31 octobre 2012

Les forces du 14 mars à la recherche de facteurs de mobilisation
N.Raad
Une fois de plus, les forces du 14 mars s’évertuent à consolider leurs rangs comme au lendemain de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Mais celles-ci semblent avoir du plomb dans l’aile. Alors qu’en 2005, cette coalition regroupait la plupart des partis politiques libanais, elle manque aujourd’hui de deux composantes clés : le courant patriotique libre du général Michel Aoun et le parti socialiste progressiste du député Walid Joumblatt. Donc, un nombre considérable de partisans des deux partis vient diminuer aujourd’hui la masse populaire desdites forces.
Autre facteur à prendre en considération. Les partis politiques qui se sont ralliés à la coalition du 14 mars en 2005 ont pu convaincre leurs partisans de leur choix grâce aux slogans patriotiques véhiculés par la  « révolution du Cèdre » : liberté, souveraineté, indépendance.
Mais, y aurait-il quelqu’un dans ce monde qui puisse rejeter des principes pareils ? Ce grand appel à l’émancipation de l’homme a ainsi attiré tout Libanais aspirant à la liberté, à la souveraineté, et à l’indépendance, surtout que les alibis étaient à la disposition des dirigeants du 14 mars : « Les armes du Hezbollah » ont été l’outil d’une mobilisation massive des partisans de ce camp politique.
Déjà, une bonne partie des chrétiens du 14 mars ne croyait pas à l’efficacité de la résistance, même à l’époque de l’occupation israélienne du Liban. Quant aux partisans sunnites qui défendaient jadis la lutte armée contre les Israéliens, ils étaient émus par le tremblement qui a frappé le Liban à travers l’assassinat de Rafic Hariri et ont pointé du doigt la Syrie et ses alliés libanais, à leur tête le Hezbollah.
Avec l’appui des grandes puissances, les rencontres périodiques, parfois quotidiennes, des ambassadeurs américains et occidentaux avec les dirigeants de la fameuse coalition, la révolution du Cèdre a pu réaliser ses objectifs primordiaux, à savoir l’accélération du retrait de l’armée syrienne du Liban et la victoire au scrutin législatif.
Mais dans la conjoncture actuelle, bon nombre de facteurs avantageux pouvant aider les forces du 14 mars à mobiliser leur public ont disparu.
Les armes du Hezbollah ne sont plus un outil de provocation efficace, malgré la poursuite d’une campagne acharnée appelant à son désarmement. Hier mardi justement, les forces du 14 mars ont tenu une réunion à Beit elWassat (maison du chef du courant du Futur Saad Hariri) dont le communiqué final a accusé le Hezbollah et ses armes de tous les maux dans le pays.
L’ancien Premier ministre Fouad Siniora, qui a lu le communiqué final, a appelé au nom des participants à cesser de se cacher derrière le mot « résistance » et à fixer un ultimatum pour intégrer les armes du Hezbollah à l’Etat.
Tout en avertissant que l’assassinat de Wissan elHassan (chef du département des renseignements des FSI) ne passera pas sous silence, Siniora a accusé le gouvernement libanais de couvrir « les agissements du Hezbollah », selon le texte du communiqué.
« Nous n’acceptons plus que les autorités libanaises se taisent sur l’implication jihadiste du Hezbollah auprès du régime syrien, ou sur l’envoi d’un drone (au-dessus de la Palestine occupée) à des fins iraniennes au sujet desquelles les Libanais n’ont aucun mot à dire. Nous n’acceptons plus que des services de l’État soient infiltrés et empêchés d’accomplir leur mission et de faire la lumière sur les complots et les assassinats, depuis 2004 jusqu’aujourd’hui », a poursuivi Siniora entre autre.

Bien que les médias du 14 mars applaudissent ce qu’ils considèrent être un véritable manifeste politique, des analystes politiques proches de la coalition pro-occidentale ont affirmé que cette réunion n’a apporté aucune nouveauté qui puisse mobiliser le public du 14 mars.
Depuis 2005, les forces du 14 mars ont prétendu vouloir débarrasser le Liban des armes du Hezbollah. Mais les obsèques de Wissam elHassan, il y a déjà deux semaines, ont terni l’image de ces dernières à travers la présence remarquable de partisans armés dans les rues de la capitale, au Nord Liban et à la Békaa, semant la terreur et agressant la population.
C’est ainsi que le prétexte de la possession d’armes s’est retourné contre les dirigeants de la coalition du 14 mars. Même les autorités religieuses officielles sunnites et chrétiennes, qui étaient jadis leurs alliés, ont critiqué avec virulence la tentative de renverser le gouvernement dans la rue et condamné le recours aux armes.
De retour à la réunion extraordinaire de mardi, il importe de souligner l’absence des « fondateurs » du secrétariat général de la coalition en question : Fares Soueid, Samir Frangiyeh, et Elias Atallah ont refusé de prendre part à la rencontre, accusant le courant du Futur, les Forces Libanaises et les Phalanges Libanaises de monopoliser la décision politique de toutes les autres composantes.
Si des éléments clés de la coalition du 14 mars expriment aussi ouvertement leur désarroi de leur direction, comment cette dernière parviendra-t-elle à consolider ses rangs, voire, à mobiliser son public ? Saura-t-elle rectifier le tir avant les élections législatives ?

Source: Spécial notre site Manar

Proclamation du F.L.N.
Appel de l'A.L.N.
1er novembre 1954

Tiré de "La guerre d'Algérie", sous la direction d'Henri Alleg, tome III, page 507)


Les textes ci-dessous sont ceux des originaux des deux tracts distribués à Alger le premier novembre 1954. Le texte de la " Proclamation " du Front de libération nationale s'écarte légèrement de celui publié dans Consciences maghrébines n° 6-7 (Automne 1955) comme de celui donné par El Moudjahid n' 4 (Novembre 1956). L'appel de l''A.L.N. n'a pas été publié.

FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE
PROCLAMATION
Au Peuple Algérien
Aux Militants de La Cause Nationale
A vous qui êtes appelés à nous juger, le premier d'une façon générale, les seconds tout particulièrement, notre souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir, en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l'INDÉPENDANCE NATIONALE dans le cadre Nord-Africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l'impérialisme et ses agents: administratifs et autres politicailleurs véreux.
Nous considérons avant tout qu'après des décades de lutte, le Mouvement National a atteint sa phase finale de réalisation. En effet, le but du mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions favorables pour le déclenchement d'une action libératrice, nous estimons que: sur le plan interne, le peuple est uni derrière le mot d'ordre d'indépendance et d'action, et sur le plan externe, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs dont le nôtre avec surtout l'appui diplomatique de nos frères Arabes et Musulmans. Les événements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de lutte de libération de l'Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avions depuis fort longtemps été les précurseurs de l'unité dans l'action. Malheureusement jamais réalisée entre les trois pays.
Aujourd'hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l'arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C'est ainsi que notre Mouvement National terrassé par des années d'immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l'opinion populaire, dépassé par les événements se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l'avant-garde algérienne. L'heure est grave.
Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d'elle la majorité des éléments sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le Mouvement National de l'impasse où l'ont acculé les luttes de personnes et d'influence pour le lancer aux côtés des frères Marocains et Tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.
Nous tenons à préciser, à cet effet, que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l'intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et de prestiges, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi obstiné et aveugle, qui s'est toujours refusé d'accorder la moindre liberté par des moyens pacifiques.
Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous le nom de: FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens de s'intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.
Pour nous préciser, nous retraçons ci-après les grandes lignes de notre programme politique
BUT: INDÉPENDANCE NATIONALE par:
1°) La restauration de l'État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques;
2°) Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race ni de confession.
OBJECTIFS INTÉRIEURS:
1°) ASSAINISSEMENT POLITIQUE par la remise de Mouvement National Révolutionnaire dans sa véritable voie et par là l'anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme causes de notre régression actuelle.
2°) RASSEMBLEMENT ET ORGANISATION de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.
OBJECTIFS EXTÉRIEURS:
1°) Internationalisation du problème algérien.
2°) Réalisation de l'unité Nord-Africaine dans son cadre naturel arabo-islamique.
3°) Dans le cadre de la Charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie agissante à l'égard de toutes les Nations qui appuyeraient notre action libératrice.
MOYENS DE LUTTE: Conformément aux principes révolutionnaires et compte tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu'à la réalisation de notre but.
Pour atteindre ces objectifs, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément: une action intérieure tant sur le plan politique et de l'action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l'appui de tous nos alliés naturels.
C'est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et de toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l'issue est certaine.
En dernier lieu, afin d'éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir réel de paix, limiter les pertes en vies humaines et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu'elles subjuguent le droit de disposer d'eux-mêmes:
1°) L'ouverture de négociation avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne une et indivisible.
2°) La création d'un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toute les mesures d'exception et l'arrêt de toutes les poursuites contre les forces combattantes.
3°) La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l'Algérie une « terre française » en déni de l'Histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mours du peuple algérien;
En contrepartie:
1°) Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.
2°) Tous les Français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité d'origine et seront de ce fait considérés comme des étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et dans ce cas seront considérés comme tels en droit et en devoirs.
3°) Les liens entre la France et l'Algérie seront définis et feront l'objet d'un accord entre les deux puissances sur la base de l'égalité et du respect de chacun.
Algérien! Nous t'invitons à méditer notre Charte ci-dessus. Ton devoir est de t'y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté. Le Front de Libération Nationale est ton front. Sa victoire est la tienne.
Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments antiimpérialistes, forts de ton soutien, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la Patrie.
LE SECRÉTARIAT.


A.L.N.
APPEL
Peuple Algérien,
A l'exemple des peuples qui ont brisé les chaînes de l'esclavage et de l'oppression,
En accord avec tes frères Marocains et Tunisiens auxquels tu es lié par des siècles d'histoire, de civilisation et de souffrance, tu ne dois pas oublier un seul instant que notre avenir à tous est commun.
Par conséquent, il n'y a pas de raison pour ne pas unifier, confondre et intensifier notre lutte. Notre salut est un et notre délivrance est une, dissocier le problème maghrébin c'est aller contre une réalité historique qui, à dater de 1830, fait notre malheur à tous.
En outre, pense un peu à ta situation humiliante de colonisé, réduit sur son propre sol à la condition honteuse de serviteur et de misérable surexploité par une poignée de privilégiés, classe dominante et égoïste qui ne cherche que son profit sous le couvert fallacieux et trompeur de civilisation et d'émancipation.
A propos de civilisation, nous te rappelons quelques dates illustres: 1830 avec ses rapines et ses crimes au nom du droit du plus fort: 18 70 suivie de massacres et d'expropriations qui ont frappé des milliers d'Algériens; 1945 avec ses 40 000 victimes; 1948 et ses élections à la Naegelen; 1950 avec son fameux complot. Comme tu le constates, avec le colonialisme, la Justice, la Démocratie, l'Égalité ne sont que leurre et duperie destinés à te tromper et à te plonger de jour en jour dans la misère que tu ne connais que trop.
Si à tous ces malheurs il faut ajouter la faillite de tous les partis politiques qui prétendaient te défendre, tu dois te convaincre de la nécessité de l'emploi d'autres moyens de lutte.
C'est pourquoi, conscients de la gravité de l'heure, au coude à coude, avec nos frères de l'Est et de l'Ouest qui meurent pour que vivent leur patrie respective, nous t'appelons à secouer ta résignation et à relever la tête pour reconquérir ta liberté au prix de ton sang.
Dans ce domaine, nous savons ce dont tu es capable, mais au départ nous voudrions attirer ton attention sur la manière de servir les forces de libération qui, pour ton bonheur, ont fait le serment sacré de tout sacrifier pour toi.
1°) Reste calme et discipliné. Ne te laisse pas aller au désordre qui ne peut servir que l'ennemi.
2°) Ton devoir impérieux est de soutenir tes frères combattants par tous les moyens.
3°) Sois vigilant. L'ennemi te guette et surveille tes moindres gestes pour gêner ton action.
Prends garde aux faux communiqués, aux mensonges, à la corruption, aux promesses dont le but est de te détourner de la voie que nous ont dicté notre religion et notre devoir national.
Pour finir:
- Toute inattention peut coûter la vie à des hommes.
- Toute indiscrétion peut engendrer des conséquences graves.
Donc, sans perdre une minute, organise ton action aux côtés des forces de Libéradon à qui tu dois porter aide, secours et protection en tous lieux et en tous moments.
En les servant tu sers ta cause
Se désintéresser de la lutte est un crime
Contrecarrer l'action est une trahison
DIEU est avec les combattants des justes causes et nulle force ne peut les arrêter désormais hormis la mort glorieuse ou la Libération Nationale.

VIVE L'ARMÉE DE LIBÉRATION
VIVE L'ALGÉRIE INDÉPENDANTE


Hayat Attia: Les médias français et les musulmans russes !

د. حياة الحويك عطية

عصاة ووقود


سبحان من جعل الاعلام الفرنسي يتفطر قلبه على مسلمي روسيا. وبماذا ؟ بعناوين تقول ان عدد المساجد غير كاف بالنسبة لعدد المسلمين . وكان هذا الاعلام قد نسي انه هو من طبل وزمر لمجرد ارتداء امراة للحجاب ، وهو من نشر الرسوم المسيئة للرسول مثيرا ازمة عالمية لم تكد تهدا. او كانه نسي ان رئيس فرنسا السابق قد وصف شباب مسلمي بلاده بالحثالة عندما حاولوا التحرك للمطالبة بالعدالة الاجتماعية للضواحي.
بالمقابل ، لم نسمع يوما ان القوانين او الحكومات الروسية قد ميزت مواطنا عن اخر ، او انها اثارت ازمات لصالح صراع الحضارات بين المسيحيين والمسلمين. اما الصراعات السياسية الاخرى مع الانفصاليين ، فموضوع سياسي لا علاقة له الاديان.
 هذا في الواجهة . اما في العمق فثمة امران ، اجتماعي وتاريخي . اجتماعيا ليس مسلمو روسيا ارتداد استعمار جائر طويل ، هزم وعاد الى بلاده فارتد معه ملايين المهاجرين من المستعمرات السابقة ، وما يزالون رغم العقود يطالبون بحقوقهم التي لم ياخذوها تحت الاستعمار ولم ياخذوها في الهجرة الى ديار المستعمر. مسملو روسيا هم روس كغيرهم ولا يحتاجون الى اثبات مواطنتهم .
اما تاريخيا فروسيا لم تستعمر يوما بلاد المسلمين ، لم تحتل المغرب العربي ، لم تعلن الجزائر فرنسية وتضطرها الى مليون شهيد كي تتحرر، لم يجلس وزير خارجيتها الى طاولة مقابل وزير خارجية بريطانيا وبيدهما قلمان ، ازرق واحمر ، ومشرط يشرحان به جسد سوريا الطبيعية ، مزقا تعجز عن منع تحقيق وعد بلفور بمنح فلسطين لليهود ، علما بان هناك وعدا فرنسيا سابقا لوعد بلفور ولكنه لم يكتسب شهرته .
روسيا لم تمنح اسرائيل السلاح النووي، حاسمة بذلك تفوقها وهيمنتها على عالم المسلمين . روسيا لم تشارك في عدوان ثلاثي على مصر عقابا على تاميم  قناة السويس ، بل قدمت الدعم والخبراء والمال لبناء السد العالي ولاعادة تسليح الجيش الذي عبر القناة . واخيرا لم تشارك روسيا في العدوان على العراق كما فعل فرانسوا ميتران.
 افلا يتوجب على المسلمين انفسهم ان يقفوا بوجه هذا الغرب المنافق ويقولوا : كفى !!
 المسلمون ليسوا عصاة وليسوا وقودا . ليسوا عصاة يحركها الغرب باللعب على الغرائز لضرب كل عدو او منافس له ، او وقودا يرمي به هذا الغرب نفسه في كل نار يريد تاجيجيها لتاكل الاخضر واليابس وتؤمن له مصالحه . الم يكونوا عصاة ثم وقودا في افغانستان ؟ الم يكونوا كذلك في يوغوسلافيا ؟ اليسوا كذلك الان في سوريا ؟ وهل يراد لهم ان يصبحوا كذلك في روسيا ؟ وفي الصين ؟ وفي ...؟؟؟
الغرب يعمل على تاجيج الفئويات الدينية لدى الاخرين ، في حين يحظر على ارضه ، بقوانين ، تحت اشد العقوبات، التعريف عن الذات باية صفة دينية او عرقية . لانه يريد ان يكون دولة المواطنة ، ولو ظاهريا ، ولانه يعرف ان دولة المواطنة هي الحل الوحيد لكل المشاكل التي دفع ثمنها – ودفع البشرية – ثمن حربين عالميتين ، دولة المواطنة هي الضامن الوحيد للسلم الاجتماعي وصلابة الدولة وسيادتها .
 ولانه يعرف ذلك ، ويعرف خطورة البديل المعكوس ، أي اثارة الانتماءات الدينية والمذهبية والعرقية التجزيئية ، فانه يستعمل هذا البديل قنبلة عنقودية لضرب السلم الاجتماعي في كل دولة تنافسه او تعاديه او تخالف سياساته .
لذلك يتحدث الاعلام  الفرنسي عن مسلمي روسيا ، وتجهد الدوائر العسكرية لدعم اسلاميي سوريا ، في حين يهدد زير داخلية هولاند الشباب الذين حاولوا التحرك ضد الفيلم المسيء للرسول بطرد كل مسلم يفكر باثارة الشغب في فرنسا.  

30 octobre 2012

BATAILLE POUR LA SYRIE

nous remercions Si Ahmed qui nous a transmis le lien de cet excellent film...
Syrie : les Kurdes et les Druzes dans le colimateur des miliciens  
  
Les minorités syriennes ont dès le début de l’insurrection été dans la ligne de mire des insurgés. Elles le sont aujourd’hui, plus que jamais. Surtout celles qui ont tenté de respecter une certaine neutralité face au conflit en cours, et se sont abstenues de tout appui verbal ou logistique aux protagonistes du conflit.
Ce n’est pas par pur hasard que Jaramana, Hajar al-Aswad, et Kasta-Gendo (proche d’Azzaz) ont fait ensemble l’objet d’attaques presque simultanées ces derniers jours. Malgré les distances qui les séparent, les deux premières étant dans la province de la capitale, et la troisième  dans celle d’Alep, elles ont toutes de commun qu’elles toutes habitées par des minorités religieuses et ethniques syriennes. En particulier les Kurdes et les Druzes.
Du côté des premiers, cela fait depuis la semaine passée que leurs quartiers et localités à proximité de la frontière turque sont visés. La tension est montée depuis le vendredi dernier, lorsque les miliciens se sont mis  à envahir les quartiers et les localités kurdes, provoquant leur colère. Ce jour-là, les miliciens ont même ouvert le feu contre une manifestation kurde dans le quartier de cheikh Maksoud, organisée pour protester contre l’invasion de leur quartier d’origine Achrafiyyeh par les miliciens. De source kurde, 5 manifestants ont été tués. Des combats s’en sont suivis au cours desquels il y a eu 30 tués (selon l’AFP).
Abou Ibrahim et ses miliciensDimanche, le bataillon de l’ASL Tempête du nord a lancé un assaut contre Kastal-Gendo, une de leur localité dans la province d’Alep. Son chef, Ammar Dadikhi, connu au Liban sous le pseudonyme Abou Ibrahim, et comme étant le kidnappeur des pèlerins libanais, semble avoir été tué ainsi que 4 autres éléments de sa milice.
Cette information a été diffusée par la télévision Al-Mayadine, puis relayée par plusieurs autres medias,  mais n’a pas été confirmée de source rebelle. La chaine de télévision Alarabiyya (financée par l’Arabie saoudite) l’a démentie. Fortement médiatisé depuis l’enlèvement des pèlerins libanais, et les soubresauts que cette affaire a connus,  il est apparu tout récemment alors qu’il préparait ses hommes à attaquer les localités kurdes. Depuis, il n’a plus fait son apparition. Selon Al-Mayadine, il a péri aux mains des éléments des Comités populaires kurdes.
Ce mardi, le PKK a menacé d’intervenir en personne pour défendre les régions kurdes et de rentrer en guerre contre l’ASL.
  
   Version AFP-OSDH
Combats entre les rebelles arabes et les Kurdes: un autre front en Syrie
  
   ((( Mohammed Hafar a été tué par balle alors qu'il tentait de porter secours à son frère Faysal, mortellement blessé dans des combats entre rebelles arabes et milices kurdes dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque.
   Quatre rebelles ont péri dans ces affrontements, les deuxièmes en quarante-huit heures, près du village kurde de Yazi Bah, selon des combattants rebelles rencontrés dans leur bastion d'Azaz.
   Des combattants en treillis armés de kalachnikovs se sont rassemblés devant la maison des Hafar, ils ont porté le corps de Mohammed à travers des rues jonchées d'ordures jusqu'au cimetière.
   Dans le cortège, des blessés sur des béquilles ont tenu à rendre un dernier hommage au défunt.
   Parmi eux, Fahad, 20 ans, blessé, selon lui, dans les combats contre les forces gouvernementales dans la ville d'Alep (nord).
   "L'ennemi est à présent le PKK (milice kurde), ce sont les chiens d'Assad", (Bachar al-Assad) le président syrien, marmonne-t-il en colère, affalé dans une chaise en plastique devant la maison des Hafar. "Quand ils nous tuent, on les tue". Abou Sabri acquiesce.
   "Nous allons les punir. Je ne dis pas qu'on va le faire maintenant, mais bientôt, vous verrez", menace cet homme de 28 ans.
   Les tensions se sont aggravées entre le PYD --branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (rebelles kurdes turcs, gauche laïque), que les rebelles accusent d'être des laquais du régime-- et les insurgés sunnites qui souvent affirment vouloir un régime islamiste.(...)
  Selon les Kurdes, ils ont ainsi interdit aux rebelles d'entrer armés dans la ville d'Afrine et conclu un accord avec les autorités pour le départ des forces gouvernementales.
   L'explosion à Hajar el-AswadLes troupes se sont retirées mais un poste des forces de sécurité demeure avec un portrait du président Assad accroché à la façade.
   Pour les jusqu'au-boutistes de l'ASL, les membres du PYD ne sont rien d'autre que des sbires du régime, armés et payés pour tenir les rebelles à distance. Des guides arabes accompagnant l'AFP disent ne plus se sentir en sécurité dans les villages kurdes.
   Peter Harling, analyste de l'International Crisis Group estime que le PYD a réussi à exploiter le conflit, créant des frictions avec l'opposition armée, particulièrement dans la zone clé de la frontière turque.
   "Il y a beaucoup de tensions entre les groupes armés de l'opposition à propos des routes de transit des armes. Le fait que plusieurs des postes frontaliers sont contrôlés par les Kurdes a provoqué aussi des tensions avec les Kurdes", explique-t-il.
   Selon l'analyste, le PYD veut rester neutre dans le conflit, mais il est déterminé à profiter de la situation quel que soit le résultat.
   Quelque 600.000 Kurdes vivent dans la région située au nord-est d'Alep, et la crainte est grande de voir les tensions communautaires s'envenimer dans les zones frontalières de la Turquie d'où l'armée s'est retirée.
   La minorité kurde (15% des 23 millions de Syriens) est hostile au régime de Bachar al-Assad, qui l'a réprimée, mais se méfie de l'opposition qu'elle juge peu encline à reconnaître sa spécificité.
   "Dans les zones d'où les rebelles ont chassé l'armée, il y a un vide en matière de sécurité. Certains des combattants ne souhaitent pas du tout la démocratie. Ce sont juste des seigneurs de guerre qui profitent du chaos", a dénoncé le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.)))
Un kurde torturé jusqu’à la mort
des miliciens qui retirent leur camarade blessé à Bustane Bacha (Alep)Pour sa part, l’OSDH a rendu compte de la mort d’un Kurde torturé par des rebelles syriens dans la province d'Alep (nord).
   "Khaled Bahjat Hamdu, un Kurde de 37 ans (...), est mort de blessures causées par les tortures qui lui ont été infligées alors qu'il était détenu par un groupe armé près du village de Hayan", a-t-il annoncé.
L’organisation signale que Hamdu avait été fait prisonnier en même temps que près de 200 autres Kurdes pendant des combats inédits entre miliciens syriens et kurdes, qui ont fait une trentaine de morts.
   Conduit à Hayan, au nord d'Alep, M. Hamdu "a été torturé avec des décharges électriques. Il faisait partie des 120 Kurdes libérés dimanche, mais il était si faible qu'il est mort le lendemain matin", a déclaré le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
   "Certains des groupes armés utilisent les méthodes répressives du régime", a-t-il dénoncé. "Nous ne devons pas rester silencieux face à cela".
Il est vrai ces derniers temps, que ce sont surtout les miliciens, bien plus que les soldats de l’armée régulière qui se font remarquer par des méthodes aussi féroces que machiavéliques. Toutes les communautés sont servies. Mêmes les Sunnites.
  

Les attentats contre les quartiers des minorités
L'explosion de JaramanaSigne incontestatble de leur férocité sans merci, mélangée à leur machiavélisme: Ils n'ont de mal de recourir aux voitures piégées pour rafler le plus de civils possible, tout en terrorisant la population dans les régions qui refusent leur diktat. Tout en niant toute implication! 
Ceci a été le cas ce week-end  dans deux localités périphériques de Damans, où là-aussi le caractère communautaire ne peut être occulté. 
La première a explosé dans le quartier Jaramana, où réside des minorités chrétienne et druze. 11 personnes ont été tués et des dizaines blessés  dont de nombreux enfants. Sans compter les voitures détruites et les bâtiments délabrés. Cette localité au sud-est de la capitale avait déjà été touchée par deux autres attentats, les 28 août et 3 septembre, faisant respectivement 27 et cinq morts.  La seconde localité victime est Hajar al-Aswad, une localité du sud de la capitale de 60.000 habitants, dont la plupart sont des émigrés druzes du Golan syrien, auxquels s’ajoutent des charcas, des turcomans. Le nombre des tués et blessés n’a pas été précisé.

Jaramana : maudite car neutre
Mme Samaher-Durra Awwad et sa fille Chantal tuées dans l'attentat du 3-9-12 à JaramanaExpliquant les raisons de cet acharnement contre la localité de Jaramana qui compte 650.000 habitants, le site en ligne syrien Syria Truth assure que le mot d’ordre pour l’attaquer a été donné le mois de juin dernier. Le site écarte l’analyse donnée par des proches de rebelles selon lesquels c’est le régime qui plante ces engins explosifs dans ces localités pour soi-disant serrer les liens confessionnels autour du régime. Le site écarte aussi l’éventualité que ce soit la milice d’Al-Qaïda, Jabhat-Nusrat, laquelle ne se ménage pas de revendiquer les attaques qu’elle commet.
carte de JaramanaOr Jaramana est convoitée pour sa position géographique, sachant qu’elle sépare la capitale de la région Goutha charkiyya (de l’Est) où se sont retranchées les milices rebelles, (la brigade de l’Islam et le bataillon d’Al-Fourkane).
Citant une source proche du Cheikh-Akel , cheikh Abou Hammoud de la communauté druze (plus haute autorité religieuse druze), l’animosité contre Jaramana s’est amorcée à partir du mois de juin, date à laquelle les notables et imams de mosquées des localités avoisinantes ainsi que des chefs de milices étaient venus le voir,  lui demandant d’intervenir auprès des comités populaires,  chargés de protéger les quartiers, pour fermer les yeux devant le passage de près de 3000 miliciens se dirigeant  à Damas. Ce à quoi une fin de non-recevoir leur a été opposée, au motif que les habitants du quartier ne voudraient pas être impliqués dans le conflit en cours.
La demande a été réitérée une deuxième fois à la mi-juillet. A cette époque, les miliciens se préparaient pour l’heure zéro de l’attaque contre les sites militaires et de sécurité officiels, prévue simultanément avec l’attaque contre le siège de la sécurité nationale (au cours de laquelle quatre haut-officiers ont péri, dont le gendre du président Assef Chawkat). Jaramana étant le plus court chemin au siège des renseignements généraux dans la rue Ibn Askar, à celui des renseignements aériens à Bab Touma, et au département de sécurité intérieure dans le quartier Sadate.
Une nouvelle fois, une fin de non-recevoir a été opposée.

Le dictat des miliciens
Quant à la troisième demande, elle a été exprimée, à la fin du mois d’aout, à la différence qu’elle était cette fois-ci accompagnée de six exigences et de menaces en cas de refus. En cas de refus, tous les habitants de la localité seront des cibles des milices.
La première demande stipulait qu’il fallait donner le feu vert au passage de 3000 miliciens de la Brigade de l’Islam (financée par le dirigeant politique libanais Saad Hariri). La seconde exigeait l’expulsion des fonctionnaires civils et militaires appartenant aux autres communautés, notamment les Alaouites et les Ismaélites, ainsi que des chrétiens et des réfugiés irakiens de confession chiite. La troisième demande ordonnait de faciliter les opérations perpétrées contre les barrages et les points de passages sécuritaires érigés dans cette région ou au moins ne pas assister les autorités pour les faire avorter.
Quatrièmement, le texte demande aux habitants de Jaramana d’aider la milice de l’ASL à kidnapper les officiers et les éléments des forces de l’ordre et tous les habitants qui traitent avec le régime. La délégation a présenté une liste de 70 noms de personnes jugées dangereuses pour les activités des miliciens.
La cinquième exigence imposait le retrait des éléments des Comités populaires (chargés de protéger la ville) de leurs positions, en vue de les dissoudre. Alors que la sixième revendication exigeait que les notables de la ville gardent la neutralité, s’ils refusent ces demandes.
Selon Syria Truth, les notables de Jaramana ne pouvaient se plier à ces exigences qui constituent à leur regard «  une entorse aux traditions et à l’éthique de la communauté druze », surtout celle liée au sens de l’hospitalité à l’égard des réfugiés, sans compter leur attachement aux  Comités populaires qui sont indispensables pour protéger les différents quartiers de la ville.
Raison pour laquelle, une troisième fin de non-recevoir a été opposée. A peine une semaine après, le 28 aout,  la première attaque a eu lieu : deux voitures piégées ont explosé presque simultanément tuant 27 civils. Et depuis, ça se poursuit.
Et les Chrétiens, et les Chiites
Elias MansourSamedi dernier, la ville de Homs  était sous la choc en raison de l’assassinat d’un vieil homme du quartier Wadi Sayeh. Fervent partisan du régime et de l’armée régulière, Elias Mansour de confession chrétienne a été abattu par un sniper du bataillon Al-Farouk de l’ASL.

Alors que le sang des 4 enfants tués dans le quartier Zayna (habité par des réfugiés irakiens chiites)  le dimanche 28 octobre n’a pas encore séché.
Ils étaient en train de jouer dans la place des jeux  dans le projet Hussayniyya, lorsqu’un obus s’est abattu sur eux.

Et des Sunnites aussi: des exécutions sommaires à Idleb
Mohammad Nawfal a été exécuté à SalkineLes Sunnites syriens ne sont pas non plus épargnés. Il suffit d’être partisan du régime pour être banni et mériter la peine de mort. Il en est du moins ainsi dans la localité Salkine dans la Un civil arrêté à Alep car il soutient le régime et l'armée régulièreprovince d’Idleb. Selon Syrian Documents, la milice d’Al-Qaida Jabhat-Nusrat (le front Nosrat)  y a instauré un tribunal, pour soi-disant juger les civils qui sont pro-régime. 7 civils syriens seraient passés à la barre. L’un d’entre eux a été exécuté dans la place de la localité, alors que les 6 autres ont été emmenés vers un lieu inconnu, après avoir été torturés et trainés dans les rues.
Lundi, selon le même site, l’ASL a exécuté 7 civils syriens dans la même localité et pour la même raison. Ce jour-là, cette milice avait tué 25 civils de la localité frontalière de Harem situé dans la province d’Idleb, dans un pilonnage violent. Tout laisse penser qu’ils sont tous sunnites ! 
Et la part des Palestiniens: 500 tués 
Le camp YarmoukSelon les dernières informations des combats dans ce gouvernorat, Syrian documents assure que l’armée régulière est en train d’avancer vers la ville de Maarat-Noomane, occupée par les miliciens et elle mène des combats acharnés avec les combattants de Jabhat-Nusrat et les milices de l’ASL.
Alors que dans la ville d’Alep, des accrochages violents ont eu lieu ce mardi dans le quartier Khan Al-Assal situé dans la cité historique.
Dans la province de Damas, Les repaires de miliciens dans la région Ghouta de l'Est  ont fait l’objet de bombardements aériens.
Alors que les combats inter palestiniens dans le camp Yarmouk se sont calmés ce mardi.  Ils avaient éclaté lundi, après ceux de Hajar al-Aswad entre les éléments du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et des Palestiniens qui combattent dans les rangs de l’ASL.  Selon Syrian Documents, 6 miliciens ont péri.
Dans ce contexte, le responsable du Hamas Ezzat Rachek a révélé que pas moins de 528 Palestiniens ont été tués durant les évènements syriens, rapporte le site en ligne de la télévision iranienne arabophone AlAlam.

source : Manar


cid:1.1676858053@web29519.mail.ird.yahoo.com
Lettre d'information 30 octobre 2012
Mercredi 31 octobre à 18 heures 30, - à Paris, place de l’opéra
Montpellier Place de la Comédie 17.30 -  Toulouse Place du Capitole 18.00 

Invité par François Hollande, Benjamin Netanyahu, premier ministre israélien, membre du Likoud parti de la droite sioniste allié à l’extrême droite israélienne, sera le 31 octobre et 1er novembre en France.

Sa venue a deux objectifs officiels dans le cadre du démarrage de sa campagne électorale pour les législatives : tenter de convaincre le président français de soutenir une intervention militaire en Iran et participer à une cérémonie à l’école Ozar Hatora h, école toulousaine où a eu lieu la tuerie antisémite commise par Mohammed Merah.

Nous rappelons notre détermination à lutter contre toutes les formes de racisme, notamment l’antisémitisme. Mais, nous ne pouvons accepter qu’un premier ministre étranger choisisse les victimes françaises à qui il rend hommage et qu’il fasse des français juifs les otages de sa politique guerrière.

Nous ne pouvons accepter que le responsable de crimes de guerre à Gaza, de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, l’architecte du terrible blocus de la bande de Gaza, celui qui commande les attaques contre les flottilles pacifiques en pleine mer, qui maintient incarcéré plus de 4500 prisonniers politiques, enfin chef d’un gouvernement qui mène une politique raciste envers les palestiniens et une partie de sa population , soit le bienvenu en France.

Nous affirmons notre opposition à toute guerre contre l’Iran, au moment où les préparatifs d’intervention du gouvernement israélien se discutent de plus en plus ouvertement. A l’heure où le Moyen-Orient se rapproche dangereusement d’un nouveau désastre aux conséquences planétaires, nous affirmons que la seule perspective juste est le désarmement nucléaire dans le monde.
En réponse à l’occupation, à la colonisation et au racisme d’état, nous réaffirmons notre soutien à la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions) pour imposer la seule issue pour cette région : la justice pour le peuple palestinien.

Nous appelons les défenseurs de la justice et de la paix à dénoncer la venue en France du plus haut responsable de la politique belliciste et expansionniste israélienne en se rassemblant

le mercredi 31 octobre à 18 heures 30 place de l’opéra à Paris.
Premiers signataires

- Union des Juifs Française pour la Paix (UJFP) - Forum Palestine citoyenneté
- Union Générale des Etudiants palestiniens (GUPS)/France
- Inter-collectif de soutien aux luttes des peuples dans le monde arabe (Inter-co)
- Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP)
- Fédération des Tunisiens Citoyen des deux Rives (FTCR)
- Les Femmes en Noir - Parti de Gauche (PG)- Les Alternatifs
- Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste (FASE)
- Gauche Anticapitaliste (GA)- Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
comité La Courneuve Palestine- Attac France
- Comité AFPS Gennevilliers- Union pour la Tunisie (UNI*T)
- Association des Marocains en France (AMF)
- Association des travailleurs Maghrébins en France (ATMF)
- La voie démocratique - Europe
- l'Association marocaine des droits humains section Paris/IdF (AMDH)
- Vérité et Justice pour l'Algérie (VJA)- International Solidarity Movement (ISM)
- Collectif des Musulmans de France (CMF)- Participation et Spiritualité Musulmanes - (PSM)
 - Sortir du Colonialisme- Génération Palestine
 
Non, Netanyahu n’est pas le bienvenu en France !
 
A l’invitation du Pré­sident de la Répu­blique, B. Neta­nyahu va être reçu à l’Élysée le 31 octobre prochain.
 
Cette visite inter­vient alors que Neta­nyahu vient d’annoncer, l’alliance de son parti le Likoud avec le parti d’extrême-droite d’Avigdor Liberman, actuel ministre des Affaires Étran­gères et chantre de la colo­ni­sation et de la stig­ma­ti­sation des arabes israéliens.
 
La poli­tique de Neta­nyahu organise le déve­lop­pement sys­té­ma­tique et sans pré­cédent de la colo­ni­sation en émiettant et étran­glant les ter­ri­toires pales­ti­niens, minant le fon­dement même d’une solution à deux états. Elle main­tient Gaza sous un blocus inhumain, forme inac­cep­table et illégale de punition col­lective. Elle réprime avec constance et bru­talité le mou­vement de résis­tance popu­laire et paci­fique de la société civile pales­ti­nienne. Cette même poli­tique menace l’Iran d’intervention au risque de déclencher un cata­clysme. Neta­nyahu vient chercher en France l’assurance que nous ne recon­naî­trons pas l’État de Palestine et refu­serons de l’accueillir à l’ONU, fût-ce comme état non membre.
 Cela n’est pas accep­table, d’autant plus après le déplo­rable vote au Par­lement européen qui vaut rehaus­sement des rela­tions entre l’Union euro­péenne et Israël.
 La France doit s’en tenir au droit, égal pour tous, et « sou­tenir la recon­nais­sance inter­na­tionale de l’État pales­tinien » en votant oui à la demande pales­ti­nienne à l’Assemblée générale de l’ONU, et en appelant à des sanc­tions contre la poli­tique illégale d’Israël. 
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens appelle à un rassemblement, place de l’Opéra (terre plein central) à 18h30 le mercredi 31 octobre 2012.

Signataires
 Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) - Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba : association des libertés, droits de l’Homme et non-violence - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) - Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) - Confédération Générale du Travail (CGT) - Confédération paysanne - Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Gauche Anticapitaliste (GA) - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - Le Mouvement de la Paix - Les Alternatifs - Les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Liberty (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Education populaire (M’PEP) - Organisation de Femmes Egalité - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Juifs Français pour la Paix (UJFP) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires
 
Rassemblement Montpellier place de la Comédie
mercredi 31 octobre à partir de 17h30 !
NETANYAHOU C'EST LE VRAI VISAGE DE L'ÉTAT D'ISRAÉL
Le premier ministre israélien B. Netanyahou sera en France le 31 octobre 2012 invité par F. Hollande.  
La France se fait ainsi complice d’Israël.
Netanyahou est sans aucun doute un représentant de la droite israélienne la plus raciste qui affiche ouvertement sa haine des Palestiniens. Mais tous les autres gouvernements qui l'ont précédé ont appliqué la même politique de colonisation, de discrimination à l'égard des palestiniens vivant en Israël et des réfugiés. Ils le faisaient hypocritement tout en parlant de "dialogue" et de "processus de paix".
Israël est un état colonial et raciste qui a mis en place un système d'apartheid et qui pratique le nettoyage ethnique en Palestine depuis plus de 60 ans !
 Netanyahou applique cette politique d’Etat :
- Refus du droit au Retour : Netanyahou a toujours affiché son refus catégorique de satisfaire à la résolution de l'ONU sur le droit au retour des réfugiés palestiniens. Il a même fait voter en juillet 2009 une loi interdisant l'utilisation du terme arabe de "NAKBA" (catastrophe) pour décrire l'expulsion de 750 000 palestiniens de leur patrie en 1948 par Israël.
- Champion de la colonisation : son gouvernement multiplie les autorisations de constructions dans les colonies en particulier à Jérusalem-Est et début octobre 800 logements de plus ont été autorisés dans la colonie de Gilo, tout près de Bethléem en toute illégalité.
 - Discrimination à l'égard des Palestiniens d'Israël : De multiples lois et règlements font barrage à l'enseignement, au travail et aux droits des palestiniens. En janvier 2012 adoption d'une loi raciste empêchant les Palestiniens(nes) mariés à des Israéliens d'obtenir la citoyenneté israélienne et un permis de séjour.
NETANYAHOU DEHORS - BOYCOTT ISRAËL 
Netanyahu n’est pas le bienvenue à Toulouse
Rassemblement Toulouse Place du Capitole 31 octobre 18.00


Netanyahu, premier ministre israélien, membre du Likoud parti de la droite sioniste allié à l’extrême droite israélienne, sera cette semaine en France à l'invitation du président de la République, François Hollande, et sera présent à Toulouse le jeudi 1er novembre. Sa venue a deux objectifs officiels dans le cadre du démarrage de sa campagne électorale pour les législatives : finir de convaincre le président français de soutenir une intervention militaire en Iran sous prétexte du programme nucléaire iranien et participer à une cérémonie à l'école Ozar Hatorah, école où a eu lieu l’acte terroriste commis par Mohammed Merah que nous avons condamné sans aucune réserve et que nous continuons à dénoncer avec la plus grande fermeté.
Nous rappelons notre détermination à lutter contre toutes les formes de racisme, notamment l'antisémitisme. Mais, nous ne pouvons accepter que le responsable de crimes de guerre à Gaza, de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem Est, des attaques contre les flottilles pacifiques en pleine mer et des discriminations dont sont victimes en Israël un million et demi de Palestiniens qui vivent comme des citoyens de seconde classe, soit accueilli bras ouverts et avec les honneurs à Toulouse. Comme nous ne pouvons accepter qu’un président étranger choisisse les victimes à qui il rend hommage en France et qu’il fasse des Français juifs les otages de sa politique guerrière.
Nous affirmons notre opposition à toute guerre contre l'Iran, au moment où les préparatifs d'intervention du gouvernement israélien se discutent de plus en plus ouvertement avec  les monarchies du Golfe et en premier lieu l’Arabie Saoudite et avec ses alliés dans le monde, dont le gouvernement français. A l’heure où le Moyen-Orient se rapproche dangereusement d’un nouveau désastre aux conséquences planétaires, nous affirmons que la seule perspective  juste est le désarmement nucléaire dans le monde.
En réponse à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid israéliens, nous réaffirmons notre soutien à la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions) pour imposer l’application du droit international et la justice pour le peuple palestinien.
Nous demandons au gouvernement français de se prononcer positivement pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’ONU.
Nous appelons les défenseurs de la justice et de la paix à dénoncer la venue à Toulouse du plus haut responsable de la politique belliciste et expansionniste israélienne en se rassemblant :
le mercredi 31 octobre à 18 h place du Capitole
Justice en Palestine !
Non aux préparatifs de guerre contre l'Iran !
Collectif  Solidarité  Palestine 31

La Paix au Rabais : Comment l’Union Européenne renforce les colonies Israéliennes

Mise à jour le 30 octobre 2012

La Paix au Rabais : Comment l'Union Européenne renforce les colonies Israéliennes

L’Union européenne importe quinze fois plus de marchandises des colonies illégales israéliennes que des territoires palestiniens [1], révèle un rapport publié par 22 organisations non-gouvernementales, dont le CCFD-Terre Solidaire et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).

Intitulé “La paix au rabais : comment l’Union européenne renforce les colonies israéliennes illégales”, ce rapport est le premier à comparer les données d’exportations disponibles concernant les colonies israéliennes et les Territoires palestiniens occupés. Il souligne les contradictions de la politique de l’Union européenne. L’Union européenne a pourtant déclaré que « les colonies sont illégales au regard du droit international, elles constituent un obstacle à l’instauration de la paix et elles risquent de rendre impossible une solution à deux Etats » [2]. Dans le même temps, son marché est l’un des principaux débouchés pour les produits issus des colonies. La plupart des Etats membres de l’UE, dont la France, n’assurent pas un étiquetage correct de ces produits dans les magasins, laissant les consommateurs dans l’ignorance quant à leur origine, contrairement aux directives de l’UE [3].

« L’Europe maintient que les colonies sont illégales au regard du droit international, or elle continue de commercer avec elles. Les consommateurs achètent aujourd’hui des produits étiquetés comme provenant d’Israël alors qu’en réalité, ils proviennent de colonies basées en Cisjordanie. Ils contribuent ainsi, malgré eux aux injustices commises à l’encontre des Palestiniens », souligne Bernard Pinaud, Délégué Général du CCFD-Terre Solidaire.

Le rapport, préfacé par l’ancien Commissaire de l’UE aux Relations extérieures, Hans van den Broek, appelle les gouvernements européens à adopter une série de mesures concrètes pour qu’ils cessent de soutenir l’expansion des colonies et que l’écart entre leurs paroles et leurs actes soit ainsi comblé. La coalition demande a minima à ce que des lignes directrices claires soient adoptées sur l’étiquetage des produits afin que les consommateurs européens n’achètent plus sans le savoir des marchandises issues des colonies [4]. De telles directives existent déjà en Grande-Bretagne et au Danemark [5] et plusieurs autres pays membres, comme la Suède et la Finlande, les envisagent.

Le commerce avec les colonies est à l’agenda de l’UE depuis mai 2012, période à laquelle les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont fortement critiqué « la nette accélération de la construction de colonies » et ont appelé, pour la première fois, à une application entière de la législation européenne existante en matière de produits issus des colonies [6].

Le gouvernement israélien estime que le montant des importations européennes provenant des colonies est d’environ 230 millions d’euros par an [7], ce chiffre est à comparer aux 15 millions d’euros par an d’importations provenant des Territoires palestiniens [8]. Cet écart s’explique par la conjonction de deux éléments : d’une part, la politique israélienne accorde des subventions conséquentes aux colons [9], y compris pour les infrastructures, le développement des affaires et de l’agriculture ; d’autre part, elle impose des restrictions drastiques sur l’accès aux marchés et aux ressources naturelles pour les Palestiniens.

Les colons bénéficient d’un accès facile aux marchés internationaux et ont pu établir des agro-industries modernes et des zones industrielles. L’économie palestinienne est, à l’inverse, “fortement entravée par un système à plusieurs niveaux de restrictions” [10] imposé par Israël, incluant des barrages routiers, des points de contrôles et un accès limité à la terre, à l’eau et aux engrais. En conséquence, les exportations palestiniennes qui, dans les années 80, représentaient plus de la moitié du PIB palestinien, ont chuté ces dernières années à moins de 15% du PIB [11], réduisant ainsi à néant tout bénéfice qui pourrait être dégagé de l’accord commercial préférentiel que l’UE a conclu avec les Palestiniens.

« L’Union européenne dépense des centaines de millions d’euros chaque année dans l’effort de construction d’un Etat palestinien. Mais ce soutien est remis en question par son commerce avec les colonies illégales qui contribue à leur rentabilité et à leur expansion » déclare Phyllis Starkey, du Conseil d’Administration de l’ONG Medical Aid for Palestinians et ancienne députée britannique.

Parmi les marchandises des colonies vendus en Europe et en France, on retrouve des produits agricoles tels que les dattes, les raisins, les agrumes et les herbes, les vins, et des produits manufacturés, dont les produits cosmétiques d’Ahava, certains composants de machines à gazéifier de SodaStream et les meubles de jardin en plastique fabriqués par Keter.

« Les marchandises provenant des colonies de Cisjordanie sont produites grâce aux démolitions de maisons, aux confiscations de terres et à l’occupation militaire. Il est temps pour les gouvernements d’aller au-delà des condamnations rhétoriques des colonies et de s’assurer au minimum que les consommateurs puissent prendre des décisions éclairées au sujet de ces produits en magasins. Ceci est la condition qui permettrait d’être en accord avec le droit européen et international », signale Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.



Pour télécharger le rapport, cliquez ici.


Notes

[1] Etant donné qu’il y a plus de 4 millions de Palestiniens et plus de 500,000 colons vivant dans les Territoires Occupés, ceci veut dire que l’UE importe plus de 100 fois plus par colon que par Palestinien. Source : voir ci-dessous.
[2] Dont voici un exemple : http://www.consilium.europa.eu/uedo...
[3] http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ... ; http://www.europarl.europa.eu/sides...
[4] En outre, des mesures plus complètes sont recommandées dans le rapport notamment :
- Exclure les colonies des accords et des instruments de coopération avec Israël
- Dissuader les entreprises européennes de mener des activités commerciales et d’investir dans les colonies 
- Empêcher les transactions financières qui soutiennent les colonies et les activités connexes
- Interdire l’importation des marchandises issues des colonies
[5] Ces directives devraient être étendues pour couvrir également les produits non-alimentaires : http://archive.defra.gov.uk/foodfar.... Les directives Danoise ont été récemment publiées le 05 Octobre 2012 : http://www.foedevarestyrelsen.dk/Fo...
[6] http://www.consilium.europa.eu/uedo..., page 12
[7] Chiffre du Ministère Israélien des Affaires étrangères à destination de la Banque Mondiale en 2012 ; ceci représente environ 2% des exportations israéliennes vers l’UE totals. See : http://siteresources.worldbank.org/..., p. 13.
[8] Moyenne de cinq ans sur la période de à 2007 à 2011 : http://trade.ec.europa.eu/doclib/do.... Etant donné qu’il y a plus de 4 millions de Palestiniens et plus de 500,000 colons vivant dans les Territoires Occupés, ceci veut dire que l’UE importe plus de 100 fois plus par colon que par Palestinien.
[9] - Selon une estimation récente, le gouvernement dépense 330 millions d’euros par an pour les colonies en sus des aides et subventions distribuées annuellement aux citoyens israéliens en Israël proprement dit : http://settlementwatcheastjerusalem...
[10] http://siteresources.worldbank.org/..., page 11.
[11] http://www.imf.org/external/country..., page 4.

29 octobre 2012

Appel pour rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie et l’envoi d’une délégation sur place

Lettre ouverte au président et aux membres de l’Assemblée Nationale Constituante
Appel pour rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie et l’envoi d’une délégation sur place
 Monsieur Le Président, Mesdames et Messieurs les membres de l’ANC
Je vous écris au sujet de la position de la Tunisie vis-à-vis de la Syrie  et de la crise que connaît ce pays frère depuis bientôt dix  neuf mois, position qui s’est illustrée par une déviation complète par rapport aux traditions de la diplomatie tunisienne, connue pour sa modération, son indépendance et son respect des principes et valeurs qui fondent les relations internationales.
Je me permets de vous rappeler brièvement ces positions au cours des dix derniers mois :
La Tunisie a devancé tous les pays arabes pour renvoyer l’ambassadeur syrien, à l’époque absent de Tunisie, et à rappeler son ambassadeur et l’ensemble du personnel de son ambassade à Damas et à rompre les relations diplomatiques avec la Syrie. Cela s’était fait dans la hâte et d’une manière intempestive qui a surpris l’ambassadeur tunisien lui-même, et a porté un grave préjudice aux deux mille cinq cents membres de la communauté  tunisienne, coupés brusquement de l’administration de leur pays.
Il est important de rappeler que toutes ces mesures prises singulièrement, par les autorités tunisiennes, dans une précipitation indescriptible et irréfléchie, et comme si nos intérêts supérieurs, concernant le devenir de notre propre nation, étaient mis dans un péril grave et imminent par le régime Assad, n’ont pas eu d’équivalent même chez les pays engagés directement dans  la destruction de la République arabe syrienne. En effet, ces régimes et pays étrangers à la Syrie, qui se sont autoproclamés libérateurs et « amis de la Syrie », se sont engagés dans des opérations de propagande et de désinformation manifestes,  l’entrainement, le financement  et l’armement des bandes armées responsables de destructions d’infrastructures civiles, et le terrorisme, au nom de la  guerre totale qui n’a d’autre effet évident, que de  détruire la Syrie arabe qui constituait pourtant, sous ce même régime que l’on dit honni, le refuge des résistants palestiniens, des réfugiés libanais et des Irakiens, et le dernier bastion du « front du refus » contre Israël !  Or, ces même pays ne s’étaient tout simplement contentés que de retirer leurs ambassadeurs respectifs de Syrie et de renvoyer les ambassadeurs syriens chez eux, sans toutefois, rompre les relations diplomatiques ave la Syrie.
La Tunisie s’est voulue le fer de lance de la défiance contre la Syrie, et elle a donc devancé les autres pays arabes en votant la suspension de la Syrie de la Ligue Arabe, alors que celle-ci fût l’un des sept pays fondateurs de cette même organisation en 1945. Malheureusement, et alors que le temps aurait dû émousser l’animosité de nos dirigeants, la Tunisie a confirmé et persisté dans son hostilité à la Syrie en votant sa mise au ban de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de sa dernière réunion à la Mecque. De là à penser que si l’occasion se présentait  pour exclure ce pays de la « Conférence des non alignés » dont elle fut membre fondateur et même de l’ONU, je ne serai pas étonné que la Tunisie s’y engagerait tête baissée, démontrant ainsi l’alignement aveugle et inconditionnel  de nos dirigeants sur les thèses et les plans diaboliques des ennemis de la République syrienne, au nom d’un pseudo soutien à des mouvements hétéroclites d’opposants suscités, instrumentalisés, voire embrigadés et financés dans les pays traditionnellement soutiens d’Israël, et leurs alliés arabes ou régionaux, de circonstance, qui se sont montrés amorphes, neutres et non concernés par les attaques contre la nation arabe, comme ce fut le cas durant la guerre israélienne contre le Liban, en 2006, ou le martyr de Gaza, en 2008, voire, à Allah ne plaise, de connivence coupable avec les ennemis de la nation arabe et soutiens d’Israël…
Mesdames et Messieurs les membres de l’ANC,
Vous n’êtes pas sans savoir que le Président provisoire a reçu une délégation de ce qu’on appelle le CNS, plus connu sous le nom du Conseil d’Istanbul , tant est grande sa dépendance des services secrets turcs et vous n’ignorez pas non plus que la Tunisie a hébergé une conférence internationale ayant réuni tous les pays ennemis de la Syrie et engagés dans un plan de destruction de ce pays. Mais dans tout cela, le plus désolant, peut-être que vous ne le savez pas, est  que le communiqué final de cette conférence a été rédigé, au ministère des affaires étrangères britannique, la veille de sa tenue…
De même que vous n’ignorez pas ou que vous n’ayez pas remarqué que jamais un représentant de la Tunisie ne s’est absenté d’une conférence ou d’une réunion à Istanbul,  Paris, Doha ou Le Caire, organisées par cette cohorte de guerre, ni aux réunions organisées par la Ligue arabe, pour une fois unanime et toutes consacrées à la Syrie, comme si les arabes avaient résolu tous leurs autres problèmes, et dépassé leurs propres contradictions et conflits, dont certains menacent pourtant leur sécurité et leurs économies : en témoigne la récente attaque israélienne contre le Soudan et son démembrement, ou le drame quotidien au Yémen, à Bahreïn, en Libye et en Irak, sans oublier l’éternel problème palestinien, dont une partie des clefs se trouve précisément entre les mains des « alliés » occidentaux des pays arabes engagés au service de la défense des intérêts économiques et stratégiques de ces alliés contre nature !
Je ne crois pas non plus que vous ignoriez les déclarations multiples du Président provisoire appelant au départ du Président Bachar Assad. Son délire virtuel l’ayant conduit même, non pas suggérer, mais à oser proposer de son piédestal de Président, que le Président Bachar Assad fut reçu en  réfugié politique en Russie, pays pourtant souverain et qui ne dépend pas de la Tunisie à ma connaissance. Pire, et au mépris des valeurs morales et des règles diplomatiques élémentaires, il l’a menacé du même sort  que feu Moammar Khadafi ; peut-être projette-t-il de trouver dans cette fin l’occasion de rééditer « sa prouesse » lors de l’annonce de l’assassinat du leader libyen.
Récemment encore, ce même président provisoire a eu assez de culot pour demander le renvoi du Président Bachar Assad, devant la Cour pénale Internationale, alors qu’il ne s’est guère gêné de se retrouver aux côtés du Président  soudanais, le général Al Bachir, réclamé par cette même cour depuis des années pour « les crimes » qui lui sont imputés au Darfour.
Je reconnais cependant que le président provisoire avait tout à fait raison de condamner le boycott imposé à Cuba depuis des décennies  et j’aurai souhaité qu’il condamne par la même occasion le boycott imposé à la Syrie et auquel participe la Tunisie en violation flagrante du droit international.
Mesdames et Messieurs les membres de l’ANC,
Les relations entre les pays sont fondées sur des principes, des valeurs et des usages consacrés par la communauté internationale depuis des siècles et avant même que l’humanité ne crée  les organismes et ne s’invente les modalités et les procédures pour les gérer. Ainsi, parmi ces principes intangibles, il y a le respect mutuel entre les Etats, la non ingérence dans les affaires intérieures des pays tiers et au cas où une situation exceptionnelle viendrait à l’imposer, de le faire dans le but de rapprocher les antagonistes et d’aplanir les différents pour éviter les conflits armés et garantir la paix sociale et la sécurité des personnes.
Et c’est justement sur la base de ce principe et en conformité avec sa Charte que la Ligue arabe a envoyé sa mission d’observation en Syrie au début de cette année et l’a chargé d’enquêter sur la bonne application de son plan pour résoudre la crise syrienne.
La mission était composée de plus de Cent soixante membres venant de quinze pays arabes dont la majorité était hostile au régime syrien. Il y avait quatre observateurs officiels tunisiens relevant des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et du Ministre de l’intérieur.
Force est de constater que malgré tout, le rapport préliminaire était favorable à l’Etat syrien puisqu’il concluait à :
1.- L’absence de forces et d’engins militaires dans les villes  et leurs environs.
2.- La libération de milliers de détenus en relation avec les derniers événements
3.- La présence en Syrie de nombreux médias et correspondants de la presse arabe et internationale.
4.-Le constat le plus important était que les forces de l’ordre ne tiraient que pour répondre aux tirs des manifestants et pour se défendre en légitime défense. Ce constat qui a contredit les préjugés des « va-t-en guerre » a contrarié certains pays, les a poussé à ignorer le rapport sollicité et à éluder les faits objectifs, en portant l’affaire devant un Conseil de sécurité, qu’ils pensaient moins regardant et donc plus malléable.
J’ai eu l’honneur de participer à cette mission parmi les quinze membres représentant les sociétés civiles arabes, et je témoigne que la Ligue arabe avait la possibilité de participer sérieusement à la solution de la crise syrienne si elle avait tenu compte des recommandations de ses propres observateurs et permis de continuer leur mission. Mais hélas, le « Comité spécial pour la Syrie » a préféré passer outre, et porter l’affaire devant le Conseil de sécurité dans le seul but de faire voter une résolution autorisant une intervention militaire étrangère, qui aurait mis ce pays à feu et à sang et détruit irrémédiablement pour des décennies, les infrastructures civiles et militaires et l’équilibre social sensible de ce pays de haute civilisation arabe, à l’instar de l’Irak et la Libye.
Cet espoir fut heureusement contrecarré et déçu par l’usage de la Russie et de la Chine de leur droit de véto, conscients qu’elles mêmes seraient la prochaine cible de ce jeu d’infiltrations exogènes.
Cette situation a conduit à la « mission spéciale Kofi Anane » avec ses observateurs militaires, laquelle a été condamnée à l’échec dès son démarrage du fait que les pays meneurs du jeu avaient refusé la coopération avec l’envoyé spécial. Nous rappelons à ce propos la déclaration d’Alain Juppé, ministre des affaires étrangers  Français du 15/05/2012, celle de l’Emir du Qatar qui a donné tout juste 3% de chances de réussite à cette mission, et celle du président provisoire tunisien qui a estimé que cette mission avait moins de 3% de chance de réussite…
En réalité, la période de la « mission Anane » a été l’occasion rêvée pour introduire davantage d’armes, de groupes terroristes, de combattants et d’équipements en Syrie, ce qui explique la flambée de violence qui l’a accompagnée et qui a  conduit l’envoyé spécial de l’ONU à reconnaître son échec mais à ne jamais en expliquer les véritables causes, conscient du poids politique de ses commettants…
Nous avons actuellement, en spectacle, « la mission Lakdar Ibrahimi », et les nombreuses tentatives et actions pour la faire échouer, mais aussi, face à une situation internationale, régionale et locale très différentes de ce qu’elles étaient il y a six mois.
Au plan international, nous constatons que la coalition de guerre contre la Syrie a fini par abandonner toute idée d’intervention militaire directe et les gesticulations auxquelles nous assistons servent tout juste à faire croire qu’elle demeure maîtresse de la situation, dans la guerre et la paix.
A l’inverse, la situation internationale de la Syrie s’est beaucoup améliorée surtout, depuis le soutien qu’elle a obtenu lors de la « Conférence des non alignés ».
Au plan régional, nombre de pays, hier encore très engagés dans les scénarios guerriers semblent s’assagir et modérer leur aventurisme, à l’exception du Qatar dont l’Emir réclame toujours une intervention armée arabe, à défaut de celle de l’OTAN, suivi de la Tunisie dont le président provisoire se dit toujours prêt à envoyer ses troupes, comme si la présence de mercenaires tunisiens en Syrie, ne constituait pas en soi, une mine à retardement et une menace réelle pour notre propre avenir, comme ce fut le cas dans d’autres pays, après le retour d’Afghanistan, des « anciens d’Al-Qaïda »… !!!
Il convient de rappeler à ce niveau, que l’intervention étrangère en Syrie est bien réelle et ce, depuis le début de la crise, mais elle n’est pas le fait d’unités issues des armées régulières, mais plutôt à travers des combattants et des bandes criminelles de mercenaires terroristes étrangers, dont quelques centaines de tunisiens, qui représentent selon le quotidien Allemand « Die Welt », citant des sources des services spéciaux 95% des effectifs de l’ASL. Ce qui fait froid dans le dos, et augure d’un avenir des plus sombres pour la future stabilité et la paix dans notre belle Tunisie !
Face à ce déploiement hystérique de forces étrangères en Syrie, mais au plan local syrien, nous avons assisté récemment à la tenue à Damas d’une conférence unitaire de vingt deux partis d’opposition et puis sur le plan militaire, à une maîtrise quasi-totale du terrain par l’armée arabe syrienne.
Mesdames et Messieurs les membres de l’ANC,
Vous êtes en tant que membres de l’ANC , les tenants de la légitimité en Tunisie et il est de votre devoir de contrôler et de demander des comptes aux représentants du pouvoir exécutif que vous avez élus, et qui agissent au nom du peuple tunisien.
J’ai pris acte de votre attitude honorable et courageuse dans l’affaire de l’extradition de l’ancien premier ministre libyen, Monsieur AL BAGHDADI Al Mahmoudi , et je vous invite à interpeller les représentants du pouvoir exécutif que vous avez élus, sur la politique hostile et agressive vis-à-vis de la Syrie et qui risque d’engager le pays dans des aventures guerrières si l’on croit l’insistance du président provisoire à envoyer un corps expéditionnaire tunisien  en Syrie, que ce pays n’a pas demandé et qu’il n’acceptera jamais.
Je vous invite aussi à envoyer une délégation représentative de votre honorable Assemblée pour aller en Syrie afin de se rendre compte sur place, de la situation réelle dans ce pays que les médias du mensonge n’ont cessé de dénigrer depuis près de deux ans, et aussi, pour renouer avec la communauté tunisienne coupée de son pays et de ses représentants.
Vive la Tunisie libre, indépendante, souveraine et solidaire des causes de la Justice et du respect des règles de « non ingérence » et de bon voisinage.
Ahmed Manai
Membre de la Mission des Observateurs de la Ligue arabe en Syrie.
Tunis le 28 0ctobre 2012