30 avril 2012

Silence de l'Occident : La colonisation de la Palestine continue

Mondialisation.ca, Le 27 avril 2012








 « Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier.» Proverbe hébreu

L’Occident , dit-on, est rivé sur les droits de l'homme qui sont bafoués en Syrie, sur les massacres dont se serait rendu coupable Omar el Bechir contre le Soudan-Sud. De plus, on pousse l'Iran dans ses derniers retranchements. Pendant ce temps, paisiblement, Netanyahu annonce la régularisation de colonies sur le territoire de Cisjordanie réduisant inexorablement la Palestine à un certain nombre de quartiers dans un ensemble totalement juif. «On nous dit que les condamnations internationales pleuvent après l'annonce par Israël de la construction de 1100 logements dans la colonie juive de Gilo à Jérusalem-Est occupé et annexé. Pour les Palestiniens, c'est une provocation de plus, quelques jours après la demande palestinienne pour la reconnaissance d'un Etat à l'ONU. ´´En annonçant ces nouvelles colonies, Israël dit ´´non´´ à la reprise des négociations, à la solution à deux Etats, a déclaré Saeb Erekat, le chef des négociations palestinien, donc les Américains, les Européens, les Russes et l'ONU sont confrontés à 1100 ´´non´´ de la part de Netanyahu: son gouvernement a choisi les colonies et pas la paix.´´ Paris condamne ces nouvelles constructions, Londres appelle Israël à revenir sur sa décision. Les Etats-Unis se sont déclarés «profondément déçus»: le Premier ministre israélien a laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention de décréter un nouveau gel de la colonisation pour convaincre les Palestiniens de revenir aux négociations, Mahmoud Abbas a réaffirmé dimanche qu'il ne négocierait pas avec Israël sans un gel ´´complet´´ de la colonisation. (1)
C'était  déjà en septembre 2011... Même scénario cette semaine: le gouvernement israélien a annoncé mardi la légalisation de trois colonies en Cisjordanie. Les implantations de Bruchin et Rechelim, dans le nord des Territoires occupés, et celle de Sansana, dans l'extrême Sud, construites dans les années 1990, voient leur statut passer de «colonies sauvages» à celui de «colonies légales», au moins pour la loi israélienne, puisque le droit international considère toutes les colonies comme illégales. L'organisation de gauche israélienne «La Paix maintenant», qui milite contre la colonisation des Territoires palestiniens, a souligné que c'était la première fois depuis 1990 qu'un gouvernement israélien légalisait de nouvelles colonies.» «Le gouvernement israélien actuel montre quelle est sa politique, qui est de construire des colonies plutôt que d'avancer vers la paix», a déclaré Hagit Ofran, une porte-parole du mouvement. Les autorités israéliennes ont expliqué qu'il ne s'agissait que d'une «régularisation», et non d'une création de nouvelles colonies ou d'une extension de colonies existantes. Pour elles, la décision ne change pas la situation sur le terrain. Les gouvernements israéliens successifs se sont régulièrement engagés depuis les années 1990 à ne pas construire de nouvelles colonies, et, depuis la signature en 2003 de la «feuille de route», plan de retour vers la paix, établi sous l'égide américaine, à démanteler les «colonies sauvages» établies par les colons sans autorisation préalable des autorités.
Un camouflet aux Palestiniens
Pendant qu'Israël continue sur sa lancée faisant fi de tous les conseils et des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité (compte non tenu des vetos américains) Abbas, dans une fuite en avant pathétique, écrit à son bourreau et le supplie de négocier sur les lingnes de 1967. On lit la double réponse:
« Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a reçu mardi 17 avril une lettre du président palestinien Mahmoud Abbas le mettant en demeure de revenir aux bases du processus de paix, lors d'une rencontre à Jérusalem avec deux émissaires palestiniens. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, qui devait diriger la délégation palestinienne selon des responsables israéliens et palestiniens, n'a pas pris part à la rencontre. «Israël et l'Autorité palestinienne sont déterminés à parvenir à la paix», a assuré le bref communiqué de M.Netanyahou, en ajoutant que ce dernier transmettrait sa réponse au président Abbas «dans les deux semaines». Le président palestinien appelle Israël à reprendre les négociations de paix sur la base des lignes d'avant juin 1967, avec des «échanges de territoires mineurs et mutuellement agréés» et du gel total de la colonisation, y compris à Jérusalem-Est. Il demande en outre, pour reprendre les pourparlers, qu'Israël «libère tous les prisonniers palestiniens», en particulier ceux incarcérés avant les accords d'Oslo (1993). La première réponse est donnée par Ehoud Barak. Le ministre de la Défense israélien, Ehoud Barak, a réitéré mardi la position de son gouvernement pour «des négociations sans conditions préalables», rejetant a priori les exigences palestiniennes. (2)
Pourtant, l'un des émissaires a qualifié de «sérieuse» la rencontre, qui a duré une heure dans la résidence du Premier ministre israélien à Jérusalem. « M.Nétanyahou va étudier la lettre sérieusement et donner sa réponse dans les deux semaines», a-t-il confirmé. La deuxième réponse est indirecte, c'est justement l'implantation sauvage de 3 colonies. On sait que Netanyahou, longtemps partisan déclaré de la colonisation, est particulièrement attentif à ne pas mécontenter le puissant lobby des colons. Sa coalition gouvernementale est largement constituée de partisans de la colonisation, qui forment aussi un bloc important au sein de son propre parti, le Likoud. Netanyahou a déjà fait l'expérience de l'influence électorale des colons lors de sa défaite de 1999. Depuis son retour au pouvoir, il louvoie entre les pressions internationales, en particulier américaines, opposées à la colonisation, et celles qui s'exercent en faveur des colons à l'intérieur de son gouvernement. (3)
L'annonce de cette légalisation a été prise comme un camouflet par l'Autorité palestinienne. «Cette décision est la réponse à la lettre de Mahmoud Abbas à Netanyahou», a déclaré le porte-parole du président de l'Autorité palestinienne, Abou Roudeina. Mahmoud Abbas a envoyé la semaine dernière une lettre au Premier ministre israélien, lui demandant une nouvelle fois de geler la colonisation et de s'engager à négocier sur les bases des frontières de 1967. Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien. Plus de 340.000 colons israéliens habitent en Cisjordanie et plus de 200 000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est. On se souvient comment le vice-président Joe Biden a été humilié en pleine visite officielle, il venait à Tel-Aviv demander aux Israéliens d'arrêter la colonisation, pendant son séjour le cabinet israélien annonce la construction de 1600 logements. Mieux encore, Israël a refusé d'accueillir une délégation d'experts venus enquêter sur les conséquences de la colonisation dans les territoires occupés. Ban Ki-moon si prompt à dégainer s'agissant des pays faibles est étrangement muet. Pas de plainte, pas de saisine du Conseil de sécurité on ne saura jamais ce qui se passe. Ban Ki-moon nous avait déjà habitués à ce deux poids, deux mesures avec l'enterrement du rapport Goldstone mais aussi en poussant au vote de la résolution 1973 qui a abouti au lynchage de Kadhafi. Des milliers de morts en Libye et pas d'enquête!!
Le problème des prisonniers Palestiniens
A toutes les avanies subies par la population palestinienne il faut y ajouter le problème des prisonniers palestiniens qui ne sont pas considérés comme des prisonniers de guerre mais comme des détenus de droit commun. Les Nations unies ont tenu une réunion internationale à Genève, portant sur la question des prisonniers politiques palestiniens dans les prisons et centres de détention israéliens. Le Pr John Dugard a fait une présentation du statut des palestiniens engagés dans la résistance contre l'oppression israélienne. L'ancien Envoyé spécial de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, le Pr Dugard, a tracé un parallèle entre le traitement des opposants et les militants politiques de l'Afrique du Sud, et mis en évidence les similarités entre les deux régimes.(4)
« Israël ne reconnaît pas les Palestiniens engagés dans les activités résistantes contre la répression israélienne, comme combattants, opposants ou bien prisonniers «politiques». Afin d'éviter de donner une quelconque légitimité à leur cause, ils sont traités en tant que «terroristes», criminels ordinaires ou bien comme détenus sécuritaires. Le régime sud-africain traita Nelson Mandela ainsi que les autres prisonniers politiques de son genre, de façon similaire. En outre, Israël refuse à ses prisonniers politiques ayant la qualification de combattants, le statut de prisonniers de guerre. Il ne reconnaît même pas qu'il y a un conflit entre l'Etat d'Israël et le peuple palestinien qui exerce son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. (4) « Israël s'identifie à l'apartheid sud-africain en refusant de signer le Premier Protocole des Conventions de Genève. Les clauses du protocole, et les avantages des Conventions de Genève pour l'OLP en tant que mouvement de libération nationale, ne sont donc pas contraignants pour Israël. (...) Ainsi, contrairement à leurs obligations en vertu du droit international conventionnel, les tribunaux israéliens ont rejeté l'argument que les combattants de la résistance palestinienne sont engagés dans une guerre d'autodétermination et peuvent donc prétendre au statut de prisonnier de guerre. En outre, les tribunaux israéliens ont, ces dernières années, utilisé l'excuse que les combattants de la résistance palestinienne ne parviennent pas à se conformer aux lois des conflits armés et n'ont donc pas droit au statut de prisonnier de guerre. (...) La plupart des combattants palestiniens sont jugés par des tribunaux militaires, malgré la préférence du droit international humanitaire pour l'impartialité des tribunaux civils. Ces tribunaux sont dirigés par des juges militaires sans indépendance, et siégeant à des hauteurs inaccessibles, parfois à huis clos, appliquant une loi militaire inaccessible, ayant peu d'égard pour les règles d'une procédure régulière. En général, les militants palestiniens n'ont même pas la possibilité de confronter la puissance occupante, face à une audience publique et devant des juges impartiaux appliquant la loi régulière.(4)
On apprend aussi que pour protester contre le sort inhumain qui leur est fait, les prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim qui est naturellement ignorée par les médias occidentaux et pour cause. On lit sur le site de Solidarité avec la Palestine»:
«Ce 17 avril, 3500 prisonniers ont refusé les plats servis par l'administration pénitentiaire israélienne. 1200 d'entre eux sont entrés dans une grève de la faim illimitée. En ce «Jour des prisonniers» pour la résistance palestinienne, les prisonniers politiques palestiniens demandent la fin de la politique des «rétentions administratives», qui permet à l'occupant de condamner des Palestiniens devant des tribunaux militaires à plusieurs années derrière les barreaux sans aucun motif d'accusation, ainsi que l'arrêt des pratiques d'isolement carcéral et l'autorisation des visites de familles originaires de la bande de Ghaza. Selon la responsable de l'Association de défense des prisonniers palestiniens Addameer, Sahar Francis, il s'agit de «la plus grande grève de la faim jamais enregistrée dans les prisons israéliennes». (...) Parmi les forces politiques israéliennes, seul le Parti communiste d'Israël a affiché son soutien public à la lutte des prisonniers palestiniens. Il faut rappeler que 4699 Palestiniens se trouvent actuellement dans les prisons de l'occupant israélien, dont 319 en rétention administrative.(5)
Quel est le sort de la Palestine? 
Faut-il dissoudre l'Autorité palestinienne? Yossi Belin en est convaincu. Alain Gresh qui rapporte ses propos le présente:
« Il a été l'un des artisans de la négociation de ce qui devait s'appeler les Accords d'Oslo. Yossi Beilin fut aussi le signataire, avec Yasser Abdel Rabbo, des Accords de Genève d'octobre 2003, qui proposaient une solution au conflit. La lettre qu'il vient d'envoyer à Mahmoud Abbas est d'autant plus significative. Il appelle le président palestinien à «end this farce» (Foreign Policy, 4 avril 2012) - mettre un terme à cette farce des négociations. «J'avoue que je n'aurais jamais cru que le moment viendrait où il faudrait que je vous écrive ces mots. Je le fais parce que le président américain Barack Obama vous a convaincu de ne pas annoncer maintenant le démantèlement des institutions de l'Autorité palestinienne et de ´´rendre les clés´´ à Israël. Parce qu'il n'y a jamais eu de négociations sérieuses avec le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou au cours des trois dernières années, C'est une erreur d'accepter la demande d'Obama, et vous pouvez y remédier.» «Vous et moi comprenons que la situation actuelle est une bombe à retardement. (...) Et de nos deux points de vue, l'échec de la solution à deux Etats risque de déboucher sur le retour d'une terrible violence. (...) » (6)
« Déclarer la fin du processus d'Oslo - justifiée par le fait que le chemin vers un accord permanent est bloqué - est la plus raisonnable des options non violentes pour remettre le sujet à l'ordre du jour et relancer les efforts en vue d'un règlement définitif. Dissoudre l'Autorité palestinienne et donner le contrôle des affaires quotidiennes à Israël serait une initiative que personne ne pourrait ignorer. «Après tous ces efforts, cependant, vous avez encore besoin de supplier le gouvernement israélien de débloquer l'argent des revenus de la douane; il vous faut encore mendier auprès des républicains au Congrès des Etats-Unis le transfert des fonds à l'Autorité palestinienne» (...) «N'hésitez pas un instant! N'acceptez pas la demande du président Obama, qui veut simplement qu'on le laisse tranquille avant la présidentielle. Ne laissez pas le Premier ministre Netanyahou se cacher derrière la feuille de vigne de l'Autorité palestinienne: imposez-lui, une fois de plus, la responsabilité du sort de 4 millions de Palestiniens. Restez à la tête de l'Organisation de libération de la Palestine, qui vous donnera le pouvoir de diriger les négociations politiques, si et quand elles reprennent. Le processus de paix ouvert à Oslo est mort et enterré. Il serait temps que les responsables européens le reconnaissent et arrêtent de réclamer la reprise de négociations «sans conditions» entre les deux parties.(6)
On le voit, le monde occidental- occupé par ses propres échéances notamment électorales laisse la bride sur le cou à Israël qui poursuit son chemin, la disparition inexorable du peuple palestinien en tant que nation. Il restera des lambeaux de confettis de territoires dans de futurs bantoustans un peu comme les réserves indiennes. Un siècle de combat se solde par la disparition d'une utopie d'une Palestine de tous ses habitants sans distinction de religion.
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

2. Nétanyahou reçoit une lettre de doléances palestinienne Le Monde avec AFP, 18 04 2012
4. Electronic Intifada Traduit de l'anglais par Aladin pour Investig'Action
6. Alain Gresh - Le Monde Diplomatique. Yossi Beilin: En finir avec «la farce» des négociations de paix Le Monde.fr 16/04/2012
Haniyeh calls for intifada for prisoners

Palestinian women attend a rally to show solidarity with Palestinians prisoners
held in Israeli jails, in Gaza City, on April 30, 2012.
(Reuters/Mohammed Salem)
 
 
GAZA CITY (Ma'an) -- Gaza Prime Minister Ismail Haniyeh called on Monday for a new intifada to support Palestinian prisoners in Israeli jails, who started a mass hunger-strike two weeks ago.

The premier urged Arab and Islamic nations to intervene to support detainees, in remarks at a rally for prisoners in Gaza City.

Haniyeh stressed the unity of the government and the people in support of Palestinian detainees.

Prisoners are our first priority, and all Palestinians are behind them, he said. The prime minister charged human rights groups to "break their silence" to free all Palestinians jailed in Israel.

More than 4,000 Palestinians are imprisoned in Israel, around 320 of them without any charge.

On April 17, marking Palestinian Prisoners Day, at least 1,200 prisoners in Israeli jails launched an open-ended hunger strike, with prisoner groups estimating that 2,000 people are now refusing food.

They are demanding a change in their living conditions, and an end to solitary confinement, night raids and bans on family visits for prisoners from Gaza.

Prison authorities have responded by denying them family visits and separating them from inmates not taking part in the protest.

On Monday, PA ministry of prisoners affairs said a prison chief met imprisoned Fatah leader Marwan Barghouti and other prisoners' representatives, saying authorities will respond soon to prisoner demands.
“The tendency toward conflict is in the essence of the Arab.” — Benzion Netanyahu, the prime minister’s father, who died Monday (from a 2009 interview).

Below are excerpts from a lengthy April 3, 2009 interview in the Israeli daily Maariv conducted by Sari Makover Belikov with Benzion Netanyahu, Prime Minister Benjamin Netanyahu’s father, who died Monday morning at age 102. They were translated into English and published the same day by Noam Sheizaf on his personal blog, Promised Land. Benzion Netanyahu, who had a deep, formative influence on the prime minister’s thinking, and who will be widely remembered as a great Zionist visionary, held views on Arabs and war that were simply horrific.
According to the interview, Professor Netanyahu, then 99, a world-renowned historian of the Spanish Inquisition, spoke with perfect lucidity; in fact, he was about to leave for a working visit to the United States. The professor gave the interview without first telling the Prime Minister’s Office.  As walla.co.il reported, the prime minister tried to prevent its publication and even called Maariv’s publisher, Ofer Nimrodi, on the matter. Finally it was agreed that because of Prof. Netanyahu’s age, his son Iddo would be able to go over the father’s answers prior to publication. Noam felt this gave even further confirmation that Prof. Netanyahu was in full control of his faculties during the interview, since his son Iddo surely would not have let Maariv publish a text which did not reflect his father’s personality and views.
Excerpts:
On the “essence” of Arabs
Prof. Netanyahu: The Jews and the Arabs are like two goats facing each other on a narrow bridge. One must jump to the river – but that involves a danger of death. The strong goat will make the weaker one jump …  and I believe the Jewish power will prevail.
Q: What does the Arabs’ “jump” entail?
A: That they won’t be able to face [anymore] war with us, which will include withholding food from Arab cities, preventing education, terminating electrical power and more. They won’t be able to exist, and they will run away from here. But it all depends on the war, and whether we will win the battles with them.
Q: I suppose you don’t believe in the peace process.
A: I don’t see any signs that the Arabs want peace. …  We will face fierce attacks from the Arabs, and we must react firmly. If we don’t, they will go on and Jews will start leaving the country. …  We just handed them a strong beating in Gaza, and they still bargain with us over one hostage. …  If we gave them a beating that would really hurt them, they would have given us Gilad Shalit back.
Q: Operation Cast Lead was one of the worst beatings we ever handed on a civilian population.
A: That’s not enough. It’s possible that we should have hit harder.
Q: You don’t like the Arabs, to say the least.
A: The Bible finds no worse image than that of the man from the desert. And why? Because he has no respect for any law. Because in the desert he can do as he pleases. The tendency toward conflict is in the essence of the Arab. He is an enemy by essence. His personality won’t allow him any compromise or agreement. It doesn’t matter what kind of resistance he will meet, what price he will pay. His existence is one of perpetual war.
Q: Is there any hope of peace?
A: Out of an agreement? No. The other side might keep the peace if it understands that doing anything [else] will cause it enormous pain. The two-state solution doesn’t exist. There are no two peoples here. There is a Jewish people and an Arab population. …  There is no Palestinian people, so you don’t create a state for an imaginary nation. …  They only call themselves a people in order to fight the Jews.
Q: So what’s the solution?
A: No solution but force …  strong military rule. Any outbreak will bring upon the Arabs enormous suffering. We shouldn’t wait for a big uprising to start, but rather act immediately with great force to prevent them from carrying on. … If it’s possible, we should conquer any disputed territory in the Land of Israel. Conquer and hold it, even if it brings us years of war. We should conquer Gaza, and parts of the Galilee, and the Golan. This will bring upon us a bloody war, since war is difficult for us – we don’t have a lot of territory, while the Arabs have lots of space to retreat to. But that’s the only way to survive here.
There is valuable experience [on this matter] we don’t pay notice to. I mean the Ottoman rule over the Arabs. The Turks ruled over the Arabs for 400 years, and there was peace and quiet everywhere. The Arabs hated the Ottomans, but every little thing they did brought mass killings and hanging in towns squares. They were hanging people in Damascus, and Izmir …  every town had hanging posts in its center. … The Arabs were so badly beaten, they didn’t dare revolt. Naturally, I don’t recommend the use of hangings as a show of force like the Turks did, I just want to show that the only thing that might move the Arabs from the rejectionist position is force.
On the peace process
Prof. Netanyahu: The problem with the Left is that it thinks the war with the Arabs is like all the wars that nations around the world are conducting. These wars end with a compromise after one side wins or after both sides get tired from war and understand that victory is not possible. But in the Arabs’ case, their nature and character won’t allow any compromise. When they talk of compromise, it’s a way of deceiving. They want to make the other side stop giving its best efforts and fall into the trap of compromising. The Left helps them with that goal.
Q: If compromise replaces war, what is the damage?
A: Compromise is not realistic. It weakens our positions and brings us to a state of limpness, of false believes, of illusions. Every illusion is weakening.
On Arab citizens of Israel
Prof. Netanyahu: We don’t have a real partnership with them. The Arab citizens’ goal is to destroy us. They don’t deny that they want to destroy us. Except for a small minority who is willing to live with us under certain agreements because of the economic benefits they receive, the vast majority of the Israeli Arabs would chose to exterminate us if they had the option to do so. Because of our power they can’t say this, so they keep quiet and concentrate on their daily life.
I think we should speak to the Israeli Arabs in the language they understand and admire – the language of force. If we act with strength against any crime they commit, they will understand we show no forgiveness. Had we used this language from the start, they would have been more careful.
I am talking about strength that is based on justice. They should know that we will maintain a just attitude toward them, but a tough one. You don’t kill or hurt people or deny their right to make a living just like that. In the villages that we rule, we need to grant them all the rights – infrastructure, and transportation and education …  but they have to give things in return. If the teachers are inciting the students, we should close the schools and expel the teachers. …  We should preserve their rights, but also ours.
On his son, Israel’s prime minister 
Prof. Netanyahu: Benjamin, or Bibi, is, in several aspects, a great man. He can influence and motivate people to do what’s necessary. …  He is loyal to his people, and has a sense of responsibility. …  He is not one who prefers the comfort of compromise just to rid himself of pressure.
Q. Is he influenced by your opinions?
A: Sometimes I feel Bibi is influenced by them from a very early age, and sometimes I don’t. We don’t always have the same opinions…
Q: And still, how much do you think you’ve influenced his opinions today?
A: I have a general idea. Bibi might aim for the same goals as mine, but he keeps to himself  the ways to achieve them, because if he gave expression to them, he would expose his goals.
Q: Is that your wish?
A: No, I just believe that this could be the case. Because he is smart. Because he is very careful. Because he has his ways of handling himself. I am talking about tactics regarding the revealing of theories that people with a different ideology might not accept. That’s why he doesn’t expose them - because of the reaction from his enemies as well as from the people whose support he seeks. It’s an assumption, but it might be correct.
PFLP leader transferred to hospital after hunger strike
 
Published yesterday (updated) 30/04/2012 16:50
 
 
Saadat is sentenced to 30 years in prison.
 
 
RAMALLAH (Ma’an) -- The secretary-general of the Popular Front for the Liberation of Palestine was transferred to hospital on Sunday after suffering a serious deterioration in his health, a statement said.

Ahmad Saadat was transferred to Ramla prison hospital by Israeli authorities after joining a hunger strike on April 17 in protest against Israel's policy of solitary confinement, under which he has been imprisoned for three years.

PFLP prisoners reportedly turned down an offer by Israeli prison authorities to end Saadat's solitary confinement if they stopped their hunger strike, a PFLP statement said.

The group held Israel responsible for their leader's life.

Saadat was seized by Israeli forces in 2006 from a Palestinian Authority jail in Jericho after a long standoff between prisoners and troops.

He was sentenced to 30 years for his alleged role in masterminding the assassination of former Israeli tourism minister Rahavam Zeevi in 2001.

At least 1,200 Palestinian prisoners in Israeli jails launched an open-ended hunger strike on April 17.

The hunger strikers have a long list of complaints, including the Israeli use of solitary confinement, the difficulty many having in securing family visits and the strip searches that are imposed on visitors.

Palestinians also denounce administrative detention, whereby Israel can imprison suspects indefinitely, without ever informing them of the charges they face or presenting their lawyers with any evidence.

Over 300 Palestinians are held without charge in Israel.

Reuters contributed to this report
Barghouti 'meets prison chief over hunger strike demands'
 
Published today (updated) 30/04/2012 18:02
 
 
 
Imprisoned Fatah leader Marwan Barghouti (Reuters/File)
 
 
BETHLEHEM (Ma'an) -- Imprisoned Fatah leader Marwan Barghouti met with the head of prison authorities in Israel's Hadarim prison, the PA ministry of prisoners affairs said Monday.

Prison chief Aharon Franco told Barghouti and other prisoner representatives that the authorities will respond soon to prisoner demands in a mass hunger-strike launched two weeks ago, as a designated committee has completed its review of the issue, a ministry statement said.

Prisoners warned that if authorities do not take practical measures to meet their conditions, the scope of the strike will be expanded.

On April 17, marking Palestinian Prisoners Day, at least 1,200 prisoners in Israeli jails launched an open-ended hunger strike, with prisoner groups estimating that 2,000 people are now refusing food.

They are demanding a change in their living conditions, and an end to solitary confinement, night raids and bans on family visits for prisoners from Gaza.

Prison authorities have responded by denying them family visits and separating them from inmates not taking part in the protest.

More than 4,000 Palestinians are imprisoned in Israel, around 320 of them without any charge.

Les prisonniers FPLP appellent à soutenir la grève de la faim des prisonniers

dimanche 29 avril 2012 - 10h:07
FPLP

Aux masses du peuple palestinien et à la totalité de vos forces, de vos organisations et de vos institutions, nous vous saluons, vous et votre fermeté révolutionnaire, qui allez remporter une victoire triomphale en dépit de la longue nuit de l’occupation haineuse.
(GIF)
(JPG) Compte tenu de la nécessité urgente de la lutte contre les Services des prisons d’Israël et l’intensification de leurs inhumaines pratiques actuelles, et d’intensifier la lutte des prisonniers, et après un dialogue prolongé et approfondi au sein du mouvement des prisonniers depuis plus de deux ans, une position nationale unie incluant la majorité des secteurs et des forces du mouvement des prisonniers s’est présentée pour mener la bataille des intestins vides - la bataille du printemps des prisonniers.
Cette bataille vient au milieu d’un esprit de défi et de fermeté chez les prisonniers, et de la détermination à lutter contre l’isolement cellulaire, le refus des visites aux prisonniers de Gaza, l’exigence de l’abolition de la « Loi Shalit », la demande du droit à l’éducation, et la restauration des droits des prisonniers qui ont été piétinés au long de ces dernières années.
Nous appelons tous nos camarades dans les prisons à se tenir à un haut niveau de préparation et de fierté pour mener cette bataille. Malgré le passage de moins de six mois après notre dernière bataille pour la liberté, demandant de mettre fin au confinement et à l’isolement, nous sommes engagés pour ce grand combat. Le camarade Ahed Abu Ghoulmeh sera notre représentant au Haut Comité national de direction pour coordonner et diriger la grève.
Nous faisons également appel aux masses du peuple palestinien partout où elles se trouvent, à nos institutions nationales et islamiques, à la nation arabe et à toutes les forces progressistes du monde entier pour se dresser et s’engager dans la lutte des prisonniers qui ont besoin de votre soutien et votre action.
Ensemble, nous irons de l’avant jusqu’à ce que fleurisse le printemps des prisonniers sur la route du Printemps Palestinien.

La Direction de la branche des prisons du Front Populaire pour la Libération de la Palestine.
26 avril 20112 - FPLP



29 avril 2012

Passons à l'action pour Ahmad Sa'adat et les prisonniers palestiniens en grève de la faim

Par Campagne pour la libération d'Ahmad Saadat

28.04.2012 - Plus de 1600 prisonniers palestiniens sont engagés actuellement dans une grève de la faim illimitée et ferme lancée le 17 avril 2012, le Jour des Prisonniers palestiniens. Ahmad Sa'adat, leader national palestinien et Secrétaire-général du Front populaire pour la Libération de la Palestine, fait parmi de ces prisonniers, participant une fois encore à la "bataille des ventres vides" pour exiger la justice et la dignité, et il est maintenant en grève de la faim depuis 12 jours.
Les grévistes de la faim palestiniens exigent la fin de l'isolement et du confinement solitaire, la fin de la détention administrative, l'accès aux visites familiales pour tous les prisonniers, y compris ceux de Gaza et l'accès à l'éducation et aux médias. Sa'adat est en isolement depuis plus de 3 ans, depuis mars 2009.

Passons à l'action pour Ahmad Sa'adat et les prisonniers palestiniens en grève de la faim

Les prisonniers palestiniens en grève de la faim en appellent à la solidarité internationale. Passez à l'action aujourd'hui pour soutenir la liberté, la dignité et la justice pour Ahmad Sa'adat et tous les prisonniers palestiniens ! Ci-dessous les actions que vous pouvez mener.

Dans un communiqué de dernière minute, les prisonniers politiques palestiniens du FPLP ont refusé l'offre de l'occupation de mettre fin à l'isolement de Sa'adat s'ils cessaient leur grève de la faim. Ils ont refusé - la grève de la faim comprend des prisonniers de toutes les factions palestiniennes, unies dans leurs revendications.

Une nouvelle lettre de Ahmad Sa'adat à sa famille, aux peuples palestinien et arabe et au monde, a été publiée aujourd'hui, sortie subrepticement de sa cellule d'isolement. Il l'a écrite au 8ème jour de la grève de la faim "Karameh" (Dignité) et elle appelle à soutenir la grève de la faim aux niveaux palestinien, arabe et international :

"24.04.2012 - Très chers Umm Ghassan et tous mes bien-aimés, Ghassan, Amal, Iba, Loay, Sumoud, Yassar, et toute ma famille ;
Ne vous inquiétez pas, ma santé est bien meilleure que lors de la précédente grève de la faim, et je suis persuadé qu'elle le restera. Merci de votre soutien constant à ma décision dans cette grève de la faim. Comme à chaque grève de la faim, ils ont pris tous nos appareils électrique, la cantine, les habits... ils ne nous ont laissé les uniformes de prisonnier, quelques rechanges, les pyjamas, les serviettes, le savon et le dentifrice.

Nous avons tous perdu entre 5 et 7 kg, mais nous sommes tous en bonne santé et plus important, nous avons bon moral et sommes déterminés à poursuivre la grève. Nous ne doutons pas de notre victoire car nous avons foi en la justice de notre cause et de nos revendications, et dans le soutien des masses de notre peuple, de notre nation et du monde libre - individus, organisations et institutions - qui comme toujours sont à nos côtés dans notre juste lutte.

Ces revendications comprennent un certain nombre de droits de l'homme légitimes en vertu du droit international, dont l'abolition du confinement solitaire comme forme dangereuse de torture sans justification sécuritaire ou juridique, et contraire au droit humanitaire international et à toutes les conventions humanitaires qui interdisent la torture. Nous exigeons également qu'il soit mis un terme à l'interdiction des visites familiales aux prisonniers originaires de Gaza depuis plus de sept ans, ainsi que l'ingérence dans les visites des familles de Cisjordanie sous le prétexte de "raisons sécuritaires", et nous exigeons que ces visites soient autorisées pour la famille élargie comme pour la famille proche.

Ce dont nous avons besoin, de la part des masses du peuple, des forces politiques et des institutions, c'est de faire entendre les voix et les justes revendications des prisonniers avec une voix unie, et de ne pas assujettir la cause des prisonniers aux dissensions internes ou à la gestion de la division.

Cette grève comprend la participation de toutes les forces et factions politiques sans exception, et le plus beau cadeau des forces politiques qui nous soutiennent est de mettre en oeuvre les accords d'unité, dont l'encre n'est pas encore sèche. Cette unité est un fondement essentiel, le pilier le plus important pour atteindre nos objectifs nationaux justes.

En conclusion, je salue et je remercie toutes les forces palestiniennes, arabes et internationales qui se tiennent aux côtés de notre juste lutte.

En avant pour la victoire !

Ahmad Sa'adat
24 avril 2012
8ème jour de grève de la faim
"

La Campagne pour la Libération de Ahmad Sa'adat reprend les appels actions de "Samidoun Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens" (Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network), et encourage tous à agir en soutien avec les courageux prisonniers mettant une fois encore leurs corps en première ligne pour leur liberté et la liberté de la Palestine :

AGISSEZ !

1. Signez la lettre exigeant que l'Etat israélien satisfasse toutes les revendications des prisonniers palestiniens en grève de la faim. Dites aux services pénitentiaires israéliens que le monde surveille !

2. Organisez ou participez aux manifestations pour les prisonniers palestiniens, comme celles qui ont eu lieu à Edingburgh en Ecosse le 28 avril et à Londres (Grande-Bretagne) le même jour.
Organisez un événement, une action ou un forum sur les prisonniers palestiniens dans votre ville ou sur votre campus.

3. Contactez vos dirigeants et exigez la fin du silence et de la complicité internationale sur la répression des prisonniers politiques palestiniens.

4. Ecrivez au Comité international de la Croix-Rouge et exigez qu'ils remplissent leur fonction de protection des droits des prisonniers politiques palestiniens.
- Comité international de la Croix-Rouge
19 Avenue de la paix CH 1202 Genève
Tel: +41 22 734 60 01
Fax: +41 22 733 20 57
Courriel : webmaster@icrc.org

- CICR Jérusalem :
Hicham Hassan (anglais, arabe, français), CICR Genève, tél. : +41 22 730 25 41 ou +41 79 536 92 57
Cecilia Goin (anglais, espagnol), CICR Jérusalem, tél. : +972 52 601 91 50
Nadia Dibsy (anglais, arabe, français), CICR Jérusalem, tél. : +972 2 582 88 45 ou +972 52 601 91 48
Ran Goldstein (hébreu), CICR Tel Aviv, tél. : +972 52 27 57 517

5. Diffusez des vidéos et des fiches racontant l'histoire des prisonniers palestiniens (témoignages de Salah Hamouri, et fiches de renseignements sur Addameer).




Des voix de plus de 45 pays exigent la liberté des Cinq

Nuria Barbosa Leon

LA demande de justice pour les Cinq est arrivée jusque dans les bureaux du Capitole de Washington par la voix d’une vingtaine de personnes venues des États-Unis, du Canada et d’Europe dans le cadre de la campagne Cinq jours pour les Cinq , organisée par le Comité international pour la liberté des Cinq, du 17 au 21 avril, en faveur de la libération des combattants antiterroristes prisonniers aux États-Unis depuis 1998.

Des militants ont rendu visite à
des sénateurs et des congressistes
au Capitole de Washington.
Pendant deux jours, les militants ont fourni des informations à plus de 40 sénateurs et congressistes – dont la plupart n’avaient jamais entendu parler de l’affaire – sur le procès manipulé et politisé auquel les Cinq ont été soumis à Miami, en flagrante violation des droits de l’Homme ; ils ont également dénoncé le silence de grande presse internationale sur cette affaire.
Un nouveau comité pour la libération des Cinq a été créé dans la localité de Takoma Park, dans le Maryland.
Au cours du meeting Obama Give me Five, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment l’acteur nord-américain Danny Glover, la pacifiste Cindy Sheehan, mère d’un jeune Étasunien, tué en Irak, l’ancien responsable du Bureau des intérêts des États-Unis à Cuba, Wayne Smith, le journaliste et avocat cubano-américain José Pertierra, le cinéaste nord-américain Saul Landau, et l’écrivain et journaliste français Salim Lamrani, entre autres. L’ensemble des débats était transmis en direct sur le canal internet CubaenWashington, de Justin TV.
Des centaines de personnes ont participé au rallye Voyage pour la liberté des Cinq Cubains, organisé avec le soutien de syndicats nord-américains, et qui s’est achevé par une manifestation en face de la Maison Blanche avec des affiches, des drapeaux et des pancartes exigeant la libération des Cinq.
Des annonces sur l’affaire ont été publiées dans les journaux locaux et des affiches ont été collées dans des lieux de passage, tandis que certains medias alternatifs donnaient des informations sur le déroulement des cinq journées.
LE SOUTIEN INTERNATIONAL
À Londres, sur Trafalgar Square, des centaines de personnes se sont rassemblées pour exiger la libération immédiate des Cinq. À l’initiative de l’organisation de solidarité avec Cuba Rock Araund the Blockade, une pancarte de 15 m de long a été déployée. Des actions semblables sont prévues à Glasgow, tandis qu’une exposition des œuvres d’Antonio Guerrero et de Gerardo Hernandez est annoncée dans une galerie londonienne.
À Mexico, des dizaines de personnes se sont réunies en face de l’ambassade des États-Unis pour exiger la libération des Cinq ; en Russie, l’association Venceremos a remis un courriier dans le même sens adressé au président Barack Obama.
À Managua, le Parlement nicaraguayen a approuvé une résolution demandant au gouvernement étasunien la libération des Cinq.
En République dominicaine, l’émission de télévision Rebeldes, de la chaîne Tierra América 12, a consacré une émission à l’affaire des Cinq.
Dans de nombreux pays, des organisations se sont associées à la campagne Cinq jours pour les Cinq, notamment en Allemagne, en Argentine, en Australie, en Belgique, en Bolivie, au Brésil, au Chili, au Costa Rica, au Salvador, en Espagne, en Italie, au Pérou, en Turquie, en Suède, en France et en Ukraine.
À Cuba, des représentants des brigades de solidarité, composées d’environ 2 000 jeunes de 83 pays qui étudient dans la province de Villa Clara, ont participé à un meeting de soutien au cours duquel des informations sur le procès ont été apportées.
Des quatre points du monde, des informations sur les diverses manifestations mises en place continuent d’arriver, qui toutes exigent que justice soit faite une fois pour toute, et que les Cinq soient remis en liberté immédiatement.

Media ignores eight Palestinian hunger strikers as they near death

gaza protest
Palestinians in Gaza protesting Israeli prisons at the Red Cross office on April 23, 2012.          (Photo: Mohammed Abed/AFP)
Palestinians are railing against Israeli administrative detention, imprisonment without charge, with over 2,000 prisoners currently on hunger strike, two of which are in critical condition, now in their 59th day of strike. Yet the new wave of protests that began on April 17, 2012, Palestinian Prisoners' Day, are receiving little media attention.
Both Khader Adnan and Hana Shalabi, who were released earlier this month, received attention from major sources including Al Jazeera English, the BBC, Russia Today, and the New York Times. However, there a relative silence on the protests Bilal Diab and Thaer Halahla who started refusing food on February 29, 2012. Neither the BBC nor the New York Times have touched them. And Al Jazeera English ran only one article. They were briefly mentioned in an April 17, 2012 report on Palestinian Prisoner's Day:
Two of them, Bilal Diab, 27, and Thaer Halahla, 34, have been refusing food for 50 days, with medics expressing concern over their deteriorating health.
Their "deteriorating health" includes slipping in an out of comas and vomiting blood; they are teetering near death. On Monday in light of their condition, their attorney petitioned an Israeli military court to release them.  But the judge rejected the appeal citing, the two are "responsible for their own state of health," said Jamil al-Khatib to AFP, attorney for both prisoners.  "Yesterday the judge held a closed meeting with the Shin Bet (internal security service) and the military advocate general, and he examined their appeals," said al-Khatib, continuing, "He looked at the confidential files and decided that their hunger strike was their choice and does not affect the danger which they pose."
Diab and Halahleh are part of a group of eight prisoners on extended hunger strikes. From the group, seven have already been transferred to Ramleh prison medical clinic. The prisoner advocacy group Addameer is following their cases and wrote on April 25, 2012:
Thaer Halahleh and Bilal Diab are on their 57th day of hunger strike today. Despite their rapidly deteriorating medical condition, both of their appeals against their administrative detention orders were rejected by an Israeli military judge on 23 April. Yesterday, 24 April, Hassan Safadi’s petition to the Israeli High Court against his administrative detention was rejected. He is on his 52nd day of hunger strike. Administrative detainees Omar Abu Shalal and Jaafar Azzedine are on their 50th and 35th days of hunger strike respectively. Also now in Ramleh prison medical center are Mohammad Taj, on his 39th day of hunger strike demanding to be treated as a prison of war, and Mahmoud Sarsak, on his 34th day of hunger strike in protest of being held under Israel's Unlawful Combatants Law. Lastly, Abdullah Barghouti, held in isolation in Rimon prison, is on his 14th day of hunger strike. Addameer reiterates its grave concern that these hunger strikers are not receiving adequate healthcare in the IPS[Israeli Prison Service] medical center and that independent doctors are still being denied visits to them. [Emphasis added]
One explanation for the media blackout is that Israeli authorities are denying prisoner rights groups from visiting the hunger strikers. Both Adnan and Shalabi received visits from Addameer and were attended by physicians from Doctors without Borders (Médecins Sans Frontières-MSF), which allowed for a flow of updates to the press. But for the eight long-term strikers and eight prisoners confined to a detention medical clinic, and the additional 2,000 prisoners on strike since Prisoners' Day, of which hundreds have incurred raids and solitary confinement as a punitive counter to their dissent, both groups are forbidden to visit them.
Yet, despite the lack of media attention, the Israeli authorities are paying close attention to the strikers, cracking down on their protest. 19 prisoners are currently being held in solitary confinement, with one prisoner Ahmad Sa'adat, starting his strike while serving three years in isolation—during which time he has yet to be charged with a crime. In addition to solidarity confinement, Addameer says the Israeli prison authorities are practicing "widespread punishment." These measures include daily raids by a "special forces" unit trained in combat, transfers, and even fines:
In Ashkelon prison, the 150 hunger strikers are experiencing daily raids and attacks on their rooms by Israeli special forces. In addition to all personal belongings being confiscated, the IPS also confiscated the hunger-striking prisoners’ only nourishment: salt for their water. Hunger striking prisoners in Nafha prison have also had their salt confiscated, raising serious health concerns for the prisoners engaged in hunger strike. Of the approximately 400 prisoners on hunger strike in Nafha, at least 40 were transferred out of their sections. Hunger strikers in Nafha have also been subjected to fines and electricity was cut in their rooms.
But Palestinian prisoners are determined to continue their protest against mass incarceration without charge. While Adnan and Shalabi's strikes sparked an international conversation calling into question Israel's practice of administrative detention—which is illegal under international law—Diab and Halahleh are not languishing in prison without support. Over the weekend 120 Palestinians in Ofer prison will join the strike and on May 1st, six females prisoners in Hasharon will also start an open hunger strike.

About Allison Deger

Allison Deger is the Assistant Editor of Mondoweiss.net. Follow her on twitter at @allissoncd.

27 avril 2012

Pourquoi est-il important de bloquer Sarkozy ?

Jean BRICMONT









Samedi 28 avril 2007.

Beaucoup de gens de la « gauche de gauche » semblent hésiter à se mobiliser à fond pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, ou, à tout le moins, à limiter les dégâts, c’est-à-dire en pratique, à voter et à encourager à voter pour Ségolène Royal.
Je ne peux pas le prouver, mais je suis convaincu que l’immense majorité des progressistes et des amis de la France à l’étranger, de la Russie au Venezuela, en passant par le Moyen-Orient, sont atterrés par cette attitude, et cela pour une raison très simple : ils ont en face d’eux, dans leur pays, une droite qui sait ce qu’elle veut et qui veut Sarkozy. Les gouvernements américains et israéliens veulent Sarkozy. Bien sûr, ils s’accommoderont de Ségolène Royal, mais, si elle gagne, ce ne sera pas leur victoire. La victoire de Sarkozy sera une nouvelle révolution « colorée », après la Serbie, le Liban, l’Ukraine, une victoire obtenue par une manipulation médiatique massive-sur les thèmes de l’insécurité et du déclin. (Sarkozy - Liban : "De combien de temps l’Etat d’Israël a-t-il besoin pour terminer le travail ?")

Il y a trois facteurs qui empêchent la mobilisation contre Sarkozy : une sous-estimation de la dimension symbolique des luttes, une vision essentialiste des partis politiques et une attitude quasi-religieuse vis-à-vis du vote. Commençons par le premier point, qui est le plus important et le plus long à discuter.
En gros, on peut dire que la gauche, lorsqu’elle n’a pas de projet politique autonome, et elle n’en n’a plus depuis le tournant de la rigueur sous Mitterrand en 1983, fait la même politique que la droite, mais en traînant les pieds et avec moins d’éclat. L’inconvénient de la gauche au pouvoir, c’est qu’elle réussit souvent mieux que la droite à museler le mouvement social. C’est pourquoi il est souvent légitime de dire « blanc bonnet et bonnet blanc » lors d’une confrontation gauche-droite et de s’abstenir. Ce serait sans doute le cas si on avait affaire à un affrontement Chirac-Royal, par exemple. Mais, bien que ce soit impossible à prouver, il est probable que, si Gore avait été élu à la place de Bush en 2000, des centaines de milliers d’Irakiens seraient encore vivants, ce qui n’est pas un détail. La question du « blanc bonnet et bonnet blanc » ou du « vote utile » dépend des circonstances, et ne peut pas être tranchée a priori.
Ce qui caractérise Sarkozy, c’est qu’il sort du cadre habituel des politiciens de la 5ème République, comme Le Pen si on veut, sauf qu’il est un Le Pen éligible. Aucun politicien « normal » n’a sa vulgarité (racaille, Karscher etc.), digne d’un Berlusconi. Aucun politicien « normal » ne fait à ce point allégeance aux États-Unis et à Israël. Aucun politicien « normal » ne parle de Jeanne d’Arc ou du christianisme comme il le fait. Aucun politicien « normal » n’a fondé à ce point sa carrière sur les médias, ainsi que sur l’exploitation des thèmes de la sécurité et du déclin. Il faut aussi comprendre que si tant de gens de droite le craignent et voudraient l’arrêter (de Chirac à Bayrou), c’est parce que, contrairement à beaucoup de gens de gauche, ils le connaissent personnellement, et qu’en termes d’ambition personnelle et de caractère, il est aussi hors norme. On peut très bien être de droite et hésiter à confier à Sarkozy le feu nucléaire.
Ce qui caractérise aussi Sarkozy, et c’est ici que la lutte se joue au niveau des symboles, c’est qu’il est l’espoir de la réaction au niveau mondial. Les Français, vivant dans un pays capitaliste et « mondialisé », en réalité pas très différent des autres, ne comprennent pas toujours bien comment la France est perçue à l’étranger. Elle y est vue comme le seul pays européen important qui résiste à l’hégémonie culturelle et politique américaine, qui continue à considérer l’égalité comme un idéal, et qui est un bastion de la laïcité. Bien sûr, comme toutes les images, celle-ci est à la fois surfaite et basée sur des réalités historiques. Néanmoins, la victoire de Sarkozy sera vue comme la victoire de la France de la Restauration, de Versailles et de Vichy sur l’autre France, celle de la Révolution, de la Commune et de la Libération, que les bourgeoisies du monde entier détestent.
Bien sûr Royal ne fera pas une « autre politique », et certainement pas une politique progressiste. Mais c’est elle la candidate de la continuité, et Sarkozy celui du bouleversement (réactionnaire) et c’est bien pour éviter le pire qu’il faut voter Royal. Il faut également situer le problème dans un cadre plus général- celui de la crise du néo-libéralisme au niveau mondial et de l’échec du projet néo-conservateur au Moyen-Orient. Même la banque mondiale ne défend plus le consensus de Washington, et, en Amérique Latine, le rejet populaire du néo-libéralisme est général. Aux États-Unis les seules questions que l’on se pose, parmi les dirigeants, c’est comment quitter l’Irak sans perdre trop de plumes, arrêter le déclin du dollar et stopper la crise de l’immobilier.
Évidemment, vu que la politique néo-libérale a été verrouillée au niveau européen par le Traité de Maastricht, aucune autre politique n’est possible, à moins de changements bien plus radicaux que ce qu’une élection peut produire. Mais ce qui est important, et qui donne un certain espoir pour l’avenir, c’est que les mouvements populaires en Amérique Latine, le mouvement altermondialiste, et les résistances au Moyen-Orient ont provoqué une crise dans l’offensive pro-capitaliste et pro-impérialiste commencée avec Reagan et Thatcher à la fin des années 70, et à laquelle la gauche européenne (toutes tendances confondues) n’a jamais trouvé de réponse. En France, la droite comme la gauche ont essentiellement suivi un mouvement réactionnaire global, mais sans véritable enthousiasme et certainement sans en prendre l’initiative ou la direction. En France, le seul vrai croyant, le seul analogue français de Reagan, Thatcher, Blair ou Bush, c’est Sarkozy. Il serait paradoxal, et catastrophique pour les luttes dans le reste du monde, que le « modèle » ultra-réactionnaire qui domine le monde depuis près de trente ans, finisse par triompher en France, au moment même où il fait eau partout ailleurs.
Beaucoup de gens invoquent les diverses « trahisons » du parti socialiste (guerre d’Algérie, Mitterrand, guerre du Kosovo) pour ne pas voter Royal. Mais le parti socialiste, comme les autres partis et comme d’ailleurs les parlements, est une « caisse d’enregistrement » qui réagit aux mouvements idéologiques et sociaux qui se passent en dehors de lui. Le parti socialiste a aussi participé au Front Populaire et à la création de la sécurité sociale. Bien sûr, il ne fera rien d’aussi progressiste aujourd’hui, parce que les circonstances ne l’y contraignent pas, mais un vote Royal sans illusions permettrait d’éviter le pire, surtout vis-à-vis de l’étranger, et de continuer à reconstruire un véritable mouvement social, en dehors du PS.
Finalement, il est curieux de remarquer que ce sont souvent ceux qui dénoncent le plus violemment les « illusions du cirque électoral », et qui en tirent argument pour ne pas voter, qui sont en fait les principales victimes de ces illusions. En effet, si la démocratie représentative, combinée à la concentration des moyens d’information entre des mains privées, est effectivement très imparfaite, c’est une raison de plus pour ne pas sacraliser le vote et, par conséquent, pour voter. Il ne faut pas voir le vote comme une délégation (ou abdication) de pouvoir (comme le veut le discours dominant sur la démocratie), mais comme une forme de lutte parmi d’autres, au même titre que signer une pétition ou manifester. Il est parfaitement cohérent de voter pour X demain, comme « moindre mal », et de lutter contre sa politique après-demain.
La « gauche de gauche » doit utiliser le 1er mai pour lancer une gigantesque mobilisation contre Sarkozy, non pas en effrayant les gens par des discours radicaux, comme elle aime tant le faire, mais en expliquant patiemment que sa politique non seulement ne va pas sauver la France, mais, au contraire, va en faire le dernier pays à subir l’expérience amère d’une thérapie de choc et d’un alignement sur Washington qui sont peu à peu rejetés partout ailleurs.
Jean Bricmont
Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique).

Mais il vaut mille fois mieux, pour le mouvement social, qu’il ait en face de lui des socialistes qui ne tiennent pas leurs promesses qu’un Nicolas Sarkozy qui les tient.
Avec Sarkozy, les néo-conservateurs veulent mettre la main sur la France, par Jean Bricmont.



* * * Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? par Jean Bricmont.



- Du même auteur :

Quelques remarques sur la violence, la démocratie et l’espoir.
L’espoir change-t-il de camp ?
La fin de la « fin de l’histoire »
Le « cadeau de la guerre ».
D’une mauvaise réputation... Lire Noam Chomsky en France.



(- Vidéo : Sarkozy Royal vus des USA.)



Le vrai Sarkozy : ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler, par Marianne.
Sarkozy se plaint d’être diabolisé ? En vérité, il ne l’est pas assez ! par Gérard Filoche.




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http://www.legrandsoir.info/Pourquoi-est-il-important-de-bloquer-Sarkozy.html

25 avril 2012

Les musulmans victimes de discrimination parce qu'ils expriment leur foi

Les gouvernements européens doivent se mobiliser davantage pour combattre les stéréotypes et préjugés négatifs contre les musulmans, qui nourrissent les discriminations en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi, indique un rapport rendu public par Amnesty International le 24 avril 2012.
« Les musulmans sont tenus pour responsables de ce qui se passe au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Dans la rue les gens m'injurient ou me font des remarques désagréables. Il n'y a pas longtemps, j'ai croisé un homme qui m'a crié d'enlever le drap que j'avais sur la tête. J'ai grandi en Suisse et j'ai le sentiment d'y être chez moi. Je ne comprends pas que des gens s'arrogent le droit de me traiter ainsi. »
P., qui vit en Suisse italophone

Les gouvernements européens doivent se mobiliser davantage pour combattre les stéréotypes et préjugés négatifs contre les musulmans, qui nourrissent les discriminations en particulier dans les domaines de l'éducation et de l'emploi, indique un rapport rendu public par Amnesty International le 24 avril 2012.

« Les femmes musulmanes se voient refuser des emplois et leur filles sont empêchées de suivre les cours dans des établissements d'enseignement pour la seule raison qu'elles portent des vêtements traditionnels, comme le foulard, a déclaré Marco Perolini, spécialiste à Amnesty International des questions de discrimination. Quant aux hommes, ils sont parfois licenciés parce qu'ils portent la barbe, que l'on associe à l'islam.

« Au lieu de combattre ces préjugés, les partis politiques et les responsables publics vont trop souvent dans leur sens, espérant des retombées électorales. »

Le rapport Choice and prejudice: discrimination against Muslims in Europe (résumé en français disponible ici) examine en quoi la discrimination fondée sur la religion ou les convictions affecte divers aspects de la vie des musulmans, notamment l'emploi et l'éducation.

Il s'attache en particulier à la situation en Belgique, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et en Suisse, pays dans lesquels Amnesty International a déjà fait part de ses préoccupations sur un certain nombre de sujets, comme la création de lieux de culte et l'interdiction du voile intégral. Le rapport expose en détail de nombreux cas de personnes victimes de discrimination dans les pays concernés.

« Le port de signes et de vêtements religieux ou culturels fait partie du droit à la liberté d'expression, et du droit à la liberté de religion ou de conviction, a poursuivi Marco Perolini. Et les adeptes de toutes les religions, sans discrimination, doivent pouvoir se prévaloir de ces droits.

« Chacun a le droit d'exprimer son identité culturelle, traditionnelle ou religieuse par le port d'une tenue spécifique, mais personne ne doit être poussé ou obligé à le faire. L'interdiction totale de telle ou telle tenue ou de tel ou tel signe viole les droits de celles et ceux qui choisissent librement de s'habiller d'une manière spécifique, et ne constitue pas la réponse appropriée. »

Le rapport met en évidence le fait que la législation interdisant la discrimination dans l'emploi n'est pas correctement appliquée en Belgique, en France et aux Pays-Bas. Certains employeurs ont pu s'affranchir de l'obligation de l'égalité de traitement en invoquant le motif que tel ou tel symbole culturel ou religieux allait déplaire aux clients ou aux autres membres du personnel, ou qu'il était incompatible avec l'image de l'entreprise ou allait à l'encontre de sa « neutralité ».

Ceci est absolument contraire à la législation de l'Union européenne (UE) en matière de lutte contre la discrimination, qui n'autorise des différences de traitement dans le domaine de l'emploi que lorsque la nature spécifique de l'emploi l'exige.

« La législation de l'UE interdisant la discrimination fondée sur la religion ou les convictions dans le domaine de l'emploi semble inefficace dans toute l'Europe, a souligné Marco Perolini. Nous observons en effet que le taux de chômage est plus élevé parmi la population musulmane, en particulier féminine. »
Au cours des 10 dernières années, dans de nombreux pays dont l'Espagne, la France, la Belgique, la Suisse et les Pays-Bas, des interdictions du port du voile ou d'autres vêtements religieux et traditionnels à l'école ont été prononcées.

« Toute restriction au port de symboles et vêtements culturels ou religieux à l'école doit être fondée sur une évaluation au cas par cas, a précisé Marco Perolini. Les mesures d'interdiction totale risquent de compromettre l'accès à l'éducation des jeunes filles musulmanes et de porter atteinte à leur droit à la liberté d'expression et leur droit d'exprimer leurs convictions. »

Composante essentielle du droit à la liberté d'expression ou de conviction, le droit de créer des lieux de culte fait l'objet de restrictions dans certains pays européens, bien que les États aient l'obligation de protéger, respecter et mettre en œuvre ce droit.

En Suisse, les musulmans sont visés spécifiquement depuis l'inscription dans la Constitution en 2010 de l'interdiction de la construction de minarets, une initiative qui a introduit dans la loi fondamentale les stéréotypes anti-musulmans et viole les obligations internationales de l'État helvétique.

En Catalogne (Espagne), les musulmans sont contraints de prier dans des espaces extérieurs parce que les salles de prière sont trop petites pour accueillir tous les fidèles et que les demandes de construction de mosquées se heurtent à la polémique – certains jugeant ces demandes incompatibles avec les traditions et la culture catalanes. Ceci porte atteinte à la liberté de religion, qui comprend le droit d'exercer le culte collectivement dans un endroit approprié.

« Dans de nombreux pays européens prévaut l'idée que l'on veut bien accepter l'islam et les musulmans tant qu'ils ne sont pas trop visibles, a indiqué Marco Perolini en conclusion. Cette attitude est à l'origine de violations des droits humains. Il faut la combattre. »
PRE01/201/2012
24 avril 2012

24 avril 2012

Liban & Syrie : évolution américaine (?), constante hezbollah



Général Vincent Brooks, chef des forces terrestres du commandement central américain (CentCom),

Le général américain Brooks aux Libanais d’Hariri : Bachar est là pour durer !
Nous empruntons l’essentiel de cet article au bulletin hebdomadaire du Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales, Tendances de l’Orient de Pierre Khalaf, spécialiste non aligné des questions proche-orientales. Dans sa livraison du 23 avril – dont nous avons pris connaissance grâce à la vigilance de notre amie Akyliss -, Khalaf revient sur un événement diplomatique, discret mais important, et non relayé à notre connaissance par nos médias mainstream : la visite à Beyrouth (et au Sud-Liban), voici moins d’une semaine, du général Vincent Brooks, chef des forces terrestres du commandement central américain (CentCom), qui y a rencontré de hauts responsables libanais.

Liban & Syrie : évolution américaine (?), constante hezbollah

Par Louis Denghien, le 23 avril 2012
Le général américain Brooks aux Libanais d’Hariri : Bachar est là pour durer !
Nous empruntons l’essentiel de cet article au bulletin hebdomadaire du Centre d’Etudes Stratégiques Arabes et Internationales, Tendances de l’Orient de Pierre Khalaf, spécialiste non aligné des questions proche-orientales. Dans sa livraison du 23 avril – dont nous avons pris connaissance grâce à la vigilance de notre amie Akyliss -, Khalaf revient sur un événement diplomatique, discret mais important, et non relayé à notre connaissance par nos médias mainstream : la visite à Beyrouth (et au Sud-Liban), voici moins d’une semaine, du général Vincent Brooks, chef des forces terrestres du commandement central américain (CentCom), qui y a rencontré de hauts responsables libanais. Or ceux proches de Saad Hariri et de l’opposition pro-occidentale (et donc anti-Hezbollah et anti-syrienne)  – regroupés au sein de l’ »Alliance du 14 mars » – auraient entendu de la bouche du militaire américain, venu aussi rencontrer les responsables de l’armée libanaise, des paroles sincères – mais déplaisantes – sur l’échec du pari qui consistait à renverser le président Bachar al-Assad. Et donc sur la nécessité pour les Libanais, pro ou anti-syriens, de vivre avec cette réalité pour les 40 prochaines années ! L’officier supérieur américain a expliqué à ses interlocuteurs les raisons du changement de la position de Washington vis-à-vis de la Syrie, raisons qui ont poussé l’administration Obama à accepter le plan de Kofi Annan, lequel est justement basée sur le principe de la solution politique et de la négociation avec le président Assad.
Leon Panetta dégrise les élus américains sur la Syrie
Des propos à rapprocher de ceux tenus, au même moment, devant le Congrès américain, par le secrétaire d’Etat à la Défense, Leon Panetta. Qui a donc expliqué aux congressmen plus ou moins néoconservateurs de Washington que l’armée syrienne restait unie derrière le président Assad, et qu’il ne fallait pas parier sur des dissidences significatives. Au contraire, l’armée syrienne avait fait preuve, selon le ministre américain, de beaucoup de discipline et d’une grande efficacité. Leon Panetta a même ajouté dans sa communication au Congrès que le président Bachar al-Assad jouissait d’une importante popularité et du soutien d’une majorité de Syriens en dépit des troubles qui se poursuivent depuis plus d’un an. Les rapports en possession du Pentagone, a-t-il précisé, ne permettent pas de conclure que le chef de l’Etat syrien a perdu de sa popularité, bien au contraire. En revanche, il a déclaré que l’opposition était divisée, minée par des dissensions internes et incapable de constituer une force de substitution au régime du président al-Assad.
En somme, le « ministre de la Défense » américain a ni plus ni moins repris les arguments d’Infosyrie (et de pas mal d’analystes aussi compétents que marginalisés au serin de la médiasphère occidentale) ! C’est, comme disent les jeunes, « énorme » . Et ça ne correspond pas aux déclarations de Miss Clinton, collègue directe de Mr Panetta. Mais ces propos s’inscrivent en revanche dans le prolongement direct de mises en garde adressées au gouvernement – et à l’opinion – américains par de très hauts responsables militaires américains, relatifs à l’infiltration d’al-Qaïda en Syrie, mises en garde dont nous nous étions fait l’écho (voir notre article « Avec ou sans drones, les Américains sont impuissants », mis en ligne le 20 février).
Et puisque nous sommes au Liban, restons-y : les Forces libanaises de Samir Geagea et le Courant du futur de Saad Hariri, principales composantes de l’opposition libanaise, en guerre larvée contre l’actuel gouvernement soutenu par le Hezbollah, et qui soutiennent l’opposition radicale syrienne – ils l’ont encore fait au Parlement la semaine dernière -, ont tenu à se dissocier des groupes terroristes syriens actifs au Liban, en assurant qu’ils n’avaient rien à voir avec eux. Cette prise de distance semble coïncider avec les coups sévères assénés aux insurgés syriens par l’armée.
Ce repli, verbal du moins, du front du 14 Mars, ne signifie pas que les composantes de cette coalition pro-occidentale ont abandonné le parrainage des groupes extrémistes syriens au Liban. Mais les nouvelles réalités de terrain, et l’ombre immense de la Russie, les obligent à adopter un profil bas et à ne pas exprimer leur soutien ouvertement, mais plutôt en secret. Les Forces libanaises, le Courant du futur et la Jamaa Islamiya , associés au sein de l’Alliance du 14 mars, préfèreraient désormais s’appuyer sur les positions de l’Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie dans leur soutien aux insurgés syriens. Il est vrai que les positions en question ne sont pas des plus modérées. Mais le fait que les Hariristes de tous poils préfèrent se cacher derrière eux montrent que leur marge de manœuvre s’est quelque peu réduite. Du fait de la perte de la présidence de la Ligue arabe par le Qatar, de la montée en puissance de la Russie, du rétropédalage américain. Et aussi des succès militaires syriens.
Il est vrai que la situation libanaise est passablement compliquée : le gouvernement de coalition de Najib Mikati associant le Hezbollah, le Courant patriotique libre du chrétien Michel Aoun et le mouvement chiite Amal est assez nettement pro-syrien, mais la fragilité de la situation politique, nationale et extérieure, les tensions communautaires internes  – qui ont donné lieu à des incidents relativement sanglant à Tripoli voici peu – réduisent quelque peu sa marge de manœuvre. Or l’afflux récent de centaines de combattants, blessés ou non, de l’ASL, venus de Zabadani ou de Homs et al-Qusayr, avec des civils à leur suite, pose le problème de l’implication du Liban dans la crise syrienne, son territoire servant objectivement de sanctuaire aux groupes armés pourchassés par l’armée de Bachar. L’armée libanaise, qui s’était déjà redéployée à sa frontière pour contrôler et empêcher les trafics d’armes et les incursions des rebelles, doit surveiller de près le secteur frontalier nord-est, du côté de la ville libanaise de Qaa (à une petite cinquantaine de kilomètres de Homs), ou de la pointe que fait en Syrie le territoire libanais autour des localités de Rajem Khalak et de Hnaider.


Le Hezbollah face aux « éclaboussures » de la crise syrienne


Cheikh Naim Kassem, n°2 du Hezbollah : c’est au gouvernement et à l’armée libanais de s’occuper des bandes ASL
Certains partenaires du gouvernement Mikati, tel le puissant Hezbollah, fidèle appui de Damas, sont tentés de se formaliser d’une relative passivité de l’actuel gouvernement face aux agissements de ces groupes armés extrémistes anti-Bachar repliés au Liban, dans un secteur qui touche à la plaine de la Bekaa dominée, comme on sait par le parti chiite de cheikh Nasrallah. Or, le secrétaire général adjoint du Hezbollah Cheikh Naïm Kassem vient de donner son sentiment, et donc celui de Nasrallah, à la chaîne d’information libanaise (pro-syrienne) al-Manar sur les événements liés à la crise syrienne, et affectant le Liban. En ce qui concerne le trafic d’armes du Liban vers la Syrie, Cheikh Naïm Kassem a indiqué que cette question relèvait exclusivement de la responsabilité de l’armée libanaise. «Le Hezbollah n’est concerné ni dans le maintien de la sécurité à la frontière, ni dans les opérations militaro-sécuritaires qui y ont lieu », a-t-il déclaré, mais le dirigeant du « Parti de Dieu‘ a quand même déplorant que « certaines parties libanaises » affichent clairement leur désir de transformer le Liban en un passage pour semer le chaos en Syrie et qu’elles acheminent argent et armes aux groupes armés dans ce pays. Une pierre dans le jardin  du clan Hariri, très impliqué dans cette « guérilla par délégation » contre le régime syrien.
Mais Cheikh Kassem s’est exprimé franchement aussi sur les raisons de l’inefficacité du gouvernement actuel, que son parti soutient. Il a expliqué que « la structure politique dans le pays, à commencer par les élections parlementaires, passant par la formation du gouvernement, la législation des lois (…) nécessite toujours l’accord de toutes les parties concernées. La prise de décisions s’avère compliquée vu qu’elle est soumise à des multiples considérations confessionnelles, sectaires, régionales et communautaires, sans oublier les intérêts personnels. Bref, dit très clairement Kassem,  « le Hezbollah n’a pas les mains libres. Il est plutôt partenaire avec un important groupe dans la prise de décisions. Donc, tout changement ou modification ou amélioration de la situation interne ne peut être effectué par une seule partie. Malheureusement, certains font obstacle à des décisions importantes au sein du gouvernement pour des calculs qu’ils considèrent corrects ». Le Hezbollah avait déjà fait savoir que ses troupes n’avaient pas vocation à traquer les rescapés de l’ASL, cette tache incombant à l’armée libanaise. Mais il est douteux que la milice du Hezbollah se désintéresse des agissements des quelques bandes s’obstinant à entretenir un climat d’insécurité en Syrie à partir de l’est libanais. Et certains témoignages d’opposants réfugiés libanais incriminaient les miliciens chiites libanais, les accusant de contrôler l’identité des réfugiés.
On ajoutera qu’en mars dernier, le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, avait exprimé son refus, à l’ambassadeur américain, et aussi sur les ondes d’l-Manar, de voir se constituer une base arrière de l’ASL au Nord Liban (voir notre article « Le chef de la diplomatie libanaise ne veut pas de sanctuaire ASL chez lui », mis en ligne le 8 mars)
Il est à noter que dans le cadre de cet entretien accordé à al-Manar, Cheikh Naïm Kassem s’est félicité de ce qu’il appelle « l’échec du complot arabo-occidental contre la Syrie« , ce grâce « à l’unité du régime, au soutien de son peuple » et aussi du fait de la faiblesse de l’opposition syrienne. « L’opposition armée n’a pas pu effectuer des changements dramatiques sur le terrain, et les pays occidentaux ont échoué dans leurs tentatives de renverser le régime d’Assad par la force. En même temps, le peuple a voté en faveur de la Constitution. Tous ces facteurs ont permis au régime syrien de tenir bon face à ce grand complot extérieur dont l’objectif primordial était d’éradiquer le choix de la résistance dans la région », a fait valoir cheikh Kassem. Des propos qui sont, bien sûr, l’exact reflet des dernières prises de position d’Hassan Nasrallah sur la Syrie.
En toute logique, le secrétaire général adjoint du Hezbollah apporte son soutien au plan Annan dont l’aboutissement constitue selon lui un véritable exploit : « Il s’agit de rechercher une solution politique au lieu de chercher à renverser le régime. Toutefois, cette solution politique nécessite du temps et il se peut que l’opposition ne réagisse pas positivement au plan Annan vu qu’elle n’est pas unie et que ses dirigeants sont en lutte pour le pouvoir « .
Malgré quoi, cheikh Naïm Kassem estime que la solution politique gagne du terrain en Syrie, même si, rappelle-t-il, les acteurs du complot contre la Syrie n’ont pas désarmé. « On appelle actuellement à attendre les résultats des pressions économiques et de certains changements dans la région, qui puissent être utilisés pour faire pression sur le régime syrien. Le complot contre la Syrie n’a pas pris fin, mais il s’est heurté à des obstacles, faisant ainsi reculer les comploteurs. C’est un recul tactique et le complot prendra d’autres formes dans l’avenir ».
Et cheikh Kassem d’appeler l’opposition syrienne à traiter positivement avec la solution politique pour aider le peuple syrien à sortir de sa crise. De tels propos n’ont certes rien de nouveau ni de surprenant dans la bouche de dirigeants du Hezbollah. Mais ils laissent supposer que le puissant mouvement chiite et ses alliés surveillent de près le gouvernement Mikati – comme le clan Hariri – et n’ont pas l’intention de laisser les débris de l’ASL et les civils qu’ils ont entraîné dans leur repli déstabiliser le Liban. ni même la Syrie.

http://www.infosyrie.fr/actualite/liban-syrie-evolution-americaine-constante-hezbollah/

lu sur
http://tunisitri.wordpress.com/2012/04/24/liban-syrie-evolution-americaine-constante-hezbollah/