31 mai 2011

Jérusalem: l'auteur britannique McEwan dénonce l'occupation israélienne

Jérusalem - L'écrivain britannique Ian McEwan a fait sensation en dénonçant la colonisation israélienne au moment même où il recevait le "Prix de Jérusalem pour la liberté de l'individu dans la société".


Ian McEwan
Ian McEwan 
L'auteur a fustigé la "confiscation de terres et les expulsions (de Palestiniens) à Jérusalem-Est", lors de la cérémonie dimanche de remise de ce prix israélien à l'ouverture de la 25ème Foire internationale du Livre de Jérusalem, rapportent lundi les médias israéliens.

Il s'est élevé contre une "politique israélienne qui accorde le droit de retour à des juifs et non à des Arabes", en référence aux réfugiés palestiniens et leurs millions de descendants, auxquels Israël refuse le droit de s'installer sur leurs anciennes terres, de crainte pour le maintien d'une majorité juive.

Il a rejeté les appels au boycottage du prix provenant de groupes pro-palestiniens en Grande-Bretagne dans le cadre de leur boycottage d'Israël, soulignant être venu "pour apprendre et s'engager".

Mais il a reconnu qu'il y avait "quelque chose de bizarre (dans le fait) de recevoir un prix pour la liberté à Jérusalem", compte tenu du sort des Palestiniens.

Ces propos ont été accueillis par un silence glacial et quelques huées.

Le prix a été décerné en présence du président de l'Etat Shimon Peres, et du maire de Jérusalem Nir Barkat.

Parmi les lauréats du prix de Jérusalem, remis tous les deux ans à un écrivain ayant abordé dans ses oeuvres le thème de la liberté de l'indvidu, figurent Haruki Murakami (2009), Arthur Miller (2003), Mario Vargas Llosa (1995) Milan Kundera (1985) et Simone de Beauvoir (1975).
 
Kermesse du G8 : L’autisme des grands

Mondialisation.ca, Le 28 mai 2011







 

«L’argent n’a pas de patrie; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence; leur unique objectif est le gain.»
 Napoléon Bonaparte (1769-1821)

Le 26 mai et le 27 mai , Nicolas Sarkozy et ses «collègues» «maîtres du monde» se sont réunis à Deauville pour continuer leur oeuvre destructrice au service des requins de la finance. Le philosophe Michel Serres, invité de l’émission de Frederic Taddeï, le jeudi soir  s’interroge sur ce nouveau monde proposé.  Il démontre que le nouveau Monde, nous y sommes depuis le XXe siècle, il cite le fait qu’il y avait, il y a un siècle en France, 75% d’agriculteurs, il n’y en a plus que 1%. Il y avait 20% de citadins, il y en a 70%, la Toile a élargi le vivre-ensemble, le téléphone a révolutionné les contacts. Le village planétaire est une réalité Bref, de quel nouveau monde on parle si ce n’est celui d’un gouvernement planétaire? Qu’elles sont les nouvelles idées en termes d’apport à la paix dans le monde? A la justice, à l’égale dignité?

De quoi va-t-on parler?

«Pour le Nouvel Observateur   qui fait un inventaire à la Prévert , les enjeux du G8 sont multiples. Si aucune décision majeure n’est attendue, quelques jours après le discours de Barack Obama sur le Monde arabe et le Moyen-Orient lors duquel il a affirmé soutenir des pourparlers de paix en vue de la création d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, Américains, Européens et Russes doivent confronter leur position sur la question. S’agissant du «Printemps arabe»: le G8 doit annoncer des mesures immédiates pour aider la Tunisie et l’Egypte à réussir leur transition et lancer les bases d’un partenariat sur le long terme entre pays riches et démocraties naissantes. En Libye: la guerre pour évincer du pouvoir El Gueddafi, qui devait être courte, perdure. L’enlisement guette et les fractures au sein de la communauté internationale s’accroissent. La solution ne semble plus pouvoir être seulement militaire mais surtout diplomatique et certains misent sur le G8 pour accélérer cette voie. En Syrie: après les sanctions américaines et européennes, l’enjeu de la discussion au sein du G8 est de convaincre la Russie de lever sa menace de veto. En Afrique: une déclaration conjointe G8-Afrique, est attendue. En Afghanistan, les Occidentaux débattront d’une possible accélération du départ de leurs troupes de ce pays, où la stabilité est loin d’être acquise. En Iran: le programme nucléaire iranien continue d’être la préoccupation principale des Occidentaux qui doivent évoquer à nouveau leur stratégie de sanctions à l’encontre de Téhéran (1).

Plusieurs journaux tentent d’expliquer les vrais enjeux. Le journal La Montagne s’interroge «Parlera-t-on assez des jeunes Arabes et Européens qui, avec des mots différents, nous disent que le libéralisme les étrangle? (...) Ce serait un pas car dans la complexité actuelle, ces générations ont plus besoin de solutions que de constats.» «Le bal des banksters», dénonce pour sa part L’Humanité «Que représente le G8 ou même le G20 face à l’ensemble des Etats et surtout face aux peuples?», s’interroge le quotidien communiste. «En réalité, répond-il, la seule chose dont peuvent se prévaloir les huit pays réunis à Deauville, c’est qu’ils sont le socle du capitalisme mondial. Ils ont été affaiblis par la crise, ils sont fragilisés mais ils s’appuient toujours sur leur puissance économique, militaire, technologique et sur le contrat qui les lie malgré leurs désaccords: rester les maîtres du monde.»

Une preuve de leur omnipotence est le mépris à l’égard des pays émergents. Il y a quelques mois DSK admettait que le poste du Directeur général du FMI devait revenir à une personnalité des pays émergents. Pourtant, après la chute brutale de DSK, l’Europe et surtout la France, a fait le forcing. L’Occident change les règles et se déjuge quand les nouvelles règles ne l’avantagent pas.«Candidate, Mme Lagarde est en tête dans la course au FMI», s’exclame Le Monde. Pour L’Est Républicain: «Le FMI ne peut se permettre l’ombre d’un nouveau scandale. Ensuite, il y a ce risque de défiance des pays émergents, las que le poste soit monopolisé par les Européens depuis 65 ans, sans autre logique que l’arrogance diplomatique.» Et L’Est Républicain s’interroge:«Jusqu’à quand le Fonds pourra-t-il nier le nouveau monde?»(2)

Pourquoi, en effet, ce serait l’Europe qui serait au FMI? Parce qu’e c’est elle qui en profite en priorité (Grèce, Irlande, Portugal et bientôt Espagne et Italie). Le FMI est devenu pratiquement un organe au service de l’Europe avec l’argent des autres. Sarkozy dit que l’Europe a donné 5% des sièges aux pays émergents, il ne dit pas ce qu’ils ont amené comme argent. Il est prévisible que les Etats-Unis vont donner leur accord pour un candidat européen et pas pour celui d’un pays émergent qui serait amené en un mot ou un autre, à se pencher sur le déficit abyssal américain et la création monétaire sans équivalent en richesse.

La réalité du gouvernement du monde par les puissants

Une analyse magistrale de cette réalité a été faite par Aurélie Trouvé, vice-présidente de «Attac». Elle résume mieux que mille discours généralement lénifiants de médias aux ordres, la réalité des G8 G20... La France accueille les 26 et 27 mai le festival des huit pays les plus riches du monde. (...) On aurait tort, cependant, de considérer le G8 comme un vestige du passé. Il se tient cette année sous l’insistance de Nicolas Sarkoy. Et pour cause: les pays du G8 ont des intérêts bien spécifiques et pour rester les plus riches, il faut qu’ils s’organisent. En témoigne l’agenda du sommet. L’Internet sera à l’honneur et avec lui, les grand patrons invités de Facebook, Amazon et autres blockbusters de l’Internet, pour discuter en particulier des droits de propriété intellectuelle, indispensables dans leur stratégie d’expansion mondiale. Le site officiel du G8 de Deauville l’affirme: «L’innovation et la croissance verte constituent des gisements essentiels pour l’économie et l’emploi des pays du G8 et pour rehausser leur potentiel de croissance». Le «partenariat avec l’Afrique», au-delà des objectifs de développement qui n’ont jamais été tenus par les G8 précédents, encouragera le»développement du secteur privé, moteur de la croissance en Afrique». Le décor est planté: l’environnement et l’Afrique comme nouveaux terrains d’accumulation du capital, nouveaux moyens d’étendre les marchés et d’augmenter les profits des puissances économiques du G8 ».(3)

« D’autres sujets ont percuté l’agenda. Après la catastrophe de Fukushima. L’enjeu sera de relégitimer le nucléaire, face aux idées de développement d’énergies renouvelables ou de sobriété énergétique, ô combien néfastes pour nos champions de l’industrie nucléaire. Le G8 entend aussi discuter des printemps arabes. Aurélie Trouvé nous informe à propos de la réalité du «printemps arabe» et de la gestion des conflits: «(..) Sous couvert d’aide à la transition démocratique, il s’agira surtout de négocier, avec les gouvernements provisoires, des accords de coopération économique en échange de mesures restrictives sur les flux migratoires. Le G8 craint la mise en place d’un modèle économique qui ne soit pas dans ses intérêts et espère profiter des milliards d’investissements potentiels dans ces nouvelles démocraties. (...) Le G8 n’est pas seulement un grand festival: le travail de l’ombre et les multiples tractations qui l’accompagnent instiguent une gouvernance de la peur, un ordre sécuritaire mondial, par le renforcement des lois sécuritaires. Ces huit pays qui représentent les trois quarts des dépenses militaires mondiales entendent également décider seuls de la guerre et de la paix dans le monde. À l’ordre du jour de Deauville figurent les conflits armés où sont déjà engagés les alliés, l’Irak, l’Afghanistan et certainement la Libye, où, rappelons-le, l’intervention militaire fut réellement décidée lors du G8 des ministres des Affaires étrangères de mars dernier.(...) Refusant d’entrer dans ce jeu-là, un collectif de quarante organisations, syndicales, associatives et politiques, organisera en opposition au G8 un rassemblement international et un «forum des alternatives».(3)

Ce qui nous a le plus interpellé, c’est la presque indifférence des grands à l’endroit des révoltes des jeunes dans le Monde arabe intronisé par la doxa occidentale «Printemps arabe» qu’ils ont contribué largement à faire «venir». On pense à tort qu’une poignée de milliards de dollars ,avec naturellement,  un « bon retour sur investissement » est à  même d’insuffler une dynamique nouvelle permettant à ces peuples de tourner le dos à la pesanteur du sous développement. Cette Jeunesse arabe qui aspire à la dignité, au travail, à un futur fait exemple en Occident où l’on s’aperçoit que la fracture intra-social est importante. Un exemple est la révolte des jeunes Espagnols qui ont baptisé la place où ils ont élu domicile «Place Tahrir». On lit dans le journal Le Monde: «On ne saurait imaginer plus bel objectif pour le G8 de Deauville que d’accompagner et d’encourager les printemps arabes. Tout d’abord parce que les pays rassemblés à Deauville n’ont plus guère les moyens de politiques extérieures prodigues, même si les sommes en jeu sont presque dérisoires par rapport aux gouffres financiers que constituent les engagements militaires occidentaux en Irak et en Afghanistan. Ainsi, l’aide sollicitée par les Tunisiens - et ils ne se privent pas de le dire - correspond à deux mois de dépenses américaines à Baghdad. Une misère. Certains pays arabes disposent, certes, de moyens considérables pour appuyer le mouvement historique qui s’est mis en branle au Maghreb comme au Machrek. Les aspirants démocrates arabes risquent de devoir d’autant plus compter sur eux-mêmes que les Occidentaux n’ont rien d’un bloc compact et cohérent. Et ce n’est pas le dossier israélo-palestinien qui fournira d’autres raisons d’espérer dans cette région du monde. A vrai dire, après le discours du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, devant un Congrès américain acquis à sa cause, on ne voit guère qui pourrait encore négocier quoi. » (4)

Les révoltes arabes: la réalité
 Le Sommet du  G8 parle d’une aide de 35 milliards de dollars  pour les pays arabes pour conforter la démocratie. Voilà pour la face pile. Regardons maintenant derrière les mots ce qui se cache et la réalité des révoltes du Monde arabe et la réelle position américaine. Noam Chomsky avec sa lucidité coutumière répondant à Amy Goodman de Democracy now!, sur la réaction des Etats-Unis aux révoltes populaires qui se sont propagées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à l’occasion du 25e anniversaire du groupe de surveillance des medias nationaux, «Fairness and Accuracy in Reporting» (Fair) déclare: «Les Etats-Unis et leurs alliés feront tout pour empêcher l’instauration d’une véritable démocratie dans le Monde arabe. La raison en est très simple. Dans toute la région, une majorité écrasante de la population considère que les Etats-Unis sont la principale menace contre leurs intérêts. De fait, l’opposition à la politique US est si forte que l’immense majorité d’entre eux pense que la région serait plus en sécurité si l’Iran possédait l’arme nucléaire. En Egypte, le pays le plus important, ce taux est de 80%. Et le pourcentage est pratiquement le même ailleurs. Il y en a certains dans la région qui considèrent l’Iran comme une menace - ils sont environ 10%. Eh bien, il est clair que les Etats-Unis et leurs alliés ne vont pas tolérer que s’installent des gouvernements qui se préoccupent de la volonté du peuple. Si cela devait se réaliser, non seulement les Etats-Unis ne contrôleraient plus la région, mais ils en seraient expulsés. Et donc, c’est de toute évidence un plan intolérable. (...) (5)

Sans concession, Chomsky décrit le machiavélisme occidental: «Si les dictateurs nous soutiennent et qu’ils contrôlent leurs populations, alors, où est le problème? C’est comme l’impérialisme. Où est le problème si ça marche? Tant qu’ils peuvent maîtriser les populations, tout va bien. Elles peuvent manifester leur haine, nos sympathiques dictateurs les garderont sous contrôle. (...) Ce que pense la population, on s’en fiche, pourvu qu’elle soit contenue. (...) Et donc, quand il s’agit d’un pays riche en pétrole, avec un dictateur fiable et docile, on le laisse faire ce qu’il veut. L’Arabie Saoudite est le pays plus important de cette catégorie. C’est le centre du fondamentalisme islamique le plus puissant, le plus extrémiste et le plus brutal, des missionnaires. Mais ils sont dociles et fiables, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. (...) Quand on arrive au point où il n’est plus du tout possible de le soutenir - par exemple, disons, si l’armée ou les milieux d’affaires se retournent contre lui - alors, il faut le faire partir, faire des déclarations fracassantes sur l’amour qu’on porte à la démocratie, puis, chercher à remettre en place l’ancien régime, avec de nouveaux noms, s’il faut. Et c’est ce qui se fait indéfiniment. Et puis, il y a une deuxième catégorie. Cette catégorie c’est celle du dictateur de pays pétrolier en qui on n’a pas confiance, l’électron libre. C’est le cas de la Libye. Et là, la stratégie est différente; il faut chercher à mettre en place un dictateur plus fiable. Et c’est exactement ce qui se passe actuellement». (5)

Faut –il rappeler que les promesses du G8 à l’endroit des pauvres ne sont pas tenues ?. 6 ans après le sommet de Gleenaegles, l’aide à l’Afrique est assurée à moins de 50%. Plusieurs ONG, dont Oxfam France ou l’organisation ONE ont reproché aux pays du G8 de ne pas avoir rempli l’engagement pris en 2005 de doubler l’aide au développement pour l’Afrique subsaharienne d’ici la fin 2010, en ne versant que 11,2 milliards de dollars contre les 18 prévus durant cette période. Le président Sarkozy a rappelé qu’il a été promis 50 milliards. Cette promesse a été presque tenue (48 milliards) sauf que c’était en 2005, L’inflation est passée par là.

De plus, un problème parmi tant d’autres, et qui est lié à la spéculation qui est le moteur du néolibéralisme, n’a pas trouvé solution, il s’agit des prix des matières premières. Pour rappel, le G20 s’est, pour la première fois, penché sur la question de la fluctuation excessive des prix des matières premières lors du Sommet de Pittsburgh en septembre 2009 mais peu de mesures concrètes ont été prises à ce jour. Améliorer la transparence avec «une base de données communes sur les stocks». Créer des stocks d’urgence pour éviter que «l’aide humanitaire n’ait à acheter les denrées alimentaires au prix fort» lorsque leur cours flambe.  On le voit, ceci reste toujours un voeu pieux, la famine a de beaux jours devant elle. Ce Sommet qui parle du climat tiendra ses promesses en termes de pollution, ce sont des millions de tonnes de CO2 qui seront envoyées dans l’atmosphère.

En définitive, on peut s’interroger pourquoi graduellement l’Assemblée des Nations unies s’est fait déposséder graduellement de ses prérogatives Que deviennent les institutions adoubées par les 190 pays?  Pourquoi a-t-on déconstruit ce qui existe comme l’ONU, la Cnuced et le BIT que l’on a vidés de leur substance et rendus impuissants au profit des huit pays les plus importants de la planète? A l’évidence, rien n’arrête le gouvernement mondial qui se met en place. Malheur aux faibles! A moins que la jeunesse du Monde, en qui survit la quête de la vérité, dise basta! C’est peut être comme cela que la contagion de la place Tahrir en Europe (Espagne) et en Grèce, peut être interprétée. Peut-être aussi que les puissants sortiront-ils de leur autisme et se verront imposer de «l’intérieur» une vision d’un véritable nouveau monde de l’égale dignité pour tous les hommes. Nous l’espérons
1. Les enjeux du G8 de Deauville Nouvel Obs 26/05/11


3. G8 à Deauville: silence, on tourne! Le Monde.Fr 25 /05 /2011

4. Le G8 à Deauville: Le soutien trop timoré aux démocraties arabes Le Monde.fr 26.05.11

5. Noam Chomsky: Les Etats-Unis et leurs alliés feront tout pour empêcher l’instauration de la démocratie dans le Monde arabe http://blog.emceebeulogue.fr/post/2011/05/20/NoamChomsky%3A-Les-Etats-Unis-et-leurs-alli%C3%A9s-feront-tout-pour-emp%C3%AAcher-l-instauration-de-la-d%C3%A9mocratie-dans-le-monde-arabe   26 mai 2011

Pr Chems Eddine Chitour
Ecole  Nationale Polytechnique enp-edu.dz
Opinion -  Jean-Paul Pougala (*)
 
A- LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE
 
1- Premier satellite Africain RASCOM 1
   C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX.
   L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an.
   Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ?
   Ainsi, la Banque Mondiale, le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire ; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire.
   Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010.
   Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent.
   La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.
2- Fond Monétaire, Africain Banque Centrale Africaine, Banque Africaine Des Investissements
   Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare :
* la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye,
* la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège,
* la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans.
   On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.
   Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes, La France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin.
   Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, « l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller ».
3- Unions régionales comme frein à la création des Etats-Unis d’Afrique
   Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent.
   Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne. L’UPM sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort – né avec Sarkozy comme Président et Moubarak, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance.
   C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central.
   C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.
4- Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’apartheid
   Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997.
   A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne.
   Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite « malvenue », il s’insurgea : « Aucun Etat ne peut s’arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu’ils doivent faire ». Il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger.
   C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste « noire », pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutient d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?
 
B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DES DEMOCRATES ?
   Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ?
Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etat Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.
   La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas.
   Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre « Contrat Social » que : « il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais ».
 
   Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :
   1- Dimension de l’Etat : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur.
   La structure de l’organisation de l’Etat Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir.
   Sous cet angle, c’est la Libye qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne, des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote à cote pendant 20 ans.
   Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaître ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaître et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.
   2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naître naturellement. Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie.
   Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.
   3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement FORBES 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.
   4- Pas de luxe. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion ». Y a-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?
   Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme « la dictature des élites ». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin.
   En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc...
   Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ?
Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ?
Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ?
   Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.
   La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : « Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.
C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?
   Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres.
   L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.
   C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.
   Tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies.
   L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.
 
   Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.
Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible.
   Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain.
   Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disante communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu de place de la Chine de Mao.
   Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine.
   La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre Chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité.
   Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ?
On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide.
   Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.
   La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix.
Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.
 
Genève le 28/03/2011
 
* Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse. Contact : Jean-Paul Pougala – pougala@gmail.com
Par Gilles Munier 
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Opinion -  Jean-Paul Pougala (*)
   Après mon article intitulé : « Les Mensonges de la guerre de l’Occident contre la Libye » -  Lire : http://0z.fr/vtzmv -, texte traduit dans une quarantaine de langues à travers le monde, j’ai reçu des milliers d’emails de réactions pour ou contre. Je remercie chaleureusement tous ceux et celles qui ont pris la peine de m’écrire. Vu le nombre élevé de ces messages, il m’était impossible de répliquer individuellement à tout le monde. J’ai ainsi décidé d’écrire cet article pour répondre collectivement à vos doutes et interrogations que j’ai résumés et regroupés en ces quelques points ci-dessous. Les réponses qui s’en suivent reflètent intimement ma pensée, mes convictions :
 
1- KADHAFI A-T-IL TIRE SUR SON PEUPLE ? KADHAFI A-T-IL TUE 10.000 LIBYENS ? FAUX !
 
   Dans cette expression de « tirer sur son peuple » il y a déjà l’intention de nuire au président Libyen. On veut manipuler l’opinion en suscitant son indignation. S’il avait tiré sur le peuple italien ou français cela aurait-il été plus normal ? Cela aurait-il été plus acceptable ? Non. En réalité, il s’agit d’une technique de manipulation, avec une association de mots savamment étudiés dans des bureaux de recherches stratégiques pour trouver les expressions appropriées à intégrer (comme justification) à la vraie guerre qui a ensuite été déclenchée.
   Pour revenir à l’accusation même, L’information principale qui a motivé la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations unies est celle d’un prétendu carnage de 10.000 morts et 55.000 blessés en 1 mois, commandité par le Président Libyen. C’est une affirmation mensongère et pour plusieurs raisons :
- Logique : Pour tuer 10.000 personnes en un mois, il faut être capable d’en tuer 300 à 400 tous les jours. Seul Hitler y est parvenu, mais il a eu besoin de plusieurs installations de fours crématoires.
- La No Fly Zone a été instaurée parce que pour tuer autant, Kadhafi aurait utilisé des avions de combat qui normalement volent à 5.000 mètres d’altitude et à une vitesse de 1.000 km/h. A moins de larguer une bombe atomique, ces avions, aussi spéciaux soient-ils ne pourraient pas réussir un tel exploit.
- Pour les blessés, leur nombre est dans tous les pays du monde fournis par des sources hospitalières. Dans la gestion optimale d’un hôpital, il est prévu environ 10 à 20 places de libre pour accueillir des cas impromptus. Pour les 55.000 blessés, à raison de 20 par hôpital, il faudrait 2.750 hôpitaux pour accueillir tous les blessés Libyens et même en utilisant tous les hôpitaux du continent africain (environ 1.230) on n’y arriverait jamais. Ceux qui ont validé ces chiffres savaient qu’ils étaient grossièrement faux.
- Les photos diffusées de ce prétendu massacre proviennent de « Sidi Hamed Cemetery », un cimetière où se déroulait une normale opération de renouvellement du sol avec déplacement des restes humains, pratique très habituelle et commune dans le monde à traditions judéo-islamo-chrétiennes pour laisser place aux nouveaux morts, chaque 10 ou 20 ans selon les pays.
- Origine de l’information. Le philosophe Chinois Mo Tseu (479-381 avant l’ère chrétienne) a écrit que pour vérifier la véracité d’une information, il faut d’abord identifier sa source et se demander quelles sont les raisons avouées et inavouées de celui qui vous communique une information. D’où est arrivée l’information ? Des rebelles, c’est naturel ! Mais diffusée sans conditionnel par la chaîne de télévision Al-Jazeera qui appartient à l’émir du Qatar. Le hasard veut que ce petit pays soit le seul pays Arabe qui participe à larguer les bombes sur la tête des Libyens. Une coïncidence plutôt troublante.
 
   A ce jour, plusieurs mois après le prétendu massacre, on n’a toujours pas l’ombre d’une preuve irréfutable. Ce qui n’a pas empêché le mandat d’arrêt du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo qui était vigilent de menacer Gbagbo pour les 7 femmes tuées à ABOBO le 8 Mars 2011, mais complètement muet au moment des faits et amnésique aujourd’hui pour les 1.200 morts de Ouattara à Duékoué (selon le CICR et la CARITAS) et cela en présence des troupes françaises de la Licorne et celle de l’ONUCCI.
   Monsieur Moreno-Ocampo n’a pas jugé opportun d’effectuer le moindre déplacement en terre libyenne pour vérifier ces accusations. Qu’importe, demander l’arrêt d’un Chef d’état Africain non docile est devenu le seul motif qui justifie l’existence même du TPI.
 
2- KADHAFI ET LES MIGRANTS AFRICAINS
 
   Lorsqu’en 2006, Kadhafi réunit les Ministres de l’Intérieur Africain pour leur proposer une carte d’identité unique avec une codification commune pour toute l’Afrique afin de faciliter le déplacement des Africains sur tout le continent sans formalité administrative excessive, tous les présents étaient contents et enthousiastes du projet du guide libyen. Mais à leur retour, un coup de fil à Paris, un autre à Londres et voilà que l’idée n’était plus bonne pour certains pays qui ont vite relayé la propagande selon laquelle si la mesure était entrée en application, la Libye aurait colonisé les autres pays africains. Là où le comble arrive est lorsque les clandestins africains en Libye proviennent à 99% des pays qui avaient refusé la proposition Libyenne.
   Par ailleurs, pour des raisons de sécurité intérieure, aucun pays du monde ne peut assister passivement au fait que son territoire devienne le point de passage des personnes qu’il n’est pas en mesure d’identifier. En Libye, il y a la même loi qui est en vigueur dans tous les pays Africains, c’est le délit de clandestinité pour les étrangers démunis de titres de séjours valides.
Pour terminer, pour tous les Africains dotés d’un minimum sens de discernement, il ne fait aucun doute que le destin de la jeunesse africaine n’est pas celui de se mettre en marche vers l’illusion d’un hypothétique paradis européen pour occuper le bas de l’échelle des classes sociales en occident. L’objectif pour lequel il vaut la peine se battre est celui de faire rêver l’Afrique. L’Afrique doit faire rêver les Africains, afin qu’ils aient la sérénité et l’enthousiasme nécessaire pour surmonter les défis qui les attendent.
   En conclusion, accuser Kadhafi de n’avoir pas laissé les clandestins se déplacer librement sur son territoire c’est faire montre d’une incapacité à comprendre la complexité des problèmes qui nous entourent.
 
3- KADHAFI ET LA LONGEVITE DE SON POUVOIR
 
   Une des raisons pour aller bombarder la Libye est que le Guide libyen a passé trop d’années au pouvoir (42 ans). Le record de longévité des hommes politiques au pouvoir n’est détenu ni par Kadhafi, encore moins par les Africains, mais par les Occidentaux. Prenons 4 exemples de 4 pays qui bombardent la Libye pour lui exporter leur modèle de démocratie :
   Les USA : L’ancien membre du Ku Klux Klan, Robert Byrd, qui a reconnu dans ses mémoires en 2005 avoir orchestré une manoeuvre au Congrès américain en 1964 pour retarder la loi sur les droits civiques des Noirs, a siégé au Sénat Américain de façon ininterrompue pendant 56 ans. Né le 20 novembre 1917, et membre du Parti démocrate et sénateur de Virginie-Occidentale, il siègera au Congrès des États-Unis de janvier 1959 à sa mort survenue le 28 juin 2010. Cela fait 63 ans au total en ajoutant les 6 ans qu’il a passé à la Chambre des Représentants, où il est entré le 20 janvier 1953 lorsque le président Harry Truman cédait sa place à la Maison Blanche à Dwight Eisenhower et il en n’est reparti seulement qu’à cause de la mort, sous la présidence Obama. Avant lui, monsieur Carl Hayden a été Sénateur pendant 56 ans et 319 jours, de 1912 à 1969. Et bien d’autres encore. Lorsqu’on sait qu’un sénateur Américain est 10 fois plus puissant qu’un Chef d’Etat Africain, cela donne une idée de la profondeur de cette longévité politique.
   En France, Louis Philippon a été maire de Juvigny dans l'Aisne, pendant 69 ans (de 1929 à 1998), Philippe de La Moissonnière-Cauvin, a été maire de La Fontelaye en Seine-Maritime pendant 63 ans de 1945 à 2008. Hubert d'Andigné, a été pendant 59 ans maire du Champ-de-la-Pierre dans l'Orne de 1946 à 2005. Roger Sénié âgé de 90 ans est aujourd’hui le maire de La Bastide-de-Bousignac dans l'Ariège, poste qu’il occupe depuis octobre 1947, c'est-à-dire 64 ans, peut-être qu'en 2014 briguera-t-il un nouveau mandat. Dans le pays de la révolution française, y aura-t-il un candidat pour le battre ? C'est le même cas que pour Monsieur Arthur Richier, âgé de 89 ans et maire de Faucon-du-Caire dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis 1947 à ce jour. Qui est fou ? Le système ou l’électeur ?
   Pierre Abelin (1909-1977), politicien français qui cumulera les fonctions de ministre dans 4 gouvernements, de Shumann en 1947 à Chirac en 1974, député de 1945 à 1974, maire de Châtellerault (de 1959 à sa mort en 1977) . Et lorsqu'il meurt, il est remplacé à la mairie par sa femme, parce que son fils Jean-Pierre Abelin qui n'a que 27 ans a besoin de temps pour prendre l'héritage de papa et tout rafler : ainsi il est à la manette juste un an plus tard et devient député de la Vienne de 1978 à aujourd'hui, Conseiller général de 1977 à aujourd'hui, vice président du conseil général depuis 1982 à aujourd'hui. Et depuis 2008, il a ajouté à tous ces pouvoirs, le poste du Maire de cette même ville. A quoi servait la révolution française ? Que se serait-il passé si cette saga s'était passée dans une famille africaine ? On aurait tout simplement conclu que les Africains s'accrochent au pouvoir. Voilà le détail de ce système de dynastie démocratique à la française qu'on utilise les bombes pour exporter en Libye.
   Roselyne Bachelot, l'actuelle Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a depuis 23 ans (1988) pris la succession de son père Jean Narquin qui avait été pendant 20 ans député du Maine-et-Loire de 1968 à 1988. Comme cela ne suffit pas pour rafler tout l'héritage de papa, elle cherche depuis à en ajouter une nouvelle fonction : Maire d'Angers. Son fils Pierre Bachelot, né en 1970, entre au parlement dès l’âge de 22 ans comme Assistant de maman. Le petit géni de fils accompagnera la mère comme conseillé parlementaire, lorsque maman deviendra successivement Ministre de l'écologie en 2002 et Ministre de la santé en 2007. C'est cette année que le jeune Pierre prendra son autonomie à 37 ans, puisqu'il sera nommé à un poste crée sur mesure pour lui par maman à l'Inpes (l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) avec 140 fonctionnaires, malgré sa formation en « art privé ». Elle n’est pas belle la démocratie au pays de la révolution française ? Il faut vite l’exporter en Libye.
   En Italie, Giulio Andreotti a été élu député en 1946 et aujourd’hui (65 ans) il vote comme sénateur à vie. Comme il n’avait plus la force de faire la campagne électorale, il a été nommé « Sénateur à vie ». Il a ainsi cumulé ses fonctions de député et de Président du Conseil Italien, poste qu’il a occupé 7 fois en 20 ans, du 17 Février 1972 au 24 Avril 1992. Pendant ce temps, son parti « Démocratie Chrétienne » est resté au pouvoir sans interruption de 1946 à 1992, c’est-à-dire 46 ans. Et ne sera balayé que par la justice pour corruption «Opération Mains Propres ». Pour comparaison, le parti de Kadhafi n’a fait que 42 ans au pouvoir en Libye.
   Dans le Royaume Uni, la situation est encore catastrophique où on ne parle pas de longévité d’Elizabeth II qui est reine de 16 pays indépendants depuis 1952. En 1942 à seulement 16 ans, elle est déjà nommée chef de l’armée et passe en revue les troupes. Classée par le magazine FORBES, 214ème fortune mondiale pour le seul mérite d’être née, elle coûte aux Britanniques la somme de 43 millions de dollar par an. Et si Kadhafi devait devenir le roi de la Libye ? Que se serait-il passé si Kadhafi avait instauré un émirat avec sa famille, comme le Qatar qui participe aux bombardements ? Qu’aurait-on dit si pour le mariage d’un des fils de Kadhafi on avait décrété une journée fériée, immobilisé toute la nation ? Exactement comme cela s’est passé à Londres pour le mariage du prince William et de Kate le 29 avril 2011 ??? La télévision France24 a calculé le coût de cette journée fériée à 6 milliards d’euros au patronat britannique. Cette folie démocratique qu’on veut exporter en Libye a coûté à la mairie de Londres 22 millions d’Euros pour la seule sécurité. Pendant ce temps, les frais de scolarité par an dans les universités publiques britanniques ont été multipliés par 3 (passant de 3900 à 10700 euros). Le Canada qui reste une colonie doit payer 50 millions de dollars canadiens par an pour soutenir la famille royale britannique ; pendant ce temps selon Statistique Canada, les frais d’inscription dans les Universités Canadiennes ont augmenté entre 1996 et 2002 par exemple dans la province de l’Ontario de 141% pour la faculté de droit, de 241% pour la médecine et de 315% en dentisterie. Et on peut bien se demander comment peuvent-ils prétendre concurrencer la Chine sur les spécialités intellectuelles en pénalisant ainsi l’acquisition de ces connaissances pointues, par leur jeunesse. La reine est plus importante.
   En Afrique, à ce jour, aucun politicien Africain n’a battu ces records d’incohérence, à n’importe quel niveau de la vie politique. Ailleurs, ce qu’on exige d’un politicien est son bilan pourquoi ceci ne serait-il pas valable pour le président libyen ? Mais pour avoir une idée de son bilan politique pour son pays, il faut juste se poser la question de savoir pourquoi il n’y a jamais un seul Libyen sur les trop nombreuses embarcations de fortune qui échouent sur les côtes italiennes de Lampedusa ? Pourquoi les Libyens ne fuient-ils pas leur pays ? Mais aussi, si Kadhafi est ce méchant dictateur, pourquoi c’est le pays Africain qui a le plus grand taux d’étrangers ? Les ressortissants des USA, France, GB, se sentent-ils mieux au Qatar ou en Libye ? Et que dire du fait que le drapeau de la rébellion libyenne est bien celle de la royauté. C’est comme si des rebelles français aujourd’hui brandissaient le drapeau des rois de France, c’est-à-dire que les occidentaux font la guerre en Libye pour la reporter en arrière de 43 ans, pour passer d’une république fut-elle imparfaite, vers une royauté, pourvue que le nouveau roi soit docile, et que l’argent du pétrole remplissent les banques qu’on lui indiquera, il peut être sûr qu’on lui déroulera le tapis partout en occident.
 
4- POURQUOI LES INTELLECTUELS AFRICAINS NE SOUTIENNENT-ILS PAS LE CNT LIBYEN ?
 
   Le CNT est une création de la France. C’est le philosophe Français Bernard-Henri Lévy qui a lui-même expliqué à la presse ses multiples voyages pour encourager les Libyens à se défaire de Kadhafi. C’est encore lui qui nous a expliqué qu’un mouvement était né. C’est toujours lui qui nous donnera le nom de CNT, il nous dira qu’il est composé de 35 membres, pire qu’en dehors de 3 ou 4 de ses membres tous les autres 30 souhaitaient garder leur anonymat. Lorsque Monsieur Lévi a communiqué au monde que Kadhafi utilisait les Noirs venus d’Afrique noire, payés une bouchée de pain, personne n’avait auparavant songé de lui expliquer que les tribus du sud de la Libye sont composées essentiellement de populations Noires qui donc se trouvent à tous les postes de l’administration Libyenne. En effet contrairement à la France, plusieurs ambassadeurs Libyens dans le monde sont des Noirs, des Noirs Libyens. Le racisme peut rendre aveugle. L’erreur de Henri Lévy était basée sur la conception raciste des Européens du 19ème siècle qui tend à séparer les populations africaines d’origine arabe et les Noirs sur une base de classement hiérarchique des valeurs culturelles des uns et des autres. Ils en arrivent ainsi à oublier la minorité noire présente dans toute l’Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte. C’est toujours notre philosophe qui a promis à Monsieur Sarkozy que la guerre n’aurait pas duré plus de 3 jours, parce que, a-t-il expliqué à la presse, « l’armée de Kadhafi est composée de 300 minables hommes mal équipés ». Bernard Henri Lévy, comme nous le rappelle l’agence de presse russe RIA-Novosti, s’était trompé de la même manière en 1999, après l’attaque contre le Daguestan par Chamil Bassaïev, Lévy avait alors recommandé à l’Occident de reconnaître l’autorité du terroriste Maskhadov en Tchétchénie. Ce dernier sera abattu par les FSB (services secrets russes) le 8 mars 2005. Lévy va récidiver en été 2008, il va encore se tromper d’encourager le président Georgien Mikhaïl Saakachvili à déclencher une guerre suicidaire contre la Russie. La suite, on la connaît. Le pire du ridicule dans tout cela est qu’il n’a toujours pas compris que la politique est une science et comme toute science, il faut prendre le temps d’en connaitre les principes et les mécanismes pour éviter de se tromper sur des questions les plus élémentaires de politique internationale, surtout lorsqu’on incite les manifestants pacifiques à prendre les armes et à déclencher une guerre.
   Récemment, pour la commémoration des 40 ans de la fin de la guerre du Biafra, la plus meurtrière de l’Afrique, avec environ 2.000.000 de morts, la radio publique suisse RSR nous a proposé des documents inédits, piochés dans les archives de le CICR, la Croix Rouge Internationale dont le siège est ici à Genève. Les témoignages étaient des interviews réalisées il y a 40 ans aux différents dirigeants de cette organisation qui expliquaient comment le CICR profitait de son statut de neutralité pour transporter les armes pour aider à la victoire de la France dans cette guerre prétendument pour l’indépendance des Biafrais, peuple qui se trouvait ainsi pris au piège d’une décision prise à Paris qui voulait à tout prix elle aussi avoir son émirat pétrolier comme les Britanniques au Koweït ou au Qatar. La révélation la plus cauchemardesque de ces archives a été pour moi de découvrir que sur les 2.000.000 de morts, la moitié a été des morts inutiles, sacrifiés pour empêcher que Paris ne perde la face, car nous dévoile le dirigeant du CICR, un an avant la fin de la guerre, tous savaient qu’elle était perdue, mais Paris et le CICR continuaient de fournir aux Biafrais de nouvelles armes tout en leur disant qu’ils étaient en train de gagner.
   C’est exactement le même scénario aujourd’hui en Libye. On croyait gagner facilement une guerre en 3 jours, au 3ème mois sans aucune avancée, et malgré les 1.000.000 d’euros par jour que coûte à la France cette guerre (chiffre fourni par le ministre français de la Défense), on continue la No Fly Zone en bombardant les bureaux, les écoles et les hôpitaux libyens comme si ces derniers volaient. Et comme ces actes de terreur ne marchent pas, on revient à la recette née à la guerre du Biafra : utiliser ses ONG pour invoquer un génocide, invoquer le Tribunal Pénal International et même si on sait que cela ne marchera pas, qu’importe, il vaut mieux faire mourir toute la Libye, plutôt que d’avoir le courage de reconnaître qu’on s’est trompé et qu’on a perdu la guerre.
   Pour les intellectuels africains, le débat n’est nullement celui de soutenir Kadhafi contre le CNT ou soutenir le CNT contre Kadhafi, mais sur le principe de la justice internationale qui est aujourd’hui biaisée par un certain nombre de pays occidentaux, qu’on connaît, car ce sont toujours les mêmes qui étaient assis à la table de la conférence de Berlin en 1884 pour décider du destin de l’Afrique sans la présence des Africains, qui aujourd’hui humilient l’Union Africaine et toutes ses décisions, et s’arroge le droit de choisir à la place des Africains leur destin. Lorsque les présidents de 3 pays occidentaux (USA, France, UK) payent une tribune dans les journaux de plusieurs pays pour annoncer que Kadhafi n’est pas un bon leader pour la Libye, je crois qu’il s’agit d’une insulte à l’intelligence des Africains. Hier nos parents et nos ancêtres étaient certes des primitifs qui ne comprenaient rien de ce qui leur arrivait, mais aujourd’hui, nous avons étudié dans les mêmes écoles, nous avons apprivoisé les mêmes connaissances que le monde entier et continuer de nous regarder du haut en bas comme des éternels esclaves, est une faute grave des occidentaux qu’il revient à nous autres Africains de corriger et non de seconder par notre silence coupable. Nous devons faire l’histoire, la nôtre et non plus la subir. Comme nous ne disons pas aux Américains, aux Britanniques ou aux Français qui est mieux pour guider leur destin, c’est à nous de nous battre pour qu’ils n’interfèrent plus dans le processus de formation de notre propre démocratie fut-elle imparfaite et blâmable ; et comme il s’agit d’un processus, même les échecs sont des acquis positifs devant servir à l’amélioration qui est le propre de l’adaptation pour la survie de toute espèce vivante.
   La révolution libyenne a malheureusement été stoppée net, le jour où l’interférence occidentale est devenue palpable dans la crise de ce pays. Kadhafi qui semblait mis aux cordes par des manifestations naturelles dans ce processus d’amélioration du genre humain a été miraculeusement remis en scelle grâce à l’ingérence de la France qui a commis la grave erreur stratégique de transformer une manifestation pacifique en rébellion armée. Et la recette de la rébellion armée peut bien avoir fonctionné en Côte d’Ivoire, mais pas forcément ailleurs.
 
5- CONCLUSION
 
L'ignorance est le vrai danger qui mine la jeunesse africaine et les empêche à une prise de conscience effective des défis qui les attendent. Contribuer à réduire cette ignorance est déjà faire quelque chose. Car c'est parce que les populations seront conscientes de leur poids et de leur valeur qu'elles pourront prétendre de leurs dirigeants des comportements plus rigoureux, respectueux de leurs intérêts. Dans l'ignorance, il n'y a point de conscientisation et chacun fait ce qu'il veut, puisque personne ne lui demande de rendre compte. Le système de manipulation des masses africaines par l’Occident a porté un sacré coup dur au processus démocratique normal de l’Afrique, puisque l’alibi du complot des Blancs affranchit très vite aux yeux du peuple tous les débordements de leurs dirigeants. Ne pas subir cette manipulation est la garantie que les Africains sauront faire la part des choses entre les dirigeants valeureux et ceux médiocres.
   C'est venu pour nous le temps de dire « enough is enough », trop c'est trop. Mais pour le faire, il faut résoudre ce problème de la grande ignorance dans laquelle est trempée la majorité de nos frères et soeurs qui n'ont de jugement que le fruit de cette manoeuvre d’infantilisation dont ils sont victimes. Ce que j'ai fait n'est je l’espère que le début de cette nouvelle bataille que chaque Africain doit maintenant s'approprier et puis tous ensembles, nous devons être capables d'exiger que la politique soit suffisamment rigoureuse pour soigner finalement nos intérêts et non plus exclusivement ceux de l'Occident contre les nôtres.
   Nous sommes 1 milliard d’Africains. Nous devons être capables de mettre la pression sur nos dirigeants pour d’une part faire que l’Afrique devienne championne du monde du respect des droits naturels des êtres humains (hommes et femmes confondus) et d’autre part pour faire respecter nos intérêts dans tous les engagements internationaux que souvent nos haut-fonctionnaires ignorent malgré leurs multiples diplômes.
Il me plait de conclure avec ces deux pensées :
A) « Les pays africains sont encouragés à la division, afin que les puissances étrangères puissent asseoir leur domination. Il faut que l’Afrique s’unisse en un seul État comme les États-Unis d’Amérique, avec une seule armée, une seule économie, une seule monnaie. » Mouammar Kadhafi (adepte convaincu du panafricanisme de Marcus Garvey) – extrait de l’interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI) le 6 Juillet 2010.
B) « LES TRAITRES de Marcus Garvey (17 août 1887, Saint Ann's Bay, Jamaïque-10 juin 1940, Londres)
   Dans la lutte pour s’élever, les opprimés sont toujours handicapés par ceux d’entre eux qui trahissent leur propre race, c’est-à-dire par les hommes de peu de foi, et tous ceux qui se laissent corrompre et acceptent de vendre les droits de leurs propres frères.
   Nous non plus, membres de la race noire, ne sommes pas totalement à l’abri de ce genre de fléau. Si j’exprime le fond de ma pensée, je dirai même que nous en sommes affligés plus que toute autre race, parce que nous n’avons pas la formation et la préparation nécessaires pour occuper la place qui nous revient parmi les peuples et les nations du monde. Chez les autres races, le rôle du traître se limite en général à l’individu médiocre et irresponsable. Les traîtres de la race noire, malheureusement, sont la plupart du temps, des gens haut placés par l’instruction et la position sociale, ceux-là même qui s’arrogent le titre de leaders. De nos jours, en effet, tout individu, ou presque, qui tente sa chance comme leader de la race, commence par s’établir, tel un animal domestique, dans les faveurs d’un philanthrope d’une autre race : il va le voir, dénigre sa race dans les termes les plus vils, humilie sa fierté d’homme, et gagne ainsi la sympathie du «grand bienfaiteur», qui lui dicte ce qu’il doit faire dans son rôle de leader de la race noire. En général, c’est : «Va dire à tes gens d’être humbles et soumis ; dis leur d’être de bons serviteurs, obéissants et loyaux envers leur maître. Si tu leur enseignes ce genre de doctrine, tu peux toujours compter sur moi pour te donner 1000 dollars, ou 5000 dollars par an de revenus, pour ton journal et l’institution que tu représentes. Je te recommanderai à mes amis comme un brave homme sans problèmes».
   Nanti de ces avis, et d’une promesse de patronage, le leader noir ordinaire s’en va guider les masses infortunées. Il nous dit tout le bien possible de Mr Untel, nous racontes combien nous avons de bons amis dans l’autre race, et assure que tout ira bien à condition qu’on s’en remette complètement à lui. Voici le genre de direction que nous subissons depuis un demi-siècle. Je ne vois là rien d’autre que perfidie et trahison de la pire espèce.
   Si l’homme qui met en difficulté son pays est un traître, celui qui brade les droits de sa race n’est pas autre chose. Tant que nous ne serons pas établis en tant que nation de 400 millions d’hommes (en 1910), et que nous n’aurons pas fait comprendre à ceux qui se sont placés à notre tête que nous sommes mécontents et dégoûtés ; tant que nous n’aurons pas choisi nous-mêmes un leader envers qui nous remplirons nos engagements, nous serons incapables de sortir du bourbier de la dégradation et de nous élever vers la liberté, la prospérité et l’estime humaine ». Marcus Garvey (père du concept du panafricanisme, Garvey était un intrépide combattant contre l'humiliation infligée à la population de peau noire depuis 1500 ans d’esclavage arabe et européen)
 
Genève, le 25 mai 2011
* Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse. Contact : Jean-Paul Pougala – pougala@gmail.com
 
Par Gilles Munier 
http://www.france-irak-actualite.com/

LES MARTYRS DE FLOTILLE 1 ET FLOTILLE 2 VERS GAZA

30 mai 2011

Un blanc-seing pour un coup de grâce

Libye : Les tontons flingueurs "veulent finir le travail"

Maryvonne LERAY


C’est lui qui l’a dit, lui le prix Nobel de la paix : "to finish the job". Une déclaration digne d’un tueur à gage, de maffieux en mal de règlement de comptes : "il respire encore, il faut l’achever, lui donner le coup de grâce". En fait on ne peut pas vraiment parler de coup de grâce, cela s’adressait à des tueurs qui osaient tuer leur adversaire en le regardant.

L’impérialisme prétend faire une guerre propre, une guerre de justicier et qui vient du ciel. On bombarde, on ne voit pas qui on tue, on peut même dire qu’on n’a tué personne. Il est étonnant de penser que cette guerre sans affrontement où l’on tue sans risque d’être tué soit considérée comme propre et sans ingérence.
C’est une guerre propre sans invasion : il n’y a pas de troupes au sol. Comble de l’hypocrisie : on tue dans le dos, on massacre sans être vu : une guerre de maffieux, "razzia sur la chnouf", tontons flingueurs de bas étages, même pas drôles, des maffieux soutenant d’autres maffieux.

Ils veulent finir le travail, et pas seulement en Libye. Il s’agit d’achever le projet de main mise sur le Moyen Orient et l’Afrique, de détruire, déstabiliser et diviser à outrance. Il s’agit de mettre en place, comme en Côte d’Ivoire, des gouvernements fantoches, sans réels pouvoir, que celui que l’empire leur donnera. Le gouvernement non élu de Tunisie livre déjà le pays à la maffia du G8 et du FMI.

Les truands du CNT vont vendre la Libye par petits morceaux, c’est ce que l’on propose à la Grèce (1) : vendez votre pays, on vous assistera.

"Ils vont finir le travail" : faire du Moyen Orient et de l’Afrique un No man’s land Néo Libéral, une réserve de terres, de ressources naturelles. Ils vont continuer d’affamer les populations pour pouvoir les faire taire en échange d’un peu de riz.

"Ils vont finir le travail" avec le soutien d’une partie des intellectuels, éblouis par les mots magiques de "démocratie" et de "liberté d’expression", ces mots qui ne sont que, comme autrefois dans la traite esclavagiste, de la pacotille que l’on fait briller aux yeux des notables afin qu’ils livrent pieds et poings liés un peuple en esclavage.


Personne ne s’est indigné ni à droite ni à gauche, contre cette expression "finir le travail" quand ce travail consiste en tuerie, en massacre.

Personne ne s’est levé pour crier son indignation, même pas les indignés.

Ils vont finir le travail et ce sera, comme il convient, la loi de l’omerta...

Ainsi va le monde quand les maffieux s’en emparent et sèment la terreur, la foule esclave courbe l’échine, ne demande plus qu’un morceau de pain et une illusion de liberté pour prix de son silence.
Maryvonne Leray
le 30 mai 2011

Cri du Peuple 1871
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