28 décembre 2013


Le récit de Manal Tamimi, blessée hier à Nabi Saleh, Palestine occupée.

"Chers amis beaucoup d'entre vous m'ont demandé ce qui s'est passé hier et voici l'histoire .
Comme chaque vendredi, nous avons manifesté, les soldats étaient partout dans le village (dans la colline , près de la source et à l'entrée). Ils ont commencé à utiliser beaucoup de grenades lacrymogènes puis la voiture de liquide nauséabond est arrivée et s'est dirigée directement vers la maison de mon cousin Sae'ed. Il est en prison depuis 21 ans et Inch Allah va être libéré dans deux jours. Ils ont commencé à projeter du liquide sur la maison quand ma cousine et mon amie sont sorties et se sont tenues devant la voiture pour essayer de l'empêcher de projeter du liquide. C'est à ce moment que je suis arrivée et ai commencé à leur crier dessus. La voiture s'est approchée de moi puis deux jeeps. Soudain, j'ai vu un des soldats ouvrir la porte de jeep en ayant une grenade lacrymogène et voulant la lancer sur la maison quand je me suis souvenue que ma tante paralysée était à l'intérieur de la maison, ainsi qu'une une autre femme âgée et des enfants. A cet instant j'ai perdu mes esprits car j'étais sûre que ma tante ne s'en remettrait pas si elle inhalait du gaz .
Je suis allée vers les soldats en leur criant et leur hurlant de quitter le village et de ne pas lancer la grenade car il y avait une femme malade et des enfants dans la maison .
Alors que j'étais à 1,5 mètre - 2 mètres, le soldat a tiré sans avertissement des balles sur mes jambes. Il y en a eu 15 et 4 d'entre elles m'ont atteinte aux deux jambes, deux au genou gauche et deux au pied droit.
Heureusement, mes blessures n'ont pas été graves, cependant j'ai mal quand j'essaie de marcher
Ces sionistes ont essayé de nous effrayer parce qu'ils pensent de cette façon nous allons avoir peur et cesser de manifester. Ils ne savent pas que, après le martyre de Rushdy et Mustafa, maintenant rien ne peut nous arrêter ou nous terrifier.
Nous sommes ici , nous serons encore ici , nous allons continuer à résister jusqu'à la liberté peu importe le prix que nous devons payer."




merci à Wassyla Doumandji


23 décembre 2013

La longue lutte des Afghans de Belgique


Elisabeth Mertens


22 décembre 2013

Au cœur de Bruxelles, à quelques pas des attractions de « Plaisirs d’hiver », l’église du Béguinage abrite tant bien que mal plus d’une centaine d’Afghans, dont plusieurs familles avec enfants, qui se battent pour ne pas être expulsés vers leur pays en guerre. Noël est l’occasion de témoigner sa solidarité.

 
L’Afghanistan est en proie à une situation de guerre civile quasi-ininterrompue depuis 30 ans, et les rapports d’organisations internationales soulignent les risques qu’implique un retour dans ce pays pour ceux qui l’ont fui. Le ministère des Affaires étrangères indique que tout voyage en Afghanistan est à proscrire. Maggie De Block estime, elle, qu’il n’y a pas de problème mais a toutefois décidé de n’expulser que des hommes seuls ; pour les familles, la situation est trop dangereuse… Etrange logique. Les familles ne sont donc pas expulsées, mais maintenues dans une situation de non-droit et de totale précarité. Pas contents ? On vous offre un aller simple pour Kaboul.Depuis plusieurs mois, quelque 450 Afghans – dont des familles avec enfants –, réunis dans un mouvement soutenu par de nombreux sympathisants et des dizaines d’organisations (dont la Ligue des droits de l’Homme, la Ligue des Familles, des syndicats…), se battent pour obtenir leur régularisation. La très populaire Maggie De Block, secrétaire d’Etat à l’Asile et à l’Immigration, le super-atout de l’Open VLD pour rogner sur la N-VA aux prochaines élections, leur oppose un refus catégorique. En Belgique parfois depuis plusieurs années, ces familles ont été déboutées de leur demande d’asile. Elles ont du jour au lendemain dû quitter leur logement, ne peuvent plus travailler et les enfants ne sont plus scolarisés. Elles sont donc à la rue, sans papiers, sans revenu. La seule chose qui leur est offerte : un retour « volontaire » vers l’Afghanistan. L’asile est ainsi refusé à des personnes qui peuvent pourtant y prétendre au titre de la convention de Genève sur le statut des réfugiés et des législations qui en découlent.

Un aller simple pour Kaboul
Cet aller simple, Aref, arrivé en Belgique en 2009, l’a finalement accepté début 2013, désespéré après avoir passé plusieurs semaines à la rue. Il avait lui aussi été débouté, bien que sa tête était mise à prix par les talibans parce qu’il avait refusé de se battre avec eux. Pour les autorités belges, Aref ne courait aucun danger. Arrivé en Afghanistan, il a été assassiné.
Les histoires des réfugiés afghans se ressemblent. Tous ont quitté l’insécurité et la terreur quotidienne de ce pays où les femmes n’ont aucun droit, où les filles sont interdites d’école, où les garçons sont enlevés par les talibans afin de les engager dans leurs milices – seule option pour ne pas se faire tuer –, où villes et villages sont bombardés tous les jours.
Pour ne pas rester isolés dans leur lutte, les Afghans se sont regroupés il y a quelques mois à Bruxelles. Ils se sont d’abord installés à Ixelles, dans un bâtiment désaffecté dont ils ont été violemment expulsés à la requête d’Yvan Mayeur (PS), à l’époque président du CPAS et du Samu social de la Ville de Bruxelles dont il est depuis le nouveau bourgmestre. Depuis, ils ont été chassés de plusieurs lieux où ils avaient trouvé refuge. Alors que les Afghans ont toujours manifesté dans le calme, nombreux sont les témoins qui ont été choqués de la répression policière violente dont ils font l’objet. En septembre, la police a lancé gaz lacrymogènes et lâché des chiens policiers, y compris sur les enfants, faisant plusieurs blessés par morsures. Puis, le 22 octobre, nouvelle charge policière brutale qui fera aussi des blessés. Les Afghans sont terrorisés, les enfants, traumatisés. En quelques mois, enfants, adultes et personnes âgées ont connu 8 expulsions de bâtiments, deux rafles lors de manifestations dont la dernière avec 170 arrestations et des blessés graves, des violences physiques et des humiliations de la police. Sans oublier 8 expulsions vers l’Afghanistan.
Depuis novembre, les Afghans logent tant bien que mal dans l’église du Béguinage, au cœur de Bruxelles, à 50 mètres des attractions de « Plaisirs d’hiver ». Ils ont certes un toit, mais les conditions de vie sont très pénibles. Le froid, la promiscuité, deux toilettes et un lavabo pour autant de gens, des enfants, des bébés… Face à l’indifférence politique et médiatique, trois jeunes Belges ont décidé d’entamer une grève de la faim. Ils ont été rejoints par l’avocate Selma Benkhelifa, de Progress Lawyers Network, qui défend depuis plusieurs années la cause des réfugiés afghans. Ce 15 décembre, après 4 mois de manifestations, les Afghans réussissaient enfin à voir le Premier ministre lors de l’hommage à Nelson Mandela organisé par le PS à Saint-Gilles. Elio Di Rupo a accepté de rencontrer une délégation et a proposé une médiation pour sortir de cette crise par l’intermédiaire du médiateur fédéral. Une lueur d’espoir ?

Une solidarité qui requinque
Dans la situation, une chose est frappante. Quiconque entre dans l’église en ressort étonné de la gentillesse, du calme, de la dignité des Afghans. Et la solidarité présente a de quoi requinquer le plus désespéré de la nature humaine. Des gens passent apporter de la nourriture, du thé, des langes… et des sourires. Le weekend, certaines personnes invitent des familles chez elles pour qu’elles puissent prendre une douche, laver leur linge, se reposer un peu au chaud. Et elles ne le regrettent pas. Une dame témoigne : « Une amie du groupe de soutien m’a appelée un dimanche. Une famille avec trois petites filles n’avait plus pris de douche depuis un mois : pourrait-elle venir chez moi cet après-midi ? C’est une démarche à laquelle on pense, mais ce n’est pas évident d’amener des inconnus chez soi. Et puis, j’ai rangé ma méfiance et je suis allée les chercher, et j’ai insisté pour que le papa, qui ne voulait pas "déranger", vienne aussi. Et j’ai été impressionnée par ces gens, d’une gentillesse et d’une rare politesse, avec des enfants adorables. J’ai même retrouvé ma salle de bains plus propre qu’avant ! Depuis, je les ai réinvités et c’est une belle expérience. »
Le groupe de soutien appelle des familles belges à inviter une famille afghane pour un ou deux jours pendant les vacances de Noël. Du 24 au 27 décembre, vous pouvez accueillir une famille afghane dans votre foyer, que ce soit pour une soirée, une nuit ou plusieurs jours. Cette opération de « parrainage » s’ajoute à la fête de solidarité du 18 décembre : rassemblement aux flambeaux à 17 heures à l’église, puis concerts, expo de photos, rencontres… Ambiance et convivialité garanties.

Accueil d’une famille afghane à Noël
Contact (FR) : Hélène 0499 41 92 01, helenesechehaye@gmail.com.
Contact (NL) : Myriam 0498 13 33 71 (de 14 à 17h), myriamvdl@hotmail.com ou Kim 0494 98 81 35 (à partir de 17h30).

Pétition de soutien aux revendications des Afghans

A voir sur Youtube : la courte vidéo réalisée au Béguinage par Claude Semal sur sa visite aux Afghans.

Source : ptb.be

En Egypte, 450 Frères musulmans détenus en grève de la faim

Le Monde.fr | • Mis à jour le
Des partisans des Frères musulmans et du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée, lors d'une manifestation au Caire, en novembre.

En Egypte, plus de 450 Frères musulmans ont commencé une grève de la faim pour dénoncer « le traitement inhumain » qu'ils subissent en prison, a annoncé la confrérie lundi 23 décembre sur son compte Twitter. Parmi eux, plusieurs proches du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet.

« De nombreux Frères musulmans prisonniers politiques ont été interdits de visites familiales, d'assistance juridique, de soins médicaux et [vivent dans] des cellules surpeuplées et insalubres », accuse la confrérie. Parmi les grévistes de la faim figurent, selon eux, Khairat Al-Chater, un adjoint du « guide suprême »  de la confrérie et puissant argentier du mouvement islamiste, Essam El-Erian, un dirigeant de la confrérie, Mohamed Beltagi, un ancien parlementaire, Oussama Yassine, ancien ministre de la jeunesse, ainsi que plusieurs conseillers de l'ancien président.
Mourad Ali, porte-parole du parti Liberté et Justice (PLJ) des Frères musulmans et lui-même détenu, a indiqué, via un intermédiaire, qu'il était, avec les autres membres de sa confrérie, « détenu à l'isolement ». « Même lorsque nous sortons de nos cellules, deux heures par jour, chaque prisonnier est seul. Ils nous coupent de tout », a-t-il expliqué depuis la prison de Tora au Caire. Il a affirmé ne pas avoir accès à la presse, à la lecture et à la radio. De plus, s'il a droit à « une visite hebdomadaire de [sa] famille », il n'a « pas accès régulièrement à ses avocats ».

Lire notre décryptage : Qui sont les Frères musulmans ?

Début décembre, l'organisation Human Rights Watch avait accusé l'armée d'être responsable de la « disparition forcée » de cinq membres de la garde rapprochée de Mohamed Morsi, détenus au secret depuis sa destitution. Parmi eux, figurait M. Haddad qui a depuis été transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent également la plupart des dirigeants des Frères musulmans, dont leur « guide suprême »,  Mohamed Badie. M. Morsi est pour sa part incarcéré à Alexandrie, la deuxième ville du pays, sur la côte méditerranéenne.
UNE CAMPAGNE DE RÉPRESSION IMPLACABLE
La destitution de Mohamed Morsi fit suite à de nombreuses manifestations massives qui reprochaient au président islamiste de ne pas avoir su gérer le pays et de n'avoir servi que les intérêts de sa confrérie. Peu après sa destitution, les nouvelles autorités dirigées de facto par l'armée ont lancé une campagne de répression implacable contre la confrérie qui a fait à ce jour plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations. A l'instar de M. Morsi, la quasi-totalité de la direction de la confrérie fondée il y a 85 ans se trouve actuellement derrière les barreaux et fait l'objet de poursuites, souvent pour la mort de manifestants anti-Morsi.
Depuis, les chefs d'accusation se multiplient contre membres et dirigeants des Frères musulmans, influent mouvement extrêmement organisé en Egypte, qui avait remporté toutes les élections organisées depuis la révolte populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011. M. Morsi est ainsi jugé dans trois affaires : son évasion de prison lors de la révolte de 2011, la mort de manifestants et des accusations d'« espionnage » au profit d'organisations étrangères en vue de commettre des « actes terroristes ».

Gaza : 5 ans après, la justice toujours plombée

Hélène Legeay, ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), lundi 23 décembre 2013
 
Hélène Legeay, d’Action des chré­tiens pour l’abolition de la torture, rap­pelle que les familles des vic­times civiles de l’opération israé­lienne Plomb durci contre Gaza en décembre 2008 n’ont obtenu aucune répa­ration. Inter­pellées, les auto­rités fran­çaises « adoptent sur le conflit israélo-​​palestinien un pos­tulat aussi dan­gereux qu’erroné : on ne peut avoir à la fois la paix et la justice ».
Qu’a-t-elle prévu pour les fêtes, Amal al-​​Samouni ? Comme chaque fin d’année depuis cinq ans, cette jeune Gazaouie de 12 ans a beaucoup de choses à com­mé­morer, mais Noël et le nouvel an ne sont pas sur la liste.
Le 27 décembre 2008, l’armée israé­lienne illu­minait le ciel de Gaza à sa façon, à coups de phos­phore blanc, une arme occa­sionnant des bles­sures hor­ribles et parfois une mort lente et atroce. L’opération Plomb durci était lancée en réponse aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. Pendant 23 jours, la bande de Gaza a été plongée dans la terreur, jusqu’à ce que les soldats israé­liens se retirent, laissant der­rière eux la déso­lation : 1 167 civils pales­ti­niens tués, des mil­liers de blessés et plus de 50 000 per­sonnes sans abri.
Le 31 décembre 2008 à minuit, en guise de vœux de bonne année, Amal et sa famille n’avaient qu’un souhait à for­muler : rester en vie. L’armée israé­lienne en a décidé autrement. Le 4 janvier 2009, les mili­taires ont encerclé la maison d’Amal dans laquelle s’étaient regroupés 18 membres de la famille al-​​Samouni. Le père d’Amal est sorti pour expliquer aux soldats que la maison était occupée par des civils, dont de nom­breux femmes et enfants. Les soldats l’ont abattu de plu­sieurs balles avant même qu’il ait pu pro­noncer un mot. Ils ont immé­dia­tement ouvert le feu sur la maison. L’une des balles a atteint la tête d’Ahmed, le petit frère d’Amal, âgé de 4 ans, qui est mort sur le coup. Puis les soldats ont ras­semblé au sein d’une même maison des dizaines de membres de la famille com­posée à l’époque de plus d’une cen­taine de per­sonnes. Le len­demain, quatre d’entre eux ont essayé de sortir à la recherche de bois pour faire du feu. Les mili­taires ont alors tiré des obus sur la maison qui s’est effondrée sur ses occu­pants, tuant 21 per­sonnes, dont 9 enfants.
Malgré les demandes de la Croix-​​Rouge, l’armée a empêché l’évacuation des blessés pendant deux jours. Puis les soldats ont démoli la maison, laissant les cadavres à l’intérieur. Les corps n’ont pu être extraits qu’après le retrait de l’armée, deux semaines plus tard.
Amal a survécu. Aujourd’hui, les éclats d’obus qui sont venus se loger dans sa tête lors de l’attaque ne l’aident pas à oublier, tant les migraines qu’ils pro­voquent sont insupportables.
Face à sa détresse, la France a opposé des pro­tes­ta­tions for­melles à l’égard des auto­rités israé­liennes. On est bien loin de l’activisme de la France en Libye, au Mali et à présent en Cen­tra­frique. Même sur la Syrie, le gou­ver­nement n’a pas attendu que les vic­times se comptent par mil­liers pour condamner fer­mement les exac­tions com­mises par le régime.
Inter­pellées dans les mois suivant l’attaque, les auto­rités fran­çaises ont tem­porisé, avançant qu’Israël avait promis d’enquêter sur le dérou­lement de l’opération et de sanc­tionner les auteurs de crimes. C’était oublier qu’il faut être israélien pour pré­tendre béné­ficier des vertus de la démo­cratie israé­lienne et de son système judi­ciaire équi­table. Cinq ans plus tard, le bilan des pour­suites est affli­geant : quatre condam­na­tions de soldats dont la plus lourde est de sept mois et demi d’emprisonnement pour le vol d’une carte bleue.
Le Centre pales­tinien pour les droits de l’homme a déposé une plainte pénale et une demande de dom­mages et intérêts pour la famille al-​​Samouni. Le 1er mai 2012, le pro­cureur général mili­taire israélien a annoncé la fer­meture du dossier, au motif que la plainte était infondée. Quant à l’indemnisation, la justice israé­lienne réclamait la somme absurde de plus de 380 000 euros de pro­vision pour étudier la demande.
Apos­tro­phées à nouveau à l’aune de cet état de fait acca­blant, les auto­rités fran­çaises ont avancé l’argument de l’exception israélo-​​palestinienne. En rupture totale avec les dis­cours de pro­motion de la justice et des droits de l’homme, de soutien à la Cour pénale inter­na­tionale et de pro­tection des popu­la­tions civiles, ces mêmes auto­rités adoptent sur le conflit israélo-​​palestinien un pos­tulat aussi dan­gereux qu’erroné : on ne peut avoir à la fois la paix et la justice. Autrement dit, sommer Israël de rendre justice à Amal et aux mil­liers d’autres vic­times de l’opération Plomb durci met­trait en péril le pro­cessus de paix
Les Pales­ti­niens sont-​​ils prêts à accepter une paix bâtie sur l’oubli forcé et le renon­cement face à Israël qui, elle, ne renonce à rien ? Entre le Liban dont l’histoire récente est jalonnée de guerres civiles et l’Algérie dont le peuple ne se retient de des­cendre dans les rues que par peur du retour de la décennie noire, les exemples de paix sociale fondée sur l’impunité suf­fisent à se per­suader que les deux concepts sont incom­pa­tibles. Est-​​il rai­son­nable de miser la solution du conflit israélo-​​palestinien sur la capacité de pardon et de rési­lience du peuple pales­tinien ? Almaza, la cousine d’Amal, n’est pas de cet avis. Sur les ruines de la maison dans laquelle elle a vu mourir sa mère et ses quatre frères, elle réclame justice : « Qu’ai-je fait pour être ainsi privée de ma famille ? Ils ont tout pris, tout détruit. J’ai le droit de reven­diquer mes droits. »

Hélène Legeay, responsable Moyen-​​Orient à l’ACAT


S.Nasrallah aux Israéliens: la punition ne va pas tarder

 

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s’est dit inquiet quant aux tentatives de certaines parties régionales de faire exploser le Liban à cause de leurs défaites en Syrie, appelant à mettre l’armée libanaise à l’abri des divisions et des calculs politiques internes, parce qu’elle est la seule institution restante qui jouit de l’unanimité de toutes les parties.
S’exprimant devant des milliers de participants lors d'une cérémonie de commémoration du martyre du dirigeant de la résistance hajj Hassan Lakkis, Sayed Nasrallah a assuré que le règlement de compte est toujours de vigueur avec l’ennemi sioniste et que l’assassinat de ce commandant ne passera pas sans riposte.
Abordant le dossier de la formation du gouvernement, le secrétaire général du Hezbollah a insisté sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, rejetant le vide gouvernemental et présidentiel.
Et sur la Syrie, Sayed Nasrallah a appelé les partis politiques libanais à tirer les leçons des combats qui opposent les groupes takfiris entre eux, ce qui confirme que ce danger menace toutes les communautés, sunnites, chiites et toutes les minorités confondues.

Dans ce qui suit les principales idées du discours :
« Que la paix de Dieu soit sur vous, sur son Messager - le prophète Mohammad- et sur sa famille. Dieu - exalté soit-Il- dit dans son Livre : « Dieu a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis, en vue de défendre Sa Cause : tuer et se faire tuer. C'est une promesse authentique qu'Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l'Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle à sa promesse que le Seigneur? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez effectué ! N'est-ce pas que c'est là le comble de la félicité? »
Je vous remercie pour votre participation à cette cérémonie organisée à l’occasion du martyre du hajj Hassan Lakkis, ce grand combattant de la résistance.
Dans la première partie de mon discours je vais m’attarder sur le parcours de ce martyr, son jihad et sa personnalité, alors que dans la deuxième partie j’aborderai la situation politique locale et régionale.
Le martyr Hassan Lakkis : L’un des cerveaux brillants de la résistance
Premièrement, ce genre de martyrs ne sont connus que dans leur cercle familial ou amical, ou parmi leurs collègues chargés des mêmes missions. La nature de leurs missions ne permet pas qu’on les présente ou qu’on les fasse connaitre aux gens. Pour cette raison, ils sont inconnus du peuple avant leur martyre. Et une fois qu’ils tombent en martyre, leur identité est dévoilée aux gens, mais certes on ne peut pas tout dire sur leur vie.
En réalité, ces frères du jihad ne vivent que pour la résistance. Leur comportement, leur mode de vie, leurs travaux sont inhérents à la voie de la résistance. Nous ne pouvons pas parler en détails de leurs exploits parce que nous sommes toujours sur le champ de la bataille. Ceci est étroitement lié à l’action de la résistance. Cette impossibilité de faire connaitre ces martyrs aux gens même après leur départ fait partie de leurs sacrifices et des sacrifices de leurs familles.
Nous souhaitons qu’un jour nous pourrons révéler aux gens la nature de leurs missions et leurs exploits pour être équitables envers eux dans ce monde. D’ailleurs, cette vie est éphémère et l’important c’est leur récompense dans l’au-delà. Ces martyrs resteront vivants à travers leurs exploits dans la voie de la résistance.
Ceux qui ont travaillé avec le martyr Hassan Lakkis savent très bien qu’il était un combattant persévérant, créatif, et l’un des cerveaux brillants dans les rangs de la résistance. Alors que l’ennemi parle d’une guerre de cerveaux contre le Hezbollah, sachez que hajj Hassan fait partie de ces cerveaux. Dans le temps de la guerre, il prenait part aux combats. Nous étions des amis intimes depuis les débuts de cette résistance à Baalbeck.
L’ennemi israélien responsable de son assassinat
Troisièmement, en ce qui concerne son assassinat. Tous les indices nous conduisent à la responsabilité de l’ennemi israélien dans le meurtre de Hajj Hassan. Sans oublier de rappeler que ce martyr avait déjà fait l’objet d’une tentative d’assassinat avortée commise par l’ennemi. La couverture médiatique israélienne était sur le point de reconnaitre ouvertement le rôle israélien dans cet assassinat.
Certes tout le monde peut écrire ce que bon lui semble sur les sites et les pages de socialisation. La plupart des groupes salafistes qui ont revendiqué l’attaque avaient pour objectif de provoquer des tensions dans le pays et de semer la division confessionnelle. Pour nous tout ce qui a été dit n’a aucune valeur. Nous n’accusons pas arbitrairement les Israéliens, nous avons des indices.
Les assassinats sont le prix de nos victoires
Quatrièmement, il faut savoir qu’à travers ce martyre nous payons toujours le prix de nos victoires sur l’ennemi israélien. Cette résistance a réalisé une victoire historique en 2000 et a chassé l’ennemi de nos terres. D’aucuns veulent nous faire oublier cette histoire. Cette victoire a changé la plupart des équations dans la région.
Arrivant à la victoire de 2006 qui a avorté le projet du Grand Moyen-Orient. Figurez-vous qu’on va vous applaudir pour cet exploit ? Ou bien ils vont nous faire payer un prix élevé pour notre résistance jusqu’au dernier souffle ? Evidemment, l’ennemi va nous pourchasser et nous tuer comme il le fait avec les combattants des autres factions de résistance.
Nous payons le prix de notre persévérance sur la voie de la résistance. Alors que les autres sont occupés par d’autres questions locales et régionales, la résistance tient toujours à sa cause et beaucoup de nos frères et sœurs planifient jour et nuit pour combattre cet ennemi. Leur première et dernière préoccupation est de battre l’ennemi et de défendre la population et la terre.
L’assassinat de hajj Hassan vise à frapper les capacités de la résistance à se développer et à se renforcer. Hajj Imad Moghniyé et Hajj Hassan Salamé et d’autres ont été assassinés pour ces mêmes raisons. Ça fait partie des prix que la résistance paie. En effet, les victoires de la résistance ont ouvert de nouveaux horizons après de longues années de théories prônant la capitulation et la résignation devant l’ennemi.
Guerre médiatique pour déformer notre image
La guerre médiatique visant à déformer l’image de la résistance est aussi l’un des prix que nous payons. Des sommes d’argent exorbitantes sont réservées sur le plan national, arabe et international pour dissuader les jeunes de s’enrôler dans les rangs de la résistance. Certains médias libanais ont prétendu que les morts du Hezbollah en Syrie ont dépassé les 500 et s’approchent rapidement des mille morts. Ceux-ci savent très bien qu’ils sont en train de mentir. Croyez-vous que dans ce petit pays on peut cacher les morts ? A leur croire, le Hezbollah devrait être exterminé.
La plupart des adversaires locaux du Hezbollah et hors du Liban mènent toute une campagne de slogans verbaux parce qu’ils ne peuvent pas combattre la résistance sur le terrain. Comme ce fut le cas lors de la guerre de juillet, ou lors des raisins de la colère ou autre, nous perdons toujours des combattants. Rien ne nous oblige de fournir de détails sur les circonstances de la mort de nos martyrs dans les médias. Nous ne déformons pas les réalités. Cette résistance a consenti des martyrs pour poursuivre la voie des victoires.
Allez chez les familles des martyrs tués dans les combats contre l’ennemi israélien ou contre les groupes terroristes takfiris. Ces familles sont attachées à la voie de la résistance et sont patientes face à ces grandes pertes. Les médias adverses tentent de montrer au public que le Hezbollah perd le soutien des familles des martyrs. Je n’ai jamais trouvé qu’il était nécessaire de tenir des réunions pour appeler les jeunes aux combats. Plus encore, à la vue du moral de nos jeunes, inchallah je n’aurai jamais besoin de le faire.
Le compte toujours ouvert avec l’ennemi, la punition viendra
Cinquièmement, l’assassinat du hajj Hassan ne passera pas sans riposte. Le compte est ouvert avec cet ennemi israélien depuis l’assassinat du cheikh Ragheb Harb. La punition viendra. Que l’ennemi ne se sente pas qu’il est en sureté. Nous allons venger des vrais meurtriers.
Déclaration de Tripoli, déclaration de guerre ?
Passons au Liban : Ces derniers jours, nous assistons à une escalade verbale inouïe de la part de l’autre camp politique sur la scène libanaise. En ce qui concerne la dernière déclaration faite à Tripoli par les forces du 14 mars, nous avons décelé une nouvelle orientation dangereuse.
Dans leur communiqué, les forces du 14 mars ont rejeté « l’extrémisme de certains chiites venus de Téhéran qui ont écarté, fait exploser, apostasié et assassiné » des Libanais.
Que veulent-ils dire par ces propos ? La première hypothèse c’est que pour le camp du 14 mars, il n’est plus possible de se mettre à la table du dialogue et de former un gouvernement d’union nationale. Ce communiqué est une déclaration de guerre. Dites pour nous alors si vous avez décidé d’éliminer une grande partie de la population libanaise, de faire la guerre contre nous, de légitimer l’effusion de notre sang. Laissons-nous savoir si c’est vrai. Sachez que nous ne cherchons pas la guerre avec vous. Nous nous sommes point préoccupés par ce que vous faites. Mais que personne ne joue avec nous.
Sommes-nous arrivés au constat définitif sur la fin de la coexistence au Liban ? Allons-nous vivre comme dans d’autres pays où les parties politiques s’entretuent?
Mettez l’armée à l’abri des divergences
Deuxième point, par rapport aux attentats contre l’armée et ses postes. C’est une question délicate que nous ne devons pas prendre à la légère. Nous tenons à ne pas exacerber les tensions dans le pays et pour cette raison nous nous sommes abstenus de publier des communiqués sur ces attaques. Mais nous ne devons pas minimiser ce qui s’est passé parce que les attentats contre l’armée portent en eux des indices très dangereux.
Tous les Libanais doivent s’arrêter devant cet attentat, dangereux pour le sort du pays. Nous appelons à la protection de l’institution de l’armée, dernière institution qui jouit de l’unanimité de tous les Libanais. Pour nous, l’armée est ce qui reste de cet Etat. Si nous perdons notre armée, tout le pays se perdra. Je propose à toutes les autorités religieuses et politiques de protéger l’armée qui est la planche du salut pour ce pays. Si vous avez des remarques ou des critiques, faites comme nous : envoyer des délégations auprès du commandant de l’armée pour régler les problèmes pacifiquement, loin des médias. Comment éteindre le feu si nous perdons l’armée ?
Oui au gouvernement d’union nationale
Troisième point au sujet de la formation du gouvernement. Nous tenons toujours à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Le gouvernement neutre est une arnaque. Dans ce pays, il est interdit qu’on se respect. Comment parler alors de neutralité ?
Nous ne conseillons à personne de former un gouvernement du fait accompli. Point final.
Rejetons les pressions saoudiennes pour sauver le pays
Seul un gouvernement d’union nationale peut être valable dans ce pays. Le salut du Liban en cette période nécessite la formation d’un gouvernement d’union. Rejetons les pressions et les obstacles de l’Arabie Saoudite et de tout autre pays qui veut entraver la formation d’un gouvernement d’union.
Non au vide présidentiel
Quatrième point : par rapport à l’élection d’un nouveau président. Pour moi, personne au Liban ne cherche le vide présidentiel, même les durs du camp du 14 mars. C’est dans l’intérêt de tous d’élire un président et il est du droit de tous de choisir un président qui leur soit proche. Les Libanais sont face à une occasion historique.
Les Libanais ont une grande marge pour élire un président, compte tenu des circonstances régionales. Les parties politiques sont face à une échéance cruciale : pourriez-vous élire un président loin des pressions et des ingérences régionales et internationales ?
Hier la France a dit préférer la prolongation du mandat du président au vide présidentiel. La France n’a pas le droit de s’ingérer dans cette affaire. Si les forces politiques au Liban parviennent à élire un président le 25 mai 2014, cette date sera non seulement la journée de la résistance et de la libération, mais aussi la journée de l’indépendance.
Quelqu’un doit mettre une feuille de route pour permettre l’élection d’un nouveau président.
Nous au Hezbollah rejetons catégoriquement le vide présidentiel, la seule alternative est d’élire un nouveau président. Il est de notre droit de choisir un président fort et représentatif.
Les takfiris: un danger pour tous
Passons à la Syrie : j’ai longuement parlé des conditions de notre intervention en Syrie, je vais parler de notre évaluation de ce qui se passe actuellement dans ce pays.
Laissons le passé de côté et parlons de la situation actuelle. En ce moment, tout a été dévoilé : les objectifs de la guerre, les identités de ceux qui sont sur place, les menaces et les dangers de l’esprit takfiri.
Cet esprit ne menace pas seulement les minorités. Regardez comment les takfiris s’entretuent et capturent leurs propres femmes alors qu’ils appartiennent tous à al-Qaida. Ce danger menace toute la population syrienne, tout le Liban, la Palestine, toutes les communautés, sunnites et les autres minorités. Les takfiris tuent des alaouites mais aussi des sunnites en Syrie. La plupart des soldats syriens tués et amputés sont des sunnites. L’esprit takfiri vise l’Autre, qui que ce soit cet Autre.
Notre position sur la Syrie est définitive
Pour certains médias, tous les problèmes sur la scène libanaise sont dus à la présence du Hezbollah en Syrie : la crise économique, le blocage parlementaire et gouvernemental, la crise survenue dans le tunnel de la route de l’aéroport. Comme si le Liban était dans une très bonne situation avant la participation du Hezbollah au conflit syrien.
L’objectif de ces campagnes est de nous faire croire que ce que nous faisons en Syrie est inutile. Toutefois, toutes ces campagnes ne changeront rien à notre position sur la Syrie. Pour nous, c’est une guerre existentielle que nous menons dans ce pays contre les takfiris.
Cette bataille n’est pas une guerre existentielle pour nous et pour le Hezbollah, mais une bataille pour le Liban, la Syrie, la Palestine, la cause palestinienne et le projet de la résistance dans la région.
Cette conviction et cette volonté ne seront pas ébranlées surtout que d’aucuns nous insultent jour et nuit.  Tout est inutile, notre décision est définitive et inchangée. Hier, ils ont fabriqué l’histoire des mille martyrs du Hezbollah. J’ai déjà dit que ces chiffres ne sont pas corrects. Personne au Hezbollah n’est chargé de compter nos martyrs et celui qui veut le faire qu’il aille les compter lui-même.
Respectez nos martyrs, notre honneur
Dans leur campagne des mille martyrs, ils ont cherché des photos de combattants vivants et prétendu qu’ils sont morts. Ils ont cherché aussi des photos de martyrs tués dans les combats contre Israël mais maintenant ils ont dû stopper cette campagne. D’où allaient-ils chercher les mille martyrs ?
Regardez l’ampleur de cette atteinte. Il se peut qu’on s’en prenne l’un à l’autre, qu’on s’échange les accusations, les insultes. Mais il n’est pas permis qu’on attaque notre honneur. Les Orientaux, les Arabes, musulmans et chrétiens sont attachés au concept de l’honneur. Pour nous, nos martyrs sont notre honneur. Celui qui s’en prend à nos martyrs, porte atteinte à notre honneur. Que personne ne joue ce jeu. Laissez les martyrs du côté. Ce qui est surprenant c’est qu’ils nous demandent de respecter leurs martyrs et c’est ce que nous le faisons, mais ils ne sont pas prêts à respecter les nôtres ni les sentiments des familles de nos martyrs.
Je voudrai commenter les propos d’un député du 14 mars il y a quelques jours. Celui-ci a proposé que le Hezbollah se retire de la Syrie et qu’il forme le gouvernement qu’il veut. Pourquoi êtes-vous si attachés à ce que nous rentrions de Syrie ? Vous dites que 200, 500, 1000 ou 3000 combattants du Hezbollah sont morts dans les combats en Syrie. Pourquoi êtes-vous alors mécontents ? Souciez-vous autant pour nous ? Ou bien vous êtes heureux pour ce que nous affrontons ?
Pas question d’échanger notre combat en Syrie par le pouvoir au Liban
Vous avez tort. Pour nous, notre participation en Syrie ne peut être échangée par le pouvoir au Liban. Ce n’est pas une question de prérogatives. La question de la Syrie est pour nous plus profonde et plus dangereuse que le jeu de la politique. Je rappelle qu’en 2005, leurs maitres nous ont proposé tout le pouvoir en échange de la résistance. Nous n’échangeons pas cette résistance par des portefeuilles ministériels. Nous combattons en Syrie pour protéger le sort de la Syrie, du Liban, de la Palestine, des lieux saints, de toute la région.
Des parties régionales vont faire exploser le Liban
Malheureusement, je dois vous dire à travers l’écran, et tous les Libanais m’entendent, je vais exprimer un peu mon inquiétude : Il semble que d’aucuns dans la région sont arrivés à un certain niveau de colère, de rancune, d’échec et de blocage et ont pris la décision de faire exploser le Liban. Je suis désolé de le dire aux Libanais. Pour cette raison il faut faire attention. Nous devons réaliser qu’il existe dans la région une partie « incapable de discerner la réalité» après ses défaites en Syrie. Ils s’attendaient à la victoire en Syrie. Bon, soyez patients envers le Liban. Ecartez le Liban. Laissez l’armée libanaise de côté. Voulez-vous vous venger ? Vengez-vous contre le Hezbollah, contre son environnement.
En effet, nous craignons que certaines parties (voulez-vous que je vous dise la première initiale de son prénom ?), ayant perdu tout espoir de gagner, prennent la décision de détruire le Liban, ou tout autre pays. Peu leur importe. Ceux-ci vivent dans leurs palais, mangent, voyagent, nagent, se baladent dans l’air, alors que des millions de réfugiés syriens vivent dans des tentes, et sont morts de faim, de froid. Peu leur importe ainsi qu’un pays ou que des pays soient détruits. Ça ne pose aucun problème pour eux.
Face à cette réalité, je tire la sonnette d’alarme. C’est une nouvelle réalité qui s’impose et qui nécessite des responsables libanais, des dirigeants politiques, des médias qui jouent un rôle important d’être attentifs. Un nouveau danger menace le Liban. Nous devons être patients, nous devons rejeter les plans d’explosion. Nous devons tous assumer nos responsabilités.
Le martyr Hassan, icône de la résistance
En fin de compte, c’est ce que j’ai voulu dire en cette occasion. Notre dirigeant martyr hajj Hassan Lakkis est désormais une icône de la résistance, comme il l’était dans sa vie, bien qu’il n’ait pas été connu  pour le grand public. Il est un dirigeant de cette résistance, dont les martyrs, les combattants se sont sacrifiés pour réaliser ces grandes victoires pour le Liban, les Arabes, la Palestine et la région. Nous nous engageons auprès de notre dirigeant martyr et sa famille honorable ainsi qu’auprès de ses amis et ses frères, tout comme nous nous sommes engagés auprès de Sayed Abbas, cheikh Ragheb, hajj Imad, et tous nos martyrs : votre résistance est toujours présente dans notre esprit, nos consciences, nos cœurs, dans le sang qui coule dans nos veines, dans nos objectifs, nos priorités. Nous vous promettons de poursuivre ce chemin et nous ne changerons point notre choix. Et que la paix de Dieu soit sur vous.

Source: Spécial notre site

Ziyad Rahbani:"Je soutiens les choix du Hezbollah même s’il va en Egypte"



Dans une interview à la chaine de télévision arabe al-Mayadeen, diffusée vendredi soir, le compositeur et réalisateur libanais de renommée Ziyad Rahbani a réitéré que sa mère, la fameuse chanteuse Fayrouz éprouve de la sympathie envers le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.
« Il n’est pas permis, en cette époque de divisions, que la princesse de l’art arabe précieux salue le maitre de la résistance », a-t-il dit au lendemain d’une longue interview accordée au site d’information al-Ahed. C’est dans cette interview que Ziyad a révélé les sentiments d’affection de sa mère envers Sayed Nasrallah.
« Elle préfère le silence. Je parle d’elle parce que Fayrouz représente tout le patrimoine des Rahbani, et elle était le porte-parole de ce patrimoine », a assuré Ziyad, assurant que Fayrouz est avec la résistance. « Si Fayrouz n’était pas avec la résistance, il y aurait eu un problème entre nous, et je n’aurais jamais composé ses chansons ».
En effet, cette révélation a fait la Une des articles et des commentaires postés sur les pages de socialisation. Immédiatement, les critiques ont fusé de toutes parts contre Fayrouz et l’histoire artistique des Rahbani.
A ces propos diffamatoires, Ziyad a riposté : « Celui qui s’attaque à Fayrouz et Nasrallah défend Israël ».
A la question de savoir sa position sur la participation du Hezbollah en Syrie, l’artiste libanais a dit : « Je soutiens les choix du Hezbollah même s’il décide d’aller en Egypte », en réponse à la participation du parti de la résistance dans les combats en Syrie.
« Comment se fait-il que le Hezbollah n’aille pas en Syrie ? Par cette intervention, il défend toute la région contre l’offensive à laquelle elle fait face », a-t-il dit, considérant que la Syrie et le Liban constituent un seul pays et qu’il est impossible que le Liban ne soit affecté par la crise en Syrie.
Sur sa relation avec l’Arabie Saoudite, Ziyad Rahbani a indiqué que celle-ci est négative à cause des positions saoudiennes et de son soutien à l’organisation de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). 
Selon lui, il y aurait plus de destructions en Syrie mais ceci prendra fin. Il a enfin salué les positions de la Russie sur la Syrie qui n’ont pas changé malgré les pressions américaines et occidentales.

15 décembre 2013

Ces photos de Mandela que la presse vous cache…

[Photo n°1] En 1961, quelques mois après l’indépendance de l’Algérie, Mandela, alors dirigeant de l’ANC (African National Congress) et du Parti communiste d’Afrique du Sud, voyage au Maroc, à Oujda à la frontière algérienne, et rencontre les dirigeants historiques de la révolution algérienne pendant la guerre de libération dans un campement de combattants du FLN. Là-bas commence une collaboration entre les révolutionnaires sud-africains et algériens qui durera plus de 30 ans. Sur la photo on peut voir, en premier plan, Mandela à cette époque et 4 des futurs présidents de l’Algérie indépendante (BenBella, Boumediene, Chadli, Boudiaf). Au centre, Samora Machel de FRELIMO au Mozambique.

[Photo n°1] Dans le désordre : Mandela, BenBella, Boumediene, Chadli, Boudiaf, Samora Machel
[Photo n°2] En 1962, Mandela dans l’Algérie déjà indépendante, accompagnant des officiers de l’exercice algérien pendant leur entraînement militaire, quelques mois avant de retourner en Afrique du Sud où il sera immédiatement arrêté.

[Photo n°2] Mandela et un officier algérien

[Photo n°3] En 1962, Mandela dans l’Algérie déjà indépendante, avec d’autres compagnons de l’ANC et des oficiels de l’exercice algérien, quelques mois avant de retourner en Afrique du Sud où il sera immédiatement arrêté.
[Photo n°3] Mandela et plusieurs officiers algériens

[Photo n°4] Toujours en Algérie avec un haut commandant de l’Exercice de Libération Nationale Algérien
[Photo n°4] Mandela et un haut commandant de l’Exercice de Libération Nationale Algérien

[Photo n°5] Toujours en Algérie avec un des membres de l’Exercice de Libération Nationale Algérien
[Photo n°5] Toujours en Algérie avec des membres de l’Exercice de Libération Nationale Algérien

[Photo n°6] Toujours en Algérie avec un des membres de l’Exercice de Libération Nationale Algérien
Toujours en Algérie avec des membres de l’Exercice de Libération Nationale Algérien

[Photo n°7] Autre photo plus récente que certains ne veulent pas voir et encore moins montrer
Yasser Arafat, Nelson Mandela, Mouammar Kadhafi

Source : Nicaragua Socialista

14 décembre 2013

 
Dans le contexte des développements militaires en Syrie et l’avancée de l'armée syrienne sur plusieurs fronts, certaines parties parrainant les rebelles syriens misent toujours sur l’option militaire pour imposer de nouvelles réalités sur le terrain.

Pour atteindre cet objectif, ces pays mobilisent un nombre croissant de combattants et intensifient leurs aides en matière d’armes et de logistique, dans une tentative de revivifier des groupes armés ayant perdu la possibilité d’agir grâce aux frappes assénées par l’armée syrienne,Des centres d’entrainements militaires à Doha pour les rebelles syriens. notamment au rif de Damas et à Alep.

Parmi ces pays le Qatar, qui poursuit la mobilisation de centaines de combattants, pour les entrainer et les envoyer en Syrie. Des sources ont révélé à Al-Ahednews que la cellule de crise qatarie qui supervise l’enrôlement des mercenaires a intensifié dernièrement ses activités dans quelques pays, dont le Pakistan, l’Afghanistan, le Yémen. Selon cette source, de grands nombres de combattants dirigés par les qataris, rejoignent périodiquement des centres d’entrainement installés sur le territoire qatari. «Le principal centre d’entrainement  est situé dans une villa, près de l’ambassade bahreïnie à Doha», affirme-t-on.

Toujours selon la source précitée, les services de renseignement qataris, en coopération avec deux officiers de l'armée de Saddam Hussein, supervisent la gestion de ce centre, l’enrôlement des combattants, l’entrainement de ces derniers et leur passage en Syrie, en Lybie et au Yémen!

Et la source de préciser que l’organisation des groupes des combattants se fait sous la couverture de compagnies de recrutement de travailleurs à Qatar. En effet, les renseignements qataris considèrent les pays pauvres comme source de combattants qui seront plus tard emmenés chez des religieux afin de les convaincre de la pensée salafiste, du port d’armes en prélude à leur participation au conflit en Syrie ou ailleurs.

Les agents des renseignements qataris recourent à des cheikhs d’origines afghane ou pakistanaise pour effectuer un lavage de cerveau aux recrutés avant de les entrainer au combat dans le centre précité.

À noter dans ce contexte que le Qatar avait ouvert un bureau officiel du mouvement TalibanDes centres d’entrainements militaires à Doha pour les rebelles syriens. afghan, lié étroitement à l’organisation Al-Qaïda. Ce pays entretient dans le même contexte de bonnes relations avec les combattants salafistes tchétchènes.

Il convient de rappeler à ce propos, l’attentat perpétré contre le président de la Tchétchénie séparatiste, Selim Khan Yandarbiyev, tué lors d’une  explosion dans une banlieue de Doha, au moment où les autorités russes ont arrêté deux ressortissants qataris accusés de communication illicite avec les groupes tchétchènes armés à Moscou.

Les informations affirment qu’au moins 90 vols d’avions cargo militaires qataris sont arrivés en Turquie et en Jordanie dans la période entre 3 janvier 2012 et la fin d’avril 2013. Ces avions décollaient de la base aérienne d’Aïdid commune avec les forces américaines, pour décharger leurs cargaisons d’armes et d’équipements dans des entrepôts aux frontières jordaniennes et turques,  avant de les acheminer aux rebelles en Syrie.

Source: French.alahednews

13 décembre 2013

SYRIE Le dernier texte de Razan Zaitouneh, écrivaine kidnappée

Le 9 décembre, quelques heures avant son enlèvement, l'écrivaine et militante syrienne Razan Zaitouneh a envoyé ce texte fort en émotion au site libanais Now. Depuis cette date, on n'a plus aucune nouvelle de celle qui est devenue un des emblèmes de la rébellion syrienne contre le régime autoritaire de Bachar El-Assad.

Capture d'écran : Razan Zaitouneh, interviewée en 2005 - images INA.  
Capture d'écran : Razan Zaitouneh, interviewée en 2005 - images INA.
 
 
- De Ghouta, environs de Damas [région aux mains des rebelles]

La route est longue et plantée d’obstacles et de mines. Seule la chance guide nos pas contre le danger. La route sombre n’est éclairée que par notre foi et ce qui reste de notre rêve.

Pendant trois jours, les nouvelles de la route éclipsaient toutes les autres. La route ouvre ses bras aux corps des jeunes, tombés l’un après l’autre en résistant à sa fermeture et qui forment un pont pour permettre aux vivants de le traverser jusqu’au bout. Pendant trois jours, les minarets n’ont pas diffusé d’appel à la prière, mais des voix faibles et brouillées, parasitées par le vent qui égrenaient les noms complets des martyrs. Chaque fois que nous entendions grésiller le son familier des hauts parleurs avant la voix du muezzin, nous savions qu’un nouveau martyr venait de tomber s’ajoutant aux autres qui ont voulu défier la route féroce. Pas de temps pour la tristesse !Tout le monde a accepté la réalité de cette route revêtue des corps de nos jeunes. La douleur est là mais la joie aussi ! Tout le monde célèbre la route et suit ses nouvelles qui sont les nôtres comme si nous formions une longue chaine humaine portant des pelles en avançant lentement mais sûrement jusqu’au bout du chemin.
Au bout de la route se trouvent du lait et des œufs pour les enfants affamés, des vêtements chauds, du blé doré qui attend d’être cueilli par les mains des femmes qui feront le pain, des médicaments pour alléger les souffrances des malades et sauver la vie de certains. Au bout de la route se trouve le paradis promis, la promesse d’une vie qui ressemblerait à la vie, un peu de chaleur, moins de faim et plus de guérison.

Les marchands de sang ont célébré à leur façon la route bloquée. Les étagères de leurs magasins se sont remplies soudain de marchandises cachées. Mais les gens les ont punis en refusant de les acheter. Demain, quand la route sera ouverte, ils seront morts de honte avec leurs marchandises cachées.

Trois jours ont porté plus de rêves que trois années. Des plans d’avenir pour ceux qui veulent partir et ceux qui rentreront. Même les autres zones assiégées attendaient la bataille comme si elle allait aussi desserrer leur blocus. Il y aura un avant et un après la route.

Mais très vite les nouvelles de la route ont déçu. On a dit qu’elle s’est refermée sur les corps des jeunes. Les rêves de paradis ont été reportés vers un autre au bout de la route. Mais personne ne peut et ne pourra oublier comment ces instants d’espoir ont transformé des êtres épuisés en rêveurs célébrant la joie et la vie à venir.

Quand la route s’est refermée sur les espoirs, ces sentiments n’ont pas disparu. Nous avons continué à évoquer l’attente comme si nous pouvions encore supporter les souffrances jusqu’à la prochaine ouverture.

La route est encore longue et plantée d’obstacles et de mines. Elle reste fermée et au bout c’est l’inconnu. Après le siège, après la révolution, après la guerre, voilà le rêve qui nous lie tous. Comme si nous formions une longue chaine humaine portant des pelles en avançant lentement mais sûrement jusqu’au bout du chemin. Gloire à celui qui marchera jusqu’au bout !

06 décembre 2013

Du fond de sa cellule n°28, notre ami Marwan Barghouti, nous adresse spécialement un texte en hommage à Nelson Mandela

Blog Mandela Barghouti

« Votre pays est devenu un phare et nous, les palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages »

Durant toutes les longues années de mon combat j’ai eu l’occasion à maintes reprises de penser à vous, cher Nelson Mandela. Et encore plus depuis ma propre arrestation en 2002. Je songe à un homme qui a passé 27 ans dans une cellule, en s’efforçant de démontrer que la liberté était en lui avant qu’elle ne devienne une réalité dont son peuple allait s’emparer. Je songe à sa capacité à défier l’oppression et l’apartheid, mais aussi à rejeter la haine et à placer la justice au dessus de la vengeance.

Combien de fois avez-vous douté de la victoire au bout de ce combat ? Combien de fois vous êtes vous demandé vous-même si la justice pourrait s’imposer? Combien de fois vous êtes vous interrogé sur le silence du monde ? Combien de fois vous êtes vous demandé si votre ennemi n’allait jamais pouvoir devenir votre partenaire ? A la fin vous ferez la preuve de cette volonté implacable qui fera de votre nom l’une des plus brillantes références pour la liberté.

Vous êtes beaucoup plus qu’une inspiration. Vous aviez bien compris le jour où vous êtes sorti de prison que vous n’étiez pas seulement en train d’écrire l’histoire mais que vous contribuiez au triomphe de la lumière sur la nuit. Et vous êtes alors resté humble. Et vous portiez une promesse bien au-delà des frontières de votre pays, la promesse que l’oppression et l’injustice seront vaincues et que sera ouverte la voie de la liberté et de la paix. Au fond de ma cellule, je me rappelle sans cesse cette démarche et je poursuis moi-même cette quête, et tous les sacrifices deviennent supportables dans la seule perspective qu’un jour le peuple palestinien puisse accéder aussi à la liberté, à l’indépendance et que ce pays puisse vivre finalement en paix.

Vous êtes devenu une icône. Ce qui a permis l’éclat de votre cause et son rayonnement sur la scène internationale. L’universalité pour contrer l’isolation. Vous êtes devenu un symbole pour tous ceux qui croient que les valeurs universelles sur lesquelles vous fondiez votre combat pouvaient rassembler, mobiliser, pousser à l’action. L’unité est la loi de la victoire pour les peuples opprimés. La cellule exigüe et les heures de travail forcé, la solitude et l’obscurité ne vous auront pas empêché de regarder au-delà de l’horizon et de faire partager votre vision. Votre pays est devenu un phare et nous, les palestiniens, nous hissons les voiles pour atteindre ses rivages.
Vous disiez: « Nous savons trop bien que notre liberté n’est pas  complète car il lui manque la liberté des palestiniens.» Et depuis l’intérieur de  ma cellule, je vous dis que notre liberté semble possible parce que vous avez atteint la votre. L’apartheid n’a pas survécu en Afrique du sud et l’apartheid ne survivra pas en Palestine. Nous avons eu le grand privilège d’accueillir en Palestine, il y a quelques mois, votre camarade et compagnon de lutte, Ahmed Kathrada, qui a lancé, à la suite de sa visite, la campagne internationale pour la libération des prisonniers palestiniens de leurs  cellules où une part importante de l’histoire universelle s’écrit, démontrant que les liens avec vos combats sont éternels.

Votre capacité à constituer une figure unificatrice et à conduire le mouvement depuis l’intérieur de la prison, d’être confiant dans l’avenir de votre peuple alors que vous étiez vous-même privé de la capacité de choisir votre destin, constituent les marques d’un dirigeant exceptionnel et d’une véritable figure historique. Je salue le combattant de la liberté, le négociateur et faiseur de paix, le commandant militaire et l’inspirateur de la résistance pacifique, le militant infatigable et l’homme d’Etat.

Vous avez dédié votre vie à la cause de la liberté et de la dignité, de la justice et de la réconciliation, de la paix et de la coexistence. Beaucoup maintenant honorent votre lutte dans leurs discours. En Palestine nous promettons de poursuivre le combat pour nos valeurs communes, et d’honorer votre combat pas seulement par des mots, mais aussi en dédiant nos vies aux mêmes objectifs. La liberté, cher Madiba, l’emportera et vous y avez contribué au plus haut point en faisant de cette idée une certitude. Reposez en paix et Dieu bénisse votre âme insoumise.

Marwan Barghouti, Prison Hadarim, cellule n° 28

02 décembre 2013

Les révélations d'un chef de l'ALS sur le financement des groupes armés

قيادي في الجيش الحر يكشف عن لقاءات مع مخابرات عربية وأجنبية

  • تحديث :اليوم، 06:14 م
أحد قادة الجيش الحر وقائد الجبهة الشرقية في هيئة الأركان يكشف معلومات خطيرة عن إجتماعات قادة الأركان مع ضباط مخابرات عرب وأجانب من بينهم سعوديون وقطريون وأردنيون وأميركيون بحضور الأمير سلمان بن سلطان نائب وزير الدفاع السعودي.
صدام الجمل أحد قادة ألوية أحفاد الرسول خلال اعترافه في أحد مقرات داعش
صدام الجمل أحد قادة ألوية أحفاد الرسول خلال اعترافه في أحد مقرات داعش
 
كشف ما يسمى "القائد الثوري للجبهة الشرقية" في هيئة الأركان للجيش الحر عن وجود اجتماعات بين قادة الأركان في الجيش الحر ومخابرات دول عربية وأجنبية من بينها السعودية وقطر والأردن وأميركا، وعن تلقي مجموعات المعارضة دعماً مالياً كبيراً من قطر والسعودية وأميركا.
تصريحات صدام الجمل وهو أيضاً قائد لواء "الله أكبر" التابع لتجمع ألوية "أحفاد الرسول" في شرق سورية أتت في شريط فيديو بثته مواقع تابعة للمعارضة السورية، وأعاد نشره المرصد السوري لحقوق الإنسان المقرب من المعارضة.
ودعا الجمل بعد تسليم نفسه لتنظيم "داعش" رفاقه في ألوية "أحفاد الرسول" إلى "تسليم أنفسهم لداعش وإعلان التوبة".
وكانت اشتباكات وقعت قبل شهرين بين داعش وألوية "أحفاد الرسول" في دير الزور أدت إلى سيطرة داعش على مقرات "أحفاد الرسول" في المدينة وقتل الكثير من عناصرها.
وقال الجمل "إن ضباطاً في المخابرات العربية والأجنبية يجتمعون مع قادة الجيش الحر وكأنهم في تحقيق ويوجهون لهم الأسئلة حول توجهاتهم وإنتمائاتهم وعن التنظيمات المتطرفة التي تقاتل في سورية"، كاشفاً عن وجود "جواسيس لهذه المخابرات على الأرض السورية تزودهم بالمعلومات".
كما تحدث الجمل عن الإجتماعات التي يحضرها قادة الأركان في الجيش الحر، والتي كان أحدها بحضور الأمير سلمان بن سلطان نائب وزير الدفاع السعودي وشقيق الأمير بندر بن سلطان، حيث "طلب من كل قائد في الجيش الحر تقديم تكاليف الهجوم على أحد الأهداف التابعة للجيش السوري، متكفلاً بتأمين المال والسلاح لهذه العمليات".
وقال الجمل إن "مخابرات إحدى الدول الخليجية والعالمية نصبت أحمد الجربا كرئيس للائتلاف السوري المعارض، بسبب علاقاته القوية مع السعودية"، واصفاً الجربا بـ "الفتى المدلل للسعودية والأمير سلمان والمخابرات الغربية"، وأن تعيينه تم بدون رضى الائتلاف.
كما تحدث عن الدعم المالي والغربي الذي تتلقاه هيئة الأركان وكيف تقوم بتوزيع الأموال على الكتائب المقاتلة، وذكر بالتحديد مبالغ كبيرة دفعتها الولايات المتحدة لهيئة الأركان