaet
Manifestation vendredi 15 avril 2011, 12h00-14h00, devant la Commission européenne à Bruxelles (Rond-Point Schuman).

Liberté pour TOUS les prisonniers politiques palestiniens !
Chers amis,

Pour marquer la Journée internationale pour les prisonniers palestiniens (17 avril), nous vous demandons de participer à l'appel lancé les organisations mentionnées ci-dessous (1)  afin d'organiser une manifestation devant la Commission européenne à Bruxelles (Rond-Point Schuman) le vendredi 15 avril de 12 à 14 heures.

Nous voulons que cette manifestation soit le début d'une campagne qui appelle les parlementaires européens à mettre la question de la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens à l'ordre du jour du parlement et de soutenir cette revendication.

Il n'y a qu'un slogan pour notre événement : la libération de TOUS les prisonniers politiques palestiniens (2).

Cette revendication exprime autant notre préoccupation humanitaire pour tous les détenus et leurs familles que notre soutien à la résistance contre l'occupation de la Palestine.

Ce mot d'ordre exprime notre conviction que, comme lors de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud ou du conflit en Irlande du Nord, il n'y aura pas de paix sans la libération des prisonniers politiques.

Chaque organisation peut remplir cette revendication centrale avec ses propres accents et thèmes : les enfants en détention, les femmes détenues, les parlementaires, les extradés, la bande de Gaza comme la plus grande prison du monde à ciel ouvert ...

Chaque organisation aura la possibilité de lire un court message de solidarité. Chaque organisation apportera un maximum de photos de prisonniers palestiniens (en grand), des pancartes et des bannières à la manifestation.

Un service de presse fera un reportage (vidéo, photos, interviews,..).

Ce reportage sera diffusé dans le cadre de toutes les actions qui seront menées à cette journée internationale partout dans le monde entier et sera transmis aux organisations palestiniennes pour les détenus.

Merci de nous envoyer une réponse par mail à une de nos adresses. Merci d'avance pour votre participation,

Cordialement,

Luk Vervaet (Belgique) : vervaetluk@gmail.com
et/ou
Marijke Kruyt (Pays-Bas) : merelzang@hotmail.com


(1) la liste (provisoire) des organisations participantes (par ordre alphabétique)

- Arab Commission for Human Rights-Commission arabe pour les Droits humains,
- Association des Familles & Ami(e)s des Prisonniers – Vereniging van Families & Vrienden van Gevangenen (AF&FA België),
- Egalité ,
- Egalité Sans Guillemets asbl (ESG asbl),
- Free Gaza Movement (Belgique),
- General Union of Palestinian Students (GUPS Belgique),
- International Solidarity Movement-France (ISM),
- MCPalestine,
- Palestina Solidariteit,
- Stichting Talliq - Recht voor Palestijnse kinderen (NL),
- Ufree - The European Network to support the Rights of the Palestinian Prisoners, 
- Unie van Arabische Studenten (UvAS)

Zionist Plan for the Middle East, Israel Shahak, 1982


Israel Shahak exposes the Zionist plan for the Middle East. Well, it's not really 'exposed' because this, like the PNAC documents is out there. This is a hard to get article though and It's a bit long by internet standards at 10 pages, although 3 of them are footnotes. You can always print it out for later.It is provided as a .pdf file as well.


ZIONIST PLAN FOR THE MIDDLE EAST

In his Complete Diaries, Vol. II. p. 711, Theodore Herzl, the founder of Zionism, says that the area of the Jewish State stretches: "From the Brook of Egypt to the Euphrates."

Rabbi Fischmann, member of the Jewish Agency for Palestine, declared in his testimony to the U.N. Special Committee of Enquiry on 9 July 1947: "The Promised Land extends from the River of Egypt up to the Euphrates, it includes parts of Syria and Lebanon."

 
Foreword
The following essay represents, in my opinion, the accurate and detailed plan of the present Zionist regime (of Sharon and Eitan) for the Middle East which is based on the division of the whole area into small states, and the dissolution of all the existing Arab states. I will comment on the military aspect of this plan in a concluding note. Here I want to draw the attention of the readers to several important points:

1. The idea that all the Arab states should be broken down, by Israel, into small units, occurs again and again in Israeli strategic thinking. For example, Zeev Shiff, the military correspondent of Ha'aretz (and probably the most knowledgeable in Israel, on this topic) writes about the "best" that can happen for Israeli interests in Iraq: "The dissolution of Iraq into a Shi'ite state, a Sunni state and the separation of the Kurdish part" (Ha'aretz 6/2/1982). Actually, this aspect of the plan is very old.

2. The strong connection with Neo-Conservative thought in the USA is very prominent, especially in the author's notes. But, while lip service is paid to the idea of the "defense of the West" from Soviet power, the real aim of the author, and of the present Israeli establishment is clear: To make an Imperial Israel into a world power. In other words, the aim of Sharon is to deceive the Americans after he has deceived all the rest.

3. It is obvious that much of the relevant data, both in the notes and in the text, is garbled or omitted, such as the financial help of the U.S. to Israel. Much of it is pure fantasy. But, the plan is not to be regarded as not influential, or as not capable of realization for a short time. The plan follows faithfully the geopolitical ideas current in Germany of 1890-1933, which were swallowed whole by Hitler and the Nazi movement, and determined their aims for East Europe. Those aims, especially the division of the existing states, were carried out in 1939-1941, and only an alliance on the global scale prevented their consolidation for a period of time.

The notes by the author follow the text. To avoid confusion, I did not add any notes of my own, but have put the substance of them into this foreward and the conclusion at the end. I have, however, emphasized some portions of the text.

Israel Shahak
June 13, 1982



A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties

by Oded Yinon


This essay originally appeared in Hebrew in KIVUNIM (Directions), A Journal for Judaism and Zionism; Issue No, 14--Winter, 5742, February 1982, Editor: Yoram Beck. Editorial Committee: Eli Eyal, Yoram Beck, Amnon Hadari, Yohanan Manor, Elieser Schweid. Published by the Department of Publicity/The World Zionist Organization, Jerusalem.

 At the outset of the nineteen eighties the State of Israel is in need of a new perspective as to its place, its aims and national targets, at home and abroad. This need has become even more vital due to a number of central processes which the country, the region and the world are undergoing. We are living today in the early stages of a new epoch in human history which is not at all similar to its predecessor, and its characteristics are totally different from what we have hitherto known. That is why we need an understanding of the central processes which typify this historical epoch on the one hand, and on the other hand we need a world outlook and an operational strategy in accordance with the new conditions. The existence, prosperity and steadfastness of the Jewish state will depend upon its ability to adopt a new framework for its domestic and foreign affairs.

This epoch is characterized by several traits which we can already diagnose, and which symbolize a genuine revolution in our present lifestyle. The dominant process is the breakdown of the rationalist, humanist outlook as the major cornerstone supporting the life and achievements of Western civilization since the Renaissance. The political, social and economic views which have emanated from this foundation have been based on several "truths" which are presently disappearing--for example, the view that man as an individual is the center of the universe and everything exists in order to fulfill his basic material needs. This position is being invalidated in the present when it has become clear that the amount of resources in the cosmos does not meet Man's requirements, his economic needs or his demographic constraints. In a world in which there are four billion human beings and economic and energy resources which do not grow proportionally to meet the needs of mankind, it is unrealistic to expect to fulfill the main requirement of Western Society,1 i.e., the wish and aspiration for boundless consumption. The view that ethics plays no part in determining the direction Man takes, but rather his material needs do--that view is becoming prevalent today as we see a world in which nearly all values are disappearing. We are losing the ability to assess the simplest things, especially when they concern the simple question of what is Good and what is Evil.

The vision of man's limitless aspirations and abilities shrinks in the face of the sad facts of life, when we witness the break-up of world order around us. The view which promises liberty and freedom to mankind seems absurd in light of the sad fact that three fourths of the human race lives under totalitarian regimes. The views concerning equality and social justice have been transformed by socialism and especially by Communism into a laughing stock. There is no argument as to the truth of these two ideas, but it is clear that they have not been put into practice properly and the majority of mankind has lost the liberty, the freedom and the opportunity for equality and justice. In this nuclear world in which we are (still) living in relative peace for thirty years, the concept of peace and coexistence among nations has no meaning when a superpower like the USSR holds a military and political doctrine of the sort it has: that not only is a nuclear war possible and necessary in order to achieve the ends of Marxism, but that it is possible to survive after it, not to speak of the fact that one can be victorious in it.2

The essential concepts of human society, especially those of the West, are undergoing a change due to political, military and economic transformations. Thus, the nuclear and conventional might of the USSR has transformed the epoch that has just ended into the last respite before the great saga that will demolish a large part of our world in a multi-dimensional global war, in comparison with which the past world wars will have been mere child's play. The power of nuclear as well as of conventional weapons, their quantity, their precision and quality will turn most of our world upside down within a few years, and we must align ourselves so as to face that in Israel. That is, then, the main threat to our existence and that of the Western world.3 The war over resources in the world, the Arab monopoly on oil, and the need of the West to import most of its raw materials from the Third World, are transforming the world we know, given that one of the major aims of the USSR is to defeat the West by gaining control over the gigantic resources in the Persian Gulf and in the southern part of Africa, in which the majority of world minerals are located. We can imagine the dimensions of the global confrontation which will face us in the future.

The Gorshkov doctrine calls for Soviet control of the oceans and mineral rich areas of the Third World. That together with the present Soviet nuclear doctrine which holds that it is possible to manage, win and survive a nuclear war, in the course of which the West's military might well be destroyed and its inhabitants made slaves in the service of Marxism-Leninism, is the main danger to world peace and to our own existence. Since 1967, the Soviets have transformed Clausewitz' dictum into "War is the continuation of policy in nuclear means," and made it the motto which guides all their policies. Already today they are busy carrying out their aims in our region and throughout the world, and the need to face them becomes the major element in our country's security policy and of course that of the rest of the Free World. That is our major foreign challenge.4

The Arab Moslem world, therefore, is not the major strategic problem which we shall face in the Eighties, despite the fact that it carries the main threat against Israel, due to its growing military might. This world, with its ethnic minorities, its factions and internal crises, which is astonishingly self-destructive, as we can see in Lebanon, in non-Arab Iran and now also in Syria, is unable to deal successfully with its fundamental problems and does not therefore constitute a real threat against the State of Israel in the long run, but only in the short run where its immediate military power has great import. In the long run, this world will be unable to exist within its present framework in the areas around us without having to go through genuine revolutionary changes. The Moslem Arab World is built like a temporary house of cards put together by foreigners (France and Britain in the Nineteen Twenties), without the wishes and desires of the inhabitants having been taken into account. It was arbitrarily divided into 19 states, all made of combinations of minorites and ethnic groups which are hostile to one another, so that every Arab Moslem state nowadays faces ethnic social destruction from within, and in some a civil war is already raging.5 Most of the Arabs, 118 million out of 170 million, live in Africa, mostly in Egypt (45 million today).

Apart from Egypt, all the Maghreb states are made up of a mixture of Arabs and non-Arab Berbers. In Algeria there is already a civil war raging in the Kabile mountains between the two nations in the country. Morocco and Algeria are at war with each other over Spanish Sahara, in addition to the internal struggle in each of them. Militant Islam endangers the integrity of Tunisia and Qaddafi organizes wars which are destructive from the Arab point of view, from a country which is sparsely populated and which cannot become a powerful nation. That is why he has been attempting unifications in the past with states that are more genuine, like Egypt and Syria. Sudan, the most torn apart state in the Arab Moslem world today is built upon four groups hostile to each other, an Arab Moslem Sunni minority which rules over a majority of non-Arab Africans, Pagans, and Christians. In Egypt there is a Sunni Moslem majority facing a large minority of Christians which is dominant in upper Egypt: some 7 million of them, so that even Sadat, in his speech on May 8, expressed the fear that they will want a state of their own, something like a "second" Christian Lebanon in Egypt.

All the Arab States east of Israel are torn apart, broken up and riddled with inner conflict even more than those of the Maghreb. Syria is fundamentally no different from Lebanon except in the strong military regime which rules it. But the real civil war taking place nowadays between the Sunni majority and the Shi'ite Alawi ruling minority (a mere 12% of the population) testifies to the severity of the domestic trouble.

Iraq is, once again, no different in essence from its neighbors, although its majority is Shi'ite and the ruling minority Sunni. Sixty-five percent of the population has no say in politics, in which an elite of 20 percent holds the power. In addition there is a large Kurdish minority in the north, and if it weren't for the strength of the ruling regime, the army and the oil revenues, Iraq's future state would be no different than that of Lebanon in the past or of Syria today. The seeds of inner conflict and civil war are apparent today already, especially after the rise of Khomeini to power in Iran, a leader whom the Shi'ites in Iraq view as their natural leader.

All the Gulf principalities and Saudi Arabia are built upon a delicate house of sand in which there is only oil. In Kuwait, the Kuwaitis constitute only a quarter of the population. In Bahrain, the Shi'ites are the majority but are deprived of power. In the UAE, Shi'ites are once again the majority but the Sunnis are in power. The same is true of Oman and North Yemen. Even in the Marxist South Yemen there is a sizable Shi'ite minority. In Saudi Arabia half the population is foreign, Egyptian and Yemenite, but a Saudi minority holds power.

Jordan is in reality Palestinian, ruled by a Trans-Jordanian Bedouin minority, but most of the army and certainly the bureaucracy is now Palestinian. As a matter of fact Amman is as Palestinian as Nablus. All of these countries have powerful armies, relatively speaking. But there is a problem there too. The Syrian army today is mostly Sunni with an Alawi officer corps, the Iraqi army Shi'ite with Sunni commanders. This has great significance in the long run, and that is why it will not be possible to retain the loyalty of the army for a long time except where it comes to the only common denominator: The hostility towards Israel, and today even that is insufficient.

Alongside the Arabs, split as they are, the other Moslem states share a similar predicament. Half of Iran's population is comprised of a Persian speaking group and the other half of an ethnically Turkish group. Turkey's population comprises a Turkish Sunni Moslem majority, some 50%, and two large minorities, 12 million Shi'ite Alawis and 6 million Sunni Kurds. In Afghanistan there are 5 million Shi'ites who constitute one third of the population. In Sunni Pakistan there are 15 million Shi'ites who endanger the existence of that state.

This national ethnic minority picture extending from Morocco to India and from Somalia to Turkey points to the absence of stability and a rapid degeneration in the entire region. When this picture is added to the economic one, we see how the entire region is built like a house of cards, unable to withstand its severe problems.

In this giant and fractured world there are a few wealthy groups and a huge mass of poor people. Most of the Arabs have an average yearly income of 300 dollars. That is the situation in Egypt, in most of the Maghreb countries except for Libya, and in Iraq. Lebanon is torn apart and its economy is falling to pieces. It is a state in which there is no centralized power, but only 5 de facto sovereign authorities (Christian in the north, supported by the Syrians and under the rule of the Franjieh clan, in the East an area of direct Syrian conquest, in the center a Phalangist controlled Christian enclave, in the south and up to the Litani river a mostly Palestinian region controlled by the PLO and Major Haddad's state of Christians and half a million Shi'ites). Syria is in an even graver situation and even the assistance she will obtain in the future after the unification with Libya will not be sufficient for dealing with the basic problems of existence and the maintenance of a large army. Egypt is in the worst situation: Millions are on the verge of hunger, half the labor force is unemployed, and housing is scarce in this most densely populated area of the world. Except for the army, there is not a single department operating efficiently and the state is in a permanent state of bankruptcy and depends entirely on American foreign assistance granted since the peace.6

In the Gulf states, Saudi Arabia, Libya and Egypt there is the largest accumulation of money and oil in the world, but those enjoying it are tiny elites who lack a wide base of support and self-confidence, something that no army can guarantee.7 The Saudi army with all its equipment cannot defend the regime from real dangers at home or abroad, and what took place in Mecca in 1980 is only an example. A sad and very stormy situation surrounds Israel and creates challenges for it, problems, risks but also far-reaching opportunities for the first time since 1967. Chances are that opportunities missed at that time will become achievable in the Eighties to an extent and along dimensions which we cannot even imagine today.

The "peace" policy and the return of territories, through a dependence upon the US, precludes the realization of the new option created for us. Since 1967, all the governments of Israel have tied our national aims down to narrow political needs, on the one hand, and on the other to destructive opinions at home which neutralized our capacities both at home and abroad. Failing to take steps towards the Arab population in the new territories, acquired in the course of a war forced upon us, is the major strategic error committed by Israel on the morning after the Six Day War. We could have saved ourselves all the bitter and dangerous conflict since then if we had given Jordan to the Palestinians who live west of the Jordan river. By doing that we would have neutralized the Palestinian problem which we nowadays face, and to which we have found solutions that are really no solutions at all, such as territorial compromise or autonomy which amount, in fact, to the same thing.8 Today, we suddenly face immense opportunities for transforming the situation thoroughly and this we must do in the coming decade, otherwise we shall not survive as a state.

In the course of the Nineteen Eighties, the State of Israel will have to go through far-reaching changes in its political and economic regime domestically, along with radical changes in its foreign policy, in order to stand up to the global and regional challenges of this new epoch. The loss of the Suez Canal oil fields, of the immense potential of the oil, gas and other natural resources in the Sinai peninsula which is geomorphologically identical to the rich oil-producing countries in the region, will result in an energy drain in the near future and will destroy our domestic economy: one quarter of our present GNP as well as one third of the budget is used for the purchase of oil.9 The search for raw materials in the Negev and on the coast will not, in the near future, serve to alter that state of affairs.

(Regaining) the Sinai peninsula with its present and potential resources is therefore a political priority which is obstructed by the Camp David and the peace agreements. The fault for that lies of course with the present Israeli government and the governments which paved the road to the policy of territorial compromise, the Alignment governments since 1967. The Egyptians will not need to keep the peace treaty after the return of the Sinai, and they will do all they can to return to the fold of the Arab world and to the USSR in order to gain support and military assistance. American aid is guaranteed only for a short while, for the terms of the peace and the weakening of the U.S. both at home and abroad will bring about a reduction in aid. Without oil and the income from it, with the present enormous , we will not be able to get through 1982 under the present conditions and we will have to act in order to return the situation to the status quo which existed in Sinai prior to Sadat's visit and the mistaken peace agreement signed with him in March 1979.10

Israel has two major routes through which to realize this purpose, one direct and the other indirect. The direct option is the less realistic one because of the nature of the regime and government in Israel as well as the wisdom of Sadat who obtained our withdrawal from Sinai, which was, next to the war of 1973, his major achievement since he took power. Israel will not unilaterally break the treaty, neither today, nor in 1982, unless it is very hard pressed economically and politically and Egypt provides Israel with the excuse to take the Sinai back into our hands for the fourth time in our short history. What is left therefore, is the indirect option. The economic situation in Egypt, the nature of the regime and its pan-Arab policy, will bring about a situation after April 1982 in which Israel will be forced to act directly or indirectly in order to regain control over Sinai as a strategic, economic and energy reserve for the long run. Egypt does not constitute a military strategic problem due to its internal conflicts and it could be driven back to the post 1967 war situation in no more than one day.11

The myth of Egypt as the strong leader of the Arab World was demolished back in 1956 and definitely did not survive 1967, but our policy, as in the return of the Sinai, served to turn the myth into "fact." In reality, however, Egypt's power in proportion both to Israel alone and to the rest of the Arab World has gone down about 50 percent since 1967. Egypt is no longer the leading political power in the Arab World and is economically on the verge of a crisis. Without foreign assistance the crisis will come tomorrow.12 In the short run, due to the return of the Sinai, Egypt will gain several advantages at our expense, but only in the short run until 1982, and that will not change the balance of power to its benefit, and will possibly bring about its downfall. Egypt, in its present domestic political picture, is already a corpse, all the more so if we take into account the growing Moslem-Christian rift. Breaking Egypt down territorially into distinct geographical regions is the political aim of Israel in the Nineteen Eighties on its Western front.

Egypt is divided and torn apart into many foci of authority. If Egypt falls apart, countries like Libya, Sudan or even the more distant states will not continue to exist in their present form and will join the downfall and dissolution of Egypt. The vision of a Christian Coptic State in Upper Egypt alongside a number of weak states with very localized power and without a centralized government as to date, is the key to a historical development which was only set back by the peace agreement but which seems inevitable in the long run.13

The Western front, which on the surface appears more problematic, is in fact less complicated than the Eastern front, in which most of the events that make the headlines have been taking place recently. Lebanon's total dissolution into five provinces serves as a precendent for the entire Arab world including Egypt, Syria, Iraq and the Arabian peninsula and is already following that track. The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unqiue areas such as in Lebanon, is Israel's primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target. Syria will fall apart, in accordance with its ethnic and religious structure, into several states such as in present day Lebanon, so that there will be a Shi'ite Alawi state along its coast, a Sunni state in the Aleppo area, another Sunni state in Damascus hostile to its northern neighbor, and the Druzes who will set up a state, maybe even in our Golan, and certainly in the Hauran and in northern Jordan. This state of affairs will be the guarantee for peace and security in the area in the long run, and that aim is already within our reach today.14

Iraq, rich in oil on the one hand and internally torn on the other, is guaranteed as a candidate for Israel's targets. Its dissolution is even more important for us than that of Syria. Iraq is stronger than Syria. In the short run it is Iraqi power which constitutes the greatest threat to Israel. An Iraqi-Iranian war will tear Iraq apart and cause its downfall at home even before it is able to organize a struggle on a wide front against us. Every kind of inter-Arab confrontation will assist us in the short run and will shorten the way to the more important aim of breaking up Iraq into denominations as in Syria and in Lebanon. In Iraq, a division into provinces along ethnic/religious lines as in Syria during Ottoman times is possible. So, three (or more) states will exist around the three major cities: Basra, Baghdad and Mosul, and Shi'ite areas in the south will separate from the Sunni and Kurdish north. It is possible that the present Iranian-Iraqi confrontation will deepen this polarization.15

The entire Arabian peninsula is a natural candidate for dissolution due to internal and external pressures, and the matter is inevitable especially in Saudi Arabia. Regardless of whether its economic might based on oil remains intact or whether it is diminished in the long run, the internal rifts and breakdowns are a clear and natural development in light of the present political structure.16

Jordan constitutes an immediate strategic target in the short run but not in the long run, for it does not constitute a real threat in the long run after its dissolution, the termination of the lengthy rule of King Hussein and the transfer of power to the Palestinians in the short run.

There is no chance that Jordan will continue to exist in its present structure for a long time, and Israel's policy, both in war and in peace, ought to be directed at the liquidation of Jordan under the present regime and the transfer of power to the Palestinian majority. Changing the regime east of the river will also cause the termination of the problem of the territories densely populated with Arabs west of the Jordan. Whether in war or under conditions of peace, emigrationfrom the territories and economic demographic freeze in them, are the guarantees for the coming change on both banks of the river, and we ought to be active in order to accelerate this process in the nearest future. The autonomy plan ought also to be rejected, as well as any compromise or division of the territories for, given the plans of the PLO and those of the Israeli Arabs themselves, the Shefa'amr plan of September 1980, it is not possible to go on living in this country in the present situation without separating the two nations, the Arabs to Jordan and the Jews to the areas west of the river. Genuine coexistence and peace will reign over the land only when the Arabs understand that without Jewish rule between the Jordan and the sea they will have neither existence nor security. A nation of their own and security will be theirs only in Jordan17

Within Israel the distinction between the areas of '67 and the territories beyond them, those of '48, has always been meaningless for Arabs and nowadays no longer has any significance for us. The problem should be seen in its entirety without any divisions as of '67. It should be clear, under any future political situation or mifitary constellation, that the solution of the problem of the indigenous Arabs will come only when they recognize the existence of Israel in secure borders up to the Jordan river and beyond it, as our existential need in this difficult epoch, the nuclear epoch which we shall soon enter. It is no longer possible to live with three fourths of the Jewish population on the dense shoreline which is so dangerous in a nuclear epoch.

Dispersal of the population is therefore a domestic strategic aim of the highest order; otherwise, we shall cease to exist within any borders. Judea, Samaria and the Galilee are our sole guarantee for national existence, and if we do not become the majority in the mountain areas, we shall not rule in the country and we shall be like the Crusaders, who lost this country which was not theirs anyhow, and in which they were foreigners to begin with. Rebalancing the country demographically, strategically and economically is the highest and most central aim today. Taking hold of the mountain watershed from Beersheba to the Upper Galilee is the national aim generated by the major strategic consideration which is settling the mountainous part of the country that is empty of Jews today.l8

Realizing our aims on the Eastern front depends first on the realization of this internal strategic objective. The transformation of the political and economic structure, so as to enable the realization of these strategic aims, is the key to achieving the entire change. We need to change from a centralized economy in which the government is extensively involved, to an open and free market as well as to switch from depending upon the U.S. taxpayer to developing, with our own hands, of a genuine productive economic infrastructure. If we are not able to make this change freely and voluntarily, we shall be forced into it by world developments, especially in the areas of economics, energy, and politics and by our own growing isolation.l9

From a military and strategic point of view, the West led by the U.S. is unable to withstand the global pressures of the USSR throughout the world, and Israel must therefore stand alone in the Eighties, without any foreign assistance, military or economic, and this is within our capacities today, with no compromises.20 Rapid changes in the world will also bring about a change in the condition of world Jewry to which Israel will become not only a last resort but the only existential option. We cannot assume that U.S. Jews, and the communities of Europe and Latin America will continue to exist in the present form in the future.21

Our existence in this country itself is certain, and there is no force that could remove us from here either forcefully or by treachery (Sadat's method). Despite the difficulties of the mistaken "peace" policy and the problem of the Israeli Arabs and those of the territories, we can effectively deal with these problems in the foreseeable future.


References

1. American Universities Field Staff. Report No.33, 1979. According to this research, the population of the world will be 6 billion in the year 2000. Today's world population can be broken down as follows: China, 958 million; India, 635 million; USSR, 261 million; U.S., 218 million Indonesia, 140 million; Brazil and Japan, 110 million each. According to the figures of the U.N. Population Fund for 1980, there will be, in 2000, 50 cities with a population of over 5 million each. The population ofthp;Third World will then be 80% of the world population. According to Justin Blackwelder, U.S. Census Office chief, the world population will not reach 6 billion because of hunger.

2. Soviet nuclear policy has been well summarized by two American Sovietologists: Joseph D. Douglas and Amoretta M. Hoeber, Soviet Strategy for Nuclear War, (Stanford, Ca., Hoover Inst. Press, 1979). In the Soviet Union tens and hundreds of articles and books are published each year which detail the Soviet doctrine for nuclear war and there is a great deal of documentation translated into English and published by the U.S. Air Force,including USAF: Marxism-Leninism on War and the Army: The Soviet View, Moscow, 1972; USAF: The Armed Forces of the Soviet State. Moscow, 1975, by Marshal A. Grechko. The basic Soviet approach to the matter is presented in the book by Marshal Sokolovski published in 1962 in Moscow: Marshal V. D. Sokolovski, Military Strategy, Soviet Doctrine and Concepts(New York, Praeger, 1963).

3. A picture of Soviet intentions in various areas of the world can be drawn from the book by Douglas and Hoeber, ibid. For additional material see: Michael Morgan, "USSR's Minerals as Strategic Weapon in the Future," Defense and Foreign Affairs, Washington, D.C., Dec. 1979.

4. Admiral of the Fleet Sergei Gorshkov, Sea Power and the State, London, 1979. Morgan, loc. cit. General George S. Brown (USAF) C-JCS, Statement to the Congress on the Defense Posture of the United States For Fiscal Year 1979, p. 103; National Security Council, Review of Non-Fuel Mineral Policy, (Washington, D.C. 1979,); Drew Middleton, The New York Times, (9/15/79); Time, 9/21/80.

5. Elie Kedourie, "The End of the Ottoman Empire," Journal of Contemporary History, Vol. 3, No.4, 1968.

6. Al-Thawra, Syria 12/20/79, Al-Ahram,12/30/79, Al Ba'ath, Syria, 5/6/79. 55% of the Arabs are 20 years old and younger, 70% of the Arabs live in Africa, 55% of the Arabs under 15 are unemployed, 33% live in urban areas, Oded Yinon, "Egypt's Population Problem," The Jerusalem Quarterly, No. 15, Spring 1980.

7. E. Kanovsky, "Arab Haves and Have Nots," The Jerusalem Quarterly, No.1, Fall 1976, Al Ba'ath, Syria, 5/6/79.

8. In his book, former Prime Minister Yitzhak Rabin said that the Israeli government is in fact responsible for the design of American policy in the Middle East, after June '67, because of its own indecisiveness as to the future of the territories and the inconsistency in its positions since it established the background for Resolution 242 and certainly twelve years later for the Camp David agreements and the peace treaty with Egypt. According to Rabin, on June 19, 1967, President Johnson sent a letter to Prime Minister Eshkol in which he did not mention anything about withdrawal from the new territories but exactly on the same day the government resolved to return territories in exchange for peace. After the Arab resolutions in Khartoum (9/1/67) the government altered its position but contrary to its decision of June 19, did not notify the U.S. of the alteration and the U.S. continued to support 242 in the Security Council on the basis of its earlier understanding that Israel is prepared to return territories. At that point it was already too late to change the U.S. position and Israel's policy. From here the way was opened to peace agreements on the basis of 242 as was later agreed upon in Camp David. See Yitzhak Rabin. Pinkas Sherut, (Ma'ariv1979) pp. 226-227.

9. Foreign and Defense Committee Chairman Prof. Moshe Arens argued in an interview (Ma 'ariv,10/3/80) that the Israeli government failed to prepare an economic plan before the Camp David agreements and was itself surprised by the cost of the agreements, although already during the negotiations it was possible to calculate the heavy price and the serious error involved in not having prepared the economic grounds for peace.

The former Minister of Treasury, Mr. Yigal Holwitz, stated that if it were not for the withdrawal from the oil fields, Israel would have a positive balance of payments (9/17/80). That same person said two years earlier that the government of Israel (from which he withdrew) had placed a noose around his neck. He was referring to the Camp David agreements (Ha'aretz, /3/78). In the course of the whole peace negotiations neither an expert nor an economics advisor was consulted, and the Prime Minister himself, who lacks knowledge and expertise in economics, in a mistaken initiative, asked the U.S. to give us a loan rather than a grant, due to his wish to maintain our respect and the respect of the U.S. towards us. See Ha'aretz1/5/79. Jerusalem Post, 9/7/79. Prof Asaf Razin, formerly a senior consultant in the Treasury, strongly criticized the conduct of the negotiations; Ha'aretz, 5/5/79. Ma'ariv, 9/7/79. As to matters concerning the oil fields and Israel's energy crisis, see the interview with Mr. Eitan Eisenberg, a government advisor on these matters, Ma'arive Weekly, 12/12/78. The Energy Minister, who personally signed the Camp David agreements and the evacuation of Sdeh Alma, has since emphasized the seriousness of our condition from the point of view of oil supplies more than once...see Yediot Ahronot, 7/20/79. Energy Minister Modai even admitted that the government did not consult him at all on the subject of oil during the Camp David and Blair House negotiations. Ha'aretz, 8/22/79.

10. Many sources report on the growth of the armaments budget in Egypt and on intentions to give the army preference in a peace epoch budget over domestic needs for which a peace was allegedly obtained. See former Prime Minister Mamduh Salam in an interview 12/18/77, Treasury Minister Abd El Sayeh in an interview 7/25/78, and the paper Al Akhbar, 12/2/78 which clearly stressed that the military budget will receive first priority, despite the peace. This is what former Prime Minister Mustafa Khalil has stated in his cabinet's programmatic document which was presented to Parliament, 11/25/78. See English translation, ICA, FBIS, Nov. 27. 1978, pp. D 1-10. According to these sources, Egypt's military budget increased by 10% between fiscal 1977 and 1978, and the process still goes on. A Saudi source divulged that the Egyptians plan to increase their militmy budget by 100% in the next two years; Ha'aretz, 2/12/79 and Jerusalem Post, 1/14/79.

11. Most of the economic estimates threw doubt on Egypt's ability to reconstruct its economy by 1982. See Economic Intelligence Unit, 1978 Supplement, "The Arab Republic of Egypt"; E. Kanovsky, "Recent Economic Developments in the Middle East," Occasional Papers, The Shiloah Institution, June 1977; Kanovsky, "The Egyptian Economy Since the Mid-Sixties, The Micro Sectors," Occasional Papers, June 1978; Robert McNamara, President of World Bank, as reported in Times, London, 1/24/78.

12. See the comparison made by the researeh of the Institute for Strategic Studies in London, and research camed out in the Center for Strategic Studies of Tel Aviv University, as well as the research by the British scientist, Denis Champlin, Military Review, Nov. 1979, ISS: The Military Balance 1979-1980, CSS; Security Arrangements in Sinai...by Brig. Gen. (Res.) A Shalev, No. 3.0 CSS; The Military Balance and the Military Options after the Peace Treaty with Egypt, by Brig. Gen. (Res.) Y. Raviv, No.4, Dec. 1978, as well as many press reports including El Hawadeth, London, 3/7/80; El Watan El Arabi, Paris, 12/14/79.

13. As for religious ferment in Egypt and the relations between Copts and Moslems see the series of articles published in the Kuwaiti paper, El Qabas, 9/15/80. The English author Irene Beeson reports on the rift between Moslems and Copts, see: Irene Beeson, Guardian, London, 6/24/80, and Desmond Stewart, Middle East Internmational, London 6/6/80. For other reports see Pamela Ann Smith, Guardian, London, 12/24/79; The Christian Science Monitor 12/27/79 as well as Al Dustour, London, 10/15/79; El Kefah El Arabi, 10/15/79.

14. Arab Press Service, Beirut, 8/6-13/80. The New Republic, 8/16/80, Der Spiegel as cited by Ha'aretz, 3/21/80, and 4/30-5/5/80; The Economist, 3/22/80; Robert Fisk, Times, London, 3/26/80; Ellsworth Jones, Sunday Times, 3/30/80.

15. J.P. Peroncell Hugoz, Le Monde, Paris 4/28/80; Dr. Abbas Kelidar, Middle East Review, Summer 1979; Conflict Studies, ISS, July 1975; Andreas Kolschitter, Der Zeit, (Ha'aretz, 9/21/79) Economist Foreign Report, 10/10/79, Afro-Asian Affairs, London, July 1979.

16. Arnold Hottinger, "The Rich Arab States in Trouble," The New York Review of Books, 5/15/80; Arab Press Service, Beirut, 6/25-7/2/80; U.S. News and World Report, 11/5/79 as well as El Ahram, 11/9/79; El Nahar El Arabi Wal Duwali, Paris 9/7/79; El Hawadeth, 11/9/79; David Hakham, Monthly Review, IDF, Jan.-Feb. 79.

17. As for Jordan's policies and problems see El Nahar El Arabi Wal Duwali, 4/30/79, 7/2/79; Prof. Elie Kedouri, Ma'ariv 6/8/79; Prof. Tanter, Davar 7/12/79; A. Safdi, Jerusalem Post, 5/31/79; El Watan El Arabi 11/28/79; El Qabas, 11/19/79. As for PLO positions see: The resolutions of the Fatah Fourth Congress, Damascus, August 1980. The Shefa'amr program of the Israeli Arabs was published in Ha'aretz, 9/24/80, and by Arab Press Report 6/18/80. For facts and figures on immigration of Arabs to Jordan, see Amos Ben Vered, Ha'aretz, 2/16/77; Yossef Zuriel, Ma'ariv 1/12/80. As to the PLO's position towards Israel see Shlomo Gazit, Monthly Review; July 1980; Hani El Hasan in an interview, Al Rai Al'Am, Kuwait 4/15/80; Avi Plaskov, "The Palestinian Problem," Survival, ISS, London Jan. Feb. 78; David Gutrnann, "The Palestinian Myth Commentary, Oct. 75; Bernard Lewis, "The Palestinians and the PLO," Commentary Jan. 75; Monday Morning, Beirut, 8/18-21/80; Journal of Palestine Studies, Winter 1980.

18. Prof. Yuval Neeman, "Samaria--The Basis for Israel's Security," Ma'arakhot 272-273, May/June 1980; Ya'akov Hasdai, "Peace, the Way and the Right to Know," Dvar Hashavua, 2/23/80. Aharon Yariv, "Strategic Depth--An Israeli Perspective," Ma'arakhot 270-271, October 1979; Yitzhak Rabin, "Israel's Defense Problems in the Eighties," Ma'arakhot October 1979.

19. Ezra Zohar, In the Regime's Pliers (Shikmona, 1974); Motti Heinrich, Do We have a Chance Israel, Truth Versus Legend (Reshafim, 1981).

20. Henry Kissinger, "The Lessons of the Past," The Washington Review Vol 1, Jan. 1978; Arthur Ross, "OPEC's Challenge to the West," The Washington Quarterly, Winter, 1980; Walter Levy, "Oil and the Decline of the West," Foreign Affairs, Summer 1980; Special Report--"Our Armed Forees-Ready or Not?" U.S. News and World Report 10/10/77; Stanley Hoffman, "Reflections on the Present Danger," The New York Review of Books 3/6/80; Time 4/3/80; Leopold Lavedez "The illusions of SALT" Commentary Sept. 79; Norman Podhoretz, "The Present Danger," Commentary March 1980; Robert Tucker, "Oil and American Power Six Years Later," Commentary Sept. 1979; Norman Podhoretz, "The Abandonment of Israel," Commentary July 1976; Elie Kedourie, "Misreading the Middle East," Commentary July 1979.

21. According to figures published by Ya'akov Karoz, Yediot Ahronot, 10/17/80, the sum total of anti-Semitic incidents recorded in the world in 1979 was double the amount recorded in 1978. In Germany, France, and Britain the number of anti-Semitic incidents was many times greater in that year. In the U.S. as well there has been a sharp increase in anti-Semitic incidents which were reported in that article. For the new anti-Semitism, see L. Talmon, "The New Anti-Semitism," The New Republic, 9/18/1976; Barbara Tuchman, "They poisoned the Wells," Newsweek 2/3/75. 



Conclusion

Three important points have to be clarified in order to be able to understand the significant possibilities of realization of this Zionist plan for the Middle East, and also why it had be published.

The Military Background of The Plan

The military conditions of this plan have not been mentioned above, but on the many occasions where something very like it is being "explained" in closed meetings to members of the Israeli Establishment, this point is clarified. It is assumed that the Israeli military forces, in all their branches, are insufficient for the actual work of occupation of such wide territories as discussed above. In fact, even in times of intense Palestinian "unrest" on the West Bank, the forces of the Israeli Army are stretched out too much. The answer to that is the method of ruling by means of "Haddad forces" or of "Village Associations" (also known as "Village Leagues"): local forces under "leaders" completely dissociated from the population, not having even any feudal or party structure (such as the Phalangists have, for example). The "states" proposed by Yinon are "Haddadland" and "Village Associations," and their armed forces will be, no doubt, quite similar. In addition, Israeli military superiority in such a situation will be much greater than it is even now, so that any movement of revolt will be "punished" either by mass humiliation as in the West Bank and Gaza Strip, or by bombardment and obliteration of cities, as in Lebanon now (June 1982), or by both. In order to ensure this, the plan, as explained orally, calls for the establishment of Israeli garrisons in focal places between the mini states, equipped with the necessary mobile destructive forces. In fact, we have seen something like this in Haddadland and we will almost certainly soon see the first example of this system functioning either in South Lebanon or in all Lebanon.

It is obvious that the above military assumptions, and the whole plan too, depend also on the Arabs continuing to be even more divided than they are now, and on the lack of any truly progressive mass movement among them. It may be that those two conditions will be removed only when the plan will be well advanced, with consequences which can not be foreseen.

Why it is necessary to publish this in Israel?

The reason for publication is the dual nature of the Israeli-Jewish society: A very great measure of freedom and democracy, specially for Jews, combined with expansionism and racist discrimination. In such a situation the Israeli-Jewish elite (for the masses follow the TV and Begin's speeches) has to be persuaded. The first steps in the process of persuasion are oral, as indicated above, but a time comes in which it becomes inconvenient. Written material must be produced for the benefit of the more stupid "persuaders" and "explainers" (for example medium-rank officers, who are, usually, remarkably stupid). They then "learn it," more or less, and preach to others. It should be remarked that Israel, and even the Yishuv from the Twenties, has always functioned in this way. I myself well remember how (before I was "in opposition") the necessity of war with was explained to me and others a year before the 1956 war, and the necessity of conquering "the rest of Western Palestine when we will have the opportunity" was explained in the years 1965-67.

Why is it assumed that there is no special risk from the outside in the publication of such plans?

Such risks can come from two sources, so long as the principled opposition inside Israel is very weak (a situation which may change as a consequence of the war on Lebanon) : The Arab World, including the Palestinians, and the United States. The Arab World has shown itself so far quite incapable of a detailed and rational analysis of Israeli-Jewish society, and the Palestinians have been, on the average, no better than the rest. In such a situation, even those who are shouting about the dangers of Israeli expansionism (which are real enough) are doing this not because of factual and detailed knowledge, but because of belief in myth. A good example is the very persistent belief in the non-existent writing on the wall of the Knesset of the Biblical verse about the Nile and the Euphrates. Another example is the persistent, and completely false declarations, which were made by some of the most important Arab leaders, that the two blue stripes of the Israeli flag symbolize the Nile and the Euphrates, while in fact they are taken from the stripes of the Jewish praying shawl (Talit). The Israeli specialists assume that, on the whole, the Arabs will pay no attention to their serious discussions of the future, and the Lebanon war has proved them right. So why should they not continue with their old methods of persuading other Israelis?

In the United States a very similar situation exists, at least until now. The more or less serious commentators take their information about Israel, and much of their opinions about it, from two sources. The first is from articles in the "liberal" American press, written almost totally by Jewish admirers of Israel who, even if they are critical of some aspects of the Israeli state, practice loyally what Stalin used to call "the constructive criticism." (In fact those among them who claim also to be "Anti-Stalinist" are in reality more Stalinist than Stalin, with Israel being their god which has not yet failed). In the framework of such critical worship it must be assumed that Israel has always "good intentions" and only "makes mistakes," and therefore such a plan would not be a matter for discussion--exactly as the Biblical genocides committed by Jews are not mentioned. The other source of information, The Jerusalem Post, has similar policies. So long, therefore, as the situation exists in which Israel is really a "closed society" to the rest of the world, because the world wants to close its eyes, the publication and even the beginning of the realization of such a plan is realistic and feasible.

Israel Shahak
June 17, 1982
Jerusalem

About the Translator

Israel Shahak is a professor of organic chemistly at Hebrew University in Jerusalem and the chairman of the Israeli League for Human and Civil Rights. He published The Shahak Papers, collections of key articles from the Hebrew press, and is the author of numerous articles and books, among them Non-Jew in the Jewish State. His latest book is Israel's Global Role: Weapons for Repression, published by the AAUG in 1982. Israel Shahak: (1933-2001)


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grand merci à Wassyla qui nous a retrouvé cet article d'archives