31 août 2011

L’OTAN commet un massacre à Syrte et rase la ville

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Libye – Témoignage d’un ancien lieutenant-colonel russe présent sur place : L’OTAN commet un massacre à Syrte et rase la ville

Pour la troisième journée consécutive, des avions de l’OTAN lancent des missiles et bombardent massivement la ville de Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, ne permettant pas à quiconque de s’échapper. Le périmètre de la ville est entouré de points de contrôle « rebelle », derrière lesquels se trouvent des unités des forces spéciales de la Grande Bretagne, de la France, du Qatar et des Émirats arabes unis.

L’OTAN commet un massacre à Syrte et rase la ville  31/08/2011
Libye – Témoignage d’un ancien lieutenant-colonel russe présent sur place : L’OTAN commet un massacre à Syrte et rase la ville
Pour la troisième journée consécutive, des avions de l’OTAN lancent des missiles et bombardent massivement la ville de Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, ne permettant pas à quiconque de s’échapper. Le périmètre de la ville est entouré de points de contrôle « rebelle », derrière lesquels se trouvent des unités des forces spéciales de la Grande Bretagne, de la France, du Qatar et des Émirats arabes unis.
La sortie de la ville est complètement bloquée. Ni les femmes, ni les enfants ne sont autorisés à la quitter. Les hommes qui tentent de quitter la ville avec leurs familles, sont capturés puis fusillés. Leurs familles sont renvoyées dans la ville sous les bombardements. « Il n’y a pratiquement aucun moyen d’enterrer les cadavres », a déclaré dans une lettre qui a été reçu à Argumenty.ru ce matin. L’auteur est un ancien officier de l’armée soviétique et des services spéciaux russes, qui est maintenant à Syrte.
Ilya Korenev, cet ancien officier de l’URSS et des forces spéciales russes, est un ancien lieutenant-colonel, que la rédaction d’Argumenti.ru a précédemment qualifié de « source », et qui assume être proche au colonel Kadhafi, a décidé de mentionner son nom dans la lettre.
« Dans la ville jusqu’à présent pas de troupes (ndlr : pas « d’armée » loyaliste, stricto sensu) : les rebelles ou les forces spéciales n’ont osé entrer. Dans la nuit il y avait beaucoup de petites provocations afin d’essayer d’établir la présence et l’emplacement de troupes gouvernementales. Plusieurs petites escouades de rebelles ont tenté une action pour sonder dans la nuit et les reconnaître, mais ils ont été détruits. En même temps, un avion de reconnaissance télécommandés d’espionnage sans pilote « drone »était en l’air, qui a répertoriait les défenses de la ville. Une heure après, les attaques aériennes ont commencé sur les cibles ainsi repérées. Cependant, les défenseurs de la ville avaient déjà quitté leurs positions pour d’autres endroits », écrit le lieutenant-colonel.
Selon lui, « la situation ressemble au terrible hiver de 1995 à Grozny, Tchétchénie, où tout ce qui bougeait était bombardé, sans aucun bon système de guidage ou sans coordonnées précises. La seule différence était que la Russie et l’armée de l’air n’avaient pas beaucoup de combustible, donc les vols n’étaient pas aussi intenses que ceux d’aujourd’hui. Pour le moment, les forces aériennes de l’OTAN sont en opération quasiment 24 heures sur 24. ». 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1812/

merci à Ahmed Manai qui a placé cet article sur son site :

http://tunisitri.wordpress.com/2011/08/31/l%E2%80%99otan-commet-un-massacre-a-syrte-et-rase-la-ville/#more-3679/

30 août 2011

Dans le vide qui suivra leur victoire, les rebelles libyens se diviseront

mardi 30 août 2011 - 08h:56
Abdel Bari Atwan - RTI





Les rebelles libyens sont unis par la haine envers Khadafi. Une fois que le colonel Kadhafi sera mis hors jeu, ils se tourneront les uns contre les autres et contre l’OTAN, prédit Abdel Bari Atwan, le rédacteur en chef du quotidien pan-arabe basé à Londres, Al-Quds Al-Arabi.
Alors que la guerre civile fait rage en Libye, beaucoup estiment que le pays pourrait suivre le chemin de l’Égypte et se retrouver avec une société désenchantée, impatiente de réforme, mais d’autres pensent que cela pourrait être bien pire.
Abdel Bari Atwan explique qu’il y a une énorme possibilité pour que la Libye se transforme en un nouvel Afghanistan.
Le changement de régime piloté par l’OTAN en Libye pourrait bien transformer le pays en un « État défaillant », suivant l’exemple de l’Afghanistan.
Une fois Kadhafi d’une façon ou d’une autre chassé du pouvoir - parce qu’il est tout simplement impossible pour lui de combattre l’ensemble de l’OTAN - le Conseil national de transition (CNT) verra apparaître d’énormes divisions dans ses propres rangs et il est très douteux qu’il soit en mesure de maintenir la Libye comme un pays uni.
Abdel Bari Atwan prédit que le colonel Mouammar Kadhafi va rester en Libye et personne ne sait ni où il est, ni ce qui va lui arriver, même si lui et ses fils disposent toujours d’un pouvoir politique dans le pays.
L’éditeur doute que le régime de Kadhafi puisse survivre, en disant : « le plus qu’il peut essayer de négocier une sortie sécuritaire pour lui et sa famille. »
« Le problème de l’ère post-Kadhafi pourrait être en réalité plus problématique qu’il ne l’était avant la suppression du régime de Kadhafi, parce qu’il y a une scission énormes parmi les rebelles eux-mêmes. »
« La majorité des gens qui se battent contre Kadhafi sont des extrémistes musulmans ou des gens qui croient qu’ils doivent créer un Etat islamique en Libye », reconnait Abdel Bari Atwan, en disant que la légitimation de ce groupe générera un gros problème pour l’OTAN.
Une fois que l’OTAN aura décidé officiellement de lancer une opération terrestre en Libye, les rebelles et les extrémistes musulmans qui se battent maintenant contre Kadhafi se retourneront contre les troupes qui envahissent la Libye.
Les gens en Libye n’ont jamais vu la démocratie et l’imposer sera un processus très long et compliqué. La démocratie est une culture ou une pratique. « Vous ne pouvez pas parachuter la démocratie à des gens en Libye, en Irak ou en Afghanistan », a expliqué le rédacteur en chef.
« Les discussions sur la démocratie sont très soft et nous avons beaucoup de connaissances à ce sujet. Sous la bannière de la démocratie, l’Occident est intervenu en Afghanistan et en Irak - et regardez ce qui s’est passé », a-t-il dit, rappelant que cette année voyait l’anniversaire des 10 ans de l’invasion américaine en Afghanistan.
« L’OTAN n’est pas une organisation caritative », et il doit y avoir une sorte de contrat pétrolier entre la Libye et les rebelles, et l’alliance qui a aidé les insurgés à vaincre tout en bombardant les objets militaires libyens.
« Le gâteau libyen est lucratif et déjà partagé » confie Abdel Bari Atwan, et le Conseil National de Transition [CNT] va payer le prix demandé par les agresseurs : des contrats d’exploitation pétrolière et des bases militaires.
« [Le] futur gouvernement libyen devrait payer et paiera un prix très lourd - ce n’est pas un service gratuit », a insisté l’éditeur, en disant que le CNT a certainement un accord secret avec l’OTAN concernant les ressources du pays en hydrocarbures.
Quant à la déclaration du Premier ministre britannique David Cameron, selon laquelle l’OTAN va rester en Libye aussi longtemps que nécessaire, c’est du pur impérialisme et le peuple libyen ne tolérera pas cela et combattra ses agresseurs, insiste Abdel Bari Atwan.
(JPG)
* Abdel Bari Atwan est palestinien et rédacteur en chef du quotidien al-Quds al-Arabi, grand quotidien en langue arabe édité à Londres. Abdel Bari Atwan est considéré comme l’un des analystes les plus pertinents de toute la presse arabe.
Du même auteur :
24 août 2011 - Axisoflogic - Vous pouvez consulter cet article à :
http://axisoflogic.com/artman/publi...
Traduction : Info-Palestine.net

27 août 2011

Frantz FANON - El Moujahid , N° 10, septembre 1957 . L’Algérie face aux tortionnaires français

par Gwen Jean, vendredi 26 août 2011, 18:28
L’Algérie face aux tortionnaires français par Frantz Fanon

Texte de Frantz Fanon publié dans El Moudjahid, N° 10, septembre 1957

La Révolution algérienne, par l’inspiration profondément humaine qui l’anime et son culte passionné de la liberté, procède depuis trois ans à la destruction méthodique d’un certain nombre de mystifications.
Certes, la Révolution algérienne restitue ses droits à l’existence nationale. Certes, elle témoigne de la volonté du peuple. Mais l’intérêt et la valeur de notre Révolution résident dans le message dont elle est porteuse.
Les pratiques authentiquement monstrueuses qui sont apparues depuis le 1er novembre 1954 étonnent surtout par leur généralisation… En réalité, l’attitude des troupes françaises en Algérie se situe dans une structure de domination policière, de racisme systématique, de déshumanisation poursuivie de façon rationnelle. La torture est inhérente à l’ensemble colonialiste.
La Révolution algérienne, en se proposant la libération du territoire national, vise, et la mort de cet ensemble, et l’élaboration d’une société nouvelle. L’indépendance de l’Algérie n’est pas seulement fin du colonialisme mais disparition, dans cette partie du monde, d’un germe de gangrène et d’une source d’épidémie.
La libération du territoire national algérien est une défaite pour le racisme et l’exploitation de l’homme ; elle inaugure le règne inconditionnel de la Justice.
La véritable contradiction
Les guerres de libération nationale sont souvent présentées comme exprimant les contradictions internes des pays colonialistes. La guerre franco-algérienne, bien que s’inscrivant dans un contexte historique caractérisé par l’éclosion simultanée et successive de mouvements de libération nationale, présente des particularités propres.
Colonie de peuplement déclarée territoire métropolitain. L’Algérie a vécu sous une domination policière et militaire jamais égalée en pays colonial. Ceci s’explique d’abord par le fait que l’Algérie n’a pratiquement jamais déposé les armes depuis 1830. Mais surtout, la France n’ignore pas l’importance de l’Algérie dans son dispositif colonial, et rien ne peut expliquer son obstination et ses incalculables efforts, sinon la certitude que l’indépendance de l’Algérie entraînera à brève échéance l’écroulement de son empire.
L’Algérie, située aux portes de la France, permet au monde occidental de voir dans le détail et comme au ralenti les contradictions de la situation coloniale. L’appel au contingent français, la mobilisation de plusieurs classes, le rappel des officiers et des sous-officiers, les invitations au sacrifice lancées périodiquement au peuple, les impôts et le blocage des salaires ont engagé la totalité de la Nation française dans cette guerre de reconquête coloniale.
L’enthousiasme généralisé, et quelquefois véritablement sanguinaire, qui a marqué la participation des ouvriers et des paysans français à la guerre contre le peuple algérien a ébranlé dans ses fondements la thèse d’un pays réel qui s’opposerait au pays légal.
Selon une phrase significative d’un des Présidents du Conseil français, la Nation s’est identifiée avec son armée qui se bat en Algérie.
La guerre d’Algérie est faite consciencieusement par tous les Français et les quelques critiques exprimées jusqu’ici par quelques individualistes évoquent uniquement certaines méthodes qui « précipitent la perte de l’Algérie ». Mais la reconquête coloniale dans son essence, l’expédition armée, la tentative d’étouffer la liberté d’un peuple ne sont pas condamnées.
La torture, nécessité fondamentale du monde colonial
Depuis quelques temps on parle beaucoup de tortures appliquées par les soldats français aux patriotes algériens. Des textes abondants, précis, effroyables, ont été publiés. Des comparaisons historiques ont été faites. Des personnalités étrangères, et parmi elles des Français, ont condamné ces pratiques.
Les Français qui s’insurgent contre la torture, ou en déplorent l’extension, font immanquablement penser à ces belles âmes dont parlait tel philosophe, et l’appellation « d’intellectuels fatigués » qui leur est donnée par leurs compatriotes Lacoste et Lejeune est très pertinente On ne peut à la fois vouloir le maintien de la domination française en Algérie et condamner les moyens de ce maintien.
La torture en Algérie n’est pas un accident, ou une erreur, ou une faute. Le colonialisme ne se comprend pas sans la possibilité de torturer, de violer ou de massacrer.
La torture est une modalité des relations occupant-occupé.
Les policiers français, qui pendant longtemps ont été les seuls à pratiquer ces tortures, ne l’ignorent pas. La nécessité de légitimer les tortures a toujours été considérée par eux comme un scandale et un paradoxe.
La torture, style de vie
Il reste que le système a des accidents, des pannes. Leur analyse est d’une extrême importance.
Au cours du premier trimestre 1956, des cas de policiers à la limite de la folie se sont révélés nombreux.
Les troubles qu’ils présentaient au sein du milieu familial (menaces de mort adressées à leur femme, sévices graves sur leurs enfants, insomnies, cauchemars, menaces continuelles de suicide9 et les fautes professionnelles dont ils se sont rendus coupables (rixes avec des collègues, laisser-aller dans le service, manque d’énergie, altitudes irrespectueuses avec leurs chefs) ont nécessité à maintes reprises des soins médicaux, l’affectation dans un autre service ou, plus souvent, une mutation en France.
L’apparition multiple d’organismes révolutionnaires dynamiques, les réactions foudroyantes de nos fidayîns, l’implantation du F.L.N. sur l’ensemble du territoire national posaient aux policiers français des problèmes insurmontables. Le qui- vive permanent auquel les condamnait le F.L.N. semblait devoir expliquer l’irritabilité des policiers.
Or, rapidement, les policiers s’expliquent.
Ils frappent durement leurs enfants car ils croient être encore avec des Algériens.
Ils menacent leurs femmes car « toute la journée, je menace et j’exécute ».
Ils ne dorment pas, parce qu’ils entendent les cris et les lamentations de leurs victimes.
De tels faits posent évidemment certains problèmes. Sommes-nous en présence d’hommes torturés par le remords ?
S’agit-il d’une révolte de la conscience morale ?
Les tortures reconnues par ces policiers constituent-elles des exceptions ?
L’existence de ces policiers à la limite du pathologique indique-t-elle le caractère inhabituel, inaccoutumé, somme toute illégal de la torture ?
Autrement dit, le policier tortionnaire est-il en contradiction avec les « valeurs » de son groupe et du système qu’il défend ?
Après avoir nié l’existence des tortures en Algérie, les Français ont utilisé un double argument.
D’abord, a-t-il été affirmé, il s’agit de cas exceptionnels.
La plus grande démission des intellectuels français est d’avoir toléré ce mensonge. Des sanctions vont être prises, a dit le Gouvernement français, mais nous ne devons pas les rendre publiques. Comme si la torture d’un homme ou le massacre organisé ne relevaient pas tous deux du droit criminel public. La passion de la vérité et de la justice ne peut, sans se contester, accepter pareille supercherie.
La fuite devant les responsabilités
Mais les témoignages se faisaient de plus en plus nombreux, les tortures se révélant de moins en moins exceptionnelles, toute responsabilité fut rejetée sur des éléments étrangers servant dans l’armée française. Ce deuxième argument est important. Il montre à la fois le cynisme des autorités françaises et l’impossibilité croissante de ruser, de dissimuler, de mentir. Les Français, depuis un an, ne cessent de répéter que seuls d’anciens S.S. servant dans la Légion sont responsables des tortures. Or, la majorité des déserteurs de l’armée française sont des légionnaires étrangers. C’est parce que les méthodes policières françaises les révoltent que ces Allemands et ces Italiens abandonnent les rangs ennemis et rejoignent les unités de l’A.L.N. C’est par dizaines que nous les interrogeons avant leur rapatriement. Ces anciens légionnaires sont unanimes : la cruauté et le sadisme des forces françaises sont effroyables.
En tout état de cause il importe de ne pas oublier que l’apparition de soldats tortionnaires remonte à l’hiver 1955. Pendant près d’un an, seuls les policiers ont torturé en Algérie.
On possède aujourd’hui des précisions sur les méthodes employées par les Français. De multiples témoignages ont été publiés et l’importante gamme des techniques, répertoriée. Toutefois, aucun élément n’a été fourni sur la doctrine, la philosophie de la torture. Des renseignements parvenus au F.L.N. éclairent singulièrement cette rationalisation.
Lofrédo et Podevin, théoriciens de la torture.
Les policiers français Lofrédo (commissaire à Alger) et Podevin (chef de la police judiciaire de Blida) ont précisé, à l’intention de leurs amis et au cours d’exposés techniques à leurs nouveaux collaborateurs, certaines des caractéristiques de leurs méthodes.
1) Plusieurs témoignages et des rapports convergents d’indicateurs désignent un Algérien comme jouant un rôle important dans l’organisation locale du F.L.N. Le patriote est arrêté et conduit dans les locaux de la P.J. On ne lui pose aucune question car, à ce moment de l’enquête, « nous ne connaissons pas la direction que doit prendre l’interrogatoire et le suspect ne doit pas se rendre compte de notre ignorance ». Le meilleur moyen consiste à briser sa résistance en utilisant la méthode dite de « mise en train par l’exemple ».
Quelques jeeps quittent la P.J. et ramènent une dizaine d’Algériens ramassés au hasard dans la rue ou, plus fréquemment, dans un douar environnant. Les uns après les autres, en présence du suspect qui, seul, intéresse la police, ces hommes vont être torturés jusqu’à la mort. On estime qu’après 5 ou 6 assassinats, le véritable interrogatoire peut commencer.
2) La deuxième méthode consiste à torturer d’abord l’intéressé. Plusieurs séances sont nécessaires pour casser son énergie. Aucune question n’est posée au suspect. L’inspecteur Podevin, qui a largement utilisé cette méthode à Blida puis à Alger, avoue qu’il est difficile de ne rien dire lorsque le torturé demande des explications. Aussi faut-il se dépêcher de briser sa résistance.
A la sixième ou septième séance, on se contente de lui dire : on t’écoute.
Ici l’interrogatoire n’est absolument pas orienté. Le suspect, en principe, doit dire tout ce qu’il sait.
Dans les deux cas, le même phénomène est retrouvé : l’interrogatoire est différé.
Dans cette perspective où l’excuse de la fin tend de plus en plus à se détacher des moyens, il est normal que la torture devienne sa propre justification. Et le système colonialiste, pour être logique, doit accepter de revendiquer la torture comme un de ses éléments importants.
Les intellectuels français et la presse française
M. Martin-Chauffier, dans un rapport prudent où il n’est pas difficile de découvrir une semi-approbation, ne peut échapper à ce dilemme. L’argument de la torture exceptionnelle est repris ici avec une particulière vigueur. Toutefois l’auteur en arrive à reconnaître que « commis à l’étage inférieur, ces crimes se trouvent en quelque sorte couverts par la négligence des pouvoirs supérieurs à en prendre un suffisant souci, et menacent par la quasi-impunité qui les encourage à s’ériger en un véritable système ». La contradiction ne peut guère être niée et à la phrase suivante c’est un I.G.A.M.E., la plus haute autorité française en Algérie, qui approuve, conseille et légitime ces crimes. La prétendue ignorance des pouvoirs supérieurs est manifestement un mensonge et une duplicité.
M. Martin-Chauffier serait très étonné d’apprendre que son attitude est jugée ici incompréhensible. En réalité, la torture n’est pas un moyen d’obtenir des renseignements. On torture en Algérie par perversion sadique et c’est le seul mot valable du rapport de M. Martin-Chauffier : « Ce système, dit-il, a pour effet de pervertir ceux qui s’en font les instruments ».
M. G. M. Matte (Note de GD [1]), qui a participé aux expéditions françaises en Algérie, vient de publier quelques pages dans le numéro de juillet-août des « Temps Modernes ». « Je me souviens, écrit-il, que de temps en temps, lorsque le cinéma ambulant du bataillon venait nous projeter un film, et qu’il ne plaisait pas, des soldats et des officiers se levaient et allaient tranquillement passer la fin de la soirée en compagnie des prisonniers… Les cris étaient en partie couverts par la musique du film ».
M. Mattei se révolte contre ces atteintes à la dignité et à l’honneur français. Et naturellement, il termine son témoignage par l’argument désormais classique des démocrates français : « Quelle génération nous prépare-t-on dans ce bouillon de culture qu’est aujourd’hui l’Algérie… ? Car « le plus grave », évidemment, « c’est ce qu’étaient devenus, après douze mois d’A.F.N., ces jeunes rappelés avec qui j’ai passé six mois : de véritables mercenaires ».
On ne peut trouver de meilleur exemple de ce que l’on doit somme toute appeler perversion du sens moral. Lorsque les intellectuels français, avec M. Mattei, reprennent en chœur « qu’il y a actuellement en Algérie une vaste entreprise de déshumanisation de la jeunesse française » ou déplorent que les appelés français « y apprennent le fascisme », il faut savoir que seules les conséquences morales de ces crimes sur l’âme des Français intéressent ces humanistes. La gravité de tortures et des « corvées de bois », l’horreur des viols de fillettes algériennes, sont perçues parce que leur existence menace une certaine idée de l’honneur français.
Il vaut la peine de méditer sur cette attitude. Pareille exclusion de l’Algérien, pareille ignorance de l’homme torturé ou de la famille massacrée, constituent un phénomène entièrement original. Il s’apparente à cette forme de pensée égocentrique, sociocentrique, qui est devenue la caractéristique des Français.
En réalité, il semble que la crainte d’une contamination morale (?) soit totalement vaine. Les policiers malades n’étaient point tourmentés par leurs consciences. S’ils maintiennent le rythme professionnel en dehors de leurs bureaux ou de leurs ateliers, en l’occurrence les salles de tortures, c’est parce qu’ils sont victimes du surmenage. Ce que réclamaient ces policiers, c’est moins un apaisement moral que la possibilité de reprendre les tortures.
Le système en question
Le policier qui torture en Algérie n’enfreint aucune loi. Ses actes se situent dans le cadre de l’institution colonialiste. En torturant, il manifeste une réelle fidélité au système. Aussi les soldats français ne peuvent-ils guère faire autrement sans condamner la domination française. Tout Français en Algérie doit se comporter en tortionnaire. Voulant rester en Algérie, il n’y a pour la France d’autre solution que le maintien d’une occupation militaire permanente et d’une puissante structure policière.
Les forces ennemies ne peuvent s’imaginer à quel point il leur est impossible de faire autre chose que d’évacuer le territoire national.
Le peuple algérien ne lutte pas contre les tortures, le viol des fillettes ou les assassinats collectifs. L’histoire de l’occupation française est jalonnée de tels crimes et en Kabylie, récemment encore, on faisait peur aux enfants en les menaçant d’ « appeler Bugeaud ».
Le peuple algérien n’ignore pas que la structure colonialiste repose sur la nécessité de torturer, de violer et de massacrer.
Aussi notre revendication est-elle d’emblée totale et absolue.
Les policiers sadiques qui ont perdu le sommeil et les soldats tortionnaires qui « risquent de se transformer en fascistes » nous posent, à nous Algériens, un problème précis. Comment modifier notre stratégie et intensifier notre combat pour que le territoire national soit, le plus tôt possible, libéré ?
Toute autre considération nous est radicalement étrangère.

Juppé: Libyens démocratisés par l’OTAN…à la caisse !

Quantcast Selon lui, « les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi qui a accumulé les stocks d’or ». « Cet argent doit servir au développement de la Libye. Une Libye prospère sera un facteur d’équilibre pour la région », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les origines de l’intervention de la France dans le conflit, le ministre des Affaires étrangères a reconnu qu’ »on nous a reproché du retard à l’allumage lorsque se sont déclarées les manifestations du Printemps arabe ».
Il est à noter que les régimes de Ben Ali et Moubarak étaient des alliés à la France………

Juppé: l’intervention française en Libye, un « investissement sur
l’avenir »  27/08/2011
L’intervention de la France en Libye est un « investissement sur l’avenir », a estimé vendredi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, dans un entretien au quotidien Aujourd’hui en France/Le Parisien.
« Quand on m’interroge sur le coût de l’opération – le ministère de la Défense parle de 1 million d’euros par jour – je fais remarquer que c’est aussi un investissement sur l’avenir », a-t-il déclaré.
Selon lui, « les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi qui a accumulé les stocks d’or ». « Cet argent doit servir au développement de la Libye. Une Libye prospère sera un facteur d’équilibre pour la région », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les origines de l’intervention de la France dans le conflit, le ministre des Affaires étrangères a reconnu qu’ »on nous a reproché du retard à l’allumage lorsque se sont déclarées les manifestations du Printemps arabe ».
Il est à noter que les régimes de Ben Ali et Moubarak étaient des alliés à la France.
 A la question « pourquoi cette nouvelle doctrine ne s’applique-elle pas à la Syrie », le ministre a répondu : « Mais elle s’applique intégralement à la Syrie ! »
« La France a dit la première que Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir », a-t-il dit. Pour lui, « elle est à la pointe de la mobilisation internationale pour faire pression sur le régime par des sanctions politiques et financières ».
Alain Juppé a cependant concédé que « l’intervention militaire n’est évidemment pas envisageable aujourd’hui, car il faut tenir compte de la situation régionale et internationale du dossier syrien ».
« La première différence, c’est qu’il n’y a pas de mandat international », selon lui. « Nous n’allons pas, sous notre propre responsabilité, nous lancer dans une opération militaire ! » s’est-il exclamé.
« La Russie, mais aussi la Chine, le Brésil ou l’Inde s’y opposent », a également confirmé le ministre français des Affaires étrangères.

Al Manar

lu sur le site d'Ahmed Manaï
http://tunisitri.wordpress.com/2011/08/27/juppe-libyens-democratises-par-lotan-a-la-caisse/#more-3637/

Livre : « Le Hamas » de Khaled Hroub (éditions demopolis) (Al Har)

26 août
 
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Khaled Hroub, d’origine palestinienne, est né dans un camp de réfugiés proche de Bethléem. Il est directeur du programme d’étude des médias arabes à l’université de Cambridge.
Principal mouvement islamique palestinien, la Hamas figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, des États-Unis et d’Israël. Comment ce groupe religieux à vocation sociale a-t-il remporté les élections en 2006 puis pris le contrôle de Gaza en 2007 ?
Khaled Hroub enquête depuis quinze ans sur la Hamas dont il a rencontré les principaux dirigeants politiques et militaires. Il nous fait pénétrer dans les coulisses du mouvement en Cisjordanie, à Gaza et en Syrie. Un livre pour comprendre pourquoi et comment le Hamas s’est installé au cœur du conflit…

On ne peut pas évoquer, aujourd’hui, la scène proche-orientale sans parler du mouvement de résistance palestinien qu’est le Hamas. Arrêtons-nous pendant quelques lignes sur cette organisation.
Qu’est-ce que le Hamas ? Qui est derrière ce parti politique ? Ses membres sont-ils « doctrinalement » violents ? Doit-on aborder cette organisation politique seulement à travers le prisme de ce que l’on appelle vulgairement les « attentats kamikazes » ? Voilà malheureusement les vocables et les raccourcis dans lesquels le mouvement de résistance palestinien est emprisonné. Malgré un important traitement médiatique, ce mouvement reste encore méconnu du grand public qui se contente des clichés habituels abusifs inhérents à cette région « martyre » du monde.Ce mouvement est perçu aujourd’hui comme un protagoniste nouveau sur la scène palestinienne alors que son origine date de plus d’un demi siècle.
Le Hamas puise ses racines du mouvement des Frères musulmans palestiniens, qui a vu le jour en 1946 à Jérusalem, et qui est lui même une émanation des Frères musulmans égyptiens.
A la création de l’État d’Israël en 1948, les Frères palestiniens se sont retrouvés scindés en deux entités géographiquement distinctes. Une branche en Cisjordanie rattachée aux Frères jordanien, et une branche dans la bande de Gaza rattachée aux Frères égyptiens. Après la défaite des Arabes en 1948 la bande de Gaza fut « rattachée » à l’Égypte et la Cisjordanie à la Jordanie.
En 1967 s’opère un changement radical au sein des mouvements « fréristes». La débâcle sans nom des armées arabes pendant la guerre des Six jours a fait basculer la Palestine historique sous contrôle israélien.
Les Frères de la bande de Gaza se retrouvent coupés de l’organisation égyptienne, et les Frères de Cisjordanie se retrouvent quant à eux déconnectés de l’organisation jordanienne. C’est tout naturellement que les organisations de Gaza et de Cisjordanie vont opérer un rapprochement avant de fusionner leurs structures pour n’en faire qu’une.


Dans les années 70-80, les Frères palestiniens s’établissent dans les principales villes palestiniennes notamment par les créations d’institutions comme les Centre (al-mujamma`al-islami) et l’Université islamiques de Gaza (al-jam`iyya al-islamiyya) par exemple. La priorité du mouvement était d’islamiser la société, de « préparer les générations » à résister à l’occupant le moment venu.
La résistance militaire à l’occupation n’était pas du tout leur objectif premier contrairement aux mouvements de gauche palestiniens et nationalistes. L’objectif avoué des Frères était de transformer le peuple palestinien en lui octroyant des bases religieuses solides qui lui permettraient de mener efficacement la résistance armée contre l’ennemi.
Les difficultés et les conditions de vie extrême consécutives à l’occupation, la pauvreté, l’humiliation et l’oppression ont poussé les gazaouis puis les palestiniens de Cisjordanie à se soulever contre la barbarie israélienne. C’est l’Intifida.
C’est le 14 décembre 1987 et cinq jours après le déclenchement de ce soulèvement populaire (pour la dignité), qu’officiellement, sous l’impulsion de Cheikh Ahmed Yassine, Abdel Aziz al-Rantissi, Salah Shehadeh, Muhammad Sham’ah, Isa al-Nashar, Abdul Fattah Dukhan et Ibrahim al-Yazuri (les trois premiers ont été assassinés par Israël) que le mouvement de résistance palestinien Hamas est créé. HAMAS est l’acronyme de harakat al muqawama al islamiya qui veut dire mouvement de résistance islamique.
Ce mouvement, contrairement à sa tradition, décide désormais de prendre, par nécessité impérieuse, les armes pour résister légitiment au colonisateur sioniste.
Qu’est-ce donc le Hamas ? Un regroupement de terroristes fanatiques antisémites notoires assoiffés de sang ? Certainement pas ! C’est un groupe de militants réunis autour de la cause commune et noble qu’est de libération de la terre; leur Terre, un groupe porteur d’un projet stratégique, politique, idéologique et religieux.
Est-il composé de religieux seulement ? Non. Le Hamas n’est pas un bloc homogène, plusieurs sensibilités le composent et y rivalisent. Il a une aile politique et militaire, ou encore des dirigeants de l’ « intérieur » (ceux de Palestine) et de l’ « extérieur » (ceux de l’étranger : Liban, Syrie…), ou bien encore des « nationalistes » et des « religieux ». C’est une organisation équilibrée ou plusieurs tendances se côtoient.
Le Hamas n’est pas un corps exogène à la Palestine mais une partie intégrante. Cinq terrains d’activité ont permis à ce mouvement son ancrage dans la société palestinienne.
  1. Le terrain national : Contrairement au FATAH, le Hamas refuse tout compromis, il apparaît donc comme le défenseur le plus radical des droits des palestiniens.
  2. Le terrain militaire : Avec ses brigades Azzedine al Qassam, le Hamas tente de prendre des initiatives militaires pour affliger des pertes à l’occupant.
  3. Le terrain social : A travers ses activités caritatives, il se soucie des conditions de vie des plus défavorisés et tente de les soulager autant que faire se peut.
  4. Le terrain religieux : Le mouvement se réfère fortement à l’Islam qui est l’expression de l’identité palestinienne.
  5. Le terrain financier : Le Hamas, malgré sa clandestinité a réussi a diversifier ses sources financières et à arracher son autonomie financière. Le Hamas puise ses financements de l’Iran, des pays du Golf, d’Arabie Saoudite, des communautés aisées des USA, du Royaume-Uni, du Maghreb, de la Russie et d’autres.
Ce travail de fond et de longue haleine en fait une force incontournable sur la scène palestinienne. Beaucoup ont été surpris lorsque le 25/01/06 le Hamas est élu « démocratiquement » au Conseil législatif palestinien (élection reconnue comme démocratique selon les observateurs internationaux). Certains ont même mis en avant le déni de démocratie pour dire que les palestiniens ont mal voté, alors qu’il ne s’agissait que d’une juste redistribution des cartes politiques. Les apports du Hamas sur le plan politique, social, et militaire l’ont conduit tout naturellement à prendre la tête de la résistance palestinienne, au grand dam du Fatah à bout de souffle et miné par la corruption.
Depuis juin 2007, plusieurs mois après l’élection du Hamas, Israël et l’Égypte imposent un blocus criminel à la bande de Gaza pour punir les choix gazaouis aux élections de janvier 2006. Israël n’a pas intérêt à avoir face à elle pour interlocuteur le Hamas qui serait beaucoup moins conciliant que le Fatah.
Quant à l’Égypte, le pouvoir en place est lui même en prise avec une opposition similaire au Hamas qui est d’ailleurs très populaire dans la population égyptienne. De ce fait l’idée d’une réussite de gouvernance d’un parti au pouvoir du type Hamas est inacceptable pour l’Égypte dans le monde musulman et encore moins à ses frontières.
« Le Hamas », de Khaled Hroub, aux éditions Demopolis et autres
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Reproduction autorisée en citant la source : http://www.al-har.fr/blog/2011/08/26/livre-le-hamas-de-khaled-hroub-editions-demopolis/
Israël utilise un mini-drone pour assassiner les Palestiniens
 
Par Press TV

Le nouveau drone récemment dévoilé par Israel Aerospace Industries (IAI), surnommé "Ghost" (fantôme, ndt) est un drone silencieux d'environ 4 kg. Ce drone hélicoptère à décollage vertical est conçu pour mener des opérations furtives spéciales en milieu urbain ; il a une portée de 4 km, 30 mn d'autonomie grâce à ses deux moteurs électriques et une vitesse d'environ 60 km à l'heure.
Israël utilise un mini-drone pour assassiner les Palestiniens

L'appareil peut être transporté dans des sacs à dos, avec les piles de recharge et un ordinateur, par deux soldats qui le contrôlent depuis un ordinateur portable.

Le mini-hélicoptère, qui mesure 1m47 de long et le rotor 75 cm, est capable de pénétrer à l'intérieur de bâtiments par les fenêtres pour fournir des renseignements en temps réel aux forces spéciales ou aux unités d'infanterie.

Il peut également fournir aux forces au sol une vision horizontale unique, à hauteur d'yeux, et une vue globale des cibles et de l'environnement opérationnel que ne peuvent fournir les autres drones.

Présenté pour la première fois en mars aux États-Unis, le "Ghost" devrait être bientôt y commercialisé.

Les drones peuvent suivre des cibles pour des assassinats par des drones de guerre, des hélicoptères de combat ou des chasseurs F16 qui larguent des bombes guidées, une tactique fréquemment utilisée contre les dirigeants palestiniens.

MRS/MGH



Source : Press TV
Traduction : MR pour ISM
DERNIÈRE HEURE : La vie des journalistes indépendants à Tripoli est en situation très critique

Mondialisation.ca, Le 26 aout 2011
- 2011-08-25







 

Les journalistes indépendants piégés à l'hôtel Rixos après avoir été évacués mercredi 24 août par la Croix Rouge.

Ils ont ensuite été conduits à l'hôtel Corinthia, situé en territoire rebelle.

Depuis leur arrivée, des rebelles armés sont entrés dans les locaux de l'hôtel sous différents prétextes.

Le bateau prévu pour Malte le 25 août à 6 h EDT, avec la collaboration de la Croix Rouge , a été retardé. Les raisons de ce retard ne sont pas logistiques.
Le chaos continue de prévaloir. Il y a d'intenses combats entre «les rebelles» et les «forces loyalistes». Nous avons aussi reçu un rapport établissant que l'ambassade vénézuélienne avait été saccagée par des terroristes armés.
Les menaces pour la vie du journaliste indépendant du Centre de Recherche sur la mondialisation Mahdi Darius Nazemroaya, prévalent.
C'est une bataille de média. Une confrontation entre des médias dominants porte-paroles de l'OTAN, et ceux des journalistes qui disent la vérité.
Les journalistes indépendants sont ciblés parce qu'ils disent la vérité. La couverture médiatique de la guerre en Libye est focalisée sur Kadhafi. Pas un mot n'a été diffusé concernant la dévastation et la perte de vies causée par les bombardements de l'OTAN sur des cibles civiles, ainsi que sur les bombardements intensifs de Tripoli.

Nous demandons à nos lecteurs de diffuser le message haut et fort. La vie de ceux qui disent la vérité est menacée.  


Article original en anglais : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26205

Traduction de Pierre Girard



SAYED NASRALLAH, dernier vendredi du mois sacré de Ramadan et journée d'Al Qods



Les évenements dans la région sont positives dans leur ensemble pour al-Qods

L’équipe du site Manar

A l’occasion de la célébration du dernier Vendredi du mois de Ramadan, consacrée à al-Qods, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a d’abord rappelé que « Jérusalem et la Palestine font partie de notre religion, de notre culture ,de notre jeûne, de notre prière et de notre jihad et donc sans al-Qods, ces valeurs perdent beaucoup de leur sens ».
Pour ce qui est de la situation régionale, son éminence a indiqué que « les transformations dans la région sont très importantes  pour la cause palestinienne et qu’il faut pousser les développements positifs en sa faveur. Quand aux événements régionaux négatifs , il faut les traiter avec sagesse, logique et rigueur. »
Ainsi pour ce qui est de l’Egypte, Sayyed Nasrallah a indiqué que «  la position officielle de l'Egypte et celle de son peuple quelque soit sa dimension est un signe évident que l’Egypte de Moubarak n’est plus et qu’une nouvelle période s’ouvre pour l’Egypte » , soulignant que cela prouve que la région connaît un changement stratégique .
Concernant la Lybie, son éminence a rappelé les crimes du régime Kadhafi contre la cause palestinienne à leur tête l’enlèvement de Sayyed Moussa Sader et ses compagnons en Lybie et leur détention injuste jusqu’à ce jour.
Sayyed Hassan Nasrallah s’est adressé aux rebelles libyens, les appelant à libérer sayyed Sader et ses compagnons. Aussi, à restituer à la Lybie son rôle dans la défense de la cause palestinienne, les mettant en garde contre les ambitions malhonnêtes des Français et des Américains qui cherchent à s’accaparer de leurs richesses.
Pour ce qui est de la Syrie, son éminence a rappelé sa position stratégique dans le conflit israélo-arabe, sa détermination et son attachement à la cause palestinienne- peuple et régime- malgré toutes les pressions !  Il a insisté sur le fait que «  nous voulons une Syrie patriotique nationale arabe et une Syrie forte à l’intérieure par ses réformes ». Il a vilipendé tout ceux qui prétendent être ses amis, ou qui sont soucieux sur son avenir, alors qu’ils ne la soutiennent pas dans ses réformes en l'aidant à retrouver une situation sécuritaire stable.
Enfin,  «  le Liban n’est plus et ne sera plus jamais le maillon faible dans le conflit israélo-arabe, car grâce à l’équation -armée, peuple et résistance-, tout règlement, tout processus de paix, toute négociation ne se feront sur son compte », a assuré le secrétaire général du Hezbollah.

Les principales idées de son discours :

La Palestine :
Il faut surveiller de prés  de ce qui se passe à al-Qods, la judaïsation de ses quartiers, de ses rues, de ses marchés, de ses parcs, de son patrimoine culturelle, les persécutions israéliennes pratiquées contre les gens d’al-Qods, le vol de leur possessions territoriales, la menace réelle de construire une al-Qods juive.. 
Il y a quelques jours, l’Association al-Qods a publié son rapport annuel, un rapport alarmant qui dénonce le danger qui menace al-Qods. Il est de notre devoir de protéger al-Qods et ses gens, il faut assumer cette responsabilité et la traduire à tous les niveaux : diplomatiques surtout arabes et islamiques,politiques, médiatiques, culturelles.. Il faut la garder vivante au sein de la Ligue arabe ou de l’Organisation islamique..
Il faut rappeler la Palestine à laquelle nous croyons , c’est-à-dire celle qui s’étend de la mer au fleuve ;  et donc aujourd’hui  nous réitérons  qu’il n’est pas permis d’abandonner une goutte d’eau de la Palestine, une parcelle de sa terre, voire une goutte de son pétrole ou de son gaz ou en encore une lettre de son lexique !
IL n’est pas permis de renoncer à une lettre du nom de la Palestine ni d’un grain de sa poussière et personne n’est mandaté pour le faire !
Le fait de créer un état palestinien sur les frontières de 1969 est une question purement palestinienne mais notre ambition est de récupérer toute la Palestine de la mer à son fleuve..
En ce jour, on doit se rappeler  les détenus palestiniens, le blocus contre  la bande de gaza et aussi les terres de 1949, leur judaïsation,  leurs gens , les réfugiés palestiniens dans le monde arabe surtout au Liban..
Or, il faut savoir que toutes ces questions non-résolues sont le résultat d’un seul fait  celui de l’occupation israélienne  et donc il ne faut pas perdre ses efforts à tenter de régler ces questions, il faut concentrer tous nos efforts à régler la principale question : l’occupation israélienne !
Exactement comme nous l’avons fait au Liban, où nous avons focalisé nos efforts contre  l’occupation israélienne, et tous les autres problèmes qui en découlaient ont été résolus.
L’occupation israélienne est la raison de la  Misère de tous les Arabes et de toute la  région et donc c’est là  qu’il faut concentrer nos efforts surtout après le blocage du processus de paix..
La dernière opération qui a secoué l’entité sioniste est une preuve  de la détermination de ce peuple d’une part et de la faiblesse de l’ennemi d’autre part, ce peuple qui supporte tous les sacrifices, qui a choisi lui-même sa résistance , mérite notre soutien, et la Umma doit le soutenir de toutes ses forces, les Palestiniens réussiront à libérer leur terre tout comme les Libanais ont réussi, et ce grâce à notre soutien (celui de la Umma )..
Certes les évolutions dans la région sont très importantes pour la cause palestinienne. Et donc  nous devons œuvrer à conduire ses évolutions de manière à servir la cause palestinienne, et traiter les évolutions négatives par la raison, la logique et la rigueur..

Egypte :

En Egypte, nous assistons ,de la part de son peuple et du pouvoir, à  des positions qui sont les signes évidents que l’Egypte entame désormais une nouvelle période.
En effet, si le  régime de Moubarak était encore au pouvoir, la réaction à l’opération héroïque qui a eu lieu sur ses frontières avec la Palestine occupée, aurait été différente et la colère égyptienne serait tombée  sur les Palestiniens.
Aujourd’hui, la position égyptienne est incomparable avec celle d’autan. Ne serait-ce qu'au niveau  populaire, notamment les manifestants égyptiens qui squattent devant l’ambassade israélienne depuis des jours demandant l’expulsion de l’ambassadeur israélien. Il y a une grande différence entre un régime qui a couvert l’agression israélienne de Gaza et un régime qui laisse les manifestants  retirer le drapeau israélien du toit de  l’ambassade. Cela prouve que la région connaît une évolution stratégique importante.
Et ce qui s’est passé hier en Israël le prouve, ainsi l’Egypte a juste remué son petit doigt,  et aussitôt Netanyahou a déclaré qu’il ne pouvait pas  déclencher une opération contre la bande de Gaza de crainte d’affecter les relations d’Israël avec l’Egypte !

La Lybie :

Le régime de Kadhafi a commis des crimes contre son peuple et  aussi contre la cause palestinienne. Parmi ces crimes,  l’enlèvement de Sayyed Moussa Sader et de ses compagnons alors qu’ils étaient ses hôtes, ce crime a servi l’entité sioniste.
Tout  le monde sait ce que représentait la résistance palestinienne ou la cause palestinienne pour Sayyed Moussa Sader, lui-même qui a affirmé vouloir protéger cette cause avec son turban et son manteau..
Si Sayyed Moussa Sader était resté parmi nous , la cause palestinienne aurait connu des évolutions stratégiques importantes.
Aujourd’hui nous nous adressons aux rebelles libyens et nous les appelons à mettre un terme à cette détention injuste de l’Imam Moussa Sadr et de ses compagnons.
Je cite un autre crime du régime de Kadhafi, celui d’avoir éloigné la Libye de la scène arabe  et donc  de la cause palestinienne : un jour  il a recourt à l’Amérique latine et un autre à l’Afrique ..
Et donc nous appelons  les rebelles libyens  à rétablir la position de la Libye dans cette affaire : nous sommes parfaitement conscients des grosses responsabilités qui attendent le peuple libyen , comme garantir l'unité nationale, rétablir la sécurité et surtout  assumer son autonomie et son indépendance  face à l’agression américaine et occidentale qui tente de s’accaparer  des richesses du pays !

La Syrie :

Il faut révéler  la position de la Syrie, son rôle dans la cause palestinienne et donc dans le conflit israélo-arabe !
Le régime syrien, son peuple et son armée, sont restés attacher à leurs droits souverains, à toute parcelle de leur terre et ce en dépit de tous les conflits internes qui ont éclaté dans la région ou les pressions de toute forme ou même les bouleversements internationaux comme la chute de l'URSS.
Tout cela n’a pas affecté d’un pouce la position et l’attachement de la Syrie  au respect des droits arabes.
Malgré tous les pourparlers de paix, les pressions diplomatiques, l’opposition de la Syrie est restée ferme face à toute concession au détriment de la cause arabe. Or, si la Syrie avait accepté une seul concession, le processus de paix aurait sans dout abouti. Mais il a échoué à cause de la résistance syrienne et sa détermination à conserver la cause palestinienne et la Palestine.
Cette opposition de la Syrie est la condition de survie de la cause palestinienne. Il faut recconnaître le soutien de la Syrie à la cause palestinienne, à la résistance palestinienne, à la résistance libanaise.. Sans la volonté et la détermination syrienne, le soutien iranien à la résistance libanaise n’aurait pas pu se réaliser.
Ce lieu où vous vous êtes rassemblés, cette terre n’aurait jamais pu être libérée sans la victoire de l’an 2000, et la victoire de l’an 2000 n’aurait pas eu lieu sans le soutien de la Syrie..

Les mouvements de résistance dans la bande de Gaza sont parfaitement conscients du rôle de la Syrie dans leur lutte contre l’ennemi israélien..

Parallèlement, nous reconnaissons le besoin urgent pour la Syrie d’entamer des réformes, pour sa démocratie , pour son peuple,  pour qu’elle soit plus forte dans la région, dans l'interêt de la région..
Nous voulons, je dis nous c’est-à-dire les amis de la Syrie, arabes et musulmans et tout ceux qui défendent la cause palestinienne,  nous voulons une Syrie patriotique, arabe, nationale  et nous voulons une Syrie forte avec ses réformes !
Autrement dit, tous ceux qui prétendent être les amis de la Syrie, qui sont soucieux sur son unité nationale, sur son avenir, doivent multiplier leurs efforts pour calmer la situation en Syrie et l’aider à rétablir le calme à travers le dialogue, car tout acte conflictuel ou agressif   aura un impact menaçant sur toute la région.
Et donc, est-ce que ceux qui demandent l’intervention des forces de l’OTAN en Syrie veulent sa liberté et sa souveraineté ? Ceux-là veulent détruire son avenir,  ils veulent une Syrie à l’image du Liban, un Liban déchiré par le confessionnalisme, un Liban qui est toujours au bord de la guerre civile, un Liban où toute question revêt une connotation confessionnelle !
Or, si la Syrie a survécu jusqu’à ce jour c’est parce que son peuple a été dirigé par un sentiment patriotique, garant de l’unité nationale ;  celui qui incite au confessionnalisme en Syrie cherche à la détruire et à la diviser pour servir le projet du Grand Moyen- Orient ..
Comme l’a bien dit le président Assad, ils veulent des concessions de la part de la Syrie et non des réformes !
Et la preuve c’est qu’il existe dans le monde des régimes dictatoriaux où la démocratie n’existe même pas, où les libertés individuelles sont bafouées, où les droits civiques sont violés et qui malgré tout jouissent de la bénédiction des puissances occidentales !
Et donc il est primordial de soutenir la Syrie dans ses réformes car on ne peut pas réaliser à terme des réformes sous le feu des pressions !

Le Liban :

La position du Liban dans ce conflit a nettement évolué et de façon positive!
Depuis toujours, Les Libanais craignaient que toute négociation ne se fasse sur le compte du Liban,  car il représentait le maillon le plus faible dans le conflit israélo-arabe. Cette situation n’existe plus, non seulement le Liban n’est plus un maillon faible mais il ne le sera plus jamais !
Le Liban est désormais fort, il peut se défendre et donc même la question de la naturalisation des Palestiniens au Liban n’est plus une menace pour ce dernier. Sans compter que les Palestiniens eux-mêmes rejettent cette question et ils l’on prouvé quand ils sont venus ici pour dire oui au droit de retour, leur sang qui a coulé à Maroun al-Rass en est la preuve..
Si les Libanais s’unissent autour de la résistance, jamais cette question ne pourra voir le jour, toutefois certains Libanais complotent de l’extérieur contre la Résistance  et insistent à réactiver cette question mais nous leur permettrons pas !
Depuis toujours et à chaque fois que l’entité sioniste est dans une situation embarrassante que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, qu’elle est sous pression, les Libanais s’attendaient à ce que l’ennemi israélien ne vienne se défouler sur le Liban, aujourd’hui cette époque est révolue, c’est la bande de Gaza qui subi le défoulement israélien..
Le Liban est devenu un piège que l’ennemi israélien tente d'éviter, un pétrin dans lequel l’entité sioniste  ne se remettra jamais plus, elle fuit le Liban et ne fuit plus vers lui !
Cette nouvelle situation a été imposée par une équation composée de la  Résistance, de l’armée et du peuple, c’est un véritable élément de force pour le Liban.
En ce jour, les Libanais ont la responsabilité de conserver cette équation,  surtout qu’il y a des gens, appuyés par l’extérieur, qui cherchent à provoquer des dissensions entre les composantes de cette équation !  Entre la  Résistance et le peuple, entre la Résistance et l’armée !
Dans le dossier des accusations dirigées contre la Résistance via le TSL, nous avons organisé deux conférences, la première à caractère juridique et la deuxième technique pour dévoiler la véritable valeur de l’acte d’accusation du TSL.
Depuis le début de cette affaire, l’opinion publique  a découvert et découvrira encore, comment  ce TSL a été crée, comment les quatre offiiers ont été accusés, comment la Syrie a été accusée comment on a fabriqué des faux-témoins,  comment sont-ils protégés, comment le Hezbollah a été accusé ?
ET donc, à travers ces conférences, nous nous n’adressons pas aux puissances occidentales qui ont déjà établi leur opinion et leurs preuves là-dessus, nous nous adressons au public, pour qu’il sache  ce qui ce passe et nous comptons sur sa conscience et son bon sens !
Pour ce qui est du TSL, il n’a aucune valeur pour nous !

Quand à l’armée, tout le monde sait qu’elle n’a pas été soutenue par  les gouvernements précédents, il y a des pressions locales, occidentales et israéliennes pour empêcher cette armée de recevoir une aide de l’extérieur.
L’armée est la garantie de l’unité nationale et donc quand on s’attaque au commandement de l’armée, quand on l’accuse au point d’inciter à la haine contre lui, qui sert-on ? Le Liban ? La Palestine ? Ou Israël ?
Et quand on s’attaque au peuple de la Résistance,  quand on sème la zizanie entre ses différentes composantes confessionnelles ;  toutes les paroles sur la souveraineté, l’honneur, l’indépendance deviennent  vides de sens.
Et les documents de Wikileaks ont prouvé que la révolution des Cèdres est une révolution dirigée par l’extérieur.
Je vais m’exprimer de façon crue et dire que toute  personne qui incite à la discorde, à la haine confessionnelle, à l’instabilité civile, toute personne qui s’attaque à  la résistance, à l’armée et à l’unité nationale ne sert que les intérêts  israéliens inconsciemment ou consciemment, car cette équation est celle qui fait trembler l’ennemi israélien !
Un jour viendra, où nous allons prier à al-Qods, dans la mosquée d’al-Qods, dans l’église d’al-Qods..
Aujourd’hui, vous êtes les gens de la Résistance, de la lutte, de la fidélité à la Palestine, et au nom des martyrs,  cette terre retournera à ses gens, car telle est la volonté de Dieu,
« La fierté d’al-Qods refuse qu’elle ne soit libérée que par des croyants », telles sont les paroles  de l’Imam  Khomeiny. Et, les croyants se préparent pour libérer cette terre afin que leur religion se complète!

25 août 2011

Le Shin Beth accusé d’abus de pouvoir dans l’affaire du meurtre de Mer Khamis

jeudi 25 août 2011 - 06h:00
Amira Hass - Haaretz

Selon les avocats l’assassinat n’ayant pas été caractérisé comme crime de sécurité, le Shin Beth n’a pas, conformément à la loi, autorité pour enquêter.
Deux avocats qui s’occupent de l’affaire ont accusé le service de sécurité Shin Beth d’avoir outrepassé ses pouvoirs en enquêtant sur le meurtre du 4 avril de Juliano Mer Khamis, qui était directeur général du Théâtre de la Liberté de Jénine. Abeer Baker, représentant la famille de Mer Khamis, et Smadar Ben-Natan, qui représente l’un des suspects, font valoir que du fait que le meurtre n’est pas déclaré crime de sécurité, le Shin Beth n’a pas légalement pouvoir d’enquêter.
Lors d’un renvoi d’audience mercredi dernier concernant Adnan Naghnaghiye de Jénine, qui travaillait en tant que responsable de la régie et des locaux du Freedom Theatre et vivait à l’étage au-dessus du théâtre, Ben-Natan a demandé si le crime dont il est suspecté « comporte un quelconque élément de délit de sécurité. » Le représentant de la police, l’inspecteur Nasser Salah Nasseraldin, a répondu : « Non, il est soupçonné de meurtre. »
Le Shin Beth a commencé ses investigations presque quatre mois après le meurtre, quand il est devenu clair que l’Autorité Palestinienne ne progressait pas dans l’enquête. Bien que Mer Khamis travaillait à Jénine et que le meurtre a eu lieu là-bas, il était citoyen israélien.
L’enquête du Shin Beth s’est concentrée sur quatre personnes : Naghnaghhiye ; Bilal Saadi, un membre de l’équipe du théâtre, qui a été arrêté le 27 juillet ; Raida Sawalem, la baby-sitter du fils de Mer Khamis, qui était dans la voiture avec lui lors de l’assassinat ; et Rami Hwayel, un étudiant acteur du théâtre. Sawalem n’a pas été arrêtée, mais a été interrogée trois fois.
Naghnaghiye et Saadi ont tous deux été arrêtés pour suspicion d’implication dans le meurtre. Saadi est aussi soupçonné d’appartenance au Front Populaire de Libération de la Palestine.
Officiellement, la police israélienne est responsable de l’enquête. Mais lors d’une conversation entre Baker et l’un des enquêteurs de police, il est devenu clair que la police n’avait pas été prévenue des arrestations - même si au tribunal Nasseraldin a dit que la police et le Shin Beth coopèrent.
Saadi et Naghnaghhiye nient tous deux une quelconque implication dans le meurtre. Mais d’après des documents secrets que le Shin Beth a soumis à la cour militaire via la police, la cour a décidé de les renvoyer à lundi prochain.
Ben-Natan a demandé si la police enquêtait aussi auprès de gens non liés au théâtre, dans la mesure où Mer Khamis s’était plaint de recevoir des menaces de gens opposés à son travail. Nasseraldin a répondu oui, mais il a admis que les documents secrets ne contenaient rien qui conduise vers d’autres pistes.
Il est aussi apparu pendant l’audition que la police n’a jamais questionné l’Autorité Palestinienne sur les déclarations que ses enquêteurs ont collecté auprès de témoins oculaires ou d’autres gens interrogés.
Rami Hwayel, l’étudiant acteur, a été arrêté le 6 août mais a été en mesure de prouver qu’il se trouvait à l’étage du théâtre quand le meurtre s’est produit. En conséquence, la cour n’a trouvé aucun fondement permettant de le considérer comme suspect du meurtre - mais elle le tient de toute façon en détention préventive pour suspicion d’être entré une fois illégalement en Israël.
La famille et les amis de Mer Khamis ont dit qu’ils sont contents que des efforts soient effectués pour trouver le meurtrier, mais qu’ils déplorent les méthodes utilisées par le Shin Beth, qui violent les droits des suspects. Par exemple, Saadi et Naghnaghhiye ont été interdits de rencontrer leurs avocats depuis qu’ils ont été arrêtés il y a deux semaines. Ben-Natan a dit que de telles mesures draconiennes sont rarement prises lors d’enquêtes criminelles ordinaires.
De plus, elle a dit que le Shin Beth, contrairement à la police, soumet de façon routinière les suspects à des privations de sommeil et les menotte pendant les interrogatoires, et qu’il ne procède pas à un enregistrement vidéo des interrogatoires. Saadi, par exemple, s’est plaint au juge d’avoir été privé de sommeil, d’avoir du consulter un docteur quatre fois à cause des traitements qui lui ont été infligés pendant les interrogatoires et de ne pas avoir pu manger la nourriture qui lui était donnée parce que ses mains étaient menottées.
Le Shin Beth a répondu que l’enquête « est conduite conjointement par le Sin Beth, les Forces de Défense Israéliennes et la police israélienne, à la lumière du fait qu’un citoyen israélien a été assassiné et en suspectant que le meurtre a été motivé par des raisons nationalistes. La coordination entre le Shin Beth et les autres services de sécurité est conduite conformément aux procédures habituelles mises en œuvre dans toutes les investigations du Shin Beth. »

(JPG)
De la même auteure :

18 août 2011 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction : JGG (Transmis par l’association ’Les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine’)

Israël assassine deux militants du Jihad Islamique à Gaza

jeudi 25 août 2011 - 06h:25
Al Qassam Website

Les forces d’occupation israéliennes (FOI) ont rompu à plusieurs reprises le cessez-le-feu de facto, assassinant deux membres du Jihad islamique dans la bande de Gaza assiégée mercredi soir. 
 
(JPG)

Des témoins directs ont déclaré qu’un avion israélien sans pilote a lancé au moins un missile sur un groupe de combattants de la résistance palestinienne, identifiés peu de temps après comme appartenant aux Brigades d’Al Qods, la branche armée du Jihad islamique [résistance palestinienne islamique].
Les témoins ont ajouté que les membres du Djihad islamique se déplaçaient près de la rue An-Nafag dans le quartier de al-Sheikh Radwan dans la ville de Gaza. Le raid aérien israélien a eu pour résultat l’assassinat du membre du Djihad islamique Atiya Muqat Mahmoud, âgé de 21 ans, de la ville de Gaza.
La branche armée du mouvement du Jihad islamique a confirmé que Atiya Muqat était l’un de ses membres actifs, affirmant qu’il allait répliquer à son meurtre et venger tous les martyrs palestiniens qui ont été tués par l’occupation israélienne.
Hier soir, la force aérienne israélienne d’occupation a assassiné le chef du Djihad islamique Ismaïl al Asmar dans le camp de réfugiés de Rafah.
Mercredi matin, le corps d’un homme palestinien âgé a été retrouvé après les bombardements israéliens sur le camp de réfugiés d’Al Bureij.
Les récentes actions criminelles israéliennes ont conduit à augmenter le nombre de victimes palestiniennes de trois en moins de 24 heures.

25 août 2011 - Al Qassam Website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-4871-Isra...
Traduction : Info-Palestine.net
BRussells Tribunal Statement - 20 August 2011
Israel only knows war and killing
Stand with Palestine and Egypt against Israeli aggression
Israël ne connait que la guerre et le meurtre.
Soyons avec la Palestine et l'Egypte contre l'agression Israelienne.
إسرائيل لا تعرف الا الحرب والقتل
قف مع فلسطين ومصر ضد العدوان
Israël kent enkel oorlog en moord
Blijf Palestina en Egypte steunen tegen de Israëlische agressie




In face of the world’s increasing support for the intended legitimate and legal demand of Palestine to be recognised as an independent UN member state; in face of the success of the peaceful Egyptian revolution in making profound changes to liberate Egypt from foreign dictates in order to defend Egypt’s security and rights; and in face of Israel’s failure to offer a decent life for Jews and Arabs under its authority, Israel returns, in breach of international law and international agreements, to an aggressive military policy of indiscriminately bombing civilians in Gaza, of killing Egyptian soldiers, and threatening — with US support — to occupy the Egyptian land of Sinai or part of it.
It is evident that Israel, with the complicity of the US, wants to use the attack in Eilat, even before any investigation has been conducted, as pretext to turn attention away from the Palestinian project of becoming a member state of the UN, to threaten the Egyptian revolution, and to turn international public opinion away from the ascending Arab revolution towards an Arab-Israeli conflict.
We condemn Israeli aggression. We support the people of Gaza against Israeli attacks. We support Palestinians in their struggles for their rights. We condemn Israeli attempts to prevent Egyptians from deepening their revolution to build an independent, democratic and developed new Egypt by waging war against it.
Abdul Ilah Albayaty, Iraqi political analyst
Hana Al Bayaty, activist and author
Ian Douglas, analyst and author
Members of the BRussells Tribunal Executive Committee
Israel only knows war and killing

Stand with Palestine and Egypt against Israeli aggression

En réaction au soutien croissant de la communauté internationale à l’aspiration légitime et légale de la Palestine pour être reconnue comme état indépendant membre de l’ONU ;
En réaction au succès de la révolution égyptienne pacifique qui parvient à opérer des changements profonds libèrant le pays des diktats étrangers dans le but de défendre la sécurité et les droits de l’Egypte ;
Face au fait qu’Israël est incapable d’offrir une vie décente aux Juifs et aux Arabes résidant sous son autorité ;
Israël, en violation du droit international et des accords internationaux, revient à une politique d’agression : bombardements indiscriminés de civils à Gaza, meurtres de soldats égyptiens, et menace – avec le soutien des Etats-Unis – d’une occupation de la totalité ou d’une partie de la terre égyptienne du Sinaï.
Avant même que la moindre enquête ait été menée sur l’attaque d’Eilat, il est évident qu’Israël, avec la complicité des Etats-Unis, veut utiliser cet évènement pour détourner l’attention du projet palestinien de devenir un état membre des Nations Unies, pour menacer la révolution égyptienne, et pour réorienter l’opinion publique, de la dynamique de la révolution arabe, vers un conflit israëlo-arabe.
Nous condamnons l’agression israëlienne. Nous soutenons le peuple de Gaza contre les attaques israëliennes. Nous soutenons les Palestiniens dans leurs luttes pour leurs droits. Nous condamnons les tentatives israëliennes – en provoquant une guerre - pour limiter l'expansion de la révolution égyptienne pour la naissance d’une Egypte indépendante, démocratique et développée.
Abdul Ilah Albayaty, analyste politique irakien, membre du Comité Exécutif du BRussells Tribunal
Hana Al Bayaty, activiste and auteur, membre du Comité Exécutif du BRussells Tribunal
Ian Douglas, analyste and auteur, membre du Comité Exécutif du BRussells Tribunal
Israël ne connait que la guerre et le meurtre.

Soyons avec la Palestine et l'Egypte contre l'agression Israelienne.
إسرائيل لا تعرف الا الحرب والقتل
قف مع فلسطين ومصر ضد العدوان
٢٠ أغسطس ٢٠١١
في مواجهة المطالبة الدولية المتزايدة, القانونية والمشروعة, بالإعتراف بدولة فلسطين كدولة مستقلة وعضوة بالأمم المتحدة; في مواجهة النجاح السلمي للثورة المصرية في إحداث تغيير عميقلتحرير مصر من التسلط الأجنبي ومن أجل الدفاع عن أمن وحقوق مصر; وفي مواجهة فشل إسرائيل في توفير حياة كريمة لليهود والعرب الذين يحيون تحت سلطتها تعود إسرائيل, خارقة القانونالدولي والمعاهدات الدولية, الي سياسة العدوان العسكري من قصف عشوائي للمدنيين في غزة الي قتل الجنود المصريين, الي التهديد-و بدعم أميريكي-بإحتلال الأراضي المصرية في سيناء أو جزءامنها.
من الثابت أن إسرائيل, وبتواطؤ أميريكي, تريد إستخدام الهجوم الذي حدث في إيلات, وحتي قبل القيام بأي تحقيقات جدية فيه, كذريعة لصرف الإنتباه بعيداً عن المشروع الفلسطيني لجعل فلسطينعضوا بالأمم المتحدة, ولتهديد الثورة المصرية, وصرف الإنتباه الدولي بعيداً عن الثورات العربية المتصاعدة الي ناحية الصراع العربي-الإسرائيلي.
نحن ندين العدوان الإسرائيلي. نحن نساند أهل غزة ضد الهجمات الإسرائيلية. نحن ندعم الفلسطينيين في كفاحهم من أجل نيل حقوقهم. نحن ندين المحاولات الإسرائيلية لمنع المصريين من تعميقثورتهم وبناء مصر جديدة مستقلة, ديموقراطية ومزدهرة, عن طريق التلويح بالحرب ضدها.
عبد الإله البياتي, محلل سياسي عراقي
هنا البياتي, ناشطة سياسية وكاتبة
إيان دوجلاس, محلل وكاتب
إسرائيل لا تعرف الا الحرب والقتل
قف مع فلسطين ومصر ضد العدوان

Het is duidelijk dat Israël, met medeplichtigheid van de VS, nog voordat er enig onderzoek is verricht, de aanval in Eilat als voorwendsel wil gebruiken , om de aandacht af te leiden van het Palestijns project om een lidstaat te worden van de VN, om de Egyptische revolutie te bedreigen, en om de internationale publieke opinie af te leiden van de opkomende  Arabische revolutie in de richting van een Arabisch-Israëlisch conflict.
In het licht van van de toenemende steun in de wereld voor de beoogde legitieme en wettelijke vraag van Palestina erkend te worden als een onafhankelijke VN-lidstaat, in het licht van het succes van de vreedzame Egyptische revolutie in het bevrijden van het land van buitenlandse dictaten om de veiligheid en de rechten van de Egyptenaren te verdedigen;  en in het kader van de mislukking van Israël  om een fatsoenlijk leven voor Joden en Arabieren onder haar autoriteit te bieden, keert Israël – in strijd met het internationaal recht en met  internationale overeenkomsten – terug naar een agressief militair beleid van lukraak bombarderen van burgers in Gaza, van  het doden van Egyptische soldaten, en dreigt het - met de steun van de VS - om de het Egyptische grondgebied van de Sinaï of een deel ervan te bezetten.
We veroordelen de Israëlische agressie. Wij steunen de bevolking van Gaza tegen de Israëlische aanvallen. Wij ondersteunen de Palestijnen in hun strijd voor hun rechten. Wij veroordelen de Israëlische pogingen om -door te dreigen met oorlog – te beletten dat de Egyptenaren  hun revolutie uitdiepen en een onafhankelijk en democratisch, nieuw Egypte uitbouwen.
Abdul Ilah Albayaty, Iraakse politiek analist
Hana Al Bayaty, activist en auteur
Ian Douglas, analist en auteur
Leden van het BRussells Tribunal Executive Committee
Israël kent enkel oorlog en moord
Blijf Palestina en Egypte steunen tegen de Israëlische agressie