01 juillet 2009

appel pour le boycott des élections présidentielles d'octobre 2009


Appel pour le boycott des élections d'octobre 2009


30 juin 09

Le Collectif pour le boycott des élections d’octobre 2009 en Tunisie appelle les Tunisien(ne)s à ne pas participer au simulacre d’élection, qui devrait voir le président indétrônable Ben Ali élu pour un cinquième mandat.Le 25 octobre 2009, les citoyens tunisiens seront appelés aux urnes pour élire leur président de la République et les représentants de la Chambre des députés.

La réforme pseudo constitutionnelle du 26 mai 2002 ayant supprimé la limite de nombre de mandats successifs pour le président sortant, elle lui octroie le droit de briguer un cinquième mandat et lui permet, concrètement, de se tailler une présidence à vie.Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat « médical » le 7 novembre 1987, Ben Ali fut, durant deux mandats, l’unique candidat à sa propre succession. En 1989 il fut « élu » avec 99,27% des voix et en 1994 il obtint 99,91% des voix.

Les élections pseudo pluralistes inaugurées en 1999 maintiennent le statu quo. La participation de deux candidats de « l’opposition » ne l’empêche pas de remporter les présidentielles avec 99.45%. En 2004, malgré la présence de trois candidats, Ben Ali est « réélu » avec 94.49% des voix. Rien ne permet de croire que l’échéance électorale d’octobre 2009 sera différente. Bien contraire, tout indique qu’elle aura lieu dans des conditions encore plus graves que les précédentes.Les adversaires de Ben Ali sont choisis par Ben Ali

Les mécanismes et les lois électoraux ajustés par le pouvoir, et surtout l’absence totale de toute forme de liberté, privent les Tunisiens du droit de choisir librement leurs gouvernants. Sur le plan juridique, les sept des neuf membres du Conseil constitutionnel, à qui incombe, notamment, la tâche de valider les candidatures à l’élection présidentielle, sont nommés par Ben Ali.

Ainsi, les candidats officiels sont imposés par le Président lui-même. A chaque élection, il fait voter des lois exceptionnelles pour mettre au point des « élections » sur mesure et choisir par là ses adversaires.Les lois électorales restreignent les candidatures à la présidentielle comme aux législatives, aux adversaires choisis et validés par Ben Ali et excluent du vote la majorité de la population tunisienne.

Le code électoral est même façonné pour permettre de certifier la triche et d’accepter que le président-Etat-Parti chapeaute les différentes étapes des élections à sa guise. Aucune forme de contrôle indépendant n’est possible. Sur le plan politique, le régime ne cesse d’affirmer son totalitarisme en dominant la vie sociale, économique, politique et culturelle du pays. Les organisations syndicales et politiques, les institutions et les acteurs de la société civile n’ont jamais été aussi persécutés et assiégés.

Ils subissent quotidiennement la répression, les violations de leurs droits à s’organiser, à s’exprimer et à manifester librement.L’intimidation, le harcèlement, la prison, la violence, la torture et même l’assassinat sont les seules réponses que les autorités fournissent à la population et à la société civile.

Rappelons les récentes actualités : les militants du bassin minier de Gafsa qui croupissent depuis de longs mois en prison dans des conditions inhumaines, les milliers de jeunes accusés de terrorisme, victimes de torture, de traitement inhumain et de procès inéquitables, l’interdiction du congrès de l’UGET, l’emprisonnement et l’expulsion de ses militants des universités, le passage à tabac des opposants, le putsh qui se trame contre le SNJT et qui en dit long sur l’état de la presse et de la liberté d’expression, l’interdit qui frappe les activités de la LTDH, la persécution que subissent les militants et les représentants de l’Association des magistrats et de l’Association tunisienne des femmes démocrates, etc.


Collectif pour le boycott des élections d’octobre 2009 en Tunisie



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