29 novembre 2015

Pour suivre les guerres et les combats actuels, suivez les pipelines


2 Votes

Pour suivre les guerres et les combats actuels, suivez les pipelines

Si l’origine des basses besognes des terroristes est dans la guerre en Irak et Syrie comment la stopper là-bas ? Il faut d’abord pour cela ne pas se tromper sur ce qu’elle est. Prenons un instant pour nous souvenir d’un commencement que les moins de 24 ans n’ont pu connaître.
J’ai voté en 1991 contre la guerre en Irak d’où est parti tout le chaos actuel. À l’époque, le président des USA, George Bush avait annoncé qu’avec cette guerre allait naître un « nouvel ordre mondial » après l’effondrement de l’URSS. La théorie du « choc des civilisations » surgit en 1996 pour donner un habillage idéologique au nouvel âge de l’Empire enfin débarrassé de son adversaire et qui s’en cherchait un autre pour justifier son interventionnisme et ses budgets d’armement. On voit en quoi ce nouvel ordre consiste. Si vous voulez bien rire, cherchez les éditos d’alors signés par Alain Duhamel ou Jean-Pierre Elkabbach et des autres grands prêtres de toutes les guerres. Un an plus tard, en 1992 se tenait le premier « sommet de la Terre » sur le climat à Rio de Janeiro. J’étais dans la délégation française qui accompagnait François Mitterrand sur place.

Pour suivre les guerres et les combats actuels, suivez les pipelines
Pour suivre les guerres et les combats actuels, suivez les pipelines

Deux décennies plus tard, on sait ce qu’il en est des belles résolutions « non contraignantes » de l’époque. Le même Bush avait annoncé : « le mode de vie américain n’est pas négociable ». Dans l’un et l’autre cas, je ne dis rien de la façon dont furent traités les gens comme moi, qualifiés de suppôts des crimes de Saddam Hussein et « d’anti-américanistes primaires ». Ceci m’est l’occasion de vous dire combien le temps long est le temps du réel qui se construit tandis que le temps court des effets de communication et des emballements est un temps vain, source d’erreurs tragiques. Vous verrez bientôt ce que valent les décisions, élaborées en pleine crise émotive cette fois ci, le super état d’urgence et la reforme constitutionnelle décidée par François Hollande moins de 60 heures après le massacre du 13 novembre…
En ce qui concerne le nouvel épisode actuel de la guerre commencée en 1991, Alain Billon, mon maître en la matière, bien malade aujourd’hui, m’a enseigné à ne pas perdre de vue les niveaux qui s’empilent pour former le terrain du conflit. Mais c’est sur la dernière couche que fleurissent les évènements. Je laisse donc de côté ici le conflit israélo-palestinien. Les autres strates qui entrent en jeu sont souvent moins bien perçues en Europe. On connaît l’antique rivalité des Perses et des Arabes dans la région. On connaît aussi celle plus actuelle entre les monarchies et les autres régimes de la région qui ont à tour de rôle menacé leur existence archaïque : nassérisme, panarabisme, socialisme, baassisme (en Syrie et Irak) et à présent l’actuelle République tunisienne, du fait de sa constitution démocratique et de sa façon d’opérer la séparation du religieux et du politique dans les institutions. On sait quel rôle joue la question kurde et l’inflexible détermination du peuple kurde réparti entre quatre pays. Et on sait aussi que tous les conflits finissent par transiter par l’opposition religieuse entre sunnites et chiites, sans oublier celles qui opposent ou allient les sous-composantes de chacune de ces branches de l’islam dans la région, et ce n’est pas du tout un détail. Sans oublier non plus la prégnance du tribalisme. Évidemment, à mesure que les structures étatiques sont détruites, la société glisse par pans vers les autres niveaux d’organisation qu’elle contient et qui n’ont jamais été effacés.
Alors l’observateur superficiel peut croire que la situation qu’il voit a toujours été. En réalité, il ne voit qu’un état transitoire de décomposition de la société. Tout cela joue. Mais plus que tout joue l’accès au pétrole et au gaz, les points de passage des pipelines. Ils étaient les enjeux de la première guerre du Golfe. Ils étaient la vraie cause de l’intervention en Afghanistan. Ils sont au cœur de la lutte présente. Pour suivre les guerres et les combats actuels, suivez les pipelines.

Par Jean Luc Mélenchon

nous remercions infiniment Ahmed Manaï qui a placé ce texte sur ITRI et Facebook.

Un militaire israélien capturé au sein des forces de Daesh#POURQUOI ISRAEL ?

Il n'était absolument pas supposé que cela arrive. Il paraît qu'un militaire israélien au grade de colonel a été « pris la main dans le sac ». Je veux dire par là, capturé par des soldats de l'armée irakienne au milieu d'une horde du soi-disant EI - ou État islamique ou ISIS ou ISIL ou DAESH, selon vos préférences en matière de qualificatifs terroristes. Interrogé par le renseignement irakien, il a apparemment avoué un tas de choses sur le rôle de soutien à l'EI de l'armée israélienne de Netanyahu. 
 
conflict_2_300x152_1728x800_c


Fin octobre, citant un officier supérieur du renseignement irakien, une agence de presse iranienne a signalé la capture d'un colonel de l'armée israélienne. Nommé Yusi Oulen Shahak, il serait lié au Bataillon Golani de l'EI opérant sur le front de Salahuddin en Irak. Lors d'une déclaration semi-officielle à l'agence de presse iranienne Fars, un commandant de l'armée irakienne a déclaré, « La sécurité et les forces populaires ont capturé un colonel israélien. » Il a ajouté que le colonel de Tsahal « participait aux opérations terroristes du groupe Takfiri de l'EI. » Il a dit, que le colonel, arrêté avec un certain nombre de terroristes de l'EI, a donné des détails : « Son nom est Yusi Oulen Shahak, il a le grade de colonel dans la Brigade Golani ... et a le matricule militaire Re34356578765az231434. » 

Pourquoi Israël ? 

Depuis le 30 septembre, début du très efficace bombardement des Russes sur des cibles sélectionnées en Syrie, des détails sur le rôle extrêmement déloyal, non seulement de Washington, mais aussi de la Turquie, membre de l'OTAN sous la présidence de M. Erdogan, du Qatar et d'autres pays, sont apparus pour la première fois au grand jour. 

Il devient de plus en plus évident qu'au moins une faction du régime Obama joue en coulisses un rôle très louche de soutien à l'EI afin d'accélérer le renversement du Président syrien Bachar al Assad, et d'ouvrir la voie à ce qui sera inévitablement un chaos et une destruction à la libyenne, qui, par comparaison, fera de l'actuelle crise des réfugiés syriens en Europe un simple apéritif. 

La « faction pro-EI » de Washington inclut les fameux néocons centrés autour du général David Petraeus, ancien patron déshonoré de la CIA et bourreau du déferlement en Irak. Elle comprend aussi le général John R. Allen, qui depuis septembre 2014, servait l'envoyé présidentiel spécial d'Obama auprès de la Coalition internationale qui vise à contrer l'EI, et, jusqu'à sa démission en février 2013, la Secrétaire d'État Hillary Clinton

Chose significative, le général John Allen, promoteur assidu d'une zone d'exclusion aérienne à l'intérieur de la Syrie le long de la frontière de la Turquie, qui est refusée par le président Obama, a été relevé de son poste le 23 octobre 2015. C'était peu après que le lancement des frappes russes de grande efficacité en Syrie sur les sites terroristes de l'EI et du Front Al Nusra d'Al-Qaïda, ait entièrement bouleversé la donne de la situation géopolitique en Syrie et dans l'ensemble du Moyen-Orient. 

Rapport de l'ONU citant Israël 

Il est bien établi que le Likoud de Netanyahu et l'armée israélienne travaillent en étroite collaboration avec les néocons, prédateurs des guerres de Washington, comme cela a été le cas dans l'opposition véhémente du premier ministre Benjamin Netanyahu à l'accord nucléaire entre Obama et l'Iran. Le Hezbollah, groupe d'activistes islamistes chiites basé au Liban et soutenu par l'Iran, est considéré comme l'ennemi juré d'Israël. Le Hezbollah s'est battu énergiquement aux côtés de l'armée syrienne contre l'EI en Syrie. Comme Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov l'ont souligné à plusieurs reprises depuis septembre 2014, moment où le général Allen a pris la responsabilité des opérations, loin de détruire l'EI en Syrie, sa stratégie de « bombardements », lui a permis d'élargir considérablement son contrôle territorial dans le pays. Il devient clair à présent que c'était précisément l'intention d'Allen et de la faction guerrière à Washington. 

Au moins depuis 2013, l'armée israélienne bombarde aussi ouvertement ce qu'elle prétend être des cibles du Hezbollah à l'intérieur de la Syrie. En fait, l'enquête a révélé qu'Israël frappe des formations du Hezbollah qui combattent vaillamment l'EI et les autres terroristes. De factoIsraël aide réellement l'EI, à la manière de la longue année de bombardement « anti-EI » du général John Allen

Qu'une faction du Pentagone ait travaillé secrètement en coulisses à former, armer et financer ce qu'on appelle aujourd'hui l'EI en Syrie, est de fait désormais un dossier non dissimulé. En août 2012, un document classé « Secret » du Pentagone, levé du sceau du secret plus tard sous la pression de l'ONG US Judicial Watch, détaillait précisément l'apparition en Irak de ce qui allait devenir l'État islamique, encore affilié à Al-Qaïda à l'époque. 

Le document du Pentagone expliquait : « ... il y a la possibilité d'établir dans l'est de la Syrie (Hasaka et Der Zor), une Principauté salafiste déclarée ou non, et c'est exactement ce que veulent les puissances soutenant l'opposition à Assad, afin d'isoler le régime syrien, qui est considéré comme le fond stratégique de l'expansion chiite (Irak et Iran). » En 2012, les puissances soutenant l'opposition incluaient le Qatar, la Turquie, la Saoudie, les USA et, en coulisses, Israël de Netanyahou. 

Cette création d'une « Principauté salafiste dans l'est de la Syrie, » aujourd'hui territoire de l'EI, était précisément le programme visant à détruire Assad de Petraeus, du général Allen et des autres à Washington. C'est ce qui a mis le régime Obama à couteaux tirés avec la Russie, la Chine et l'Iran, à cause de son exigence bizarre à vouloir qu'Assad parte d'abord, avant que puisse être détruit l'EI. Le jeu étant désormais non dissimulé, le monde voit la duplicité de Washington qui soutient ce que les Russes appellent avec justesse les « terroristes modérés » contre un Assad dûment élu. Qu'Israël soit aussi au milieu du nid de rats des forces d'opposition terroristes en Syrie, a été confirmé dans un rapport récent de l'ONU. 

Ce que le rapport ne mentionne pas, c'est pourquoi l'armée israélienne a un intérêt aussi passionné envers la Syrie, et en particulier pour le plateau du Golan. 

Pourquoi Israël veut se débarrasser d'Assad 

En décembre 2014, le journal israélien Jerusalem Post a rapporté les conclusions d'un rapport largement ignoré, et politiquement explosif, qui détaille les observations de l'ONU concernant la collaboration de l'armée israélienne avec des combattants terroristes de l'EI. En poste depuis 1974 le long de la frontière du plateau du Golan entre la Syrie et Israël, la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (la FNUOD) a révélé qu'Israël travaille sur le plateau du Golan en étroite collaboration avec les terroristes de l'opposition syrienne, dont le Front Al Nusra d'Al-Qaïda et l'EI, et « sont restés en contact étroit au cours des 18 derniers mois. » Le rapport a été soumis au Conseil de Sécurité des Nations unies. Aux USA et à l'Ouest, les grands médias ont enterré ces conclusions explosives. 

Les documents de l'ONU montrent que l'armée israéliennes a désormais depuis mai 2013 des contacts réguliers avec des membres du soi-disant État islamique. L'armée israélienne a déclaré que c'est seulement pour des soins médicaux aux civils, mais la tromperie a été éventée quand les observateurs de la FNUOD ont identifié des contacts directs entre les forces de Tsahal et des activistes de l'EI, des soins médicaux aux combattants de l'EI étant aussi inclus. Les observations ont même concerné le transfert de deux caisses au contenu indéterminé de l'armée israélienne aux forces de l'EI. En outre, le rapport de l'ONU a identifié ce que les Syriens qualifient de « point de passage des forces entre Israël et l'EI », un sujet d'inquiétude pour la FNUOD, dont a été saisi le Conseil de Sécurité des Nations Unies. 

La FNUOD a été créée en mai 1974 par la Résolution n° 350 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, à la suite des tensions de la Guerre du Kippour d'octobre 1973 entre la Syrie et Israël. Elle a établi entre Israël et le plateau syrien du Golan, une zone tampon administrée et policée par la FNUOD à la place des autorités syriennes. Aucune force militaire autre que la FNUOD n'est autorisée à l'intérieur. Aujourd'hui, elle compte 1200 observateurs. 

Depuis 2013 et l'escalade des attaques israéliennes sur les hauteurs syriennes du Golan, au prétexte de poursuivre des « terroristes du Hezbollah », pour la première fois depuis 1974, la FNUOD a elle-même fait l'objet de grandes attaques terroristes de l'EI ou du Front Al Nusra d'Al-Qaïda, d'enlèvements, de meurtres, de vol d'armes, munitions, véhicules et autres possessions de l'ONU, et de pillage et destruction des installations. Quelqu'un ne veut évidemment pas que la FNUOD reste à faire la police sur le plateau du Golan. 

Israël et le pétrole des hauteurs du Golan 

Lors de sa rencontre du 9 novembre avec le président Barack Obama à la Maison Blanche, le premier ministre israélien Netanyahu lui a demandé de reconsidérer le fait que, depuis la guerre des Six-Jours de 1967 entre Israël et les pays arabes, Israël occupe illégalement une partie importante du plateau du Golan. Netanyahu a demandé apparemment sans succès à Obama de soutenir officiellement l'annexion du Golan occupé illégalement par Israël, au prétexte que l'absence de gouvernement syrien en état de marche « permet de repenser différemment » le futur statut de cette région importante stratégiquement. 

Netanyahu n'a bien sûr pas abordé de façon honnête le pourquoi de l'absence de gouvernement syrien en état de marche, dont sont responsables l'armée israélienne et d'autres forces par leur soutien à l'EI et au Front Al Nusra d'Al-Qaïda. 

En 2013, quand la FNUOD a commencé à fournir des preuves de contacts croissants entre l'armée israélienne, l'EI et Al-Qaïda le long du plateau du Golan, une compagnie pétrolière peu connue de Newark dans le New Jersey, Genie Energy, et une filiale israélienne, Afek Oil & Gas, ont commencé à emménager sur le plateau du Golan avec la permission du régime Netanyahu pour rechercher du pétrole. Cette même année, des ingénieurs militaires israéliens ont remis en état la clôture frontalière de quarante-cinq miles avec la Syrie, la remplaçant par une barricade d'acier avec des barbelés, des détecteurs de contact et de mouvement, des caméras infrarouges et des radars au sol, la rendant équivalente au mur construit par Israël en Cisjordanie

Chose assez intéressante, le 8 octobre, Yuval Bartov, géologue en chef de Afek Oil & Gas, filiale israélienne de Genie Energy, a déclaré sur le Canal 2 de la télévision israélienne que son entreprise a découvert un gisement pétrolier de première importance sur le plateau du Golan : « Nous avons découvert une strate pétrolifère de 350 mètres d'épaisseur dans les hauteurs au sud du Golan. En moyenne, dans le monde entier, les strates font 20 à 30 mètres d'épaisseur, celle-ci est 10 fois plus grande. Nous parlons donc de quantités importantes. » Comme je l'ai mentionné dans un article précédent, le Conseil consultatif international de Genie Energy comporte des noms célèbres, comme Dick Cheney, ancien patron de la CIA, l'infâme néocon James Woolsey, Jacob Lord Rothschild et d'autres

Aucune personne sensée en possession de tous ses moyens ne suggérera naturellement qu'il puisse y avoir un lien entre les relations militaires d'Israël avec l'EI et les autres terroristes anti-Assad en Syrie, en particulier sur le plateau du Golan, et la découverte en ce même lieu de pétrole parGenie Energy, et avec la dernière demande de Netanyahu à Obama, de « repenser » le Golan. Cela sentirait trop la « théorie du complot » et toute personne raisonnable sait bien qu'il n'y a jamais de conspirations, juste des coïncidences. À moins que ? En fait, pour paraphraser les mots immortels de Brad Pitt dans la scène finale du brillant film de Tarantino, Inglorious Basterds, il semble que ce vieux Netanyahu et ses copains suceurs de queue de l'armée israélienne et du Mossad, ont simplement tous été pris la main dans le sac d'une affaire extrêmement louche en Syrie.

Commentaire : Le soutien de l'Axe du mal à Daesh est, chaque jour, de plus en plus apparent.
Sott

24 novembre 2015

Le général israélien capturé en Irak avoue la coalition entre l’EI et Israël (petit rappel du 22/10/15…)

Lire préalablement: http://stopmensonges.com/un-general-israelien-commandant-lei-capture-en-irak/


« Il y a une forte coopération entre le Mossad et les hauts commandants militaires de l’EI … les conseillers israéliens aident l’Organisation en élaborant des plans stratégiques et militaires, et en les dirigeant dans le champ de bataille ».
Kaiser_387
Note de la rédaction:   le général Shahak a été capturé par la milice chiite et est toujours détenu en Irak. Ses ravisseurs gardent DESI informés, une organisation européenne de sécurité avec des liens étroits avec Veterans Today. L’article ci-dessous est basé sur les questions que nous avons soumises à ses ravisseurs ce matin. Nous avons également demandé des informations sur les conditions dans lesquelles il est détenu.

 EXCLUSIF -VETERANS TODAY  

Dr Haissam Bou a exclusivement confirmé à VT que le général israélien Yussi Elon Shahak, capturé par l’armée populaire irakienne, a avoué pendant l’enquête cela,
« Il y a une forte coopération entre le Mossad et les hauts commandants militaires de l’EI … les conseillers israéliens aident l’Organisation en élaborant des plans stratégiques et militaires, et en les dirigeant dans le champ de bataille »
L’organisation terroriste a aussi des conseillers militaires de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis et de la Jordanie. L’Arabie Saoudite a jusqu’ici fourni à l’EI 30,000 véhicules, tandis que la Jordanie a fourni  4500 véhicules. Le Qatar et les Émirats arabes unis ont livré des fonds pour couvrir  les dépenses globales de l’État islamique.
Les avions appartenant aux pays susmentionnés atterrissent toujours dans l’aéroport de Mosul, apportant de l’aide militaire et des combattants, particulièrement via les frontières jordaniennes.
Le Parlement et le DESI confirment aussi la mort du chef ISIS Abu Baker al Baghdadi, qui a reçu deux balles: une dans la tête et l’autre à l’épaule dans un échange de feu. Deux de ses principaux collaborateurs ont été tués aussi. Nous croyons que la CIA et le Mossad sont derrière sa mort puisqu’il est devenu une marchandise inutile.
En outre, huit hauts commandants de l’EI ont été tués dans « Haith » dans un raid aérien irakien après deux semaines de surveillance par le service militaire irakien.

Le rapport a conclu  que le groupe terroriste de l’EI récemment arrêté à Moscou provenait de Syrie et d’Irak à travers l’Ukraine. Les auteurs avaient l’intention de mener des opérations subversives dans les chemins de fer et des stations de bus. Les poseurs de bombes sont de Tchétchénie, du Caucase, irakien, syrien et de nationalités saoudiens.
L’Ukraine est devenue un foyer d’embrassement des activités terroristes en complicité avec les ennemis jurés de Poutine qui veulent briser la Russie pour se venger de son intervention militaire en Syrie.



Nahed Al-HusainiPar Nahed Al-Husseini. Elle est chef du bureau pour Veterans Today à Damas. Elle est membre de l’Institut américain d’études stratégiques du Moyen-Orient (États-Unis) et sert aussi en tant de directrice adjointe du Congrès arabo Américain et Musulman (Detroit, États-Unis). Elle possède un diplôme de littérature anglaise obtenu à Damas en 1987. Elle a travaillé aussi comme journaliste freelance pour CNN, CBS, ABS en Syrie. Elle a aussi été journaliste pour le journal turc Aydinlik et de nombreuses autres agences. Elle parle couramment l’anglais et l’arabe.

Source: http://www.veteranstoday.com/2015/10/21/breaking-story-israeli-general-captured-in-iraq-confesses-to-israel-isis-coalition/
traduction: stopmensonges

14 novembre 2015

Attentats de Paris : la responsabilité écrasante de l’exécutif français


La vague d’attentats sans précédent qui a touché Paris hier soir et qui aurait fait, selon un premier bilan, au moins 127 morts, est la conséquence directe de la politique étrangère menée par la France en Syrie et qui vise moins la lutte contre le terrorisme salafiste que la destruction de ce pays et le renversement du président Bachar-al-Assad.
Si plusieurs auteurs du carnage perpétré dans la salle de concert du Bataclan auraient déclaré, selon des témoins : « C’est la faute de Hollande, c’est la faute de votre président, il n’a pas à intervenir en Syrie », il faut ici rappeler quelle a été la réalité de la politique française dans ce pays depuis le début du conflit en 2011.
La république française, comme le révèle le président François Hollande dans un entretien avec le journaliste Xavier Panon, a en effet fourni des armes aux « rebelles » syriens dés 2012. Par l’intermédiaire de la DGSE, ce sont des canons de 20 mm, mitrailleuses, lance-roquettes, missiles anti-chars qui auraient été livrés aux rebelles dits « modérés », en violation de l’embargo mis en place l’été 2011 par l’Union Européenne.
Un conseiller de l’Elysée admet également auprès de Xavier Panon :
« Oui, nous fournissons ce dont ils ont besoin, mais dans la limite de nos moyens et en fonction de notre évaluation de la situation. Dans la clandestinité, vous ne pouvez agir qu’à petite échelle. À moyens limités, objectifs limités. »
La France aurait également envoyé des forces spéciales sur le terrain destinées à la formation et au soutien opérationnel des combattants.
En mars 2012, treize officiers français ont ainsi été capturés par l’armée syrienne lors de la reprise du califat islamique instauré dans le quartier de Baba Amr à Homs par la brigade Al-Farsouq et Al-Waleed. Cette dernière a ensuite rejoint les rangs de l’Etat Islamique.
Le président Hollande, cité par le journal Le Monde a encore confié en août 2014 :
« Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique. »
Alors que le président Syrien Bachar-al-Assad a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de rebelles « modérés » sur le terrain, on peut s’interroger sur la véritable nature des groupes rebelles soutenus et armés par l’état français depuis 2012. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré à ce propos en 2012 que le Front Al-nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, « faisait du bon boulot »… Une plainte de victimes syriennes des groupes rebelles a d’ailleurs été déposé à l’encontre du ministre français à ce sujet auprès du tribunal administratif de Paris pour « les fautes personnelles commises par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans ses fonctions. »
Dans un rapport de 2012 l’agence de renseignement militaire américaine (DIA) avançait déjà que le soutien aux rebelles dits « modérés » profitait en réalité essentiellement à l’Etat Islamique. Selon le directeur de l’agence, le général Flynn le soutien indirect des USA et de la coalition occidentale à l’Etat Islamique  « était une décision intentionnelle ». Dans un précédent article sur le rôle trouble de la coalition occidentale en Irak et en Syrie, j’avais également pointé différents éléments factuels qui montraient le soutien et la collaboration opérationnelle de la Turquie, des états-unis et d’Israël avec différents groupes djihadistes.
Ces différents éléments montrent assez clairement que la coalition occidentale, dont fait partie la France, a mené une politique de soutien à divers groupes djihadistes en Syrie dans l’objectif de renverser le président Bachar-al-Assad, sous couvert de la fiction de l’aide apportée à des groupes fictifs de rebelles « modérés ».
La véritable nature de ces prétendus groupes rebelles a été récemment mise en lumière par l’intervention russe qui a entraîné un déchaînement de protestations de la part des chancelleries occidentales au motif que les frappes aériennes auraient visé les rebelles soutenus par l’Occident. Or, les groupes frappés par l’aviation russe appartenaient à l‘Armée de la Conquête, qui regroupe notamment le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda et des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham.
Il est malheureusement fort peu probable que le soutien de l’exécutif français aux groupes djihadistes en Syrie soit dénoncé à  la lumière de cette vague d’attentats sans précédents, qui constitue pourtant son aboutissement logique et prévisible. Le chaos auquel a été réduite la Syrie et la prolifération des groupes djihadistes sont en effet le résultat direct de la politique étrangère française au Proche et Moyen-Orient.
Alors que lors des précédents attentats de janvier dernier, l’exécutif avait érigé le réseau Internet, qui aurait favorisé« l’auto-radicalisation » des terroristes, présentés à l’époque de manière mensongère comme des « loups solitaires », en boucs émissaires censés masquer les lacunes et les incompétences des services de renseignement et de sécurité français, et instauré des dispositifs de surveillance de masse des citoyens, cette politique visant essentiellement les libertés individuelles, a montré aujourd’hui son inanité. Il est pour autant fort  peu probable que les responsables des services de sécurité, dont le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, qui ont une fois de plus failli à leur mission, aient à rendre des comptes. Le gouvernement et la classe politique, à quelques exceptions près, se retranchent une fois de plus derrière l’émotion et l’injonction à « l’unité nationale ». Pourtant, les mêmes qui aujourd’hui ont décrété l’état d’urgence et le rétablissement des contrôles aux frontières s’engageaient il y a quelques semaines à peine à participer à l’accueil des migrants syriens, au nom de principes humanitaires, et ce malgré les réserves de l’agence de coopération européenne Eurojust qui affirmait que le trafic clandestin entretenait des liens étroits avec les organisations terroristes en Syrie :
« C’est une situation alarmante parce que nous voyons clairement que le trafic est destiné à financer le terrorisme et que les passeurs sont utilisés parfois pour mener des infiltrations par les membres de l’Etat Islamique. »
Si comme le dit le président François Hollande, la France est « en guerre » aujourd’hui, elle le doit donc pour l’essentiel aux incompétences de l’exécutif et aux incohérences criminelles de la politique étrangère française qui a soutenu et armé les groupes djihadistes ayant plongé la Syrie dans le chaos …

Guillaume Borel | 14 novembre 2015

Source: http://arretsurinfo.ch/attentats-de-paris-la-responsabilite-ecrasante-de-lexecutif-francais/

12 novembre 2015


Onze ans après la mort de Yasser Arafat : doutes scientifiques, certitudes politiques

Julien Salingue

Le 12 octobre 2004, alors qu’il est cantonné dans son quartier général à Ramallah depuis plus de deux ans, le président palestinien Yasser Arafat se plaint auprès de son entourage de fortes douleurs intestinales. Dans les jours qui suivent, son état de santé se dégrade rapidement et, malgré un transfert à l’hôpital militaire de Percy (Clamart, France) le 29 octobre, ne s’améliorera pas. Il est déclaré mort le 11 novembre, d’une « hémorragie cérébrale ».
Onze ans plus tard, les questions demeurent. Arafat a-t-il été empoisonné ? Si oui, par qui et pour quelles raisons ? Plusieurs hypothèses circulent, diverses expertises et contre-expertises ont été réalisées, sans qu’aucun résultat définitif ne puisse être obtenu. Quand bien même la plupart des médecins s’accordent à dire que la mort du raïs n’a pas été « naturelle », aucun d’entre eux ne se risque à affirmer avec certitude qu’Arafat a été empoisonné.
L’objet de cet article n’est pas tant de revenir de manière exhaustive sur les « épisodes » scientifiques et judiciaires de « l’affaire » que de tenter d’expliquer ce que les modalités des investigations et la pluralité des thèses en présence révèlent quant à l’actualité de la question palestinienne.
« L’affaire Arafat » est en effet à bien des égards un condensé des dynamiques en cours en Palestine : faillite du « processus de paix », crise historique du mouvement national, rivalités – souvent dépolitisées – entre cliques palestiniennes.

Enquêtes tardives, absence de conclusions
scientifiques définitives

Il aura fallu attendre plus de six ans pour qu’une commission d’enquête palestinienne soit mise en place, dirigée par Tawfiq al-Tirawi, ancien officier du renseignement et proche de Yasser Arafat. À l’heure où ces lignes sont écrites, elle n’a toujours pas rendu de conclusion définitive, même si Tarawi a répété à de nombreuses reprises que la thèse de l’empoisonnement ne faisait selon lui aucun doute. Force est toutefois de constater que du côté palestinien, les investigations ont été tardives et, jusqu’à ce jour, peu concluantes (mardi 10 novembre 2015, Tawfiq al-Tirawi a déclaré que la commission d’enquête palestinienne avait réussi à identifier l’assassin d’Arafat et qu’« Israël était responsable », sans donner de détail).
C’est en réalité une enquête menée par le journaliste états-unien Clayton Swisher pour le compte d’Al Jazeera, à partir de la fin de l’année 2011, qui va remettre « l’affaire Arafat » sur le devant de la scène. Cette enquête, qui débouche sur le documentaire « What Killed Arafat ? », diffusé en juillet 2012 sur la chaîne qatarie, conclut, sur la base d’expertises suisses réalisées sur des effets personnels d’Arafat, à l’empoisonnement du raïs, avec notamment des relevés mesurant des taux de polonium 210 « largement supérieurs à la normale ».
Elle convainc – semble-t-il – la veuve d’Arafat, Souha, qui avait fourni les objets analysés par les équipes scientifiques suisses, de porter plainte contre X devant la justice française (Souha Arafat possède la double nationalité), pour assassinat.
Les choses s’accélèrent alors, et des expertises sont réalisées en 2012-2013, avec exhumation du corps d’Arafat en novembre 2012. Mais les conclusions des trois équipes de scientifiques – russes, français, suisses – sont divergentes, voire même contradictoires : alors que les Français concluent à une « mort naturelle » et que les Russes affirment que les traces de polonium 210 relevées sur la dépouille et dans la sépulture d’Arafat sont « insignifiantes », les Suisses considèrent que les résultats des tests encouragent à « soutenir raisonnablement l’hypothèse d’un empoisonnement ».
La controverse sur le terrain médical (les taux de radiation relevés par les trois équipes sont différents, ainsi que leurs interprétations) se déplace rapidement sur le terrain politique : pour les partisans de la thèse de l’empoisonnement, parmi lesquels Tirawi et Al Jazeera (qui diffuse en novembre 2013 « Killing Arafat », un documentaire appuyant les conclusions suisses), les équipes russes et françaises sont soumises à un agenda diplomatique qui excède les seules compétences des chercheurs, et tentent d’« enterrer l’affaire ».
La France est en effet, depuis plusieurs années, dans une dynamique de rupture avec un certain héritage gaulliste et de rapprochement avec l’État d’Israël, qui se manifeste notamment par les hésitations de François Hollande à voter en faveur de l’admission de l’État de Palestine à l’ONU en novembre 2012 ou, lors des bombardements sur Gaza à l’été 2014, par une première déclaration reprenant terme à terme les arguments de Benyamin Netanyahou.
Confirmation de cette thèse ? En septembre 2015, les juges français saisis de la plainte pour assassinat prononcent une ordonnance de non-lieu, suivant les réquisitions du parquet de Nanterre, et ce malgré les demandes répétées des avocats de Souha Arafat d’organiser davantage d’expertises. Les juges estiment qu’il n’est « pas démontré que M. Yasser Arafat ait été assassiné par empoisonnement au polonium 210, et [qu’] il n’existe pas de preuve suffisante de l’intervention d’un tiers qui aurait pu attenter à [sa] vie ». La veuve du raïs a fait appel de cette décision, ses avocats estimant que les juges ont agi dans la « précipitation ».
Le 29 octobre, un biréacteur de la République française, en provenance d'Amman (Jordanie), se pose sur l'aéroport militaire de Villacoublay. Le leader palestinien, frêle silhouette coiffée d'une chapka en laine, descend l'escalier métallique, soutenu par deux proches. Le premier incident diplomatique survient dès que la délégation arabe pose le pied sur le tarmac: les gardes du corps palestiniens ne détiennent aucune autorisation de port d'armes. Ils doivent remettre leurs pistolets automatiques aux policiers français
Le 29 octobre 2004, avion de la République française, en provenance d’Amman, se pose sur l’aéroport militaire de Villacoublay, non loin de Paris. Le leader palestinien en descend soutenu par des proches. Un incident diplomatique survient dès que la délégation palestinienne pose le pied sur le sol français : les gardes du corps d’Arafat doivent remettre leurs pistolets automatiques aux policiers français…
À l’heure actuelle, la situation est donc des plus floues. Les conclusions suisses convainquent la majorité des chercheurs et médecins, même si elles sont sujettes à caution du fait du délai écoulé entre la mort d’Arafat et les expertises. Mais aucune commission d’enquête indépendante ou aucune instance judiciaire n’a conclu définitivement à l’assassinat. Toutes les rumeurs et tous les fantasmes sont dès lors permis, qui révèlent, au même titre que la confusion qui accompagne les diverses expertises, que « l’affaire Arafat » a des implications éminemment politiques.

La crédibilité politique des thèses en présence

En effet, au-delà des controverses scientifiques sur lesquelles nous n’entendons pas nous prononcer ici, n’ayant pas d’éléments nouveaux à apporter, la persistance du doute et la survivance de la thèse de l’empoisonnement sont en elles-mêmes riches de sens. Plus intéressant encore, la pluralité des hypothèses en présence et l’instrumentalisation qui est faite, côté palestinien, de « l’affaire Arafat », en disent long sur la profondeur de la crise que traverse le mouvement national palestinien, à commencer par l’OLP elle-même.
L’évidence voudrait en effet que si empoisonnement il y a eu, il soit l’œuvre des services israéliens. Les arguments allant à l’appui de cette thèse sont nombreux :
  • Ce ne serait pas la première fois que l’État d’Israël déciderait de se débarrasser d’un dirigeant palestinien. De l’élimination des cadres de l’OLP dans les années ’70 et ’80, y compris en Europe, aux « assassinats ciblés » dans les territoires occupés durant les années ’90 et 2000, en passant par la tentative d’empoisonnement de Khaled Mechaal en 1997 en Jordanie, les exemples sont légion.
  • En 2004, Yasser Arafat n’était plus considéré par Israël comme un « partenaire », mais au contraire comme un adversaire. Comparé à Ben Laden par un Ariel Sharon alors au sommet de son influence politique, il était depuis plus de deux ans confiné dans son QG, et les États-Unis comme Israël étaient à la recherche de responsables palestiniens plus enclins à courber l’échine, que la centralité du raïs dans le champ politique palestinien empêchait d’émerger.
  • L’hypothèse de l’assassinat d’Arafat fut discutée ouvertement dans les hautes sphères israéliennes, avec multiplication des menaces et des déclarations belliqueuses, à l’instar d’Ariel Sharon déclarant en 2002 qu’il « regrettait de ne pas avoir liquidé Arafat » au Liban.
Cependant, malgré ces évidences, une autre thèse s’est rapidement imposée comme crédible chez les Palestiniens – et les observateurs – convaincus de l’empoisonnement : celle d’un règlement de comptes « interne », et donc de la suppression d’Arafat par des dirigeants palestiniens rivaux, souhaitant se débarrasser d’un leader omniprésent, voire omnipotent. Et les concurrents étaient nombreux, ainsi que les appétits, a fortiori à partir du moment où des espaces semblaient s’ouvrir avec la mise hors jeu du président palestinien et la quête israélo-états-unienne de nouveaux interlocuteurs.
Il suffit pour s’en convaincre de se souvenir du déroulement du congrès du Fatah en août 2009, durant lequel les tensions internes et l’existence de groupes rivaux avaient éclaté au grand jour : scrutin contesté, modalités d’élection de la direction décriées, marginalisation des cadres les plus militants au profit des technocrates de l’Autorité palestinienne (AP), etc. Des phénomènes qui s’inscrivaient dans la continuité des développements à l’œuvre durant les années 2000, avec la multiplication des règlements de comptes entre bandes armées liées au Fatah soutenant tel ou tel baron local, ou encore le désastre des élections législatives de 2006 où l’on avait compté, dans certaines circonscriptions, plus d’une dizaine de candidats concurrents issus du Fatah.

La mort d’Arafat comme révélateur et accélérateur de la crise

Shaul Mofaz, inquiet à l'idée de connaître les prisons européennes de l'intérieur.
Shaul Mofaz en 2003 : «Soyez certain que les jours d’Arafat sont comptés…»
D’où le crédit apporté à une troisième thèse, qui se situe à mi-chemin entre les deux premières : celle d’un acte perpétré par un clan palestinien agissant de concert avec l’État d’Israël. Le nom de Mohammad Dahlan, ancien responsable de la Sécurité préventive à Gaza connu pour son carriérisme, ses réseaux de corruption/clientèle et ses liens « privilégiés » avec Israël, revient régulièrement chez les partisans de cette troisième version. À plus forte raison depuis que le Hamas a rendu publique, à l’été 2007, une lettre découverte dans le bureau de Dahlan après la tentative de putsch manquée dans laquelle il était largement impliqué. Dans cette lettre datée de 2003 et adressée à Shaul Mofaz, alors ministre israélien de la Défense, Dahlan écrit : « Soyez certain que les jours de Yasser Arafat sont comptés, mais laissez-nous en finir avec lui selon nos méthodes, pas selon les vôtres. Et soyez également assuré que […] je donnerai ma vie pour tenir les promesses que j’ai faites devant le président Bush ». Dahlan n’a jamais contesté l’authenticité de la lettre.
Élément troublant : alors que la lettre a été rendue publique en juillet 2007, les responsables du Fatah et de l’AP se sont, à de rares exceptions près, abstenus de tout commentaire. Ce n’est qu’en mars 2014 que Mohammad Dahlan a été explicitement montré du doigt par le président palestinien Mahmoud Abbas lors d’une réunion de l’OLP. Mais qui connaît un tant soit peu l’histoire récente de l’OLP sait que ces accusations se situent elles aussi dans une démarche de règlements de comptes : Abbas et Dahlan ont en effet été très proches durant les années 2000, le premier imposant même le second comme ministre de la Sécurité intérieure en 2003, malgré les objections d’Arafat.
Ce n’est qu’à partir du moment où Dahlan s’est remis à voler de ses propres ailes qu’il a fait l’objet de la réprobation d’Abbas et d’accusations diverses (corruption, détournement de fonds, responsabilité dans divers assassinats, entre autres). Souha Arafat a pour sa part accusé Mahmoud Abbas et ses proches de désigner Mohammad Dahlan pour éviter que l’enquête n’aille trop loin et que les responsabilités du premier cercle, celui de l’entourage d’Arafat, ne soient établies, à quoi certains cadres de l’OLP ont répondu que les motivations de Souha Arafat étaient essentiellement pécuniaires…
Une grande confusion donc, qui tient notamment au fait que jusqu’à sa mort, Yasser Arafat se situait dans une position paradoxale : sa centralité dans les appareils du Fatah, de l’OLP et de l’Autorité palestinienne en faisait un élément incontournable et indéboulonnable, qui garantissait dans le même temps une certaine cohésion interne. Sa mort, qu’elle ait été provoquée ou non par des éléments palestiniens, a libéré un nombre considérable de forces centrifuges, ce qui a eu pour effet, tout en ouvrant de nouveaux espaces, d’accélérer les logiques d’implosion au sein du Fatah, de l’Autorité palestinienne et, plus généralement, du mouvement national palestinien.
Logiques dont ont bénéficié, directement ou indirectement, l’État d’Israël, renforcé par les divisions inter-palestiniennes, et certaines baronnies palestiniennes, qui ont pu s’affirmer dans l’appareil de l’AP et développer leurs réseaux de clientèle.
Ainsi, la thèse d’un acte « co-organisé » a le mérite de fournir une explication s’abstrayant de tout campisme : qu’elle soit ou non avérée, elle met en lumière, par la crédibilité de certains arguments avancés et par la confusion qu’elle sème dans le camp palestinien, la complexité de la situation interne et l’état de décomposition avancée du mouvement national palestinien « historique » *.
La lenteur de la mise en place de la commission d’enquête palestinienne, son incapacité à faire avancer le « dossier » – rendue d’autant plus visible par les résultats et les conséquences des enquêtes d’Al Jazeera – et sa réticence à formuler une quelconque conclusion sont révélatrices de la crise du mouvement national, y compris du côté du Hamas, peu vindicatif sur cette « affaire ». Entre les partisans de « l’unité » à tout prix (qui refusent d’accuser des Palestiniens), les adeptes du « processus de paix » (qui souhaitent ménager les interlocuteurs israéliens), et les tenants de la « table rase », aucun compromis n’est possible, d’autant plus que ces positionnements antagoniques se doublent de rivalités – dépolitisées – entre cliques.
Ainsi, onze ans après sa mort, Yasser Arafat continue de hanter les esprits et de peser de tout son poids sur la vie politique palestinienne. Son absence/présence est d’autant plus ressentie depuis quelques semaines que l’on assiste de nouveau à un soulèvement dans les territoires occupés, que le leadership traditionnel est dans l’incapacité de structurer ou d’encadrer. Cette inaptitude à offrir un cadre et des perspectives politiques à la jeunesse révoltée participe d’une crise profonde de l’ensemble du champ politique palestinien, qui ne pourra commencer à se résoudre que lorsque ce dernier aura définitivement acté la mort d’un « processus de paix » qu’il serait grandement temps d’autopsier : une autopsie que certains veulent à tout prix éviter tant ils s’accrochent aux avantages matériels et symboliques que leur procure le maintien des structures et des illusions d’Oslo, quand bien même le projet d’État palestinien est, à l’instar de celui qui l’a incarné pendant plusieurs décennies, mort et enterré.

Cet article a été publié par « Middle East Eye » (édition française)
julien_salingueJulien Salingue est docteur en Science politique, spécialiste de la question palestinienne.
Il est l’auteur, entre autres, d’À la recherche de la Palestine (2011) et La Palestine d’Oslo (2014), et a co-dirigé Israël : un État d’apart­heid ? (2013).
Salingue_Palestine_ongSon dernier ouvrage en date, La Palestine des ONG, paraîtra le 13 novembre 2015 (éditions La Fabrique). Il y analyse comment les ONG contribuent à pallier les déficits du pseudo-«processus de paix» et les mécanismes qui ont conduit des organisations à l’origine militantes (dans les années 1970-1980) à devenir des prestataires de services au sein d’un simili-État avec l’appareil duquel elles entretiennent des rapports complexes. Les ONG « jouent un rôle fonctionnel essentiel dans l’offensive symbolique qui vise à transformer les Palestiniens, peuple avec des droits, en individus avec des besoins»

01 novembre 2015

Document final de la réunion de Vienne : Les 9 points


نص البيان المشترك الصادر عقب مباحثات فيينا بشأن سوريا

Egyptian Foreign Minister Sameh Shoukry (L), German Foreign Minister Frank Walter Steinmeier (2nd L), UN Special Envoy for Syria Staffan de Mistura (7th L), US Secretary of State John Kerry (5th R), Russian Foreign Minister Sergei Lavrov (4th R), Vice Minister of Foreign Affairs Li Baodong (2nd R) and Iranian Foreign Minister Javad Zarif (R) wait before a meeting with 17 nations, the European Union and United Nations at the Hotel Imperial in Vienna, October 30, 2015. U.S. Secretary of State Kerry said on Friday he hoped progress could be made at international talks in Vienna aimed at finding a political solution to Syria's four-year-old civil war but it would be very difficult. REUTERS/Brendan Smialowski/Pool
Egyptian Foreign Minister Sameh Shoukry (L), German Foreign Minister Frank Walter Steinmeier (2nd L), UN Special Envoy for Syria Staffan de Mistura (7th L), US Secretary of State John Kerry (5th R), Russian Foreign Minister Sergei Lavrov (4th R), Vice Minister of Foreign Affairs Li Baodong (2nd R) and Iranian Foreign Minister Javad Zarif (R) wait before a meeting with 17 nations, the European Union and United Nations at the Hotel Imperial in Vienna, October 30, 2015. U.S. Secretary of State Kerry said on Friday he hoped progress could be made at international talks in Vienna aimed at finding a political solution to Syria’s four-year-old civil war but it would be very difficult. REUTERS/Brendan Smialowski/Pool

السبت 17 محرم 1437هـ – 31 أكتوبر 2015م
KSA 05:24 – GMT 02:24
الحدث.نت
فيما يلي النص الكامل للبيان المشترك الصادر أمس الجمعة بعد المحادثات الوزارية بشأن إيجاد حل سياسي لإنهاء الحرب السورية، كما اتفقت عليه 17 دولة والاتحاد الأوروبي والأمم المتحدة.
النص:
المجتمعون في فيينا في الثلاثين من أكتوبر/تشرين الأول، وهم الصين ومصر والاتحاد الأوروبي وفرنسا وألمانيا وإيران والعراق وإيطاليا والأردن ولبنان وعمان وقطر وروسيا والسعودية وتركيا والإمارات والمملكة المتحدة والأمم المتحدة والولايات المتحدة (« المشاركون ») التقوا لبحث الوضع الخطير في سوريا وسبل إنهاء العنف في أقرب وقت ممكن.
وأجرى المشاركون مناقشات صريحة وبناءة شملت القضايا الرئيسية.
ولا تزال توجد خلافات جوهرية بين المشاركين إلا أنهم توصلوا لتفاهم مشترك على النقاط التالية:
1- وحدة سوريا واستقلالها وسلامة أراضيها وهويتها العلمانية أمور أساسية.
2- مؤسسات الدولة ستظل قائمة.
3- حقوق كل السوريين يجب حمايتها بصرف النظر عن العرق أو الانتماء الديني.
4- ضرورة تسريع كل الجهود الدبلوماسية لإنهاء الحرب.
5- ضمان وصول المنظمات الإنسانية لكل مناطق سوريا وسيعزز المشاركون الدعم للنازحين داخليا وللاجئين وللبلدان المستضيفة.
6- الاتفاق على ضرورة هزيمة داعش (تنظيم الدولة الإسلامية) وغيره من الجماعات الإرهابية، كما صنفها مجلس الأمن الدولي واتفق عليه المشاركون.
7- في إطار العمل ببيان جنيف 2012 وقرار مجلس الأمن الدولي 2118 فإن المشاركين وجهوا الدعوة للأمم المتحدة لجمع ممثلي الحكومة والمعارضة في سوريا في عملية سياسية تفضي إلى تشكيل حكومة ذات مصداقية وشاملة وغير طائفية على أن يعقب تشكيلها وضع دستور جديد وإجراء انتخابات. وينبغي إجراء هذه الانتخابات تحت إشراف الأمم المتحدة بموافقة الحكومة وبالتزام أعلى المعايير الدولية للشفافية والمحاسبة وأن تكون حرة نزيهة يحق لكل السوريين ومنهم المغتربون المشاركة فيها.
8- سوريا هي التي تملك وتقود هذه العملية السياسية والشعب السوري هو من يحدد مستقبل سوريا.
9- المشاركون ومعهم الأمم المتحدة سيدرسون ترتيبات وتنفيذ وقف لإطلاق النار بكل أنحاء البلاد يبدأ في تاريخ محدد وبالتوازي مع هذه العملية السياسية الجديدة.
ويعكف المشاركون في الأيام المقبلة على تضييق هوة الخلافات المتبقية والبناء على نقاط الاتفاق. ويجتمع الوزراء خلال أسبوعين لمواصلة هذه المباحثات

tous nos vifs remerciements à Ahmed Manai et son blog TunisitriWordPress.