31 août 2012


Amnesty International : « Le jugement prononcé dans l’affaire Rachel Corrie illustre l’impunité de l’armée israélienne
 
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Richard Falk, a exprimé sa « déception » et sa « consternation » à l'annonce de la décision d'un juge israélien de rejeter une plainte déposée par la famille d'une jeune militante pacifiste américaine morte écrasée par un bulldozer israélien en 2005. De même, Amnesty International a condamné le jugement rendu par le tribunal israélien, selon lequel cette entité n’aurait aucune responsabilité dans la mort de Rachel Corrie.

« C'est une bien triste issue, avant tout pour la famille de Rachel Corrie qui avait déposé la plainte en 2005, mais également pour l'état de droit et pour l'espoir que la justice israélienne limite la violence exercée par l'État, particulièrement contre les civils innocents et non-armés dans les territoires occupés », a déclaré M. Falk dans un communiqué de presse.

La militante pacifiste américaine Rachel Corrie a été écrasée par un bulldozer israélien en mars 2005 alors qu'elle manifestait contre la démolition de maisons palestiniennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

« La décision du juge représente une défaite pour la justice et la responsabilité et une victoire pour l'impunité de l'armée israélienne », a déploré M. Falk. « Elle contrevient de façon flagrante à la Convention de Genève, puisqu'elle impose à la force d'occupation une obligation inconditionnelle de protéger la population civile ».

M. Falk a rappelé que cette affaire s'inscrivait dans la continuité de plusieurs autres, révélant l'impunité dont jouissent les forces armées israéliennes, notamment pendant la guerre de Gaza de 2008-2009 qui a fait plus de 1.400 morts parmi la population civile, et plus récemment en 2010 lorsqu'un commando israélien a attaqué des bateaux turcs transportant des militants qui cherchaient à apporter une aide humanitaire à la population de Gaza sous blocus israélien.

« L'impunité a prévalu de manière systématique dans des cas documentés de violations du droit humanitaire international par les autorités israéliennes et dans plusieurs autres relevant du droit pénal israélien », a indiqué l'expert indépendant de l'ONU, en ajoutant que la famille Corrie avait été « à la merci » d'un système dont les décisions sont « une parodie de justice ».

De son côté, Amnesty International a publié un communiqué où elle  déclaré que Le jugement prononcé dans l’affaire Rachel Corrie illustre l'impunité de l'armée israélienne.
« Cette décision perpétue la politique d’impunité généralisée dont jouit l’armée israélienne en matière d’atteintes contre les civils et les défenseurs des droits humains dans les territoires palestiniens occupés », a estimé l’organisation dans le communiqué.

« Ce jugement exonère les militaires israéliens de leur obligation de rendre des comptes et ne tient pas compte des graves défaillances de l’enquête interne menée par l'armée israélienne dans cette affaire », a-t-elle ajouté.

Dans son communiqué, Amnesty a estimé que les enquêtes militaires menées par « Israël » manquent « d’indépendance, d’impartialité, de transparence, ainsi que de l'expertise nécessaire et des pouvoirs d’enquête suffisants ». Finalement, l’organisation a demandé à ce que la situation à Gaza soit déférée à la Cour pénale internationale, puisque « Israël aussi bien que le gouvernement de facto du Hamas ne semblent pas capables de mener des enquêtes fiables sur les violations commises au cours du conflit.

Source : Centre d'actualités de l'ONU, amnesty.fr
Dans quel monde vit sayed Hassan Nasrallah?
  

Par Nasri Sayegh
 

Ce sayed n'est point de ce monde. Il vit sur une planète isolée de celle du Monde Arabe.
Étrange est cet homme tout comme ceux qu'il représente. Il parle de la Palestine. Il parle d'Al-Qods comme si elle était prochainement de retour, après qu'elle a été délaissée par les Arabes croyant aux Etats-Unis, au pétrole et à l'efficacité des médias. Il prépare au jour du remords, de la crainte et de la terreur israéliens, si cette entité ose agresser le Liban, ce plus petit et plus faible Etat de la région voire du monde.

Quelle belle folie reflète cette attitude, cette promesse et cette Palestine! Ce sayed n'est point de ce monde… Notre monde s'est dissocié de la Palestine. Il a préféré l’abandonner à son sort… Il a renoncé à la terre sainte en échange du pouvoir. Un pouvoir qu'il sauvegarde par la pratique de l'oppression et de la violence, transformant ses peuples en champ de tir et en terrain d'expérience pour la répression et ses conséquences, le pillage et ses effets, la décadence et ses niveaux, l'animalisation et la théorie de Pavlov.
Sayed Hassan Nasrallah adopte une feuille de route claire: la Palestine avec al-Qods pour capitale appartient aux Palestiniens.
Les capitales des autres sont en dehors de la carte du monde arabe. Washington, capitale des Arabes par excellence, est leur Trésor, le centre de la prise des décisions, la directrice de leurs médias. Elle est celle qui équipe les armées arabes, qui détient les sceaux du pardon et qui livre les certificats d’exemption de toute maladie liée au sentiment nationaliste. 
Sayed Hassan Nasrallah, et ceux qu'il représente, les croyants à la cause Palestinienne, dans le fond et dans la forme, au passé et dans l'avenir, étaient-ils sunnites, chiites, laïques, ou athées, sont toujours attachés à leur cause et à la lutte pour remporter la victoire… Ils ont trouvé la bonne voie et ils la suivent toujours.
Les autres (les régimes arabes) sont archaïques… Depuis la naissance de la cause palestinienne et depuis l'effritement de la nation en entités, régimes, communautés, clans et tribus; Et depuis l'arrivée au pouvoir des émirs, des monarques, des militaires et des voleurs. Ceux-là ont exploité la cause palestinienne dans leurs politiques locales et dans leur commerce rentable. Ils sont allés en Palestine en 1948 pour abuser de cette terre, s'il était impossible de la posséder toute entière…certains y ont mis la main sur des terrains; d'autres y ont pris des noms et sont devenus des maréchaux et des généraux.
Les autres, même ceux qui ont commandé leurs armées pour combattre "Israël", ont perdu la bataille après la lutte. Ils ont perdu la bataille même après un semblant de victoire dans la guerre d'octobre. "Israël"- qui devait craindre les armées équipées et cent millions d'arabes- était redoutable. Au moment où "Israël" accélérait, sans arrêt, l'armement de sa troupe, les Arabes promouvaient le réalisme, comptaient sur la paix, et pointaient les armes de leurs troupes vers leurs peuples. Ils mettaient leurs armées à la disposition d'un occident qui menaient ses guerres en Afghanistan et en Irak, substituant leur hostilité à "Israël", par l'animosité à l'Union soviétique et l'inimité à l'égard de l'Iran.

Cet homme est un aventurier. Le monde qui l'entoure lui est hostile, cependant il ne le craint point. "Israël" le craint. Il n'a jamais essuyé un échec dans une bataille contre "Israël". Les résultats de l'offensive de 1993 furent en sa faveur. "Israël" a gouté en 1996 l'amertume de la parité; le 25 mai 2000, "Israël" a fui le Liban sud, déplorant la perte de la zone de sécurité qu'il avait établie aux frontières. En juillet 2006, la frayeur israélienne a dépassé toutes les attentes… l'État régional superpuissant, soutenu et parrainé par les États Unis, l'occident et les Arabes (gouverneurs, émirs et présidents), a essuyé une défaite. La malédiction de juillet poursuit "Israël" jusqu'à ce jour et le poursuivra dans l'avenir.
La résistance islamique est-elle une exception à la règle ou un prodige d'un autre monde, ou puise-t-elle sa puissance de ses attitudes et pratiques fermes, de la certitude de la victoire et de sa cause juste? Ou bien les autres  dérogent-ils à la règle, préférant bâtir leurs espoirs à la base de leur défaite ? Le régime officiel arabe, dans ses deux aspects réactionnaire et modéré, est-il étranger à la région ou mis en place par l'étranger ? Pourtant, la résistance et les régimes arabes émanent des mêmes sociétés, mais la résistance est issue du peuple et opère en sa faveur, alors que les régimes de modération sont issus du peuple, mais oeuvrent contre lui.
La  Palestine a connu des personnes qui se sont engagées à sa cause…Elles n'ont pas nécessairement réussi, mais elles ont lutté jusqu'à ce que les régimes arabes les aient abattues  avant qu'Israël ne le fasse. La résistance palestinienne est née depuis un siècle, depuis le début des vagues d'émigrations sionistes. Elle ne s'est arrêtée  qu'à la suite des défaites. Souvent,  le Palestinien combattait seul. L'aide que lui fournissaient les régimes arabes lui coutait cher. Les calculs de la pérennité au pouvoir étaient plus convaincants que ceux de la confrontation d'Israël, à l'exception du cas  d'Abdel Naser qui a démissionné après la défaite de 1967 (même s'il est revenu au pouvoir). D'autres présidents se sont attachés au pouvoir à l'issue de la déroute et parmi les homologues d’Abdel Nasser existent des présidents qui ont  recouru à la force, et à  la reddition, pour maintenir le pouvoir.
La majorité des dirigeants arabes  soutenaient la Palestine dans leurs discours mais agissaient concrètement contre les intérêts des Palestiniens… "Israël" les a expatriés et les régimes arabes les ont emprisonnés. Ils habitèrent dans les camps (grandes prisons) et dans les lieux d'incarcération. Il est rare de trouver un responsable palestinien qui n'a pas enduré l'arrestation, ou un activiste palestinien qui n'a  pas souffert de la torture. Il est rare de trouver un citoyen arabe qui n'a été objet de poursuite, s'il appuyait, défendait ou luttait pour la Palestine.
Pourtant, ces régimes ne sont point étrangers à nos sociétés, même s'ils n'émanaient pas d'elles. Ils sont nés avec les entités engendrées par le génocide de Maysaloun et l'hécatombe de Sykes-Picot. Ces régimes datent depuis le début du suivisme à l'occident qui les a mis en place, a orchestré leur sous –développement, leur régression, le pillage de leurs ressources. Cet occident qui a donné à leurs peuples les leçons sur les droits du pouvoir et non sur les droits de l'homme.
La Résistance pour sa part  ne nous est point étrangère. Elle émane de nous et agit en notre faveur. Elle date depuis la fondation de partis et la naissance de dirigeants patriotiques nationaux, qui ont combattu contre l'ennemi sans toutefois parvenir à la victoire.
Les fondements de cette résistance ont été jetés avec Sultan Pacha Al-Atrach, commandant de la révolution syrienne. Ses sources ont commencé avec les révolutions de "Hanano", de "Saleh" et d'Ezzeddine el-Kassam. Cette révolution fut abandonnée à son sort. Ses sources remontent à Guevara de Gaza, à Saïd el-Aass et à Faouzi Laoukji... Et la liste des noms de telles organisations est assez longue.
La Résistance ne s’est jamais conciliée avec les États nationaux, ni avec leurs autorités. La résistance s'oppose à la logique de l'État qui préfère la stabilité au lieu de payer le prix de la lutte et de l'engagement. Pour ces raisons, partout où l'État était puissant, la résistance était réprimée. L'État se durcit à l'égard de son peuple et affiche sa faiblesse en face d'"Israël", en  qualifiant sa faiblesse de sagesse.
La Résistance a réussi au Liban car l'État était faible. S'il était puissant, la naissance de la Résistance aurait été ratée. La vertu du Liban réside dans sa faiblesse. Il a permis aux communautés religieuses de le contrôler,  de le piller et a permis à la Résistance de le placer parmi les forts de la région. Ces communautés l'ont détruit et cette Résistance l'a rendu victorieux. L'Évangile aurait pointé du doigt le cas du Liban en parlant de la pierre rejetée par les maçons et qui est devenue la pierre angulaire. Le Liban est devenu la pierre de base. Sa faiblesse est un mot de passe pour les communautés pour contrôler l'État, et un permis à la Résistance pour le libérer de l'occupation étrangère.
Voici la Résistance menaçant l'ennemi par la voix de sayed Hassan Nasrallah: n'osez pas agresser le Liban…il est plus fort…Les propos de sayed sont tranchants, puisqu'il ne fait pas partie des intellectuels pacifistes qui ont avancé "des idées constructives" durant la période d’Oslo, afin de convaincre Israël  d'accepter la paix… Ces derniers lui ont proposé la sécurité. Ils étaient prêts à transformer le régime arabe en gardien de la sécurité israélienne, selon des conditions draconiennes garanties par les pays et peuples de la région arabe allant du Golfe et jusqu'à l'océan… "Israël" réclamait une sécurité totale.
Les propos de sayed sont différents. Les leurs comprennent des concessions, refusées par "Israël". Cette entité exige une reddition parfaite. Elle veut éliminer la Palestine et son peuple et imposer son hégémonie sur la région…Les Arabes ont accepté d'être le backyard  pour "Israël". Un jardin gardé par les bases militaires américaines et les chiens de garde israéliens.
Les propos de sayed Nasrallah sont différents. Nous devons toujours les répéter et les prendre en compte, car ils sont le fer de lance de la Nation, vers l'avenir.
Sayed Nasrallah a dit: nous vivons dans un monde qui ne respecte que les forts, et tout pays arabe qui veut être à l'écart des agressions israéliennes doit être fort''. En réponse aux menaces lancées contre le Liban et l'Iran il a répliqué: au Liban, il y a un facteur nouveau c'est que nous sommes capables de transformer la vie des milliers d'Israéliens en enfer, nous sommes capables de changer la face d'"Israël". La guerre avec le Liban est très coûteuse. Certaines cibles en Palestine occupée peuvent être frappées par quelques missiles à haute précision. C'est ainsi que la vie des centaines de milliers d'Israéliens deviendra un enfer. Les Israéliens doivent savoir que le coût de cette guerre sera très cher et qu'il ne peut être comparé à la guerre de juillet 2006. En effet, les commandants militaires israéliens vivent toujours sous le choc des résultats de la guerre de juillet 2006. Hélas, dans le monde arabe, au lieu de débattre des modalités pour profiter des armes, on cherche à se débarrasser de la force de la résistance. Je vous assure que lorsque notre pays est agressé, nous n'attendrons le feu vert de personne(…)".

La journée d'Al-Qods, lors de la prononciation du discours, était une journée mondiale. Au moment où Samir Geagea était à la recherche de l'Etat parmi les décombres, où Walid Joumblat bloquait les ponts provisoires avec des parties libanaises et recousait la politique par le repositionnement dans plusieurs directions, et au moment où les régimes arabes flétris cherchaient les moyens de combattre l'Iran au Liban, en Syrie, en Irak et dans le Golfe, "Israël" examinait scrupuleusement les propos de sayed Nasrallah. Des propos auxquels Israël croit. Des propos qu'il craint et qu'il prend en compte.
La planète de la partie officielle arabe tient à rassurer "Israël", et s'emmure avec cette entité  dans une coalition contre l'Iran et le Hezbollah. Alors que la planète de la résistance suscite la crainte des dirigeants israéliens, confrontés à des choix difficiles, amers et dangereux, imposés par la Résistance Islamique du Liban. Quelle différence entre les deux camps!!!
Cette résistance, le choix de l'Oumma et son avenir, est en dépit de sa puissance, de sa détermination, de son dévouement dans la lutte contre "Israël", de son entrainement et de ses équipements, passe par des moments délicats.
Le Liban faible est une grâce pour elle, une grâce exploitée dans le bon sens. Le Liban pourri est une infortune, la détérioration étant contagieuse.
La Résistance participant au pouvoir, a prouvé qu'elle ne sait danser avec le "boiteux". Elle est partout guettée. On l'attire vers les arènes, on la cible de toutes les directions et l'objectif dépasse la politique… Le but est de confisquer son arsenal. La partie de la modération arabe, formée en majorité de sunnites, n'a pas de problème avec le chiisme, mais plutôt avec la Résistance. Elle cherche le chiisme dépourvu de fusils.
Le printemps arabe de Damas a porté atteinte à la Résistance, et les tensions confessionnelles au Liban l'ont accablée. Les clans, les Al-Assir, les Al-Mokdad et toutes les autres familles…La Résistance est incapable de traiter de tels problèmes par la logique de l'arrogance. En tant que partie chiite, elle est obligée d'exercer la politique à la manière libanaise.
Le réseau de sécurité de la Résistance n'est pas assuré par le chiisme, mais est plutôt de dimension nationale. Pourquoi alors a-t-elle négligé cette dimension et s'est-elle contentée du quorum chiite!
Ceux qui croient en la justice des principes du "printemps arabes" et en ses objectifs et ceux qui s'attachent aux libertés, à la justice, à la dignité et aux droits de l'homme espèrent que le discours de sayed Nasrallah est  bien saisi pour que la cause palestinienne soit inscrite sur l'agenda des révolutions du printemps arabe (…). La révolution défend une cause noble, telle la cause palestinienne et elle doit être protégée des complots.

La logique de la résistance et de la liberté ne peut être conciliée avec la logique de la répression et de  la tyrannie…
 

Source: Assafir, traduit par: moqawama.org

Discours d’Ali Khamenei au 16ème Sommet du Mouvement des pays non-alignés


Réseau Voltaire | Téhéran (Iran)
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Au nom d’Allah, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux
Louanges à Allah, le Seigneur des Mondes, paix et salut au grand prophète digne de confiance, à ses descendants infaillibles, ses compagnons élus et tous les prophètes et les messagers, Je souhaite la bienvenue aux honorables invités, aux dirigeants et aux délégations des pays membres du Mouvement des non-alignés, ainsi qu’à tous les autres participants de ce grand Sommet international.
Nous sommes réunis ici pour poursuivre en fonction des conditions actuelles et des besoins qui existent dans le monde, avec l’aide et la guidance de Dieu, un mouvement et un courant qui ont été fondés il y a six décennies, grâce à l’intelligence, la bonne foi et le courage de quelques dirigeants bienveillants et engagés, et pour donner à ce mouvement, une nouvelle vie et un nouveau dynamisme.
Nos invités se sont réunis ici à partir de lieux géographiques lointains et proches, et appartiennent à des nations et à des races différentes, avec différentes caractéristiques idéologiques, culturelles et historiques, mais comme Ahmad Sukarno, un des fondateurs de ce mouvement, l’a déclaré à la célèbre conférence de Bandung en 1955, la base du Mouvement des pays non-alignés n’est pas une convergence géographique, raciale et religieuse mais une convergence de besoins. A cette époque, les pays membres du Mouvement des non-alignés avaient besoin d’un lien qui pouvait les protéger des réseaux avides de pouvoir, arrogants et insatiables, et aujourd’hui, avec le perfectionnement et le développement des outils de l’hégémonie, ce besoin existe toujours.
Je tiens à souligner une autre vérité qui est que l’Islam nous a appris qu’en dépit de leurs différences raciales, linguistiques et culturelles, les êtres humains ont une nature unique qui les appelle à la pureté, à la justice, à la bienveillance, à la compassion et à la coopération, et que c’est cette nature humaine universelle qui guide les êtres humains vers le monothéisme et la connaissance de l’essence transcendante de Dieu, à condition qu’ils parviennent à trouver leur voie au milieu de ce dédale de motivations.
Cette vérité brillante a un tel potentiel qu’elle peut constituer le fondement et la force motrice de sociétés libres, fières, progressives et justes. Elle peut permettre à la spiritualité de briller dans toutes les activités matérielles et terrestres des êtres humains, et leur créer un paradis terrestre avant le paradis céleste promis dans les religions divines. C’est cette vérité commune et universelle, qui peut constituer les bases d’une coopération fraternelle entre les nations qui ne partagent pas nécessairement les mêmes aspects extérieurs, les mêmes contextes historiques et les mêmes situations géographiques.
Chaque fois que la coopération internationale a été fondée sur cette base, les gouvernements ont établi des relations non pas sur la peur et les menaces, sur la cupidité et la recherche d’intérêts unilatéraux par le bais d’individus malhonnêtes et mercenaires, mais sur la base des intérêts sains et communs, et surtout des intérêts de l’humanité. De cette façon, les gouvernements peuvent préserver la sérénité de leur conscience et celle des peuples. Ce système fondé sur les valeurs, est à l’opposé de l’hégémonie établie, promue et appliquée par les puissances occidentales les siècles derniers, et par le gouvernement oppressif et agressif des Etats-Unis, dans le monde actuel.
Chers invités !
Aujourd’hui, après six décennies, les principales valeurs du Mouvement des pays non-alignés sont les mêmes et sont celles de la lutte contre le colonialisme, la recherche de l’indépendance politique, économique et culturelle, le non alignement sur les pôles de puissance et le développement de la solidarité et de la coopération entre les pays membres. Les réalités du monde actuel sont très éloignées de ces valeurs mais la volonté et les efforts collectifs pour changer les réalités existantes et atteindre ces valeurs, bien que confrontés à de nombreux défis, sont fructueux et prometteurs.
Dans un passé récent, nous avons été témoins de l’échec des politiques de l’époque de la guerre froide et de l’unilatéralisme qui l’a suivie. Ayant tiré des leçons de cette expérience historique, le monde est en mouvement vers un nouvel ordre international où le Mouvement des non-alignés peut et doit jouer un nouveau rôle. Ce nouveau système doit être fondé sur la participation de toutes les nations et l’égalité de leurs droits. Et en tant que membre de ce mouvement, notre solidarité est une nécessité évidente dans le contexte actuel pour l’établissement de ce nouvel ordre mondial.
Heureusement, les perspectives et les évolutions internationales sont prometteuses et annonciatrices d’un système multidimensionnel dans lequel les pôles traditionnels de puissance seront remplacés par des groupes de pays, de cultures et de civilisations, qui ont des revendications économiques, sociales et politiques différentes. Les événements extraordinaires dont nous avons été témoins au cours des trois dernières décennies, montrent que l’émergence de nouvelles puissances a coïncidé avec l’affaiblissement des anciennes puissances. Ce transfert progressif du pouvoir fournit aux pays non-alignés la possibilité de jouer un rôle efficace et digne, au niveau international, et de préparer le terrain pour une gestion juste et collective du monde. En dépit de leurs différentes perspectives et tendances, les pays membres de ce mouvement ont réussi à préserver leur solidarité et leurs liens pendant cette longue période, dans le cadre des valeurs communes, et ce n’est pas une chose simple et minime. Ce lien peut préparer le terrain pour la transition vers un système mondial juste et humain.
Les conditions actuelles ont procuré au Mouvement des non-alignés une occasion exceptionnelle. Notre point de vue est que la gestion du monde ne doit pas être exclusivement aux mains de quelques pays occidentaux. Il est possible d’établir et de garantir un système de gestion des affaires internationales, qui assure la participation de tous et soit global et démocratique. C’est ce dont ont besoin tous les pays qui ont été et sont encore, directement ou indirectement, lésés par les transgressions de quelques pays oppresseurs et hégémoniques.
La structure du Conseil de sécurité de l’ONU est illogique, injuste et complètement antidémocratique. C’est une dictature manifeste et un système ancien et obsolète, dont la date d’utilisation a expiré. C’est par le biais de ces abus dans ce mécanisme erroné, que les Etats-Unis et leurs complices ont réussi à dissimuler leur malfaisance sous des concepts nobles, et à s’imposer au monde. Ils protègent les intérêts de l’Occident sous le couvert des "droits de l’homme". Ils interfèrent militairement dans d’autres pays au nom de la « démocratie ». Ils ciblent des personnes sans défense, dans les villages et les villes, avec leurs bombes et leurs armes sous le prétexte d’une "lutte contre le terrorisme". De leur point de vue, l’humanité est divisée en citoyens de première, deuxième et troisième classe. La vie humaine a pour eux, moins de valeur en Asie, en Afrique et en Amérique latine, et plus de valeur aux Etats-Unis et en Europe occidentale. La sécurité des Etats-Unis et de l’Europe est importante alors que la sécurité du reste de l’humanité n’a aucune importance. La torture et les assassinats sont autorisés et ignorés s’ils sont organisés par les Etats-Unis, les sionistes et leurs mercenaires. Leurs prisons secrètes dans différents lieux et différents continents où les prisonniers sans défense, n’ont pas d’avocat ni de jugement légal, et sont traités de la manière la plus hideuse et détestable, ne troublent point leur conscience. Le Bien et le Mal sont définis de façon totalement unilatérale et sélective. Ils imposent leurs intérêts aux nations du monde au nom du « droit international ». Ils imposent leurs exigences autoritaires et illégales, au nom de la « communauté internationale ». Par l’intermédiaire de leurs réseaux médiatiques, exclusifs et organisés, ils présentent leurs mensonges comme des vérités, les vérités comme des mensonges, et leur oppression comme des "efforts pour promouvoir la justice". En revanche, ils qualifient chaque commentaire qui expose leur tromperie, de mensonge et chaque revendication légitime, de divagation. Chers amis, cette situation défectueuse et dangereuse ne peut pas continuer. Tout le monde est fatigué de cette structure internationale illicite. Le mouvement des 99% de la population américaine contre les centres de richesse et de pouvoir aux Etats-Unis, et les protestations populaires en Europe occidentale contre les politiques économiques des gouvernements, montrent que les gens perdent patience et ne sont plus prêts à supporter davantage cette situation. Il est nécessaire de remédier à cette situation illogique. Un lien solide, logique et multilatéral entre les pays membres du Mouvement des non-alignés peut jouer un rôle important dans la recherche et la découverte d’un remède à cette situation.
Chers auditeurs !
La paix et la sécurité internationales font partie des questions essentielles du monde actuel et l’anéantissement des armes à destruction massive est une nécessité urgente et une exigence commune. Dans le monde actuel, la sécurité est un phénomène qui concerne tout le monde et ne souffre aucun privilège. Ceux qui stockent ces armes destructrices dans leurs arsenaux, n’ont pas le droit de se présenter comme les porte-drapeaux de la paix mondiale. Sans aucun doute, cela est un danger pour leur propre sécurité. Malheureusement, nous voyons aujourd’hui, que les pays qui ont les plus grands stocks d’armes nucléaires ne sont pas déterminés à les éliminer de leur doctrine militaire et les considèrent encore comme une force de dissuasion et un avantage important dans leur position politique et internationale alors que cette hypothèse est totalement rejetée et condamnée.
Les armes nucléaires ne peuvent ni assurer la sécurité, ni renforcer le pouvoir politique. Elles sont plutôt une menace à la fois pour la sécurité et pour le pouvoir politique. Les événements qui ont eu lieu dans les années 90 ont montré que de telles armes n’ont pas pu protéger un régime comme celui de l’ex-Union soviétique et nous savons aujourd’hui, que certains pays sont exposés à des vagues d’insécurité malgré leurs bombes atomiques.
La République islamique d’Iran considère l’utilisation des armes nucléaires, chimiques et à destruction massive comme un péché impardonnable. Nous avons proposé le slogan "Un Moyen-Orient sans armes nucléaires" que nous respectons. Cela ne veut pas dire que nous sommes prêts à renoncer à l’énergie nucléaire pacifique et à la production de combustible. Conformément aux accords internationaux, l’utilisation de l’énergie nucléaire pacifique est un droit pour tous les pays. Tous les pays devraient être en mesure d’utiliser cette énergie saine pour répondre aux besoins vitaux de leur population et pouvoir exercer ce droit de façon indépendante. Quelques pays occidentaux qui sont eux-mêmes dotés d’armes nucléaires et les ont stockées de manière illégale, cherchent à monopoliser la capacité de produire du combustible nucléaire. Un mouvement secret a été lancé pour renforcer et maintenir le monopole sur la production et la vente de combustible nucléaire, de certains centres qualifiés « d’internationaux » mais sont en fait, aux mains de quelques pays occidentaux.
Le paradoxe de notre époque est que le gouvernement américain qui possède plus que tout autre pays, des armes nucléaires les plus meurtrières et d’autres armes de destruction massive, et qui est le seul à les avoir utilisées, se présente comme le leader de la lutte contre la prolifération des armes nucléaires. Eux et leurs partenaires occidentaux, ont équipé le régime des occupants sionistes d’armes nucléaires créant une grande menace dans cette région stratégique. Mais voilà que ce même groupe de menteurs ne tolère pas l’utilisation de l’énergie nucléaire pacifique dans des pays indépendants et fait tout pour empêcher la production de combustible nucléaire qui est utilisé dans la fabrication de produits radio-pharmaceutiques et à d’autres fins pacifiques. Leur prétexte est qu’ils craignent la production d’armes nucléaires. Dans le cas de la République islamique d’Iran, ils savent qu’ils mentent mais dans leur politique qui est complètement dépourvue de la moindre trace de spiritualité et de morale, le mensonge est monnaie courante. Comment un gouvernement qui menace d’attaques atomiques au 21ème siècle, sans aucune honte, aurait-il honte et éviterai-il de mentir ?
J’insiste sur le fait que la République islamique n’a jamais cherché à se procurer des armes nucléaires et qu’elle ne privera jamais le peuple de son droit légitime à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Notre slogan est : "L’énergie nucléaire pour tous et les armes nucléaires pour personne". Nous insisterons sur ces deux objectifs et nous savons que briser le monopole de quelques gouvernements occidentaux dans la production de l’énergie nucléaire, dans le cadre du traité de non-prolifération, est dans l’intérêt de tous les pays indépendants, en particulier des pays membres du Mouvement des non-alignés.
L’expérience réussie de la République islamique dans sa résistance contre les intimidations et les pressions tous azimut des Etats-Unis et de leurs complices, l’a totalement convaincue que la résistance d’une nation unie et déterminée, peut surmonter toutes les hostilités et les agressions, et ouvrir la voie vers ses nobles objectifs. Les progrès de notre pays au cours des deux dernières décennies, sont une réalité évidente que les observateurs officiels internationaux ont à maintes reprises, reconnue. Tous ces progrès ont été faits en période de sanctions, de pressions économiques et de propagande des réseaux affiliés aux Etats-Unis et au sionisme. Les sanctions que ces menteurs avaient qualifiées de "paralysantes" en réalité non seulement ne nous ont pas paralysés mais nous ont raffermis dans nos mesures, dans nos efforts et ont renforcé notre confiance en la justesse de nos analyses et aux capacités de notre nation. Nous avons à maintes fois, été témoins de l’assistance divine dans notre confrontation à ces défis.
Chers invités !
Il me semble nécessaire d’aborder une question très importante liée à notre région mais dont les vastes dimensions ont dépassé la région et ont influencé la politique mondiale pendant plusieurs décennies. Cette question est la question attristante de la Palestine. En résumé, suite à un horrible complot occidental et sous la direction de l’Angleterre dans les années 40, un pays indépendant doté d’une identité historique, appelé « Palestine », a été enlevé à son peuple par la force des armes, des meurtres et des tromperies, et a été remis à un groupe de personnes dont la majorité avaient immigré des pays européens. Cette grande usurpation qui fut initialement accompagnée de massacres de la population sans défense dans les villes et villages, a forcé les gens à quitter leur pays et à se réfugier dans les pays voisins, et dure depuis plus de six décennies en s’appuyant sur les mêmes crimes. C’est une des questions les plus importantes de la communauté humaine. Les dirigeants politiques et militaires du régime usurpateur sioniste n’ont reculé devant aucun crime pendant cette période, il sont tué les gens, détruit leurs maisons et leurs fermes, arrêté et torturé les hommes, les femmes et même les enfants, humilié et insulté l’honneur d’une nation jusqu’à essayer de la faire digérer dans l’estomac vorace du régime sioniste, sans compter les attaques contre leurs camps en Palestine et dans les pays voisins qui ont accueilli des millions de sans-abri.
Les noms des villes de Sabra, Chatila, Qana, Deir Yassin et bien d’autres ont été écrits dans l’Histoire de notre région, avec le sang de la nation palestinienne opprimée. Après 65 ans, ces crimes des loups féroces sionistes se poursuivent contre ceux qui sont restés dans les territoires occupés. Ils commettent crimes après crimes, et créent sans cesse de nouvelles crises dans la région. Il y a rarement une journée qui se passe sans de nouveaux meurtres, assassinats et arrestations de jeunes qui se battent pour défendre leur patrie et leur honneur, et protestent contre la destruction de leurs fermes et leurs maisons. Le régime sioniste qui est responsable de ces assassinats, depuis des décennies, encourage le terrorisme, les guerres et les crimes, en déclenchant des guerres désastreuses, des génocides, l’occupation des territoires arabes et en faisant régner une terreur d’Etat dans la région et dans le monde, et qualifie de « terroriste » le peuple palestinien qui s’est soulevé et s’est engagé à se battre pour restituer ses droits. Les réseaux médiatiques qui appartiennent au sionisme et la plupart des médias occidentaux qui sont à leur solde, ont foulé aux pieds leur engagement éthique et médiatique, et dissimulent ce grand mensonge. Les dirigeants politiques qui prétendent défendre les droits de l’homme ferment les yeux sur tous ces crimes et soutiennent sans vergogne et défendent avec audace, ce régime criminel.
Notre point de vue est que la Palestine appartient aux Palestiniens et que la poursuite de son occupation est une oppression intolérable et constitue une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales. Tous les moyens que les Occidentaux et leurs alliés ont proposés et expérimentés pour résoudre le problème de la Palestine, ont échoué et ce sera également le cas dans l’avenir. Nous avons proposé une solution juste et tout à fait démocratique, qui consiste à un référendum où tous les Palestiniens - à la fois les citoyens actuels et ceux qui ont été forcés d’émigrer vers d’autres pays mais ont conservé leur identité palestinienne, musulmans, chrétiens et juifs - devront prendre part sous une surveillance minutieuse et fiable, pour choisir le système politique de leur pays. Tous les Palestiniens qui ont souffert des années d’exil, doivent être rapatriés et prendre part à ce référendum, et contribuer à la rédaction d’une Constitution et à l’organisation d’élections. Ainsi, la paix sera rétablie.
Je tiens maintenant à donner un conseil bienveillant aux politiciens américains qui ont toujours défendu et soutenu le régime sioniste. Jusqu’à présent, ce régime vous a créé d’innombrables problèmes. Il vous a rendus détestables auprès des nations de la région, il vous a présentés aux gens de la région comme le complice des crimes des sionistes usurpateurs, et pendant toutes ces années, a imposé de lourds frais matériels et moraux, au gouvernement et à la nation américaine. Si cela se poursuit, vous aurez probablement à payer un prix encore plus grand dans l’avenir. Pensez à la suggestion de la République islamique d’un référendum et dans une décision courageuse, libérez-vous de cette impasse où vous êtes actuellement. Sans aucun doute, les gens de la région et tous les libres penseurs dans le monde accueilleront positivement cette mesure.
Chers invités !
Je voudrais maintenant revenir au point de départ de mes propos. Les conditions du monde sont sensibles et le monde se trouve à un tournant historique. Nous nous attendons à ce qu’un nouvel ordre mondial apparaisse. Les pays non-alignés représentent à peu près des deux tiers des membres de la communauté mondiale et peuvent jouer un rôle décisif dans le façonnement de l’avenir. La tenue de ce grand sommet à Téhéran, est également un événement important, qui devra être pris en compte dans les calculs. Nous, les membres de ce mouvement, pouvons jouer un rôle historique et permanent, pour sauver le monde de l’insécurité, de la guerre et de l’hégémonie, en rassemblant nos ressources et nos grandes capacités.
Cet objectif ne peut être atteint que grâce à une coopération globale. Parmi nous, les pays très riches qui jouissent d’une influence internationale ne sont pas rares. Grâce à la coopération économique et médiatique, et la transmission des expériences qui nous ont aidés à nous améliorer et à faire des progrès, il est tout à fait possible de trouver des solutions aux problèmes. Nous devons renforcer notre volonté et rester fidèles à nos objectifs. Nous ne devons pas craindre ces puissances menaçantes quand elles froncent les sourcils, ni être heureux quand elles nous sourient. Nous devons considérer la volonté de Dieu et les lois de la création, comme nos supports. Nous devons tirer des leçons de ce qui s’est passé dans le bloc communiste, il y a deux décennies, et l’échec actuel de la soi-disant "démocratie libérale occidentale" dont tout le monde en voit les signes dans les rues des pays européens et des Etats-Unis, et dans les problèmes économiques insolubles de ces pays. Nous devons aussi considérer la chute des dictatures en Afrique du Nord, qui dépendaient des Etats-Unis et étaient complices du régime sioniste, ainsi que les mouvements d’éveil islamique dans la région, comme une excellente occasion. Nous pouvons améliorer "la productivité politique" du Mouvement des non-alignés dans la gestion du monde. Nous pouvons préparer un document historique pour transformer ce modèle de gouvernance et préparer les moyens nécessaires à son application. Nous pouvons diriger notre Mouvement vers une coopération économique efficace, et définir des paradigmes dans nos relations culturelles. Sans aucun doute, l’établissement d’un secrétariat, actif et motivé, pour cette organisation, sera une grande aide et contribuera à la réalisation de ses objectifs.
Je vous remercie.
Ali Khamenei
Ali Khamenei Ayatollah. Président de la République islamique d’Iran (1981-89). Guide suprême de la Révolution islamique (depuis 1989).
 

29 août 2012

discours intégral du Président Bachar El Assad, le 29 août


Paysans pales­ti­niens près de Jéricho : 45 jours pour quitter les lieux et saisie de 3000 dunums

Palestinian News and Info Agency-​​WAFA, Jéricho le 22 août 2012, dimanche 26 août 2012

Selon des sources locales, mer­credi, des res­pon­sables israé­liens locaux ont signifié leur expulsion en même temps que la saisie de 3000 dunums de terres Waqf (biens appar­tenant ancien­nement au Sultan et dont les revenus ont été attribués à des fon­da­tions pieuses) à plu­sieurs paysans pales­ti­niens des vil­lages de Deir Hajla et de al-​​Zour, à l’est de Jericho.

Les auto­rités "israé­liennes" ont donné 45 jours aux paysans pour remettre les terres dans leur état d’origine et quitter les lieux.

Le directeur des Affaires agri­coles de Jericho, Ahmad al-​​Fares, a condamné ces mesures visant à évincer des paysans pales­ti­niens des terres qu’ils cultivent. Il a affirmé que les terres concernées ont le statut de biens Wafq et sont louées aux paysans pales­ti­niens depuis des décennies.

(site AFPS)

28 août 2012

The Bush Administration and Congress Join the Coverup in the Murder of Rachel Corrie

There has been a real fear in recent months that the right-wing government of Israeli prime minister Ariel Sharon might take advantage of the international focus on the U.S. invasion of Iraq to increase its repression in the occupied Palestinian territories of the West Bank and Gaza Strip. Few people realized, however, that one of the first casualties would be a young American.
In December 2001, as violent Palestinian protests against the then 34-year Israeli occupation increased along with Israeli repression, the United States vetoed a UN Security Council resolution calling for the placement of unarmed human rights monitors in the occupied territories. In response, a number of pacifist groups from the United States and Europe began to send their own representatives to play the role of human rights monitors, even to the point of physically placing their bodies between the antagonists.
Among these volunteers was Rachel Corrie, a 23-year-old student at the Evergreen State College in Olympia, Washington. Of particular concern for her and her colleagues was the Israeli practice of bulldozing Palestinian homes and orchards, a direct violation of the Fourth Geneva Convention and a series of UN Security Council resolutions that call upon Israel to abide by this legally binding international human rights covenant. The position of the Bush administration, however, like that of the Clinton administration before it, was to block the United Nations from enforcing its resolutions when they were directed at an important strategic ally such as Israel, even as the United States prepared to invade Iraq in the name of enforcing UN Security Council resolutions.
On March 16, in the Rafah refugee camp in the Israeli-occupied Gaza Strip, Israeli occupation forces were planning to destroy the home of a Palestinian physician and his family. Rafah is supposed to be under the exclusive control of the Palestinian Authority, according to a series of disengagement agreements brokered by the U.S. government following the signing of the 1993 Oslo Accords. Though the United States is supposed to be the guarantor of the accords and UN Security Council resolution 1435 calls upon Israel to withdraw to its September 2000 zones of control, the Bush administration has refused to insist that Israel end its re-occupation of Rafah and other parts of designated Palestinian territory.
Rachel was among a group of international observers who stood in front of the bulldozer as a form of nonviolent resistance against this illegal act by Israeli occupation forces. According to both Palestinian and American eyewitnesses, Rachel was standing in plain site of the bulldozer's driver. She was wearing a bright fluorescent orange jacket and had engaged the driver in conversation to try to convince him not to destroy the house. Nevertheless, after an initial pause, the bulldozer surged forward despite cries from Rachel's colleagues, trapping her feet under the dirt so she could not get out of the way before running her over. The bulldozer then backed up, running Rachel over a second time, mortally wounding her. She died in a nearby hospital a short time later.
The Israeli government claims that it was an accident. Incredibly, the Bush administration has accepted this interpretation.
In many respects, however, the Bush administration's response to Rachel's murder is not surprising. While Amnesty International, Human Rights Watch, and other reputable human rights organizations--including Israeli groups such as B'Tselem, Rabbis for Human Rights, and Yesh G'vul--have decried the widespread attacks by Israeli occupation forces against the civilian Palestinian population, leading members of Congress, such as House Democratic leader Nancy Pelosi, have insisted that Israeli military actions have been aimed "only at the terrorist infrastructure."
Four months ago, the United States vetoed a UN Security Council resolution criticizing Israel for the murder of three United Nations workers in two separate incidents in the occupied territories in December. Among these was British relief worker Iain Hook, who was assisting in the reconstruction of Palestinian homes destroyed during an Israeli military offensive last spring. This veto undoubtedly gave the Israelis the confidence that they could literally get away with murder, even if it involved a foreign national.
To top it off, President George W. Bush is preparing to reward Israel for its repression. Despite enormous cutbacks in domestic spending for education, health care, public transportation, housing, and the environment, the Bush administration has announced that it intends to increase military aid to Israel by one billion dollars while providing an additional eight billion dollar loan guarantee to Israel's rightist government. Israel is already the largest recipient of U.S. foreign aid, taking in nearly one-third of the entire U.S. foreign aid budget despite being a relatively affluent country making up only one one-thousandth of the world's population. This is part of an aid package that includes increased U.S. military aid to various Arab dictatorships and other repressive regimes in the Middle East as well.
It appears that the Democrats will be joining the Republicans in support for this additional aid package that will further militarize the already overly militarized Middle East. Indeed, Representative Pelosi and most of her Democratic colleagues have gone on record praising President Bush's "leadership" in his unconditional support for the policies of Israeli prime minister Ariel Sharon in the face of widespread international condemnation of his government's poor human rights record and its ongoing violations of international law and UN Security Council resolutions.
This should not be surprising. President Jimmy Carter, despite claims of supporting human rights, dramatically increased military aid to the murderous junta in El Salvador just six weeks after its forces, under direct orders from top military officers, raped and murdered three American nuns and an American Catholic lay worker. In similar fashion, President Ronald Reagan increased support for the Nicaraguan terrorists known as the Contras not long after they murdered Ben Linder, a young American engineer who was assisting a rural Nicaraguan village in a micro-dam project that would for the first time bring electricity to its residents.
In short, both Republicans and Democrats believe that the lives of Americans who work for justice in Third World conflict areas are secondary to ensuring the profits of American arms merchants and the pursuit of narrowly defined strategic objectives. Perhaps the best thing we can do in memory of Rachel Corrie and the others is to vote out of office the politicians who made their murders possible.
Stephen Zunes, "The Bush Administration and Congress Join the Coverup in the Murder of Rachel Corrie" (Washington, DC: Foreign Policy In Focus, March 29, 2003)

 http://www.fpif.org/articles/the_bush_administration_and_congress_join_the_coverup_in_the_murder_of_rachel_corrie

27 août 2012

Tunisie : interview AHMED MANAI

#Airflotilla3 : Prêts à passer sur le pont Allenby

lundi 27 août 2012 - 07h:10
Mission Bienvenue en Palestine




A 17h40 locales dimanche (16h40 de Paris, 14h40 GMT) la centaine de délégués de la mission internationale Bienvenue en Palestine s’apprêtait à franchir, en autobus, les 500 mètres du pont King Hussein/Allenby les séparant de la Cisjordanie.
(JPG)
Seulement, ce ne sont pas des douaniers palestiniens qui les attendent à l’autre bout du pont, mais des soldats israéliens, puisque toutes les entrées et sorties de ce territoire captif qu’est la Palestine sont occupées par la puissance coloniale.
Les autorités jordaniennes ont donné le feu vert à nos camarades pour franchir la frontière, en les informant que les Israéliens étaient susceptibles de les bloquer.
Même son de cloche en provenance d’un représentant de l’ambassade de France à Amman, qui a, toute honte bue, accepter de nous transmettre ce qu’il a osé appeler une « proposition » des autorités israéliennes. En substance, « personne ne passe, mais les Israéliens sont d’accord pour que vous leur remettiez les fournitures scolaires que vous avez collectées pour les enfants palestiniens, et qu’Israël remettra à une ONG sélectionnée ... par Israël ».
Le n’importe quoi du comportement israélien a aussi été illustré dimanche matin par une déclaration d’un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, recueillie par la correspondante de France Inter/France Info à Jérusalem.
« Tout le monde peut entrer en Cisjordanie, mais les gens d’EuroPalestine et de la mission Bienvenue en Palestine l’ont annoncé trop fort », a déclaré, sans rire, cet individu.
Mission Bienvenue en Palestine (France)
26 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2159

Ils sont arrivés au pont
Voyageant à bord de cinq bus, les délégués de la mission Bienvenue en Palestine sont arrivés à la frontière jordano-palestinienne (Pont King Hussein/Allenby enjambant le Jourdain) dimanche à 17 heures locales (16 h 00 heure de Paris, 14 h00 GMT)
Une délégation de la mission collectait les passeports de chacun des participants, pour les remettre aux autorités jordaniennes du poste-frontière, afin d’effectuer les formalités de passage de la frontière.
Ces formalités comprennent l’acquittement d’une taxe de sortie pour chaque voyageur, ainsi que le paiement du passage du pont.
A suivre
Mission Bienvenue en Palestine
26 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2151

En route !
Les participants à la mission Bienvenue Palestine étaient en route vers le Pont Allenby dimanche en début d’après midi.
Ils ont pris place à bord de quatre autobus, en compagnie de journalistes et militants syndicaux jordaniens, et se dirigeaient vers le Pont King Hussein (Pont Allenby), qu’ils devaient atteindre vers 15h30 locales (14h30 heure de Paris, 12h30 GMT)
Mission Bienvenue en Palestine
26 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2151

Beaucoup de journalistes à la conférence de presse de la mission
Plusieurs dizaines de journalistes, jordaniens et internationaux, assistaient dimanche à midi locales (10hGMT, 11 heures heure de Paris) à la conférence de presse de la mission Bienvenue en Palestine, à Amman (Jordanie).
Cette conférence de presse se déroule à la Maison des Syndicats des Travailleurs Jordaniens. Ont pris place à la tribune le directeur de la Maison, ainsi que deux autres représentants du mouvement syndical jordanien, qui appuie l’initiative de solidarité internationale.
Côté participants, devaient prendre la parole des délégués de France, des Etats-Unis et d’Espagne. Un peu plus de 100 volontaires sont inscrits. Ils devaient prendre la direction de la frontière Jordanie/Territoires Palestiniens au Pont King Hussein (Pont Allenby) à l’issue de la conférence de presse.
Leur arrivée sur les bords du Jourdain est prévue aux alentours de 15 heures locales (12h00 GMT, 14h00 heure de Paris)
Mission Bienvenue en Palestine
26 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2138

La mission chaleureusement accueillie dans un camp de réfugiés palestiniens à Amman
Une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants, de la mission BIENVENUE EN PALESTINE se sont rendus samedi au camp de réfugiés palestiniens de JERASH, en Jordanie, près d’Amman.
Ils ont été accueillis chaleureusement par les responsables et les habitants de ce camp qui regroupe
plus de 35.000 personnes toutes originaires de la bande de Gaza.
Ces personnes occupent une place particulière dans la tragédie du peuple palestinien : elles sont en effet arrivées en Jordanie après la guerre de juin 1967, et non lors de la Naqba de 1948, et c’est un statut de personnes « déplacées » et non pas « réfugiées » qui leur a été depuis lors imposé.
Regroupées sur un espace de 75 hectares, les 3.000 familles de Jerash n’ont aucune nationalité, et ne reçoivent plus depuis 2010 aucune prestation de l’UNWRA, l’agence des Nations-Unies chargée des réfugiés palestiniens.
Conférence de presse à la Maison des syndicats
L’unique école du camp est obligée d’accueillir 6.400 élèves par roulements, à mi-temps seulement, dans des classes surchargées comme on l’imagine. Le camp n’a en effet pas le droit de construire de nouveaux bâtiments et de s’étendre sur ce terrain loué par l’UNWRA pour une durée de 99 ans.
Même une fois diplômés, les étudiants qui ont bénéficié de bourses pour aller à l’univesité en Jordanie ne peuvent pas occuper d’emploi dans la fonction publique et restent apatrides à vie.
Après une visite du centre d’accueil des handicapés, de l’atelier de menuiserie, et un déjeûner commun convivial, les participants de la mission Bienvenue en Palestine sont rentrés à Amman où les attendaient des arrivants supplémentaires. Dimanche à midi, ils organiseront une conférence de presse à la Maison des Syndicats d’Amman, juste avant de se mettre en route pour la frontière au Pont King Hussein (Pont Allenby)
Mission Bienvenue en Palestine
25 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2138

BienvenuePalestine : les délégations arrivent à Amman
Les délégués de la mission internationale Bienvenue en Palestine ont commencé à arriver à Amman, en provenance de plusieurs pays d’Europe et d’Amérique du Nord, a-t-on appris vendredi.
Avec l’inscription, à la dernière minute ou presque, de plusieurs volontaires qui ne tenaient absolument pas à rater ce rendez-vous de la solidarité, plus d’une centaine de personnes, âgées de 9 ans à 82 ans, devraient donc se présenter dimanche à la frontière séparant la Jordanie de la Cisjordanie occupée (le pont King Hussein/Allenby enjambant le Jourdain) pour atteindre leur destination finale, à Bethléem.
La mission Bienvenue en Palestine est placée sous le double signe du droit citoyen à la circulation vers et dans les territoires palestiniens, et de la solidarité avec l’enfance palestinienne, en cette période de rentrée des classes.
En attendant, nos camarades ont commencé à faire connaissance avec la Jordanie, un pays comptant un grand nombre de réfugiés palestiniens, chassés de chez eux par Israël depuis 1948.
Mission Bienvenue en Palestine
25 août 2012 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://bienvenuepalestine.com/?p=2138

Consultez les sites de la mission : http://bienvenuepalestine.com
http://palestinejn.org/palestinians...

25 août 2012

massacre de la communauté musulmane en Birmanie



Ce n'est pas parce que les médias "oublient" de vous parler de certains massacres qu'il ne se passe rien. 



24 août 2012

Palestinian children 'abused' in Israeli jail 
 

Posted on: 14 Aug 2012 | Filed under:

Recent studies allege a system of abuse targeting children detained by Israel's military court system.
Ramallah, occupied Palestinian territories - A dirty mattress fills up a space barely two metres long and one metre wide. A suffocating stench emanating from the toilet hovers over the windowless room, and a light turned on 24/7 means sleep is a distant dream. This is the infamous Cell 36 in Al Jalameh Prison in Israel. It's one of the cells that many Palestinian children have either heard of or, worse, been inside when placed in solitary confinement.
The children imprisoned here are most often taken from their homes between midnight and 5am. Most don't even see it coming. In one case, in Beit Ummar near Bethlehem, Israeli soldiers detained a Palestinian boy after reportedly taking some of the house's doors off their hinges. Most of the children detained live close to "friction points", areas close to Israeli settlements, roads used by settlers or near the separation wall. And their offence is almost always throwing stones at settlers or troops.
These vivid details emerged recently in a report based on the testimonies of more than 300 Palestinian children, which were collected over four years. The study by Defence for Children International, Bound, Blindfolded and Convicted: Children Held in Military Detention highlights a pattern of abuse towards children detained under the Israeli military court system. In the past 11 years, DCI estimates that around 7,500 children, some as young as 12, have been detained, interrogated and imprisoned within this system. This is about 500-700 children per year, or nearly two children every day.
Mohammad S, from the northern West Bank town of Tulkarem, was 16 when he was arrested, according to the report. It was 2:30am when Israeli soldiers dragged him out of bed. He was blindfolded and verbally abused and taken to an unknown destination, where he says he was forced to lay down in the cold for an hour. He was later taken to an interrogation centre near Nablus at around 11am, and only then was he allowed to drink some water and use the bathroom, after he underwent a strip search. Tied and blindfolded still, he was then taken to Al Jalameh, near Haifa in Israel. There he was taken to Cell 36, where he was forced to spend his first night sleeping on the floor because there was no mattress or blanket.
Mohammad says he spent 17 days in solitary confinement in Cell 36 and Cell 37, interrupted only by interrogations. Mohammad was reportedly interrogated for two to three hours every day, while sitting on a low seat with his hands tied to the chair.
The most crucial hours
"The first 48 hours after a child is taken are the most important because that's when the most abuse happens," DCI's lawyer Gerard Horton said. Children taken from their homes in the night are blindfolded and bound and made to lie face down or up on the floors of military vehicles, according to the centre's report.
Very rarely are parents told where their child is being taken, and, unlike Israeli children from within either Israel or the settlements in the occupied West Bank, Palestinian minors are reportedly not allowed to have a parent present before or during initial interrogation, and generally do not see a lawyer until after their interrogation is over.
Specifically, Israeli children have access to a lawyer within 48 hours and those under the age of 14 cannot be imprisoned. Palestinian children, however, can be jailed even if they are as young as 12 and, like adults, can be held in jail without having formal charges against them for up to 188 days.
"The key issue is one of equality. If two children, a Palestinian and an Israeli, are caught throwing stones at each other, then one will be processed in a juvenile justice system and one in a military court," Horton said.
"They have completely different rights. It's hard to justify this after 45 years of occupation. It's not a question of whether offences are committed. What we are saying is children should not be treated completely differently."
As soon as children are taken from their homes, and placed inside an Israeli military vehicle, they are often kicked or slapped, according to testimonies obtained by DCI. Some said they were laughed at and others said they heard cameras clicking.
Nightmares
Because children are often taken late at night, they are driven to the nearest settlement to wait until Israeli police interrogators open up shop in the morning. This means children are sometimes placed out in the cold or rain for many hours. Requests for water or using the bathroom are most often denied, and children are taken straight to interrogation after a night of little sleep.
That's what Ahmad F said happened to him. A 15-year-old from 'Iraq Burin village, just outside Nablus, he was arrested in July 2011. He was taken to the nearby Huwwara interrogation centre, where he was left outside from 5am until 3pm. At one point, soldiers brought a dog. "They brought the dog's food and put it on my head," Ahmad told DCI. "Then they put another piece of bread on my trousers near my genitals, so I tried to move away but [the dog] started barking. I was terrified."
During interrogation, many children reported being facing with slurs and threatened with physical violence. In a small number of cases, interrogators have reportedly threatened minors with rape.
In 29 per cent of cases studied by DCI, Arabic-speaking children were either shown or given documentation written in Hebrew to sign. An Israeli spokesperson denied this to Al Jazeera, saying "the norm is that interrogations in Arabic should be either recorded or written in Arabic". Israeli officials did say, however, they had identified 13 cases from the report where children had signed a confession written in Hebrew. Yet the spokesperson maintained that video recordings of those interrogations had been available, should the lawyers acting for the children doubt the accuracy of the written Hebrew statements.
After children sign a "confession", they are brought before an Israeli military court. Since 2009, an Israeli spokesperson said, children have faced juvenile military courts. Most often, that's the first time the minor will see their lawyer. The confession is generally the primary evidence against the child, say DCI officials. Other evidence will often consist of a statement by an interrogator, and sometimes a soldier.
Because so few are granted bail, children face a legal dilemma: they can ask the lawyer to challenge the system - and by doing so potentially wait, locked up, for four to six months - or plead guilty and get a two or three month prison sentence for a "first offence".
Pleading guilty
"So, very rarely does anyone challenge the system," said DCI's Horton, as the quickest way to be released is to plead guilty. This goes some way to explain why, according to the military courts, the conviction rate for adults and children in 2010 was 99.74 per cent.
According to DCI, some fifty to sixty per cent of the time, children are taken to prisons inside Israel, making it difficult for parents to visit. "Some parents are denied permits on unspecified 'security grounds'. For the others, the bureaucracy can take up to two months to get a permit, which means if their children are sentenced to less time, they will not receive a visit," Horton said. "However, some permits are processed in less than two months, and those children sentenced to more time will also generally receive visits."
The allegations of what seems to be a deliberate system of abuse appear to be corroborated by another report published by a group of British jurists. The UK government-backed delegation of nine lawyers, with human rights, crime and child welfare backgrounds, concluded that Israel's soldiers regularly breach the UN Convention on the Rights of the Child (UNCRC) and the Fourth Geneva Convention, of which Israel is a signatory.
Their report, Children in Military Custody, attributed much of Israel's reluctance to treat Palestinian children in accordance with international norms to "a belief, which was advanced to us by a military prosecutor, that every Palestinian child is a 'potential terrorist'". The lawyers said this seemed to be "the starting point of a spiral of injustice, and one which only Israel, as the Occupying Power in the West Bank, can reverse".
Israel's practice of holding children "for substantial periods in solitary confinement would, if it occurred, be capable of amounting to torture", the report concluded. Of all the children represented by DCI, 12 per cent reported being held in solitary confinement for an average of 11 days.
Denial
The Israel Security Agency (ISA), also known as Shin Bet, denied that children were mistreated under the military court system, calling claims to the contrary "utterly baseless". The ISA also said that claims regarding the prevention of legal counsel were also completely groundless.
"No one questioned, including minors being questioned, is kept alone in a cell as a punitive measure or in order to obtain a confession," said the ISA in a statement when the Guardian first released a special report about the status of child detainees in Israel.
The ISA also said that it provides minors special protection because of their age and adheres to "international treaties of which the State of Israel is a signatory, and according to Israeli law, including the right to legal counsel and visits by the Red Cross".
Speaking to Al Jazeera, an Israeli spokesperson accused the DCI report of bias, and refuted the group's finding that the majority of children prosecuted were charged with throwing stones: "This was the basis for only 40 per cent of the indictments filed against minors in the West Bank ... the young age of offenders is not relevant to the gravity of the act: it has been proven beyond doubt that a stone thrown by a 15-year-old child can be no less fatal than a stone thrown by an adult."
Stone-throwing can prove deadly, stressed the spokesperson, citing a case from September 2011, when an Israeli settler and his one-year-old son were killed after their car overturned as a result of stones hurled at them. "Two Palestinians from Halhul confessed to throwing the stone which caused the deaths of Asher and Yonatan. The stone was hurled from a driving car," the spokesperson said. The official said that children were also involved in grenade throwing, the use of explosives, shooting and assault
The spokesperson also denied that the ISA used isolation as an interrogation technique or as punishment to exert confessions out of minors. "There are certain cases in which an interrogee will be held alone for a few days at the most, in order to prevent information in his/her possession from leaking to other terrorist activists in the same detention facility, which could compromise the interrogation of the suspect. Note that even in these cases, the interrogee is not held in absolute confinement, but is entitled to meet with Red Cross representatives, medical staff etc."
Furthermore, the spokesperson rejected the idea that pleading guilty was the quickest way out of the system for a defendant, deeming the accusation "misleading, distorted, and premised upon incorrect information".
"Should a minor defendant choose to plead 'not guilty' and challenge the prosecutorial evidence by proceeding to a full trial and mounting a good-faith defence, military courts will, in the vast majority of the cases, conduct the hearings very efficiently, sometimes even in a few weeks."
Yet, since the DCI and UK reports came out, "there's no substantive change on the ground", Horton said. "The response by the military authorities has been to start talking about making some changes and amending the military orders. But when you look at the details, the changes are of little substance."
"In reality, what we are seeing is a de facto annexation of most of the West Bank; it's not a temporary military occupation," he concluded. "The military courts are an integral part of this process used to control the population."

L’AUB fait fi des lois libanaises et décerne à Dona Chlala un doctorat Honoris Causa
 
Ali Oubani

Les scandales des violations sionistes du tissu social libanais sont multiples et non limités aux espions à la solde de l’ennemi. Cet ennemi qui tente d’infiltrer la scène libanaise à l’insu des Libanais par des tentatives visant à normaliser les relations avec le Liban et à modifier son rôle et son attitude militante. Mais dans un pays résistant comme le Liban, il existe des personnes qui ont consacré leurs efforts et leur temps pour contrer ces tentatives condamnables. Un fait qui a mis en place une résistance d’un autre genre.

 
Des compagnies israéliennes au Liban
L’une des tentatives d’infiltrer la scène libanaise a revêtu un aspect économique. C’est ce qu’a révélé la Campagne  pour le Boycott des partisans d’ « Israël » au Liban à Alintiqad, notant qu’elle élabore un dossier complet sur la promotion et la vente au Liban, de produits cosmétiques fabriqués par quatre compagnies israéliennes. La campagne a précisé que ces produits sont importés via Dubaï (plus grand distributeur des produits israéliens), après avoir changé leur emballage, pour les introduire au Liban en tant que produits américains.
 
Donna Chlala honorée par l’AUB
L’Université Américaine de Beyrouth a organisé récemment une cérémonie en l’honneur de plusieurs personnalités auxquelles elle a décerné des doctorats Honoris Causa et dont l’écrivaine Wadad el-Kadi, l’homme d’affaires palestinien Monib El-Masri et la Libano-américaine Donna Chlala, connue par son appui illimité et sa défense en faveur de l’entité sioniste et son opposition au boycott académique croissant au monde, à l’égard des universités israéliennes complices de l’occupation.
 
Qui est Donna Chlala ?
Née aux Etats Unis de parents libanais émigrés et âgée de 70 ans, Chlala est actuellement présidente de l’université de Miami en Floride, aux Etats Unis. Elle a obtenu un doctorat honoris causa de l’université « Ben Gourion » de « Tel Aviv ». Elle est membre actif de l’institut « Brookings » de la droite sioniste en Amérique et membre de l’initiative des amis d’ « Israël », qui s’oppose à toute tentative pour délégitimer « Israël ». A noter dans ce contexte que Chlala avait auparavant occupé plusieurs postes gouvernementaux et a été désignée secrétaire d’Etat pour la Santé et les services humanitaires durant le mandat du président américain Bill Clinton.
La septuagénaire qui a visité « Israël » à plusieurs reprises, s’était rendue à «Tel Aviv » en 1960 en tant que touriste. Elle avait depuis lors appelé le plus grand nombre de non-juifs à connaitre les israéliens et leurs rêves. Elle est de même la plus grande partisane du refus du boycott de l’enseignement en «  Israël ».
Elle a ensuite visité « Israël » en 2010, où elle a été accueillie par le Conseil américano-juif (AIPAC), dans le but d’augmenter la coopération entre les universités d’ « Israël » et des Etats Unis. Chlala et la délégation qui l’accompagne, ont rencontré durant cette visite le président de l’entité sioniste, responsable du massacre de Qana durant l’offensive d’avril 1996 contre le Liban sud, Shimon Peres et l’adjoint du ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Yaalon.
Chlala a subi une humiliation durant cette visite de la part des forces de sécurité israéliennes, qui l’ont arrêtée à l’aéroport « Ben Gourion » pour deux heures et demi et l’ont interrogée d’une manière raciste et dégradante à cause de son nom qui confirme ses origines arabes. En dépit de ce fait, Chlala n’a émis aucune position qui condamne le racisme israélien et a poursuivi son appui à l’entité sioniste.
 
Les étudiants de l’AUB : l’université a préparé la cérémonie en l’honneur de Chlala, à la dérobée
Les étudiants de l’université américaine de Beyrouth, ont expliqué à Alintikad, comment l’université a préparé l’hommage à Chlala à la dérobée, sans respect aux coutumes  des dernières années, qui consistent à annoncer à l’avance, la date et les noms des personnes honorées.
Les étudiants se sont interrogés sur les standards selon lesquels les noms des personnes honorées ont été choisis. Ils ont affirmé que l’administration a annoncé sur son site électronique, dans la nuit du samedi 16 juillet la liste des personnes honorées en 2012,  cinq jours avant la date de la cérémonie. Une démarche qui contredit les traditions, au moment où l’administration avait promis d’adopter la transparence et de respecter les lois libanaises.
Les étudiants ont considéré que la déclaration du nom de Dona Chlala avant cinq jours de la date prévue, vise à prévenir toute réaction  contre l’administration, au moment où la majorité des étudiants et des enseignants sont absents à cause des vacances d’été. Ils ont rappelé, que les étudiants de l’université  sont parvenus l’année dernière, en coopération avec les enseignants, à empêcher une cérémonie en l’honneur de l’ancien président de la Banque Mondiale, James Welfinson, titulaire du prix israélien « Truman », et partenaire essentiel de l’une des compagnies israéliennes, qui fournit des services aux colons de Cisjordanie.
Les étudiants qui ont exprimé leur fierté d’avoir parmi leurs collègues quatre martyrs tombés durant les affrontements avec l’ennemi sioniste entre 1988 et juillet 2006, ont indiqué qu’ils ont tenté de soulever la question de l’hommage rendu à Chlala devant leurs collègues et les employés de l’université et via les medias sociaux, ce qui leur a permis de créer un mouvement de protestation , qui n’a pu toutefois atteindre le niveau des protestations de l’année dernière, à cause du facteur de la surprise, qui les a empêchés de préparer des mouvements plus efficaces.
Ils ont critiqué l’administration de leur université qui s’est permise d’honorer des personnes connues par leur appui à l’ennemi du Liban et à l’usurpateur de la Palestine, telle Chlala, qui a été même appelée  à prononcer un discours durant la cérémonie.
Commentant les noms des figures honorées par l’AUB, les étudiants ont exprimé des suspicions à l’égard de Mounib El- Masri. Ils ont rappelé que cet homme fut ministre en Jordanie, mais que certains ont transmis un film sur Youtube, qui révèle qu’il avait reçu des officiers israéliens dans sa demeure. Mais ils ont indiqué qu’ils n’ont pas pu s’assurer de l’authenticité de ces informations, par manque de temps. Ce manque qui ne leur a pas permis de faire avorter la cérémonie, à cause de la déclaration tardive des noms, s’interrogeant sur les raisons de cette démarche  adoptée par l’université contrairement aux coutumes.
En réponse à une question sur leur incapacité d’empêcher la tenue de la cérémonie, ils ont clarifié qu’elle se déroule d’habitude dans la demeure du président de l’université, où assistent uniquement les personnes invitées.
« Quels seraient les exploits réalisés par Chlala pour qu’elle soit honorée par notre université ?  Et selon quels standards ? Sa nationalité libanaise justifie-t-elle seule, cet hommage ? Si nous supposons que Mounib El-Masri mérite d’être honoré pour la contribution du centre de recherches qu’il dirige et qui est financé par l’étranger, dans la tenue d’un congrès sur l’énergie alternative au Moyen Orient,  nous n’avons cependant  point compris les normes qui ont nécessité l’hommage et le doctorat honoris causa rendus par l’université à Dona Chlala », ont affirmé les étudiants.
Ils ont enfin appelé à tirer les leçons  de l’événement en cas de sa réédition dans l’avenir, afin de le contrer par la conjugaison des efforts estudiantins, politiques et médiatiques pour empêcher l’administration de l’université de sous-estimer les valeurs et de transgresser les lois libanaises, en toute impunité.
La Campagne pour le boycott des partisans d’ « Israël » au Liban, a pour sa part condamné l’hommage rendu par l’AUB à l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Dona Chlala. Le président de la Campagne, Samah Idriss, a révélé que Chlala a été honorée par plusieurs universités sionistes, étant impliquée dans l’ancrage de l’occupation sioniste de Palestine. Il a précisé que l’un des plus hideuses de ses attitudes, était son opposition au boycott d’ « Israël » au plan académique. Une attitude qui se manifeste par ses efforts pour promouvoir le projet de jumelage entre les universités américaines et israéliennes, au moment où le monde témoigne d’une campagne pour boycotter ces universités.
M. Idriss a expliqué que les universités israéliennes font partie intégrante de l’entité d’occupation sioniste, notant qu’elles promeuvent la soi-disant « démocratie israélienne », par les ouvrages et les recherches qu’elles publient. Selon M. Idriss, les universités sont une source essentielle pour les plans de l’ennemi sioniste, affirmant dans ce contexte que les savants en géographie de l’université de Haïfa, étaient à l’origine de la construction du mur de séparation construit par l’occupation sioniste en Cisjordanie, et exécuté par des ingénieurs d’universités israéliennes.
M. Idriss a ajouté que « les médecins diplômés des universités israéliennes, sont aussi impliqués dans les opérations de torture perpétrées dans les prisons israéliennes et les supervisent même. C’est ce qu’avait affirmé l’ex-président de l’association médicale israélienne lorsqu’il avait déclaré : « s’il fallait casser quelques doigts de prisonniers palestiniens pour leur arracher des informations, ce ne serait pas un problème ».
M. Idriss a estimé que les informations précitées, font des universités israéliennes une partie intégrante de la machine de l’occupation et du racisme israéliens. De ce fait, toute figure comme Dona Chlala, appelant à renforcer les universités israéliennes, aide à la pérennité de l’occupation, d’où la nécessité de l’attaquer.
Le président de la Campagne pour le boycott des partisans d’ « Israël » a rappelé les méfaits de Chlala, qui était secrétaire d’état pour la Santé et les services humanitaires durant le mandat de l’ancien président américain Bill Clinton, qui a imposé un blocus sur le peuple irakien. Le plus célèbre blocus du XXe siècle, qui a duré de 1993 à 2003 et engendré la mort d’un million et demi d’Irakiens, dont la majorité d’enfants, privés de lait, de nourriture et de médicaments.
« Il est vrai que Chlala n’était pas alors secrétaire d’état des Affaires Etrangères, mais elle était membre de l’administration américaine. Elle est de ce fait partenaire dans la décision et responsable des politiques du gouvernement. Et par conséquent, l’AUB a  commis une erreur impardonnable en lui rendant hommage », a indiqué M. Idriss.
La loi sur le boycott d’ « Israël » a été promulguée le 23 juin 1955 et comprend les articles suivants :
- Il est interdit à toute personne physique ou morale, de conclure un accord direct ou par l’intermédiaire d’une partie tierce, avec des organismes ou des individus habitant en Israël, ou pour son compte, notamment des accords ayant pour objets les transactions commerciales, financières ou tout autre, quelle que soit leur nature.
- Il est interdit d’introduire les produits israéliens de tout genre au Liban et de les commercialiser.
- Sont considérés israéliens, les produits fabriqués en « Israël », ou ceux qui contiennent des produits israéliens (…)
- Sont considérés israéliens, les produits réexpédiés à partir d’ « Israël » ou fabriqués en dehors d’Israël dans le but de les exporter pour son compte ou celui d’autres personnes ou organismes. 
En réponse à une question sur les moyens de faire face aux infiltrations sionistes dans le tissu social libanais, M. Idriss a signalé l’importance des efforts de la Campagne qu’il préside. Des efforts qui consistent à sensibiliser le corps estudiantin et l’opinion publique à ces violations, afin qu’ils réagissent, notamment dans les medias qui doivent assumer un rôle important à ce propos, arrivant à organiser des manifestations de protestation. Ila de même souligné l’importance d’avoir recours à la Sûreté Générale pour l’informer sur les transgressions de la loi du boycott émise en 1955 et qui interdit la propagande en faveur d’ « Israël ».
« Tous ces efforts devraient compléter le rôle du Parlement. Si quelques associations déployaient des efforts dans le cadre du boycott d’ « Israël », cela n’affranchit point le Parlement de son rôle, au niveau de l’interdiction des violations de compagnies de la loi du boycott, ou au niveau de la modernisation de cette même loi émise depuis des décennies, pour qu’elle suive les récents développements. Il faut amender cette loi de manière à couper la voie devant toute tentative d’ « Israël » d’infiltrer la scène libanaise, après l’avoir chassé du Liban sud. Les efforts des associations civiles ne devraient pas de même remplacer ceux du bureau du boycott des produits israéliens, relevant du ministère de l’Economie, qui se doit de jouer son rôle, en coopération avec la Sûreté Générale,  pour empêcher l’entrée de telles personnes au Liban. A noter que ce bureau est la seule partie exécutive officielle, chargée de suivre ce dossier. Il lui incombe seul la responsabilité d’établir périodiquement la liste des personnes et des compagnies interdites au Liban et d’en informer l’opinion publique », a conclu M. Idriss.

Source: Alintiqad, traduit par: moqawama.org