29 juin 2008

Samir bientôt libre ???


Le gouvernement israélien approuve un échange de prisonniers avec le Hezbollah

JERUSALEM - Associated Press - Le gouvernement israélien a approuvé à une forte majorité dimanche un accord avec le Hezbollah pour un échange de prisonniers. Le mouvement extrémiste libanais pro-iranien doit restituer les corps de deux soldats israéliens enlevés en 2006 en échange d'un militant détenu en Israël depuis près de 30 ans.


Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert avait auparavant annoncé pour la première fois le décès des deux soldats, Ehoud Goldwasser et Eldad Regev, dont l'enlèvement lors d'un raid transfrontalier en juillet 2006 avait déclenché une guerre d'un mois au Liban. Le Hezbollah n'a jamais fourni de preuves de vie des deux militaires et la Croix-Rouge n'a pas été autorisée à leur rendre visite. Dimanche, M. Olmert a déclaré que les autorités israéliennes ont conclu à leur décès, au cours de l'opération commando perpétrée par des islamistes liés au Hamas ou peu après.

"Nous savons ce qui leur est arrivé. D'après ce que nous savons, les soldats Regev et Goldwasser ne sont pas en vie", a-t-il expliqué aux membres du gouvernement, selon les propos rapportés par ses services.

En contrepartie du corps des deux soldats, Israël doit libérer un militant libanais, Samir Kantar, condamné à plusieurs peines de réclusion à perpétuité pour le meurtre de deux policiers lors d'une infiltration en 1979 dans une ville du nord d'Israël.

Le gouvernement a débattu pendant près de six heures avant d'avaliser par 22 voix contre trois l'accord avec le Hezbollah, qui doit encore donner son feu vert. Les chefs du Mossad et du Shin Bet, les services de renseignement israéliens, se sont opposés à l'échange approuvé au contraire par le chef d'état-major de l'armée, ont expliqué des responsables du gouvernement.

Aux termes de l'échange négocié avec la médiation de l'Allemagne, Israël recevra en outre des informations sur le sort de l'aviateur Ron Arad porté disparu depuis le crash de son avion au Liban en 1986, tandis que quatre militants du Hezbollah et un nombre non précisé de prisonniers palestiniens doivent être remis en liberté.

Selon la presse israélienne, les dépouilles des soldats Regev et Goldwasser doivent être envoyées en Allemagne et identifiées par des légistes israéliens avant la remise en liberté de Samir Kantar. Le processus d'identification puis l'échange doivent s'étaler sur environ deux semaines.

Cet accord avec le Hezbollah a suscité un vif débat en Israël. L'opinion est partagée entre la doctrine de Tsahal consistant à tout mettre en oeuvre pour récupérer un soldat tombé sur le champ de bataille ou aux mains de l'ennemi, et l'énorme concession que représente la libération d'un terroriste condamné.

AP.

23 juin 2008

vie des femmes palestiniennes


Publications

Dossier 11-12-13:

Vie des femmes palestiniennes

Palestinian Federation of Women’s Action Committees (Edité : juin 1996)



Qu’elles soient jeunes écolières scandant des slogans lors d’une manifestation, étudiantes suivant des cours clandestins ou femmes travaillant à des métiers d’hommes en tant que principaux soutiens de famille, les rôles des femmes ont évolué durant les deux dernières années de l’intifada en Palestine.

Notre Bulletin de Liaison s’est entretenu de cette évolution avec un certain nombre de femmes.

Ecolières

Un groupe de filles en uniformes à carreaux verts se tient à un coin de rue, dans le centre ville de Ramallah, cet hiver. Leurs jeans dépassent des uniformes et des lourds pull-overs qui les protègent du vent glacial. Plusieurs filles portent le foulard blanc islamique traditionnel ; quelques-unes, le Keffiyeh palestinien ; plusieurs, les écharpes populaires en laine rose magenta et bleu électrique des femmes de Bethlehem. Des filles en foulards sont bras dessus bras dessous avec des filles à la tête nue.

Soudain, au moins une douzaine d’écolières envahissent le carrefour et se mettent à scander des slogans et à chanter. D’autres filles les rejoignent. Les soldant postés sur le toit du bureau de poste de Ramallah tout proche commencent à tirer. Des tirs dispersés sont suivis par des rafales plus soutenues, tandis que les filles s’abritent derrière un immeuble et se précipitent ensuite au milieu de la rue. Aucune ne semble effrayée ; aucune n’est âgée de plus de seize ans.

Les médias internationaux couvrant la révolte palestinienne a popularisé les shebab, ces jeunes Palestiniens rebelles, brandissant la pierre ou le drapeau, bravant souvent la mort, pour affronter les soldats lourdement armés. L’incident décrit ci-dessus, qui date de janvier 1990, montre qu’on observe chez les filles et les jeunes femmes, beaucoup des mêmes attitudes que chez les hommes et qu’elles jouent le même rôle.

Notre Bulletin de Liaison rapporte un entretien avec Soryada, une jeune étudiante du vieux Ramallah, âgée de quinze ans, qui a décrit comment les filles dans son école réagissent quand une manifestation est annoncée : “Notre Conseil des étudiants se réunit et décide si notre école souhaite participer à la manifestation. Chaque élève peut alors décider de manifester”.

Il est évident que cet engagement et cette révolte publiques sont en train de modifier le regard que portent sur elles-mêmes ces nombreuses jeunes filles qui se rendent compte à présent qu’elles sont capables d’actions politiques et qu’elles sont aussi courageuses que les hommes. Une directrice d’école de filles parlant des dirigeantes : “elles sont travailleuses, sérieuses, consciencieuses, dévouées, et sensibles”. La question est de savoir si ces jeunes filles auront la possibilité de développer leurs nouvelles potentialités.

Les circonstances du Soulèvement ont à la fois élargi et rétreint le monde des jeunes femmes. En raison de la fermeture des écoles durant huit mois de l’année scolaire, beaucoup de filles sont restées isolées. Soryada a été en mesure d’étudier grâce cahiers de devoirs fournis par son école privée mais elle souligne que cette période de fermeture des écoles a été “très ennuyeuse. Je suis restée chez moi”.

Il est possible que la fermeture des écoles affecte encore plus l’avenir des jeunes filles que celui des garçons. Actuellement, des dizaines de milliers d’élèves ont eu leur diplôme de fin d’études secondaires durant le Soulèvement et ont obtenu des notes leur permettant d’accéder à des institutions d’enseignement supérieur, mais se heurtent à la fermeture de ces institutions sur ordre des militaires. Toutes les six universités, quatre centres de formation dirigés par l’association d’aide des Nations Unies - United Nations Welfare and Relief Association (UNWRA)- (dont l’un se spécialise dans la formation d’enseignantes), et des collèges divers, une école d’infirmières et une école polytechnique sont tous fermés depuis deux ans. Il n’est pas difficile de prévoir qu’à ce moment crucial de leur existence, les jeunes filles auront des difficultés à réintégrer le monde le système scolaire après une interruption de deux ans ou plus.

Des études préliminaires ont également montré que les filles se marient à un âge plus précoce, peut-être en raison de l’importante réduction des dépenses occasionnées par les mariages (en particulier la dot), car les familles limitent les cérémonies et ressentent également les effets de la dégradation des conditions économiques et des nouvelles valeurs prônées par le Soulèvement. En outre, la précarité de la situation et l’inquiétude des parent sur l’avenir fait peser sur les filles une pression de plus en plus forte. Soryada a noté qu’une fille de sa classe, âgée de quinze ans comme elle, s’était mariée durant la fermeture des écoles, de même que plusieurs filles d’autres classes.

L’adolescence est toujours une période de crise et de transformation. Pour les Palestiniennes qui grandissent dans cette atmosphère de Soulèvement, cette période est riche en possibilités d’épanouissement personnel, mais, dans le même temps, elle offre de moins en moins d’opportunités en matière d’éducation et autres.

Etudiantes

Amal, Khadijeh et Samira, toutes trois étudiantes de licence dans une université de la West Bank, arrivent séparément, à quelques minutes d’intervalle, pour suivre un cours au domicile de leur professeur. Leurs livres cachés dans des sacs en plastique, elles s’excusent de leur retard dû à un contrôle militaire.

Toutes les trois sont des étudiantes en sciences. Bien qu’étant inscrites à l’université depuis 1983, ce n’est que cet été qu’elles comptent obtenir leur licence. Et même cette date est incertaine. Comme pour beaucoup de leurs camarades, il leur aura fallu sept ans pour couvrir le cursus des deux dernières années universitaires, en suivant des cours clandestinement hors campus et dans des maisons privées.

Quand on leur demande quel impact l’Intifada a sur elles en tant que femmes, elles sont toutes trois d’accord pour dire qu’il y a actuellement une plus grande prise de conscience politique chez lez jeunes étudiantes. Samira, de Ramallah, a adhéré à une organisation féminine. Elle note que les jeunes femmes qui entrent à l’université arrivent avec des personnalités plus développées et des positions politiques plus tranchées.

Khawla, de Gaza ajoute : “Nous sommes devenues moins inhibées dans nos relations avec les hommes surtout dans le cadre universitaire. Ce type d’interaction était plus réservé et plus limité auparavant. Les femmes ont fait la preuve qu’elles pouvaient apporter une contribution positive aux confrontations de l’Intifada. Je dois également dire que le fait d’être loin de ma communauté conservatrice m’a aidé à me sentir plus libre pour agir de façon indépendante”.

Un grand nombre de jeunes femmes sont partagées entre la participation active à la vie politique dans l’Intifada et les pressions exercées par les attentes de la tradition. “D’une part,” dit Amal, “nos parents veulent que nous soyons éduquées et que nous participions à l’Intifada et ils sont prêts à se sacrifier pour nous, à supporter les charges financières et s’inquiètent pour notre sécurité, mais ils ne veulent pas que nous agissions de façon trop indépendante. Ils sont pressés de nous marier. Mon père passe son temps à me taquiner : “dommage que tu ne sois pas mariée. Au moins on aurait été plus tranquille”.

“Il faut comprendre leur inquiétude”, intervient Khawla. “Etre célibataire à 26, 27 ans, ce n’est pas facile. Il nous a fallu tellement de temps pour terminer nos études que nous risquons de ne pas faire de bons mariages. Nous sommes en quelque sorte punies d’avoir voulu terminer nos études. C’est pour cela que les parents ont tendance à marier leurs filles avant l’âge de vingt ans”.

Pour ces étudiantes, de mêmes que pour d’autres, l’avenir reste très incertain. Leurs chances de trouver un emploi dans leur domaine sont très limitées. Ou même de trouver du travail. “Tant que durera l’occupation, les femmes et les hommes seront confrontés aux mêmes problèmes”, conclut Samira.

Femmes soutiens de famille

Tous les matins, quand il n’y a ni couvre-feu ni grève à Amari, un camp de réfugiés près de Ramallah, Um Said ouvre aux résidents des camps la petite épicerie qu’elles tient au rez-de-chaussée de sa maison.

Um Said, 38 ans, est le principal soutien d’une famille de 12 personnes, rôle qu’elle assume durant le Soulèvement palestinien, avec la dégradation de la situation économique. “Auparavant, j’avais un mari, malade, âgé de soixante ans, deux beaux-fils et leurs femmes, mes deux fils qui vont à l’école et mes quatre petits-enfants. Les soldats font souvent des descentes dans la maison et dans l’épicerie, de jour comme de nuit. Mes deux beaux-fils trouvent du travail de temps en temps, et touchent de très bas salaires”.

“Je passe toute la journée dans la boutique” poursuit Um Said, qui soupire en pensant à toutes les responsabilités qu’elle doit assumer dans son foyer. Elle est très préoccupée par les fermetures fréquentes des écoles, mais même quand les cours reprennent, elle constamment inquiète à cause de ses deux fils qui ont 10 et 12 ans. Quelques jours auparavant, le fils de son voisin, âgé de 12 ans, avait été retenu parce les soldats avaient vu un petit dessin représentant un drapeau sur une couverture de livre”.

“Les enfants fréquentent l’école du camp ; nous n’avons pas les moyens de les envoyer ailleurs. Il y souvent des descentes dans cette école et quand les enfants quittent l’école, les soldats sont là pour les attendre. Ma plus grande inquiétude est de savoir si les enfants rentreront à la fin de la journée”.

Said, le fils de 12 ans, a déjà reçu une balle de caoutchouc et le fils de dix ans a été battu.

“Je dors mal à présent. Je soutiens le Soulèvement, mais les femmes ont un rôle très difficile. Je sais que je suis forte et que je peux assumer mes responsabilités. Mais ce qui est difficile, c’est la peur permanente. J’espère que le monde réagira à notre Soulèvement et que nos enfants seront en mesure de grandir en sécurité dans une société libre”.

Femmes et lois

Par quels types de lois sur le mariage, le divorce, la succession et l’emploi les Palestiniennes souhaitent être régies dans un Etat palestinien indépendant? Le PFWAC, et plus particulièrement son nouveau Centre de ressources des femmes, a commencé à se pencher sur cette question.

Le code de la famille et les lois sur le statut personnel actuellement en vigueur en Palestine sont adaptés de la Sharia, la législation islamique, comme partout ailleurs dans le monde arabe. Cependant, des traditions et des coutumes qui ne sont pas nécessairement liées à l’Islam se sont renforcées avec le temps et se sont en outre institutionnalisées de même que le Code de la Famille Islamique. La pression sociale et familiale joue également un rôle déterminant pour contraindre les femmes à se respecter les normes juridiques et celles de la société.

De même que les Comités d’Action qui se fixent pour but la libération des femmes, sociale et nationale, l’AFWAC a commencé à élaborer des modèles de lois en vue de la protection des droits des femmes. Récemment, le Centre de Ressources des femmes a invité deux juristes qui ont discuté du code de la famille et des lois sur le statut personnel dans l’Islam, dans le cadre d’un cours de formation visant à développer les capacités de recherche des femmes membres de Centre. Les femmes ont exprimé diverses opinions et certaines se sont informées sur la possibilité de faire évoluer et de modifier la législation islamique pour la rendre compatible avec le rôle actuel des Palestiniennes dans la société.

A cette fin, notre Bulletin de liaison s’est entretenu avec trois membres du PFWAC de leurs attentes en ce qui concerne le code de la famille dans un Etat palestinien indépendant. Joumana* est une femme mariée et une activiste qui travaille à Biet Hanina. Suheila est première femme (son mari a deux épouses) et travaille dans un jardin d’enfants du PFWAC. Maha est une divorcée qui travaille dans un projet du PFWAC.

Joumana et Maha préconisaient un refonte totale du code de la famille, mais à des degrés différents. Joumana déclare que beaucoup de femmes ont un emploi actuellement et qu’elles jouent un rôle essentiel dans l’économie nationale ; ce droit nouvellement acquis doit être préservé et développé. Joumana considère le choix d’un mari comme un contrat entre les individus concernés, et non entre deux familles, parce que les hommes et les femmes doivent être également libres de décider par eux-mêmes. Elle ajoute que pour ce faire, il faut sensibiliser les femmes afin qu’elles soient conscientes qu’elles ont les mêmes droits que les hommes. Quand Joumana a décidé de se marier, sa famille a initialement désapprouvé son choix. Elle a alors menacé de faire un scandale et ils ont finalement accepté. Joumana a indiqué qu’elle avait pris conscience de ses droits grâce à sa participation aux groupes de discussions du PFWAC ainsi qu’à son contact avec les femmes lors d’activités diverses.

Joumana elle s’élève contre le fait que l’homme ait le droit absolu de déterminer si sa femme peut demander le divorce, et de fixer son lieu de résidence contre son gré, (appelé dans l’Islam “Foyer de la Soumission”). Elle a déclaré qu’en cas de divorce, il devrait y avoir un accord entre les deux conjoints sur une base égalitaire. Elle est contre la polygamie, car elle est fortement convaincue que c’est faire preuve d’un mépris total pour les droits des femmes.

Dans la législation islamique, le témoignage d’un homme est considéré comme étant l’équivalent du témoignage de deux femmes. Joumana et Maha ont condamné cette pratique car les et les femmes ont les mêmes capacités. Toutes deux contestent également la loi sur la succession selon laquelle la part d’héritage de l’homme est le double de celle de la femme. Ceci est certainement peu approprié dans les circonstances actuelles oùles femmes participent aux dépenses de la familles.

Maha s’était mariée à dix-sept ans ; elle n’avait pas osé dire non à son père. Elle s’est séparée de son mari parce qu’ils ne s’entendaient pas, s’étant mariés trop jeunes. Maha était membre du PFWAC au moment où elle demandait le divorce ; elle résidait alors chez ses parents. Elle nous dit que c’était grâce à sa participations aux activités du PFWAC qu’elle a pris de l’assurance et qu’elle a pris conscience de ses potentialités. Par la suite, elle est allée au tribunal contre l’avis de son père. Durant le procès, elle a subi une “oppression inhumaine”. Le tribunal a accepté de lui accorder le divorce et la garde de son enfant à condition qu’elle ne reçoive pas de pension du père pour l’enfant. Elle a accepté ces conditions car elle ne pouvait accepter d’abandonner son droit de garde.

Concernant la polygamie, Maha a déclaré que la première femme devrait demander le divorce à moins qu’elle n’accepte la polygamie de son plein gré. Elle n’est pas aussi opposé que Joumana au code de la famille actuel, mais elle se dit frustrée par les contradictions entre la Sharia et la pratique dans les tribunaux. Elle pense qu’il faudrait apporter des réformes à la Sharia pour protéger les droits des femmes. Joumana et Maha affirment toutes deux que le mouvement des femmes de en Palestine doit s’atteler au défi d’amener des réformes dans le code de la famille, malgré les difficultés que comporte cette tâche.

Suheila est la première femme de son mari et est plus conformiste. Elle est d’accord avec de nombreux aspects du droit familial tel qu’il est formulé dans la Sharia islamique, à quelques exceptions, notamment le droit au travail des femmes. Suheila spécifie cependant que les femmes devraient se limiter à certains types d’occupations (des emplois traditionnels tels que la profession d’infirmière, l’éducation et le secrétariat). Elle rejette également le concept de “foyer de la soumission”. Elle explique ensuite qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant et que son mari ne souhaitait pas prendre une seconde épouse mais qu’il y avait été contraint par les pressions familiales. Elle ne voulait pas divorcer car elle était heureuse avec son mari et en fait, leur relation s’est améliorée après que son mari eut pris une deuxième femme. Elle souligne qu’il est très difficile de changer le code de la famille et qu’il semble y avoir peu de chances que les hommes et les femmes soient considérés égaux dans la société arabe. Cependant, poursuit-elle, si le mouvement des femmes de Palestine était en mesure de proposer un code de la famille révisé, ce serait un grand pas.

Si les femmes interviewées ne constituent pas un échantillon représentatif, elles donnent tout de même un aperçu des opinions qui constituent un défi pour le mouvement des femmes palestiniennes et le poussent à faire les efforts nécessaires pour rendre le code de la famille et la législation qui s’y rattache plus conformes à la situation actuelle et aux aspirations des femmes.

* Les noms des femmes interviewées dans cet article ont été changés.

Reproduit de: PFWAC Newsletter
Palestinian Federation of Women’s Action Committees
P.O. Box 51284, Jérusalem, Israël.

(merci à H. A. qui se reconnaîtra)

22 juin 2008

LIBAN : nouveau complot sioniste contre la Résistance


Liban : le nouveau complot du régime sioniste contre la Résistance

Un nouveau complot américano-sioniste semble menacer ces jours-ci le Hezbollah. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, récemment en visite inopinée au Liban, a affirmé que pour Washington, le temps était venu désormais pour régler la question des fermes de Chaaba, déclaration qui est à comprendre dans le contexte d'une concrétisation préalable des conditions posées par les Etats-Unis et le régime sioniste.

En ce sens, l'opinion publique, les milieux politiques et les principaux dirigeants politiques libanaises ne sont pas restés silencieux et ont fustigé la nouvelle machination des Etats-Unis, alliés des sionistes contre les forces du mouvement de la Résistance islamique.

Le Cheikh Afif al-Naboulsi, président de l'association des oulémas de Jabal Amel a déclaré à ce sujet que les derniers propos de Rice sur les fermes de Chaaba, préfigurait un nouveau complot, aussi dangereux que les précédents, contre le Hezbollah." Nous, a-t-il précisé, n'échangerons pas nos armes contre les fermes de Chaaba. " (fin de citation). "Les armes de la Résistance ne sont pas une monnaie d'échange car nos combattants les ont utilisées pour libérer les territoires occupés et défendre le pays devant l'ennemi sioniste", a-t-il encore avancé.

Même son de cloche du côté de la commission des sympathisants politiques de la Résistance qui a affirmé que le marchandage sur les armes du Hezbollah était tout simplement impossible. La commission ajoute également que la stratégie de la défense nationale recommande que la résistance ne dépose pas ses armes afin de faire front à toute éventuelle menace israélienne. De son côté, Fouad Siniora, occupé ces jours-ci à mettre sur pied le cabinet d'union nationale, a affirmé que le retrait des forces d'occupation des fermes de Chaaba était une question interne et que les militaires sionistes devaient s'en retirer inconditionnellement. Les observateurs politiques croient que si Washington soutient le plan de l'évacuation des occupants sionistes des fermes de Chaaba c'est parce qu'il cherche en quelque sorte à arracher de la Résistance des concessions en faveur du régime de Tel-Aviv, régime dont l'armée est définitivement marquée par sa lourde défaite de 2006. Mais, il est à rappeler que même après le retrait éventuel des sionistes des fermes de Chaaba, le peuple libanais ne renoncera pas à la résistance devant le régime usurpateur sioniste dont tout le monde connaît la propension innée à l'aventurisme
Dimanche 22 Juin 2008

http://french.irib.ir/ http://french.irib.ir/


21 juin 2008

l'occupation de la Palestine en quelques chiffres

La Palestine en chiffre (Depuis le début de l'Intifada le 25 septembre 2000)


Palestine
Civils & résistants tués : 5.463
dont 2 par les forces d'Abbas
Civils & résistants blessés : 53.201
+ 145 par le blocus et 5 par les forces d'abbas

Internationaux blessés : 197 (chiffre tout a fait minimal)

(balles réelles ou caoutchoutées, gaz lacrymogène, autres moyens)

Arrêtés : : 47.733

En prison : : 11.800

Pacifistes en prison ou arrêtés : 108

Autres actes

Journalistes tués : 10

Journalistes blessés : ? + 33

Nombre de maisons palestiniennes détruites ou partiellement démolies : 66.275

2-2 Occupants:

Israéliens tués : 1.159

( 380 militaires/policiers)

Israéliens blessés : 6.519

( 486 militaires/policiers)

19 juin 2008

attention à Ehud Barak !

Attention à Ehud Barak !

Le ministre de la « défense » israélien, actuellement en visite de deux jours à Paris, où il vient planifier la prochaine guerre contre l'Iran, est certainement l'homme le plus dangereux au Moyen Orient.



Attention à Ehud Barak !

Attention à Ehud Barak !

Le ministre de la « défense » israélien, Ehud Barak, est définitivement l'homme politique le plus dangereux au Moyen Orient. Ahmadinejad ne peut que rêver d'avoir les pouvoirs déjà aux mains de Barak : politique et militaire, conventionnel et non conventionnel. Netanyahu et d'autres hommes politiques israéliens d'extrême droite disent ce qu'ils pensent et sont catalogués comme étant des extrémistes, donc ils sont en permanence surveillés. Barak est plus extrémiste que Netanyahu, mais c'est un extrémiste qui le dissimule.

La personne qui a détruit le processus d'Oslo et initié la deuxième Intifada, la personne qui a démoli le camp de la paix israélien de l'intérieur en répandant le mythe de « l'offre généreuse » rejetée par les Palestiniens, en persuadant les israéliens qu'il avait « démasqué » Arafat, et qu'il n'y avait pas de partenaire palestinien – cette personne continue de s'appeler elle –même « le chef du camp de la paix israélien ».

C'est l'un des traits les plus dangereux de Barak : sa tendance à mentir, se présentant lui-même comme l'opposé de ce qu'il est réellement. ( c'est nous qui soulignons en gras)

Barak n'a pas changé. Comme l'a annoncé, le Yediot Aharonot (quotidien israélien ndlt) il y a juste quelques mois de cela : « le dirigeant du parti travailliste est plus à droite que Netanyahu » (le 10 août 2007). Barak a décrit la reprise des discussions de paix comme « une fantaisie », a dit « il n'y a pas de différence entre le Hamas et le Fatah »; promis »je n'enlèverai aucun barrage en Cisjordanie » ; et répété son vieux Mantra : « il n'y a aucune chance d'un accord avec les Palestiniens. »

En fait, Barak s'est opposé en permanence au Sommet d'Annapolis. Son opposition s'est transformée en soutien réservé quelques semaines avant sa tenue, quand il est devenu évident que la rencontre ne serait rien de plus qu'une opération pour la photo souvenir. Par-dessus le marché, pour être sûr que rien ne sortirait de ce processus nouvellement lancé, Barak a appelé à plusieurs reprises à relancer les négociations de paix avec la Syrie en parallèle à celle avec les Palestiniens. Un sale tour caractéristique de Barak : pousser à reprendre les discussions avec la Syrie permet à Barak d'améliorer son image d'homme de paix alors qu'il agit sciemment pour saboter toute perspective de paix. Dans un rapport officiel écrit à l'époque ou il était premier ministre en 2000, et récemment obtenu par le quotidien en hébreu Haaretz (13/12/07), le chef du bureau de Barak écrivait que résumer les négociations avec la Syrie avait mené à une méfiance extrême et un raidissement du côté palestinien, et, de plus, l'équipe israélienne avait été incapable de gérer simultanément les négociations sur les deux fronts. En d'autres termes, reprendre les négociations avec la Syrie est une démarche pour faire en sorte que celles menées avec les Palestiniens n'aboutissent pas, et Barak utilise cette sale carte de jeu pour la deuxième fois.

Barak avait promis de quitter la coalition d'Olmert après la publication (2007 ndlt) du rapport de la Commission Winograd (sur la guerre menée par Israël en 2006 contre le Liban ndlt), qui a fait porter la responsabilité de l'échec à Ehud Olmert (qui n'a pas démissionné malgré la sévérité des accusations contre lui ndlt). Ensuite il a laissé entendre via ses « aides » qu'il ne tiendrais pas sa promesse (Barak ne parle jamais aux médias ; il envoie ses « aides » pour faire part de ses intentions, de sorte que personne ne peut le tenir pour responsable de ce qu'il dit). C'est fort probable que la logique perverse utilisée par Barak le conduira à revenir occuper le bureau de premier ministre par le biais d'une « petite guerre ». Une fois qu'Olmert sera complètement discrédité (à l'échec de la guerre du Liban se sont ajoutés les soupçons de corruption qui pèsent actuellement sur lui ndlt), Barak, en tant que ministre de la défense, peut espérer bénéficier d'une nouvelle guerre réussie – une grande opération contre Gaza « qui se rapproche de plus en plus « comme Barak le répète inlassablement, une guerre contre la Syrie, une attaque contre l'Iran, ou une combinaison de tout cela. Une telle guerre serait une raison excellente de ne pas respecter sa promesse de quitter la coalition : après tout ce serait « irresponsable » de quitter le gouvernement alors qu'une guerre est imminente.

Barak sait mieux que quiconque comment précipiter Israël dans la guerre, même dans le dos du gouvernement si besoin est : après tout c'est le jeune général Barak qui au début des années 80 avait recommandé à ses supérieurs dans l'armée d'utiliser la tromperie pour embobiner le gouvernement et le public israélien pour qu'ils soutiennent la guerre contre le Liban.

Ran HaCohen 27/12/07 –www.antiwar.com

Traduction Mireille Delamarre www.planetenonviolence.org

Ran HaCohen est professeur d'université et critique littéraire au Yediot Aharonot. Il publie régulièrement des analyses pointues sur la situation au Moyen Orient sur le site américain Antiwar.

Information complémentaire

Actuellement, le premier ministre israélien Ehud Olmert est très affaibli et donc Barak a le champ libre. Ce dernier s'est rendu récemment à Washington dans le cadre de préparatifs militaires conjoints contre l'Iran. Il est en visite à Paris pour planifier, par étapes, une attaque contre l'Iran comme il l'annonce ci-dessous. Effectivement, dans un entretien accordé au journal le Monde, publié en ligne le 19/06/08 sous l'intitulé « Ehud Barak : l'Iran est un défi pour le monde » il affirme que :

Les Iraniens sont déterminés à continuer de défier le monde entier, à tricher, tromper et aller vers une capacité nucléaire militaire. Le rapport des services secrets américains était faux, point final, et je suis confiant : nous le démontrerons avec le temps. Il y a beaucoup à faire, à la fois en matière de sanctions sur les transactions financières et sur les capacités de raffinage. Cela devrait passer par des actions diplomatiques relevant du chapitre VII de la Charte de l'ONU. Mais d'autres façons de ralentir l'effort (iranien) devraient être envisagées. Nous disons qu'aucune option ne devrait être retirée de la table. Cela nécessite une certaine préparation, une planification.

Ainsi donc, il projette sur l'Iran ses propres vices (tricherie, tromperie), y ajoutant une grosse touche d'arrogance, typiquement israélienne, pour ce qui est du rapport des services secrets américains. Mais surtout, tout est dit ici en ces quelques mots, sur les préparatifs de guerre, pour une fois « en direct » sans ses « aides « habituels.

Lors de la dernière rencontre Bush Sarkozy à Paris, rien ou presque n'a filtré de ce qui s'est réellement conclu entre les deux va t-en guerre. La politique actuelle de la Maison Blanche vis-à-vis de l'Iran c'est d'aller jusqu'aux limites du possible – « brinkmanship » comme on dit dans le langage de politique étrangère américaine depuis des décennies, une politique extrêmement dangereuse et menaçante pour la paix mondiale. L'accord conclu avec Sarkozy, c'est d'aligner la politique étrangère de la France concernant l'Iran sur celle des US (« brinkmanship »), qui est elle-même alignée sur celle de Tel Aviv. Ce qui s'est mis en place à Paris, c'est une politique bilatérale (comme il existe un politique bilatérale entre Tel Aviv et Washington). Actuellement, les activités politiques sont concentrées sur des sanctions économiques mais la menace de l'utilisation de la force militaire contre l'Iran sera répétée en boucle de manière volontairement ambiguë, non seulement pour faire pression sur l'Iran, mais aussi pour préparer l'opinion publique à une telle éventualité. Une opération de psyop qui vise à neutraliser toute opposition à cette guerre (lassitude des opinions et résignation qu'on peut constater avec l'effritement du mouvement anti-guerre, pourtant très actif avant l'attaque contre l'Irak). Les pièces du puzzle d'une attaque sont mises progressivement en place, avec le concours actif des médias, dont en France, le Monde, le Figaro …. Cette fois la France non seulement ne s'y opposera pas, comme elle a pu s'opposer à la guerre contre l'Irak, mais avec Nicolas Sarkozy au pouvoir, et une opposition somnolente, voire consentante, surtout en matière de politique étrangère, elle pourrait y participer activement.

la guerre d'Irak en quelques chiffres


Peuple irakien

Civils tués (depuis l'occupation)

680.267

Civils blessés (depuis l'occupation)

707.450 ( chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)

2.507 (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)

48.938 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués

4165 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés

3.895 (chiffre minimum)

En prison

150.268. (chiffre minimum)

Embargo

750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo

750.000 adultes (chiffre moyen)

Militaires irakiens tués pendant l'invasion

45.595 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion

120.190 (chiffre minimal)

Coalition

Nombre de Soldats tués (ou décédés a la suites de leurs blessures)

34.611

Soldats rapatriés (blessés ou malades)

152.836 (chiffre très minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hôpital)

Disparus (dans la nature)

1.014

Désertions

5.501

Mutinerie

2 corps + 25

Aide psychologique

320.108***

Suicides

Mercenaires tues

30441 (chiffre repris de Dedefensa )

300.000 souffrent de troubles psychologiques ou de dépression majeure

933

non-combattants accidentés,

27 103

Policiers/soldats irakiens tués

13.087

Policiers /soldats irakiens blessés

26.191 (chiffre minimal)

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)

13.854

Autres tués (collaborateur & mercenaires & autres)

5.465

Autres blessés ( collaborateur & mercenaires & autres)

13.194

Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité

465 attaques (grand minimum)

Infrastructures du rail

195 attaques (idem)

Hélicopteres

99 ++ (idem)

Avions (& drone)

29 ++

18 juin 2008

Israël emprisonne même les femmes mortes


Les autorités israéliennes emprisonnent les Palestiniennes même après leur mort
[ 20/06/2008 - 08:46 ]
Par Iqbal Tamimi

Iqbal Tamimi est palestinienne originaire d'Hébron, journaliste et poète. Elle est membre du service de la liberté de la presse du réseau des journalistes en exil, au Royaume-Uni. Elle a également créé un réseau dynamique et important de militants, Palestinian Mothers, ouvert à tous ceux et celles qui partagent une vision de paix et de justice, la même pour les hommes et les femmes.

Les forces israéliennes d'occupation ont arrêté plus de 10.000 palestiniennes, d'âges et milieux divers, depuis 1967. 720 palestiniennes ont été arrêtées pendant l'Intifada Al-Aqsa, 102 d'entre elles sont toujours détenues aujourd'hui.

L'arrestation des mères, des épouses et des sœurs des personnes recherchées ou des détenus est une forme de punition collective, et elle a pour but de faire pression sur les Palestiniens pour les forcer à avouer ou à se rendre.

Dans de nombreux cas, les Palestiniennes ont été menacées, en prison, de détention de leurs enfants, pour les forcer à coopérer. Un rapport du Comité Public contre la Torture en Israël (avril 2008) a rapporté 6 cas où les forces israéliennes ont menacé des prisonniers palestiniens d'emprisonner les membres de leurs familles cette année. Des rapports documentés existent de membres de familles de prisonniers palestiniens détenus sans aucune raison légale valide. Ce rapport a été soumis à la Knesset.

Le Président des services secrets intérieurs israéliens (Shin Bet) a confirmé qu'un de ces cas au moins a été avéré par l'Unité d'Enquête pendant l'audience de ce cas.

Certaines de ces détenues ont des maris ou des frères dans d'autres prisons, mais l'administration pénitentiaire en Israël refuse qu'elles puissent rencontrer ces membres de leur famille.

Le Ministre des Prisonniers a confirmé dans ses rapports que toutes les femmes arrêtées ont été soumises à des tortures psychologiques ou physiques, et dans certains cas, les deux. Certaines ont également subi du harcèlement sexuel. Certaines de ces prisonnières ont subi différents degrés et méthodes de torture. Des femmes ont été maintenues en cellules ou en salles d'interrogatoire pendant plusieurs mois, puis transférées dans les noires prisons pour y vivre dans des conditions dures ; certaines ont été libérées sans indemnité ni même aucune excuse.

102 palestiniennes sont toujours détenues depuis l'Intifada Al-Aqsa.
98 d'entre elles viennent des provinces du nord de la Palestine et de Jérusalem, 4 viennent des provinces du sud. Parmi elles, 4 prisonnières de moins de 18 ans.

Le Docteur Mariam Saleh, député au Conseil Législatif Palestinien et Ministre des Affaires Féminines fut parmi ces détenues.

51 de ces prisonnières ont été condamnées, certaines d'entre elles à un emprisonnement à vie, d'autres l'ont été à plusieurs condamnations à vie. 45 d'entre elles ont des condamnations avec sursis, 6 sont en centres de détention administrative. 4 ont accouché en prison, sans soins médicaux adéquats, privées de la présence de leur famille pendant l'accouchement.

Ces mères sont :
Mervat Taha, Manal Ghanem, Samar Subaih et Fatima Alziq. D'autres mères ont accouché, dans des conditions similaires, avant l'Intifada.

La souffrance des Palestiniennes dans les prisons israéliennes s'est accrue ; les conditions de vie des prisonniers se détériorent continuellement et dangereusement, outre leur assujettissement à des campagnes répressives par le département israélien des prisons, sans aucune considération pour les besoins spécifiques à leur genre. De tels traitements affectent gravement leur santé mentale, en particulier pour celles qui ont été placées en isolement pendant des périodes allant de quelques mois à plusieurs années.

Isolement cellulaire après la mort aussi

Le châtiment de détention des Palestiniennes n'est pas pratiqué que contre les vivantes, les autorités israéliennes d'occupation ont incarcéré plusieurs Palestiniennes après leur martyr, et comme punition, leurs corps ont été mis dans des réfrigérateurs, ou dans des fosses communes, refusant de rendre leurs corps à leurs familles pour des funérailles convenables.

Voici les noms de certaines prisonnières détenues après leur mort :
Ayat Alakhras
Dalal Almughrabi

Dareen Abu Eshah
Wafaa Edrees
Hanadi Jaradat
Hiba Daraghme.

Israël est le seul occupant au monde qui punit les gens même après leur mort, ce qui est une infraction à toutes les normes et lois éthiques universelles. En particulier parce qu'ils savent combien les funérailles d'un Musulman sont importantes, d'un point de vue religieux.

Fausses arrestations

L'une des procédures manipulatrices d'Israël est de faire semblant d'arrêter un membre d'une famille pour faire pression sur le prisonnier pour qu'il avoue ou coopère. Les mères, les filles, les épouses et les sœurs sont utilisées dans de tels plans retors pour exercer davantage de pression morale et psychologique sur eux.

Une des mères d'un prisonnier a dit qu'une fois, elle a été menottée avant de voir son fils pour qu'il ait l'impression qu'à cause de lui, elle traversait de dures épreuves. Un autre prisonnier, Mahmoud Alswaiti, a été détenu à Hébron, en Cisjordanie, parce qu'il était soupçonné d'appartenir à un groupe armé. Les Israéliens ont dit à Alswaiti, pour le mettre sous tension, que sa femme et son père avaient été arrêtés ; pour rendre l'histoire crédible, les gardiens israéliens ont obligé sa femme et son père à marcher près de sa fenêtre, par laquelle il pouvait les voir, encerclés par des gardiens lourdement armés. Et pour rendre l'histoire encore plus crédible, ils avaient obligé son père à porter une chemise semblable à celles que portent les prisonniers.

La réitération de telles actions a poussé Alswaiti à tenter de se suicider. Le comité a écrit, selon le témoignage d'un des enquêteurs, qu'Alswaiti avait essayé de s'étrangler avec sa propre chemise, et qu'il ne cessait de se cogner la tête contre le mur et la table, parce qu'il se sentait impuissant à aider sa femme et son père âgé, dont il pensait qu'à cause de lui, ils vivaient une expérience humiliante.

Ce qu'espère une mère palestinienne

Habituellement, les mères ont des espoirs et des rêves, comme toutes les autres mères, comme voir leur enfant réussir ses examens ou se marier. Mais les rêves des mères palestiniens sont fous… différents… extravagants.

Une de ces rêveuses est une mère de la ville de Qufor Qleel, au sud de Naplouse.

Ribheeyeh Alquni a 59 ans, et son rêve est que ses 5 fils emprisonnés le soient dans la même prison, pour qu'elle puisse aller les voir tous en même temps.

Ribheeyeh souffre de problèmes cardiaques et de diabète ; c'est la raison pour laquelle elle ne peut faire qu'une visite par semaine. Elle ne peut donc aller voir qu'un fils à la fois, annulant les visites pour les quatre autres.

Ses enfants sont :

- Mazin, 30 ans, arrêté par les forces israéliennes d'occupation il y a 5 ans. Il est en prison, malgré un handicap aux jambes, et il n'a pas été jugé. Il est détenu à la prison Megiddo.

- Samir, 29 ans, a été condamné à 40 ans et 10 jours de prison ; il a été arrêté il y a 6 ans et souffre de problèmes rénaux. Samir est détenu à la prison Rimon.

- Buraq, 23 ans, a d'abord été emprisonné pour 3 ans puis libéré, puis arrêté à nouveau il y a 17 mois. Les enquêteurs israéliens demandent 7 ans d'incarcération. Pour le moment, il est à Megiddo.

- Hazim a 27ans et a été condamné à la prison à vie il y a 6 ans.

- Mohammad, 20 ans, est en prison depuis un an et demi environ mais n'a toujours pas été reconnu coupable.

Leur mère a du chagrin parce qu'elle ne peut pas profiter de la présence de ses enfants dans un seul endroit, même pas en prison. Elle sourit malgré ses pleurs et dit que Mohammad et son frère Hazim se sont rencontrés une fois, dans une pièce, à la prison de Jalbooa, mais ils ne sont pas reconnus, parce qu'Hazim a été arrêté lorsque Mohammed était petit, et que Mohammed avait le visage gonflé par des tortures sévères qui lui changeaient le visage, de toutes façons.

La mère espère rencontrer ses enfants ensemble, elle dit qu'elle n'a pu poser les yeux sur trois de ses fils depuis qu'ils ont été emprisonnés, Mohammad, Buraq et Mazin.

Elle prie pour qu'ils soient mis ensemble, dans la même prison ; au moins elle pourrait tous les voir à chaque visite. "Maintenant, ma maison est vide", dit-elle.

Références :
Arab Media Internet Network / Amin
Palestinian Ministry of Prisoners
Director of Bureau of Statistics Awni Farawana
Public Committee against Torture in Israel
Reporter Ahmad Budairy BBC- Jerusalem
Arab Media Internet Network / Amin

Source : Palestine Think Tank


Israeli authorities imprison Palestinian women even after their death

By Iqbal Tamimi • Jun 17th, 2008 at 18:21 • Category: Features, Israel, Newswire, Opinions and Letters, Palestine, Resistance, Somoud: Arab Voices of Resistance

Israeli occupation forces have arrested more than 10,000 Palestinian women of various backgrounds and ages since 1967.

720 Palestinian women were arrested during the Al-Aqsa Intifada, 102 of them are still detained to this date.

Arresting mothers, wives and sisters of wanted persons or detainees is one form of collective punishment, and it is aimed at forcing Palestinian men to confess or surrender under pressure. In many incidents Palestinian women were threatened in prisons to detain their children in order to force the mothers to cooperate. A report by the Public Committee Against Torture in Israel (April 2008) reported 6 cases of Israeli forces threatening Palestinian prisoners to detain their family members this year. There are documented reports of detaining members of families of Palestinian prisoners without any valid legal reason to do so. This report has been submitted to the Knesset. The president of the Israeli International security service (Shin Bet) confirmed that one incident at least was confirmed by the Investigation Unit during the hearing of the case.

Some of the detained women have husbands or brothers held in other prisons too, but the administration of prisons in Israel refuses to grant them to exchange visits with their family members.

The Ministry of Prisoners confirmed in its reports that all women arrested were subjected to psychological or physical torture and in some cases to both. Some were sexually harassed too. Different female prisoners were subjected to different degrees and methods of torture. The women were kept in cells and chambers of investigations for several months, and then transferred to the dark prisons to live the hard conditions; some were freed without any compensation or even an apology.

102 female Palestinian prisoners are still detained since the Al-Aqsa Intifada.

98 of those women are from the Northern provinces of Palestine and Jerusalem, 4 are from the southern provinces. This includes 4 under-age female prisoners.

Dr.Mariam Saleh Deputy of the Palestinian legislative Council and Minister of Women Affairs was one of those detained women.

51 of those prisoners have been sentenced, some have been sentenced to lifetime imprisonment, others are sentenced several lifetime sentences. 45 of them are have suspended sentences, 6 are detained in administrative detention centres. 4 gave birth in prison without adequate medical or health care, deprived of being accompanied by any relatives during delivery. Those mothers are:

Mervat Taha, Manal Ghanem, Samar Subaih and Fatima Alziq. Other mothers delivered their babies in similar conditions before the Intifada.

The suffering of Palestinian women inside Israeli prisons has increased; the conditions of the prisoners is deteriorating continuously in a dangerous way, besides their subjection to repressive campaigns by the Israeli prisons department without any regard to their gender special needs. Such treatment has affected their mental health severely, especially for those who were kept in solitary isolation for periods extending from months to years.

Solitary confinement after death too

The punishment of detention of Palestinian women is not practiced only against living people, the Israeli occupation authorities have arrested several Palestinian women after their martyrdom, and as a punishment for them, their bodies are imprisoned in refrigerators, or in numbered mass graves, refusing to let go of their bodies, or handing them to their families for proper burial. Some of the names of the dead women prisoners detained after death are:

Ayat Alakhras

Dalal Almughrabi

Dareen Abu Eshah

Wafaa Edrees

Hanadi Jaradat

Hiba Daraghme

Israel is the only occupation country in the world that punishes people even after their death, contradicting all ethical universal norms and laws. Especially since they know how important it is to bury the dead body of a Muslim from a religious point of view.

Faked Arrests

One of Israel’s manipulative procedures is to fake arresting a family member so as to pressure the prisoner to confess or cooperate. Women mothers, daughters, wives, and sisters are used in such devious schemes to exert more mental and psychological pressure on them. One of the prisoner’s mothers said she was once handcuffed before meeting her son to give him that impression that she was going through hardships because of him. Another prisoner named Mahmoud Alswaiti was detained in the West Bank city of Hebron because he was suspected of joining an armed group. Alswaiti was told that his wife and his father had been arrested, to put him under strain, and to make their story believable, the Israeli guards forced his wife and father to walk near his widow where he could see them surround by heavily armed guards. And to make their story even more believable, they forced his father to wear a shirt similar to those worn by prisoners.

Repeating such actions forced Alswaiti to try to commit suicide, the committee wrote upon evidence of one of the interrogators that Alswaiti tried to strangle himself using his own shirt, and he kept banging his head in the wall and the table, because he felt he had no power to help his wife or his elderly father, who are supposed to experience humiliation because of him.

What one Palestinian mother can hope for

Usually mothers have hopes and dreams as all mothers do, like witnessing a child’s graduation or marriage. But Palestinian mother s’ dreams are wild… different … extravagant.

One of those dreamers is a mother from the town of Qufor Qleel south of the city of Nablus.

Ribheeyeh Alquni is 59 years old and her dream is to have her 5 imprisoned sons all in one prison so that she can visit them all at once.

Ribheeyeh suffers heart problems and diabetes; hence she can’t go to visit more than once a week. That’s why she only visits one son at a time, cancelling visiting the remaining four.

Her children are Mazin, 30, arrested by the Israeli occupation forces five years ago. He is in prison even though he has a disability in his legs, and he is still not charged. He is detained in Megiddo prison.

His brother Samir is 29, sentenced 40 years and ten days, he was arrested 6 years ago and suffers from kidney problems. Samir is detained at Rimon prison.

Buraq, 23, was imprisoned initially for 3 years then released, then arrested again 17 months ago; the Israeli investigators are demanding his imprisonment for 7 years. He is detained at the moment at Megiddo prison.

Hazim is 27 and he has been serving a life sentence at Jalbooa prison since 6 years ago. Mohammad his younger brother aged 20, was detained about a year and a half ago but still has not been convicted.

Their mother is in pain for she is not able to enjoy her children’s presence in one place not even if it was in a prison. She smiled while crying and said that her children Mohammad and his brother Hazim met once in one room at Jalbooa prison, but could not identify each other, because when Hazim was detained Mohammed was very little, besides Mohammed had a swollen face because of severe torture which made him look different anyway.

The mother is hoping to meet her children all at once, she said she has not set eyes on three of her sons since they were imprisoned, Mohammad, Buraq, and Mazin.

She prays that they will be put together in the same prison; at least she can see them for once. “My home now is empty,” she said.

References:

Arab Media Internet Network / Amin

Palestinian Ministry of Prisoners

Director of Bureau of Statistics Awni Farawana

Public Committee against Torture in Israel

16 juin 2008

Rice au Liban, mais pendant ce temps....



Pendant que cette dame tend la main à notre Président de la République, un communiqué de notre armée nous informe d’une nouvelle violation israélienne de notre espace aérien :

Cette aviation avait survolé les régions de Bent Jbeil et de Tebnine entre 16h05 et 16h25 (heure de Beyrouth), comme également elle avait de nouveau survolé ces deux régions et, de plus, celle de Naqoura, entre 16h30 et 20h10 (heure de Beyrouth).

Cette dame, pour aller jusqu’au bout de son infamie et de son hypocrisie, ose encore déclarer, de surcroît sur notre sol, que notre Résistance est une organisation terroriste !!!



14 juin 2008

LIBAN : un rapport de 300 pages.....


http://libanresistance.blogspot. com/2008/ 06/300-pages. html



300 PAGES...

Un rapport officiel français dévoile quelques évènements qui se sont déroulés lors de l’agression de juillet – Août 2006 contre Liban



Ce rapport, de 300 pages, tenu pendant longtemps secret, est dévoilé par le centre « Axis of Logic » de l’Etat de Massachusetts (U.S.A.).

Il comporte également des documents photos ainsi que des cartes géographiques.



Ci-dessous le résumé de son contenu :

· L’ancien premier ministre libanais, Rafic HARIRI, fut assassiné par les services des renseignements israéliens, le Mossad.

· L’agression de juillet 2006 ne fut pas la conséquence directe de kidnapping de deux soldats par le Hezbollah ; elle était déjà planifiée par les israéliens et les américains. Par ailleurs, ces derniers avaient également signalé aux dirigeants israéliens qu’ils ne pourront pas leur venir en renfort en hommes, du fait de la guerre en Iraq, et que par contre ils assureront le ravitaillement en armes, notamment en missiles et BASM.

· Durant cette agression, les pertes israéliennes en hommes se sont soldées par 2300 tués dont 600 suite à leurs blessures. Quant au nombre de soldats devenus handicapés suite à des graves blessures, fut de 700. Parmi les soldats tués durant les combats, 65 furent ensevelis par les gravats des habitations dans lesquelles ils s’étaient abrités.



Quelques évènements relatés par le rapport :

· Le 27 juillet, à Bent Jbeil, 59 soldats israéliens furent tués, 12 chars et 3 véhicules de transport de troupes furent détruits.

· Le 12 août, 24 soldats furent tués ainsi que 5 autres suite à la destruction par la Résistance d’un hélicoptère.

· Le 14 août, à bord de la vedette Saar 5 qui fut coulée par la Résistance, 24 soldats furent tués, parmi eux des commandants.

· Les pertes israéliennes en matériels s’étaient soldées par 65 chars et transporteurs de troupes, dont 38 chars de type « Merkava » entièrement détruits et 93 chars et transporteurs partiellement détruits.

· L’aviation ennemie a exécuté 12000 bombardements au-dessus du Liban. Quant aux forces maritimes et terrestres ennemies, elles avaient tiré respectivement 2500 et 100.000 pièces, entre obus et missiles.



Les pertes libanaises, selon ce rapport :

· 50 résistants tués, dont la grande majorité des combattants du Hezbollah (de sources des Nations Unies et des autorités libanaises) ; les autres tués appartenaient aux deux fractions de la Résistance, le Parti Amal et le Parti Communiste Libanais.

· Les victimes civiles furent majoritaires, dont 30% des enfants n’ayant pas atteint l’âge de 13 ans.

· 600 kilomètres de routes, 73 ouvrages d’art, des cibles civiles parmi elles l’aéroport de Beyrouth, des ports maritimes et des stations d’épuration, 25 stations d’essence et de dépôts de carburants, 900 locaux commerciaux et artisanaux, 350 écoles et 145.000 habitations, furent entièrement ou partiellement détruits.






10 juin 2008

LIBAN : Michel Aoun

Liban/ Michel Aoun : Nos intérêts et ceux de l’Occident sont divergents



Le leader du ‘Courant patriotique libre’, Michel Aoun, a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment défendu une fois de plus son alliance avec le Hezbollah.
« Nous avons connu une expérience très dure, notamment en ce qui concerne la phase de notre entente avec le Hezbollah, a déclaré le général Aoun. Cette entente a modifié la donne géographique et ouvert une nouvelle page marquée par une attitude positive. Au niveau de l’option politique à long terme que nous avons prise, nous nous sommes rendu compte que nos intérêts et ceux de l’Occident divergent aujourd’hui. L’intérêt de l’Occident réside, d’une part, dans la relation avec Israël et, d’autre part, dans le pétrole. Nous n’avons aucune place actuellement dans l’intérêt de l’Occident dont le seul souci est de régler le problème d’Israël à nos dépens, en implantant les Palestiniens au Liban. Ce qui importe à l’Occident, c’est de s’attirer les faveurs des pays pétroliers. »
Et le général Aoun d’ajouter : « Cela implique que nous devons adopter une politique qui soit en phase avec les composantes de la société. Tout cela est nouveau pour les Libanais, et plus particulièrement pour les chrétiens (…). Mais, aujourd’hui, les chrétiens d’Orient s’enfuient alors que les chrétiens du Liban retournent au pays.


L'Orient Le Jour


http://rplfrance.org/index.php?content=presse/080602lorientlejour1.php

LIBAN : les dérives de la presse française

Bernard Mikael : Médias : Les dérives de la presse française


Volontairement ou inconsciemment, mais automatiquement, on cherche à rattacher le dossier libanais à un conflit régional voire international qui va du conflit historique arabo-israélien au Grand Proche Orient de l'administration Bush.
A lire ou regarder la presse française, la crise libanaise se trouve simplifiée, voire ridiculisée en un conflit entre « L'opposition prosyrienne » et « La majorité antisyrienne ». Ainsi, nous pouvons lire dans l'AFP : l'opposition prosyrienne menée par le Hezbollah, le Président sortant prosyrien Emile Lahoud, le gouvernement pro occidental… De même, on entend parler de la division des chrétiens entre la majorité anti-syrienne et l'opposition amenée par le pro iranien Hezbollah…
Dans la presse écrite, on distingue deux types d'information :
L'information écrite par les agences de presse comme l'AFP, Reuters ou aussi l'Associated Press… dans lesquelles on attend lire des dépêches reflétant l'actualité. Ces informations sont censées être neutres et transparentes. Or, ces agences de presse sont loin de leur devoir d'information et effectuent une sorte d'automatisation de l'information utilisant des termes devenus génériques et standard, mais surtout, qui contiennent des raccourcis néfastes, même humiliantes pour le passé et le combat de l'opposition libanaise
L'autre source de la presse écrite est celui des quotidiens : Le Monde, Le Figaro, Libération… qui ont le devoir de l'analyse de l'information, basée sur la recherche et mettant l'information dans son contexte local, régional et international. Or, les analyses des quotidiens français, on cherche à représenter un seul point de vue, celui du pouvoir en place.
Cette dérive de la presse française frôle aujourd'hui le ridicule, voire l'insulte au peuple français, en recherche continue de la vérité.


Quelles peuvent être les raisons de ce dérapage ? Plusieurs réponses sont possibles :


• Un point noir dans l'histoire de la diplomatie française, celle du dossier libanais durant tout le mandat du président Chirac. Pendant douze ans à la présidence, M. Chirac a directement géré le dossier libanais à travers sa grande amitié avec feu le premier ministre Rafic Hariri, lui-même au centre du conflit libanais. Les sources de l'information et les déclarations du Quai d'Orsay sur les douze ans, n'ont reflété que le point de vue Chiraco-Haririen, et ainsi dérouté les journalistes et leurs esprits critiques.
• Une deuxième raison peut expliquer cette dérive journalistique et souvent repris par les grands journalistes français : le manque de budget. Il n'y a plus, ou très peu de reporters détachés dans les pays en conflit, on s'appuie alors sur des sources locales, souvent peu neutres. On s'appuie aussi sur les dépêches des agences de presse, en rajoutant quelques analyses basées sur la maigre connaissance des dossiers internationaux.
• L'argent politique jouera tout au long un rôle des plus importants. Ce sujet tabou est très peu évoqué, mais, cherchant à éclaircir un passé sombre de collaboration avec les forces d'occupation syriennes au Liban, et ayant fait fortune lors de 12 ans de gouvernance, le Courant du Future des Hariri peut se permettre de déployer les grands moyens pour se racheter une conscience, et influencer ainsi une significative partie de la presse étrangère.
Dans les qualifications : Prosyrien, antisyrien ou l'opposition menée par le Hezbollah pro iranien… le seul dénominateur commun est l'axe irano syrien.
Volontairement ou inconsciemment, mais automatiquement, on cherche à rattacher le dossier libanais à un conflit régional voire international qui va du conflit historique arabo-israélien au Grand Proche Orient de l'administration Bush.
Certes, tous les partis politiques –sauf le Courant Patriotique Libre du Général Aoun- ont des liens avec une ou plusieurs forces régionales, mais, la résolution de la crise libanaise se trouve au Liban même. Il suffit d'analyser ces réclamations pour comprendre que la crise libanaise est simplement libanaise : une nouvelle loi électorale qui rend les droits à toutes les factions du cocktail libanais et un gouvernement d'union nationale pour ainsi appliquer la Constitution libanaise. Les accords de Doha sont les meilleures preuves à cette théorie.


Bernard Mikael

(merci à Djamal ! )