22 juin 2009

le mossade tue au Liban....


LE MOSSAD TUE AU LIBAN...




De Tony Frangié à Rafik Hariri, le Mossad tue au Liban



Nation Arabe : Dimanche, 21 juin 2009 . 21:06 t.u.


Christian Bouchet(Emprisonné pendant onze années à Beyrouth pour ses crimes durant la guerre civile (dont le meurtre du Premier ministre Rachid Karamé en juin 1987) Samir Geagea reçut alors le soutien inconditionnel d’une fraction de la droite nationale française qui, curieusement, voyait en lui un « Gandhi libanais ».Un ouvrage récent de Richard Labévière, La tuerie d’Ehden, ou la malédiction des Arabes chrétiens (Fayard), prouve que notre homme avait encore plus de sang sur les mains qu’on se l’imaginait et que, au lieu d’être le nationaliste libanais dont on nous faisait l’éloge, il n’était qu’un mercenaire agissant sous le contrôle du Mossad israélien pour diviser la communauté libano-chrétienne.

Le 13 juin 1978 dans les montagnes du Liban Nord, des unités de combat du Kataëb, le parti que dirige la famille Gemayel, sont engagée dans l’« opération Cèdre ». Elles assiègent le village chrétien maronite d’Ehden, fief de la famille Frangié dont le patriarche a été président de la république libanaise de 1970 à 1976. A 4 heures, elles montent à l’assaut, vingt-huit villageois sont tués. Le fils de l’ex-président Tony Frangié, par ailleurs député, sa femme Véra et leur fille Jihane, trois ans, capturés sont immédiatement assassinés de sang froid.S’agit-il d’une opération militaire qui aurait mal tournée comme on l’a prétendue ? Que nenni ! Tout s’est bien déroulé comme prévu.
Alors serait-ce une vendetta entre deux familles féodales libanaise comme on pourrait le penser ? Nullement, c’est tout au contraire un acte très politique qui a été longuement pensé et préparé… à Tel Aviv ! Telle est la conclusion à laquelle arrive Richard Labévière, qui a recoupé des sources israéliennes de haut niveau, qu’il a rencontré en Suisse, et des sources françaises liées aux services secrets extérieurs.

Avec cette opération, le Mossad, qui débutait ainsi sa politique des « assassinats ciblés », éliminait un dirigeant chrétien de premier plan hostile à Israël et portait à la présidence de la République libanaise une famille qui lui était favorable et à travers laquelle Tel-Aviv pourrait signer une paix séparée avec le Liban. De plus, il semait la zizanie dans le camp chrétien afin d’y trouver plus facilement des alliés et il privait de direction politique les chrétiens favorables à une alliance avec la Syrie.

Trente et un ans après l’« opération Cèdre », après une guerre civile et des occupations étrangères qui ont laissé un pays dévasté et faits des milliers de mort, la situation politique libanaise est, volens nolens, géopolitiquement fort semblable malgré les retournements d’alliance.La même ligne de partage sépare, encore et toujours, la communauté chrétienne : face aux partisans de l’Occident et d’Israël, se dressent ceux qui revendiquent un destin arabe pour le Liban.


Parmi les premiers, on retrouve Samir Geagea et le parti Kataëb. Dans le camp des seconds, le général Aoun et Sleimane Frangié, le fils du député assassiné, incarnent l’avenir des Arabes chrétiens et leur combat constitue un démenti au prétendu « choc des civilisations » qui voudrait voir s’affronter l’Occident et l’Orient.Quand aux « assassinats ciblés » et aux « false-flag operations » ils n’ont pas cessés.

Il n’est pas inutile de se souvenir de l’assassinat, le 21 octobre 1990, de Dany Chamoun, fils de l’ex-président Camille Chamoun et personnalité politique en vue de la communauté chrétienne, de sa femme Ingrid et de ses deux enfants de 5 et 7 ans.Très hostile à Israël, Dany Chamoun soutenait le général Aoun dont les troupes affrontaient alors la milice des Forces libanaises que dirigeait Samir Geagea… Il va sans dire que ce quadruple meurtre fut porté au crédit du « Gandhi libanais ».Mais cela est déjà de l’histoire ancienne et un fait quasiment oublié alors que l’assassinat de Rafik Hariri, le 14 février 2005, fait encore la une des journaux.

L’enquête internationale n’a toujours pas aboutie et est l’occasion de manipulations politiques successives : alors qu’il a fallu renoncer à accuser la Syrie, faute de preuves crédibles, les enquêteurs - pour le moins proches des États-Unis et d’Israël - désignent maintenant l’Iran et le Hezbollah libanais…Mais dans le même temps, le journaliste d’investigation Wayne Madsen a créé l’événement sur la chaîne de télévision Russia Today, en déclarant que l’assassinat de Rafik Hariri avait été commandité par le vice-président des États-Unis de l’époque, Dick Cheney, qui avait activé un escadron de la mort US lié à une structure israélienne équivalente.


La nouvelle n’a cependant impressionnée que ceux qui n’ont pas de mémoire, car dès le 12 mars 2005, le même journaliste se basant sur des sources issues des services d’espionnage libanais, avait affirmé que Rafik Hariri avait été assassiné à l’initiative conjointe de l’administration Bush et du gouvernement israélien, alors dirigé par Ariel Sharon, par les mêmes agents qui avaient éliminé le dirigeant chrétien libanais Elie Hobeika, assassiné alors qu’il s’apprêtait à témoigner contre Sharon devant un tribunal de Bruxelles dans un procès portant sur le rôle joué par le Premier ministre israélien dans les massacres perpétrés, en 1982, dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila.Hariri, nationaliste tant panarabe que libanais, gênait alors les USA et Israël car il s’opposait de manière inébranlable à l’installation d’une importante base aérienne américaine dans le nord du Liban. Une base qui dans les plans du Pentagone aurait du servir de plate-forme logistique et de transit pour les forces américaines en Irak, ainsi que de centre de loisirs pour les soldats américains engagés dans la région, tout en protégeant les pipelines américains dans la région (Bakou-Tbilissi-Ceyhan et Mossoul-Kirkouk-Ceyhan) et en menaçant la Syrie et l’Iran.Wayne Madsen, dès mars 2005, avait précisé que les assassinats de dirigeants étrangers tels Hariri et Hobeika (et on ne peut s’empêcher de penser tels ceux de Frangié, Karamé ou Chamoun) relevaient du feu vert de hauts responsables de la Maison Blanche dont le vice conseiller ès sécurité nationale Elliot Abrams, connu pour être l’agent de liaison clé entre la Maison Blanche et le cabinet de Sharon pour les « coups tordus », allant jusqu’à l’assassinat politique.

21 juin 2009

l'olivier - Mahmoud Darwich



Si l'olive se souvient de son planteur,

Son huile se transformera en larmes

Oh ! sagesse des ancêtres,

notre corps pour vous

Deviendra un habit de protection.

On va éplucher les épines par nos cils

Et on va couper la tristesse

Et l'enlever de notre terre.

L'olivier conservera sa couleur verte à jamais

Et rentrera dans la terre comme une arme.


(La terre de Palestine)

le bobard de" l'élection volée" en Iran


La réalité de classe et la propagande impériale
Iran : le bobard de l’ « élection volée »

Par James Petras


L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux. Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.« Pour les pauvres, le changement, cela signifie avoir à manger et avoir du travail ; ça n’est une question ni de code vestimentaire branché, ni de récréations mixtes…

En Iran, la politique a énormément plus à voir avec la lutte des classes qu’avec la religion » Editorial du Financial Times, 15 juin 2009.

Il n’est quasiment pas d’exemple d’une élection dans laquelle la Maison-Blanche ait eu un intérêt important, et dans laquelle la défaite du candidat pro-US n’eût été dénoncée comme « illégitime » par l’élite politique et médiatique (occidentale) dans son entièreté…Dans la dernière période, la Maison-Blanche et l’arrière-ban de son camp ont crié au scandale après des élections entièrement libres (et supervisées par des observateurs internationaux) au Venezuela et à Gaza, tout en fabriquant allègrement un « succès électoral » au Liban, en dépit du fait que la coalition emmenée par le Hezbollah y a recueilli plus de 53 % des suffrages.Les récentes élections, le 12 juin 2009, en Iran sont un classique du genre : le président sortant nationaliste-populiste Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 63,3 % des suffrages (soit 24,5 millions de voix), tandis que le candidat de l’opposition libérale soutenue par l’Occident, Hossein Mousavi, a recueilli 34,2 % des suffrages (soit 13,2 millions de voix).Cette élection présidentielle a motivé plus de 80 % de l’électorat, avec notamment un vote outre-mer sans précédent de 234 812 électeurs, dans lequel Mousavi a remporté 111 792 suffrages, et Ahmadinejad, 78 300.L’opposition, emmenée par Mousavi, n’a pas accepté sa défaite, et elle a organisé une série de manifestations de masse, qui ont pris un tour violent, entraînant l’incendie et la destruction d’automobiles, de banques, de bâtiments publics, ainsi que des affrontements armés avec la police et d’autres services d’ordre.

C’est la quasi-totalité du spectre des décideurs politiques occidentaux, y compris tous les principaux médias papier et électroniques, les principaux sites ouèbes libéraux, radicaux, libertaires et conservateurs qui ont fait écho à l’allégation faite par l’opposition iranienne d’une fraude électorale généralisée.Les néoconservateurs, les conservateurs libertariens et les trotskystes ont joint leurs voix à celle des sionistes, saluant les protestataires de l’opposition iranienne, voulant y voir une garde avancée d’on ne sait trop quelle « révolution démocratique ».Aux États-Unis, les Démocrates et les Républicains ont condamné le régime actuel en Iran, refusant de reconnaître le score de ces élections et saluant les efforts des protestataires visant à en renverser le résultat.

Le New York Times, CNN, le Washington Post, le ministère israélien des Affaires étrangères et toute la direction du Conseil des Présidents des Plus grandes Associations Juives Américaines (Presidents of the Major American Jewish Organizations) en ont appelé à des sanctions renforcées contre l’Iran, proclamant l’ouverture faite par Obama en vue d’un dialogue avec ce pays « morte et enterrée ».

Le bobard de la fraude

Les dirigeants occidentaux ont rejeté les résultats des élections iraniennes parce qu’ils « savaient » que leur candidat réformiste ne pouvait perdre…Depuis des mois, ils publiaient quotidiennement des interviews, des éditoriaux et des reportages depuis le terrain, « passant en revue » les échecs de l’administration d’Ahmadinejad ; ils citaient le soutien de clercs, d’anciens responsables gouvernementaux, de commerçants du bazar et, par-dessus tout, de femmes et de jeunes bobos urbains parlant couramment l’anglais, comme gage de la victoire inéluctable de Mousavi, dont ils nous annonçaient qu’elle serait de l’ampleur d’un raz-de-marée.Une victoire de Mousavi nous était présentée comme une victoire « des modérés », telle était tout du moins la présentation de ce cliché vide de sens dont la Maison-Blanche nous a gratifiés.Des universitaires libéraux éminents en ont déduit que les élections avaient nécessairement été bidonnées, le candidat de l’opposition, Mousavi, ayant été mis en minorité dans son enclave ethnique, parmi les Azéris…D’autres universitaires ont prétendu que le « vote de la jeunesse » - en se basant sur leurs interviews d’étudiants des classes supérieure et moyenne habitant dans les quartiers huppés du nord de Téhéran étaient, dans leur écrasante majorité, favorables au candidat dit « réformiste ».

Ce qu’il y a d’étonnant, dans la condamnation occidentale unanime du résultat de cette élection, présenté comme frauduleux, c’est le fait qu’il n’y ait pas le commencement du début de la moindre preuve, ni sous forme écrite, ni sous forme d’observations, qui nous ait été présentée, ni avant, ni une semaine après le dépouillement des bulletins de vote. Durant toute la campagne électorale, aucune accusation crédible (ni même, d’ailleurs, aucune accusation douteuse) de tripatouillage électoral n’avait été émise.Aussi longtemps que les médias occidentaux ont continué à croire à leur propre propagande concernant une victoire immanente de leur candidat-fétiche, le processus électoral a été présenté comme hautement libre, animé de débats publics enflammés et de niveaux sans aucun précédent d’activité publique, sans aucune entrave attribuable à un excès de prosélytisme public.Les dirigeants et les mass media occidentaux étaient à ce point persuadés d’avoir affaire à des élections totalement libres et ouvertes qu’ils étaient persuadés que leur candidat chouchou ne pouvait que gagner.Les médias occidentaux se sont reposés sur leurs reporters couvrant les manifestations monstres des partisans de l’opposition, ignorant et minimisant l’énorme score réalisé par Ahmadinejad.

Pire : les média occidentaux ont ignoré la composition sociale des manifestations opposées, celles des partisans d’Ahmadinejad – le fait que le candidat élu bénéficiait du soutien de la classe bien plus nombreuse des ouvriers pauvres, des artisans et des fonctionnaires, alors que l’essentiel des manifestants de l’opposition appartenait aux étudiants de la haute et de la moyenne bourgeoisies, ainsi qu’à la classe des hommes d’affaires et des professions libérales.De plus, la plupart des leaders d’opinion et des journalistes occidentaux basés à Téhéran ont extrapolé leurs projections à partir de leurs observations dans la capitale – ils sont très rares à s’aventurer dans les provinces, dans les villes, petites et moyennes, et dans les villages où Ahmadinejad bénéficie de l’essentiel de ses soutiens.

S’ajoute à cela le fait que les partisans de l’opposition constituent une minorité agissante d’étudiants facilement mobilisables pour des manifs dans les rues, alors que les soutiens à Ahmadinejad se situent dans la majorité de la jeunesse ouvrière et chez les femmes au foyer, qui allaient pouvoir s’exprimer dans les urnes et n’avaient ni le temps ni l’envie de se lancer dans la politique de la rue.Un certain nombre de mandarins de la presse, dont Gideon Rachman, du Financial Times, avancent en guise de preuve qu’il y a eu fraude, le fait qu’Ahmadinejad a remporté 63 % des suffrages dans la province turcophone peuplée par des Azéris, ce, au détriment de son adversaire, Mousavi, qui est lui-même d’origine azérie.L’on a affaire, là, à ce présupposé simpliste selon lequel l’identité ethnique ou l’appartenance à un groupe linguistique (et non les intérêts sociaux, ou de classe) seraient les seuls facteurs possibles permettant d’expliquer un comportement électoral…

Un examen plus approfondi des résultats relevés dans la région orientale azerbaïdjanaise de l’Iran révèle que Mousavi n’a obtenu la majorité que dans la seule ville de Shabestar, dans les classes moyenne et supérieure (et avec seulement une faible marge), alors qu’il s’est fait laminer dans les zones rurales, bien plus importantes, où la politique de redistribution sociale du gouvernement Ahmadinejad avait aidé les Azéris à se désendetter, à obtenir des crédits à des taux modiques et, pour les paysans, à accéder sans difficulté à des prêts.Mousavi a effectivement gagné dans la partie occidentale de la région de l’Azerbaïdjan iranien, en se servant de ses attaches ethniques pour conquérir les votes des citadins.Dans la province très fortement peuplée de Téhéran, Mousavi a battu Ahmadinejad dans les centres urbains de Téhéran et de Shemiranat grâce aux voix des circonscriptions où habitent les classes moyennes et supérieures, alors qu’il a été laminé dans les banlieues ouvrières voisines, ainsi que dans les petites villes et dans les districts ruraux.
L’accent mis de manière brouillonne et délibérément fallacieuse sur le « vote ethnique », invoqué par des journalistes du Financial Times et du New York Times afin de justifier le fait qu’ils qualifiaient la victoire électorale d’Ahmadinejad d’ « élections volées » n’a d’égal que le refus arbitraire et délibéré, par les médias, de reconnaître un sondage d’opinion publique effectué à l’échelle de tout l’Iran et de manière scientifiquement rigoureuse par deux experts états-uniens, trois semaines seulement avant le vote, qui montrait qu’Ahmadinejad avait une avance telle qu’il pouvait remporter plus du double des voix de son adversaire —c’est-à-dire une marge encore plus importante que celle de sa victoire électorale, le 12 juin—.

Ce sondage montrait que chez les électeurs d’origine azérie, Ahmadinejad bénéficiait de deux fois plus de voix que Mousavi, ce qui démontrait à quel point les intérêts de classe incarnés par un candidat sont capables d’occulter l’identité ethnique de l’autre [1].Le sondage a également démontré à quel point les questions de classe, en fonction des groupes d’âges, avaient plus d’influence sur la formation des préférences politiques des personnes interrogées que des considérations de « style de vie » de telle ou telle génération.Selon ce sondage, plus des deux-tiers des jeunes Iraniens étaient trop pauvres pour avoir accès à un ordinateur, et ceux ayant entre 18 et 24 ans « constituaient le bloc électoral le plus puissant en faveur d’Ahmadinejad, parmi toutes les autres catégories d’électeurs » [2].Le seul groupe qui soutenait avec constance Mousavi était celui des étudiants d’université et des diplômés, des entrepreneurs et de la classe moyenne supérieure.Le « vote jeune », que les médias occidentaux nous encensent en nous le présentant comme « favorable aux réformistes », représentait une minorité nette, atteignant moins de 30 % des intentions de vote, mais originaires de milieux sociaux très privilégiés, très largement anglophones, bénéficiant d’une sorte de monopole dans les médias occidentaux.Leur présence envahissante dans les informations présentées en Occident a généré ce qui a pu être qualifié de « Syndrome de Téhéran-Nord », partie de la capitale où se trouve l’enclave de la classe supérieure friquée dont la plupart de ces étudiants sont les enfants.Ces bobos ont beau avoir la langue bien pendue, être tirés à quatre épingles et parler l’anglais d’Oxford, ils ont été totalement balayés, dans le secret des urnes.De manière générale, Ahmadinejad a fait de très bons scores dans les provinces pétrolifères dotées d’industries chimiques. Cela peut être un reflet de l’opposition des travailleurs de la pétrochimie à un programme « réformiste », qui comportait des propositions de « privatisations » d’entreprises publiques.

De la même manière, le président élu a eu de très bons résultats dans toutes les provinces frontalières, en raison de son insistance sur le renforcement de la sécurité nationale contre les menaces américaines et israéliennes, dans le cadre de l’escalade des attaques terroristes transfrontalières sponsorisées par les États-Unis, venant du Pakistan, et des incursions soutenus par Israël depuis le Kurdistan irakien, qui ont entraîné la mort de dizaines de citoyens iraniens.La sponsorisation et le financement massif des groupes responsables de ces attaques terroristes sont une politique officielle des États-Unis, héritée de l’administration Bush, mais que le Président Obama n’a nullement répudiée ; de fait, cette politique a connu une escalade durant les semaines ayant précédé les élections.

Ce que les commentateurs occidentaux et leurs protégés iraniens ont ignoré, c’est le puissant impact que les guerres et les occupations désastreuses des États-Unis en Irak et en Afghanistan ont eu sur l’opinion publique iranienne : la position extrêmement forte d’Ahmadinejad en matière de défense contrastait avec la posture de défense molle de la plupart des propagandistes de l’opposition, dans ces élections.L’immense majorité des électeurs du président actuel ont probablement eu le sentiment que les intérêts de leur sécurité nationale, l’intégrité du pays et le système de sécurité sociale, en dépit de tous ses défauts et de ses excès, seraient mieux défendus et améliorés avec Ahmadinejad au pouvoir, qu’avec de jeunes technocrates des classes aisées, soutenus par l’Occident, qui placent leur style de vie égoïste boboïsé au-dessus des valeurs et de la solidarité partagées par le peuple iranien.

L’analyse démographique des électeurs met en évidence une réelle polarisation de classe, qui dresse des individus bénéficiant de hauts revenus, partisans du libre marché, capitalistes et individualistes, contre une classe laborieuse ayant de faibles revenus, fortement solidaires entre eux, partisans d’une « économie morale » dans laquelle l’usure et le profit sont strictement limités par des préceptes religieux.Les attaques ouvertes d’économistes oppositionnels contre les dépenses sociales du gouvernement, contre sa politique de crédit accessible et de très généreux subventionnement des produits alimentaires de première nécessité ne les ont pas vraiment fait apprécier par la majorité des Iraniens, qui bénéficient de ces programmes sociaux du gouvernement.L’État était considéré (par ceux-ci) comme le protecteur et le bienfaiteur des travailleurs pauvres contre le « marché », qui représentait à leurs yeux la richesse, le pouvoir, les privilèges et la corruption.Les attaques de l’opposition contre la politique étrangère « intransigeante » du régime et contre ses positions « lui aliénant » l’occident n’ont trouvé d’écho qu’auprès des seuls étudiants ultralibéraux et des affairistes de l’import-export.

Aux yeux de l’immense majorité des Iraniens, la mobilisation et la menace d’escalade militaires du régime ont évité à l’Iran une attaque armée des Etats-Unis et/ou d’Israël.L’ampleur du retard électoral de l’opposition devrait nous dire à quel point cette opposition est totalement coupée des préoccupations quotidiennes vitales de son propre peuple. Cela devrait rappeler à ses membres qu’en se rapprochant de l’opinion occidentale, ils ne font que s’éloigner d’autant de l’intérêt quotidien de ceux qui vivent moins bien que la classe moyenne et en-dehors des grilles du campus hyper-privilégié de l’Université de Téhéran pour leur sécurité, leur logement, leur boulot et les prix des produits alimentaires subventionnés qui leur rendent la vie tolérable.

La victoire électorale d’Ahmadinejad, vue sous une perspective historique comparative, ne saurait nous surprendre. Dans des contextes électoraux similaires, opposant des nationalistes-populistes à des libéraux pro-occidentaux, ce sont toujours les populistes qui l’ont emporté.Les exemples passés incluent Peron en Argentine et, plus récemment, Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie et même Lula da Silva au Brésil, qui, tous, ont fait preuve d’une capacité à s’assurer près de 60 % des voix, voire davantage encore, lors d’élections parfaitement libres et démocratiques.Les majorités d’électeurs, dans ces pays, préfèrent le bien-être social à la liberté débridée des marchés, ils préfèrent la sécurité nationale à l’alignement sur tel ou tel empire militaire.

Les conséquences de la victoire électorale d’Ahmadinejad peuvent désormais faire débat. Les États-Unis peuvent en conclure que le fait de continuer à soutenir une minorité, certes fort en voix, mais néanmoins battue à plate couture, ne présage rien de bon en matière d’obtention de concessions sur l’enrichissement d’uranium ou l’abandon, par l’Iran, de son soutien au Hezbollah et au Hamas.Une approche réaliste consisterait plutôt à ouvrir un débat extrêmement large avec l’Iran, et à reconnaître, comme l’a fait observer récemment le sénateur Kerry, que le fait d’enrichir de l’uranium ne saurait représenter une menace vitale pour qui que ce soit.Cette approche différerait du tout au tout d’avec celle des sionistes américains infiltrés dans le régime Obama, qui suivent leurs chefs, en Israël, qui poussent à une guerre préventive contre l’Iran, et recourent à l’argument ô combien spécieux selon lequel il n’y aurait pas de négociation possible avec un gouvernement « illégitime », à Téhéran, « illégitime », puisqu’il aurait « volé son élection » !..Des événements récents indiquent que les dirigeants politiques en Europe, et même certains d’entre eux, à Washington, n’acceptent pas la version des mass médias sionistes, selon laquelle les élections en Iran auraient été « volées ».

La Maison-Blanche n’a pas suspendu son offre de négociations avec le gouvernement nouvellement réélu, elle s’est plutôt focalisée sur la répression contre les protestataires oppositionnels (et non pas sur l’élection elle-même).De la même manière, les vingt-sept pays membres de l’Union européenne ont exprimé leur « sérieuse préoccupation au sujet de la violence en Iran », et ils ont appelé à ce que « les aspirations du peuple iranien soient satisfaites par des moyens pacifiques » et à ce que « la liberté d’expression soit respectée » [3].
A l’exception du président « français » Sarkozy, aucun leader européen n’a remis en cause le résultat des élections iraniennes.Le joker, au lendemain de ces élections, c’est la réaction israélienne : Netanyahu a signalé à ses partisans sionistes aux États-Unis qu’ils devaient recourir au bobard de la « fraude électorale » afin d’exercer une pression maximale sur le régime Obama et de le contraindre à mettre un terme à tous ses projets de rencontrer le régime Ahmadinejad récemment confirmé par les suffrages populaires.Paradoxalement, ce sont les commentateurs états-uniens (de gauche, de droite et du centre) qui ont gobé le bobard de la fraude électorale en Iran qui ont, par inadvertance, fourni à Netanyahu et à ses pantins états-uniens les arguments et les falsifications qu’ils diffusent abondamment : là où ils voient des guerres religieuses, nous voyons des luttes entre classes ; là où ils inventent une fraude électorale, nous constatons une tentative de déstabilisation impérialiste…

[1] Washington Post, 15 juin 2009
[2] Washington Post, 15 juin 2009
[3] Financial Times, 16 juin 2009, p. 4.

James Petras est professeur émérite de sociologie à l’université Binghamton de New York. Intellectuel emblématique de la gauche américaine, il est l’auteur de nombreux ouvrages. James Petras est membre de la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.

Traduction : Marcel Charbonnier

20 juin 2009

En Iran comme au Liban......


samedi 20 juin 2009

EN IRAN COMME AU LIBAN...


En Iran comme au Liban on a assisté à une immixtion occidentale massive


Georges Corm, ancien ministre libanais, économiste et professeur de sciences politiques à Beyrouth, livre ses réactions face aux événements qui ont suivi les récentes élections libanaises et iraniennes et leur influence sur la région. Ex-ministre des Finances libanais entre 1999 et 2000, Georges Corm est économiste. Il est aussi professeur à l’institut des sciences politiques à l’université Saint-Joseph de Beyrouth et l’auteur de plusieurs ouvrages. Dernier paru : L’Europe et le mythe de l’Occident, éditions La Découverte, Paris 2009.


17 juin 2009


Peut-on dire que la victoire du Mouvement du 14 mars aux élections législatives va changer la situation libanaise ?


Georges Corm. Cette victoire, c’est un peu un retour à la case départ, celle des élections de 2005. Nous sommes en face des mêmes problèmes quoique avec des logiques différentes.Et encore une fois, du fait du système électoral et d’autres facteurs, nous avons une majorité populaire en faveur de l’opposition et une majorité parlementaire, celle du 14 mars.Reste que les problèmes sont toujours là.Pour les pays arabes dits modérés et les pays occidentaux, il s’agit de la question des armes du Hezbollah. Et pour les Libanais dont je suis, le problème économique et social reste le problème numéro un. Ce point a été complètement évacué du débat électoral essentiellement focalisé sur les armes du Hezbollah et sur l’influence iranienne au Liban.On a vu les médias de la majorité au pouvoir ainsi que les médias arabes et occidentaux créer une atmosphère de panique en laissant entendre qu’on aurait une réédition du scénario de Cisjordanie et de Gaza de 2006, avec à la clé une communauté internationale qui se fâcherait, en prenant des sanctions politiques et financières, dans le cas où l’opposition l’aurait emportée.D’autant que le Mouvement du 14 mars avait annoncé que si l’opposition remportait les élections, il refuserait de participer à un gouvernement d’union nationale.On a même vu le patriarche maronite, s’érigeant en censeur spirituel, demandant à voter pour la majorité sortante. Ce qui est du jamais-vu dans l’histoire du Liban et des chrétiens maronites.


Dans ces conditions, est-ce que ce gouvernement d’union nationale est encore d’actualité ?


Georges Corm. Oui, cette question est d’actualité puisque le courant du 14 mars dit tendre la main à l’opposition.Mais sa conception d’un gouvernement d’union nationale exclut l’octroi d’une minorité de blocage que réclame l’opposition, de façon que ce gouvernement ne prenne pas de décisions qui pourraient entraîner une déstabilisation du pays comme ça a été le cas fin 2006 à propos du Tribunal international et le 5 mai 2008 à propos du démantèlement du réseau de communication du Hezbollah, ce qui a provoqué trois journées de violence.


Qu’en est-il du désarmement du Hezbollah que réclamait la majorité ?


Georges Corm. Aujourd’hui, le chef de la majorité, Saad Hariri, ainsi que Walid Djoumblatt considèrent que cette question n’est plus urgente, et pas à l’ordre du jour du dialogue national entre les tendances politiques libanaises présidées par le chef de l’État pour résoudre la question des armes du Hezbollah.À mon avis, ça peut être une position tactique en attendant une autre conjoncture pour la reposer.Il faut rappeler qu’en 2005, Saad Hariri et Walid Djoumblatt étant alors alliés au Hezbollah dans un même gouvernement, la déclaration ministérielle considérait que les armes de la résistance étaient tout à fait légitimes. Cela n’a pas empêché, suite aux pressions américaines, que ces mêmes partis demandent le désarmement du Hezbollah.


À propos de ces armes détenues par le Hezbollah, ne pensez-vous pas, au regard des développements de la scène politique moyen-orientale (discours de Netanyahu, tensions internes iraniennes) que le Liban risque d’être entraîné dans un conflit régional ?


Georges Corm. En réalité, le discours de Netanyahu a eu des échos très négatifs dans tous les pays arabes modérés.Au Liban, tous les responsables ont dénoncé les propos de Netanyahu. Son discours a eu un effet contraire : il a rapproché toutes les tendances politiques libanaises pour faire face éventuellement à ce qui pourrait se passer à l’échelle régionale, notamment dans le contexte des élections iraniennes…


Précisément, quelle est votre analyse des événements iraniens ?


Georges Corm. Les élections iraniennes se sont déroulées là encore (comme au Liban) avec des interférences médiatiques massives des pays occidentaux.Au Liban, ça a commencé par l’Égypte, qui a prétendu avoir démantelé un réseau du Hezbollah, puis il y a eu l’article du Spiegel affirmant, sur la base d’informations glanées auprès du Tribunal international, que le Hezbollah était derrière l’assassinat de Rafik Hariri.Puis, il y a eu les déclarations américaines, dont celles du vice-président Joe Biden, disant que si l’opposition gagnait au Liban, Washington pourrait revoir sa politique à l’égard du Liban.On a entendu aussi des propos réduisant la compétition électorale libanaise à une compétition entre des démocrates pro-occidentaux et une opposition derrière laquelle se cacherait autour du Hezbollah une cinquième colonne iranienne.En Iran, on assiste au même type de pressions.


Mais est-ce que la réélection contestée d’Ahmadinejad, accusé de vouloir se doter de l’arme nucléaire et dont on dit qu’il est proche du Hezbollah, ne va pas attiser les tensions régionales ?


Georges Corm. Pour moi, ce sont des batailles de médias, de propagande, de systèmes d’informations qui font du lavage de cerveau…Quand vous voyez qu’Israël a un arsenal atomique impressionnant, je ne vois pas pourquoi on fait tout ce raffut de l’Iran qui essaie de se doter d’une capacité de fabriquer de l’uranium enrichi.Il y a aussi le Pakistan, un État au bord de la rupture et qui n’est pas particulièrement sympathique, qui dispose d’un arsenal atomique assez impressionnant.Personnellement, je reste froid devant ces attaques contre l’Iran…


Vous ne redoutez pas que la réélection d’Ahmadinejad ait des conséquences régionales négatives, notamment dans les pays où vivent d’importantes communautés chiites, comme le Liban ?


Georges Corm. Là aussi, il faut laisser les pays tranquilles. Il faut arrêter avec ces interventions massives dans leurs affaires intérieures.Dès lors qu’il s’agit de régimes qui ne sont pas alignés sur la politique occidentale, qu’il s’agisse de la Chine, de la Russie, de l’Iran, ils sont harcelés médiatiquement.Dans mon dernier ouvrage L’Europe et le mythe de l’Occident, je dénonce cela.Si un pays comme le Liban se mettait à commenter toutes les cinq minutes les élections américaines ou françaises et que ses responsables donnaient des conseils aux électeurs américains ou français sur comment voter, comment l’opinion publique et les responsables occidentaux prendraient-ils une telle attitude ?


On a vu quand même les occidentaux soutenir Mir Moussavi contre Ahmedinejad tout en jouant sur les divisions inter-iraniennes ?


Georges Corm. Je ne comprends pas d’ailleurs comment un candidat comme Moussavi peut accepter d’être adopté par des puissances extérieures, d’autant qu’il s’agit d’un candidat issu de l’establishment.Ça rappelle ce qui s’est passé dans l’ex-URSS où des apparatchiks se sont reconvertis en libéraux pour profiter du soutien occidental. Je ne trouve pas cela très glorieux.


Pensez-vous qu’avec Obama, Israël pourrait évoluer dans le bon sens, vers la reconnaissance d’un État palestinien ?


George Corm. Le discours d’Obama au Caire est un beau discours rhétorique, avec de belles paroles, des citations du Coran, mais sur le fond il ne constitue nullement une rupture avec la politique américaine.Bien plus, il a été clair, expliquant que l’alliance avec Israël n’était pas une question de lobby pro-israélien américain, mais qu’elle résultait d’une sympathie profonde au niveau populaire unissant les deux peuples.


Il a quand même demandé l’arrêt des colonisations…


Georges Corm. Soyons sérieux : quand on veut l’arrêt de quelque chose, on prend des sanctions.La question est pourquoi des sanctions ne sont-elles pas prises contre Israël, alors que des sanctions sont prises contre l’Iran, la Chine…Pour moi, quelque part, l’élection d’Obama a sauvé les États-Unis en tant que puissance impériale parce que Bush les a amenés au fond de l’abîme.Une Amérique régénérée, une fois que l’on aura passé le gros de la crise économique, restera l’Amérique que nous connaissons.Il n’y a aucune raison qu’elle change, d’autant que l’Europe est totalement alignée sur la politique de Washington.


Ne redoutez-vous pas dans ces conditions qu’Israël agresse l’Iran ?


Georges Corm. Ça peut être des menaces destinées à déstabiliser la société iranienne.Je ne suis pas sûr que Washington laisserait Israël bombarder les installations nucléaires iraniennes.Je pense que l’on table plutôt sur des discordes internes qui paralyseraient le régime iranien.


Entretien réalisé par Hassane Zerrouky

Source : L'Humanité

Publié le 19 juin 2009

19 juin 2009

Tunisie : et toujours la censure => YAKFI ! Yakfi !




La 13ème édition de ce blog a été censurée le vendredi 19 juin 2009.

Prière de vous rendre à la nouvelle édition à l'URL:



Vive le journalisme libre

Vive le citoyen

Vive la République
*****************************
NDLR : Dame Zeineb a dit, doigt levé vers Allah "vous n'effacerez pas nos existences". Nous reprenons à notre compte cette phrase adressée à Yazid, et nous ajoutons "vous ne nous ferez pas taire" !

18 juin 2009

Sayed Nasrallah : 17 juin 2009



Nasrallah :
le scrutin s'est déroulé sous les menaces arabes, israéliennes et US

17/06/2009

Les idées essentielles du discours du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah qui a pour thème l'analyse du scrutin législatif libanais du 8 juin 2009.
L’objet de notre rencontre est de remercier toute la machine électorale du Hezbollah, mais surtout de présenter notre analyse de ce scrutin. Sachant que depuis le 8 juin, personne du Hezbollah n’a encore donné une lecture de ce qui s’est passé. Tandis que la plupart des partis libanais ont donné leur avis et leur lecture sur ce qui s’est passé. Certaines choses ont besoins d’être corrigées, et d’autres nécessitent notre position
1- L’objectif :
notre objectif n’était certes pas d’augmenter le nombre des députés du Hezbollah, mais que l’opposition obtienne la majorité pour mettre en application notre programme de réforme. Or cet objectif n’a pas été réaliséDès lors, une question a été posée après le scrutin, par certains médiasD’aucuns ont prétendu que le Hezbollah ne voulait pas la victoire de l’opposition, sinon il aurait déployé plus d’efforts, ils ont dit que le Hezbollah craignait la période post électorale, en cas de victoire de l’opposition.Ces assertions ne sont pas du tout vraies, quelque soient les intentions qui les motivent, bonnes ou mauvaises soient elles, car certains le disent pour semer la discorde entre nous et nos alliés.. Sachez que le Hezbollah a déployé tous les efforts possibles pour réaliser cet objectif, mais plusieurs raisons et facteurs l’en ont empêchéC’est vrai, Je ne cache pas que nous craignions la victoire car ceci nous incombe de faire face à de grands défis, de respecter les engagements que nous avons contractés pendant la campagne électorale, car il y va de notre honnêteté et de notre crédibilité de respecter les promesses électorales. Pour nous le pouvoir n’est pas un privilège, mais c’est une responsabilité dont nous devrons en rendre compte devant Dieu le jour du Jugement dernierOui nous craignions ceci mais nous avons déployés le maximum de nos efforts pour que nous remportions ce scrutin. Mais quand les résultats ont été publiés, nous n’avons pas été choqués , notre volonté n’a pas été ébranlée pour autant; car pour nous les élections ne sont qu’une étape, une station et non pas la fin du mondeEtions nous fâchés ou attristés ou pas. Permettez-moi de plaisanter un peu : je vais vous dire que quand deux équipes de football jouent ensemble, si l’une d’entre elles perd, ceci rend mécontents quelques uns. Mais la tristesse ou le mécontentement sont une chose, et le fait d’être abattu est toute autre. Sachez que nous nous sommes toujours aussi tenaces que nous l’avons toujours été et rien ne nous ébranle. Rien n’a changé pour nous ; nos sommes toujours là où nous étions..
2- Dans le discours médiatique et politique
Durant la campagne électorale, l’autre équipe (la coalition du 14 mars) a mené une campagne d’accusations contre les forces de l’opposition, des accusations mensongères qui n’ont aucun fondement ce qui montre que l’autre camp n’a aucun scrupule, et ne connait aucune limite morale ou éthique pour adopter des moyens basées sur le mensonge, les fausses accusations et le fourvoiement. Nous de notre côté nous n’avons pas du tout agi de la sorte ; nous n’avons accusé personne à tort ; nous ne pouvions le faire, oui c’est vrai comme le disent certains dans les médias, car nous ne pouvons utiliser les moyens sans scrupules qu’ils utilisent, il y va de notre engagement religieux et morale qui nous empêche d’utiliser ces moyens non légitimes que l’autre équipe utilise sans se soucier de rien. Il y a une autre raison à notre discours : avant le scrutin, nous étions en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale ; raison pour laquelle notre discours a été très limité, nous ne pouvions parvenir jusqu’à détruite tous les ponts qu’il y a entre eux et nous, nous ne voulions pas aller déterrer le passé de chacun et faire peur de l’avenir, nous aurions pu le faire, mais qu’aurions nous alors à dire à nos électeurs , après les élections ? Alors qu’eux n’ont aucun problème de nous traiter de tous les noms et puis après de vouloir former avec nous un front uni, un gouvernement d’union nationale C’est pour cela que le discours de l’opposition est devenu défensif à cause de mensonges qui pleuvaient de partout Avant le scrutin j’ai évoqué ces mensonges : dont entre autre le partage du pouvoir au Liban à trois, le fait de soupçonner l’opposition de ne pas vouloir effectuer d’élections ou de vouloir le saboter si elle ne l’emporte pas, ou de vouloir raccourcir le mandant du président de la république si elle sort victorieuse, ils ont aussi fait peur de l’armement de la résistance, de la Wilayat el-Fakih et de l’état islamique, et aussi la troisième république et autre … Dans le discours médiatique, il y a certains détails que je voudrais commenter pour la période post électorale, pour l’après 7 juin : il s’agit du communiqué publié par sa sainteté le Patriarche Mar Nasrallah Sfeir, et dans lequel il a évoqué deux dangers, si l’opposition l’emporte : un danger qui menace l’entité libanaise, et une autre qui menace l’arabité de cette entitéJe n’ai pas compris et je ne comprends toujours pas le rapport entre la victoire de l’opposition et cette double menace de l’entité libanaise Sa sainteté se trouve dans son poste à Bkerké depuis des dizaines d’années, durant lesquelles le Liban a connu les pires dangers de la part de l’entité sioniste, toutes les guerres et massacres déclenchées par les Israéliens, en plus de la menace de l’implantation des Palestiniens; or jamais sa sainteté n’a perçu de menace pour l’entité libanaise, jamais il n’a mis en garde contre les dangers israéliens. Même quant Netanyahu a parlé dernièrement, il n’a rien dit. Sauf quand il s’agissait de la victoire de l’opposition qu’il a évoquée cette double menace. Concernant la menace de l’arabité, où réside le problème ? Pourquoi, nous les Libanais de l’opposition ne sommes nous pas des Arabes ou pas ??Serait-ce la Syrie qui était visée par les propos de sa sainteté ? Mais la Syrie est un pays arabe ; ou alors sauf lorsqu’on entretient des relations avec certains pays arabes que l’on préserve l’arabité défendu par sa sainteté ?? Il se peut que l’Iran soit visé par ces mises en garde de sa saintetéSachez qu’en Iran, il n’y a plus de civilisation perse, ou de culture perse ; en Iran c’est un régime islamique qui a comme origine un prophète arabe de père en fils ; c’est un régime islamique dont le fondateur, l’imam Khomeiny est un homme d’origine arabe qui est un proche du prophète, et dont le guide suprême, Sayed Khamenei l'est aussi Ns voudrions tellement écouter l’explication que sa sainteté devrait donner sur le rapport qu’il y a entre la victoire de l’opposition et les mises en garde qu’il a émises. Nous attendons toujours… Je suggère que les appréhensions de sa sainteté soient prises très au sérieux, et je propose de faire une étude sur les méthodes à suivre pour préserver l’arabité du Liban et d’y faire participer sa sainteté pour qu’il donne sa contribution
Le deuxième élément est lié à la Wilayat el-Fakih, je voudrais signaler qu’au Liban la constitution veille au respect de la liberté de la croyance religieuse, et le respect des dogmes religieux de chacunLe sujet de la wilayat et de l’imamat relève de notre de notre dogme religieux, et le fait de lui porter atteint porte atteinte à notre religion, quoique nous soyons prêts à en discuter à celui qui le voudraitIl se peut que ce thème ne fasse pas le consensus chez les Chiites ; oui ceci est bien possible, mais il l’est aussi pour les autres religions et confessions : beaucoup de croyances ne font pas le consensus de leur religion. Raison pour laquelle, nous exigeons que nos croyances soient respectéesJe m’adresse aux médias au Liban, en toute amitié, je leur demande d’éviter de porter atteinte à nos dogmes religieux, et de nous critiquer comme bon leur semble en politique. Concernant les répercussions de la victoire de l’opposition, beaucoup d’entre elles ont été véhiculées durant la campagne électorale de l’autre camp : celle que le Liban va subir le sort de Gaza, celui qu’Israël va mener une guerre contre le Liban, que les USA vont suspendre leur aide et les pays du golf vont suspendre leurs investissementsSi ce qu’ils disent n’est pas vrai, cela voudra dire que ce ne sont que des mensonges Mais si ce qu’ils disent est vrai, cela veut dire que les USA et tous les pays étrangers ne respectent pas le peuple libanais, et ne respectent pas le choix du peuple libanais ; c’est pour cela qu’ils veulent le terroriser et lui faire peur pour influer sur son choix politique ; et une bonne partie des libanais ont été influencés par cette campagne de terreur.Ceux qui ne cessaient de se demander comment réaliser le scrutin sous la menace de l’armement du Hezbollah, ont dit faux ; c’est le contraire qui était vrai… les élections se sont déroulées sous les menaces des Arabes, des Américains, des Européens et des Israéliens, pour influer sur le choix politique de l’électeur libanais. Ceci veut dire que ce monde là ne parle de démocratie que lorsque cela sert ses intérêts ; sinon il fera tout pour la combattre et le soupçonner. Concernant les élections présidentielles iraniennes, je conseille aux médias arabes de laisser ce sujet qu’ils méconnaissent de côté. Et je conseille aux forces du 14 mars et à leurs médias de laisser les élections iraniennes en Iran car c’est une question qu’ils ignorent. A savoir qu’Obama a bien saisi cela dès le début. (…) ce qui s’est passé en Iran n’a jamais été vécu en Occident. Quel pays a-t-il connu un taux de participation de 85% avec 40 millions d’électeurs ? Aucun..Il est vrai que cette cérémonie a toutefois été quelque peu gâtée par nos frères, lors du dépouillement des bulletins, mais je vous assure que l’Iran saura dépasser cette situation grâce à la wilayat el-Fakih et je dis à ceux qui se font des illusions que leurs espoirs vont se dissiper…
Troisième titre: les émigrés libanais
Sans doute que les émigrés ont joué un rôle majeur et décisif dans les élections. Bien entendu, toute personne ayant la nationalité libanaise a le droit de participer aux élections, personne ne peut leur porter atteinte . Lors de ce scrutin, des dizaines de milliers d’émigrés s sont rentrés au Liban ou dans plusieurs cas, ils ont été emmenés au Liban.Par exemple, dans la circonscription de Zahlé, ce sont les émigrés qui ont changé la scène et tranché les résultats du scrutin.Les candidats sur la liste du 14 mars ont remercié ces derniers pour leur venue au Liban à la veille du scrutin. Ils leur ont assuré avant même le début du processus électoral que grâce à leur voix, les forces du 14 mars vont remporter les élections dans cette ville.Sur cette question, il n'y avait pas d'équilibre au niveau des moyens entre l'opposition et les forces du 14 mars. L'hebdomadaire Newsweek a parlé de plus de 750 millions de dollars versés au profit des forces du 14 mars, ce qui les a aidés à payer les frais du voyage de ce grand nombre d’émigrés. Des pays ont favorisé leur déplacement pour qu’ils viennent voter pour la coalition du 14 mars, et entravé le voyage des partisans de l'opposition.
Le taux des dépenses:
Malgré la loi qui fixe le plafond des dépenses électorales, nous avons constaté des dépenses fabuleuses sur le plan médiatique et social. Mais ce qui porte atteinte sérieusement aux résultats du scrutin est l'achat des voix des électeurs. A Zahlé, des témoins ont rapporté que certaines parties ont payé 3000 dollars pour acheter les voix des gens. De même, certains partisans de l'opposition ont assuré que les forces du 14 mars leur ont demandé leurs cartes d'identité en échange de 500 dollars pour ne pas élire les candidats de l'opposition. Cette question porte atteinte aux résultats du scrutin et à leur légitimité.
Les provocations confessionnelles:
Sans doute, cette provocation avait une grande influence sur le déroulement du scrutin. Pour moi, la question de l'argent, le déséquilibre des moyens, les positions politiques sont moins dangereux que les campagnes d’exacerbations confessionnelles et racistes. Elles ouvrent les plaies du passé et entraînent le pays dans des voies dangereuses. Nous, au Hezbollah, n'avons jamais recouru à ce type de discours parce que tout simplement nous ne sommes pas faibles. Pendant les élections, les Chiites et les Arméniens ont le plus été victimes de cette campagne. Les arméniens ne sont plus alors des Libanais! Ils sont devenus des étrangers. Ces propos racistes et dangereux ouvrent la voie à la contestation du patriotisme de toutes les communautés religieuses libanaises. Malheureusement, les Arméniens sont jusqu'à ce jour-ci visés par cette campagne. Tout le monde doit respecter leur choix politique. Concernant les chiites, permettez-moi de parler d'eux en détails. La campagne qui les visait était tantôt claire, tantôt discrète. Les médias et certains hommes politiques mettaient en garde contre la victoire de l'opposition, sous prétexte que ce sont les Chiites qui vont gouverner le Liban. Ce n’est que pur mensonge, de la falsification et de la manipulation de l'opinion publique. Ce que nous cherchons est le partenariat. Nous sommes certains qu'aucune obédience au Liban ne peut gouverner seule. Le Liban ne peut être gouverné que par toutes ses composantes. Le jour des élections, on disait que ce député a été élu par le bloc des Chiites. Certains parlaient de Chiites "sourds" pour dire que ces derniers n'ont pas de volonté libre. Ces propos sont honteux et nous ne les acceptons pas.
Je rappelle que les chiites ne constituent pas un seul parti, comme c'est le cas dans d'autres confessions. Chez l’une des communautés, il y a un parti qui voudrait s’accaparer la représentation politique de sa communauté.Alors que chez les Chiites, il y a le Hezbollah et le mouvement Amal. Personne ne prétend représenter à lui seul les chiites. A l’origine, nous sommes une communauté qui croit à la diversité des références religieuses et de ses représentants culturels. Il est vrai qu'il y a aujourd’hui une alliance entre le Hezbollah et Amal, et que tous les Chiites les soutiennent, mais en principe, ce qui unit les chiites sont leurs choix politique, stratégique et national. Ils sont unis sur le choix de la résistance, de la lutte contre l'ennemi israélien, des relations privilégiées avec la Syrie, de leur soutien à la cause palestinienne et à la résistance palestinienne… Nous payons aujourd'hui le prix de ces choix. Si nous les abandonnons, la position des Etats-Unis à notre égard va complètement changer. C’est avec ces principes que les Chiites ont participé au scrutin législatif. Et c’est pour cette raison que personne n'a pu acheter leurs voix, et qu’ils n'ont pas été influencés par les intimidations d'Ehud Barak qui a menacé de mettre le Liban joug de la machine de guerre israélienne. L'électeur chiite ne constitue certes pas un bloc sourd, et il est venu exprimer ses convictions. Malheureusement, le seul cas où nous étions obligés de faire appliquer le décret législatif était lors des élections de 2005, parce que nous avions peur de la discorde. Les Chiites ont participé au scrutin parce qu'ils aspiraient au changement positif dans le pays en cas de victoire de l'opposition. Ce ne sont pas les exacerbations confessionnelles qui les ont poussé à aller aux urnes. De même, ils voulaient remercier leurs alliés qui les avaient soutenus durant et après la guerre de juillet 2006.Mais les électeurs chiites sont venus aussi pour autre chose, pour exprimer leur humeur. Juste après la guerre de juillet 2006, l’énorme machine médiatique que j’appelle les chambres noires ont parlé d’un changement de l’humeur populaire des chiites et des habitant de la Banlieue-sud en particulier, prétendant qu’il y avait une régression de leur soutien au choix de la résistance et qu'ils étaient fatigués des guerres et des destructions. C’était même l’une des questions que les agents travaillant pour le compte de l’entité sioniste se devaient de scruter dans le cadre de leur mission.L'un des principaux objectifs des destructions massives israéliennes au Liban et des multiples massacres perpétrés contre les femmes et les enfants était d'ébranler l’humeur de l'opinion publique chiite. Le 7 juin, les chiites sont allés aux urnes et ont attendu longtemps dans de longues files, même dans les circonscriptions où il n’y avait pas de concurrence, pour dire aux Israéliens, aux Libanais et à tout le monde que leur raison, leur cœur, leur sang et leur religion sont avec la résistance. Leur message était le plus clair dans ces élections: rien ne va nous dissuader, ni les destructions, ni les tueries, ni les déplacements. Notre projet et notre choix resteront la résistance, pour nos petits et nos grands, nos femmes et nos enfants, pour nos élèves et nos agriculteurs…Nous avons créé cette résistance, elle n’est pas importée, personne ne nous l’a imposée, c’est notre choix et celui de nos fils, le 7 juin c’est le message que vous avez offert au monde entier. C'est gentil d'entendre aujourd'hui certains politiciens qui disent que la résistance et son armement sont hors de discussion. Ce sont de bonnes paroles, j’espère que le climat restera comme cela ; mais à tous ceux qui cherchent une garantie pour cette armement je les assure: c’est qui êtes la garantie de la résistance.Juste après l'annonce des résultats des élections, je me suis adressé à vous pour vous dire: n'ayez pas peur pour la résistance, tant que vous êtes ici, personne ne doit avoir peur pour la résistance.
Certains chiites se sont plaints du fait que le Hezbollah et le mouvement Amal monopolisent les voix des chiites. Ils ont apporté de grosses sommes d'argent de certains pays, et ont payé plus de 50 millions de dollars au sud Liban. Or ceux qui ont touché cet argent ne les ont pas élus. Y a-t-il quelqu'un qui soit prêt à échanger le sang de son fils pour une somme d'argent? L'ère du féodalisme politique chez les chiites est mort à jamais et avec celui des millions de dollars. A savoir que même de nombreux candidats chiites dans les autres listes de la majorité sont eux aussi en faveur de la résistance et nous avons beaucoup d’amis dans l’autre camp. De retour à Zahlé, le nombre des électeurs chiites est 16857. Le candidat chiite gagnant sur la liste des forces du 14 mars n’a reçu que 422 voix seulement, alors que le candidat de l'opposition en a obtenu 15659. Dans la Békaa de l'ouest, parmi les 12950 chiites: 844 ont voté en faveur du candidat des forces du 14 mars, et 10699 voix pour le compte du candidat de l'opposition. De même à Beyrouth, 1064 chiites ont voté pour le candidat du 14 mars, alors que 14182 des 17820 ont voté en faveur du candidat de l'opposition. L'opinion publique chiite soutient fortement la résistance. Ceci ne signifie pas pour nous que le candidat du 14 mars à Beyrouth n'a pas gagné. Mais comme je dois respecter la volonté de l'électeur à Beyrouth, j'appelle tout le monde à respecter la volonté des électeurs dans les autres régions.
6- Côté technique, nous avons évalué le déroulement du scrutin.
Je vous assure que les machines électorales du Hezbollah ont déployé de grands efforts, et je vous remercie profondément. Les machines électorales du Hezbollah n'étaient pas uniquement formées de membres du Hezbollah, il y avait également des druzes, des sunnites, des chrétiens et d'autres confessions. Concernant les sondages qui prévoyaient la victoire de l’opposition, la lacune résidait dans la négligence des émigrés, qui sont venus en masses, alors que les sondages ne s'intéressaient qu'aux résidents fixes dans les régions. Tous les sondages confirmaient la victoire de l'opposition, même les sondages faits par les forces du 14 mars avaient ces estimations. Pour cette raison, il y a eu une forte mobilisation de leur part dans certaines circonscriptions, ils y ont payé des sommes d'argent fabuleuses.Je rassure les partisans de l'opposition : nous ne nous sommes pas basés sur les sondages pour déterminer notre intensité du travail. Nous avons toujours supposé une victoire relative de nos députés.
Quant à ceux qui accusent l'opposition d'avoir adopté un discours calme et confiant de la victoire, et considèrent que ce discours était derrière son échec, je suis certain que ces propos sont erronés. Tout en adoptant ce type de discours, l'opposition déployait tous ses efforts pour remporter le scrutin.Il a y eu quelques erreurs dans les discours des candidats, bien entendu, nul n'est infaillible, et sûrement ces erreurs n'avaient pas d'influence sur les résultats.
7- Quant aux résultats,
il est vrai que l'opposition n'a pas gagné la majorité parlementaire, mais elle a gagné la majorité populaire. L'opposition est restée tenace face à cette véritable guerre internationale. Elle a fait preuve de responsabilité et a reconnu les résultats. Je ne sais pas quelle aurait été la réaction des forces du 14 mars si nous avions gagné le scrutin. En ce qui nous concerne, nous avons démontré que nous formons une opposition démocratique. Au moins, l'opposition est restée tenace au niveau de toutes ses composantes confessionnelles. Dorénavant, la majorité parlementaire ne pourra pas négliger la majorité populaire de l'opposition lorsqu'il s'agira des questions primordiales dans le pays.
8- Concernant la prochaine étape,
nous allons préserver cette alliance avec toutes les forces de l'opposition sans exception. Nous allons rester aux côtés de nos partenaires.Par ailleurs, le candidat du Hezbollah à la présidence du parlement est le président Nabih Berri. La majorité parlementaire a le droit de nommer le chef du gouvernement, et nous allons décider de notre participation à ce gouvernement suivant les idées qui nous seront proposées. Nous allons exiger de la majorité de tenir ses promesses de la campagne électorale, en ce qui concerne les réformes et le développement.
Quant au bloc parlementaire de la résistance, on va essayer de mettre en œuvre toutes nos promesses, tout dépendra de nos moyens. Nous allons agir de concert avec nos alliés sur le plan légal des élections dans certaines circonscriptions, comme à Zahlé. Nous allons participer à la table du dialogue national, tout en espérant que l'armement de la résistance sera désormais hors des débats médiatiques et politiques. Nous demanderons une réponse nationale au discours de Netanyahu qui a annulé la cause palestinienne et le droit au retour. Je le répète, le discours de Netanyahu a dévoilé la mise en scène américaine: il n'y a pas de divergences entre Israéliens et Américains, mais c'est tout un projet qui est en train de tromper les Arabes. Nous devons nous unir pour empêcher tout transfert des Palestiniens des territoires de 1948.
Et enfin, je remercie toutes les machines électorales du Hezbollah et de l'opposition, je remercie les partisans de l'opposition et de la résistance, je n'arrive pas à trouver les expressions convenables pour exprimer ma reconnaissance, je remercie les émigrés libanais qui sont venus à leurs frais pour prendre part aux élections. Merci aux gens qui ont dû attendre des heures en faisant la queue pour exprimer leur soutien à la résistance, merci à mon cher frère cheikh Naïm Kassem qui dirigeant la machine électorale du Hezbollah et aux anciens et nouveaux députés du bloc de la résistance. Ils seront à votre service. Nous devons accepter les résultats, et je vous assure que le chemin est plein d'espoir.
Le 7 juin, les chiites sont allés aux urnes et ont attendu longtemps dans de longues files, même dans les circonscriptions où il n’y avait pas de concurrence, pour dire aux Israéliens, aux Libanais et à tout le monde que leur raison, leur cœur, leur sang et leur religion sont avec la résistance. Leur message était le plus clair dans ces élections: rien ne va nous dissuader, ni les destructions, ni les tueries, ni les déplacements. Notre projet et notre choix resteront la résistance, pour nos petits et nos grands, nos femmes et nos enfants, pour nos élèves et nos agriculteurs…Nous avons créé cette résistance, elle n’est pas importée, personne ne nous l’a imposée, c’est notre choix et celui de nos fils, le 7 juin c’est le message que vous avez offert au monde entier. C'est gentil d'entendre aujourd'hui certains politiciens qui disent que la résistance et son armement sont hors de discussion. Ce sont de bonnes paroles, j’espère que le climat restera comme cela ; mais à tous ceux qui cherchent une garantie pour cette armement je les assure: c’est qui êtes la garantie de la résistance.Juste après l'annonce des résultats des élections, je me suis adressé à vous pour vous dire: n'ayez pas peur pour la résistance, tant que vous êtes ici, personne ne doit avoir peur pour la résistance. Certains chiites se sont plaints du fait que le Hezbollah et le mouvement Amal monopolisent les voix des chiites. Ils ont apporté de grosses sommes d'argent de certains pays, et ont payé plus de 50 millions de dollars au sud Liban. Or ceux qui ont touché cet argent ne les ont pas élus. Y a-t-il quelqu'un qui soit prêt à échanger le sang de son fils pour une somme d'argent? L'ère du féodalisme politique chez les chiites est mort à jamais et avec celui des millions de dollars. A savoir que même de nombreux candidats chiites dans les autres listes de la majorité sont eux aussi en faveur de la résistance et nous avons beaucoup d’amis dans l’autre camp. De retour à Zahlé, le nombre des électeurs chiites est 16857. Le candidat chiite gagnant sur la liste des forces du 14 mars n’a reçu que 422 voix seulement, alors que le candidat de l'opposition en a obtenu 15659. Dans la Békaa de l'ouest, parmi les 12950 chiites: 844 ont voté en faveur du candidat des forces du 14 mars, et 10699 voix pour le compte du candidat de l'opposition. De même à Beyrouth, 1064 chiites ont voté pour le candidat du 14 mars, alors que 14182 des 17820 ont voté en faveur du candidat de l'opposition. .
Nous allons participer à la table du dialogue national, tout en espérant que l'armement de la résistance sera désormais hors des débats médiatiques et politiques. Nous demanderons une réponse nationale au discours de Netanyahu qui a annulé la cause palestinienne et le droit au retour. Je le répète, le discours de Netanyahu a dévoilé la mise en scène américaine: il n'y a pas de divergences entre Israéliens et Américains, mais c'est tout un projet qui est en train de tromper les Arabes. Nous devons nous unir pour empêcher tout transfert des Palestiniens des territoires de 1948.
Et enfin, je remercie toutes les machines électorales du Hezbollah et de l'opposition, je remercie les partisans de l'opposition et de la résistance, je n'arrive pas à trouver les expressions convenables pour exprimer ma reconnaissance, je remercie les émigrés libanais qui sont venus à leurs frais pour prendre part aux élections. Merci aux gens qui ont dû attendre des heures en faisant la queue pour exprimer leur soutien à la résistance, merci à mon cher frère cheikh Naïm Kassem qui dirigeant la machine électorale du Hezbollah et aux anciens et nouveaux députés du bloc de la résistance. Ils seront à votre service. Nous devons accepter les résultats, et je vous assure que le chemin est plein d'espoir.
( FIN)

17 juin 2009

le choc des chaos


mercredi 17 juin 2009

LE CHOC DES CHAOS...


Dans son discours, le premier ministre de l’entité sioniste déclara, je cite : « Nous acceptons l’idée d’un état palestinien démilitarisé, avec la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, l’interdiction du retour des réfugiés palestiniens en Israël et le maintien de Jérusalem comme capitale de l'Etat Juif. »

Pour nous, peu importe que ce discours soit salué par Obama et les dirigeants occidentaux. Nous attendons de voir, par quelle baguette de leur chef d’orchestre, les dirigeants arabes de la Collaboration vont pouvoir entrer en scène.Simultanément les préparatifs se succèdent : les manœuvres réussies des fossoyeurs de la démocratie lors des élections libanaises ; les troubles et violences qu’ils provoquent en ce moment sur le sol de l’Iran, manœuvres accompagnées d’un large soutien occidental et d’une très large couverture médiatique de la machine à désinformer.

A leurs yeux et selon leur tactique, leur chaos est indispensable à leur solution finale. Il est déjà paramétré et amorcé ; il dessine déjà les grandes lignes de son attracteur étrange.Mais encore une fois, ils feront fausse note car ils auront oublié son contraire et l’attracteur qu’il génèrera : l’acte résistant, ainsi que ses effets : un impitoyable tsunami.


Raymond RICHA
Edit de Raymond :
1.500.000 âmes sous un blocus, privées des premières nécessités de survie, de soins, d'équipements sanitaires, de lait pour leurs bébés, de livres et de crayons pour leurs écoliers arrachés de leurs bancs lors de l'invasion barbare sioniste...., un blocus farouchement appuyé par les mêmes, d'Occident et d'Orient, qui ont bafoué la démocratie au Liban et qui crient au scandale face aux évènements en Iran...
L'Histoire nous remet l'instant du Ghetto de Varsovie...

12 juin 2009

déclaration du syndicat des journalistes tunisiens

http://journaliste-tunisien-13.blogspot.com/2009/06/blog-post_12.html

تونس في 12 جوان 2009بيــانتلقى المكتب التنفيذي للنقابة الوطنية للصحفيين التونسيين يوم الخميس 11 جوان 2009 دعوة من عدد من الزميلات والزملاء لعقد اجتماع فوري للمكتب التنفيذي الموسع يوم 13 جوان 2009، وذلك دون التنصيص على صفات أعضاء المكتب التنفيذي في هذه الدعوة. وإذ يستغرب المكتب التنفيذي هذه الدعوة وتوقيتها والحال أنه سبق له أن قرر عقد اجتماع للمكتب التنفيذي الموسع في 30 جوان 2009 مباشرة بعد الجلسة العامة التي ستنعقد في 26 جوان، وأعلن عن ذلك في بيانه الصادر يوم 6 جوان 2009، فهو يعتبرها غير مؤسسة وغير قانونية.علما بأن المكتب التنفيذي لم يغلق باب الحوار مع الزملاء الموقعين على الدعوة رغم أنهم فضلوا الالتجاء لإصدار البيانات التشكيكية عبر الصحف دون عرضها على النقابة، وذلك عوض التعامل المباشر مع زملائهم في المكتب التنفيذي من خلال الآليات الديمقراطية والقانونية للنقابة واستنادا إلى روح الزمالة الصحفية التي تسمو فوق كل الخلافات والاعتبارات الأخرى أيا كانت.ويعتبر المكتب التنفيذي أن الدعوة التي تقدم بها الزملاء لا يتوفر فيها شرط النصاب القانوني المنصوص عليه بالفصل 38 من النظام الداخلي، خاصة وأن أغلبية الثلثين المطلوبة لم تعد متوفرة للمتقدمين. ذلك أن ثلاثة منهم فقدوا عضويتهم في المكتب التنفيذي الموسع إثر حلّ اللجان التي كانوا يترأسونها، بناء على توصية الجلسة العامة الأخيرة.فيما تم تجميد عضوية زميل رابع بمقتضى القرار الصادر عن المكتب التنفيذي في 6 جوان 2009 على خلفية التحقيق المجرى في تسريب وثيقة داخلية للنقابة إلى جهات رسمية. وقد تم إعلام هؤلاء الزملاء رسميا بالقرارات التي تخصهم وتجعلهم بالتالي فاقدين لأية صفة تؤهلهم لحضور اجتماعات المكتب التنفيذي الموسع. والقرارات المتخذة ضد هؤلاء الزملاء تبقى سارية المفعول، ما لم يقع إبطالها بشكل قانوني طبقا للإجراءات المنصوص عليها في القانون الأساسي والنظام الداخلي للنقابة.وقد استند أصحاب الدعوة في مكتوبهم على المطالب التي ضمنوها في محضر العدل المنفذ الذي قام بإيداع عريضة الإقالة في النقابة. وقد شابت محضر الإيداع هذا خروقات قانونية استوجبت الطعن فيه قضائيا. وسيتم النظر في هذا الطعن من قبل المحكمة الابتدائية بتونس خلال جلسة حددت ليوم 29 جوان 2009. لذلك لا يمكن الاستناد إلى الطلبات الواردة في محضر عدل التنفيذ طالما أنه محل طعن قضائي. إضافة إلى أنه سيتم عرض التوقيعات المشتبه فيها الواردة بعريضة الإقالة على خبير عدلي في الخطوط. ويؤكد المكتب التنفيذي أنه لم ولن يتهرب من عريضة الإقالة المعروضة عليه. وسبق له الإعلان في بيانه الصادر بتاريخ 2 جوان 2009 أنه سيبُتّ في هذه العريضة ويحدد موقفه منها حال تعليق القائمات النهائية للمنخرطين، علما بأن آجال الانخراط في النقابة تنتهي رسميا يوم 15 جوان 2009.ويستغرب المكتب التنفيذي مطالبته بالبتّ في عريضة الإقالة وما يستتبعها من إجراءات، قبل تعليق القائمات النهائية للمنخرطين التي سيتم بموجبها ضبط من له حق المطالبة بإقالة المكتب التنفيذي من عدمه.فتوفر الصفة شرط أساسي لتكون عريضة الإقالة قانونية، مثلما أوجبه الفصل 39 من القانون الأساسي.ويحمّل المكتب التنفيذي أصحاب الدعوة مسؤولية كل التبعات التي ستنشأ عن اجتماعهم غير القانوني إذا تمسكوا بعقده. ويؤكد المكتب أنه لن يعترف بشرعية هذا الاجتماع وكل القرارات التي قد تتمخض عنه باعتبارها قرارات باطلة، وكل ما بُني على باطل فهو باطل. كما يؤكد أنه يرفض أي تعاط مع الأزمة الحالية خارج الأطر القانونية والشرعية للنقابة، وينبّه من منطلق شعوره بالمسؤولية وحرصه على وحدة النقابة وشرعية تمثيليتها لعموم الصحفيين التونسيين بأن الاحتكام لسلطة القوة ومنطقها الأرعن من شأنه أن يحدث شرخا غير قابل للرأب في صلب المهنة وهيكلهاالنقابي.كما ينبّه إلى أن الأعمال الانقلابية التي حصلت في منظمات أخرى من المجتمع المدني لن تنجح في النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين. وستتكسر أوهام أصحابها ومن يسندهم على الأسوار المنيعة لنقابتنا التي ستبقى عصيّة على الطامعين والمتسلطين.ويدعو المكتب التنفيذي كافة الزميلات والزملاء إلى عدم الالتفات لما يروجه البعض من أنه لا تراجع عن قرار إسقاط المكتب التنفيذي المنتخب للنقابة الوطنية للصحفيين التونسيين، زاعمين أن رئيس الدولة شخصيا هو الذي حسم الأمر ولا مجال لمراجعته فيه.ويؤكد المكتب التنفيذي أن نقابتنا قادرة على تجاوز أزمتها فقط من خلال تغليب العقل والحكمة والاحتكام للقانون. حتى تكون إرادة الصحفيين هي العليا، وهي إرادة يحترمها المكتب التنفيذي الذي يلتزم بتنفيذ قرارات الصحفيين بقطع النظر عما إذا كانت لفائدته أو ضده.والمكتب التنفيذي للنقابة الوطنية للصحفيين التونسيين الذي يقود اليوم باستبسال معركة استقلالية النقابة باسم كل الصحفيين ونيابة عنهم، لن ينثني أمام الضغوطات وجسامة التحديات، ويؤكد بأن إرادة الصحفيين التونسيين ستكون هي الغالبة.عاشت نضالات الصحفيين التونسيينعاشت النقابة الوطنية للصحفيين التونسيينعن المكتب التنفيذيالرئيسناجي البغوري

11 juin 2009

la censure a "encore" frappé en Tunisie


La 11ème version du blog du Journaliste-Tunisien vient d'être encore une fois illégalement censurée en Tunisie, suite à la publication d'un post sur une affaire de corruption et d'abus de pouvoir liée à Imed Trabelsi.


Prière de vous rendre à la 12ème édition, à l'URL:




Vive le citoyen

Vive la République

10 juin 2009

Liban Résistance : Paradoxe... Réalité





PARADOXE, REALITE….QUELLE PERSPECTIVE ?



Si on traduit les résultats des élections législatives du 7 juin, en nombres de voix respectivement obtenus par la Majorité et l’Opposition, on obtient le tableau suivant :

Majorité : 693.931 voix, soit 45,3%

Opposition : 839.371 voix, soit 54,7%

Il faut d’abord noter que ce résultat a été obtenu malgré l’armada de la corruption, d’achat de voix, des diverses intimidations et restrictions opposées à notre peuple, d’ingérences et d’utilisations illégales des institutions officielles, armada déployée par la Majorité.Par conséquent, dans des conditions optimales de démocratie, l’Opposition aurait pu facilement obtenir un pourcentage encore plus important.Par ailleurs, tout citoyen a le droit de se poser la légitime question : comment se fait-il que l’Opposition, ayant eu la majorité des voix, ne puisse pas obtenir la majorité des sièges ?Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études en sciences politiques pour deviner la réponse : La loi électorale appliquée le 7 juin 2009 est la première responsable.Si la proportionnelle était appliquée, grâce à un pouvoir démocratique qui l’aurait instaurée, et qui aurait concrètement créé les conditions interdisant l’ingérence, l’utilisation de l’argent politisé, les fraudes, la corruption, le harcèlement confessionnaliste et la terreur fascisante, non seulement l’Opposition, mais aussi l’ensemble des petits partis, auraient eu une majorité écrasante des voix et par conséquent la majorité des sièges au Parlement.Le paradoxe est ainsi levé cédant la place à la brute réalité émergeante.


Des patriotes comme Saad et Chatila ont bien saisi cette réalité et mettent en exergue cette indispensable condition historique qui assure une solide protection à notre Résistance. Ils ont saisi l’intime et l’incontournable lien entre l’acte résistant et le combat pour l’abolition du confessionnalisme politique et l’instauration d’un pouvoir patriotique et démocratique.Plus encore, Ossama Saad a mis le doigt sur la responsabilité du pouvoir capitaliste dans son rôle logique de préservation des privilèges au détriment des aspirations au progrès et à la Justice Sociale du peuple de la Résistance.

Encore plus, il a su nous montrer l’infâme besogne de ce capitalisme sauvage générant l’extrême pauvreté et profitant par la suite de cette même pauvreté pour acheter les consciences lors d’une échéance électorale !!! Il a su également nous montrer cette abjecte logique qui consiste à diviser pour régner en exacerbant la haine confessionnelle !!!Mais alors, que faire ? Quelle perspective pour l’Opposition ?Faut-il encore naïvement parier sur la logique de fausse entente nationale ?Faut-il encore opter pour cette logique de partage du pouvoir avec des forces politiques que l’Histoire a déjà condamnées pour leur collaboration avec l’ennemi, pour leur souhait de voir enfin notre Résistance écrasée ou encore pour leur acharnement à protéger un système archaïque car préservant leurs privilèges, face aux légitimes aspirations de notre Peuple à la justice sociale et à la démocratie ?

Notre Peuple persiste et signe et les chiffres le prouvent ; la seule issue est le changement aboutissant à un pouvoir patriotique et démocratique abolissant le confessionnalisme dans toutes ses formes, instaurant une Justice Sociale et protégeant notre Résistance en lui ouvrant la voie franchissant les frontières confessionnelles pour atteindre la moindre potentialité humaine dans le moindre recoin de nos dix milles…Seul ce changement pourra ; le temps des réformes est révolu.Ossama Saad nous a montré le chemin, celui d’un large front populaire à bâtir, un front muni d’un solide programme pour le changement et rompant définitivement avec la thèse récurrente des "embrassades d’en haut" ou de "partage du pouvoir" avec les fossoyeurs de la démocratie, les vautours attendant le moment opportun pour s’abattre sur notre Résistance et les caméléons de la politique politicienne qui se fichent complètement du destin de notre Liban.

Je dédie cette page à mon fils Aurélien à l’occasion de son 15ème anniversaire

10 juin 2009
Raymond RICHA

journaliste tunisien - 10 juin 2009



السيد صلاح الدين مالوش

وزير التجهيز والإسكان والتهيئة الترابية أشرف صباح الجمعة 22 ماي 2009 على تدشين فضاء "بريكوراما تونس" الذي أنجزته مجموعة "ماد بيزنس" لصاحبها عماد الطرابلسي. السيد الوزير أقدم على تدشين بناية غير قانونية تمّ تشييدها فوق أرض فلاحية خاضعة للحماية، ومشروع تجاري مخالف للقانون جرى تركيزه في منطقة يمنع فيها بشكل قاطع تركيز المساحات التجارية الكبرى!!؟ ولا يمكن للسيد وزير التجهيز الإدعاء بأنه كان يجهل الوضع القانوني للمشروع الذي تمت دعوته لتدشينه لأنه اقترح على رئيس الدولة أمرا صدر بعد ثلاثة أيام من هذه الواقعة تحت عدد 1597 بتاريخ 25 ماي، وينصّ على أن " يتم الحط من مسافة خمسة كيلومترات من حدود المناطق المغطاة بأمثلة تهيئة عمرانية المنصوص عليها بالفصل 5 مكرر من مجلة التهيئة الترابية والتعمير لفائدة شركة بريكوراما تونس قصد تركيز مساحة تجارية كبرى متخصصة في المواد الحديدية والصحية على قطعة أرض موضوع الرسم العقاري عدد 40106 أريانة والتي تمسح سبعة وأربعين ألفا وتسعمائة متر مربع (47.900 م2) الكائنة بمعتمدية قلعة الأندلس". هذا الأمر تم نشره في الرائد الرسمي عدد 43 بتاريخ 29 ماي 2009. وحسب الفصل 2 من القانون عدد 64 لسنة 1993 المؤرخ في 5 جويلية 1993 المتعلق بنشر النصوص في الرائد الرسمي للجمهورية التونسية وبنفاذها : " تكون النصوص القانونية والترتيبية نافذة المفعول بعد مضي خمسة أيام من على إيداع الرائد الرسمي المدرجة به بمقر ولاية تونس العاصمة. ولا يعتبر في حساب الأجل يوم الإيداع". فإذا افترضنا أن العدد 43 من الرائد الرسمي الذي صدر فيه أمر المعاملة التفضيلية لعماد الطرابلسي قد تم إيداعه في نفس يوم صدوره أي 29 ماي، فهذا الأمر لن يصبح نافذا إلاّ في 5 جوان 2009!؟ وبعد هذا التاريخ يصبح من حق عماد الطرابلسي إعداد ملف قصد تغيير صبغة الأرض الفلاحية في دفتر رسمها، ثم الحصول على التراخيص اللازمة للبناء والانتصاب قبل مباشرة أي عمل فوق الأرض!؟وحسب الفصل 5 مكرر من مجلة التعمير يمكن الحط من مسافة بناء المساحات التجارية الكبرى دون 5 كيلومترات بعد الحصول على ترخيص :" بمقتضى قرار من الوزير المكلف بالتجارة والوزير المكلف بالتهيئة الترابية وذلك بعد أخذ رأي الوزير المكلف بالداخلية والوزير المكلف بالنقل والوزير المكلف بالبيئة". لكن لا قرار الوزيرين صدر ولا أثر لآراء الوزراء الثلاثة مجتمعين!!؟ فهل أقام عماد الطرابلسي بنايته بترخيص أم دونه؟ فإن بنى دون ترخيص، أين هي المصالح الرقابية للدولة!؟ وإن كان حصل على ترخيص، فمن هي الجهة التي رخصت له كي يبني مشروعه التجاري الضخم فوق أرض فلاحية محمية بقانون 1983، وداخل منطقة عمرانية يحجّـر فيها تركيز المساحات التجارية الكبرى حسب النص الصريح لمجلة التهيئة الترابية والتعمير!؟علما بأنه لا يجوز تغيير صبغة أرض فلاحية دون ترخيص يصدر في شكل قرار عن وزير الفلاحة يتم نشره في الرائد الرسمي. فأين هذا القرار!؟هل نفهم مما سبق عرضه أن المواطن عماد الطرابلسي أقوى من القانون، ومن أجهزة الدولة، ومن خمسة وزراء مجتمعين هم وزراء التجارة والبيئة والداخلية والنقل والفلاحة، "خمسة وخميس عليهم"!!؟هنيئا لنا والله، بجمهوريتنا العتيدة وبقوانين دولتنا ومؤسساتها العريقة من كثر ما يتصبب منها من عرق!؟إلى السادة المترشحين للانتخابات الرئاسية القادمة عارضين علينا أن نمنحهم أصواتنا وثقتنا لحمل الأمانة الدستورية الكبرى أتوجه بالسؤال التالي: من منكم قادر على طرح موضوع هذا الاستغلال الفاضح والموثـّـــق للنفوذ، والدفاع عن حرمة القانون والمصلحة العامة؟من منكم قادر على استجواب السيد وزير التجهيز في مجلسي النواب والمستشارين، وصولا إلى المطالبة بإقالته إن لزم الأمر؟دعونا من الشعارات الكبرى والطنانة، وأرونا ما أنتم فاعلون إن كنتم قادرين؟ وثقوا أن صوت المواطن التونسي رغم تزييفه في كل الانتخابات السابقة يبقى غاليا، ولا يستحقه العاجزون؟المواطن زياد الهاني

08 juin 2009

Sayed Hassan, le lundi 8 juin











Sayyed Hassan Nasrallah: nous acceptons les résultats des élections


08/06/2009

08/06/2009

Au cours de sa premère allocution télevisée, après la fin de l'échéance électorale, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a tenu à saluer le peuple libanais pour avoir "prouvé au monde qu'il était digne de confiance voire capable de mener des élections législatives démocratiques" . Félicitant également les partis et forces qui ont remporté le scrutin, il leur a signalé avoir désormais “à leur charge des responsabilités énormes concernant le pays, et le peuple libanais”.
Après avoir rendu hommage aux différents organismes de l’état, civil , sécuritaire et militaire, pour le bon déroulement de cette échéance, Sayed Nasrallah a assuré respecter les résultats des urnes qui ont consacré la victoire des forces du 14 mars, évoquant toutefois les irrégularités qui l’ont entaché, notamment “ l’ exacerbation des sensibilités confessionnelles, l’argent politique, en plus des mensonges et des fausses accusations qui n’ont pour but que de faire peur aux gens et d’influer sur le choix politique”.
Selon Sayed Nasrallah, le bon déroulement de ce scrutin a fait écrouler deux mensonges: celui que l’opposition allait saborder le processus électoral avant ou durant son déroulement, voire même après, si les résultats ne lui conviennent pas. Le second étant qu’il n’est pas possible de réaliser une échéance électorale en présence de l’armement de la résistance:” Les élections se sont bien déroulées malgré la présence d’un arsenal sans précédent depuis 1982” a-t-il signalé, précisant que la fonction de cet armement est de défendre le pays, et non pas d’influer sur les échéances politiques. Après avoir tenu à signaler qu’il y avait une différence entre une majorité parlementaire et une majorité populaire, Sayed Nasrallah a félicité tous les dirigeants de l’opposition “ qui ont fait face comme l’a bien dit le général Michel Aoun à une véritable guerre mondiale” a-t-il jugé, en allusion aux ingérences et aux mises en garde américaines, européennes et de certains pays arabes durant la campagne électorale.
Estimant que le fait d’être dans l’opposition ne la ménage pas de ses responsabilités nationales, le chef de la résistance libanaise s’est dit attaché au projet réformateur élaboré par l’opposition, refusant toutefois de se prononcer sur les démarches politiques é suivre, concernant l’élection du prochain chef du parlement, et la formation du prochain cabinet ministériel, et ce pour attendre les positions que la majorité va adopter sur ces questions.Concernant la question de l’armement, Sayed Nasrallah a estimé que la participation électorale massive du public de la résistance et du Hezbollah dans les régions se trouvant sous la menace israélienne montre la popularité de cet armement et sa légitimité: « il ne devrait donc pas être placé dans le cadre de l’inquiétude et des tiraillements politiques” a-t-il conclu. S’adressant au peuple libanais, Sayed Nasrallah a lancé un appel en faveur d’une république fondée sur la sincérité loin des mensonges et des manipulations pour sortir le pays des crises qui l’ont traversé, durant les quatre dernières années. ‘ il s’agit de savoir si la majorité a tiré les leçons de ces années là, a-t-il déclaré.

En voici les idées principales:

Premièrement, je m’adresse au peuple libanais toutes confessions confondues et je le félicite pour avoir réalisé cet exploit celui de la tenue des élections législatives, cela reflète une grande responsabilité de la part du peuple libanais, c’est une question importante qu’il faut respecter glorifier, renforcer à l’avenir.
Deuxièmement, je remercie toutes les institutions étatiques, les ministères, les forces de sécurité et l’armée libanaise pour avoir garanti la sécurité et la paix durant ces élections et aussi d’avoir permis au peuple libanais de voter, c’était un défi que de réussir de telles élections en un seul jour.
Troisièmement, Je félicite toutes les parties concernées, par ces élections, de l’opposition ou de la partie adverse, elles doivent être conscientes de leur responsabilité.
Quatrièmement, nous acceptons le résultats de ces élections, malgré les irrégularités qui peuvent être enregistrées, malgré l’argent qui a été déversé, la terreur et la pression qui ont été exercées sur certains électeurs, malgré les ingérences étrangères flagrantes ou cachées, malgré les campagnes de diffamation, et indépendamment de notre propre évaluation sur ces élections, et dont nous ne développeront pas maintenant, nous acceptons la victoire de la partie adversaire sachant que l’opposition a malgré tout, préservé sa position.
Cela dit, je souhaite parler de deux points en particulier, il s’agit de deux mensonges, qui se sont écroulés.
Le premier mensonge concerne un discours politique qui accusait l’opposition de vouloir empêcher ces élections, selon ce discours, l’opposition compte déstabiliser la situation sécuritaire au Liban si elle constate durant les élections qu’elle a perdu ou encore qu’elle refusera les résultats de ces élections. Or, aujourd’hui, nous sommes le Lundi et nous nous comportons avec ces résultats, normalement, il n’ya pas eu de problèmes de sécurité ou quoique ce soit de ce genre.
Le deuxième mensonge qui s’est effondré : pendant des mois ils ont prétendu que c’était impossible d’organiser des élections en présence des armes du Hezbollah sous prétexte que c’était intimidant pour les électeurs.Or, non seulement ces élections ont eu lieu alors que le Hezbollah détient ces armes mais mieux encore il détient tout un arsenal militaire sans précédent depuis 1982, sans compter que ces élections étaient l’une des plus importantes . Ces armes n’ont pas pour mission d’ imposer une équation politique, leur seule mission est la résistance contre l’ennemi sioniste. Les Libanais ont démontré leur capacité à maintenir la sécurité et la paix civile alors que la concurrence électorale était tés sévère, sans compromettre la sécurité et la stabilité.
Ensemble, nous avons un objectif national et honorable celui de travailler en faveur de notre projet des réformes à tous les niveaux, il s’agit d’une quête au service de la réforme et non pas pour la conquête du pouvoir, et nous avons multiplié tous les efforts pour obtenir la majorité légale, nous avons dû affronter une guerre universelle, une expression que j’emprunte au général Aoun. Nous ne pouvons pas réaliser ce projet en tant que majorité au sein du parlement mais cela ne nous dispensent pas de le réaliser en tant qu’ opposition parlementaire au sein du gouvernement, ou en-dehors du gouvernement, cette option reste ouverte à toutes les spéculations .
Nous restons engagés envers ce projet de réformes pour lequel vous nous avez élus, il faut savoir que ces élections en dépit de leur importance restent une étape, l'opposition doit procéder à une consultation car d’autres échéances nous attendent comme la nomination du président du parlement ou la formation du prochain gouvernement. Passons du général au particulier, là je m’adresse au public du Hezbollah. J’aimerai parler de la classification qu’on a adopté dans les circonscriptions, il ya des circonscriptions où la compétition électorale n'existe pas , mais qui sont sur la ligne de mire, comme le Liban-Sud et Baalbeck- Harmel, et nous avons invité les gens à se rendre aux urnes massivement pour exprimer leur choix, leurs convictions, et nous avons vu combien le taux de participation était élevé alors qu’il n’ y avait pas de concurrence, voire ce taux a dépassé le taux de participation dans des circonscriptions où la concurrence électorale était élevée, et ce n'est pas surprenant car le peuple exprime ses convictions .
Ce peuple a adressé un message clair au monde, c’est que son choix est la résistance, et ce choix est l’expression de la volonté de ces personnes et de leurs options, le deuxième point, c'est que la résistance ne peut être réduite à une simple question d’armes, c’est une question à discuter sur la table du dialogue, il n'y a aucune raison d'inquiétude car la question de la résistance est une question populaire, on ne peut rien faire contre la résistance populaire, nous en avons parler avant les élections.
Nous sommes d'accord qu'il ya des défis importants auxquels nous sommes confrontés à de multiples niveaux, et je pense que nous devons être convaincus que nous pouvons sauver le pays, résoudre ses problèmes préserver sa souveraineté et son indépendance, mais pour cela tout le peuple doit coopérer ;Certes cela dépend de la capacité de toutes les forces politiques qui se sont avérées jouir d’une large popularité, et même celles qui n'ont pas réussies, mais cela est principalement liée à la nouvelle majorité parlementaire, quelles sont ses priorités ? Quel est son projet ? Au niveau social ? Au niveau politique ? Au niveau économique ? Comment se comportera-t-elle avec les questions d’intérêt public ? Sera-t-elle profiter des expériences passées ? La nouvelle majorité se réserve le droit de décider comment doit-elle faire face à l'étape suivante, et l'opposition, qui a maintenu sa position et dont le rôle lui induit de ne pas abandonner le terrain, mais c’est à la majorité de s’exprimer avec transparence sur son projet ; car nous sommes un pays de transparence et d'honnêteté. Je vous invite à être franc avec le peuple libanais, construisons notre pays sur la base de l'honnêteté, de la transparence et de la clarté, nous sommes devant une nouvelle situation, nous allons tirer profit des lacunes du passé , et développer notre présence, ce qui reste intact c’est notre responsabilité envers tous ceux qui ont versé du sang pour défendre le pays et le libérer, afin de maintenir ce pays et le faire avancer.