tag:blogger.com,1999:blog-31995664552072742402024-03-14T03:30:31.507+00:00moqawamadédié à tous les peuples en lutte pour leur LibertéNASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.comBlogger6292125tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-69110423064356429942016-09-17T16:51:00.000+00:002016-09-17T16:51:41.145+00:00<div class="contenu-principal">
<div class="cartouche">
<h1 class="h1 ">
<span style="color: red;">Sabra et Chatila : Le massacre inoubliable, impardonnable des Israéliens contre des Palestiniens </span></h1>
</div>
<div class="surlignable">
<div class="chapo">
Il y a un autre anniversaire significatif cette
semaine, mais celui-ci n’attire pas la même attention que les
commémorations du 11 septembre. 16-17 Septembre 1982, Sabra et
Chatila...
</div>
<div class="info-publi">
<span class="auteurs">Sabah</span>, <abbr class="published" title="2006-09-18T07:46:14Z">lundi 18 septembre 2006</abbr></div>
<div class="texte">
Au matin du samedi 18 septembre 1982, les journalistes qui sont
entrés dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, près
de Beyrouth au Liban ont eu une vision horrible.<br />
<dl class="spip_document_2408 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img alt="JPEG - 26.5 ko" height="295" src="http://www.france-palestine.org/local/cache-vignettes/L410xH295/Sabra_23-25e3b.jpg?1421128465" width="410" /></dt>
<dt class="spip_doc_titre" style="width: 350px;"><strong>Sabra</strong></dt>
</dl>
Des piles de corps jonchaient les rues poussiéreuses des camps, des
fosses communes avaient été construites à la hâte et les bâtiments
avaient été rasés au bulldozer sur les cadavres.<br />
Les personnes assassinées étaient des hommes âgés, des femmes et des
enfants. Un massacre avait eu lieu. Le nombre de morts était estimé à
des milliers.<br />
Que s’y était-il produit ? Qu’est ce qui avait pu provoquer ce type de massacre inhumain ? Qui avait fait cela ?<br />
C’étaient les questions qui ponctuaient le silence du matin après que
le massacre se soit arrêté. On se pose encore aujourd’hui ces
questions, plus de deux décennies après les événements.<br />
Pour essayer de répondre à ces questions, relisons une nouvelle fois l’histoire :<br />
Le 6 juin 1982, l’armée israélienne a envahi le Liban dans ce qu’elle
a décrit comme étant des "représailles" pour la tentative d’assassinat
sur l’Ambassadeur israélien à Londres, Argov, le 4 juin. L’invasion,
appelée ensuite "Opération Paix en Galilée", a progressé rapidement.<br />
Le 18 juin 1982, Israel avait cerné les forces armées de
l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) dans la partie
occidentale de la capitale libanaise. Un cessez-le-feu, négocié par
l’envoyé des Etats-Unis, Philip Habib, a eu comme conséquence
l’évacuation de l’OLP de Beyrouth le 1er septembre 1982.<br />
Le 11 septembre 1982, le ministre de la défense israélien, Ariel
Sharon, l’architecte de l’invasion, a annoncé que "2.000 terroristes"
étaient restés à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens autour
de Beyrouth.<br />
Le mercredi 15 septembre, le lendemain de l’assassinat du chef de la
milice phalangiste alliée des Israéliens et président élu libanais,
Bashir Gemayel, l’armée israélienne a occupé Beyrouth-Ouest, "encerclant
et bouclant" les camps de Sabra et Shatila, où vivaient des civils
libanais et palestiniens. Israël a justifié son initiative dans
Beyrouth-Ouest par un besoin de maintenir l’ordre et la stabilité après
l’assassinat de Gemayel.<br />
Cependant, plusieurs jours plus tard, Ariel Sharon a déclaré à la
Knesset, le parlement israélien : "Notre entrée dans Beyrouth-Ouest
était destinée à faire la guerre contre l’infrastructure laissée par les
terroristes."<br />
L’armée israélienne a alors désarmé, dans la mesure où elle le
pouvait, les milices anti-israéliennes à Beyrouth-Ouest, alors qu’elle a
laissé ses armes aux milices phalangistes chrétiennes de Beyrouth.<br />
A midi le 15 septembre 1982, les camps de réfugiés étaient
complètement encerclés par des tanks et des soldats israéliens, qui ont
installé des points de contrôle aux endroits stratégiques et aux
carrefours autour des camps afin d’en surveiller toutes les entrées et
les sorties.<br />
En fin d’après-midi et toute la soirée, les camps ont été bombardés.<br />
Le jeudi 16 septembre 1982 vers midi, une unité d’environ 150
Phalangistes armés (c’est ce que prétend Israël) est entrée dans le
premier camp.<br />
Pendant les 40 heures suivantes, les membres de la milice phalangiste
ont violé, tué et blessé un grand nombre de civils non-armés, dont la
plupart étaient des enfants, des femmes et des personnes âgées à
l’intérieur des camps encerclés et bouclés. L’estimation des victimes
varie entre 700 (chiffre officiel des Israéliens) et 3.500.<br />
<dl class="spip_document_2410 spip_documents spip_documents_center">
<dt><img alt="JPEG - 19.1 ko" height="265" src="http://www.france-palestine.org/local/cache-vignettes/L357xH265/sabra7_jpg-2-960e3.jpg?1421128465" width="357" /></dt>
<dt class="spip_doc_titre" style="width: 350px;"><strong>Sabra</strong></dt>
</dl>
Les victimes et les survivants des massacres n’ont jamais eu droit à
une enquête officielle sur la tragédie, puisque la Commission Kahan
d’Israel n’avait pas de mandat juridique et n’avait pas de pouvoir
judiciaire.<br />
Ce massacre est considéré comme le seul massacre sanglant de l’armée
terroriste israélienne et il revendique la participation d’alliés, mais
on peut penser qu’il ne sera pas le dernier. En particulier, après ce
que nous avons vu dans la dernière guerre israélienne contre le Liban.<br />
Si les Américains ont préparé avec agitation l’anniversaire du 11
septembre, beaucoup d’habitants du camp de Chatila et de son voisin plus
petit, Sabra, ont redouté la date importante de samedi qui marquera 24
ans de souffrance et d’enquête futile de la justice.<br />
Pour les Palestiniens, ce sera certainement un rappel bien loin des
cérémonies de New York et de Washington où les responsables américains
ont dit au monde que leur fameuse puissance militaire allait s’assurer
que la justice pour les victimes triompherait du mal quel qu’en soit le
prix.<br />
Les survivants palestiniens des massacres de 1982 se réuniront
probablement pour entendre des discours à l’endroit où leurs proches ont
été enterrés dans des fosses communes : une parcelle vide et
poussiéreux signalée par un pathétique monument provisoire en parpaings.<br />
Mais, le monde n’observera pas une minute de silence pour les
victimes innocentes de Sabra et Chatila, ni de reportages au sujet des
survivants et de leur existence malheureuse sur les lieux de ce crime
horrible.<br />
</div>
</div>
</div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-7476974140905551582016-08-03T03:09:00.004+00:002016-08-03T03:09:52.274+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Lettre de prison de Bilal Kayed à son 48ème jour de grève </span></span></h2>
<div class="byline">
<span class="sep">Publié <span class="sep"> par </span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://tunisitri.wordpress.com/author/tunisitri/" title="Voir tous les articles par Candide">Candide</a></span> le </span> <span class="entry-date"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/2016/08/03/lettre-de-prison-de-bilal-kayed-a-son-48eme-jour-de-greve/" rel="bookmark" title="03:55">3 août 2016</a></span> dans <span class="entry-categories"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/chroniques/" rel="category tag">Chroniques</a></span> </div>
<br /><img alt="samidoun" class="size-full wp-image-9306 alignleft" height="640" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2016/08/samidoun.jpg?w=560" width="640" /><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Lettre de prison de Bilal Kayed à son 48ème jour de grève : « Vos
luttes me donnent encore plus de détermination pour la victoire »<br />
Par Samidoun/Bilal Kayed<br />
1er août 2016<br />
<span id="more-9305"></span><br />
Le prisonnier palestinien Bilal Kayed, à son 48ème jour de grève de la
faim, a publié aujourd’hui la lettre suivante depuis sa chambre à
l’hôpital Barzilai, où il est détenu mains et pieds enchaînés à son lit.
Kayed, 34ans, a commencé sa grève de la faim le 15 juin ; il devait
être libéré le 13 juin après avoir purgé sa peine de 14 ans et demi dans
les prisons israéliennes. Pourtant, au lieu d’être libéré comme prévu,
il a été condamné à six mois de mise en détention administrative
renouvelables indéfiniment sans inculpation ni jugement.<br />
Il a immédiatement lancé une grève de la faim pour protester contre
ce précédent menaçant tous les prisonniers palestiniens, une grève
soutenue par ses camarades du Front Populaire pour la Libération de la
Palestine, de gauche, et ceux de différents secteurs du Mouvement des
Prisonniers Palestiniens. Plus de 100 prisonniers palestiniens se sont
joints la grève de la faim collective pour la liberté de Kayed, dont le
Secrétaire Général du FPLP Ahmad Sa’adat, les anciens grévistes de la
faim Ghassan Zawahreh et Shadi Ma’ali, l’artiste de cirque Mohammed Abu
Sakha, l’organisateur de la jeunesse Hassan Karajah et bien d’autres.
Des centaines d’autres les ont rejoints dans une série de manifestations
collectives pour la libération de Kayed, y compris des grèves de la
faim partielles et des protestations lors de l’appel nominal ; les
prisonniers ont subi des raids, des transferts de masse, des
interdictions de visites familiales, la mise en isolement et autres
sanctions pour tenter de briser leur mouvement de protestation
collective.<br />
Plus de 170 organisations palestiniennes et internationales ont signé
l’appel pour la liberté de Kayed, et des manifestations se développent
dans toute la Palestine et à l’étranger. Le Réseau de Solidarité du
Prisonnier Palestinien Samidoun met en lumière l’appel de Kayed
ci-dessous : « Ce que j’ai reçu de vous par le biais de vos luttes, vos
sit-ins, vos manifestations, me donne plus de détermination pour
continuer à aller de l’avant jusqu’à la victoire. La liberté ou le
martyre » et appelle en urgence à l’intensification des manifestations,
des actions et de la lutte en appui de Bilal Kayed et de ses codétenus
en ce moment critique de la lutte.<br />
oo00oo<br />
Lettre du gréviste de la faim Bilal Kayed<br />
À mon peuple héroïque palestinien…<br />
Gens libres du monde…<br />
Dans cette étape difficile que je subis sur un plan personnel, dans
la lutte contre la tentative de forcer ma soumission à l’occupation
brutale qui a pris la décision de me liquider, pour rien d’autre que le
fait que j’ai été aux côtés des prisonniers de mon peuple, défendant mes
droits et leurs droits et les droits de leurs familles pour parvenir à
accéder même aux conditions minimales de la dignité humaine. Il n’est
pas étrange que je me trouve moi-même soutenu par l’ensemble de mon
peuple, de ceux qui m’entourent avec leurs cris et leurs pleurs et leur
soutien et font des efforts inlassables pour annihiler l’injustice qui a
été infligée, à moi et aux prisonniers. Ce qui arrive est tout à fait
en accord avec l’esprit d’entente nationale dans lequel j’ai été élevé,
par vous, mon peuple et par les peuples libres du monde, où qu’ils
soient. En Cisjordanie , se dressant contre l’oppression ; dans les
terres occupées [de 1948], fiers et enracinés dans la terre et le
respect de leur identité ; mon peuple héroïque dans Gaza victorieuse et
tous les hommes libres du monde, de toutes les nationalités et de toutes
les origines.<br />
Je suis ici, aujourd’hui, terminant ma première étape dans ma
bataille avec cet occupant brutal et j’ai annoncé ma deuxième étape, qui
est celle de l’unité avec tous les prisonniers de tous horizons et
partis politiques pour que nous puissions tous, collectivement, nous
tenir à l’avant-garde de la lutte nationale, à l’intérieur et à
l’extérieur des prisons.<br />
Après avoir reçu cette décision des tribunaux de l’occupation
militaire (comme je l’attendais) [de rejet de son appel contre la
détention administrative] ignorant ma liberté, la vie et la dignité, il
est nécessaire que je répondre afin de faire face à cette décision
brutale. Ainsi à partir d’aujourd’hui, 1er août 2016, je refuse tous les
examens médicaux proposés par les médecins de l’hôpital. J’exige mon
retour immédiat en prison malgré la détérioration de mes conditions de
santé, pour me tenir debout sur un seul front et sur une seule ligne
dans les cellules de l’occupation, aux côtés de tous les prisonniers en
révolte, élevant la voix avec force : Votre décision ne passera pas
facilement ! Surtout après que l’occupation ait franchi une autre ligne
rouge, encore plus dangereuse, en m’envoyant en détention
administrative, ce qui vise à liquider tous les dirigeants du mouvement
de prisonniers et ses cadres et ceux qui lèvent haut sa bannière en
défense du droit des prisonniers à la liberté et à la dignité.<br />
Mon peuple héroïque, l’heure du combat est arrivée. Je suis plein
d’espoir. Car j’ai toujours su que vous, vous êtes le mur protecteur,
défendant notre lutte. Ce que j’ai reçu de vous par vos luttes, vos
sit-in, vos manifestations, me donne plus de détermination pour
continuer vers l’avant jusqu’à la victoire. La liberté ou le martyre.<br />
La victoire est inévitable.<br />
Bilal Kayed<br />
Hôpital Barzilai<br />
1er août 2016<br />
Source : <span class="skimlinks-unlinked">Samidoun.ca</span><br />
Traduction : André Comte<br />
<div style="text-align: right;">
أسير الجبهة الشعبية لتحرير فلسطين #بلال_كايد يوجه رسالة لأحرار العالم في يومه ال48 من إضرابه المفتوح عن الطعام ..<br />
______<br />
جماهير شعبنا البطل، أحرار العالم في كل بقاع الأرض ..<br />
في هذه المرحلة العصيبة التي أمر بها على الصعيد الشخصي في حرب أعلنتها على
محاولة تركيعي من قبل الاحتلال الغاشم، الذي أخذ قراراً بتصفيتي لا لشيء
إلا لأني كنت أقف إلى جانب أبناء شعبي من الأسرى، مدافعاً عن حقّي وحقهم
وحق أهاليهم في ظروف إنسانية بحدّها الأدنى من الكرامة، وليس غريباً أنني
وجدت نفسي إلى جانب أبناء شعبي جميعاً ملتفّين حولي بصرخاتهم ووقفاتهم
ومحاولاتهم الدؤوبة، لإزالة الظلم الذي وقع علي وعلى الأسرى أمثالي، وهذا
يأتي انسجاماً مع الفهم الوطني الذي نشأت عليه منكم ومن أبناء شعبي الأحرار
أينما تواجدوا، في الضفة الثائرة في وجهة القهر، والداخل الفلسطيني الأبيّ
والمتجذّر والمتمسك في الهوية، وأبناء شعبي البطل في غزة المنتصرة، وفي كل
أنحاء العالم مع جميع الأحرار من كافة الجنسيات والفئات.<br />
وها أنا اليوم أعلن عن تدشين مرحلتي الأولى في صراعي مع هذا المحتل الغاشم،
وأعلن ابتداء مرحلتي الثانية، والتي ستتمحور في التوحّد مع كل الأسرى في
كافة أطيافهم وأحزابهم، لنشكّل سويّة رأس حربة النضال الوطني في داخل
السجون وخارجها.<br />
فبعد أن جاء القرار من محكمة الاحتلال العسكرية (كما توقعت) متجاهلاً حقي
بالحرية والحياة بكرامة، بات من الضروري أن يكون هنالك رد من قبلي، يليق في
هذا القرار الغاشم، عبر امتناعي ابتداءً من اليوم 1/8/2016 عن التعاطي مع
أيّة فحوصات طبية يعرضها عليّ الأطباء في المستشفى والمطالبة في العودة
الفوريّة إلى السجن، رغم تردّي حالتي الصحية، والوقوف في صف واحد في زنازين
إدارات السجون التابعة للاحتلال، جنباً إلى جنب مع كل الأسرى المنتفضين
والعليين للصوت، لن يمر قراركم في سهولة، خصوصاً بعد أن تخطّى الاحتلال
بقرار اعتقالي إدارياً خطاً أحمراً آخر أكثر خطورة، والذي يهدف من خلاله
على تصفية كل قيادات الحركة الأسيرة وكوادرها، والرافعين للوائها،
والمدافعين عن حق أسراها بالحرية وبالعيش بكرامة.<br />
يا أبناء شعبي البطل، لقد دقّت ساعة النضال، وكلّي أمل كما عهدتكم دوماً
بأن تكونوا الجدار الحامي والساند لنضالنا، وما يصلني منكم من نضالات
ووقفات واحتجاجات يزيدني عزماً وإصراراً على المضي قدماً حتى النصر، إما
بالحرية أو بالاستشهاد.<br />
وإننا حتماً لمنتصرون<br />
المعتقل بلال كايد – مستشفى برزلاي « عسقلان » – 1/8/2016<br />
________<br />
الحرية للرفيق الأسير بلال كايد .. الدعم و المساندة لكل الأسرى في سجون الإحتلال الغاشم ..<br />
<a href="http://www.ism-france.org/temoignages/Lettre-de-de-prison-de-Bilal-Kayed-a-son-48eme-jour-de-greve-Vos-luttes-me-donnent-encore-plus-de-determination-pour-la-victoire%E2%80%93article-20059/" rel="nofollow">http://www.ism-france.org/temoignages/Lettre-de-de-prison-de-Bilal-Kayed-a-son-48eme-jour-de-greve-Vos-luttes-me-donnent-encore-plus-de-determination-pour-la-victoire–article-20059/</a></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="color: red;"><b>nos remerciements à Ahmed Manai qui nous a fait suivre ce double article. </b></span></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="color: red;"><b> </b></span></div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-50411322052169210222016-07-29T02:09:00.002+00:002016-07-29T02:09:58.348+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Interview exclusive de M.Ahmed Manai Par Tunis Tribune </span></span></h2>
<div class="byline">
<span class="sep">Publié <span class="sep"> par </span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://tunisitri.wordpress.com/author/tunisitri/" title="Voir tous les articles par Candide">Candide</a></span> le </span> <span class="entry-date"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/2012/02/06/tunis-tribune-interview-exclusive-de-m-ahmed-manai/" rel="bookmark" title="19:16">6 février 2012</a></span> dans <span class="entry-categories"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/armee/" rel="category tag">Armée</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/armee-secrete/" rel="category tag">Armée secrète</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/colonialisme/" rel="category tag">Colonialisme</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/complot/" rel="category tag">Complot</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/crime-contre-lhumanite/" rel="category tag">Crime contre l'Humanité</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/crimes-de-guerre/" rel="category tag">Crimes de guerre</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/ghannouchi/" rel="category tag">Ghannouchi</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/qatar-emir-hamed/" rel="category tag">Qatar-Emir Hamed</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/syrie/" rel="category tag">Syrie</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/tunisie/" rel="category tag">Tunisie</a></span> </div>
<br /><img alt="manai ahmed b" class="aligncenter size-large wp-image-4515" height="350" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2012/01/manai-ahmed-b.jpg?w=560&h=350" width="560" /><br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Tunis Tribune : Vous faites
partie des membres de la mission d’observation de la Ligue arabe.
Comment se passe cette mission sur le terrain ?</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Ahmed Manai</strong> : Cette
mission a été décidée par le Conseil des ministres des affaires
étrangères des pays de la ligue, dans le cadre d’une initiative arabe
pour aider au règlement de la crise syrienne. Un protocole d’accord a
été signé entre la Ligue et la Syrie pour l’envoi des observateurs dans
ce pays. Ces derniers sont venus en Syrie et à l’issue de leur travail
sur le terrain, ils ont produit un rapport qui devrait servir aux
ministres arabes d’entamer une seconde phase dans le règlement de la
crise.</div>
<div style="text-align: justify;">
Malgré les grandes difficultés, causées surtout par les vrais « <em>décideurs de la ligue</em>
» et une campagne d’hostilité sans précédent contre la mission, les
observateurs ont fait un très bon travail qui a été résumé dans un
rapport de synthèse d’une grande honnêteté, présenté par le Chef de la
mission, le général Al-Dabi, au conseil des M.A.E de la ligue. C’est
alors que ces « <em>décideurs</em> » se sont rendu compte que le rapport
n’allait pas dans le sens de leur plan, l’ont enterré et sont allés au
Conseil de sécurité. On connaît la suite. Je renvoie vos lecteurs à ce
rapport. Je dirais plus à la fin de cette mission et une fois libéré de
mon serment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Fait rare, la Tunisie, a pris une
mesure radicale à l’encontre d’un autre pays arabe, en annonçant
l’expulsion imminente de l’ambassadeur de Syrie à Tunis. Est-ce une
bonne décision et comment la jugez-vous ?</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Fait rare en effet dans la diplomatie
tunisienne ! Je me souviens qu’en 1961, lors de la bataille de Bizerte,
au cours de laquelle des centaines sinon des milliers de tunisiens ont
été massacrés par l’armée française, la Tunisie n’a pas rompu ses
relations diplomatiques avec la France mais s’est contentée de rappeler
son ambassadeur à Paris. Les étudiants tunisiens en France ont été
encouragés à reprendre leurs études dans ce pays.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<strong>L’ambassadeur syrien est en congé maladie et se trouve en Syrie depuis plus d’un an !</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut dire tout d’abord qu’il n’y a pas
d’ambassadeur syrien à Tunis, ce dernier est en congé de maladie depuis
plus d’un an, mais simplement un vice-chargé d’affaires. N’empêche que
nous sommes en face d’un acte symbolique, bête et gratuit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="wp-caption aligncenter" data-shortcode="caption" id="attachment_6369" style="width: 570px;">
<img alt="La décision de renvoyer l'ambassadeur Syrien vient de Ghannouchi et du Qatar" class="size-large wp-image-6369" height="381" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2013/04/syria-crisis-summit-open_600.jpg?w=560&h=381" width="560" /><div class="wp-caption-text">
La décision de renvoyer l’ambassadeur Syrien vient de Ghannouchi et du Qatar</div>
</div>
<img alt="Emir-of-Qatar-Ghannouchi" class="aligncenter size-large wp-image-8933" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2012/02/emir-of-qatar-ghannouchi.jpg?w=560&h=420" /><br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 1980, lors de l’affaire de Gafsa, dans
laquelle l’Algérie était aussi impliquée que la Libye, la Tunisie n’a
pris aucune mesure de rétorsion contre l’Algérie. Bien plus, son nom n’a
presque jamais été cité par les médias officiels tunisiens.
L’explication de ces deux positions est bien simple : aucun pays, si
puissant soit-il, et encore moins dans le cas de la Tunisie, ne peut se
permettre d’être entouré par des ennemis. L’objectif de toute diplomatie
digne de ce nom est d’avoir le maximum d’amis et le minimum d’ennemis.
Je renvoie vos lecteurs à la thèse de l’ami et universitaire Allemand,
Werner Ruff, ayant pour titre « <em>La politique étrangère d’un pays faible : l’exemple de la Tunisie</em> » soutenue à la fin des années Soixante. Nos diplomates pourront y trouver ce qui manque à nos gouvernants actuels.</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors qu’est ce que j’en pense ? C’est
une décision irréfléchie, prise par des amateurs de la diplomatie et des
relations internationales, inconscients du tort qu’ils font aux
intérêts et à l’image d’un pays qui s’est longtemps distingué par sa
diplomatie sage et équilibrée, ou alors, une décision dictée par plus
forts qu’eux !</div>
<div style="text-align: justify;">
Curieusement aucune des puissances qui
s’apprêtaient il y a quelques semaines à lancer leur aviation sur la
Syrie, n’a eu recours à la rupture des leurs relations avec la Syrie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Sur votre compte Facebook, vous avez déclaré hier-soir ceci : « </strong><strong><em>La
décision de renvoyer l’ambassadeur de la République Syrienne à Tunis ne
vient pas du président mais de Ghannouchi et du Qatar ! C’est une
honte… </em>» ! Voulez-vous nous donner plus de précisions ?</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il suffit de rappeler la déclaration
faite par M. Ghannouchi au mois de novembre 2011, je crois, dans
laquelle il a « décidé « que la Tunisie allait renvoyer l’ambassadeur
syrien et plus tard, « <em>qu’il allait remettre les ambassades du Yémen et de la Syrie aux opposants des deux pays </em>» ignorant sans doute les conventions internationales qui régissent les relations diplomatiques.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<strong>Ghannouchi est tout et décide de tout !</strong></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il n’était alors que le chef d’un parti
politique ayant gagné les élections. Heureusement que le gouvernement de
l’époque avait tempéré son zèle. Maintenant il est tout et décide de
tout !</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi le Qatar ? Parce que ce pays
avait enjoint à tous les pays arabes sous sa tutelle, d’accompagner la
réunion du Conseil de sécurité du 4/2 par une action concertée de
rupture avec la Syrie. Il a donné aussi des consignes à certains médias
pour chauffer un peu plus l’ambiance. Le CNT a recommandé à ses
militants à l’étranger d’occuper les ambassades et consulats syriens et à
ses groupes armés de se distinguer par des actions d’éclat comme celle
qu’a connu la ville de Homs.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant je ne vous cache que j’ai des
amis ambassadeurs à la ligue qui m’ont confirmé certaines choses, entre
autres l’alignement inconditionnel de la délégation tunisienne à la
ligue arabe sur le Qatar.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Ne pensez-vous pas que le pouvoir
actuel en Syrie doit passer la main et que le peuple Syrien a droit à
choisir son destin et à vivre en toute liberté comme ils le réclament ?</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tous les Syriens que je connais, certains
depuis 1981, appartiennent à l’opposition. Ils appartiennent
maintenant, au CNT, au CNC ou des indépendants. Depuis 1991, nous avons
mené ensemble de nombreux combats pour la liberté, la démocratie et le
respect des droits humains, en Tunisie, en Syrie et ailleurs. Je
regrette de constater que le long parcours militant de certains d’entre
eux n’a pas fait d’eux les hommes politiques qu’exige la phase actuelle
du combat.</div>
<div style="text-align: justify;">
Juste avant de venir en Syrie, j’ai fait
le déplacement à Tunis pour rencontre Burhan Ghoulioune. Je n’ai pas pu
le faire mais j’ai rencontré trois de ses collègues et je leur ai posé
cette question simple ! Êtes-vous prêts à négocier ? Ils m’ont répondu
tous en chœur : jamais ! Ils pensaient sans doute qu’ils allaient faire
une entrée triomphale à Damas derrière les troupes de l’OTAN.</div>
<div style="text-align: justify;">
C’est tout sauf de la politique, parce
qu’en politique la négociation est le fondement de toute solution des
différents et des conflits, même armés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors, bien sûr que le peuple syrien a
droit de choisir son destin et à vivre en toute liberté comme il le
réclame. Mais c’est vrai aussi que l’alternance doit se passer dans le
calme, et pas dans le désordre et au rythme des attentats terroristes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<strong>Pourtant le chef de la mission
d’observation de la Ligue arabe, chargée de suivre l’évolution de la
situation en Syrie, a fait état jeudi d’une « guerre » dans ce pays, où
les violences continuent d’émailler le mouvement de contestation du
régime en place. Il aussi dit avoir vu « quelques preuves de torture »
en Syrie qui fait face à une « guerre ».</strong></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le rapport du chef de la mission est
exhaustif et très équilibré. Il a synthétisé les rapports journaliers
d’une quinzaine d’équipes d’observateurs qui ont sillonné le pays durant
quatre semaines. Mais, je ne crois pas qu’il y ait une guerre civile
mais tout simplement des foyers de tension et de grande violence, cinq
ou six au plus, qui ont été quelque peu délaissés par les autorités
syriennes. Depuis une semaine, les autorités ont repris les choses en
main dans les campagnes de Damas (le Rif de Damas) et les opérations de
maintien de l’ordre continuent ailleurs. Juste une dernière remarque :
ceux qui croient que le président syrien est isolé et n’a pas de soutien
populaire se font des illusions. C’est pourquoi je le dis à tous les
amis de l’opposition syrienne : révisez vos positions sinon vous serez
complètement marginalisés.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
* Werner Ruf: Der Burgibismus und die
Außenpolitik des unabhängigen Tunesien (Le bourguibisme et la politique
étrangère de la Tunisie indépendante). Bertelmann Universitätsverlag
Bielefeld, 1967. 280 pp.</div>
<div style="text-align: left;">
<strong>La soutenance de la thèse a eu lieu à l’niversité der Fribourg (Allemagne) en janvier 1967</strong></div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-12128434977043330792016-07-27T10:28:00.004+00:002016-07-27T10:28:27.900+00:00<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}" id="js_3u">
<b><span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">L'avenir que Kadhafi avait prédit</span></span></b><br />
<br />
Il avait beau avoir des défauts mais il avait prédit le chaos.<br />
"Kadhafi les appelait des drogués, des fondamentalistes islamiques;
nous, nous les appellons ISIS … on ne trouve plus cela aussi drôle
aujourd’hui, hein ? Et ISIS est ce qui nous pendait au nez depuis le
début ; le lynchage « révolutionnaire » et la sodomisation de Mouammar
Kadhafi aux cris frénétiques de « Allahu Akbar », salués par beaucoup, à
l’époque, comme une sorte de triomphe perverti du bien incarné par la
volonté populaire (lire: loi de la populace parrainée par l’OTAN) sur le
mal incarné par la dictature (lire : État souverain), n’étaient rien
d’autre que les premiers signes de ce qui attendaient le pays et la
région; à savoir, le lynchage de masse de populations entières en Libye,
Syrie et Irak et l’éclatement d’états arabes clés en mini-états
ennemis. La vidéo horrible de l’assassinat du colonel Kadhafi qui
surpasse les vidéos d’ISIS en termes de brutalité désaxée et de
grossièreté sanglante, n’a pas soulevé la moindre critique à l’époque,
bien au contraire; tout le monde semblait parfaitement satisfait que le «
tyran » libyen ait connu une fin aussi grotesque … sauf que ce n’était
que le début d’un nouveau règne de terreur sans précédent que nous
devons aux mercenaires de l’OTAN et aux rebelles islamiques soutenus par
le Conseil de Coopération du Golfe (CCG).<br />
<br />
merci <a class="profileLink" data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=1251612870" href="https://www.facebook.com/serge.adam.77">Serge Adam</a><br />
</div>
<div class="lfloat _ohe">
<span class="_3m6-"><div class="_6ks">
<a href="http://arretsurinfo.ch/lavenir-que-kadhafi-avait-predit/" rel="nofollow" tabindex="-1" target="_blank"><div class="_6l- __c_">
<div class="uiScaledImageContainer _6m5 fbStoryAttachmentImage" style="height: 249px; width: 476px;">
<img alt="" class="scaledImageFitWidth img" height="334" src="https://external-cdg2-1.xx.fbcdn.net/safe_image.php?d=AQAC_Q9IFD-Y_qf1&w=476&h=249&url=http%3A%2F%2Fi1.wp.com%2Farretsurinfo.ch%2Fwp-content%2Fuploads%2F2015%2F03%2Fmouammar-kadhafi.jpg%3Ffit%3D1200%252C1038&cfs=1&upscale=1&sx=0&sy=79&sw=1200&sh=628" width="640" /></div>
</div>
</a></div>
<div class="_3ekx _29_4">
<div class="_6m3 _--6">
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
</div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
<a href="http://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Farretsurinfo.ch%2Flavenir-que-kadhafi-avait-predit%2F&h=LAQGj7-rJ&enc=AZOrGOv7AEnAPNW3dYZ_MtZxYQzSjMhLDe9gJV_O7zrA4aexF8kKvLqUVB0VTOrksotFig8XLUoye_KeEskSC4RIoaEDG4J-tCVL3RTINCh0w0huyG31K99Phjhw3QM1xpo0zEVudiJ3ze-QKtGyPQIHjLTe2-pM6g6U5T8VK-rJmDNqlFfWY3qCOw5igVa9HhRMWDSpbll4aO16e1AjdoIE&s=1" rel="nofollow" target="_blank">L</a></div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
</div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
</div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
</div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
L’avenir que Kadhafi avait prédit</div>
<div class="mbs _6m6 _2cnj _5s6c">
</div>
<div class="_6m7 _3bt9">
La
Libye, ISIS et le luxe sans prix de la sagesse rétrospective « Qui
êtes-vous ? » a demandé un jour, vers la fin de son règne, feu Mouammar
Kadhafi dans un discours célèbre …</div>
<div class="_59tj _2iau">
<div>
<div class="_6lz _6mb ellipsis">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</span></div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-58835185825125452452016-07-14T16:24:00.000+00:002016-07-14T16:26:46.079+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Lettre ouverte à Monsieur le Président provisoire de la République Tunisienne </span></span></h2>
<div class="byline">
<span class="sep">Publié <span class="sep"> par </span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://tunisitri.wordpress.com/author/tunisitri/" title="Voir tous les articles par Candide">Candide</a></span> le </span> <span class="entry-date"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/2013/02/03/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-provisoire-de-la-republique-tunisienne/" rel="bookmark" title="23:27">3 février 2013</a></span> dans <span class="entry-categories"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/syrie/" rel="category tag">Syrie</a>, <a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/tunisie/" rel="category tag">Tunisie</a></span> </div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Objet : Je vous invite à rompre avec les rêves des Cowboys et des chameliers!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Monsieur le Président provisoire,</div>
<div style="text-align: justify;">
Avant toute chose, je dois vous avouer
que je n’ai voté, ni pour vous, ni pour aucun des candidats de votre
parti, parce que je vous connais depuis 32 ans. Je vous dirai aussi,
qu’aucun des candidats des deux autres partis qui composent la majorité à
l’Assemblée, n’a reçu mon suffrage, car en effet, je connais leurs
chefs depuis 44 ans pour le premier, et 25 ans pour le second.
Toutefois, vous êtes le Président provisoire, légitimement élu par une
Assemblée légitime. A ce titre, je vous respecte donc, en tant que tel.</div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai même pensé à vous féliciter lors de
votre élection, mais hélas, j’y ai renoncé, au dernier moment, suite au
profond malaise que j’ai ressenti en vous voyant courir avec de jeunes
Libyens, et manifester votre impudente allégresse, à l’annonce de
l’assassinat du leader Libyen.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je vous écris donc, au sujet de la
position de la Tunisie vis-à-vis de la Syrie et de la crise que connaît
ce pays frère, depuis bientôt dix neuf mois ; position qui s’est
illustrée, par une déviation complète par rapport aux traditions de la
diplomatie tunisienne, connue pour sa modération, son indépendance, et
son respect des principes et valeurs qui fondent les relations
internationales.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="wp-caption aligncenter" data-shortcode="caption" id="attachment_6055" style="width: 522px;">
<a href="https://tunisitri.wordpress.com/2013/02/03/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-provisoire-de-la-republique-tunisienne/marzouki9/" rel="attachment wp-att-6055"><img alt="Ahmed Manaï invite Marzouki à rompre avec les rêves des Cowboys et des chameliers" class="size-full wp-image-6055 " height="411" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2013/02/marzouki9.jpg?w=560" width="640" /></a><br />
<div class="wp-caption-text">
Ahmed Manaï invite Marzouki à rompre avec les rêves des Cowboys et des chameliers</div>
<div class="wp-caption-text">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Permettez-moi donc, de vous rappeler
brièvement ce que furent ces positions controversées, au cours des dix
derniers mois : La Tunisie a devancé tous les pays arabes pour, renvoyer
l’ambassadeur syrien, absent alors de Tunisie, rappeler son ambassadeur
et l’ensemble du personnel de son ambassade à Damas, et rompre les
relations diplomatiques avec la Syrie. Cela s’était fait dans la hâte,
et d’une manière intempestive, qui a surpris l’ambassadeur tunisien
lui-même. Cette initiative hystérique a porté un grave préjudice aux
deux mille cinq cents membres de la communauté tunisienne qui ont été
brusquement coupés de l’administration de leur pays.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il est important de rappeler que toutes
ces mesures prises singulièrement, par les autorités tunisiennes, dans
une précipitation indescriptible et irréfléchie, à croire que nos
intérêts supérieurs, concernant le devenir de notre propre nation,
étaient mis dans un péril grave et imminent par le régime Assad, n’ont
pas eu d’équivalent, même chez les pays engagés directement dans la
destruction de la République arabe syrienne. Ces régimes et pays
étrangers à la Syrie, qui se sont autoproclamés libérateurs et « amis de
la Syrie », se sont engagés, en effet, dans des opérations de
propagande et de désinformation manifestes, telles que, l’entrainement,
le financement, et l’armement des bandes armées responsables de
terrorisme et de destructions d’infrastructures civiles, au nom de
la guerre totale qui n’a d’autre effet évident, que de détruire la
Syrie arabe. Or, c’est ce même régime que l’on dit honni, qui a donné
refuge aux résistants palestiniens, aux réfugiés libanais et irakiens,
et un certain temps, à nos propres réfugiés. La Syrie est, enfin, le
dernier bastion du « front du refus » contre Israël ! Or, ces mêmes pays
s’étaient tout simplement contentés de retirer leurs ambassadeurs
respectifs de Syrie et, de renvoyer les ambassadeurs syriens chez eux,
sans toutefois, rompre leurs relations diplomatiques avec elle.</div>
<div style="text-align: justify;">
Malheureusement, la Tunisie s’est voulue
le fer de lance de la défiance contre la Syrie, et elle a donc devancé
les autres pays arabes en votant la suspension de la Syrie de la Ligue
Arabe, alors que celle-ci fût l’un des sept pays fondateurs de cette
même organisation en 1945. Hélas, et alors que le temps aurait dû
émousser l’animosité de nos dirigeants, la Tunisie a confirmé et
persisté dans son hostilité à l’égard de la Syrie, sœur, en votant sa
mise au ban de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de
sa dernière réunion à la Mecque. De là, à penser que si l’occasion se
présentait pour exclure ce pays de la « Conférence des non alignés »
dont elle fut membre fondateur, et même de l’ONU, je ne serai pas étonné
que la Tunisie s’y engagerait tête baissée, démontrant ainsi
l’alignement aveugle et inconditionnel de nos dirigeants sur les thèses
et les plans diaboliques des ennemis de la République syrienne, au nom
d’un pseudo soutien à des mouvements hétéroclites d’opposants suscités,
instrumentalisés, voire, recrutés, embrigadés, armés, entraînés, et
financés par les pays traditionnellement soutiens d’Israël, et leurs
alliés arabes ou régionaux, de circonstance, qui se sont montrés
amorphes, neutres, et non concernés lors des attaques contre la nation
arabe, comme ce fut le cas durant la guerre israélienne contre le Liban,
en 2006, ou le martyr de Gaza, en 2008, voire, à Allah ne plaise, de
connivence coupable avec les ennemis de la nation arabe et, pire,
soutiens d’Israël…</div>
<div style="text-align: left;">
Monsieur le Président provisoire ;</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans une initiative inédite dans son
histoire, le Conseil des ministres des affaires étrangères de la Ligue
Arabe a adopté une résolution concernant la Syrie dans l’objectif de
venir en aide à ce pays frère, afin de régler la crise politique qui le
secoue depuis le mois de Mars 2011. La résolution stipule l’envoi d’une
mission d’observateurs arabes, afin de se rendre compte de la situation
réelle dans ce pays et d’en informer le Comité chargé de la Syrie à la
Ligue arabe. C’est ce qui s’est passé en effet. De bonne foi, les
observateurs arabes se sont rendus en Syrie et ils y ont travaillé
pendant trois semaines, à la suite de quoi un rapport préliminaire,
objectif, honnête et d’un professionnalisme incontesté, a été rédigé et
soumis au conseil restreint des ministres des affaires étrangères
arabes, par le Chef de la mission, le général Ed-Dabi en date du 17
janvier 2012.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le rapport avait conclu, entre autres,
que l’armée et les forces de l’ordre syriennes ne tiraient sur les
manifestants, qu’en état de légitime défense, et, pour répondre aux tirs
provenant du milieu des « manifestants ». C’est ce qui semble avoir
enragé les représentants de certains pays arabes, missionnés par leurs
suzerains occidentaux pour détruire la Syrie, en voyant que leur ruse
avait failli et leurs grossières provocations éventées. Cette vérité
amère, pour eux, les a poussés à enterrer le rapport de leur propre
mission et à porter l’affaire devant le Conseil de Sécurité, dans
l’espoir que ce dernier finisse par adopter une résolution analogue à
celle qui a « légalisé » la destruction de la Libye un an plus tôt.
Cette démarche a fort heureusement, complètement échoué, comme vous le
savez.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le vingt quatre février 2012, suivant, la
Tunisie a accueilli une conférence qui a réuni ceux qui se sont
affublés indument, du titre « amis de la Syrie ». Or, aucun des pays
représentés ne mérite ni de près, ni de loin, ce qualificatif. Il y
avait, en effet parmi eux, des pays qui ont recrutés les terroristes de
partout dans le monde, d’autres qui les ont armés, entraînés, financés,
ou, qui leur ont assuré la couverture diplomatique et médiatique, aussi
bien religieuse que la propagande. Ces « amis » n’étaient unis, que par
un dénominateur commun, le dessein de détruire la Syrie et de démanteler
son État, pour parachever le but inavoué, de briser enfin, la
résistance contre Israël !</div>
<div style="text-align: justify;">
Le même jour et parallèlement à cette
conférence de l’outrage, s’est tenue, dans la banlieue nord de Tunis,
une réunion des États majors des services secrets européens et leurs
vassaux arabes, pour étudier et peaufiner les <i>scénaris</i> de l’occupation de la Syrie et de la destruction de sa société.</div>
<div style="text-align: justify;">
Vous aviez déclaré ce jour là, très
justement, et c’est à votre honneur, que vous étiez contre toute
intervention étrangère en Syrie, ce que j’ai personnellement apprécié.
Hélas, les grandes puissances pleines de morgue et sûres de leur
immunité, décideront du contraire. En effet, habituées à mépriser les
petits pays, dont leurs anciennes colonies qu’elles croient toujours
être à leurs pieds, elles ne s’embarrasseront guère de votre position de
principe, dès qu’elle ne vient pas abonder dans leur sens. La Tunisie
ne sera donc consultée par aucun des agresseurs, pour obtenir son
assentiment au recrutement des mercenaires, à leur armement et à leurs
programmes de destructions ! A croire revenue la parodie coloniale de la
« carotte », pour faire croire aux parents des victimes ciblées, qu’ils
sont consultés, et celui du « bâton », pour leur faire comprendre qui
est le maître véritable…</div>
<div style="text-align: justify;">
Était présent aussi à cette conférence ce
qu’on appelle le « Conseil National Syrien (CNS) » dont la direction et
les membres ont été choisis et cooptés par les services secrets
occidentaux, turcs et arabes. Ce Conseil fantoche fonctionne sous la
houlette des puissances qui le financent généreusement. Non indépendant,
cet organe au service d’intérêts étrangers qui l’ont créé, le financent
et lui assurent la couverture diplomatique et médiatique, n’a pour
rôle, que d’exécuter les consignes et les programmes de ces États et
puissances étrangères. Il a poussé l’ignominie, jusqu’à réclamer
ouvertement et sans la moindre retenue ce que ces puissances n’osent pas
clamer à voix haute, à savoir, l’intervention militaire et donc, la
destruction de la Syrie, comme hier, il en fut de l’Irak, que les mêmes
ennemis voulaient « ramener à l’âge de pierre », ou, de la Libye.
Avons-nous donc, la mémoire si courte, et sommes-nous frappés d’amnésie
sélective ?</div>
Monsieur le Président provisoire ;<br />
<div style="text-align: justify;">
Si vraiment la Tunisie devait s’ingérer,
en violation des chartes de l’ONU et de la Ligue arabe, cela va sans
dire, dans les affaires intérieures syriennes, et, soutenir une
opposition syrienne nationale et authentique, pourquoi donc, ne
soutiendrait-elle pas l’opposition patriotique qui refuse aussi bien, la
militarisation de la révolution syrienne que l’intervention militaire
étrangère ? C’est pourtant, ce que prétend la Tunisie par votre bouche,
et ce, d’autant plus que cette opposition se trouve être plus
représentative dans le pays que ce Conseil fantoche. Cette opposition
historique n’a, à l’étranger, qu’un porte-parole en la personne du
Docteur Haytham Manna, qui a fait ses preuves, comme grand militant des
droits humains.</div>
<div style="text-align: justify;">
C’est même, lui, qui vous a soutenu tout
au long de ces vingt dernières années. Il vous a protégé, conseillé, et
il vous a placé à la présidence de la Commission arabe des Droits
Humains, lors de sa fondation en 1998, pour mieux vous protéger.
Avez-vous donc oublié vos compagnons de route ? Bien entendu, il est à
déplorer que ni lui, ni ses structures en Syrie ne disposent de l’appui
des puissances étrangères, ni surtout, de la manne financière qatarie
et saoudite, qui pourraient couler à flots avec un déferlement
d’investissements mirifiques, sur la Tunisie, pour en faire un pays de
cocagne et la sortir de la crise financière de l’après-Benali, un espoir
chimérique, s’il en fut. Mais pourquoi pas, l’espoir fait vivre les
crédules.</div>
Monsieur le Président provisoire ;<br />
<div style="text-align: justify;">
Le 11 février 2012, des escarmouches ont
éclaté entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé d’une
vingtaine d’individus munis d’armes légères que le Ministre de
l’intérieur a abusivement qualifiés de membres d’Alqaida, une aubaine
dont a profité son collègue de la défense qui s’est empressé de demander
l’aide des USA pour protéger nos frontières nationales ! L’un des
devoirs fondamentaux et premiers d’un État, qu’il soit démocratique ou
totalitaire, n’est-il pas de protéger ses citoyens et de défendre ses
frontières ? Vous devez vous souvenir, sans nul doute, du différend*
surgi entre nous deux, à propos de la place des services de sécurité
dans la nation et qui mit fin à nos relations, lors du Colloque organisé
par la Commission arabe de droits humains, organisé avec le même
Haytham Manna à Paris en 2002 ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi donc, si de simples escarmouches
entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé ont justifié
la position officielle tunisienne, que devrait-on attendre du
gouvernement syrien confronté à des milliers de combattants étrangers,
armés d’équipements lourds, et de ce qu’il y a de plus sophistiqué dans
les arsenaux occidentaux, et pire, soutenus depuis plus d’un an par une
intense propagande médiatique et religieuse, alors que le pays est livré
aux assassinats et aux mutilations les plus ignobles, ainsi qu’aux
destructions et aux sabotages les plus sophistiqués ?</div>
Monsieur le Président provisoire,<br />
<div style="text-align: justify;">
L’armée arabe syrienne est en passe de
régler le problème de la rébellion armée sur le terrain, et c’est le
moment que choisit le pouvoir sioniste voisin, avec le dernier raid sur
un centre de recherche syrien, pour « aider » à sa façon, et
« rembourser sa dette » à ses amis arabes, dont le Qatari, qui aurait
«financé » la campagne électorale israélienne, selon l’ex ministre
sioniste des affaires étrangères. Pourtant, sans fléchir, le pouvoir
politique syrien, soutenu par ses alliés, tente quant à lui, de régler
les problèmes posés par la guerre diplomatique, menée contre la Syrie.
Dans le même temps, la Syrie toute entière se mobilise pour accomplir
des réformes politiques réelles. L’objectif que s’assigne le pouvoir,
est d’épargner au pays, plus de victimes et le sort de l’Irak.
L’agressivité de certains pays colonisateurs commence à s’estomper avec,
la nouvelle mission internationale de Lakhdar Ibrahimi et, le début
d’une longue partie de négociations, pouvant durer assez longtemps, sur
la base de « l’accord de Genève » de juin 2012. Mais ce sont des
négociations entre les « Grands » et dans lesquelles, les « petits », y
compris le grand cheikhat du Qatar, n’auront aucune place, ni même de
strapontins…</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour toutes ces considérations, je vous
invite, Monsieur le Président provisoire, à éviter à la Tunisie de
continuer dans la voie que vous lui avez faite suivre, contre sa
volonté, et donc, de rompre avec<b> </b>cette Coalition fantoche, dont
la principale composante, « Jabhat Annosra » est classée « groupe
terroriste » par les Américains eux-mêmes, et de boycotter les futures
conférences des prétendus « amis de la Syrie », parce qu’elles ne seront
que des réunions d’adieux aux rêves et illusions qui se sont saisis de
l’esprit des cowboys et de certains chameliers. Il est déjà humiliant,
devant l’histoire, que la Tunisie ait osé participer à l’occupation de
la Libye, comme hier, les chameliers l’ont fait, non pour défendre un
pays arabe agressé, mais pour offrir leurs aérodromes et leur
logistique, comme bases d’envol et de préparations, pour bombarder
l’Irak arabe !</div>
<div style="text-align: justify;">
Je vous invite aussi, à éviter, pour
votre propre crédibilité et celle de la Tunisie, de seriner votre
rengaine sur la nécessité du départ du Président Bachar Assad, comme
solution à la crise syrienne. A mon humble avis, le Président Bachar
Assad ne quittera pas le pouvoir de sitôt, puisque son mandat ne se
termine qu’en 2014, c’est-à-dire longtemps après vous-même, et il est
fort probable que son peuple le lui renouvellerait viendrait-il à se
porter candidat de nouveau.</div>
<div style="text-align: justify;">
Par contre vous pouvez inviter les pays
ennemis de la Syrie, le Conseil de Sécurité, la Ligue arabe,
l’Organisation de la Conférence Islamique, les divers groupes
d’opposants syriens, les laïcs, les Wahabites, les Salafis, et les
« frères musulmans », et toutes autres organisations régionales et
internationales, soucieuses d’abréger les souffrances du peuple syrien, à
exiger l’organisation d’un référendum sous le contrôle de l’ONU et des
organisations des sociétés civiles du monde entier, pour que le peuple
syrien décide du sort de son président, et ce serait alors, à votre
honneur, puissiez-vous convaincre, vos « amis » temporaires, d’occasion.</div>
<div style="text-align: justify;">
Veuillez croire Monsieur le Président provisoire de la République à mes sentiments distingués.</div>
<h3 style="text-align: justify;">
Par Ahmed Manai, Président de l’Institut
tunisien des relations internationales et Membre de la Mission des
Observateurs arabes en Syrie. Tunis le 3 Février 2013</h3>
<div style="text-align: justify;">
*Moncef Merzouki a une sensibilité
maladive contre tout ce qui touche à la police. A l’heure du déjeuner de
la première journée de cette Conférence, tenue au mois de Novembre
2002, à Paris, nous étions à table à discuter des problèmes du pays. Il a
juste fallu que je dise que la police est « indispensable dans un pays
», pour qu’il s’énerve et quitte la table en fulminant contre mon
hérésie. Cela a perduré, même, quand il est devenu président de la
République, puisqu’il a exclu la police de ses vœux du Nouvel an, en
janvier 2012, ce qui a provoqué les protestations des syndicats de la
police. Il s’est ressaisi deux jours plus tard ! Cela ne l’empêche pas
de maintenir une garde présidentielle aux effectifs aussi pléthoriques
que du temps du dictateur Ben Ali. Ses déplacements dans le pays,
mobilisent une armée de policiers quoique, sur ce point, il a bien
raison de veiller à sa sécurité : c’est le premier président tunisien
qui est reçu par des « Dégage » et des jets de pierres, dans les
villages les plus reculés !</div>
<i>Traduit de l’arabe par Si El-Hadj Abdel Madjid Aït Sâadi</i><br />
<ul>
<li style="text-align: justify;">Le texte arabe de cette lettre a été publié par le quotidien <i>Attounissia,</i>
le 23 mars 2012, avec une présentation très éloquente du journaliste
Mohamed Boughalleb. Nous avons dû l’actualiser et signaler les faits
nouveaux survenus depuis cette date.</li>
</ul>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdesselam, a déclaré lors de la IV<sup>ème</sup> réunion des « <i>Amis</i> du <i>peuple syrien »</i>, <i>le </i><i>Mercredi 12 décembre </i>2012<i>,</i>
que la Tunisie reconnait la Coalition de l’opposition syrienne, comme
le seul représentant légitime du peuple syrien, sans consulter,
semble-t-il, ni le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, ni le président
provisoire, Moncef Merzouki. Ce dernier avait pourtant déclaré, au terme
de son entretien avec le chef du Congrès national libyen, un mois plus
tôt, que cette reconnaissance n’était pas à l’ordre du jour, ce qui
laisse penser à une cacophonie au sein de l’État. Mais l’ordre aurait
sûrement été intimé de loin, sinon, pourquoi ne pas penser « qu’il n’y a
pas de pilote dans l’avion », comme le pense le bon peuple, friand de
perles ?</li>
<li style="text-align: justify;">Le président provisoire aura-t-il la
force de rétablir la hiérarchie, au sein du pouvoir, et saura-t-il
marquer qu’il est celui qui détient le pouvoir légitime ? J’ose espérer
qu’il le démontrera, en envoyant le 28 janvier, son porte parole à
Genève, pour apporter son soutien à l’opposition syrienne indépendante,
réunie autour de son ami, le grand et inlassable militant des droits
humains, le Dr. Haytham Manna… ?</li>
<li style="text-align: justify;">Entre temps, des centaines de tunisiens,
chauffés à blanc par un discours haineux, s’étaient engagés dans la
guerre en Syrie, et des dizaines d’entre eux, y ont trouvé la mort sans
que le gouvernement tunisien ne lève le petit doigt, pour mettre un
terme aux agissements néfastes de ces chouyoukhs « charismatiques », qui
viennent de l’étranger, sous le couvert de semer « la bonne parole
islamique », pour les enflammer et les recruter, au su et au vu de tout
le monde.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
Ils vont dans leurs prêches, jusqu’à oser
vouloir nous « ré-islamiser ». A croire que nos propres prédicateurs,
issus de notre prestigieuse et millénaire Zitouna, ont fait autre chose
que cela. Eux, les dignes disciples de Mohamed Tahar Ben Achour, que ces
« chouyoukhs cocotte-minute », apôtres du wahabisme, comme les appelle
Cheikh Al-Azhar Djoum’a, stigmatisent, méprisent et dénigrent, du fait
qu’ils sont attachés à nos enseignements traditionnels, nos traditions
de paix, de fraternité et de tolérance.<br />
<br />
<a href="https://tunisitri.wordpress.com/2013/02/03/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-provisoire-de-la-republique-tunisienne/">https://tunisitri.wordpress.com/2013/02/03/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-provisoire-de-la-republique-tunisienne/</a><br />
</div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-91155854335633455102016-07-11T03:28:00.000+00:002016-07-11T03:31:38.327+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">PETITION « Les crânes de résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’homme » </span></span></h2>
<div class="byline">
<span class="sep">Publié <span class="sep"> par </span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://tunisitri.wordpress.com/author/tunisitri/" title="Voir tous les articles par Candide">Candide</a></span> le </span> <span class="entry-date"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/2016/07/10/petition-les-cranes-de-resistants-algeriens-nont-rien-a-faire-au-musee-de-lhomme/" rel="bookmark" title="18:35">10 juillet 2016</a></span> dans <span class="entry-categories"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/category/chroniques/" rel="category tag">Chroniques</a></span> </div>
<br />
<b><img alt="resistance" class="aligncenter size-large wp-image-9280" height="456" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2016/07/resistance.jpg?w=560&h=399" width="640" /> </b><br />
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Texte collectif : « Les crânes de résistants algériens n’ont rien à faire au Musée de l’homme » </b></span><br />
<br />
En mai 2011, l’archéologue et historien algérien Ali Farid Belkadi lançait une pétition «<i> </i><i><a href="http://www.lematindz.net/news/4447-pour-le-rapatriement-des-restes-mortuaires-algeriens-conserves-dans-les-musees-francais.html">pour le rapatriement des restes mortuaires algériens conservés dans les musées français</a></i><i> »</i>,
en particulier les crânes de résistants algériens tués par le corps
expéditionnaire français dans les années 1840 et 1850, qu’il venait de <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/retrouver/">retrouver</a> dans les réserves du Musée de l’homme à <a href="http://www.lemonde.fr/paris/">Paris</a>.<br />
<span id="more-9279"></span><br />
Alors que cet appel était lancé un an après le vote, par le Parlement français, d’une loi exigeant la <i>« restitution [à la </i><i><a href="http://www.lemonde.fr/nouvelle-zelande/">Nouvelle-Zélande</a></i><i>] de toutes les têtes maories détenues en </i><i><a href="http://www.lemonde.fr/europeennes-france/">France</a></i><i> »</i>,
il n’a eu malheureusement que très peu d’écho. En mai dernier,
l’universitaire et écrivain algérien Brahim Senouci a lancé un nouvel
appel pour que soient restituées les<i> « </i><i><a href="https://www.change.org/p/restitution-des-t%C3%AAtes-des-r%C3%A9sistants-alg%C3%A9riens-d%C3%A9tenues-par-le-mus%C3%A9e-de-l-homme">têtes des résistants algériens détenues par le Musée de l’homme</a></i><i> »</i>, afin que leur pays les honore, avec cette fois un écho nettement plus large.<br />
Il nous a paru important de le <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/relayer/">relayer</a> en rappelant la raison de la présence dans un musée parisien de ces restes mortuaires, à <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/partir/">partir</a> de l’<a href="http://www.lemonde.fr/histoire/">histoire</a> de
l’un d’entre eux : le crâne du cheikh Bouziane, chef de la révolte de
Zaâtcha en 1849, écrasée par une terrible répression, emblématique de la
violence coloniale.<br />
<br />
<b>UN SIÈGE DE QUATRE MOIS</b><br />
<br />
En 1847, après la reddition d’Abd-el- Kader, les militaires français croient que c’en est fini des combats en <a href="http://www.lemonde.fr/algerie/">Algérie</a> après
plus de dix ans d’une guerre de conquête d’une sauvagerie inouïe. Mais,
alors que le danger était surtout à l’ouest, il réapparaît à l’est
début 1849, dans le Sud-Constantinois, près de Biskra, où le cheikh
Bouziane reprend le flambeau de la résistance. Après des affrontements,
il se retranche dans l’<i>« oasis »</i> de Zaâtcha, une véritable cité
fortifiée où, outre des combattants retranchés, vivent des centaines
d’habitants, toutes générations confondues.<br />
« Le cheikh Bouziane reprend le flambeau de la résistance. Après des
affrontements, il se retranche dans l’« oasis » de Zaâtcha, une
véritable cité fortifiée où, outre des combattants retranchés, vivent
des centaines d’habitants, toutes générations confondues ». | DR/Poste
algérienne<br />
Le 17 juillet 1849, les troupes françaises envoyées en hâte entament
un siège, qui durera quatre mois. Après un premier assaut infructueux,
l’état-major prend la mesure de la résistance et envoie une colonne de
renfort de plus de 5 000 hommes, commandée par le général Émile
Herbillon (1794-1866), commandant de la province de Constantine, suivie
d’une autre, des zouaves dirigés par le colonel François Canrobert
(1809-1895). Deux officiers supérieurs, plusieurs milliers d’hommes
contre une localité du grand sud algérien, deux décennies après la prise
d’Alger : la résistance algérienne était d’une ampleur et d’une
efficacité exceptionnelles.<br />
Le 26 novembre, les assiégeants, exaspérés par la longueur du siège, voyant beaucoup de leurs camarades <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/mourir/">mourir</a> (des
combats et du choléra), informés du sort que les quelques Français
prisonniers avaient subi (tortures, décapitations, émasculations…),
s’élancent à l’assaut de la ville. Chaque maison devient un fortin,
chaque terrasse un lieu d’embuscade contre les assaillants. Après
d’âpres combats, au cours desquels les Français subissent de lourdes
pertes, le drapeau tricolore flotte sur le point culminant de l’oasis.<br />
Deux ans plus tard, Charles Bourseul, un <i>« ancien </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/officier/">officier</a></i><i> de l’</i><i><a href="http://www.lemonde.fr/armee/">armée</a></i><i> d’</i><i><a href="http://www.lemonde.fr/afrique/">Afrique</a></i><i> »</i> ayant participé à l’assaut, publiera son <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104256w">témoignage</a> : <i>« Les
maisons, les terrasses sont partout envahies. Des feux de peloton
couchent sur le sol tous les groupes d’Arabes que l’on rencontre. Tout
ce qui reste debout dans ces groupes tombe immédiatement sous la
baïonnette. Ce qui n’est pas atteint par le feu périt par le fer. Pas un
seul des défenseurs de Zaâtcha ne cherche son salut dans la fuite, pas
un seul n’implore la pitié du vainqueur, tous succombent les armes à la
main, en vendant chèrement leur vie, et leurs bras ne cessent de </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/combattre/">combattre</a></i><i> que lorsque la mort les a rendus immobiles. ».</i> Il s’agissait là des combattants.<br />
<br />
<b>DESTRUCTION MÉTHODIQUE</b><br />
<br />
Or, l’oasis abritait aussi des femmes, des vieillards, des enfants,
des adolescents. La destruction de la ville fut totale, méthodique. Les
maisons encore debout furent minées, toute la végétation arrachée. Les <i>« indigènes »</i> qui n’étaient pas ensevelis furent passés au fil de la baïonnette.<br />
Dans son livre <i><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6358968g.r=">La Guerre et le gouvernement de l’Algérie</a></i>, le journaliste Louis de Baudicour racontera en 1853 <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/avoir/">avoir</a> vu les zouaves <i>« se </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/pr%C3%A9cipiter/">précipiter</a></i><i> avec fureur sur les malheureuses créatures qui n’avaient pu fuir »</i>, puis s’acharner : <i>« Ici
un soldat amputait, en plaisantant, le sein d’une pauvre femme qui
demandait comme une grâce d’être achevée, et expirait quelques instants
après dans les souffrances ; là, un autre soldat prenait par les jambes
un petit enfant et lui brisait la cervelle contre une muraille ;
ailleurs, c’étaient d’autres </i><i><a href="http://www.lemonde.fr/scenes/">scènes</a></i><i> qu’un </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/auxiliaire/%C3%AAtre/">être</a></i><i> dégradé peut seul </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/comprendre/">comprendre</a></i><i> et qu’une bouche honnête ne peut </i><i><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/raconter/">raconter</a></i><i>.
Des procédés aussi barbares n’étaient pas nécessaires, et il est très
fâcheux que nos officiers ne soient pas plus maîtres en expédition de
leurs troupes d’élite, qu’un chasseur ne l’est d’une meute de chiens
courants quand elle arrive avant lui sur sa proie. »</i><br />
D’après les estimations les plus basses, il y eut ce jour-là huit
cents Algériens massacrés. Tous les habitants tués ? Non. Le général
Herbillon se crut obligé de <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/fournir/">fournir</a> cette précision : <i>« Un aveugle et quelques femmes furent seuls épargnés ».</i> Le pire est que la presse française d’alors reprit ce rapport cynique.<br />
<br />
<b>FUSILLÉS PUIS DÉCAPITÉS</b><br />
<br />
Il y eut trois autres « épargnés »… provisoirement. Les Français voulurent <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/capturer/">capturer</a> vivant – dans le but de <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire/">faire</a> un
exemple – le chef de la résistance, le cheikh Bouziane. Au terme des
combats, il fut fait prisonnier. Son fils, âgé de quinze ans,
l’accompagna, ainsi que Si-Moussa, présenté comme un marabout. Que faire
d’eux ? Ces <i>« sauvages »</i>n’eurent pas droit aux honneurs dus aux combattants.<br />
Le général Herbillon ordonna qu’ils soient fusillés sur place, puis
décapités. Leurs têtes, au bout de piques, furent emmenées jusqu’à
Biskra et <a href="http://www.lemonde.fr/m-design-deco-l-expo/">expos</a>ées sur la place du marché, afin d’augmenter l’effroi de la <a href="http://www.lemonde.fr/demographie/">population</a>.
Un observateur, le docteur Ferdinand Quesnoy, qui accompagnait la
colonne, dessina cette macabre mise en scène qu’il publia en 1888 dans
un <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6358287d">livre</a>, témoignage promis à un <a href="http://ldh-toulon.net/les-restes-mortuaires-de.html">certain avenir</a>…<br />
Que devinrent les têtes détachées des corps des combattants algériens ? Qui a eu l’idée de les <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/conserver/">conserver</a>, pratique alors courante ? Où le furent-elles et dans quelles conditions ? Quand a eu lieu leur sordide transfert en <i>« métropole »</i> ? Cela reste à <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/%C3%A9tablir/">établir</a>,
même si certaines sources indiquent la date de 1874, d’autres la
décennie 1880. Il semble certaines d’elles aient été d’abord exposées à
la Société d’anthropologie de Paris, puis transférées au Musée de
l’homme. Elles y sont encore aujourd’hui.<br />
Soutenir les appels de citoyens algériens à <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/rapatrier/">rapatrier</a>ces dépouilles dans leur pays, pour leur <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/donner/">donner</a> une
sépulture digne comme cela fut fait pour les rebelles maori ou les
résistants kanak Ataï et ses compagnons (en 2014), ne revient aucunement
pour nous à <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/c%C3%A9der/">céder</a> à un quelconque tropisme de <i>« repentance »</i> ou d’une supposée <i>« guerre des mémoires »</i>, ce qui n’aurait strictement aucun sens. Il s’agit seulement de <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/contribuer/">contribuer</a> à <a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/sortir/">sortir</a> de
l’oubli l’une des pages sombres de l’histoire de France, celles dont
l’effacement participe aujourd’hui aux dérives xénophobes qui gangrènent
la société française.<br />
<br />
<u>Les signataires</u>: <b>Pascal Blanchard</b> historien ; <b>Raphaëlle Branche</b>, historienne ; <b>Christiane Chaulet Achour</b>, universitaire ; <b>Didier Daeninckx</b>, écrivain ; <b>René Gallissot</b>, historien ;<b> François Gèze</b>, éditeur ; <b>Mohammed Harbi</b>, historien ; <b>Aïssa Kadri</b>, sociologue ;<b> Olivier Le Cour Grandmaison</b>, universitaire ; <b>Gilles Manceron</b>, historien ; <b>Gilbert Meynier</b>, historien ; <b>François Nadiras</b>, Ligue des droits de l’homme ; <b>Tramor Quemeneur</b>, historien ; <b>Malika Rahal</b>, historienne ; <b>Alain Ruscio</b>, historien ;<b>Benjamin Stora</b>, historien ; <b>Mohamed Tayeb Achour</b>, universitaire.<br />
<br />
<a href="http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/07/09/les-cranes-de-resistants-algeriens-n-ont-rien-a-faire-au-musee-de-l-homme_4966904_3232.html?xtref=http%3A%2F%2Fm.facebook.com">http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2016/07/09/les-cranes-de-resistants-algeriens-n-ont-rien-a-faire-au-musee-de-l-homme_4966904_3232.html?xtref=http%3A%2F%2Fm.facebook.com</a>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-27610710617232361822016-07-02T01:17:00.001+00:002016-07-02T01:17:04.325+00:00Discours de Sayed Nasrallah. 1 juillet 2016<iframe width="640" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/6-bF8WpC_9Y?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-74386180340141110042016-07-02T00:29:00.004+00:002016-07-02T00:29:55.339+00:00Journée d'Al Qods<span style="color: red;"><b><span style="font-size: x-large;">S.Nasrallah appelle à une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme</span></b></span>
<br />
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" dir="ltr" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td class="arttitle" dir="ltr" id="textFontSize1" valign="top"><br /></td></tr>
</tbody></table>
</td></tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr">L’équipe du site</td>
</tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr" id="textFontSize2"><img alt="" height="424" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/MoyenOrient/LIBAN/sayedQuds.jpg" style="margin: 10px;" width="640" /><br />
Le
secrétaire général du Hezbollah, Sayed Nasrallah, a affirmé que
certains régimes (arabes) œuvrent à éradiquer les mouvements de
résistance dans la région pour protéger Israël. Lors d’un discours à
l’occasion de la journée mondiale d’AlQuds, Sayed a affirmé que le
soutien logistique et l’argent dépensé par ces régimes, pour alimenter
la guerre en Syrie et au Yémen, était capable de libérer 10 fois la
Palestine.<br />
Sayed Nasrallah a en outre riposté aux menaces israéliennes proférées
lors de la conférence de Herziliya, faisant état d’une importante
collecte de renseignements de la part de la résistance concernant les
installations chimiques et nucléaires israéliens, et sur l’état
psychologique des soldats et colons israéliens.<br />
S’agissant des derniers attentats-suicide ayant visé la localité
libanaise de Qaa, Sayed a affirmé que si le Hezbollah n’avait pas
participé à la guerre préventive contre les takfiristes en Syrie, le
Liban aurez dû faire face à des kamikazes quotidiennement. Il a dans ce
contexte appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte
contre le terrorisme.<br />
<br />
<strong>Voici les principaux de son discours : </strong><br />
A l’occasion de cette journée grandiose et bénie, faisant partie des
dix derniers jours du mois sacré de Ramadan, et à l’occasion de cette
journée mondiale d’AlQuds décrétée par l’Imam Khomeini, je voudrai
aborder trois sujets :<br />
-La journée mondiale d’AlQuds et la cause palestinienne<br />
-Les menaces israéliennes proférées contre le Liban lors de la conférence d’Herziliya<br />
-la situation sécuritaire au Liban<br />
<strong>Journée mondiale d’AlQuds</strong><br />
Après la victoire de la révolution islamique en Iran en 1979, et la
chute du régime du Chah, premier allié des Etats-Unis et d’Israël, les
nouvelles autorités iraniennes ont fermé l’ambassade israélienne à
Téhéran et ouvert à sa place l’ambassade de la Palestine.<br />
Au moment ou des régimes arabes se rapprochent d’Israël pour
s’assurer d’une protection internationale, l’Imam Khomeini a coupé les
relations avec Israël et décrété le dernier vendredi du mois de Ramadan,
journée mondiale d’AlQuds et non pas journée mondiale de Kerbala, de
Najaf ou de Téhéran.<br />
Un des objectifs de ce décret est de laisser la cause palestinienne
vivante dans l’esprit de la nation. Pour que la nation islamique se
rappelle dans ce mois béni de la Palestine et comprenne que son soutien
fait partie de leur devoir religieux.<br />
L’Imam Khomeini a voulu mettre la lumière sur la souffrance des
Palestiniens, les détenus palestiniens incarcérés dans les geôles de
l’occupation, les agressions de l’occupation et la souffrance des
citoyens palestiniens à Gaza, en Cisjordanie ou dans les territoires
occupés en 1948.<br />
<strong>Déclencher des guerres sous de faux titres</strong><br />
Dans ce jour, il convient de rappeler et de dire avec force que toute
la Palestine du fleuve à la mer est spoliée et usurpée. En dépit des
années écoulées à son usurpation, l’entité usurpatrice ne sera jamais
légitime, même si toute la communauté internationale la reconnait. Cette
entité corrompue et meurtrière doit disparaitre de l’existence. Cela
est prescrit par la religion et toute autre parole est une tromperie.<br />
Dans les mauvaises conditions, certains (régimes arabes) ne vont pas à
la guerre pour aider à la libération de la Palestine, mais il est
inadmissible qu’ils se soumettent face à l’ennemi et s’attellent à
normaliser les relations avec l’ennemi ou à conspirer avec cette entité
contre la résistance. Certains pays arabe sont allés plus loin et à
voter en faveur d’Israël à l’Onu. Si tu es faible et tu ne peux pas
faire la guerre, pourquoi tu cherches à innocenter et reconnaitre Israël
dans les instituions internationales.<br />
Si vous n’êtes pas compétents de défendre la Palestine, laissez ce
boulot aux générations. La loi du remplacement est une loi divine selon
laquelle Dieu- qui n’abandonnera pas ses créateurs souffrir- vous
remplacera par une autre génération capable d’assumer son rôle de
libérer la Palestine.<br />
La seule voie capable de libérer le peuple palestinien face aux
agressions israéliennes est simple. Elle consiste à persévérer, résister
et de patienter à long terme.<br />
Dans nos jours et après les victoires du projet de la résistance face
à Israël, certains sont intervenus avec force pour éradiquer cette voie
et cette volonté.<br />
Ils ont mené la région vers la guerre, en brandissant de faux titres à
savoir : la liberté, la démocratie, le confessionnalisme…Tout cela,
dans le but de frapper les mouvements de résistance et la culture de
résistance.<br />
Ils veulent éradiquer le soutien de la Palestine de l’esprit des
populations en Syrie, au Yémen, en Irak, à Bahreïn, en Libye, au
Nigeria, en Egypte, en Afghanistan, au Pakistan…<br />
Ils veulent ouvrir les bras à Israël au point de le rendre un des alliés dans la lutte contre le terrorisme.<br />
Si on recule des décennies en arrière, on constate que ce sont les
mêmes familles régnantes qui ont ouvert la voie aux Américains et
Britanniques pour créer Israël et usurper la Palestine. Et Aujourd’hui,
leurs descendants répètent le même scénario face à l’axe de la
résistance.<br />
Si vous cherchez, vous allez constater que les bâtons du régime
saoudien ont gravement lésé les peuples du Yémen, Bahreïn, Syrie, Irak,
Nigeria, mais malgré cela ils n’ont pas abandonné le soutien de la
Palestine. La guerre saoudienne contre le Yémen se poursuit depuis plus
d’un an et demi. Au nom des lieux saints, ils ont tué les enfants
yéménites, l’ONU lâche a d’ailleurs reconnu cela avant de renoncer face
aux pressions financières. Malgré tout ça, le peuple yéménite n’a pas
abandonné le soutien de la cause palestinienne. Il en est de même à
Bahreïn et au Nigeria. Plus d’un millier de Nigérians ont été tués et
leur chef détenu par le régime soutenu par l’Arabie, vu qu’ils avaient
choisi l’axe de la résistance, et les slogans appelant à la mort
d’Israël et des USA.<br />
Tout ce qui se passe dans les pays de la région, au nom de la liberté
et du confessionnalisme, ce sont de faux titres visant à détruire les
mouvements de résistance pour protéger Israël.<br />
En 2009, Israël évoquait une menace existentielle, mais aujourd’hui
cette menace s’est transformée en une opportunité, grâce aux guerres
déclenchées dans la région.<br />
Le soutien logistique et l’argent dépensé par ces régimes, pour
alimenter la guerre en Syrie et au Yémen, était capable de libérer 10
fois la Palestine.<br />
Les vassaux des Etats-Unis et d’Israël veulent empêcher la nation
d’adopter le chemin de la résistance, tout en soutenant les mouvements
takfiristes. D’où la nécessité de se révolter sur ces pratiques et de
retourner vers le droit chemin.<br />
<strong>La Conférence de Herziliya</strong><br />
Lors de la conférence de Herzilya, des arabes ont malheureusement participé à cette conférence chargée de la sécurité d’Israël.<br />
Le représentant de l’opposition syrienne était l’hôte d’honneur de
cette conférence. En 2011, les généraux israéliens prenant la parole à
cette conférence évoquait un danger visant Israël. Mais, en 2016 ils
étaient plus à l’aise, ils ont parlé de l’effondrement des armées arabes
en Syrie et en Libye, et de l’épuisement de l’armée égyptienne.<br />
Ils ont proposé de participer à la lutte contre le terrorisme, au
moment où ils soutiennent le front Nosra (branche syrienne d’AlQaida) à
la frontière syrienne.<br />
Ils ont évoqué une menace par rapport à Israël en cas de défaite de
Daesh en Syrie et de la victoire de la résistance. Ils ont beaucoup
parlé de l’Iran qui soutient les mouvements de résistance au Liban et en
Palestine.<br />
S agissant du Liban, ils ont proféré beaucoup de menaces qui ne sont
pas nouvelles pour nous. Ils ont menacé de détruire et de tuer. Tout
cela n’est pas nouveau pour une entité fondée sur la tuerie et la
destruction. Ils ont beaucoup détruit en Palestine en 1948, et lors des
guerres contre le Liban, et à Gaza...Ils ont dits détenir beaucoup
d’informations sur le Hezbollah. Cela aussi n’est pas nouveau pour cette
entité qui détient un grand service de renseignements et collabore avec
les services de renseignements étrangers et arabes. Mais ce qui importe
pour nous c’est le résultat, malgré toutes vos collectes d’informations
lors de la guerre 2006, c’est la résistance qui a créée les surprises
et non pas vous.<br />
Mais je vous dis, ce qui est nouveau pour nous c’est l’ampleur des
informations que nous avons collecté sur vos stations électriques,
usines nucléaires et chimique et sur l’état psychologique de votre
peuple. Je crois que nous sommes le premier mouvement de résistance qui
possède ces genres de données.<br />
La résistance connait votre peuple, et vous connaissez notre peuple,
la résistance connait vos soldats et vous connaissez nos Moujahidines.<br />
Le Hezbollah possède la croyance nécessaire pour vous vaincre. Notre
force militaire, la volonté de nos combattants et notre croyance en Dieu
fait de nous une force plus puissante que vos armes.<br />
<strong>La situation sécuritaire au Liban</strong><br />
Les attentats suicides qui ont récemment frappé la localité libanaise
de Qaa (Békaa) constituent un développement très dangereux. A l’instar
de tous les Libanais, nous avons condamné ces attentats et exprimé notre
soutien aux habitants de Qaa. Il est clair que le village de Qaa était
la cible, du fait qu'il s'agit d'une localité chrétienne.<br />
Je crois que bientôt, le cerveau des attentats de Qaa sera connu.
Toutes les informations, notamment les nôtres, certifient que les
kamikazes ne sont pas venus des camps de réfugiés syriens aux abords de
Qaa mais du jurd de Ersal. Ils s’étaient abrités chez Daesh qui jouit du
soutien de certaines parties politiques. Les Daeshistes n’ont rien à
voir avec la religion, leur doctrine est de tuer.<br />
Certains s'étonnent du fait que Qaa a été ciblée mais estiment qu'il
est normal que des régions favorables au Hezbollah soient visées, en
raison de l'intervention militaire du Hezbollah en Syrie. Mais les
habitants de Qaa sont chrétiens, et ne sont pas nécessairement
favorables au Hezbollah et n'ont pas envoyé de combattants en Syrie. Et
la municipalité de Qaa est favorable à un camp politique opposé au
Hezbollah.<br />
Si on parle du triple attentat ayant frappé à Istanbul, pourquoi
Daesh a frappé l’aéroport Atatürk, au moment où la Turquie n’a pas
combattu les rebelles en Syrie, et en plus elle est le point de passage
des armes et du soutien logistique aux rebelles, et c’est elle qui
achète le pétrole de Daesh.<br />
Le problème réside dans la doctrine de Daesh, le front al-Nosra et
Al-Qaïda, c'est-à-dire la pensée wahhabite qui apostasie autrui et
décrète des fatwa de mort. Citons comme exemple, les deux frères
saoudiens qui ont tué leurs parents, sous prétexte qu’ils sont des
apostats. Quelle est cette religion qui n’a rien à voir avec la
miséricorde de Dieu et du prophète Mohammad (S).<br />
Pour Daesh, Erdogan est un apostat, le peuple turc est apostat vu
qu’il participe aux élections, tout cela est le fruit de la culture
wahhabite.<br />
Citons un autre exemple, un des grands muftis du wahhabisme en Arabie
a apostasié tous ceux qui disent que la terre tourne autour du soleil.
C'est-à-dire, il sera légitime de tuer tout musulman, qui prie et jeune,
parce qu’il croit à cette vérité scientifique.<br />
De retour à la situation à Qaa, Certains disent que notre combat en
Syrie, qui vise à protéger le Liban, a échoué, du fait que certains
kamikazes se sont infiltrés au Liban. A ceux-là, nous disons que si nous
n'étions pas présents militairement en Syrie, vous auriez dû faire face
à des kamikazes quotidiennement. Vous auriez dû affronter les voitures
piégées tous les jours. Sans les efforts de l'armée libanaise et de la
Résistance, le Liban serait dans un piteux état, avec des sauvages dans
notre voisinage.<br />
La guerre préventive que nous menons à la frontière a empêché et
empêche toujours la multiplication des attaques. Les efforts internes
contribuent également à cela.<br />
Cela n’empêche qu’ils peuvent s’infiltrer de temps à autre.<br />
Lorsqu’une attaque est déjouée, ou des explosifs sont retrouvés, cela
montre que la situation sécuritaire est sous contrôle, et qu'il n'y a
aucune raison de s'inquiéter pour la stabilité et le tourisme. La
situation sécuritaire au Liban est la meilleure parmi tous les pays du
Tiers-monde.<br />
D’où la nécessité d’adopter une stratégie nationale officielle afin de combattre le terrorisme.<br />
Enfin je dis aux habitants de Qaa que le Qaa est pour nous comme le
Hermel. Ras Baalbeck est pour nous comme Baalbeck. Tous les Libanais
sont nos frères.<br />
Nous ne permettrons pas que quelqu'un s'en prenne à vous ou vous
pousse à l'exode. L'armée libanaise et les services de sécurité sont
chargés de vous protéger, et nous sommes là pour les soutenir. Par nos
yeux, nous protégerons toute la région, chaque rue et chaque maison. Il
s’agit d’un engagement national et religieux.</td></tr>
</tbody></table>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-43630159126893510692016-06-28T16:21:00.003+00:002016-06-28T16:21:55.981+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">René Naba: Marwane Barghouti, le Mandela Palestinien, pour le Prix Nobel de la Paix 2016 </span></span></h2>
<br /><br /><img alt="marwane-barghouti" class="size-large wp-image-9251 alignleft" height="263" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2016/06/marwane-barghouti.jpg?w=560&h=263" width="560" /><br />
<br />
<br />
Marwane Barghouti, le Mandela Palestinien, pour le Prix Nobel de la Paix 2016<br />
Par René Naba<br />
juin 6, 2016<br />
<span id="more-9250"></span><br />
Avigor LibermannBachir GemayelBaruch GoldsteinFeaturedMarwane
BarghoutiMeir KahannaNicolas SarkozyRonald ReaganSamuel Flatto-Sharon<br />
Le parlement belge choisit Marwan Barghouti pour le Prix Nobel de la Paix.<br />
Le parlement tunisien a proposé, le 7 avril 2016, la candidature de
Marwane Barghouti au Prix Nobel de la Paix, dans une démarche qui
illustre la défiance de la Tunisie à l’égard de la normalisation
rampante des pétromonarchies du Golfe avec Israël, considéré par les
Palestiniens comme l’usurpateur de la Palestine.<br />
En écho, le parlement belge lui a emboité le pas. Les chefs de groupes
politiques du parlement belge, toutes tendance confondues, ont adressé
une lettre au «Comité Norvégien du Prix Nobel de la Paix» réclamant que
soit remis au prisonnier politique palestinien cette distinction,
considérant que ce condamné à perpétuité par la puissance occupante
israélienne est le «Mandela palestinien».<br />
“La paix exige la libération de Marwan Barghouti et celle de tous les
prisonniers politiques, comme celle de l’ensemble du peuple palestinien,
qui vit sous occupation depuis des décennies », ont écrit les
parlementaires belges dans une lettre collective.<br />
“En accordant le prix Nobel de la Paix à une personne qui symbolise la
lutte du peuple palestinien pour la liberté, mais aussi leur aspiration à
vivre en paix, un leader qui a la capacité d’unir les Palestiniens
autour d’un projet politique qui s’appuie sur le droit international et
le retour aux frontières de 1967, menacées par la colonisation galopante
et l’absence d’horizon politique, le Comité du Prix Nobel de la Paix
contribuerait à faire revivre l’indispensable espoir de sortir de
l’impasse politique actuelle ».<br />
Cette lettre rappelle également la « Déclaration de Robben Island » de
2013, signée par huit prix Nobel de la Paix, ainsi que le président
Jimmy Carter et le Sud-Africain Ahmed Kathrada, à l’intérieur de la
cellule occupée durant 27 ans par Nelson Mandela dans la vieille prison
de Robben Island.<br />
Récidiviste, la Tunisie a refusé de criminaliser le Hezbollah libanais,
considérant que la formation chiite est une formation combattante,
assurant qu’elle soutenait sa lutte pour la libération du territoire
libanais, par allusion aux fermes de Cheba’a, se démarquant ainsi de la
majorité des états membres de la Ligue arabe, à l’exception de
l’Algérie, dont la position est singulière en la matière.<br />
La position de l’Algérie, de la Tunisie et de la Belgique tranchent avec
la crispation philosioniste du pouvoir socialiste français,
particulièrement de l’exécutif, François Hollande, qui se débrouillera
toujours pour dénicher une «chanson d’amour» pour Israël, Manuel Valls,
lié de «manière éternelle à Israël» ou encore l’ancien ministre des
Affaires étrangères, Laurent Fabius, le petit télégraphiste des
Israéliens lors des négociations internationales sur le nucléaire
iranien.<br />
Ce papier a été publié pour la première fois le 5 juin 2009 sur <a href="http://www.renenaba.com/" rel="nofollow">http://www.renenaba.com</a>
au lendemain du discours du Caire du président fraîchement élu
américain Barack Obama. L’auteur a décidé de le remettre en ligne, en
guise de flashback à la veille de la commémoration du premier centenaire
de la promesse Balfour, alors que le président américain est en fin de
mandat et que la Palestine est en voie de de phagocytose totale de la
part des Israéliens.<br />
L’auteur revient sur cet aspect méconnu de la guerre psychologique menée
par Israël contre les Arabes en vue de les contraindre à intérioriser
leur infériorité dans un papier intitulé «La symbolique de la sentence
contre Marwane barghouti ou de l’usage du calendrier comme fonction
traumatique».<br />
La symbolique de la sentence contre Marwane Barghouti<br />
Paris, 5 juin 2009- Cinq peines de prison à vie et une peine de sûreté
incompressible de 40 ans de détention, soit, pour une durée de vie
moyenne de 60 ans, un total de 340 années de détention, record mondial
absolu de tous les temps. Il faudra donc à Marwane Barghouti, le chef de
la jeune garde palestinienne, plus de trois siècles de vie pour purger
la peine que lui a infligée dimanche 6 juin 2004 la justice israélienne.<br />
Trois siècles pour purger un crime imprescriptible le «crime de patriotisme».<br />
La sentence est sans surprise, tant par sa lourdeur que par le choix du jour du verdict.<br />
Le patriotisme palestinien est une matière corrosive, le principal
obstacle à l’expansionnisme israélien, la peine peut paraître dans ce
contexte justifiée dans la logique hégémonique israélienne et de la
fonction traumatique du verdict.<br />
Il n’a échappé à personne que la sentence est tombée le jour où la
planète entière ce dimanche là avait les yeux rivés sur les plages de
Normandie où les anciens alliés de la Deuxième Guerre mondiale
-Américains, Anglais, Français et Russes- scellaient leur réconciliation
avec leur ancien adversaire allemand. Luxe de raffinement ou de sadisme
?<br />
Le verdict israélien contre l’un des symboles du combat national
palestinien est intervenu le jour anniversaire de Marwane Barghouti. Il
singularise ainsi Israël en plaçant ce pays à contre-courant d’une
tendance générale au dépassement des conflits hérités de la guerre
froide.<br />
Mais ce verdict de guerre n’est pas le fruit d’un hasard fortuit. La
bataille dans l’ordre symbolique revêt une importance primordiale dans
le contexte de guerre totale que livre Israël, car elle détermine, au
delà d’une lecture linéaire de l’actualité, l’issue d’un combat capital,
la bataille pour la captation de l’imaginaire arabe et partant la
soumission psychologique de ses adversaires. Dans cette guerre
psychologique, deux dates ont une fonction traumatique dont Israël en
use régulièrement à l’encontre de ses ennemis à la manière d’un coup de
butoir répétitif afin d’intérioriser l’infériorité arabe et d’ancrer
dans l’opinion l’idée d’une supériorité permanente israélienne et
partant d’une infériorité irrémédiable arabe.<br />
La date traumatique de la bretelle du 5-6 juin<br />
La grande date traumatique est celle de la bretelle du 5-6 juin surchargée d’histoires:<br />
Sur cette date se concentre en effet la troisième guerre israélo-arabe
de juin 1967 ; la destruction de la centrale nucléaire irakienne de
Tammouz le 5 juin 1981, ordonnée par Menahem Begin pour tester les
réactions du nouveau président socialiste français François Mitterrand ;
le lancement de l’opération «Paix en Galilée» contre le Liban, le 6
juin 1982, visant à déblayer la voie à l’élection à la présidence
libanaise du chef phalangiste libanais Bachir Gemayel, enfin le 6 juin
2004 la lourde condamnation de Marwane Barghouti.<br />
La Guerre de juin 1967, première guerre préemptive de l’histoire
contemporaine, a permis à Israël, -déjà à l’époque première puissance
militaire nucléaire du Moyen-Orient et non «le petit David luttant pour
sa survie contre un Goliath arabe»-, de s’emparer de vastes superficies
de territoires arabes (le secteur Est de Jérusalem, la Cisjordanie, la
Bande de Gaza, le plateau syrien du Golan et le désert égyptien du
Sinaï) et de briser l’élan du nationalisme arabe. Mais elle a du même
coup accéléré la maturation de la question palestinienne et favorisé
l’émergence du combat national palestinien qui demeure encore de nos
jours, 42 ans après, le principal défi qui se pose à Israël.<br />
La guerre du Liban de juin 1982, culminant avec un siège de 56 jours de
la capitale libanaise, si elle a provoqué la perte du sanctuaire
libanais de l’Organisation de Libération de la Palestine et le départ
forcé de Yasser Arafat de Beyrouth, elle a dans le même temps donné
naissance à une résistance nationale libanaise armée symbolisée par le
Hezbollah (le Parti de Dieu) qui forcera dix huit ans plus tard
l’invincible armée israélienne à une retraite sans gloire du sud-liban,
le 25 mai 2000, premier dégagement militaire israélien d’un territoire
arabe non assorti d’un traité de paix.<br />
L’allié des Israéliens a bien accédé à la magistrature suprême, mais
pour une présidence éphémère toutefois. Bachir Gemayel sera tué dans un
attentat à la veille de sa prise de pouvoir et les Israéliens
éclaboussés par les massacres des camps palestiniens de Sabra-Chatila
qui ont suivi son assassinat.<br />
La 2e date traumatique, la bretelle du 11-13 avril<br />
L’autre date traumatique de la guerre psychologique anti-arabe menée par
Israël est celle de la bretelle du 11-13 avril, date d’une triple
commémoration :<br />
1. celle du raid israélien contre le centre de Beyrouth, le 11 avril
1973, qui a entraîné l’élimination de trois importants dirigeants de
l’OLP Kamal Nasser son porte-parole, Abou Youssef Al-Najjar, son
ministre de l’Intérieur ainsi que Kamal Adwane, le responsable des
organisations de jeunesse.<br />
2. celle du déclenchement de la guerre civile inter factionnelle
libanaise deux ans plus tard, le 13 avril 1975, la troisième, celle du
raid aérien américain sur Tripoli (Libye), le 13 avril 1986, puis
ultérieurement l’imposition du boycottage de la Libye par les Nations
Unies le 13 avril 1992.<br />
3. La condamnation de Marwane Barghouti, un des rares dirigeants
palestiniens bilingues arabo-hébraïque, a éliminé de la vie politique
active l’un des plus brillants représentants de la relève palestinienne,
l’antithèse des bureaucrates corrompus à la représentativité
problématique. Mais elle répond surtout à une fonction traumatique.<br />
Par son excès toutefois, le verdict est lourd de conséquences en termes
d’images pour les Israéliens, encombrés désormais d’un prisonnier
charismatique et galvaniseur. Liant sa libération au triomphe qu’il juge
inéluctable de la lutte du peuple palestinien, Marwane Barghouti n’a
pas voulu se laisser enfermer dans la logique de ses adversaires.<br />
Prenant le contre argument de ses ennemis par une opération de
retournement psychologique, il a salué sa condamnation comme une
victoire morale des combattants palestiniens sur leurs bourreaux
israéliens. En le victimisant, les Israéliens l’ont transformé en
symbole et les geôliers israéliens sont devenus ainsi, au regard de ses
nombreux sympathisants dans le monde, les propres captifs de leur
prisonnier palestinien. Avec en prime un symbole encombrant à gérer.<br />
Le hasard favorise parfois le calendrier, la coïncidence apparaît alors
comme un signe du destin. Marwane Barghouti a été condamné à la
détention à perpétuité le jour du décès de l’ancien président américain
Ronald Reagan, celui-là même qui avait dit «Bye Bye l’OLP», le jour de
l’évacuation des Fedayin de la capitale libanaise en septembre 1982. En
25 ans les Fedayin se sont transformés en Moudjahiddine et le fait
national palestinien a survécu à Ronald Reagan. Un clin d’œil de
l’histoire ?<br />
Un symbole vit de sa propre vie en dehors de son porteur et la lutte des
peuples pour leur survie obéit à d’autres paramètres que ceux engrangés
dans les ordinateurs sophistiques de la guerre intelligente. Le moteur
du combat d’un peuple pour sa survie est la dignité. L’honneur, la sève
qui nourrit sa résistance. Ces paramètres là sont par essence non
quantifiables. Ils échappent par définition à toute mise en équation.
Marwane Barghouti en a fait l’éclatante démonstration lors du verdict
traumatique du 6 juin 2004.<br />
En 49 ans, les coups de butoir répétitifs israéliens ont eu donc des
résultats mitigés, parfois même en contradiction avec l’objectif visé.
Tout au long de ce conflit, Israël a veillé à s’assurer la maîtrise du
récit médiatique et le monopole de la compassion universelle pour les
persécutions dont les Juifs ont été les victimes au XIX me et XX me
siècles en Europe. Mais la destruction de la ligne Bar Lev par les
Égyptiens lors de la Guerre d’octobre 1973 a libéré les Arabes de la
peur panique que leur inspirait l’État Hébreu, et, avec les volontaires
de la mort, les bombes humaines ont fait 914 morts du côté israélien
lors de la deuxième Intifada palestinienne (2000-2003). La peur est
désormais équitablement répartie entre les deux camps, alors que,
parallèlement, les massacres des Palestiniens de Sabra et Chatila, en
1982, ont brisé le mythe de la «pureté des armes israéliennes» et le
dégagement militaire du Sud du Liban, le «mythe de l’invincibilité
israélienne».<br />
Le temps historique n’est pas réductible au temps médiatique. Israël,
durant le premier demi-siècle de son indépendance (1948-2000), a été
victorieux dans toutes les guerres qui l’ont opposé aux armées
conventionnelles arabes, mais la tendance s’est inversée depuis le début
du XXI me siècle, avec la mise en œuvre de la stratégie de la guerre
asymétrique.<br />
Toutes ses confrontations militaires avec ses adversaires arabes se sont
depuis lors soldées par des revers militaires, que cela soit au Liban,
en 2006, contre le Hezbollah chiite libanais, ou en 2008 à Gaza, en
Palestine, contre le Hamas sunnite palestinien.<br />
Longtemps sous la coupe des états arabes, les Palestiniens ont livré
dans leur ghetto de Gaza, en décembre 2008, leur première guerre
indépendante de toute tutelle. Désastreux sur le plan humain pour les
Palestiniens, ce combat solitaire et solidaire de toutes les formations
de la guérilla, y compris le Fatah de Mahmoud Abbas, et les formations
marxistes, a néanmoins suscité un regain de sympathie internationale
envers la revendication nationale palestinienne et placé sur la
défensive les gouvernements arabes.<br />
Désastreuse pour les Israéliens, sur le plan moral, l’expédition
punitive israélienne continuera de produire ses effets corrosifs aussi
longtemps que les pays occidentaux feront l’impasse sur les violations
israéliennes au prétexte d’assurer «la sécurité d’Israël» et de le
ravitailler en armes, sans prendre en compte l’insécurité que son
bellicisme débridé génère à son environnement, ni brider la colonisation
rampante de la Palestine. Aussi longtemps qu’ils continueront de
témoigner de leur mansuétude à l’égard de leur gendarme régional,
générateur en chef du Hamas par quarante ans d’occupation illégale et
abusive de la bande de Gaza, anciennement sous souveraineté égyptienne.<br />
La sophistication de la guerre psychologique menée depuis près de 60 ans par Israël ne saurait masquer la réalité.<br />
Israël vit une situation schizothymique : Un état de Droit, certes, mais
exclusivement à l’égard de ses citoyens de confession juive, un état
d’apartheid à l’égard de la composante palestinienne de sa population,
une zone de non droit et de passe droit dans ses colonies et sur la
scène régionale, au point que bon nombre d’observateurs, pas uniquement
arabes, pas uniquement musulmans, tendent à le considérer comme l’état
voyou N°1 sur la scène internationale.<br />
• Pour audacieuse que soit sa vision du monde et novatrice sa démarche, le président Barack Obama se devrait de savoir :<br />
Que le monde arabo musulman n’a pas le monopole de la terreur aveugle,
comme en témoigne la vitrification de Hiroshima et Nagasaki (Japon) et
de Dresde (Allemagne), cibles urbaines d’innocentes victimes civiles.<br />
• Que la «génération des lanceurs de pierre», véritable déclencheur de
la première «Intifada» palestinienne en 1987, puis de la deuxième
Intifada en 2000, a surgi dans la foulée de l’invasion israélienne du
Liban en 1982 visant à démanteler les structures de l’Organisation de
libération de la Palestine.<br />
• Que les «volontaires de la mort» ne sont nullement animés
exclusivement d’une «idéologie du mal», selon l’expression de
lancienpremier ministre britannique Tony Blair, ou d’une «culture de la
mort», selon la thématique saoudo américaine, mais aussi et sans doute
dans les mêmes proportions d’une aversion profonde à l’égard de la
morgue occidentale et que les «bombes humaines» constituent surtout une
réponse inhumaine à la non-reconnaissance de l’humanité des
interlocuteurs légitimes de la cause palestinienne.<br />
• Que les combattants islamiques tant du Hamas que du Hezbollah que les
partisans du chef chiite irakien Moqtada Sadr appartiennent à une
génération que la promesse la plus alléchante ne saurait dévier de leur
trajectoire, tant en Irak qu’au Liban, qu’en Palestine, aussi longtemps
que la boulimie annexionniste d’Israël n’aura pas été bridée, aussi
longtemps que la dignité du peuple palestinien et des autres peuples
arabes sera bafouée.<br />
Aussi longtemps que sera proposé un état croupion palestinien pour solde
de tout compte à la spoliation de la Palestine. Aussi longtemps enfin
que Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’État américain, en tournée au
Moyen-Orient, de même que son prédécesseur républicain Condoleeza Rice,
se précipiteront à Beyrouth pour fleurir la tombe de Rafic Hariri,
l’ancien premier ministre libanais assassiné, tout en persistant à
négliger à leur passage à Ramallah (Cisjordanie), le mausolée de Yasser
Arafat, le symbole de la renaissance du peuple palestinien.<br />
Aussi longtemps que les dirigeants occidentaux autoproclamés «amis du
peuple palestinien» s’appliqueront à contourner Ramallah, siège du
pouvoir légal palestinien, pour rencontrer Mahmoud Abbas à Jéricho,
comme ce fut le cas de Nicolas Sarkozy lors de son voyage en juin 2008,
toujours dans le même but d’éviter le Mausolée de Yasser Arafat, comme
si un Prix Nobel de la Paix palestinien constituait une monstruosité
infamante, comme si le porte étendard de la revendication nationale
palestinienne était pestiféré même au delà de la mort.<br />
Une génération de combattants qui pense -et avec elle bon nombre
d’adultes pas nécessairement uniquement arabes ou musulmans- qu’il
existe un lien entre les attentats de Londres, de Madrid et d’ailleurs,
-contrairement à la thèse défendue par Tony Blair-, un lien même entre
les attentats de Londres et la Palestine, au-delà, un lien par ricochet
avec la promesse Balfour, une promesse anglaise à l’origine de la
création de l’État d’Israël.<br />
Par glissement successif, Israël a été perçu dans un premier temps comme
un fait colonial, le «coup de poignard» de l’Europe au cœur du Monde
arabe, puis le bras armé de l’Amérique, enfin le «levier stratégique» de
l’Occident dans la zone, son croquemitaine.<br />
Sauf à vouloir se vivre en forteresse assiégée, une telle image paraît
difficilement compatible avec une éventuelle intégration régionale,
malgré toutes les barrières de sécurité et les murs de séparation,
malgré toutes les rodomontades de tous les militaires ou paramilitaires
qui se sont succédé à la tête du gouvernement israélien (Menahem Begin,
Itzhak Shamir, Itzhak Rabin, Ehud Barak, Ariel Sharon), malgré le
soutien intempestif de leurs relais au sein de la diaspora juive et de
la communauté des chrétiens sionistes, de l’ordre de 70 millions de
personnes dans le monde, et la servitude résignée de bon nombre de
dirigeants arabes.<br />
Le refuge des juifs, des rescapés des camps de la mort et des
persécutés, le pays du Kibboutz socialiste et de la fertilisation du
désert, des libres penseurs et des anticonformistes est devenu, aussi,
au fil des ans, un bastion de la religiosité rigoriste, des illuminés et
des faux prophètes, de Meir Kahanna (Ligue de la Défense Juive) à
Baruch Goldstein, l’auteur de la tuerie d’Hébron, le 25 février 1994, le
pays des gangs mafieux et des repris de justice, des Samuel
Flatto-Sharon à Arcadi Gaydamak.<br />
Un phénomène amplifié par la décomposition de l’esprit civique, gangrené
par l’occupation et la corruption affairiste des cercles dirigeants,
matérialisé par le naufrage du parti travailliste, le «parti des pères
fondateurs», et la cascade de démission au plus haut niveau de l’état
soit pour harcèlement sexuel, soit pour des faits en rapport avec
l’argent illicite.<br />
La propulsion d’Avigor Libermann sur le devant de la scène politique
israélienne constitue à cet égard une illustration caricaturale du
«Droit au retour» dans son extravagance la plus criante, en ce qu’elle
confère à un ancien videur de boîtes de nuit de Kiev, du seul fait de sa
judéité, et, au détriment des habitants originels du pays, une part du
destin du Moyen orient. Elle constitue par là même la marque de
l’aberration du projet sioniste dans ses manifestations les plus
extrêmes, l’échec patent du projet occidental.<br />
Près de 100 ans après sa fondation, le Foyer National Juif apparaît
ainsi rétrospectivement comme la première opération de délocalisation de
grande envergure opérée sur une base ethnico religieuse en vue de sous
traiter au Monde arabe l’antisémitisme récurent de la société
occidentale.<br />
Et la Palestine, dans ce contexte, est devenue un immense défouloir de
toutes les frustrations recuites générées des bas fonds de Kiev
(Ukraine) et de Tbilissi (Géorgie) au fin fond de Brooklyn (États-Unis),
la plus grande prison du monde, le plus grand camp de concentration à
ciel ouvert pour les Palestiniens, les propriétaires originels du pays.<br />
Le droit à l’existence d’Israël ne saurait impliquer un devoir
d’anéantissement du peuple palestinien, ni son droit à la sécurité,
l’insécurité permanente des pays arabes.<br />
Curieux cheminement que celui des rescapés des Ghettos de Varsovie et
d’ailleurs que de «s’emmurer» (2) en terre d’Orient, comme le signe
d’une impasse de la société israélienne, soixante ans après la
transformation de son «Foyer National» en état indépendant.<br />
La mobilisation identitaire constitue la marque d’une crise interne du
système politique, la ghettoïsation, la marque d’une régression car elle
entraîne une éviction de l’intrus et non la reconnaissance de l’autrui.
Une équation à tous égards réversible… tant qu’il est encore temps.<br />
Notes<br />
1. Le 25 février 1994, Baruch Goldstein, un médecin, colon juif
d’origine américaine installé à Kyriat Arba, colonie forteresse fief de
la colonie orthodoxe implantée à l’entrée d’Hébron, pénètre dans la
mosquée bondée d’Abraham, située dans la ville biblique d’Hébron en
Cisjordanie. Au cri de «Joyeux Pourim», il vide trois chargeurs de 30
cartouches à l’aide de son fusil d’assaut automatique sur l’assistance
constituée de quelque 800 Palestiniens en prière, tuant 29 personnes et
en blessant 150 autres avant d’être battu à mort.<br />
2. Fidèle de longue date du groupe fondamentaliste radical juif, le
mouvement «Kach», Baruch Goldstein était motivé par un mélange compliqué
de ce qui ressemble à des considérations inextricables de nature
politique et religieuse, alimentées par le fanatisme et par un sentiment
aigu de trahison en constatant que son Premier ministre était en train
de «conduire l’État juif hors du patrimoine légué par Dieu et vers un
danger mortel». Le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin,
s’exprimant au nom de la grande majorité des Israéliens, exprima son
dégoût, sa révulsion, ainsi que sa profonde tristesse à l’égard de
l’acte commis par un «fanatique dérangé», tandis qu’une grande
proportion des colons orthodoxes militants ont qualifié Goldstein
d’homme juste et lui ont conféré la dignité de martyr.<br />
3. 2. «Les Emmurés, la société israélienne dans l’impasse» de Sylvain
CYPEL, journaliste au quotidien Le Monde. Éditions La découverte Février
2005 Ainsi que «Destins croisés, Israéliens, Palestiniens, l’Histoire
en partage» de Michel Warshawski, préface d’Avraham Burg- Editions
Riveneuve Avril 200<br />
<br />
<a href="http://www.madaniya.info/2016/06/06/marwane-barghouti-le-mandela-palestinien-pour-le-prix-nobel-de-la-paix-2016/">Marwane Barghouti, le Mandela Palestinien, pour le Prix Nobel de la Paix 2016</a>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-66983808091055809852016-06-28T14:11:00.003+00:002016-06-28T14:11:41.346+00:00<span style="color: red;"><b><span style="font-size: x-large;">Liban/alQaa: Trois nouveaux attentats suicide meurtriers</span></b></span>
<br />
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" dir="ltr" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td class="arttitle" dir="ltr" id="textFontSize1" valign="top"><br /></td></tr>
</tbody></table>
</td></tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr"><br /></td>
</tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr" id="textFontSize2"><img alt="" height="176" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/outside/JUIN/alqaa2.jpg" style="float: right; margin: 10px;" width="300" />Le terrorisme a réussi à frapper une nouvelle fois au Liban, cette fois-ci à l’extrémité nord-Est du pays.<br />
Plusieurs attentats suicide menés par des kamikazes ont coûté la vie à
au moins cinq personnes dans un village à majorité chrétienne de l'est
du Liban, une région troublée en raison de sa proximité avec la Syrie en
guerre.<br /><br />Dans la soirée de lundi, le village frappé par quatre
attaques suicide, a indiqué une source militaire à l'AFP. Treize
personnes ont été blessées, selon des sources hospitalières citées par
l'agence nationale libanaise.Elles ont été transportées aux hôpitaux de
la région.<br /> <br /><img alt="" height="225" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/outside/JUIN/alqaa1.jpg" style="float: right; margin: 10px;" width="300" />La
direction de l’armée a avisé les habitants de Qaa, dans un communiqué
ce soir, de ne pas se rassembler dans les places de la région et de
respecter les mesures de sécurité adoptées par les forces de l’ordre.<br /><br />"A
22h30 ce soir, plusieurs explosions terroristes ont retenti dans la
région de Qaa, faisant un nombre de blessés parmi les citoyens. Le
commandement de l’armée appelle les habitants de la région à ne pas se
rassembler dans la localité et à respecter les mesures adoptées par la
troupe," souligne le communiqué.<br /><br /><br /><img alt="" height="400" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/outside/JUIN/alqaa.jpg" style="float: right; margin: 10px;" width="300" />Dans
les détails, des kamikazes à moto se sont fait exploser au centre
d'Al-Qaa, au moins un devant l'église et deux à proximité d'un véhicule
blindé et d'une unité militaire de renseignement, selon une source
militaire. Une source de sécurité a pour sa part indiqué que deux des
explosions ont eu lieu près de la mairie.<br /> <br />Des combats ont
éclaté à l'extérieur du village entre l'armée libanaise et des groupes
armés. L'artillerie de l'armée a bombardé la province d'alQaa. L’Agence
Nationale de l’Information a appris, par l’intermédiaire de son
correspondant sur place, que des tirs d’armes moyennes se font entendre
en ce moment à Qaa et que l’armée lance des fusées éclairantes.<br /> <br />Le Hezbollah, a condamné ces attaques.<br /><br />Pour
le Premier ministre libanais Tammam Salam, cette opération montre "les
plans funestes visant le Liban et les risques qui menacent le pays".<br /> <br />Le
chef de l'armée, le général Jean Kahwaji, a de son côté rendu hommage à
Al-Qaa et aux autres villages frontaliers qui "représentent la première
ligne de défense du Liban face au terrorisme".<br /> <br />La
coordonnatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Sigrid Kaag, a
"condamné" cette attaque et appelé la communauté internationale à
"améliorer les capacités de l'armée libanaise face aux défis
sécuritaires, dont les menaces terroristes".<br />
<br />
<br />
<strong>Journée sanglante pour alQaa</strong><br />
<br />
<img alt="" height="300" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/MoyenOrient/LIBAN/attentat_Qaa.jpg" style="margin: 10px;" width="400" /><br />
<br />
Auparavant, vers 4h20 heure locale de Beyrouth, une série d’attentats
terroristes a frappé le village frontalier à majorité chrétienne
d'Al-Qaa, dans la Bekaa du Nord.<br />
Selon des informations préliminaires, un habitant du village a
suspecté quatre personnes présentes dans une maison du village.
Interrogés sur ce qu’ils faisaient, ceux-ci ont prétendu être des
membres des services de renseignements de l’armée libanai<br />
se.<br />
Une querelle a éclaté entre les suspectés, au nombre de quatre, et
ledit citoyen de la famille Moqalled qui est allé chercher son fusil et a
tiré en leur direction.<br />
<img alt="" height="301" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/MoyenOrient/LIBAN/qaa3.jpg" style="float: left; margin: 10px;" width="355" />C’est à ce moment alors qu’un kamikaze a actionné sa ceinture explosive.<br />
Quelques instants plus tard, les trois autres kamikazes se sont fait
exploser parmi les citoyens, qui s'étaient rassemblés sur la place du
village pour s’informer sur les raisons de la première détonation.<br />
<br />L'Agence nationale de l'information (ANI) a fait état de quatre attentats suicide séparés par des intervalles de dix minutes.<br />
Une bombe a explosé puis "au moins deux kamikazes se sont fait
exploser", a déclaré auparavant à l'AFP un responsable libanais de la
sécurité.<br />
Les services sécuritaires ont ouvert une enquête pour dévoiler la véritable destination des kamikazes et leurs cibles.<br />
<br />
<strong>Cinq martyrs et une quinzaine de blessés</strong><br />
<br />
<div style="text-align: left;">
<img alt="" height="300" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/MoyenOrient/LIBAN/attentat_Qaa1.jpg" style="float: left; margin: 10px;" width="400" />Concernant
le bilan des victimes de ces quatre attentats, il est question de cinq
personnes qui sont tombées en martyres et 15 autres qui ont été
blessées.</div>
Selon Georges Kettaneh, le secrétaire général de la Croix-Rouge
libanaise, interrogé par l'AFP, "au moins huit personnes dont trois
kamikazes ont été tués et quinze ont été blessées".<br /><br /><br />La zone
frontalière avec la Syrie a été le théâtre de multiples affrontements
entre l'armée libanaise et des groupes terroristes comme le Front
Al-Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, ou la milice wahhabite
takfiriste Daech.<br />
Ces affrontements se sont accentués en août 2014 lorsque Al Nosra et
Daech ont enlevé 30 soldats et policiers libanais, à Arsal, et exécuté
un nombre d'eux.<br />
<br />
<strong>Présence terroriste sur le sol libanais</strong><br />
<br />
Le Liban accueille plus de 1,1 millions de réfugiés syriens sur tout son territoire, notamment à Aarsal, au nord Est du pays.<strong><br /></strong><br />
Des rapports sécuritaires libanais et internationaux confirment que
parmi eux figurent un nombre de miliciens terroristes prêts à mener des
attaques contre la population et l’armée libanaises.<br />
C’est grâce aux combats menés conjointement par l’armée libanaise et
le Hezbollah que la majeure partie de la frontière libano-syrienne à
l’Est du pays a été sécurisée.<br />
L’infiltration des terroristes est devenue alors quasi impossible et
plusieurs tentatives d’attentats à la voiture piégée ont été sabotées à
ce jour.<br />
Mais lorsque l’armée et le Hezbollah sont arrivés au bord du village
d’Aarsal pour poursuivre le nettoyage du reste de la frontière, toute
une campagne politico-médiatique du camp politique du 14-mars a été
lancée, brandissant la menace de la discorde sunnite-chiite.<br />
Ce qui a empêché la poursuite des opérations du nettoyage de la
frontière Nord-Est du Liban, facilitant ainsi la reprise des attaques
terroristes à l’instar de l’attentat survenu ce lundi matin dans le
village d’al-Qaa.<br />
<br /><strong>Sources</strong>: alManar, AFP </td></tr>
</tbody></table>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-67122010978032382672016-06-21T17:04:00.002+00:002016-06-21T17:04:57.555+00:00<br /> <br />
<div class="im">
<img alt=" " height="165" src="http://wofpp.org/img/wire.jpg" title="" width="100" /><img alt=" " height="165" src="http://wofpp.org/img/yom1.jpg" title="The picture's source:http://www.abnaa=elbalad.org" width="228" /> <img alt=" " height="120" src="http://wofpp.org/img/aseerat_baladna3.jpg" title="Picture:Sami abd elHamid" width="150" /><img alt=" " height="120" src="http://wofpp.org/img/arij.jpg" title="" width="40" /><img alt=" " height="165" src="http://wofpp.org/img/wire2.jpg" title="" width="100" /> </div>
<div id="free">
Libérez tous les prisonniers politiques</div>
<h6>
<strong> <span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Bulletin Avril 2016</span></span></strong></h6>
<div class="news">
<br />
</div>
<h4>
Bulletin d'avril pour la journée des prisonnier.es palestinien.nes</h4>
La journée pour les prisonnier.es palestinien.nes le 17 avril a été un
évènement annuel national pour les Palestinien.nes depuis 1974. Ce jour
là les Palestinien.nes expriment leur solidarité avec les prisonniers et
prisonnières détenu.es en Israël et avec leurs familles.<br /><br />
Il faut noter que l'incarcération de prisonnier.es et de détenu.es des
Territoires Occupés dans l'état d'Israël signifie un non-respect de la
4ème Convention de Genève qui proscrit le transfert de prisonnier.es et
détenu.es hors d'un territoire occupé.<br /><br />
Selon diverses sources quelques 7000 prisonnier.es politiques
palestinien.nes sont actuellement dans des prisons israéliennes, dont
670 détenus administratifs, 450 mineurs, 70 femmes -et parmi elles 14
mères de famille, 15 mineures et 3 détenues administratives. Nous ne
pouvons toutefois pas garantir le nombre précis de prisonnières et
détenues en raison du grand nombre de détentions.<br /><br />
Dans ce bulletin nous détaillons comment les prisonnières et détenues
politiques palestiniennes sont discriminées par rapport aux prisonnières
de droit commun:<br /><br /><ul id="newsh5">
<li> les visites des familles ont lieu à travers une séparation transparente et les conversations se font par téléphone
</li>
<li> les prisonnières/détenues, y compris les mineures, n'ont pas
le droit de toucher ou de prendre dans leurs bras les membres de leur
familles
</li>
<li> les visites des familles sont limitées aux parents au 1er degré
</li>
<li>les membres de la famille qui ont une carte d'identité délivrée
par l'Autorité Palestinienne doivent demander des permis de visite aux
autorités israéliennes par l'intermédiaire de la Croix Rouge. Beaucoup
de membres des familles n'obtiennent pas de permis de visite et
certain.es n'ont que des permis pour 6 mois ou un an.
</li>
<li> il arrive que même avec un permis le passage au check point soit interdit
</li>
<li> des membres de familles qui ont été prisonnier.es
eux/elles-mêmes, même ayant un permis de visite, doivent demander des
permis supplémentaires aux autorités des prisons.
</li>
<li>Il est entendu que, si les jours de visite Israël impose un
bouclage aux Palestinien.nes des Territoires Occupés, les visites
doivent être remises à un autre jour.
</li>
<li> en raison des restrictions indiquées ci-dessus, de nombreuses prisonnières/détenues n'ont pas de visites de leur famille
</li>
<li> les enfants de prisonnières/détenues de moins de 8 ans ont
droit à des visites libres, c-à-d sans la séparation pendant les 10
dernières minutes de la visite, mais les visites libres nécessitent une
coordination préalable. Il faut noter qu'il y a de nombreuse mères chez
les prisonnières/détenues
</li>
<li>les prisonnières/détenues n'ont pas le droit de téléphoner à leur famille
</li>
<li>les prisonnières/détenues n'ont pas droit à des permissions
</li>
<li> quand un.e avocat.e demande à voir des prisonnières, il/elle
doit formuler une demande auprès du Service des Prisons au moins 24
heures avant et doit attendre l'autorisation. Les rencontres entre
avocat.es et prisonnières se font également à travers la séparation et
par un téléphone
</li>
<li>les prisonnières politiques palestiniennes n'ont pas le droit
de suivre des cours d'enseignement supérieur par correspondance comme
cela a été confirmé par la Cour Suprême siégeant comme Haute Cour de
Justice en 2015
</li>
<li> il est à noter qu'à part des dentistes, il n'y a aucun médecin
spécialiste dans les prisons. Il est clair que les prisonnières ont
besoin de soins gynécologiques
</li>
<li> seulement 2 membres de la famille peuvent assister ensemble à une session de la cour militaire<br /></li>
</ul>
Dans notre bulletin précédent nous avions rendu compte des conditions de
transport intolérables dans la «Posta». Malheureusement rien n'a changé
et nous considérons toujours que ces conditions constituent une forme
de torture.<br /><br />
Un autre point que nous avons mentionné dans le passé et qui vaut d'être
à nouveau indiqué est que le service du courrier des prisons
israéliennes ne donne pas aux prisonnières politiques palestiniennes le
courrier envoyé par des soutiens internationaux.<br /><br />
Les conditions de détention dans les prisons d'Hasharon et de Damon sont
toujours aussi déplorables comme nous le détaillons ci-dessous<br /><br />
<h4>
Prison d'Hasharon (Tel Mond)</h4>
Le 31 mars 2016, devant l'intolérable surpeuplement, des prisonnières
politiques palestiniennes ont été transférées dans une autre aile. On
pouvait s'attendre à ce que le Service des Prisons entreprenne des
rénovations avant le transfert des prisonnières mais il n'en a rien été
et les conditions de vie sont déplorables. Les cadres des fenêtres sont
rouillés, les murs n'ont pas été peints, chaque cellule n'a qu'une prise
électrique si bien qu'il est impossible de regarder la télévision et de
faire bouillir de l'eau en même temps. L'éloignement de la nouvelle
aile par rapport à l'ancienne ajoute des difficultés pour les avocat.es
qui doivent attendre longtemps pour qu'un.e accompagnant.e du service de
la prison les escorte dans la nouvelle aile C'est un point crucial car
cela prend un temps précieux qui pourrait être utilisé pour des
entretiens plus longs avec les prisonnières.<br /><br />
Les conditions médicales : nous avons déjà mentionné dans notre bulletin
précédent que plusieurs détenues/prisonnières blessées par les forces
de sécurité israéliennes sont toujours en prison et pas à l'hôpital.
Nous pensons que ces prisonnières sont sorties trop tôt des hôpitaux
israéliens où elles étaient soignées. Même si elles reçoivent un
traitement dans la prison et qu'elles sont soignées par d'autres
prisonnières, ce n'est pas satisfaisant d'un point de vue médical.<br /><br />
Par exemple: Yasmeen AlZaro, d'Hébron, a été arrêtée le 14 février 2016.
Au cours de son arrestation les soldats israéliens lui ont tiré dessus
et l'ont blessée à la main, la jambe et à l'estomac. Elle a été emmenée à
l'hôpital Sha'arei Tsedek à Jérusalem où elle a subi plusieurs
opérations mais au bout de 14 jours Yasmeen a été transférée à la prison
d'Hasharon. Trois ou quatre jours après elle a été à nouveau amenée à
l'hôpital où on l'a opérée pour sa main et où elle a reçu des
traitements pour sa blessure à l'estomac et pour une infection. Elle est
restée cette fois 12 jours à l'hôpital puis a à nouveau été renvoyée en
prison.<br /><br />
Bien entendu les prisonnières aident les femmes blessées et les mineures
autant qu'elles le peuvent, soutenant psychologiquement les filles et
leur donnant des cours. Certaines filles ont l'intention de passer leur
examen de fin d'études (Taujihi) cette année.
<h4>
Prison de Damon (Mont Carmel)</h4>
Dans la prison de Damon 18 détenues vivent dans une même pièce avec une seule toilette.<br /><br />
Les avocat.es ne sont autorisé.es à rencontrer que 3 détenues/prisonnières à chaque visite.<br /><br />
A Damon il y a deux prisonnières de Gaza, Nasrin Hassan et Sanaa Al
Hafi, leurs familles n'ont pas le droit de leur rendre visite en raison
du blocus de Gaza par Israël.
Suad Arzikat de Tapuach près d'Hébron est en détention administrative.
Suad est une étudiante en Administration d'Entreprise à l'Université
Libre, détenue depuis le 3 décembre 2015. Sa détention administrative a
simplement été prolongée de 3 mois. C'est la 2ème détention de Suad –
elle a déjà été emprisonnée du 8 avril 2008 au 7 juillet 2009.<br /><br />
Sanaa Abu Sanina est aussi en détention administrative.<br /><br />
Nous précisons à nouveau que la détention administrative est une
détention préventive sans motifs d'inculpation contre le/la détenu.e.
Elle est en général basée sur les services de renseignements et peut
être prolongée indéfiniment et arbitrairement.
<h4>
Certificats de respect</h4>
Le 29 mars 2016 le Centre d'Arts et de Culture Hawa de Naplouse a
organisé une cérémonie pour marquer le Jour de la Terre et de
l'Identité, la Journée des Femmes et la Journée des Mères. Nous sommes
fières de dire que la conseillère juridique de la WOFPP, l'avocate
Taghreed Jahshan et l'avocat Sahar Francis, directeur de l'Association
pour le soutien aux prisonnier.es et pour les droits humains Addameer
ont été invité.es à recevoir des certificats de respect pour leur
travail en faveur des prisonnier.es politiques. Le directeur général du
ministère de la Culture palestinien été présent à cette cérémonie.<br /><br />
Maître Jashan a été interviewée à plusieurs reprises après la cérémonie
sur le travail qu'elle a déjà réalisé avec les prisonnières politiques.
Elle a décrit les conditions déplorables dans les prisons et a parlé de
ses efforts pour faire respecter les droits des prisonnières. Elle a
aussi indiqué le grand nombre de prisonnières et de mineurs qui étudient
et qui ont passé et passeront les examens palestiniens de fin d'études.<br /><br />
<strong>Nous appelons à la solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens et leur libération.</strong><br /><br />
En raison du grand nombre de détenues et prisonnières, la WOFPP visite
actuellement deux prisons, Damon et Hasharon; de plus le nombre de
visites en prison a augmenté. Les mineures qui sont incarcérées pour la
première fois ont besoin d'une attention particulière et nous nous
occupons aussi des cas des prisonnières blessées lors de leur
arrestation, ce qui est une nouveauté pour nous. Dans le même temps nous
continuons à observer les auditions des cours militaires. Tout ce
travail supplémentaire pèse sur notre petit budget et nous apprécierons
les donations qui nous aideront à faire face à notre charge de travail
constamment en augmentation.<br /><br />
<strong>Pour les donations à WOFPP:
</strong><br />Compte de banque: <br />Women's Organization for Political Prisoners (WOFPP) <br />Nombre du compte: 471067 <br />BANK HAPOALIM <br />Branch 532 <br />Daniel Frisch St. 3,Tel Aviv 64078, ISRAEL <br />IBAN number: IL 60-0125-3200-0000-0471-067 <br />BIC (swift): POALILIT <br />Adresse de qui reçoit la contribution: <br />WOFPP <br />Frug Street 30 <br />IL-63417 Tel Aviv, ISRAEL>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-57194811438723140272016-06-21T17:00:00.001+00:002016-06-21T17:00:38.602+00:00<span style="color: red;"><b><span style="font-size: x-large;">La campagne contre le Hezbollah, vers l’Amérique latine?</span></b></span>
<br />
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" dir="ltr" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td class="arttitle" dir="ltr" id="textFontSize1" valign="top"><br /></td></tr>
</tbody></table>
</td></tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr">L’équipe du site</td>
</tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr" id="textFontSize2"><img alt="" height="265" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/Ameriquelatine/AmLatine/sayed.jpg" style="margin: 10px;" width="400" />Dans
le cadre de la campagne menée par les Etats-Unis contre l’environnement
qui sympathise avec le Hezbollah, l’Amérique latine semble être dans la
ligne de mire : en tête le Paraguay.<br /><br />Selon le quotidien libanais
al-Akhbar, une panoplie de mesures médiatiques et juridiques est en
train d’être mise en place pour porter atteinte à la structure
économique de la communauté libanaise dans le triangle frontalier qui
regroupe le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. Elles visent surtout à
accuser certains hommes d’affaires libanais d’appartenir au Hezbollah et
d’accorder leurs succès économiques à l’avantage de la résistance
libanaise.<br /><br /><img alt="" height="320" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/AmeriqueNord/USA/Emanuele_Ottolenghi1.jpg" style="float: right; margin: 10px;" width="400" />Dans
un rapport sécuritaire présenté par le professeur universitaire
israélien et membre de la Fondation de défense des démocraties à
Washington, Emanuele Ottolenghi suggère « d’assiéger les activités
économiques du Hezbollah et de traquer certaines sociétés commerciales
qui sont particulièrement actives dans la Zone libre située à
l’intérieur de la ville de Ciudad del Este au Paraguay sous prétexte
qu’elles soutiennent le Hezbollah.<br /><br />Selon ce professeur qui a
obtenu son doctorat d’une université israélienne de Tel Aviv, les
enquêtes aboutissent à un soi-disant réseau économique qui est
étroitement lié au Hezbollah. Il a indiqué l’existence d’une liste de
noms d’hommes d’affaires libanais et étrangers, sans étayer ses
allégations par aucune preuve.<br /><br /><img alt="" height="343" src="http://french.almanar.com.lb/edimg/2016/Ameriquelatine/AmLatine/Ciudad_paraguay2.jpg" style="float: right; margin: 10px;" width="350" />Selon
al-Akhbar, sur le site du Congrès américain, la déposition d’Ottolenghi
évoque entre autre les activités des deux chaines de télévision
al-Manar et al-Mayadeen en Amérique Latine, inscrites dans la
propagation des idées du Hezbollah. Il évoque entre autre le lancement
par al-Mayadeen de son site hispanophone.<br /><br />Dans son intervention,
l’universitaire israélien évoque aussi ce qu’il considère être
"l’influence médiatique qui s’illustre par la sympathie exprimée par des
immigrés libanais à l’encontre du Hezbollah".<br />
Deux journalistes influents sont nommément désignés : Ali Farhate et
Yacine Hijazi. Ils sont décrits comme étant « deux activistes du
Hezbollah qui font l’apologie de ses intérêts dans la région ». Il a
appuyé son accusation en présentant des photographies de sayed Nasrallah
et des martyrs de la résistance postées par des résidents arabes dans
leur compte.<br /><br />Des sources ont confié pour al-Akhbar que la
campagne visera une centaine de sociétés dirigées dans leur majeure
partie par des hommes d’affaires libanais dans une tentative de faire
pression sur l’environnement qui soutient la résistance libanaise, quand
bien même ce soutien est exclusivement moral.<br /><br />Le rapport de
l’universitaire israélien propose aussi de publier sur les réseaux
sociaux des ultimatums qui adressent un message clair à tous ceux qui
résident en Amérique latine, les avisant de réviser leur calculs et
leurs positions politiques, faute de quoi ils seront suspectés.<br /><br />Il
est même question selon ces sources d’un plan préparé par des branches
sécuritaires liées à des ambassades étrangères et arabes a Ascension
afin de semer la terreur dans la région en diffusant des informations
aux medias afin de recruter des résidents libanais disposés à espionner
et dénoncer tous ceux qu’ils soupçonnent de sympathiser ou de soutenir
le Hezbollah.<br /><br />Au Paraguay, ce plan pourrait profiter aux calculs
électoraux de la classe au pouvoir : d’un côté, il couperait court aux
tentatives de soutenir des opposants paraguayens soutenus par des hommes
d’affaires libanais, lesquels éviteraient de nuire à leurs propres
intérêts. De l’autre, la campagne médiatique qui accompagnera ce plan
permettra de divertir l’opinion publique des problèmes économiques et
sociaux qui la préoccupent.<br /><br /><br /></td></tr>
</tbody></table>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-89414827620354680642016-06-03T09:20:00.000+00:002016-06-03T09:20:23.632+00:00Un bel article d'Ahmed Manai<div class="_6a _5u5j _6b">
<h5 class="_5pbw" data-ft="{"tn":"C"}" id="js_11">
<span class="fwn fcg"><span class="fwb fcg" data-ft="{"tn":";"}"><a data-hovercard="/ajax/hovercard/user.php?id=1482463458&extragetparams=%7B%22fref%22%3A%22nf%22%7D" href="https://www.facebook.com/ahmed.manai.56?fref=nf" id="js_2f">Ahmed Manai</a></span></span></h5>
<div class="_5pcp">
<span><span class="fsm fwn fcg"><a class="_5pcq" href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209955936483331&set=a.1899694980401.113066.1482463458&type=3" rel="theater" target=""><abbr class="_5ptz timestamp livetimestamp" data-shorten="1" data-utime="1464944933" title="vendredi 3 juin 2016, 11:08"><span class="timestampContent" id="js_12"></span></abbr></a></span></span><span role="presentation"><br /></span><div class="_6a _29ee _4f-9 _43_1" data-hover="tooltip" data-tooltip-content="Partagé avec : Public" role="img">
<span></span></div>
</div>
</div>
<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}" id="js_13">
<div class="text_exposed_root text_exposed" id="id_575149af5c4557a39187518">
Cet
extrait d’une longue interview donnée à TUNISIA MONITOR (USA) en 1996.
Vingt ans plus tard, Ghannouchi est au pouvoir par la volonté des
américains et pour exécuter leur projet dans la région, avec la
complicité de prétendus Bourguibistes. « Le pouvoir ne change pas les
hommes, il révèle leur véritable nature ».<br />
TUNISIA MONITOR (USA)<br /> JAN-FEB 1996<br /> Traduit de l’Anglais<br />
<div class="text_exposed_show">
<span style="color: red;"><b>Interview avec Ahmed Manaï</b></span><br />
<br />
T.M. :<br />
Dans votre livre « Supplice Tunisien » vous avez fait l’éloge de
Bourguiba et de Ghannouchi. Pouvez- vous nous expliquer l’antagonisme
passé entre les deux hommes et comment réconcilier leurs points de vue ?<br />
<br />
A.M. :<br />
Pour agir en politique, faire bouger une société et mobiliser un
peuple, il faut une idée mobilisatrice, un homme courageux et de
conviction et un appareil politique. Bourguiba et Ghannouchi, ont été, à
un demi-siècle d’intervalle, ces hommes là. Chacun d’eux a construit un
puissant appareil politique, le Destour pour le premier et le Nahda
pour le second. Il y a de nombreux points de convergence entre le
Bourguiba d’avant l’indépendance et Ghannouchi d’aujourd’hui et
l’antagonisme entre les deux hommes n’est pas aussi profond qu’on
veuille le faire croire. Le rapport de Bourguiba de cette époque à
l’islam, n’est pas aussi conflictuel qu’on le croit. Son rapport à
l’occident et à la modernité n’était pas aussi aliéné et aligné qu’on le
prétend. J’espère qu’un jour, des intellectuels tunisiens feront
justice à Bourguiba sur ce point précis.<br />
Mais Bourguiba ne s’est
pas arrêté au combat pour l’indépendance. Il a construit un Etat et
dirigé un pays pendant 30 ans et profondément marqué .sa société. Son
bilan global n’est pas négatif, loin de là. Dans le bras de fer qui a
opposé les deux hommes, Bourguiba et Ghannouchi, dans les années 80, je
trouve des excuses au vieux Bourguiba d’avoir ignoré et combattu les
motivations, légitimes, du mouvement islamiste, mais je n’excuse pas
Ghannouchi dans sa méconnaissance de l’œuvre de Bourguiba et les
préjugés défavorables qu’il continue à nourrir à son égard. Il lui
serait plus judicieux de s’inspirer de ses grandes capacités
manœuvrières et de son courage politique, pour sortir son mouvement et
le pays de l’impasse dans laquelle il les a plongés..<br />
Je ne juge
pas ici les intentions et les convictions des hommes. Elles
appartiennent au secret des consciences et Dieu seul peut en juger. Mais
les deux hommes ont beaucoup de points communs, avec une franche
vocation politique et d’homme d’Etat pour le premier et une franche
vocation intellectuelle pour le second.<br />
</div>
</div>
</div>
<div class="_3x-2">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://scontent-fra3-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-0/q84/s526x395/13310584_10209955936483331_2488617356597560218_n.jpg?oh=e0da86792b7dcd5ae784637c1a8608c0&oe=57C8F766" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Photo de Ahmed Manai." border="0" class="_46-i img" height="395" src="https://scontent-fra3-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-0/q84/s526x395/13310584_10209955936483331_2488617356597560218_n.jpg?oh=e0da86792b7dcd5ae784637c1a8608c0&oe=57C8F766" style="left: 0px; top: 0px;" width="262" /></a></div>
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<div class="mtm">
<div class="_5cq3" data-ft="{"tn":"E"}">
<a class="_4-eo" data-render-location="newsstand" data-testid="theater_link" href="https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10209955936483331&set=a.1899694980401.113066.1482463458&type=3" rel="theater" style="width: 261px;"><div class="_46-h _4-ep" id="u_jsonp_3_6" style="height: 394px; width: 261px;">
</div>
</a></div>
</div>
</div>
</div>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-41753235347448126262016-05-26T00:08:00.001+00:002016-05-26T00:20:48.103+00:00Sayed Nasrallah, le 25 mai 2016<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="580" src="https://www.youtube.com/embed/63mSMXNos7I?rel=0" width="840"></iframe>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-82069506133809145892016-05-20T17:57:00.002+00:002016-05-20T17:57:44.122+00:00traduction du discours de Sayed Nasrallah du 20 mai<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" dir="ltr" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td class="arttitle" dir="ltr" id="textFontSize1" valign="top"><br /></td>
</tr>
</tbody></table>
</td>
</tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr"><table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td class="arttitle" dir="ltr" id="textFontSize1" valign="top"><span style="color: red;"><b><span style="font-size: x-large;">S.Nasrallah:"Notre présence en Syrie s’accroitra après le martyre de S.Mostapha"</span></b></span></td></tr>
</tbody></table>
</td>
</tr>
<tr>
<td class="artbody" dir="ltr" id="textFontSize2"><br /><img alt="" height="300" src="http://image.almanar.com.lb/french/edimg/2016/outside/mai/sayed_hassan.jpg" style="margin: 10px;" width="400" /><em>Le
secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a déclaré que le
Hezbollah renforcera sa présence en Syrie pour infliger une défaite
cuisante aux groupes terroristes takfiristes qui complotent contre les
causes de la nation arabo-islamique.</em><br />
<em>S'exprimant lors de la commémoration du martyre du dirigeant
militaire du Hezbollah, Sayed Mostapha Badreddine, devant des milliers
de partisans de la résistance rassemblés dans le complexe du maitre des
martyrs dans la Banlieue Sud de Beyrouth, Sayed Nasrallah a expliqué que
l'accusation faite aux groupes terroristes d'être responsables de
l'assassinat de Sayed Mostapha est survenue suite à une vérification
minutieuse du lieu de l'attaque.</em><br />
<em>Fustigeant les arabes pro-sionistes qui ont faussement prétendu
que le Hezbollah a eu peur d'accuser Israël, le numéro un du Hezbollah a
déploré que l'ennemi israélien soit plus juste envers la résistance,
elle qui n'a jamais eu peur ni menti tout au long de son histoire.</em><br />
<em>Et d'appeler la population du Sud à une participation massive aux
élections municipales qui se tiendront ce dimanche au Sud Liban.</em><br /><br /><br /><em>Voici les idées principales de son discours:</em><br />
"Que la paix de Dieu soit sur vous. Au début, je vous remercie pour
votre participation qui traduit votre solidarité et votre amour. Je
présente mes condoléances à la mère, à l'épouse, à la famille et aux
compagnons du martyr. Je salue toutes les familles des martyrs qui ont
exprimé leur fierté pour la mort en martyre de leurs fils.<br />
Je remercie toutes les parties qui ont présenté leurs condoléances au Liban et à travers le monde.<br />
Je répartirai mon discours en trois parties: la personnalité de Sayed
Mostpaha, l'incident qui a provoqué son martyre et l'après-martyre.<br />
<strong>Le parcours militaire du martyr</strong><br />
Sayed Mostapha fut parmi les premiers combattants de la résistance
dès sa genèse. Il a combattu l'ennemi israélien dans les premiers rangs
avec les groupes de la résistance regroupant le mouvement Amal et les
Palestiniens à Khaldeh. Il a été blessé, et s'est vu sa jambe amputée
suite à cette bataille. Il a participé activement à l'entrainement des
cadres de la résistance ce qui a permis aux combattants de chasser
l'ennemi du Liban.<br />
Dans les années 90, il a assumé la responsabilité militaire centrale
au Hezbollah. En 1996, il a avorté les objectifs de l'offensive sioniste
Raisins de la colère grâce à la ténacité de la résistance.<br />
L'embuscade d'Ansariya fut l'un des exploits les plus importants
planifiés par Sayed Mostapha avec le leader martyr Imad Moghniyeh. Il
avait une vision avancée dans le cadre de la guerre psychologique et
médiatique.<br />
Début l'an 2000, l'action de la résistance a connu un essor
remarquable, ce qui qui a favorisé le retrait israélien du Sud Liban le
25 mai 2000.<br />
En juillet 2006, il a joué un rôle majeur sur le terrain, ce qui pavé la voie à la victoire de la résistance.<br /><br />En
Syrie, il a assumé la responsabilité de la direction des groupes de la
résistance. Au début, je lui interdisais d'aller en Syrie pour sa
protection, mais il m'a expliqué qu'il lui est impossible de diriger la
guerre à partir du Liban. Il est donc parti en Syrie, et c'est grâce au
sang de nos martyrs et de nos blessés, notre résistance a pu contribuer à
réaliser les exploits en Syrie à côté de l'armée syrienne.<br />
Parmi les exploits majeurs, c'est que la Syrie n'est pas tombée aux
mains des Américains et des takfiristes. Il a largement contribué à
avorter les projets d'attentats terroristes au Liban et à assurer la
sécurité du pays.<br />Voici quelques-uns de ses exploits. Sayed Mostapha
est connu pour sa bravoure, son expertise, son enthousiasme, sa
tendresse… je le félicite pour son martyre qu'il a tant attendu.<br /><br />2-
A l'époque des débats sur son départ en Syrie, j'ai accepté qu'il aille
juste à la frontière. Je lui ai dit franchement que tu es distingué des
autres dirigeants de la résistance. Tu es une personnalité controversée
en raison de la propagande des médias occidentaux, et si tu tombes en
martyre, ceci fera couler beaucoup d'encre et de salive. Il m'a dit que
s'il tombe en martyre au Liban, on sera face à la même situation. Donc,
le fait d'aller en Syrie ne devra pas être entravé par des
considérations pareilles.<br />
En effet, certains de nos dirigeants comme Mohammad Salmane ont
participé à la guerre en Syrie et est allé en Irak, où il est tombé en
martyre. Ceci n'a pas suscité de controverse parce que le martyr
Mohammad n'est pas une personne controversé. Tout comme le cas des
martyrs Alaa al-Bosna, Hassan Laqqis, et autres.<br />
Ce que nous avons entendu et lu la semaine dernière dans les médias
se poursuivra, en fait, ça fait désormais partie de la machine
médiatique adverse. Je voudrai dire à propos:<br />
1- pour nous, les martyrs sont ceux qui meurent dans les combats
contre l'ennemi et au cours de la défense de leurs terres, de leurs
lieux saints et de leurs peuples. Qu'ils soient tués par les Israéliens,
les Américains, les takfiristes ou tout autre traitre qui se tient dans
le camp ennemi. Les martyrs de la résistance sont des martyrs que ce
soit au sud Liban, en Syrie, en Irak, en Palestine et dans tout autre
endroit face aux projets hégémoniques. <br /><br />2- Malheureusement,
l'ennemi israélien rancunier était plus juste envers nous. Ce sont les
Arabes pro-sionistes qui ont écrit que le Hezbollah n'a pas accusé
Israël parce qu'il a eu peur d'une guerre à laquelle il n'est pas prêt.
Les Israéliens ont dit par contre que le Hezbollah dit la vérité à
propos du martyre de sayed Mostapha. Tout au long du combat avec
l'ennemi, nous n'avons jamais menti. C'est ce que le réalisent bien les
Israéliens.24 heures après le martyre, la piste de la responsabilité
israélienne était l'une des hypothèses. Nous avons bien étudié et
consulté l'endroit de l'attaque.<br />
Aucun indice n'implique l'ennemi israélien. Nous ne sommes pas comme
ceux qui adoptent une accusation politique même contre l'ennemi. Nous
pratiquons une guerre psychologique différente de celle de tout le
monde. Dans cette guerre, on ne ment jamais. On n'accuse pas
politiquement. Les données nous ont conduits à la piste des groupes
terroristes. Comment allons-nous mentir à la famille du martyr.<br />
Nous accusons Israël lorsque les indices existent sur son
implication. Nous avons toujours pointé d'un doigt accusateur Israël
dans l'assassinat de nos dirigeants. Nous n'avons jamais eu peur. La
riposte au martyre de Samir Qintar aurait provoqué une guerre
d'envergure. Nous avons riposté malgré les avertissements israéliens.<br />
Suite au martyre de Samir Qintar, nous avons mis en garde Israël de
riposter fermement contre tout assassinat de quelque combattant qu'il
soit. Je le redis: Notre riposte sera dure et très ferme à toute attaque
israélienne contre nos combattants, hors des fermes de Chebaa, et
quelle que soit l'ampleur de l'escalade. <br /><br />Je voudrai aussi
commenter le niveau de la décadence morale de certains libanais, eux qui
se présentent comme des hommes de droit. Comment tenez-vous des propos
pareils, dénudés de tout sentiment humain. J'appelle nos partisans à
faire la sourde oreille face à ces propos. Sachez que celui qui a de
l'honneur, prononcera des propos honorables, mais celui qui manque
d'honneur, nous pourra tenir que des propos similaires à ce que nous
avons entendu.<br />
Au sujet du Tribunal International, nous assurons au monde entier que
tout ce qui est dit contre nous ne nous concerne pas. Pour nous, ce
tribunal n'existe pas et tout ce qui est ne nous intéresse. Ce dossier
n'existe pas dans notre agenda. <br />Nous avons entendu certains parler de la défaite et de l'ébranlement du Hezbollah après cet incident.<br />
Depuis de longues années, le Hezbollah est devenu une institution à
part entière, dont la survie et la persévérance ne dépend pas de telle
ou telle personne. Dans la branche militaire djihadiste du Hezbollah,
les expertises se transmettent d'une génération à une autre. Nous
possédons une génération de leaders, ayant la quarantaine, d'autres la
trentaine…<br />
Comment alors le Hezbollah est-il capable de travailler sur tous les fronts? <br />Lorsqu'un
commandant tombe en martyre, il est immédiatement remplacé par un autre
commandant de même âge. Le martyre de nos dirigeants insuffle un nouvel
élan dans les rangs des combattants.<br />
Après le martyre de Hajj Imad, beaucoup ont supposé que
l'infrastructure du Hezbollah s'ébranlera. Mais bien au contraire,
depuis 2008, la force du Hezbollah a considérablement grandi, et est
devenu une force régionale grâce aux potentiels militaires.<br />
Oui, celui qui reste dans sa maison, mourra sur son lit. Or, celui
qui participe aux combats et reste sur les champs de bataille, aura
beaucoup plus de chances de tomber en martyre.<br />
Donc, Sayed Mostapha n'est pas le dernier martyr. Tant que les
dirigeants du Hezbollah insistent à participer aux batailles, il y aura
encore de martyrs.<br /><br />3- lorsque nous sommes allés participer à la
guerre en Syrie, ceci a eu lieu suite à des calculs et une longue
observation. Chaque jour, la vérité s'éclaircit encore plus: qui a
cherché ces groupes terroristes? Qui a financé le terrorisme? Quel est
le rôle des Etats-Unis et de l'Occident?<br />
Je vous appelle, vous récalcitrants à cette participation à la
guerre, à suivre les propos des hauts dirigeants, des journalistes, des
politiciens américains dans les médias américains. Pourquoi
admettent-ils la vérité? Parce qu'ils regrettent leurs actes. Parce
qu'ils encaissent les défaites. Parce que le terrorisme les frappe.<br />Prenons
comme exemple l'implication saoudienne en Syrie. Le vice-président US
Joe Biden a dit que l'Arabie Saoudite a dépensé des milliards de dollars
pour soutenir le terrorisme, qu'elle dirige la chambre d'opérations des
groupes terroristes depuis la Jordanie, qu'elle dirige le groupe de
l'opposition pour avorter tout consensus politique. <br />L'Arabie Saoudite veut une constitution et des élections parlementaires en Syrie.<br />
Est-ce dans toute l'histoire de l'Arabie y a-t-il eu d'élections, de
réformes, de diversité partisane… toutes les paroles saoudiennes et Cie
ne sont que mensonges et hypocrisie. Toutes les données et les aveux
montrent que la guerre contre la Syrie est survenue pour détruire ce
pays autonome, indépendant de la volonté américaine, ce pays attaché à
son arabité, à la Palestine. Si maintenant le président Bachar el-Assad
déclare sa disposition à servir les Etats-Unis, la guerre en Syrie se
terminera immédiatement.<br />
Malheureusement, les Etats-Unis ont trouvé dans la région des outils
pour combattre l'axe de la résistance et les intifadas des peuples
arabes. Ce sont les groupes terroristes, Daech, al-Nosra et autres. Ces
groupes idéologiques financés par l'Arabie Saoudite, le Qatar, les
Emirats et la Turquie, sont capables de détruire une société civile. Ils
sont tous prêts à combattre les chrétiens, les yazidis, les sunnites,
les chiites.<br />
Israël et les Etats-Unis ont trouvé des groupes programmés pour
détruire tout sur leur chemin, au service de leurs projets. Leur mission
est de combattre les mouvements de résistance et de détruire les pays
de l'axe de la résistance. Une armée noire israélienne brandissant la
bannière de l'Islam est mise en place pour combattre les peuples de la
région.<br />
Les Américains cherchent des prétextes pour retourner à leurs bases militaires au Yémen, en Irak, et pour détruire la Syrie.<br />
Nous sommes partis en Syrie pour défendre le Liban, la Syrie, la
Palestine, l'axe de la résistance. Dès le début, nous avons réalisé
l'ampleur des pertes, mais ces pertes sont faites pour vaincre Israël et
le projet américain.<br />
Face à toutes ces réalités je vous le rappelle et je vous le dis en
toute confiance. Aujourd'hui, notre posture est de loin meilleure que
par le passé. Nous allons surmonter cette épreuve grâce à notre patience
et notre combat. Sachez que nous avançons et nous réalisons des
exploits majeurs en Syrie. Le sang du martyr de Sayed Mostapaha et des
autres combattants est le combustible qui permettra la réalisation de la
victoire en Syrie et la protection des peuples de la région.<br />
D'aucuns se sont demandés si le Hezbollah va se retirer de la Syrie après cet incident.<br />
Ma réponse est claire: jamais le martyre de l'un de nos dirigeants ne
nous a poussés à se retirer. Au contraire, ce sang nous donne plus de
confiance en la victoire finale. Des dirigeants supplémentaires iront
en Syrie pour poursuivre la bataille. Nous sommes certains que notre
contribution mettra en échec le projet hégémonique américain. Tout le
projet dressé pour la région échouera en Syrie.<br />
Dans la région de la Ghouta, Sayed Mostapha avait préparé les plans
nécessaires pour la bataille en question. L'armée syrienne a repris aux
groupes terroristes plusieurs villages dans cette zone. Ce qui assurera
la protection à l'aéroport international de Damas, où Sayed Mostapaha
est tombé en martyre.<br />
Avant de poursuivre mon discours, je voudrai appeler les habitants du
Sud à une forte participation au scrutin électoral municipal. Les
ennemis hypocrites et menteurs diront que la faible participation des
gens est un indice sur la démarcation de la population du Hezbollah.
Pour cette raison, nous appelons à une plus forte participation, même
les blessés qu'ils aillent participer et montrer au monde leur volonté.
Je vous appelle à voter pour les listes de l'alliance entre Amal et
Hezbollah.<br />
En ce jour du leader martyr, la grande vengeance du Hezbollah est de
participer massivement en Syrie et d'asséner une défaite cuisante à ces
groupes terroristes takfiristes qui complotent contre les causes de la
nation.<br />
Deuxièmement, nous devons préserver cette résistance et travailler
pour développer ses potentiels, comme l'a toujours fait Sayed Mostapha,
et que la paix de Dieu soit sur vous.<br /> <br /></td>
</tr>
<tr>
<td class="artbt" dir="ltr">
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 100%px;">
<tbody>
<tr>
<td class="artbt" colspan="2" width="100%"><br /></td>
</tr>
<tr>
<td class="artbt1" dir="ltr">
<div align="left">
<span style="color: red;"><b>Source: Spécial notre site</b></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</td></tr>
</tbody></table>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-91054291752188141772016-05-20T17:37:00.000+00:002016-05-20T17:37:06.525+00:00Sayed Nasrallah 20 mai<iframe width="840" height="580" src="https://www.youtube.com/embed/ZSrQsczSEU4?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-90737120241459692072016-05-20T16:53:00.001+00:002016-05-20T16:53:04.444+00:00Sayed Nasrallah le 12 mai<iframe width="640" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/_rvqvN7bS8s?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-25450749058413156182016-05-11T20:30:00.002+00:002016-05-11T20:36:00.076+00:00l'oligachie et le Sionisme.<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="480" src="https://www.youtube.com/embed/pD3qgpfOSUs?rel=0" width="853"></iframe>NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-28218754212845510222016-05-07T00:02:00.001+00:002016-05-07T00:07:01.389+00:00Discours de Sayed Nasrallah en ce 6 mai<iframe width="840" height="580" src="https://www.youtube.com/embed/D4l1J5E51Gg?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-68628121932000459972016-05-06T23:56:00.000+00:002016-05-07T00:11:18.149+00:00Sayed Nasrallah, le 6 mai 2016<div class="_5pbx userContent" data-ft="{"tn":"K"}" id="js_4">
<span style="color: red;"><b><span style="font-size: x-large;">"L’Arabie est le fer de lance du projet américano-sioniste dans la région </span></b></span><br />
<br />
<br />
Le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a expliqué
ce Vendredi les facteurs de force dont jouit la résistance notamment «
l’environnement populaire qui soutient la résistance (..) ce facteur qui
est plus important que les armes (..) c’est pourquoi les Américains et
les Israéliens tentent par tous les moyens de frapper la détermination,
la volonté et la conscience de cet environnement » soulignant que «
les ennemis multiplient leurs efforts en ce sens , et c’est pourquoi
certains régimes ont qualifié la résistance d’organisation terroriste
croyant que cet environnement sera affecté et abandonnera la résistance
».<br />
S’exprimant lors d’une cérémonie organisée par "le comité de
la résistance", Sayyed Hassan Nasrallah a présenté sa propre lecture de
la situation politique régionale, dans laquelle il a souligné que «
les contacts israélo-saoudiennes se sont multipliés récemment et
publiquement, et donc beaucoup de masques vont tomber et ceux qui
servaient les intérêts d’Israël en secret sont désormais prêts à le
faire en public, à leur tête l’Arabie-saoudite qui se trouve au premier
rang pour conduire une campagne médiatique , politique et économique
contre la Résistance».<br />
Evoquant les municipalités libanaises, il a
insisté sur le fait que « ces élections ont un caractère politique même
si elles s’inscrivent dans le cadre des services » ajoutant que « les
partis politiques jouent un rôle de stabilisateur entre les familles
dans cette compétition ».<br />
<br />
Les principaux points de son discours:<br />
Je m’adresse à tous ceux qui travaillent dans la Résistance et je leur
félicite pour leur courage, leur détermination, leur volonté. Sachez
que l’une des caractéristiques de cette Résistance, c’est qu’elle
réunit différentes générations ainsi des vieux travaillent avec la même
force que les jeunes , et les jeunes travaillent sans répit , nuit et
jour, tous réalisent des exploits et se surpasse .. Tout comme je
félicite les directeurs et les directrices pour leur endurance, leur
loyauté, leur patience…<br />
Aussi je remercie tous ceux qui ont
contribué dans la Résistance durant des décennies : ils ont offert de
l’argent, des aides, un soutien moral, des positions politiques,
sociales et médiatiques, ils ont reconnu l’importance de la
résistance..<br />
Tous, vous êtes partenaires dans les exploits et les
victoires de la résistance car vous avez multiplié vos efforts pour sa
victoire ..<br />
La situation politique régionale<br />
Les agressions contre la bande de Gaza<br />
Il convient dans un premier temps de rappeler les gens de ce qui se
passe actuellement dans la bande de Gaza, notamment les raids et les
agressions qui doivent être condamné par tout le monde. Malheureusement
le monde est resté silencieux durant toutes les guerres israéliennes
contre la bande de Gaza. Or, il faut les condamner pour empêcher ses
agressions de se poursuivre.. De toute façon, la résistance qu’elle soit
à Gaza ou ailleurs, est et restera une cible elle tant qu’il y a des
vivants déterminés à affronter le projet sioniste : ceux-là sont des
cibles et telle est l’histoire de la résistance depuis ses débuts..<br />
Les facteurs de force de la résistance sont visés<br />
Durant les années précédentes, la résistance était visée au niveau
militaire et au niveau sécuritaire comme les guerres ou les assassinats
de chefs de la résistance et à chaque fois, cette dernière en sortait
victorieuse, plus déterminée, plus forte, plus présente dans les arènes
et sur les fronts.. et donc ces actes n’avaient aucun effet sur elle..<br />
Aujourd’hui, nos ennemis visent les facteurs de force de la résistance
pour les détruire, ils veulent anéantir ses exploits.. Certes, la
résistance jouit de plusieurs des facteurs de force, et depuis la
guerre de 2006, les israéliens ont conclu que parmi ces facteurs de
force il y a la Syrie..<br />
Ainsi, pour briser l’axe de la résistance
il faut frapper la Syrie car c’est elle qui protège la résistance en
lui assurant un soutien logistique, des camps d’entrainement, la Syrie
est pour ainsi dire la base de la résistance.. ils ont donc travaillé
pour détruire la Syrie et c’est ce qu’on a assisté récemment..<br />
Mais aussi, ils ont découvert que l’environnement populaire qui est
favorable à la résistance est un facteur de force car les gens qui
offrent leurs fils pour la résistance sont capables de supporter les
souffrances, les peines, la mort, la destruction.. C’est pourquoi
j’affirme que ces gens sont les plus nobles, les plus purs..
L’environnement populaire constitue l’un des plus importants facteurs
de force de la résistance, il est la condition de sa pérennité. C’est
pourquoi les américains et les israéliens le considère comme un danger
et donc ils ont estimé qu’il faut briser cet environnement populaire
favorable..<br />
Et aujourd’hui, tous leurs efforts sont concentrés
contre cet environnement populaire favorable.. Et les israéliens ont
constaté que ceux qui leur rendaient des services en secret sont prêts
les soutenir publiquement et donc beaucoup de masques vont tomber dans
un avenir proche..<br />
Pour ce faire, ils ont décidé de porter
atteinte contre la réputation et l’image de la résistance afin de
saper la confiance des gens envers cette résistance. Ainsi, quand un
chef d’Etat qualifie la résistance d’être une organisation terroriste,
son but est d’écarter les gens de la résistance.. et quand cette
accusation ne tient pas pas, ils recourent à d’autres stratagèmes
notamment en qualifiant la résistance organisation criminelle. Ils
insinuent ainsi que la résistance est corrompue, qu’elle trafique dans
la drogue. Mais encore, ils visent actuellement les sources et les
ressources économiques de la résistance. Car quand ils qualifient la
résistance d’organisation criminelle ils tentent de dissuader tous ceux
qui offrent un soutien financier à la résistance. Ainsi, ils tentent
d’affaiblir la résistance en séchant ses ressources financiers pour
qu’il soit plus facile de la détruire dans une future guerre..<br />
Dans
cette campagne dirigée contre la résistance, l’Arabie-saoudite joue le
rôle de fer de lance. Jamais les pays du CCG avait une liste de
terroristes, ils ont créé cette liste à cause de nous.. ils ont essayé à
Istanbul d’obtenir un consensus pour qualifier la résistance de
terroriste mais ils ont échoué..<br />
Ils ont juste qualifier des actes de la résistance de criminels sans toutefois réussir à obtenir un consensus..<br />
Nombreux sont les états arabes qui ne sont pas convaincus de cette
accusation mais ils sont faibles ou ils ont des intérêts ou des
considérations propres..<br />
Il y a des états qui ont été menacés par la rupture des relations économiques ou commerciales ou diplomatiques..<br />
Notre position est claire : d’abord nous ne sommes nullement surpris,
c’était à prévoir car cela fait partie des obligations de tout
affrontement.. ce n’est pas nouveau, nous avons depuis toujours connu
des circonstances plus sévères, plus rudes, au contraire aujourd’hui
nous sommes dans une position meilleure qu’avant et nous réussirons
comme toujours à surmonter ces difficultés.. vous vous souvenez de
l’agression israélienne « les raisins de la colère en 1996 ».. A cette
époque, tout le monde était réuni à Charm-cheikh et on nous a qualifiés
de terroriste. Par la suite, ils ont déclenché une guerre contre nous
et nous l’avons surmonter.. Nos gens savent que pour affronter ce
nouveau défi il fait faire preuve de patience, de détermination,
d’endurance pour les vaincre..<br />
Le comité de la résistance est
chargé de la morale des familles des gens et aussi du soutien
financier.. or, justement l’argent que nous offrent nos gens est d’une
valeur inestimable car il dépend de leurs intentions et non de la
quantité..<br />
Ainsi, lorsque les familles des martyrs offrent à la
résistance un soutien financier ou lorsqu’un vieux offre ses prévisions
à la résistance ou lorsqu’un jeune étudiant partage sa bourse avec la
résistance, pour nous cela vaut des millions de dollars sur la base de
la sunna qui dit que ce qui est dépensé pour Allah croît..<br />
IL
est convient de rappeler que nous ne comptons embarrasser personne ni
pour un soutien financier ou politique ou morale, mais les gens qui nous
soutiennent le font par devoir de conscience, par loyauté, car nous
avons partagé ensemble des souffrances et des peines ..<br />
Sachez
que plus la confrontation est dure plus nous sommes déterminés et plus
conscients.. Dans cette logique, même les états qui soutiennent la
résistance affrontent des pressions notamment la république islamique de
l’Iran.<br />
Ainsi, après l’accord nucléaire, ils ont ouvert d’autres
dossiers comme celui du leur soutien à la résistance, ou celui des
missiles .. Or, pour la république islamique de l’Iran, notamment le
guide suprême de la révolution islamique, les responsables iraniens, les
courants en Iran, tous estiment que le soutien à la résistance n’est
pas discutable , il n’y a pas d’ambigüité sur cette question...<br />
La position du guide suprême de la révolution islamique, qui est notre
père affectueux et qui comprend les pressions psychologiques, est ferme
sur cette question et en échange nous lui assurons d’être confiant à
notre égard car nous ne sommes et nous ne serons jamais affectés par ce
que disent ou font nos ennemis contre nous et ils perdront dans cette
nouvelle bataille..<br />
Aussi, nous exprimons notre totale
reconnaissance aux pays ou partis ou courants qui nous soutiennent, je
fais allusion au frère Jaafari, au président tunisein, ♪ l’Algérie et à
l’Indonesie..<br />
L’Arabie-saoudite , fer de lance de la campagne contre la Résistance<br />
La région connait une situation particulière dans laquelle l’Arabie
joue un rôle essentiel : d’un côté on constate une augmentation dans les
contacts israélo-saoudiens. Je ne parle pas d’une rencontre entre un ex
responsable israélien et un ex responsable saoudien.. je parle d’une
rencontre publique entre un prince saoudien qui occupe une place
importante au sein de la famille royale et des responsables sionistes.
Les contactes entre l’Arabie et Israël se multiplient et sont de plus en
plus publics, il y a un encouragement en ce sens en Arabie.. et
l’affaire des deux iles égyptiennes ne sont que le fruit de ces
contacts..<br />
D’un autre côté, il y a des efforts médiatiques, politiques, économiques pour diriger une campagne contre l’Iran..<br />
Pour ce qui est de l’Arabie, cette dernière poursuit ses agressions au
Yémen et en Syrie et ce malgré les pressions exercées contre elle pour
faire réussir les négociations. Or, l’Arabie opèrent sur deux fronts :
sur le terrain, elle encourage et nourrit une recrudescence des
violences au Yémen et en Syrie . Qui a violé la trêve à Alep ? Qui
soutient encore les groupes terroristes en Syrie ?<br />
Dans les
négociations, l’Arabie tente de faire pression pour les saboter, par
exemple au Yémen, le peuple a résisté contre l’Arabie et cette dernière
n’a rien pu réaliser de ses objectifs. Autour de la table des
négociations, l’Arabie a exigé des yéménites de rendre leurs armes
lourdes, de quitter les villes qu’ils ont repris et ce qu’après
l’exécution de ces deux conditions qu’elle discutera d’un règlement
politique. Un tel langage n’est pas celui d’un négociateur c’est un
langage haineux, humiliant alors que les yémenites avaient accepté de
négocier pour trouver une solution politique et non pour se rendre.. de
telles conditions ont fait éclater les négociations.. Idem en Syrie,
l’Arabie exige qu’on remette les rennes du pouvoir en Syrie aux
délégations de l’Opposition qui ne jouit d’aucune assise populaire..
Mais la question qui se pose, combien tiendra Damas face à Daech et au
front al-Nosra ? Est-ce que cette opposition jouit du soutien de l’armée
syrienne pour défendre la Syrie ?<br />
Mais avec une telle mentalité,
aucune négociation ne verra le jour.. car les gens qui ont combattu au
Yémen et en Syrie ne comptent pas se rendre après tant de sacrifices et
de peines..<br />
Il est clair que personne ne croit qu’il y a des
prémisses de solution politique ou de règlement dans la région, et donc
des mois difficiles nous attendent car l’Arabie poursuit sa politique
machiavélique et renforce son soutien militaire aux groupes terroristes
en attendant les élections présidentielles américaines, espérant qu’une
nouvelle administration américaine sera plus coopérative avec elle.. et
donc nous sommes dans une situation où on cherche à gagner du temps,
vers plus de violences, plus de sang versé ..<br />
J’espère que cette lecture est erronée, et que les négociations aboutiraient à un règlement politique..<br />
La situation au Liban:<br />
<br />
Dans le dossier des élections présidentielles, la situation est
toujours la même, on entend toujours les mêmes accusations contre nous, à
savoir que nous sommes opposés à la tenue de ces élections.. une partie
de la solution est en Arabie et une partie au Liban...Et donc allez
chez ceux qui ne veulent pas ces élections..<br />
En ce qui concerne
les municipalités, ce sont des élections importantes pour le peuple
libanais car elles concernent les services.. elles sert les intérêts
des gens.. l’importance de la participation est efficace.. que ce soit
au niveau des candidats ou des électeurs.. c’est bon signe… car il
s’agit de questions liées à la vie des gens..<br />
Il y a un débat au
Liban selon lequel que les municipalités sont de nature sociale et non
politique.. c’est vrai mais tout dans le pays est politisé en fait il
faut définir des plafonds et des limites.. ainsi on risque d’affronter,
suite à ces élections, des animosités entre les familles.. des
accusations de corruption mensongères.. mais en fait, le niveau de la
compétition ne doit pas aboutir à une animosité entre les familles qui
peuvent durer des années.. un maire est un maire il n’est ni un chef
d’Eta ni un roi..<br />
Cette compétition a des répercussions qu’il
faut tenir compte.. l’opération doit être dirigée avec une grande
diplomatie et malléabilité..<br />
On parle au niveau culturel que ces
élections ne concernent que la société civile, et donc ne concernent pas
les partis politiques.. or, ces partis font partie de la société
civile.. et la municipalité est une forme de pouvoir mais limité et
restreinte.. si les partis ignorent ces municipalités cela signifie
qu’ils manquent à leur devoir civique.. l’entrée des partis dans les
municipalités absorbe l’impact des défaites.. Par exemple au Liban-sud,
si le hezbollah et Amal laissent les familles organiser ses
municipalités, il y aura des déchirures dans la société mais si Amal
et le hezbollah rassemblent les familles pour leur permet de s’entendre
concernant des listes, on évite au pays des crises surtout en ces
circonstances..il ne faut pas permettre aux familles de
s’entredéchirer..en fin de compte, jamais on ne peut satisfaire tout le
monde que ce soit au sein du hezbollah ou de Amal ou même ailleurs..
dans la plupart des régions nous avons réussi à organiser des listes
consensuelles..<br />
A l’avenir, il faudrait penser à opérer un
changement dans ces élections, le président de la municipalité ne doit
pas être un chef d’une grande famille .. si ce dernier est honnête c’est
bon, mais s’il n’est pas honnête il ne faut l’imposer.. allez chercher
un homme honnête, digne , qu’il soit d’une grande famille ou pas..<br />
<br />
Source: Spécial notre site Manar<br />
<br /></div>
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<span class="fsm fwn fcg"><a class="_5pcq" href="https://www.facebook.com/freepalestinianprisoners/photos/a.1407701366188350.1073741828.1407629709528849/1584944351797383/?type=3" rel="theater" target=""><abbr class="_5ptz timestamp livetimestamp" data-shorten="1" data-utime="1461492545" title="dimanche 24 avril 2016, 12:09"><span class="timestampContent" id="js_9"></span></abbr></a></span><span role="presentation"><br /></span></div>
3
prisonniers palestiniens détenus dans les prisons sionistes poursuivent
la grève de la faim, contre la détention administrative. <br />
Sami
Janazra, 43 ans, du camp al-Fawwar, dans la province d'al-Khalil, a été
hospitalisé d'urgence après 51 jours de la grève de la faim. Il avait
été placé en isolement, pour lui faire arrêter sa lutte, mais il a perdu
connaissance, et est tombé sur la tête. Il a été emmené à l'hôpital. <br />
Le prisonnier Fouad Assi, 30 ans, mène la grève de la faim depuis 20
jours, après la prolongation de la détention administrative pour 6 mois.
Ancien prisonnier qui a passé 5 ans dans les prisons de l'occupation.<br />
Adeeb Mafarja, 28 ans, de la région de Ramallah, est en détention
administrative depuis 16 mois. Il a commencé la grève de la faim le 3
avril dernier, dans la prison du Naqab.<br />
<br />
Prisonniers palestiniens en grève de la faim, pour réclamer l'abolition
de la détention administrative et la fin de l'isolement dans les prisons
sionistes<br />
Le prisonnier Fouad Assi, 30 ans, de Bayt Laqia,
Ramallah, en grève de la faim depuis le 3 avril dernier. Deux jours
après avoir entamé la lutte, la direction carcérale sioniste l'a placé
en isolement.<br />
Iyad Fawargha, de Bayt Laham, condamné à 27 ans de prison, mène la grève de la faim depuis 37 jours.<br />
Sami Janazra mène la grève de la faim depuis 46 jours pour réclamer la fin de la détention administrative.<br />
<br />
Le prisonnier Adeeb Mafarja annonce la grève de la faim pour protester contre la détention administrative.<br />
Agé de 28 ans, Adeeb Mafarja a passé 8 ans de sa vie dans les prisons
de l'occupation, en détention administrative, c'est-à-dire sans aucune
charge contre lui, sinon un rapport des services de renseignements
sionistes le considérant comme représentant une menace contre
l'occupation. Inscrit à l'université, il n'a jamais pu continuer ses
études, étant souvent arrêté et détenu. Sa dernière arrestation date de
décembre 2014, détention renouvelée sans cesse depuis cette date.<br />
Il mène la grève de la faim avec son ami Fouad Assi. Il a été placé en
isolement, pour faire pression sur lui et sur son ami, qui poursuivent
la grève de la faim depuis 10 jours.<br />
<br />
Grève de la faim du prisonnier Shukri Khawaja (47 ans) pour réclamer la fin de son isolement dans les prisons sionistes<br />
Il est isolé depuis 16 mois dans la section d'isolement de la prison de
Ramon, dans le Naqab. Le tribunal sioniste d'Eschel vient de le
condamner à la prolongation de son isolement. Il souffre de plusieurs
maux, certains dus à la torture subie lors de son interrogatoire dans la
prison de Ofer. <br />
Shukri Khawaja avait été prisonnier pendant 16
ans, avant d'être libéré il y a quelques années. Arrêté à nouveau en
2014, il avait été placé en détention administrative avant d'être jugé
pour appartenance au mouvement Hamas et condamné à 15 ans de prison par
le tribunal de l'occupation.<br />
<br />
Des prisonniers palestiniens du Mouvement du Jihad islamique et du FPLP
entament une grève de la faim, pour protester contre le système
d'isolement que les sionistes pratiquent contre des prisonniers jugés
menaçants pour leur sécurité.<br /> 30 prisonniers de ces deux mouvements,
détenus dans Meggido, ont décidé de reprendre le mouvement de
protestation, dont le responsable du Mouvement du Jihad islamique dans
les prisons, Zayd Bsissi. La direction sioniste des prisons continue à
isoler les prisonniers du mouvement, qu'elle avait promis de remettre
avec les autres prisonniers. Il s'agit de Nahar Saadi, isolé depuis 3
ans, Fares Saada, Ahmad Abu Jazar, Mounir Abu Rabi', Husni Issa et Sa'id
Saleh.<br />
<br />
<br />
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-88134695927145488602016-04-22T12:35:00.000+00:002016-04-22T12:48:40.770+00:00<b><span style="font-size: x-large;"> <span style="color: red;">Cela s’est passé un 26 Janvier 1997, assassinat d’Amel Zanoun Zouani</span></span></b><br />
<div class="post-meta">
<br /></div>
<div class="post-meta">
<span class="date updated">Jan 26, 2015</span><span class="meta-comment last-meta"></span></div>
<hr class="none" />
<strong><span style="color: black; text-decoration: underline;"><a href="http://i0.wp.com/www.babzman.com/wp-content/uploads/2015/01/amel-zenoune-zouani1.jpg"><img alt="amel-zenoune-zouani1" class="size-medium wp-image-5974 alignleft" height="640" src="http://i0.wp.com/www.babzman.com/wp-content/uploads/2015/01/amel-zenoune-zouani1.jpg?resize=255%2C300" width="544" /></a> </span></strong><br />
<br />
<strong><span style="color: black; text-decoration: underline;">Amel, étudiante en droit, fut égorgée à un barrage dressé par un groupe armé près de Sidi Moussa (Alger). </span></strong><br />
<span style="color: black;">Le 26 Janvier 1997, Amel Zenoune
Zouani, jeune étudiante en droit quitte Alger dans un bus de
l’université pour rentrer chez elle à Sidi Moussa, environ une heure
avant la rupture du jeune. En ce dimanche 17<sup>ème</sup> jour du
ramadan, l’on célèbre ghazouat badr. Le bus tombe sur un faux barrage du
GIA au lieu dit Benedja (Bentalha). Les passagers tremblent de peur et
voient leur dernière heure arrivée.</span><br />
<span style="color: black;">Mais les terroristes ne semblent pas se
soucier d’eux. Une seule personne les intéresse : Amel Zenoune Zouani.
On lui intime l’ordre de descendre du bus et la jeune fille s’exécute
avec courage.</span><br />
<span style="color: black;">L’un des hommes armés aiguise son
couteau sur une pierre et, sans le moindre état d’âme, égorge la jeune
fille sous le regard des autres passagers terrifiés. Il leur dira en
substance qu’elle servira d’exemple à toutes celles qui fréquentent les
universités.</span><br />
<span style="color: black;">Amel n’avait que 22 ans. Elle était
belle et avait des projets plein la tête. Elle laissera des sœurs et une
mère inconsolables. Lors d’un rassemblement, le 22 mars 2012 (journée
contre l’oubli, instaurée par l’association Ajouad Algérie Mémoire, elle
dira qu’elle n’avait pas réussi à surmonter l’assassinat de sa fille.
Qu’elle refusait de pardonner à celui qui lui avait tranché la gorge.
Que cette amnistie était une supercherie pour plonger tout un peuple
dans le déni. Et khalti Houria, comme toutes les victimes du terrorisme
barbare, refuse d’oublier. La douleur de cette mère-courage ne diminuera
jamais. Elle poursuivra son combat contre l’oubli et répondra toujours
présente pour témoigner de l’horreur. En décembre dernier, khalti Houria
s’éteindra, allant rejoindre sa fille qu’elle n’a jamais cessé de
pleurer.</span><br />
<span style="color: black;">Amel, comme beaucoup de femmes
algériennes, paieront de leur vie leur courage face au terrorisme
intégriste. Elles seront nombreuses à passer sous la lame du couteau
pour avoir refusées le diktat de ces hordes barbares qui voulaient
imposer aux femmes de porter le hidjab et de ne plus mettre les pieds à
l’école et à l’université.</span><br />
<span style="color: black;">Ces femmes, ainsi que tous ceux qui ont
été assassiné par le terrorisme aveugle, deviendront le symbole d’une
Algérie qui refuse sa mise à mort. Et aujourd’hui, leur rendre hommage
est un devoir. Un devoir de mémoire et une obligation morale pour ne pas
tomber dans les filets de l’obscurantisme qui continue de menacer
l’Algérie.</span><br />
<br />
<b>
</b><b><span style="color: black;">Zineb Merzouk</span></b><br />
<br />
<span style="color: black;">Sources :</span><br />
<ol>
<li><span style="color: black;"><a href="https://ajouadmemoire.wordpress.com/2015/01/24/amel-zenoune-26-janvier-1997/"><span style="color: black;">https://ajouadmemoire.wordpress.com/2015/01/24/amel-zenoune-26-janvier-1997/</span></a></span></li>
<li><span style="color: black;"><a href="http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/03/27/article.php?sid=132080&cid=2"><span style="color: black;">http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/03/27/article.php?sid=132080&cid=2</span></a></span></li>
</ol>
<h3 class="sd-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: small;">notre gratitude va à Josiane Alépée qui nous a procuré cet article, afin que nul n'oublie</span></span></h3>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-30393728037091693242016-04-20T21:48:00.000+00:002016-04-20T21:48:33.866+00:00<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Docteur Sahbi Amri: Lettre ouverte au Président de la République </span></span></h2>
<div class="byline">
<span class="sep">Publié <span class="sep"> par </span> <span class="author vcard"><a class="url fn n" href="https://tunisitri.wordpress.com/author/tunisitri/" title="Voir tous les articles par Candide">Candide</a></span> le </span> <span class="entry-date"><a href="https://tunisitri.wordpress.com/2016/04/20/sahbi-amri-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique/" rel="bookmark" title="21:42">20 avril 2016</a></span><span class="entry-categories"></span> </div>
<br /><img alt="amri sahbi" class="size-large wp-image-8556 alignleft" height="315" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2015/09/amri-sahbi.jpg?w=560&h=315" width="560" /><br />
<br />
<h3 style="text-align: right;">
رسالة الى رئيس الجمهورية التونسية الباجي قايد السبسي<br />
التاريخ: الجمعة, أبريل 8, 2016</h3>
<h3 style="text-align: right;">
<strong>الدكتور الصحبي العمري</strong></h3>
<span id="more-9167"></span><br />
<h3 style="text-align: right;">
الموضوع: طلب تكفّل رئاسة الجمهورية بكامل
مصاريف تركيب أرجل إصطناعية «جينوم إيكس 3» في باريس إثر رفض مقنّع صادر من
الصندوق الوطني للتأمين على المرض في تنفيذ قرار اللجنة الوطنية للصحة
وعدم تدارك إخلالاته الإدارية الصادرة في 7 ديسمبر 2015 ..</h3>
<h3 style="text-align: right;">
سيادة الرئيس .. سلاما وإحتراما .. وبعد ..</h3>
<h3 style="text-align: right;">
أشكر فضل رعاية شخصكم وتدخلكم في محاولة
إزالة العقبات في تسهيل ظروف علاجي والتعاطي مع وضعي الصحي منذ 22 سبتمبر
2015 حيث بعد أن وقع بتر رجلي الثانية في جويلية 2015 وخضوعي للعديد من حصص
إعادة التأهيل العضوي لجأت إلى سيادتكم طالبا من جنابكم التكفل بمصاريف
تركيب أرجل إصطناعية «جينيوم إيكس 3» الغير متوفّرة في تونس .. حيث قمتم
بتوجيه ملفي إلى جناب وزير الصحة السيد سعيد العايدي الذي تعهّد مشكورا
بالموافقة عبر اللجنة الوطنية للصحة التي أصدرت قرار التكفّل بمصاريف تركيب
الأعضاء الإصطناعية المشار إليها وإسناد عملية الإنجاز لشركة فرنسية في
باريس بعد أن تقدّمت بملف طبّي في الغرض مصحوبا بفواتير تقديرية لشركتين
تونسية وفرنسية تابعتين لمؤسسة «أوتوبوك» الألمانية بتاريخ 7 ديسمبر 2015
.. إلاّ أنّه بعد حصولي على وثيقة قرار التكفّل بمصاريف تركيب الأرجل
الإصطناعية من مصلحة العلاج بالخارج بالصندوق الوطني للتأمين على المرض إثر
إتمام الإجراءات الإداريّة وخلاص معلوم مساهمة براتبين خام من جرايتي
الوظيفية حسب القانون المعمول به تفطّنت إلى خلل إجرائي في قرار التكفل
الذي لم يتضمّن مصاريف االسفر ولإقامة والتنقل مدة شهرين للتأهيل على
إستعادة المشي في باريس مع مرافق .. ومنذ ذلك الحين تحوّلت إلى حد اليوم
رغم إعاقتي العضوية العميقة إلى كرة تتقاذفها أروقة ومكاتب وطوابق مقر
الصندوق الوطني للتأمين على المرض حيث تعرّضت إلى التسويف والمماطلة
والمغالطة والكذب من طرف العديد من مسؤولي الكنام لأجد نفسي ممنوعا دون سبب
من الولوج على كرسي متحرك إلى مقر الكنام رغم موعد مسبق مع مدير التأمين
على المرض والعلاج بالخارج فتحي الشتوان يوم 4 مارس 2016 ممّا إستدعى حضور
الأمن لتأكيد الخروقات والتجاوزات والتلاعب بصحة مريض معاق ومقعد بعد أن
نشرت إحدى الصحف معاناة أحد ضحايا التعذيب في الكنام..</h3>
<h3 style="text-align: right;">
وفي موعد لاحق يوم 7 مارس 2016 قررت إدارة
الصندوق الوطني للتأمين على المرض التراجع الفجئي عن قرار التكفل الصادر عن
اللجنة الوطنية للصحة في 7 ديسمبر 2015 وتغييره بإسناد تنفيذ قرارها
الصادر في 7 ديسمبر 2015 إلى وكيل معتمد لشركة «أوتوبوك» في تونس الذي رفضت
عرضه اللجنة الوطنية للصحة في 7 ديسمبر 2015 والذي لم أجد أيضا مانعا في
قبول إنجازهذه الأرجل الإصطناعية لديه مع ضمان نجاح عملية التركيب وإستعادة
المشي رغم قناعتي بعدم وجود الإطار الفني والتقني والطبي في تونس لتركيب
«جينيوم إيكس 3» حسب تأكيدات صادرة لي مباشرة من الوكيل المعتمد لشركة
«أوتوبوك» في تونس الذي رفض بعد ذلك التواصل معي حتى لا يفتضح كذبه ممّا
إضطرني للتحاور معه عبر عدل تنفيذ لكشف المغالطة ..</h3>
<h3 style="text-align: right;">
وإذ تتستّر إدارة الكنام بوثيقة مفتعلة
مسلّمة بتاريخ 29 فيفري 2016 من الوكيل المعتمد لشركة «أوتوبوك» الألمانية
في تونس لتبرير التسويف والمماطلة والمغالطة مع رفض تدارك الإخلالات
الإدارية في القرار الصادر في 7 ديسمبر 2015 عن اللجنة الوطنية للصحة من
حيث مصاريف السفر والإقامة والتنقل مع مرافق في باريس مدة شهرين رغم وصولي
إلى إلغاء شرط الدفع المسبق للشركة الفرنسية وتغييره بإعتماد بنكي يضمن
الخلاص بعد الإنجاز وقبول الأرجل الإصطناعية وإستعادة المشي حسب تقرير
إختبار طبي لاحق .. ورغم إستعدادي لقبول التعامل مع الوكيل المعتمد لشركة
«أوتوبوك» الألمانية في تونس ورضوخي لتلاعب عناصر مسؤولة في الكنام بملفي
بالإلتجاء إلى أساليب خسيسة في تفعيل رفض مقنّع للتكفّل الكامل بمصاريف
تركيب أرجل إصطناعية «جينوم إيكس 3» أينما تقرر إدارة الكنام إلاّ أنّني
رأيت نفسي شحّاتا ومتسوّلا في طلب حق مشروع بعد أن تضررت صحتي من جرائم
التعذيب في سنوات الجمر ..</h3>
<h3 style="text-align: right;">
وإذ لا أرغب في التشهير الإعلامي واللجوء
إلى القضاء بين الداخل والخارج لفضح ما يحدث لي من إهانة وقهر وغبن في إحدى
مؤسسات الدولة بعد الثورة رغم تعليمات صادرة عن رئيس الجمهورية ووزير
الصحة وعدم تجاوب وزير الشؤون الإجتماعية محمود بن رمضان في الموضوع لتحقيق
طلب بسيط أسترجع من خلاله ما تبقى من حركيّتي الذاتية وليس عافيتي فإنّني
أثمّن في سيادتكم حرصكم ومجهوداتكم في تفعيل مسؤولية الدولة في مثل هذه
الممارسات الإجرامية في مؤسسات الدولة سابقا بإستجابتكم لطلبي من أجل السعي
نحو مصالحة وطنية شاملة نتجاوز بها رواسب ومخلفات مآسي الماضي الأليم
فإنّني أطلب من سامي جنابكم إعفائي من التوجّه والتعامل مع الصندوق الوطني
للتأمين على المرض لهذا الغرض وذلك بأن تتكفّل رئاسة الجمهورية بمصاريف
تركيب الأرجل الإصطناعية «جينيوم إيكس 3» في باريس كاملة من حيث السفر
والإقامة والتأهيل والتنقل مع مرافق مدة شهرين .. مع الشكر والسلام وفائق
التقدير والإحترام.</h3>
<h3 style="text-align: right;">
الدكتور الصحبي العمري</h3>
<h3 style="text-align: left;">
<span style="font-weight: normal;">https://tunisitri.wordpress.com/2016/04/20/sahbi-amri-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique/ </span></h3>
<h3 style="text-align: left;">
<span style="font-weight: normal;"> </span></h3>
<h3 style="text-align: left;">
<span style="color: red;"><span style="font-weight: normal;">merci Ahmed Manai </span></span></h3>
NASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-70788699814533080892016-04-20T21:14:00.000+00:002016-04-20T21:15:47.717+00:00Ahmed Amri: Ahmed Loghmani, l’inaltérable cœur sur une lèvreIl avait un manuscrit2 en attente de permis de publication, on lui a
refusé le permis. Et ses écrits, sa poésie, son nom, autrefois
incontournables dans les pages culturelles des quotidiens, et dans les
revues littéraires, sont devenus du jour au lendemain tabous,
blasphèmes.<br />
<div style="text-align: right;">
merci Ahmed Manai</div>
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<h2 class="entry-title">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Ahmed Amri: Ahmed Loghmani, l’inaltérable cœur sur une lèvre </span></span></h2>
<br />
<br />
<img alt="ahmed_loghmani" class="size-full wp-image-9164 alignleft" height="629" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2016/04/ahmed_loghmani.jpg?w=560" width="640" /><br />
<b>Merci à Ahmed Amri pour ce magnifique hommage à un Grand poète</b><br />
<br />
<br />
Tunisie: politique et culture<br />
A. Amri<br />
lundi 18 avril 2016<br />
Ahmed Loghmani: l’inaltérable cœur sur une lèvre<br />
Il a connu la gloire, les honneurs, les hautes fonctions, la récompense du mérite. Puis le vent a tourné.<br />
<span id="more-9163"></span><br />
Ahmed Loghmani<br />
Durant 24 ans, pour avoir été l’indéfectible ami de Bourguiba, il a
éprouvé ce que les ci-devant en France avaient subi au lendemain de la
Révolution de 1789. Il avait un café à Tunis, on lui en a confisqué la
patente. Ne pouvant le rouvrir, il fut contraint de le vendre. A moitié
prix1. Il avait un manuscrit2 en attente de permis de publication, on
lui a refusé le permis. Et ses écrits, sa poésie, son nom, autrefois
incontournables dans les pages culturelles des quotidiens, et dans les
revues littéraires, sont devenus du jour au lendemain tabous,
blasphèmes.<br />
Il était manifeste que le dictateur voulait sa mort. A défaut de le
voir, délié de ses vieilles attaches, repenti de son bourguibisme
inconditionnel, en commerce avec lui. Car derrière cette hargne, outre
la fin de non recevoir opposée à Carthage qui, à travers son ministre de
la culture, téléphonait, invitait, sollicitait les faveurs du poète3,
un pamphlet, et marquant le début des années de braise4, contre Zin
al-Arab5. Zin al-Arab qui voulait faire du Zarati6 le chantre du 7
Novembre, et «l’ingrat Zarati» crachait sur la main providentielle. Un
autre à sa place, au premier clin d’œil gracieux de Ben Ali, aurait fait
exploser de youyous sa gorge. Avant d’accourir baiser, avec la plus
extrême dévotion, la main et les bottes de la grâce. Lui, il a tout
simplement dit non. Sans même juger nécessaire de dire cela avec
courtoisie. Et comble du kufr, il osait attaquer par une satire mordante
Zin al-Arab! Carthage n’a rien ménagé pour lui faire regretter un tel
affront. Mais c’était méconnaître la trempe du poète. Et l’indéfectible
lien qui l’attachait à Bourguiba et le faisait mépriser si fort Ben Ali.
Bourguiba l’ami, le frère ainé, le « ci-devant n°1» qui fut un
monument, enfermé dans sa villa-prison de Monastir, injurié par l’un de
ses anciens laquais, et avec la bénédiction de tant et tant de félons.<br />
<img alt="ahmed jeune" class="size-full wp-image-9165 alignleft" src="https://tunisitri.files.wordpress.com/2016/04/ahmed-jeune.jpg?w=560" />Mokhtar Loghmani<br />
Le poète n’était ni de la race prostituable ni des plumes achetables. A
ce propos, beaucoup de Tunisiens de la vieille génération se sont
longtemps mépris sur son compte. Et quoique lui reconnaissant la force
du vers classique, la verve étourdissante, l’esthétique irréprochable,
ils lui en voulaient d’avoir été le tribun immodéré du bourguibisme.
Même son neveu Mokhtar, pourtant sorti de l’école « Houat Al-Adab »7, ne
l’a pas ménagé là-dessus8. Toutefois Mokhtar savait, en poète engagé
d’abord, en professeur d’arabe9 autant qu’en littérateur averti, que «
l’âme damnée» de son « Étoile polaire »10 n’était pas un vulgaire
thuriféraire du pouvoir. Il savait que son oncle était à Bourguiba,
toutes proportions gardées, ce que furent H̩assan ibn T̠habit au
Prophète, Al-Moutanabbi à Seif-addaoulat, Aimé Césaire à Senghor, Pablo
Neruda à Allende. Entre autres. S’il avait chanté, en toute occasion,
les luttes et les mérites du Combattant-Suprême, c’était non par
arrivisme, non par khobsisme comme diraient les Tunisiens, mais il l’a
fait en militant sincère et convaincu, en bourguibiste engagé. Et chaque
vers, chaque syllabe, chaque lettre dédiée à son ami sortaient droit de
son cœur. Un cœur sur une lèvre11, comme le dit si bien le titre de son
premier recueil de poésie. Mokhtar, politiquement d’une tout autre
couleur, savait cela. Et si la politique, l’idéologie, l’âge, les formes
d’écriture, séparaient nettement leurs poésies respectives, le cadet
n’a jamais désavoué le sang. L’oncle non plus, d’ailleurs, qui a pleuré
son petit neveu parti à la fleur de l’âge, à travers un poème ayant pour
titre<br />
«Atroce ! le crépuscule des croissants».<br />
<br />
le croissant s’est évanoui<br />
à peine émergé de la masse noire<br />
pour annoncer la nouvelle lunaison<br />
l’éphémère avait respiré<br />
et ce fut un parfum étincelant<br />
une lumière qui embaume<br />
et un flambeau à l’horizon12<br />
<br />
Son amitié avec le premier président de la Tunisie indépendante fut
la conséquence d’un coup de cœur bourguibien pour l’un de ses poèmes,
entendu à la radio13. Apparemment, il s’agirait de l’un des premiers
poèmes dédiés à sa terre natale Zarat14. Grand mordu de poésie,
Bourguiba a demandé aussitôt à voir l’auteur. Et dès la première
rencontre, une amitié sans fin va unir les deux personnages, que les
années-mêmes de l’infortune commune n’ont pu que fortifier. Dans sa
villa-prison, le président déchu n’avait droit qu’à de rares visites.
Même la correspondance avec ses proches et ses amis lui était interdite.
Et le poète figurait en tête de la liste rouge. Bourguiba avait beau
crier, beau écrire au procureur de Monastir, demandant à être sorti de
sa geôle ou jugé, jugé pour donner quelque sens à l’absurde de sa
condition, ses requêtes sont restées lettres mortes.<br />
Le 6 avril 2000, la mort a daigné accorder au prisonnier de sa villa
la délivrance. La télévision nationale qui a consacré à la nouvelle un
flash d’à peine deux minutes a poursuivi ses émissions ordinaires comme
si de rien n’était. Et les Tunisiens, médusés, n’imaginaient pas encore
ce que leur réservait le lendemain, jour d’enterrement. Alors que de
nombreux chefs d’États étrangers étaient venus pour rendre un dernier
hommage à Bourguiba, que des millions de citoyens s’étaient rivés de bon
matin à leurs télés pour suivre les funérailles, la télévision, elle,
jugea plus sensé d’honorer le mort en rappelant aux vivants les acquis
du 7 Novembre. Poussant jusqu’au bout son cynisme, Ben Ali avait donné
l’ordre de ne pas transmettre les obsèques de Bourguiba.<br />
Le poète, alors âgé de 88 ans, n’a pas pleuré depuis bien des années.
Ce jour-là, à la faveur de cette dernière injure à Bourguiba il a
retrouvé sa fraîcheur émotionnelle. Pleurant l’ami, le frère aîné,
certes, mais bien plus de l’oppression qui ne pouvait plus se faire
comprimer. Comment pouvait-on gratifier ainsi Si Lahbib15: celui qui a
tout donné à la Tunisie, les plus belles années de sa jeunesse, 25 ans
entre prisons internes et externes, déportations et exils16, celui qui a
sillonné l’Orient et l’Occident pour plaider la cause de son pays,
celui qui a fini par obtenir gain de cause et, devenu président, tablant
sur l’enseignement comme atout majeur du développement, a fait de la
Tunisie un pays moderne ? Comment priver dans son cercueil un tel homme
de l’ultime honneur, certes, symbolique, mais inscrit comme devoir
national dans les protocoles de tous les États ?Un tel coup lâche de Ben
Ali, le poète en fut marqué pour la vie. Sans compter que les derniers
vœux du défunt, l’oraison funèbre dont il a confié la charge depuis de
longues années à son ami le poète, n’ont pas été exaucés.<br />
Le 7 avril 2000, Ahmed Loghmani ne fut même pas autorisé à assister à
l’enterrement de son ami. Ce qui ne l’a pas empêché de s’acquitter
comme il se doit de la charge qui lui a été dévolue.<br />
<br />
Seigneur tu fus, Seigneur tu resteras<br />
le peuple a oublié ou feint l’oubli<br />
à quoi bon les griefs ou les rappels<br />
mais où sont les acclamations<br />
en tout lieu retentissantes ?<br />
où sont, tonitruants, les vivats ?<br />
où sont « nous te sommes hosties<br />
à toi notre sang et notre vie » ?<br />
où sont les timbaliers et leurs timbales<br />
les hautbois et leurs chalemies ?17<br />
<br />
En janvier 2014, les Tunisiens ont chassé Ben Ali. Quoique marqué par
la maladie d’Alzheimer, quand il a appris cela, Ahmed Loghmani a eu les
yeux illuminés d’un vif éclat. Pour la jeunesse qui a réalisé
l’exploit, il a ressenti un immense bonheur18. Quant aux torts subis à
titre personnel et familial, cela faisait un bon bout de temps que, la
maladie aidant, il n’y pensait plus.<br />
Le 19 avril 2015, après un long combat contre la maladie, Ahmed
Loghmani s’est éteint à l’âge de 92 ans. Dans la sérénité, au milieu de
ses 5 enfants et sa femme, dans sa maison à Cité Annasr (Tunis). Il a
été inhumé le lendemain dans sa terre natale, Zarat, à côté de son neveu
Mokhtar Loghmani.<br />
Le cimetière où les deux poètes reposent est à mi-chemin entre la
belle plage de la ville et sa non moins belle oasis. Écoutons ce que dit
de cette belle amante son achoug:<br />
<br />
Oh, m’amie ! ma douce oasis ! quel picaro j’étais !<br />
Je soupirais, étourdi, après des chimères<br />
J’ai musé des années tissant mes illusions<br />
Pour en faire une belle burda pas à ma taille<br />
J’ai battu les chemins, scruté les horizons<br />
Sollicitant un sein comme le tien qui m’abreuve<br />
Mais nulle part, jamais, à l’étau de tes bras<br />
Je n’ai trouvé d’égal et d’aussi chaud, jamais<br />
Ni palmier qui émousse comme le tien la canicule<br />
Ni eau de roche plus limpide que ta source<br />
Ni d’autre bouclier contre l’adversité<br />
Comme la fratrie nourrie à ton lait de palme19<br />
<br />
Ahmed Amri<br />
18.04.2016<br />
=== Notes ===<br />
1- في بيت الشاعر الكبير أحمد اللغماني – Achourouk du 11.03.2011<br />
2- Ibid. Le manuscrit a pour titre عواصف الخريف Tempêtes d’automne.<br />
3- Ibid.<br />
4- Écrit en 1991, le poème يا نازح الدار [Ô toi le transmigré] a
bénéficié d’une large diffusion sur les campus universitaires surtout,
la censure qui frappait le poète ne permettant pas sa publication par
les médias écrits.<br />
5- En arabe زين العرب , littéralement « Beauté des Arabes », surnom donné par Yasser Arafat à Zine el-Abidine Ben Ali.<br />
6- Gentilé des habitants de Zarat dont Loghmani est natif.<br />
7- هواة الأدب , littéralement « Amateurs de littérature » était une
émission de radio hebdomadaire dédiée aux auteurs en herbe, que Ahmed
Loghmani a co-animée tour à tour avec Mokhtar Hchicha, Adel Youssef et
Abdelaziz Kacem.<br />
8- Dans son poème Hafryaton fi jassedin arabi حفريات في جسد عربي
(Fouilles dans un corps arabe), on devine à qui s’adresse au juste le
jeune poète quand il écrit:<br />
« كلماتك حمرا » قال<br />
فما لـَوْنُ دمي؟<br />
« Tes mots, dit-il, sont rouges ! »<br />
Mais quelle est la couleur de mon sang ?<br />
9- De la vie qu’il a traversée vie en météorite, Mokhtar n’a pu donner à l’enseignent que deux mois, hélas.<br />
10- Ya najmna attalîî يا نجمنا الطالع , littéralement Ô notre étoile
ascendante, titre d’un poème dédié à Bourguiba, mis en musique par
Chedhli Anouar et chanté par Naâma.<br />
11- En arabe: قلب على شفة، تونس -الدار التونسية , 1966. STD, Tunis, 1966.<br />
12- Le poème hommage a été publié dans Assabah du 20 janvier 1977.<br />
فظيع أفول الأهلّة<br />
توارى الهلال ولم يتبرّج سوى بعض ليله<br />
على مطلع شفقيّ البساط<br />
تنفست اللمحات المطلّة…<br />
فكانت عبيرا مشعّ<br />
وكانت ضياء يضوع<br />
وكانت على الأفق شعلة<br />
Source: <a href="http://almoktar1963.blogspot.com/" rel="nofollow">http://almoktar1963.blogspot.com</a>; page.<br />
13- في بيت الشاعر الكبير أحمد اللغماني – Achourouk du 11.03.2011.<br />
14- Il m’a été impossible de vérifier cette information que je tiens
de l’un des neveux du poète. La merveille de facture qui n’a pas laissé
indifférent Bourguiba serait «زاراتُ» إني قد أتيتُكِ ذاكرًا عهد الصبا ,
Zarat, je suis venu à toi, évoquant ma prime jeunesse.<br />
15- Si, en arabe سي , est l’abréviation de sayed سيد (monsieur,
seigneur) qui a donné « Cid » en espagnol et en français (Le Cid de
Corneille), séide aussi, quoique le sens français ait été « corrompu »
par Voltaire, ici titre d’un recueil dédié à Habib Bourguiba.<br />
16- Bourguiba a été emprisonné au pénitencier de Téboursouk, puis au
Fort Saint-Nicolas de Marseille, ensuite à la prison Montluc à Lyon,
enfin au Fort de Vancia dans le département du Rhône. Il a été déporté
également au Sud tunisien (3 ans à Bordj le Bœuf), puis à Tabarka, à La
Galite et à l’île de Groix.<br />
17- Extrait reconstitué à partir du texte oralisé dans l’émission de
télé اليوم الثامن Al-Yawm atthamen [littéralement, Le 8e jour] sur
Al-Hiwar Attounsi TV.<br />
18- في بيت الشاعر الكبير أحمد اللغماني – Achourouk du 11.03.2011.<br />
19- Le poème intégral dans sa version arabe et traduite sur ce blog.<br />
Sur ce blog, voir aussi:<br />
L’étreinte de l’oasis de Ahmed Loghmani (traduction)<br />
Publié par Ahmed Amri à 11:01<br />
Réactions :<br />
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Libellés : Ahmed Loghmani, Ben Ali, ci-devant, Habib Bourguiba, le 7 Novembre, Mokhtar Loghmani, Un cœur sur une lèvre, Zarat<br />
2 commentaires:<br />
Tounes Thabet18 avril 2016 à 13:23<br />
Un magnifique hommage rendu à un poète maudit par un dictateur. Ahmed
Amri fait un devoir de réhabilitation d’une voix vive qui a chanté
cette terre.<br />
Répondre<br />
Réponses<br />
Ahmed Amri18 avril 2016 à 14:06<br />
Merci infiniment pour ton soutien Tounès. Je regrette de n’avoir pu
me procurer le pamphlet de feu Loghmani pour en traduire un extrait. Je
promets toutefois de faire de mon mieux pour étoffer la page Loghmani
sur Wikipédia et en créer une pour Mokhtar.<br />
RépondreNASRhttp://www.blogger.com/profile/13250552964665532478noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3199566455207274240.post-62810952488311195022016-04-06T05:41:00.003+00:002016-04-06T05:41:42.791+00:00<h3 class="post-title entry-title" itemprop="name">
<span style="color: red;"><span style="font-size: x-large;">Message depuis le Chiapas pour le peuple de Palestine, ...ou quand l'histoire se répète
</span></span></h3>
<div class="post-header">
</div>
<div class="post-body entry-content" id="post-body-3325380724158868058" itemprop="articleBody">
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 15px;"><i>Voici une partie du discours du Sous Commandant Marcos, le 4 janvier 2009, faite à San Cristobal de Las Casas, Chiapas, Mexico.</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 15px;"><i>Une
diatribe con la guerre éclaire menée par israel, contre la Palestine,
présentant la modeste et réaliste vision des indigènes face à
l'opération "plomb durci" qui aura amené la mort de plus de 1300
palestiniens.</i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 15px;"><i><br /></i></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 15px;"><i>Ce texte est plus que jamais d'actualité...l'histoire reste un eternel recommencement!</i></span></span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<img height="133" id="il_fi" src="http://kaosenlared.net/media/k2/items/cache/00f200e05e1edd2de55cfb20bb00f6ea_Generic.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="200" /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: medium;">SOUTIEN DE LA RESISTANCE ZAPATISTE A LA RESISTANCE PALESTINIENNE</span></div>
(...)<br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Les rivières souterraines qui parcourent le monde peuvent changer de cours, mais elles chantent toutes la même chanson. </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Et celle que nous écoutons aujourd’hui chante la guerre et la peine. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Pas
tellement loin d ici, en un lieu qui s appelle Gaza, en Palestine, au
Moyen-Orient, ici a cote, une armée fortement armée et entrainée, celle
du gouvernement d Israël, continue son avancée de morts et de
destructions. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Les
étapes qu elle a franchi sont, jusqu’à maintenant, celles d une guerre
militaire classique de conquête : premièrement, un bombardement intense
et massif pour détruire les points militaires névralgiques (comme le
disent les manuels militaires) et pour ramollir les poches de
résistance; après vient le contrôle de fer de l information : tout ce
qui s écoute et se voit dans le monde extérieur, c est-a-dire a l
extérieur du théâtre des opérations, doit être sélectionné selon des
critères militaires : maintenant le feu intense de l artillerie contre l
infanterie ennemie sert a protéger l avance des troupes sur de
nouvelles positions. Ensuite vient l assaut pour conquérir la position
annihilant l ennemi. Ensuite c est le nettoyage des possibles nids de
résistance. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Le
manuel de la guerre moderne, avec quelques variations et adaptations,
est bien suivi , étape par étape, par les forces militaires d invasion. </span><br />
<div style="text-align: center;">
<img height="212" id="il_fi" src="http://sipaz.files.wordpress.com/2009/01/marcos-digna-rabia.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="320" /></div>
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Nous,
on ne sait pas grand chose de tout cela, et c est sur qu’ il y a des
spécialistes dudit conflit au Moyen-Orient, mais de notre coin du monde
il y a des choses que nous tenons a dire. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Selon
les photos des agences de presse, les points névralgiques détruits par l
aviation du gouvernement d Israël sont des maisons habitées, des
chaumières, des édifices civiles. Nous n avons vu aucun bunker, ni
quartier ni aéroport militaire, ou batteries de canons dans ce qui a été
détruit. Donc nous autres, pardonnez notre ignorance, nous pensons que,
soit les artilleurs des avions visent mal soit il n y a aucun point
militaire névralgique à Gaza. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Nous
n avons pas l honneur de connaitre la Palestine, mais nous supposons
que dans ce cas, chaumières et édifices abritaient des gens, des hommes,
des femmes, des enfants, des vieux, mais pas des soldats. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Nous n'avons pas vu non plus de poches de résistances, mais seulement des décombres. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Nous
avons vu, oui, jusqu’à maintenant, que de vaines tentatives de contrôle
de l information et des gouvernements du monde entier hésitant entre se
tenir coi ou applaudir l'invasion et une ONU, toujours aussi inutile –
et ce depuis longtemps - envoyant de faibles bulletins de presse. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Mais
attendez! Il se peut aussi que peut être pour le gouvernement d Israël
ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards sont des soldats
ennemis et, pour cela, les chaumières et et les édifices qu'ils habitent
sont des casernes qu'il faut détruire. </span><br />
<div style="text-align: center;">
<a href="http://pulsoslp.com.mx/wp-content/uploads/2012/11/ataque-de-Israel-en-Gaza-330x350.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" id="il_fi" src="http://pulsoslp.com.mx/wp-content/uploads/2012/11/ataque-de-Israel-en-Gaza-330x350.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="299" /></a></div>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Et
la garnison ennemie qu'il faut encercler, assiéger et détruire à Gaza,
n'est autre chose que la population palestinienne elle-même. Et l'assaut
ne sert qu'à anéantir cette population. Et que quiconque, homme, femme,
enfant ou vieillard qui cherchent a s'en échapper, à se cacher de </span><br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">l'assaut
prévisiblement sanglant sera pourchassé par le nettoyage et les
mandataires militaires pourront affirmer : mission accomplie. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Pardonnez
de nouveau notre ignorance, peut-être que ce que nous disons ne se
produira pas. Et au lieu de répudier et condamner le crime en cours, en
tant qu’indigènes et en tant que guérilleros que nous sommes,
devrions-nous plutôt discuter et prendre position dans la discussion sur
le sionisme ou l antisémitisme ou sur les premières bombes tirées par
le Hamas. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Peut-être
que notre pensée est trop simpliste et qu il nous manque les nuances et
les annotations toujours nécessaires dans ce genre d analyse, mais <b>selon nous, les Zapatistes, il y a a Gaza une armée professionnelle qui assassine une population sans défense. </b></span><b><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" /></b><br />
<div style="text-align: center;">
<b><img height="341" id="il_fi" src="http://cdn.animalpolitico.com/files/gaza1.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="512" /></b></div>
<b>
</b><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Qui peut, parmi ceux qui sont en-dessous et a gauche, demeurer silencieux ? </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Vous
voulez dire autre chose ? Nos cris sont-ils des bombes ? Nos paroles
sauvent-elles la vie de quelques enfant palestinien ? Nous, nous pensons
que si, c est utile, que peut être nous avons une bombe, que nos
paroles se transformeront en escadrons blindes, et empêcheront que cette
balle de calibre 5.56mm ou de 9 mm, avec ces lettres IMI (Industrie
Militaire Israélienne) gravées sur la base de la cartouche, n'atteigne
la poitrine d'une jeune fille ou d'un jeune garçon, parce que <b>peut
être nos paroles permettront de nous unir avec d autres personnes du
Mexique ou du monde entier et peut-être que ce ne sera en premier qu' un
murmure, qui se transformera en voix forte et après en un grand cri qui
sera entendu jusqu’ a Gaza.</b> </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Vous
ne savez pas vous autres, mais nous, les Zapatistes de l EZLN, savons l
importance qu il y a, au milieu de la destruction et de la mort,
d'écouter des paroles venues d ailleurs. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Je
ne sais pas comment l expliquer, mais il semble bien que oui, que les
paroles d ailleurs peut être ne porteront aucune bombe, mais ouvriront
une lézarde dans la chambre noire de la mort et une petite lumière s y
infiltrera. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Pour
le reste, passera ce qui doit passer. Le gouvernement d Israël
déclarera qu il a assailli un dur coup au terrorisme, cachera a son
peuple l ampleur du massacre, les grands producteurs d armes auront
obtenu un nouveau souffle économique pour affronter la crise et l
opinion publique mondiale, cette chose malléable et toujours a la mode,
se tournera vers d autres sujets. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Mais
pas seulement cela. Il se passera aussi que le peuple palestinien va
résister et survivre et continuera la lutte, et continuera d avoir la
sympathie d en bas pour sa cause. </span><br />
<div style="text-align: center;">
<img alt="[P1060923.JPG]" border="0" height="240" src="https://3.bp.blogspot.com/_9QvOF7rGqmU/SWD0r19xrnI/AAAAAAAABLg/-3D3OReM3EQ/s320/P1060923.JPG" width="320" /></div>
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Et
peut-être qu’un ou une enfant de Gaza survivra aussi. Peut-être qu’elle
ou il grandira, et avec lui, le courage, l indignation, la rage.
Peut-être deviendra-il soldat ou milicien de quelques uns de ces groupes
en lutte en Palestine. Peut-être combattra-t-il contre Israël.
Peut-être un fusil aura-t-il disparu. Peut-être s immolera-t-il avec une
ceinture de cartouches de dynamite autour de la taille. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Et
alors, là-bas, en haut ils écriront sur la nature violente de ces
Palestiniens et feront des déclarations pour condamner cette violence et
s en retourneront discuter de sionisme et d antisémitisme. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Et alors personne ne demandera qui a semé ce qu’on récolte. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;">Au nom des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards de l Armée Zapatiste de Libération Nationale. </span><br />
<br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify;" />
<span style="color: red;"><b><span style="font-size: large;"><span style="background-color: white; font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;">Subcomandante Marcos </span><br />
<span style="background-color: white; font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;">Mexique 4 janvier 2009 </span></span></b></span><br />
<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; text-align: justify;"><br /></span>
</div>
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</div>
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<i><span style="font-size: large;"><span style="color: red;"><b>Merci à Tayeb Brahimi qui a eu la très grande gentillesse de me récupérer ce discours.</b></span></span></i>
</div>
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</span><span class="post-timestamp"><a class="timestamp-link" href="http://espoirchiapas.blogspot.fr/2012/11/message-depuis-le-chiapas-pour-le.html" itemprop="url" rel="bookmark" title="permanent link"><abbr class="published" itemprop="datePublished" title="2012-11-20T14:29:00-08:00"></abbr></a>
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