30 septembre 2013


Venezuela: Maduro expulse trois diplomates américains


Le président du Venezuela Nicolas Maduro a ordonné lundi l'expulsion de trois diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas, accusés de sabotage économique et électrique d'intelligence avec l'opposition.
(c) Afp
 
 
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a ordonné lundi l'expulsion de trois diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas, accusés de sabotage économique et électrique d'intelligence avec l'opposition. (c) Afp
Caracas (AFP) - Le président du Venezuela Nicolas Maduro a ordonné lundi l'expulsion de trois diplomates de l'ambassade des Etats-Unis à Caracas, accusés de sabotage économique et électrique d'intelligence avec l'opposition.
"J'ai ordonné au ministre des Affaires étrangères Elias Jaua de procéder à leur expulsion. Ils ont 48 heures pour quitter le pays (...) Yankees go home !", a déclaré le président dans un discours public, sans préciser les fonctions des diplomates concernés.
Le président a accusé les diplomates de s'être réunis "avec l'extrême droite vénézuélienne" afin de "la financer et de mener des actions pour saboter le système électrique et l'économie" du pays.
"Peu importe les actions qu'entreprend (le président américain) Barack Obama ! Nous ne permettrons pas qu'un gouvernement impérialiste apporte de l'argent et regarder comment ils stoppent les entreprises et regarder comment ils coupent l'électricité pour éteindre tout le Venezuela", a ajouté M. Maduro lors d'une allocution au cours d'une cérémonie militaire dans l'Etat de Falcon (nord-ouest).
Le Venezuela a été le théâtre début septembre d'une gigantesque panne d'électricité, que les autorités ont mis sur le compte d'un "sabotage". Le pays souffre également de pénuries alimentaires et de produits de consommation courantes, le gouvernement accusant l'opposition - et ses alliés américains - de spéculer afin de tenter de le discréditer.
En mars, deux attachés militaires américains à Caracas avaient été sommés de quitter le pays, déjà sous le coup d'accusations de conspiration contre le gouvernement héritier de l'ancien président Hugo Chavez, décédé le 5 mars.
En représailles, Washington avait renvoyé deux diplomates vénézuéliens quelques jours plus tard.
Etats-Unis et Venezuela n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010. Les gouvernements d'Hugo Chavez (1999-2013) et du nouveau président Nicolas Maduro fustigent régulièrement des tentatives de déstabilisation du pays par une opposition bénéficiant de soutiens aux Etats-Unis.

Between Chapter VI & VII






All through the Syrian crisis, both Russia and USA have applied pressure on different parties. This period has lead the two super powers to reach an understanding in order to avoid the collapse of Syria into endless chaos, recognizing the need for a political solution. From this point, the Russian initiative has represented the spark of hope for such a settlement.
As dealing with the Syrian crisis has shifted to the UN Security Council the new struggle between the super powers revolves around the issue of chemical weapons and “Geneva II”. This can be seen in the dispute  between Moscow who is pushing to adopt Chapter VI of the UN Charter that deals with the peaceful negotiation and settlement of disputes and Washington that prefers adopting Chapter VII, which allows for a wider range of military and non-military actions to restore and maintain peace. The Russians are looking for a political resolution, while the US insists that the priority is to shape a new full-power transitional government.
But why is the US insisting on adopting chapter VII?
Since the beginning of the crisis in Syria, American policy has tied a settlement in Syrian to a regional one. As such, Chapter VII would logically give full control of terms and implications for a political settlement. Moreover, by the adopting Chapter VII, Washington can maintain the effectiveness of its international alliance.
On the other hand, the Russian policy of adopting Chapter VI allows it to maintain its position. With a priority on ending the violence in Syria, it can keep all of the pending issues of the Middle East far from any military options. Not surprisingly, the Iranians also prefer this option. By adopting such a policy, Moscow aims to weaken the American alliances, and to position itself as a key part of regional issues.
The dispute between adopting Chapter VI and VII will undoubtedly have an impact on both a regional and international level. Some protagonists will pull back from the dispute, while others will seek to leverage it to reposition themselves. The Iranians for example have skillfully adopted this policy and we are likely to see a shift in relations between the US and Iran towards more open communications.
This re-positioning might not be limited to the Iranians, other regional players may also take the opportunity. While Turkey is dealing with internal issues, Egypt is preparing to return to the regional arena. The Saudis appear to be influenced by the active Iranian diplomacy, and may be pushed to adopt progressive steps towards restoring the balance of regional relations.
In the end, there will also be impacts on Syria and some can already be seen in various statements by Syrian officials. Even Jordan won’t be far from the regional and international changes.

Dr. Amer Al Sabaileh
http://amersabaileh.blogspot.com

29 septembre 2013

L’Equateur traduit la multinationalke Chevron devant la Cour pénale internationale


08-Correa-muestra-la-mano-sucia-de-CHEVRON-600x450Le gouvernement équatorien a décidé de traduire la multinationale pétrolière Chevron devant la Cour pénale internationale de La Haye pour les dommages causés à l’environnement durant les vingt-six années d’exploitation en forêt amazonienne. Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe en Equateur. Quito présentera un rapport détaillé sur les dégâts causés d’ici la fin de l’année.
« Les négligences de la multinationale ont causé des graves maladies et des malformations aux 30.000 indigènes qui vivent dans la région où la multinationale a sévi », selon le journal La Hora Nacional. Le site Confirmado.net parle quant à lui de 680.000 barils de pétrole brut qui auraient été déversés dans les provinces d’Orellana et de Sucumbios. La faune et la flore y sont fortement touchées et les rivières polluées.
Le taux de mortalité est, comme on pouvait s’y attendre, très fortement élevé dans les deux provinces. Un recensement effectué par le gouvernement a montré que le nombre de cancers y était trois fois plus élevé que dans le reste du pays.
equateur-petroleSelon l’agence de presse Andes, pas moins de 80.000 analyses mettent en évidence l’existence de produits toxiques dans les sols et dans l’eau résultant de l’extraction du pétrole. Un rapport de 2008 de l’institut de recherche de l’université catholique de Guayaquil affirme que les femmes qui boivent de l’eau à moins de 200 mètres des installations pétrolières ont 147 % de risques supplémentaires d’avortement par rapport à celles qui vivent là où il n’y a pas de pollution. Dans les zones touchées, 30 % des enfants souffrent d’anémie ; ce pourcentage monte à 50 % chez les adultes. 70 % de la population qui nettoyait le pétrole ont des problèmes de peau, des problèmes neurologiques, des intoxications respiratoires, des problèmes digestifs et articulaires, ou des malaises.
rumipmba redimLe combat mené par le gouvernement équatorien contre Chevron a été accueilli avec enthousiasme par les Équatoriens vivant aux États-Unis. Ils ont organisé des rassemblements devant le siège des Nations Unies.
De nombreux manifestants ont montré leurs mains tâchées de noir en signe de solidarité avec le Président Rafael Correa. La semaine dernière, ce dernier avait trempé les siennes dans la boue et le pétrole comme une preuve de pollution causée par Texaco (rachetée en 2001 par Chevron). Correa a en outre lancé un appel au boycott mondial des produits pétroliers du géant étasunien tout en étant à l’origine de la campagne « la mano negra de Chevron » (la main noire de Chevron).
Le ministre des affaires étrangères de l’Équateur, Ricardo Patiño, s’est fait dans le même temps le porte-parole de la souffrance des communautés indigènes. Il a exhorté la multinationale Chevron à remplir ses obligations. Le colosse pétrolier s’est refusé jusque-là à payer les indemnités (environ 20 milliards de dollars) fixées par la Cour de justice de la province de Sucumbios.
Capitaine Martin

UNSC Resolution 2118 on Syria: In Response to False Flag Chemical Weapons Attack. US Backed Terrorists “Get Away with Mass Killing”


UN
  

On September 27th, UNSC Resolution 2118 was unanimously adopted calling for the destruction of Syria’s chemical weapons.    All hailed the Resolution including the Syrian Ambassador to the United Nations, Bashar Jaafari.   Without a doubt, and thanks to Russian diplomatic efforts and Bashar al-Assad’s readiness to cooperate, direct military action against Syria was suspended.  Inarguably, when war is averted, there is cause for celebration.   And yet, it seems we can’t see the forest for the tree.
 There has been zero evidence that the Syrian government used chemical weapons on August 21s or at any other time.   While the UN inspectors report did confirm the use of chemical weapons, it was outside its mandate to determine who carried out the heinous crime. Western experts were quick to point to the trajectory of the rockets as evidence of Assad’s involvement conveniently leaving unmentioned the important possibility of mobile launching by non-government forces.
While there is no evidence (or motive) pointing to the Assad government,  there is little doubt among analysts that the rebels were responsible for the chemical attacks.
Colonel Wilkerson, a former high-ranking Bush era official has pointed to the possibility of a false flag operation by the Israelis.   Analysts are not alone.
For well over a year prior to the August 21 incident, Iranian officials had warned Washington  and voiced their concern that rebels had acquired chemical weapons. Turkey, Washington’s ally and culprit in the assault on Syria’s sovereignty, arrested rebels who possessed the nerve agent Sarin.  Most importantly, the US military claimed that the rebels had chemical weapons.  Russia claimed it had evidence that the rebels were responsible.   So what happened?
UNSC Resolution 2118 sent a loud and clear message.  Terrorist can get away with mass killing – even if they use chemical weapons.   The provision to safeguard against future use of chemical weapons is not without its irony:   “Underscores that no party in Syria should use, develop, produce, acquire, stockpile, retain, or transfer chemical weapons;”. 
Given that that in face of solid indication to the contrary, the Assad government was held responsible for the chemical attacks which resulted in the passing of UNSC 2118 – exonerating the culprits.   A new and dangerous precedent has been set amidst the sight of relief.


Soraya Sepahpour-Ulrich is an independent researcher and writer with a focus on U.S. foreign policy.

Mère Agnès : Les enfants de l’attaque chimique ont été anesthésiés !


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La mère Agnès-Marie de la Croix a assuré que les enfants qui ont été filmés dans le massacre aux armes chimiques dans la région de Ghouta en Syrie sont toujours vivants mais qu’ils ont été anesthésiés.
« Les habitants de la province de Lattaquié m’ont informée avoir vu leurs enfants dans les vidéos sur la Ghouta, filmées par les miliciens armés », a-t-elle dit dans une interview avec la chaine de télévision al-Mayadeen.
Accompagnant l’équipe des inspecteurs des Nations Unies dans leur deuxième visite à Damas, Mère Agnès explique que « le premier motif de son action était au début humanitaire, et la veille de l’attaque chimique dans la Ghouta nous étions à Damas. Nous avons vu de nos propres yeux ce qui a eu lieu à Maadamiya.  

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Donc, s’il y avait eu des morts, des victimes et des blessés, on aurait remarqué ceci immédiatement. Mais cette nuit, aucun mouvement inhabituel n’a été enregistré. Les gens ici sont tous des voisins et se connaissent. Les habitants de la Ghouta qui se sont déplacés vers Damas n’ont pas été paniqués par un événement de cette ampleur, surtout que les informations de presse ont fait état de 1400 morts et de 10000 blessés dans une petite zone. Nous n’avons pas entendu non plus les ambulances. Tout était calme cette nuit ».
« Telles étaient mes premières remarques, et lors de mon voyage en Malaisie, j’ai été en contact permanent avec les habitants de Lattaquié. Le 4 aout, les groupes armés ont ravagé 11 villages dans la province de Lattaquié.
Les médias occidentaux ont parlé d’une avancée de l’opposition syrienne, alors qu’un véritable carnage avait eu lieu. Nous avions dressé des listes comprenant les martyrs de la province de Lattaquié et les disparus. Les groupes armés avaient kidnappé 115 personnes dont 65 enfants de moins de 15 ans. Au cours de mon voyage, j’ai appris que des parents de la province de Lattaquié ont reconnu des enfants enlevés de la même région qui sont apparus dans les images diffusées sur les victimes des armes chimiques présumées dans la Ghouta.
Les Américains ont choisi 13 films parmi les vidéos présentées par les groupes armés et les ont qualifiés de surs.
Et Mère Agnès d’ajouter : « J’étais en contact avec des journalistes allemands, je leur avais dit que je suis incapable de déterminer la date et le lieu de chaque film. Ils m’ont envoyée une liste de 43 films dont les premières vidéos. Ma surprise était grande à la vue des mêmes enfants repris dans au moins quatre ou cinq vidéos. Je me suis dit que ce qui se passe est anormal.

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Quand je me suis approfondie dans l’étude de toutes les vidéos sur des attaques chimiques présumées, je me demandais à chaque fois : d’où cherchent-ils tous ces enfants ? Où sont leurs parents ? Est-ce possible qu’une mère abandonne ses enfants ? Il est normal qu’un ou deux enfants disparaissent, mais perdre ce grand nombre d’enfants ceci suscite des interrogations ».
« Toutefois, j’ai une bonne nouvelle : les enfants étaient anesthésiés, la preuve en est que tous les enfants étaient calmes à l’exception d’un enfant qui pleurait. On aurait administré à ces enfants plusieurs types d’anesthésiants pour donner l’impression qu’ils sont morts. Quant aux jeunes tués, je pense qu’ils sont des éléments des groupes armés qui ont joué le rôle de comparse ».
« S’ils étaient morts, on aurait vu ce nombre élevé de victimes enterrés dans les tranchées énormes creusées pour contenir entre 300 à 400 dépouilles. Mais seules 8 corps y ont été enterrés. Nous n’avons pas vu ceux qui enterrent. S’il y avait vraiment 1500 corps, où seraient-ils alors ? ».
Mère Agnès révèle à la chaine al-Mayadeen qu’une équipe internationale baptisée « l’équipe du 21 aout », et regroupant des experts allemands, français, italiens, canadiens et américains a été formée pour dresser une liste chronologique des événements entre 1h55 et 4h00 du matin. Ce timing suscite plusieurs interrogations. Il est impossible que toutes les dépouilles aient été transportées aux morgues le même jour, surtout qu’on parlait de milliers de victimes.
Nous sommes de plus en plus convaincus que ces vidéos n’ont pas été filmées le 21 aout. Elles ont été postées sur internet en ce jour et ceci nécessite plus de preuves ».

The Ghouta Chemical Attacks: US-Backed False Flag? Killing Syrian Children to Justify a “Humanitarian” Military Intervention


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Mother Agnes Mariam de  la Croix, author of the controversial ISTEAMS Report




The chemical attacks which took place in East Ghouta on August 21, 2013 could be the most horrific false flag operation in history.
To date, available evidence indicates that numerous children were killed by “opposition rebels”, their bodies manipulated and filmed with a view to blaming the Syrian government for the attacks, thus sparking outrage and galvanizing worldwide public opinion in favor of another bloody, imperial US-led war.
While confirming the use of chemical weapons against civilians, the UN report has failed to identify the authors of the attacks:
Instead of a non-politicized investigation and lab analysis, the UN investigation of alleged nerve-gas attacks inside Syria was led by Professor Ake Sellstrom, a man of mystery who keeps a veil of secrecy around his research and political-military relationships…
This cosmetic veneer of Swedish neutrality has been deftly exploited by Israel and NATO to perpetrate falsehoods throughout Sellstrom’s work for the UN, including denial of the chemical-and-biological causes for “Gulf War Syndrome” and the shipments of U.S. chemical weapons to the Saddam Hussein regime…
What is publicly known about Sellstrom is that the biochemist heads the European CBRNE Center [Center for advanced Studies of Societal Security and Vulnerability, in particular major incidents with (C)hemical, (B)iological, (R)adiological, (N)uclear and (E)xplosive substances], at Umea University in northern Sweden, which is sponsored by the Swedish Defense Ministry (FOI)…
Umea University is deeply involved in joint research with Technion (Israel Institute of Technology), the Haifa-based university that provides state-of-art technology to the Israel Defense Force (IDF) and its intelligence agencies. Several departments, which are involved in joint Israeli research, participate in multidisciplinary studies at Sellstrom’s CBRNE center…
American ambassador to the UN Samantha Power made emphatically clear that the “nerve gas used in Syria was more concentrated than the nerve gas in Iraq.” Her statement should be rephrased as: “Saddam may have trans-shipped U.S.-supplied nerve gas into Syria, but it wasn’t our nerve gas used against Syrian civilians.”
That is the essential point of the Sellstrom report: To take Washington off the hook for being the major supplier of nerve gas precursors, formulations, delivery technology and storage systems to the Middle East, including Israel, Egypt, Libya, Iraq and very possibly Syria (during the Clinton era of good will).
The UN report of chemical weapons on Syria lacks basic credibility due to the duplicitous record of its chief inspector, Ake Sellstrom, who is politically and financially compromised at every level. (Yoichi Shimatsu, The Sellstrom Report: The United Nations’ Syria Inspector Shills for NATO and Israel)
A day before the release of the UN Mission report, another carefully documented report by Mother Agnes Mariam de la Croix and the International Support Team for Mussalaha in Syria (ISTEAMS) was released with minimal media coverage.  (To read the full report in pdf click here large pdf slow download)
Its findings are unequivocal: the videos used by the US and its allies as evidence to blame the Syrian government were staged.
The study says:
From the moment when some families of abducted children contacted us to inform us that they recognized the children among those who are presented in the videos as victims of the Chemical Attacks of East Ghouta, we decided to examine the videos thoroughly…
Our first concern was the fate of the children we see in the footages.  Those angels are always alone in the hands of adult males that seem to be elements of armed gangs. The children that trespassed remain without their families and unidentified all the way until they are wrapped in the white shrouds of the burial. Moreover our study highlights without any doubt that their little bodies were manipulated and disposed with theatrical arrangements to figure in the screening.
If the studied footages were edited and published to exhibit pieces of evidence to accuse the Syrian State of perpetrating the chemical attacks on East Ghouta, our discoveries incriminate the editors and actors of forged facts through a lethal manipulation of unidentified children. (Mother Agnes Mariam de la Croix and the International Support Team for Mussalaha in Syria (ISTEAMS), The Chemical Attacks in East Ghouta Used to Justify a Military Intervention in Syria)
Mahdi Darius Nazemroaya who examined the report writes:
The independent ISTEAMS study contradicts the assertions of the Obama Administration and the entire US Intelligence Community […] through simple observations of the video material that has been put forward as evidence by the United States.
The ISTEAMS report does not deny that chemical weapons were used or that innocent Syrians have been killed. What the study does is logically point out through its observations that there is empirical evidence that the sample of videos that the US Intelligence Community has analyzed and nominated as authentic footage has been stage-managed.  This is an important finding, because it refutes the assertions of the representatives of the US Intelligence agencies who testified that the videos they authenticated provide evidence that a chemical weapons attack by the Syrian government took place in East Ghouda. (Mahdi Darius Nazemroaya, Look With Your Own Eyes: The Videos of the Chemical Attacks in Syria Show Tampered Scenes)
A lot of things do not add up in the footage presented by the US government.

 The same little boy in red is in two different locations

At least nine of these children appear in different footage from different locations

 A little boy that appears in two different videos with two different scenarios
Among a series of important findings, the ISTEAMS report notes that even though the attacks are said to have killed up to 1400 people, mostly children appear in the videos and several corpses are shown in different videos said to have been shot in various locations.
While this report seriously challenges the assertion that the Syrian government was behind the attacks, it was not covered by the Western mainstream media, toeing the imperial line and parroting Washington’s claims, which still lack evidence and credibility.
In addition, some controversy arose pertaining to allegations that the rebels were responsible for the attacks and used chemical weapons provided by Saudi intelligence. Dale Gavlak, the co-author of an article containing these allegations, now wants to dissociate herself from the article and is facing threats. Her career is in jeopardy:
The MintPress article, published on 29th August, through interviews with rebels, family members, and villagers in Eastern Ghouta, alleges that elements within the opposition were responsible for the alleged chemical weapons attack on 21st August, and that those chemical munitions had been supplied through Saudi intelligence chief, Prince Bandar bin Sultan…
Dale is under mounting pressure for writing this article by third parties. She notified MintPress editors and myself on August 30th and 31st via email and phone call, that third parties were placing immense amounts of pressure on her over the article and were threatening to end her career over it. She went on to tell us that she believes this third party was under pressure from the head of the Saudi Intelligence Prince Bandar himself, who is alleged in the article of supplying the rebels with chemical weapons.
On August 30th, Dale asked MintPress to remove her name completely from the byline because she stated that her career and reputation was at risk. She continued to say that these third parties were demanding her to disassociate herself from the article or these parties would end her career. On August 31st, I notified Dale through email that I would add a clarification that she was the writer and researcher for the article and that Yahya [Ababneh] was the reporter on the ground, but did let Gavlak know that we would not remove her name as this would violate the ethics of journalism. (Phil Greaves, Syria: Controversy surrounding MintPress Chemical Weapons Ghouta Report)
The information according to which Saudi intelligence was allegedly implicated in the Ghouta chemical attacks was mentioned by a UN official who wished to remain anonymous:
A senior United Nations official who deals directly with Syrian affairs has told Al-Akhbar that the Syrian government had no involvement in the alleged Ghouta chemical weapons attack: “Of course not, he (President Bashar al-Assad) would be committing suicide.”
When asked who he believed was responsible for the use of chemical munitions in Ghouta, the UN official, who would not permit disclosure of his identity, said:“Saudi intelligence was behind the attacks and unfortunately nobody will dare say that.” The official claims that this information was provided by rebels in Ghouta…
The UN official’s accusations mirror statements made earlier this year by another senior UN figure Carla del Ponte, who last May told Swiss TV in the aftermath of alleged CW attacks in Khan al-Asal, Sheik Maqsood and Saraqeb that there were “strong, concrete suspicions but not yet incontrovertible proof,” that rebels had carried out the attack. Del Ponte also observed that UN inspectors had seen no evidence of the Syrian army using chemical weapons, but added that further investigation was necessary. (Sharmine Narwani and Radwan Mortada, Questions Plague UN Syria Report. Who was behind the East Ghouta Chemical Weapons Attack?)
All of the above leads us to believe that this attack was one of the most horrific crimes committed in modern history, a diabolical staged operation which consisted in killing small children, producing fake video footage and photo ops of the corpses, all of which was intended to fabricate a pretext for military intervention under a humanitarian mandate.
The mainstream media which has obfuscated these crimes bear a heavy burden of responsibility. The New York Times has smeared the findings of Mother Agnes and her team, accusing her of “defending the regime” and “playing the Christian card”.  The NYT casually dismisses the evidence that the videos are fake. Read the ISTEAMS Report and then judge for yourself.
The war criminals who designed and launched this diabolical staged operation must face justice.
Procedures in the United Nations Security Council directed against the Syrian government  must be suspended.
We invite our readers to consult the ISTEAM Report, as well as the following GR articles and video production: Please share these articles  and the ISTEAM report!
GRTV VIDEO: How the Syrian Chemical Weapons Videos Were Staged By James Corbett, Mother Agnes Mariam, and Prof Michel Chossudovsky, September 19, 2013

The Full ISTeam Report The Chemical Attacks in East Ghouta Used to Justify a Military Intervention in Syria, Mother Agnes Mariam and the International Support Team for Mussalaha in Syria (ISTEAMS), Geneva, 15 September 2013  [pdf slow download]
The Chemical Attacks in East Ghouta Used to Justify a Military Intervention in Syria By Mother Agnes Mariam, September 16, 2013
One Nun Puts the US Intel Community to Shame Over “Stage-Managed” Syria Footage By Mahdi Darius Nazemroaya, September 24, 2013
Syria: Fabricating Chemical Lies. Who is Behind the East Ghouta Attacks? By Prof Michel Chossudovsky, September 17, 2013
The Sellstrom Report: The United Nations’ Syria Inspector Shills for NATO and Israel By Yoichi Shimatsu, September 18, 2013
The Syria Chemical Weapons Attack: Human Rights Watch is Manipulating the Facts By Richard Lightbown, September 24, 2013
Saudi Arabia’s “Chemical Bandar” behind the Chemical Attacks in Syria? By Mahdi Darius Nazemroaya, September 06, 2013
Syria: Controversy surrounding MintPress Chemical Weapons Ghouta Report By Phil Greaves, September 22, 2013

28 septembre 2013



Et Nour fut…


L’incompréhension d’un bébé

Je m’appelle Nour1 et ma maman me disait souvent que je suis un enfant de Palestine.

Jeté dans une cellule en compagnie de ma mère, je ne comprenais pas ce que signifiait la Palestine. Je sentais et vivais les souffrances de ma mère et à ses pleurs quotidiens.

A cet endroit sombre où la peur m’envahissait souvent, elle m’avait donné le nom de
« Nour ».

Elle me répétait souvent cette phrase que je ne comprenais pas : « Tu vois mon petit, l’ennemi m’avait arrêtée alors que j’étais enceinte de quelques mois. L’occupant m’a alors placée dans cette cellule de la prison de Neve Tirza, comme tant d’autres femmes palestiniennes ».

Ennemi, occupant, être enceinte, prison,…des mots étranges qui me revenaient souvent et que je ne comprenais pas.

Un jour, en fin d’une courte promenade, elles n’ont pas voulu regagner les cellules ; elles sont restées ensembles dans la petite cour.
Cependant, comme il était interdit de respirer l’air frais et de prendre le soleil plus longtemps, des hommes armés étaient venus avec leurs méchants chiens enragés et ont commencé à les frapper, frapper et frapper tant qu’ils ont pu, en les poussant dans les petites cellules…

Ma maman avait reçu des coups de pied et de poings au ventre.

Je pleurais…J’avais peur ce jour là.


Les conséquences des coups de pied et de poings au ventre

Depuis, maman, traînant un gros ventre, était souvent amenée dans un petit local appelé infirmerie, jusqu’au jour où elle fut transportée à l’hôpital, avec de la ferraille2 qui lui nouait les bras !!! Elle avait gardé cette étrange ferraille qui lui serrait les bras durant tout son séjour à l’hôpital !!!

Mon petit frère était alors sorti du ventre de maman. Il ne bougeait pas ; il ne criait pas ; il ne respirait pas.


Le retour à l’enfer de Neve Tirza

Voilà, maman et moi devons retourner dans notre cellule et j’étais content de voir enfin ses bras libérés de cette maudite ferraille ; Elle pouvait ainsi me serrer très fort contre elle durant tout le trajet.

La cellule était petite, sombre, mal aérée, humide et froide ; cependant, j’étais rassuré car j’étais avec ma maman.

Il m’arrivait souvent de sursauter au moindre bruit dans le couloir.

  • Maman ! Maman ! j’ai peur…
  • Chut, Nour, chut mon bel ange, calme, calme, je suis là et il ne va rien t’arriver…

Souvent aussi elle me disait que nous devions rester deux ans ici avant d’aller rejoindre Papa, mes 2 frères et ma sœur…

Quelquefois, maman devait se préparer car elle avait une visite. On se retrouvait alors dans un petit réduit. Il y a une vitre au milieu, d’un côté maman et moi, et de l’autre, des gens.

On m’avait dit que c’était ma famille mais je ne les connais pas.

On pouvait ainsi se voir au travers de la vitre, mais on ne pouvait pas se toucher et s’embrasser.

Alors pour dire aux membres de la famille qu’elle les aime, maman mettait sa main largement ouverte sur la vitre, et de l’autre côté, une main tentait de se confondre avec la sienne.

Ma maman ne pleurait jamais, sauf le jour qu’on nommait « fête des mères » ; ce jour là, on lui avait donné un mot écrit par mon grand frère : «  Je vous embrasse tous deux du bout des doigts »…


Mes premiers pas

Aujourd’hui, je peux dire que j’ai un peu grandi.

Maman me fredonne de vieilles ritournelles de mon pays, la Palestine. J’aime bien « ya setty », c’est une berceuse ; et maman a une voix si douce…

Mes journées étaient bien pleines puisque mes petites jambes gigotent car je voudrais commencer à marcher si on me tient.

L’autre jour, maman m’avais pris les mains et j’étais droit ! Je m’amusais alors à lancer une jambe puis l’autre pour faire quelques pas. Je riais et maman aussi.
Quand soudain, la porte de la cellule s’ouvrit en grand et des « chiens3 en furie » (comme dit maman) sont entrés.
Ils criaient fort et hurlaient que c’était interdit de promener son enfant et de l’apprendre à marcher.
Maman était alors en colère et d’une violence extrême. Elle était au sol, pliée en deux, et elle recevait des coups de bottes sur tout le corps. Et là, une des furies m’avait aperçu allongé sur le lit. Elle me prit par les pieds et me fit tourner puis me projeta de toutes ses forces contre le mur.
Je suis retombé sans pousser un seul cri. Mais il a fallu m’emmener à l’infirmerie et m’y plâtrer la hanche. J’avais mal, mais maman m’a toujours dit de ne pas crier, de ne pas pleurer.

Une autre chose étrange. Parfois les « Rambo » (c’est un mot employé par maman) venaient avec des lances à eau et nous visaient. Maman me prenait vite, me serrait fort contre sa poitrine et se postait dans l’angle de la pièce pour me tenir à l’abri.
Oh, certes, j’étais très mouillé, mais maman recevait de gros jets d’eau dans le dos et cela lui faisait très mal.

Si je ne vous parle pas de mes jouets, c’est tout simplement qu’ils étaient interdits.
Quand maman avait droit au parloir et que l’on déposait pour nous des vêtements et des jouets, on nous remettait les fringues, mais pas les jouets. C’est interdit, interdit et interdit.

Tant pis et comme le disait maman, un jour nous sortirons de cette maudite prison.


La séparation

Voilà, j’ai grandi et j’ai deux ans. J’ai grandi dans une cellule-chambre avec maman, très souvent dans ses bras ou sur le lit.

Elle me met mes plus beaux habits et me fait tout beau, puis j’entends des bruits de bottes dans le couloir, ce qui me fait toujours très peur.

Des en hommes en uniformes sont entrés et tentent de me prendre.
Je m’accroche alors au cou de maman en hurlant : « au secours, Maman ! Maman ! ».

Ils réussissent à m’arracher à ma Mère qui, pour la première fois n’a rien fait.

Elle se tenait droite, immobile, sans parler, sans crier… Comme si elle était complice.

Seulement, elle me regardait m’éloigner, dans les bras des méchants…et depuis je ne l’ai plus revue…

Un monsieur qui est mon papa m’avait récupéré et m’a emmené loin, très loin…

Et depuis on me dit que suis libre ; mais Père m’a fait une promesse : ma maman sortira bientôt….


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(1) Nour : prénom arabe qui signifie « lumière »

(2) Ferraille : Menottes

(3) Chiens : Manal traitait de ce nom les gardiens et les soldats de la prison

27 septembre 2013


Cuba a chanté ses héros

Amelia Duarte de la Rosa et Michel Hernandez
Photo Yander Zamora


IL ne pouvait pas en être autrement. C'était le 15e anniversaire de l'injuste arrestation des cinq Cubains aux États-Unis qui, du jour au lendemain, ont tout laissé derrière eux pour s'engager dans une cause : protéger la vie et la stabilité d'un pays. Les milliers de Havanais – en représentation du peuple – le savaient bien. C'est pourquoi ils ont uni leurs voix à celles de plus d’une trentaine d’artistes pour exiger du gouvernement nord-américain la libération immédiate de leurs compatriotes.
Le concert 15 ans d'injustice ça suffit !, qui a commencé par les paroles d'un des Cinq, René Gonzalez, s'est déroulé en présence de membres du Bureau politique, Miguel Diaz-Canel, Premier vice-président du Conseil d'État et du Conseil des ministres ; Mercedes Lopez Acea, première secrétaire du Parti de La Havane et vice-présidente du Conseil d'État ; Bruno Rodriguez, ministre des Relations extérieures, ainsi que d'autres dirigeants du Parti, de l'État et du gouvernement, et des membres des familles des Cinq.
Dans son allocution, René a appelé les gens de bonne volonté du monde entier à se solidariser avec la cause de ses frères emprisonnés arbitrairement aux États-Unis, et à exiger de plus en plus fermement leur retour au sein de leur famille, dans leur pays et auprès de leur peuple.
Les applaudissements de la foule, et les drapeaux cubains ondoyant pendant tout le concert, ont accueilli les messages de Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et Fernando Gonzalez, qui ont réaffirmé leur volonté de résister et leur confiance dans le fait que leur peuple poursuivra la campagne pour faire connaître au monde cette injustice qui se poursuit depuis 15 ans.

Message de René lors du concert
Cubaines et Cubains,
Gens de bonne volonté du monde entier,
QUATRE enfants de cette terre languissent dans des prisons nord-américaines pour le seul crime d’avoir défendu la vie humaine, pour avoir protégé notre droit à la tranquillité et à l’existence. Leurs voix nous parviendront aujourd’hui depuis leur enfermement, ce qui les rendra libres de haines et de rancœurs. Elles nous apporteront cette joie de vivre qui leur a permis d’assumer ce sacrifice dès le premier instant. Elles nous rappelleront que leurs esprits ne peuvent pas être brisés malgré l’hostilité que le gouvernement le plus puissant de l’histoire a manifestée à leur égard. On les punit avec un tel acharnement car – en paraphrasant un poète – ils émettent une lumière qui est insupportable à leurs accusateurs.
Ils ne sont pas arrivés d’une autre planète. Dans ces rues, ils ont fait leurs premiers pas et ils se sont émerveillés d’apprendre leurs premières lettres. Ici, ils ont acquis de leurs parents l’âme et l’histoire de nos ancêtres. Ici, ils ont aimé et ils ont été aimés. Comme beaucoup d’entre vous, ils ont été des jeunes qui ici-même ont apprécié un concert. Seulement, quand il fallut franchir le pas pour protéger tout cela, et quand cela fut encore plus nécessaire, ils donnèrent à leurs procureurs une leçon de morale impardonnable. Et c’est pour cela qu’il leur fallut supporter plus encore toute cette rancœur, mais ils l’ont fait avec dignité, avec le cœur léger, avec un sourire sur les lèvres dans les moments les plus difficiles.
Ce soir, Gerardo, Ramon, Antonio et Fernando sont prisonniers de notre bonheur, mais ils auraient pu être aujourd’hui n’importe lequel d’entre vous, de même que n’importe lequel d’entre vous aurait pu être à leur place. Ils vibreront avec chaque note de ce concert.
Auprès de vos cœurs, leurs cœurs battront à la magie de la musique. Votre bonheur sera leur bonheur, parce que ce bonheur fut et reste l’aliment de leur âme, source de leur résistance et première raison de leur sacrifice.
Mais ils restent prisonniers. Privés de tout ce qui leur appartient. Ils nous ont été arrachés par une haine irrationnelle. Et, même s’ils nous invitent au bonheur, nous ne devons pas l’oublier car de ce bonheur, ils restent prisonniers. Et lorsque la musique cessera, lorsque nous retournerons à notre quotidien, nous ne pouvons jamais cesser de penser que nous leur devons et que nous nous devons de les ramener à la maison, et que nous nous devons tous le cadeau de cet énorme concert avec lequel nous devrons célébrer leur retour à la liberté.
Je vous remercie
(Ovation)

Message de Gerardo Hernandez Nordelo
ICI Gerardo, depuis Victorville, Adelanto, désert de Californie.
Mes salutations à tous les présents et à notre peuple en général, et les remerciements des Cinq, à tous ceux qui ont participé et organisé cette activité et bien d'autres, à l'occasion du 15e anniversaire de notre arrestation.
Mes remerciements également à tous ceux qui ont apporté leur art en signe de solidarité. Nous en avons besoin et nous sommes heureux de savoir que nous pouvons compter sur vous.
C'est facile de dire 15 ans. Je suis sûr qu'en plus d'Ivette, il y a d'autres jeunes filles de 15 ans qui sont nées l'année où les Cinq ont été privés de liberté.
Beaucoup d'eau a coulé depuis lors, mais n'ayez pas le moindre doute que les années n'ont pu ni ne pourront jamais entamer notre conviction qu'un jour les Cinq seront avec vous, avec notre peuple, là-bas sur cette même tribune.
Encore une fois, merci à tous et soyez assurés de notre entière loyauté.
Une forte accolade et que la musique continue, car cette bataille, il faut la livrer avec beaucoup d'enthousiasme. Pa'lante siempre !
Gerardo Hernandez Nordelo

Message de Fernando Gonzalez Llort
MES salutations révolutionnaires à tous les présents à la Tribune anti-impérialiste José Marti.
15 années d'une énorme injustice n'ont pas suffi à briser notre volonté de résistance.
Je peux vous affirmer, en mon nom et en celui de mes compagnons, que rien ne saurait y parvenir.
L'exemple héroïque d'un peuple révolutionnaire qui résiste depuis plus d'un demi-siècle face à l'empire le plus puissant de l'Histoire, est la source principale qui alimente notre esprit de combat, notre décision de résister et notre confiance en notre retour à la Patrie.
Pendant toutes ces années, nous avons été conscients de la bataille sans répit des Cubains pour que justice soit faite et que nous puissions revenir au sein du peuple auquel nous appartenons.
Vous vous rassemblez aujourd'hui sur cette Tribune de la dignité, où tant de moments importants de l'Histoire de notre pays ont été vécus, pour commémorer les 15 années de notre emprisonnement, et pour demander la fin de l'injustice.
Vos voix nous parviennent aujourd'hui, comme elles nous sont parvenues symboliquement pendant toutes ces années ; votre solidarité nous enveloppe dans un manteau humain, et nous encourage à poursuivre la bataille.
La voix d'un peuple, indigné à juste titre, associée à celle de centaines de milliers d'amis dans le monde, ne pourra pas être passée sous silence. Son message ne pourra pas être ignoré.
Tôt ou tard, les barreaux qui nous maintiennent captifs devront s'ouvrir pour nous permettre de retourner dans notre chère Patrie
Venceremos !
Fernando Gonzalez Llort

Message de Tony Guerrero
CHERS compatriotes, chers amis solidaires,
Vous le savez bien : aujourd'hui, la situation est différente ; aujourd'hui nous avons beaucoup d'amis partout dans le monde qui connaissent notre situation, qui connaissent notre affaire et qui nous soutiennent et nous encouragent à tout moment dans cette longue bataille pour notre libération. Mais il y a 15 ans, après notre arrestation, nous fûmes complètement isolés, et l'on nous enferma dans ces cellules que l'on appelle le « trou ». Là, j'ai commencé à écrire des poèmes ; je ne savais pas si c'étaient réellement des poèmes, mais ce fut pour moi la façon la plus efficace de résister à ce châtiment brutal et injuste.
Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous certains de ces poèmes que j'ai écrits avec un tout petit bout de crayon, l'âme pleine d'innocence, au mois de janvier 1999, durant ces
17 longs mois en réclusion solitaire.
La vérité
Face à ton regard, je me suis éveillé de nouveau
Sans crainte de ma douleur je soigne ma blessure
En prenant dans ton jardin la fleur la plus aimée
Pleine de ton arôme et de ton être.
Face à toi aujourd'hui je poursuis mon chemin ;
D'un pas ferme le soleil couvre ma trace.
Qu'il est bon de pouvoir t'aimer encore,
Multiplier mon amour par chaque étoile.
Tu sais bien qu'il y a des jours de douleur
Quand le souffle se fait plus profond.
La vie n'est vie qu'avec le courage
De porter la vérité à la face du monde.

Nous atteindrons le Soleil
Que m'emporte aujourd'hui ton aurore essentielle
Vers ta demeure de bois pur.
Quand ma main ouvrira l'épaisseur
Offre-moi une étoile sans tarder.
Emmène-moi au-delà de l'hiver cru
Illumine ma table de ta flamme de paix
Et faisons ensemble la grande prouesse
De faire un monde sans hiver.
Main dans la main marchons
Sans craindre le crépuscule infini,
Nous atteindrons le Soleil, qu'importe le mythe,
Si nous sommes fermes, nous serons toujours vainqueurs.

Face au Soleil
Ne me refuse pas l'ombre que donne la rivière.
Ne me limite pas à une seule chanson.
Ne m'enlève pas une mer qui fut mienne.
Ne m'écarte pas de mon étoile de passion.
Ne me retarde pas sur ton chemin.
N'essaie pas de me voir sans ma raison
Ne m'incite pas à changer de destin.
Ne me juge pas sans voir mon cœur
Ne me fais pas regarder vers l'obscurité,
Ne tente pas de me tuer comme un traître,
Je suis un homme, et bon, sois-en assuré
Et un jour je dois mourir face au Soleil.

Recevez une fois de plus, mes chers amis, nos remerciements infinis pour votre soutien, pour votre solidarité, pour votre immense affection.
Je vous rappelle que pour comprendre l'énorme injustice qui a été commise à notre encontre, il suffit de lire les actes du procès.
Continuons de l'avant !
Cinq fortes accolades !
Venceremos !
Antonio Guerrero Rodriguez
 
Message de Ramon Labañino Salazar
CHÈRES sœurs et chers frères,
Ce furent 15 longues années d'injustice, de « trous » infâmes, de chaînes et de menottes qui lacèrent la peau. Ce furent 15 années loin de la Patrie, de notre peuple, de notre famille.
Quinze années au cours desquelles nos enfants sont devenus des adultes et que sur le visage de nos épouses et de nos familles s'inscrit la marche implacable du temps.
Quinze années pendant lesquelles nous avons souffert de la perte de certains de nos êtres chers et de nos amis les plus proches.
Mais il est important de dire aussi que ce furent quinze années d’une bataille dure et constante, un temps qui a servi à démontrer une fois de plus que Cuba ne se rend pas, ne s'agenouille pas, et moins encore ne trahit, que l'honneur d'un homme, et la dignité d'un homme ne s'achètent pas, pas même avec toute la richesse de l'univers.
Avec cette même conviction de nos mambises, de toute l'histoire de notre Patrie, nous continuerons à nous battre jusqu'à la victoire finale.
Merci à tout notre peuple, à nos dirigeants et à tous nos frères du monde pour leur accompagnement combatif, loyal et éternel.
Hasta la victoria siempre !
Venceremos ! Cinq fortes accolades !
Ramon Labañino Salazar

24 septembre 2013


Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah est intervenu ce lundi soir sur la chaine de télévision al-Manar pour commenter les derniers événements survenus sur la scène libanaise, syrienne et régionale. Voici les principales idées de son allocution télévisée :

« Je voudrais au début m’arrêter sur le déploiement de la force sécuritaire commune dans la banlieue Sud de Beyrouth. Cette force sécuritaire commune regroupe des forces de l’armée, des forces de sécurité et de la sureté générale.
Nous au Hezbollah saluons cette décision prise par l’Etat et nous espérons que l’Etat et les dirigeants assurent la sécurité de toutes les régions libanaises. La spécificité du cas de la banlieue découle du fait qu’elle a été visée par deux explosions. Nous soutenons aussi les appels lancés depuis Tripoli réclamant le déploiement des forces sécuritaires dans cette ville. J’appelle les habitants et les gens qui fréquentent la banlieue Sud à bien coopérer avec les forces de sécurité et à respecter les barrages établis au profit de la sureté des gens dans la banlieue. Nous nous attendons à ce que ces forces de sécurité commune assument leur entière responsabilité à ce sujet. Cette force commune fait partie d’un ensemble plus grand des services de sécurité qui doivent remplir leurs obligations. Depuis 14 aout, nos membres ont assumé des responsabilités grandioses en prenant à leur compte la sécurité de la banlieue. Dès le début, nous avons entendu des voix rejetant l’auto-sécurité. Nous respectons cette position et nous sommes aussi contre l’auto-sécurité. Sachez que nous n’avons jamais recouru à l’auto-sécurité. Les mesures de sécurité, les barrages et les fouilles avaient pour seul objectif d’empêcher l’entrée de voitures piégées dans la banlieue Sud, la Békaa et le Sud. D’aucuns ont repris le même leitmotiv qui nous accuse de chercher à établir notre propre Etat. Mais nous sommes entrés en contact avec les services sécuritaires de l’Etat dès la première explosion, mais c’est l’Etat qui a parlé de manques d’effectifs. Nous avons réussi dans notre mission, tout en insistant à ce que l’Etat établisse son rôle. Ceux qui nous accusent de chercher à mettre en place un mini-Etat sont allés jusqu’à condamner ces mesures de sécurité. Que voulez-vous ? Vous savez que nous sommes menacés. Personnellement, j’avais l’impression que ces gens étaient contents de voir des gens mourir dans des explosions dans la banlieue Sud ou même à Tripoli. Certains même ont écrit que le Hezbollah souhaite que des voitures explosent et que des gens soient tués au moment où les forces de sécurité prennent en charge la sécurité de la banlieue. Ceux qui ont tenu ces propos ne ressemblent en rien aux êtres humains. Ils sont atteints d’une décadence morale. Je remercie nos éléments, les forces de sécurité mais aussi les factions palestiniennes qui ont coopéré pleinement dans les camps de Bourj el Barajneh et de Sabra et Chatila avec ces mesures de sécurité.
Je m’adresse aux officiers et aux colonels de la force sécuritaire commune : La sécurité de la banlieue, de ses habitants et de ses propriétés sont de votre responsabilité. Et l’approbation du Hezbollah et du mouvement Amal de ce déploiement sont une preuve tangible sur la confiance des deux parties en l’Etat.

Au sujet de l’explosion de Rweiss, les enquêtes ont montré la responsabilité des groupes takfiris opérant depuis la Syrie et agissant dans les rangs de l’opposition syrienne. Les services de l’Etat compétents ont abouti au même résultat. Nous n’allons pas évoquer les noms des personnes responsables mais nous attendons que l’Etat prenne les mesures nécessaires pour les traquer et les punir.

Par rapport aux armes chimiques syriennes, certains dirigeants de l’opposition syrienne basée en Turquie ont accusé le Hezbollah d’avoir reçu des armes chimiques syriennes, et certains ont dit qu’il s’agit d’une tonne d’armes chimiques. Cette accusation expose le Liban au danger, et je rejette catégoriquement ces accusations. Jamais nos frères syriens ne nous ont parlé d’armes chimiques et la possession d’armes chimiques est prohibée du point de vue religieux. Les Etats-Unis et leurs outils dans la région jouent un jeu très dangereux et sachez que tout le monde au Liban sera affecté par ces répercussions.

Quatrièmement, le Hezbollah n’avait jamais projeté d’installer un réseau de télécommunications dans la ville de Zahlé. Cette question n’a jamais été posée. Il y a quelques années, un câble a été mis en place aux confins de Zahlé pour lier les réseaux ensemble. Par respect aux habitants de Zahlé j’ai décidé de parler de cette affaire.

Passons au volet politique, nous avons toujours appelé à un dialogue national. Le chef du Parlement a lancé une initiative mais certaines parties ont refusé de participer à la table de dialogue. Au passé, le camp du 14 mars ont claqué la porte au dialogue en imposant des conditions difficiles et continuent de rejeter le dialogue. Quant à nous, nous sommes prêts à prendre part à tout dialogue qui sert les intérêts du pays et ceux qui le rejettent sont libres de venir ou de ne pas participer à ce dialogue. Donc, nous soutenons l’initiative du Président Berri et nous sommes prêts à débattre des premières parties qui se sont intervenues dans le conflit syrien, et quand est-ce que le Hezbollah est entré en Syrie. Celui qui appelle le président Obama à frapper la Syrie ne s’ingère-t-il pas dans la crise syrienne ?
Hier, le président turc met en garde du danger des groupes extrémistes sur la Turquie. Nous avons mis en garde dès le début contre ce danger. Le Pakistan souffre de ces groupes takfiris, et aujourd’hui il y a eu des explosions contre des églises qui ont fait des dizaines de morts. Ceci  nécessite sur la scène libanaise que tout le monde se mobilise pour aller au dialogue et trouver une issue à la crise.
Passons à la formation du gouvernement. L’autre partie mène une campagne médiatique contre le Hezbollah et rejette la participation du Hezbollah au gouvernement. Il y a juste deux semaines, ce même camp est revenu sur sa position et a dit que nous acceptons la participation du Hezbollah. Que personne ne vienne maintenant nous accuser de bloquer le pays alors qu’ils sont responsables de ce blocage. Notre condition est que toutes les forces politiques soient représentées selon leur représentativité au Parlement dans le nouveau gouvernement, alors que le camp du 14 mars rejette de facto l’équation peuple-armée-résistance. Quant à l’équation des trois huit, elle n’est pas correcte. En réalité, il s’agit de l’équation 8-10-6, surtout que le Premier ministre fait partie des forces du 14 mars ainsi que le ministre qu’il va nommer. Le président Michel Souleimane et le député Walid Joumblatt auront 6 ministres alors que les forces du 8 mars n’auront que 8 ministres.
Venez former un gouvernement d’union nationale et cessez de miser sur les développements en Syrie pour que le pays sorte de ce blocage qui menace la vie des citoyens.

Certains pays du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite, insistent à accuser le Hezbollah et les gardiens de la révolution iranienne d’occuper la Syrie. Pour eux, il existe une occupation de la Syrie et les groupes rebelles sont la résistance contre cette occupation ! L’Arabie Saoudite part de cette accusation pour convoquer une intervention militaire internationale. Toute une campagne contre le Hezbollah est menée au Liban et partout dans le monde.
Cette accusation est erronée. Sachez qu’il n’existe qu’un nombre très limité des gardiens de la révolution islamique en Syrie qui vivent là-bas depuis des décennies. Est-ce que le Hezbollah a la capacité d’occuper la Syrie ? L’objectif réel de cette accusation est de démentir leur échec en Syrie. Cette coalition qui a misé sur la chute du régime en Syrie dès les premiers jours de la crise, a admis son échec et essaie de ne pas avouer cet échec en nous accusant d’occuper la Syrie.
Les autres groupes non syriens importés de partout n’occupent-ils pas la Syrie ? Celui qui parle de l’occupation de la Syrie ne doit pas convoquer une intervention militaire contre la Syrie.
A l’ombre des événements en Syrie voire dans le monde, j’appelle le royaume saoudien, les pays du Golfe, et la Turquie à réviser votre position. Nous sommes face à une nouvelle période très dangereuse partout dans le monde arabo-islamique. Miser sur une solution militaire ne mène nulle part. Mettez vos rancunes de côté, pensez à vos intérêts et aux intérêts de vos peuples. Sachez que le salut de la Syrie et des pays de la région passe par une solution politique. Poursuivre les combats ne réalisera pas les objectifs auxquels vous aspirez. Personne ne veut la guerre. La solution est d’aller au dialogue et celui qui le rejette est responsable de toute goutte de sang qui va couler.

Nous ne sommes pas surpris de l’insistance du gouvernement bahreïni à nous accuser d’organisation terroriste. Bon, espérons qu’il fera de même pour Israël qui menace les lieux saints en Palestine. C’est une position politique non juridique, qui est en étroite relation avec le soulèvement populaire légitime et pacifique à Bahreïn. Nous étions parmi les quelques forces qui ont affiché leur soutien politique et médiatique au peuple de ce pays. Les mesures prises par le gouvernement de Bahreïn sont un signe sur la faiblesse de ce gouvernement.
Quant à nous, c’est une position religieuse et morale et personne ne s’ingère pas dans les affaires de ce pays. Ni le Hezbollah, ni l’Iran ne s’ingèrent dans ce soulèvement populaire, alors que le gouvernement bahreïni a convoqué une intervention régionale pour réprimer violemment les manifestations populaires.
Nous misons sur la poursuite de ce mouvement populaire et le gouvernement ne réussira pas ses objectifs visant à le réprimer.

vidéo du discours complet
http://www.almanar.com.lb/programs/pdetails.php?pid=751&eid=81266&wid=2781



23 septembre 2013

Take action: Palestinian lawyer Anas Barghouti arrested by Israeli occupation

 
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Update: On September 22, Anas Barghouti’s detention was extended at Ofer Military Court to a new hearing on September 24, when military prosecutors announced an indictment would be announced. Take action now to demand Anas’ release! 
Palestinian lawyer Anas Barghouti was seized by Israeli forces on Sunday, September 15, 2013 at the Container checkpoint near Ramallah. Anas is 30 years old and a lawyer and human rights defender.  Click here to take action now and demand Israeli officials free Anas Barghouti.
On September 17, his arrest was extended for five days by Ofer Military Court for further interrogation. He is currently being held in Etzion settlement in harsh conditions, reported Mahmoud Hassan of Addameer, where Barghouti formerly worked as a lawyer for four years. He has eaten twice in 36 hours, was not allowed to shower, change clothes or use personal hygiene items.
In addition to his distinguished legal advocacy for Palestinian prisoners and Palestinian human rights, he is also a dedicated activist, involved in marches, demonstrations and popular actions in support of Palestinian prisoners, against the so-called negotiations, and demanding the implementation of Palestinian rights.
TWEET NOW: Tell Israeli occupation forces to free Palestinian lawyer + HR defender Anas Barghouti now! Act now: http://wp.me/p2cx3f-No

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He has been sharply critical of the Palestinian Authority’s practice of security cooperation with the Israeli occupation, as well as politically motivated detentions and arrests of Palestinian political figures. He continues to volunteer with Addameer to work on the cases of political detainees held by the PA. Barghouti himself was summoned on March 6 of this year to the PA’s Preventive Security headquarters for questioning.
Like his fellow human rights defender Ayman Nasser of Addameer, who is currently facing charges of organizing demonstrations and actions in support of Palestinian prisoners, Anas Barghouti is a human rights defender facing repression by the Israeli occupation because of his work in support of Palestinian prisoners and Palestinian national rights.
Join the Facebook page to support freedom for Anas: https://www.facebook.com/pages/%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%B1%D9%8A%D8%A9-%D9%84%D9%84%D9%85%D8%AD%D8%A7%D9%85%D9%8A-%D8%A3%D9%86%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B1%D8%BA%D9%88%D8%AB%D9%8A-Free-Anas-Barghouthi/1374228022814318?fref=tck

Demand Israeli Officials free human rights defender Anas Barghouti

On September 15, Palestinian lawyer and human rights defender Anas Barghouti was abducted by Israeli occupation forces at the Container checkpoint near Ramallah. Write today to make it clear that people of conscience around the world are witnessing the attack on this courageous human rights defender and demand his immediate release. Use this form to send a letter of protest to Israeli officials.

La fin du colonialisme français

 

Le président Poutine vient d’écrire dans le New York Times que la guerre de Syrie opposait l’État au jihadisme international. Dans le même temps, le président Hollande a affirmé à TF1 qu’il s’agissait d’une guerre pour la démocratie. Le second se trompe, comme le montre la continuation de son raisonnement avec un champ de bataille à trois camps. Derrière ces contradictions rhétoriques, c’est la fin du colonialisme qui se joue.
| Damas (Syrie)
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Les États-Unis et la Russie sont convenus, lors de la conférence de Genève 1, en juin 2012, de se partager le Proche-Orient sur les décombres des accords Sykes-Picot de 1916. Ce que l’on présentait comme une volonté de trouver une paix juste et durable signifiait en réalité à la fois revenir à un monde bipolaire comme à l’époque de l’Union soviétique, et exclure les Britanniques et les Français de la région.
Ce projet pouvait sembler illusoire. Pourtant, quatorze mois plus tard, il trouve un début de réalisation.
Jusqu’à présent, les Européens avaient bien joué. En novembre 2010, Nicolas Sarkozy et David Cameron signaient le Traité de Lancaster House par lequel leurs deux pays mettaient en commun leurs forces de projection, c’est-à-dire leurs forces coloniales. Comme convenu avec Washington, les deux États attendaient le début du « printemps arabe » pour fomenter des troubles en Libye et en Syrie. À leurs agents libyens, ils donnaient le drapeau de l’ancien roi Idriss, collaborateur des Britanniques. Tandis qu’à l’Armée syrienne libre, ils donnaient le drapeau du mandat français. Il suffisait de voir leurs symboles pour comprendre que ces mouvements prétendument révolutionnaires étaient des fabrications des anciens occupants.
Avec l’aide du Qatar et de l’Arabie saoudite, ils arrivaient à semer la confusion dans les deux pays. Une partie des oppositions à Moammar el-Kadhafi et à Bachar el-Assad se ralliaient un temps avec les jihadistes de l’Otan. Cependant, si la Jamahiriya libyenne succomba sous les bombardements, faute d’alliances internationales, la Syrie ne fut pas bombardée et résista. La question n’était plus de renverser les institutions, mais de choisir son avenir. Progressivement les malentendus se dissipèrent. Aujourd’hui, comme dans toutes les guerres, il ne reste que deux camps : l’État laïque d’un côté, contre le jihadisme international de l’autre.
De la même manière, durant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle fut isolé lors de son appel du 18 juin 1940. Très peu de Français lui répondirent, soit qu’ils pensaient la guerre perdue avant d’être commencée, soit qu’ils ne supportaient pas son caractère autocratique. Pourtant, quatre ans plus tard, il rassembla derrière lui 95 % des Français, d’une part parce qu’il les conduisait à la victoire et d’autre part parce qu’il avait su fédérer autour de lui les différentes sensibilités politiques.
Alors qu’aujourd’hui le président el-Assad rassemble derrière lui l’immense majorité des Syriens, la France ne sait plus que faire. Dans un entretien à TF1, le président François Hollande a prétendu que cette guerre avait pour but la démocratie. Selon lui, les Occidentaux devraient donc porter au pouvoir à Damas les démocrates syriens, c’est-à-dire précisa-t-il ni Bachar el-Assad, ni les jihadistes. Cette analyse absurde revient à dire que sur le champ de bataille, il y aurait trois camps. La vérité est qu’il n’y en a que deux et que les démocrates se sont rangés du côté de l’État syrien, c’est-à-dire avec le président el-Assad.
C’est au fond là que réside l’enjeu international de cette guerre : la colonisation n’a plus de sens au XXIe siècle. Si les États-Unis et la Russie veulent se partager la région en zones d’influence, comme le leur permet leur statut, ils doivent le faire sur une autre base que les Britanniques et les Français, il y a un siècle. Ils doivent raisonner en termes d’alliance et non plus de domination.
Source
Al-Watan (Syrie)