30 septembre 2010

Communiqué
du Pôle de Renaissance Communiste en France
Depuis plusieurs années, les pays de l'ALBA qui se sont regroupés autour de Cuba socialiste et du Venezuela bolivarien, sont la cible d'entreprises subversives télécommandées par la grande bourgeoisie locale et supervisées par la C.I.A.
Loin d'avoir modifié cette situation, Obama n'a fait qu'accélérer le retour aux anciens méthodes « golpistes » en usage à l'époque où Kissinger orchestrait le Plan Condor avec les fascistes chilien Pinochet et argentin Videla. Non seulement Obama a aggravé la pression US contre Cuba en durcissant le blocus, non seulement tout a été fait (en vain) au Venezuela pour saboter le processus électoral, non seulement un coup d'Etat fomenté par Washington a été organisé au Honduras pour renverser le président légal par un fantoche du patronat, non seulement tout a été fait pour déstabiliser le Venezuela en poussant en avant l'armée du fasciste colombien Uribe, mais l'entreprise putschiste continentale de Washington vient de franchir une étape très dangereuse avec le déclenchement d'un coup d'Etat contre le président équatorien, le progressiste Correa. Le grand patronat d'Equateur et l'administration US ne supportent pas que l'Equateur de Corréa, très largement élu aux dernières présidentielles, ait rallié l'ALBA, l'Alternative Bolivarienne des Amériques, qui s'oppose au néolibéralisme yankee et propose un modèle international de développement fondé sur la coopération entre Etats souverains et non sur la "concurrence libre et non faussée" chère aux sociétés transnationales et désastreuse pour les salariés du monde entier.
Dans ces conditions, le PRCF invite chaque communiste, chaque démocrate qui recevra ce soir le présent message, à transférer séance tenante ce message à un maximum de ses correspondants démocrates: ne comptons pas sur les médias de Sarkozy pour informer correctement les citoyens à propos de ce qui se joue en Equateur. Qu'un maximum de Français démocrates adresse aujourd'hui même un message de soutien au président Correa à l'ambassade d'Equateur à Paris, au courriel suivant:
Le fascisme ne doit pas passer en Equateur! Les faux démocrates de Washington doivent être vigoureusement démasqués! L'ALBA doit continuer autour de Cuba socialiste, dont l'attachement au socialisme est essentiel pour tous les peuples du monde, du Venezuela de Chavez et de la Bolive d'Evo Morales: il y va de l'existence d'une alternative politique progressiste et internationaliste aux constructions néolibérales et supranationales étouffantes qui, à l'instar de l'Union européenne, étranglent actuellement notre propre peuple en proie à l'austérité et aux régressions sociales!
C'est une part de notre propre combat pour la République sociale, la démocratie et la souveraineté nationale qui se joue à Quito face au totalitarisme made in Washington.
Bien entendu le PRCF s'associe d'avance à toute initiative de solidarité qui sera prise pour manifester notre soutien au peuple équatorien et à l'ensemble des pays de l'ALBA.
 
Pôle de Renaissance Communiste en France

La « communauté internationale » et les amis de la Palestine

Quelle belle expression, la « communauté internationale » ! On imagine des milliards d’individus regroupés sous la bannière de leurs gouvernants démocratiquement élus, faisant écho, après enquêtes et sondages populaires, à leurs désirs pacifistes, impatients de rendre une justice impartiale et équitable dans chaque conflit international qui confronte tel peuple hargneux et querelleur avec son voisin récalcitrant. Rien de tel cependant.
Le conflit israélo-palestinien n’échappe pas à la dynamique de la « communauté internationale ». Très souvent ce sont les « amis » de la Palestine qui psalmodient l’appel pressant à l’intervention salutaire, engagée, immanente et transcendante de la « communauté internationale ». Parfois, ces « amis » dénoncent l’incurie de la communauté, sa partialité ; ils pleurent son impuissance et maugréent contre la lâcheté de ses dirigeants, et leur incapacité à imposer le droit international et à réprimer les méfaits de leur protégé, Israël - l’État ethniquement pur pour « juif » seulement.
Un poncif de la scène internationale se plaint qu’en « définitive, chaque round de négociation factice pour les Palestiniens est bénéfique pour Israël car il consolide une provocation antérieure, crée un précédent et négocie en fait pour entériner un nouveau fait accompli. Pourquoi n’ y a t-il pas un coup d’arrêt de la communauté internationale ? »gémit-il !
L’analyste poursuit et propose une citation du négociateur palestinien Saëb Erekat « qui parle d’un parti pris à l’époque de l’administration Clinton, en 2000, qui s’est rangée derrière la position israélienne. (…) En suivant cette stratégie, l’administration Clinton a montré son incapacité à comprendre que les Palestiniens n’accepteront rien de moins qu’un État fondé sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. » . L’administration Clinton de la « communauté internationale » souhaitait-elle vraiment comprendre les Palestiniens ? L’administration Obama désire-t-elle vraiment comprendre les Palestiniens ?
Un collègue du précité expert, sympathique à la cause palestinienne de surcroît, écrit ceci : « Convaincue que les États occidentaux continueront à ne rien faire pour résoudre le problème, les acteurs de la société civile se mobilisent de plus en plus (…) Mais il est clair à présent que seule la solidarité active et militante, au niveau des sociétés civiles à l’échelle internationale, est susceptible de forcer les gouvernements occidentaux à chercher sérieusement une solution pacifique et juste. » .
Le démographe français Emmanuel Todd dénonce quant à lui la lâcheté des puissances européennes membres de la « communauté internationale » et les appelle à se ressaisir et à oeuvrer en faveur de sanctions sévères contre Israël pour les crimes de guerre commis à Gaza, et contre la flottille de la liberté dans les eaux internationales . Gideon Levy le grand reporter du journal israélien Haaret’z anttonne le même cantique dans son ouvrage « bbb »
Pourquoi ces intellectuels et ces « amis » de la Palestine en appellent-t-ils exclusivement aux gouvernements occidentaux en tant que médiateurs « impartiaux » ? N’ont-ils pas fait appel précédemment à la « communauté internationale » dans son ensemble ? À moins qu’il s’agisse d’un aveu non sollicité. Pour eux, la « communauté internationale » ce ne sont pas les pays pauvres, les cent dix pays non-alignés, les petits pays d’Océanie, ni les pays arabes, ni les pays à majorité musulmane, non plus que les pays riches mais politiquement indépendants des pressions américaines. Bref, la seule « communauté internationale » qui vaille et dont l’opinion compte à leurs yeux, c’est une vingtaine de pays, occidentaux pour la plupart, à la remorque des Américains.
Je souligne au passage qu’il est injuste d’accuser la « communauté internationale » de ne pas chercher âprement et activement une solution pacifique et juste à la question palestinienne. Pour eux, un bantoustan palestinien viable sur 18 % des terres de l’antique Palestine du mandat britannique est une solution juste et elle pourrait être pacifique si Netanyahu pouvait brider sa droite intégriste juive hystérique, ce qu’il ne fera pas évidemment, et si les services de sécurité de Mahmoud Abbas parvenait à exterminer les résistants en Cisjordanie et à Gaza, ce qu’ils ne pourront pas assurément.

L’alliance anti-palestinienne

Chacun des complices de la grande alliance anti-palestinienne en appelle à ses maîtres de la « communauté internationale » pour qu’ils fassent plus d’efforts pour soutenir leur section de l’alliance et pas seulement la section sioniste. Mohamed Dalhan, ex-chef des forces de sécurité du Fatah à Gaza, réfugié en Cisjordanie après le coup d’État manqué contre le Hamas en 2007, celui que Thierry Meyssan accuse d’avoir empoisonné Yasser Arafat, en appelle aux puissances européennes, découragé de constater que la tactique Obama n’amènera jamais le bantoustan qu’il voudrait diriger. À l’occasion de la deuxième ronde de pourparlers directs à Charm-el-Cheikh en Égypte, Dalhan pousse les Européens du pied : « Malheureusement l’Administration Obama est revenue à ses vieilles chimères : elle ne pratique que de la gestion de crise. Elle n’a pas la volonté politique suffisante pour régler le conflit. J’en appelle aux Européens : qu’ils abandonnent leur rôle d’observateurs, ils ne sont pas de simples bailleurs de fonds, ils doivent s’impliquer. S’ils s’unissent, ils peuvent peser face aux États-Unis et à Israël. » . Ce que Dalhan soulève c’est l’impossibilité pour la clique du Fatah de vendre un accord qui les ridiculiserait et que la population palestinienne rejetterait du revers de la main après avoir désavoué ces pseudo-négociateurs illégitimes et lourdement compromis.
Noter au passage que la question des constructions dans les colonies n’est qu’un leurre, ce n’est pas du tout l’enjeu des pourparlers directs. D’abord, parce que la construction n’a jamais cessé, même pendant le supposé moratoire qui se termine le 29 septembre, qui n’était au dire de Netanyahu lui-même qu’un ralentissement de la construction ; ensuite, parce que si effectivement ces gens étaient réunis pour négocier la création d’un État palestinien sous protectorat israélien dans les frontières de la ligne d’armistice de 1949 (Ligne verte) toutes ces construction reviendraient à l’Autorité palestinienne et la tâche de déloger les colons en serait accrue pour le gouvernement israélien.
Il y a trois véritables questions en litige dans les négociations actuelles. Premièrement, la question de la renonciation par les Palestiniens eux-mêmes, non pas par l’OLP, mais par les masses palestiniennes qui ont voté majoritairement pour le Hamas en 2006, organisation majoritaire non membre de l’OLP et qui ne reconnaît pas les accords d’Oslo, renonciation dis-je à 78 % de leur terre ancestrale de la Palestine du mandat britannique ; deuxièmement, acceptation par le peuple palestinien que l’État sioniste usurpateur est un État pour les juifs et donc renonciation au droit de retour pour les Palestiniens de la Nakba ; troisièmement renonciation à la résistance et acceptation de leur sort dans le bantoustan qui leur sera concédé sous la dictature des services de sécurités de l’Autorité palestinienne.

Chacun se bouscule pour étreindre la mariée

Chacun des gouvernements cooptés au sein de la « communauté internationale » se dispute l’opportunité d’être présent à la table de « négociations » afin de soutenir son poulain – Israël –. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner se plaint que son préféré, intégré secrètement à l’OTAN et à l’Union européenne, lève le nez sur les propositions de collusion européennes : « La France a réclamé hier une plus grande implication du quartette et de l’Union européenne dans les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens. ». Le déni américano-israélien est d’autant plus blessant que comme le dit Kouchner : « Nous ne pouvons pas être les bailleurs de fonds et ne pas participer au processus de négociations. (…) L’Union européenne ne doit pas être seulement un tiroir-caisse. Les Égyptiens nous ont affirmé leur intention de nous inviter à Charm el-Cheikh, s’ils le pouvaient. Apparemment cela n’a pas été le cas », a précisé le ministre, ajoutant : « Cela faisait un peu de difficultés aux Américains d’après mes sources. » . C’est qu’il existe une hiérarchie parmi les cooptés de la « communauté internationale » et le sergent major cherche parfois à conserver la tutelle exclusive sur le protégé de la communauté.
Je vais maintenant m’employer par quelques exemples à démontrer comment l’écheveau des intérêts occidentaux s’emmêle à celui du projet colonial sioniste. La France d’abord.
« La France avait fortement soutenu le projet d’un État juif en Palestine et avait voté en ce sens le plan de partage du 29 novembre 1947 à l’ONU. (…) La France a beaucoup aidé à la création du jeune État entre 1945 et 1948 : Non seulement elle se prononcera à l’ONU en faveur de la légitimation du projet d’État juif, elle contribua aussi, et d’une manière massive, au renforcement démographique et militaire du Yishouv , par la canalisation de l’immigration clandestine et l’acheminement des armes qui, le moment venu, lui donneront la supériorité sur le terrain » . À partir de 1954 et de la généralisation de l’insurrection en Algérie contre la colonisation française, les intérêts d’Israël et de la France se rejoignent parfaitement : il s’agit de s’allier face au nationalisme arabe qui veut bouter hors d’Alger comme du canal de Suez les Européens (…). Les liens entre l’armée française et Tsahal , l’armée israélienne, sont si forts que l’on pourrait parler d’une véritable alliance militaire stratégique entre les deux pays. La générosité française était très appréciée des milieux militaires israéliens : « Pour gagner du temps, l’état- major français avait mis un bureau à ma disposition rue Saint-Dominique, au ministère des Armées », raconte Asher Ben Nathan (…). « En 1955, la France s’était engagée à nous fournir 48 Mystère IV. Une seule escadre de l’armée de l’air en était équipée. Elle a reçu l’ordre de nous les céder, au grand dam du patron de l’escadre. Mais sur la base de Mont-de-Marsan j’ai eu la surprise de voir atterrir non pas 48 mais 52 appareils. “Q uitte à vous donner mes avions, j’en ai rajouté 4 de réserve, en cas de pépin”, me dit le colonel. ».
Autre exemple français. Dans chacune des guerres qu’Israël a conduites en violation du droit international, une avant-scène diplomatique a été organisée pour lui permettre de gagner du temps, tandis que les États-Unis bloquent toute résolution du Conseil de sécurité. En 2006, c’était Romano Prodi et la conférence de Rome. En 2009 à Gaza, c’est le président français, Nicolas Sarkozy, qui produit le divertissement. Il a annoncé qu’il consacrerait deux jours de son précieux temps pour régler un problème où les autres ont échoué depuis 60 ans. Ne laissant guère de doute sur sa partialité, M. Sarkozy a d’abord reçu à l’Élysée la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, et le leader sunnite saoudo-libanais Saad Hariri, et s’est entretenu par téléphone avec le président égyptien Hosni Moubarak, le président fantoche de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. » .
Pour la Grande-Bretagne un petit extrait suffira. En 1999, les ventes d’armes britanniques à Israël - un pays qui occupe la Cisjordanie (et aussi Gaza) et qui construit des colonies illégales pour les Juifs et seulement pour les Juifs sur une terre arabe – s’élevaient à 11,5 millions de livres ; en deux ans, cela avait presque doublé et s’élevait à 22,5 millions de livres. Cela comprenait des armes légères, des kits de grenades prêtes à monter et des équipements pour avions de combat et des chars. La liste des aides britanniques à l’État hébreu est très longue . L’Allemagne a livré à l’État juif l’an dernier quatre sous-marins capables de lancer des missiles nucléaires. Qui est une menace nucléaire, l’Iran ou Israël ?
Autre exemple de l’impartialité des arbitres de la « communauté internationale ». L’éminent juge sud-africain Richard Goldstone a statué dans son rapport d’enquête de l’ONU sur le bain de sang à Gaza que les deux parties avaient commis des crimes de guerre. Il fut, bien sûr, traité de « Méchant » par toutes sortes de supporters d’Israël aux États-Unis ; son excellent rapport a été rejeté par sept gouvernements de l’UE. Comme il le dit dans sa préface, « Israël a développé des liens politiques et économiques tellement forts avec l’Union Européenne au cours des dix dernières années qu’il est devenu presque un État membre de l’Union sans le dire. ».
Javier Solana, le chef de la politique étrangère de l’UE (anciennement secrétaire général de l’OTAN), a effectivement déclaré l’an dernier qu’« Israël, permettez-moi de le dire, est un membre de l’Union Européenne sans être membre de l’institution "
Israël, base militaire permanente de l’Occident au Levant opère la plus grande base d’espionnage intégrée au réseau Echelon. « Le réseau Echelon est un système US d’interception planétaire. Il a la capacité de « happer » 1.300.000 communications par minute, aux fins d’espionnage, (…) Le système désigné sous le nom de code Echelon se distingue des autres systèmes de renseignement par le fait qu’il présente deux caractéristiques qui lui confèrent un niveau de qualité tout particulier. (…) La deuxième caractéristique, c’est que le réseau Echelon exerce ses activités grâce à la « coopération » de six États (Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et, bien sûr, la prunelle des yeux étatsuniens, Israël) (…) » .
Le dernier exemple mais non le moindre du soutien inconditionnel de la « communauté internationale » à leur pupille israélienne, la vente de l’avion de pointe le plus sophistiqué de la flotte aérienne américaine à la colonie sioniste. « Le F-35 est l’avion de combat de l’avenir qui permettra à Israël de préserver sa suprématie aérienne et son avance technologique, explique Ehud Barak dans un communiqué officiel. Les premiers exemplaires devraient être livrés “à partir de 2015” pour une mise en service environ deux ans plus tard. L’achat négocié avec le constructeur et le Pentagone est assorti de 50 options. Ce qui, au final, est proche des 75 exemplaires évoqués depuis septembre 2008 avec vingt-cinq appareils fermes et cinquante options. Coût évalué à 2,75 G$ pour les vingt premiers avions. La transaction négociée ces dernières semaines, à l’issue d’une ultime rencontre à Washington entre Ehoud Barak et son homologue américain Robert Gates, prévoit également une coopération avec l’industrie israélienne et principalement IAI (Israel Aircraft Industries), avec un accord pour la production d’éléments jusqu’à hauteur d’au moins 4 G$. L’annonce a surpris tous les observateurs. Selon Tel-Aviv, le pris unitaire du F-35.I (“I” pour Israël) avoisinerait 96 M$, sans la prise en compte des rechanges, de la formation et du soutien spécifique. Un chiffre à rapprocher des 130 à 150 M$ préalablement avancés sans précision sur le contenu de l’enveloppe. Étant néanmoins entendu que la transaction sera en grande partie financée par l’aide militaire américaine. » .
Dites-moi que peuvent espérer les « amis » du peuple palestinien par leurs appels incessants à la médiation de cette engeance internationale ? Que le proxénète répudie sa péripatéticienne ? N’y comptez pas. Les puissances occidentales ont trop investi dans le projet colonial « juif » israélien pour l’abandonner alors qu’elles sont si près du but, pensent-t-elles, c’est-à-dire la création d’un protectorat palestinien sur le reste des terres pas encore expropriées et annexées par la puissance coloniale israélienne, la pacification du peuple autochtone local et sa mise sous tutelle de sa propre bourgeoisie compradore nationale, si et seulement si cette dernière se montre apte à réprimer les résistances nationales palestiniennes, ce qui n’a aucune chance de survenir.
In memoriam : Ci gisent les pourparlers directs Benjamin Netanyahu – Mahmoud Abbas.

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4720
Ami Toufik de Villeurbanne, nous te remercions  car cet envoi amorce bien de ton implication auprès de (et avec) nous :-)
73.000 Palestiniens kidnappés au cours de l’Intifada al-Aqsa
 
A l’occasion de la commémoration du dixième anniversaire du déclenchement de l’Intifada al-Aqsa, la commission nationale pour le soutien aux prisonniers a publié son rapport où elle indique que 73.000 citoyens palestiniens ont été kidnappés par les forces de l’occupation, dont 850 femmes, 8700 enfants et 56 députés du conseil législatif. 76 prisonniers sont tombés martyrs à cause de la torture, de la négligence médicale dans les prisons, de l’exécution suite à l’arrestation ou à l’intérieur des prisons.

Alors qu’avant l’intifada al-Aqsa, les prisonniers palestiniens et arabes étaient au nombre d’environ 500, le nombre des prisonniers a vite augmenté à cause des enlèvements menés par les forces de l’occupation pour atteindre le chiffre de 12.000 prisonniers et prisonnières.

Au cours de ces dix années, depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, les conditions de détention se sont rapidement détériorées, les autorités carcérales sionistes n’hésitant pas à commettre des crimes de guerre envers les prisonniers, à cause de l’impunité dont jouit l’Etat sioniste dans « la communauté internationale », plus soucieuse de libérer un soldat sioniste capturé alors qu’il était au front que de faire des pressions sur l’Etat sioniste pour améliorer au moins le sort des prisonniers et leur accorder le statut de prisonniers de guerre.

Au cours de ces dix années passées, les forces de l’occupation ont enlevé plus de 850 palestiniennes, dont des mineures, à peine âgées de 16 ans. 37 Palestiniennes sont toujours détenues dans des conditions extrêmement sordides, privées de tous leurs droits, et où elles subissent les privations, les humiliations et même les fouilles humiliantes et les menaces d’abus. Quatre prisonnières ont dû accoucher en détention, les pieds et les mains attachés aux lits dans des hôpitaux inhumains, avant de retourner immédiatement en cellules avec leurs nouveau-nés.
Des milliers d’enfants ont été enlevés, et continuent à l’être. Des centaines de ces jeunes sont même devenus majeurs en prison, passant d’un statut à l’autre tout en étant derrière les barreaux. Plus de trois cent enfants sont arrêtés, en attente de jugement, alors que plusieurs d’entre eux sont des « détenus administratifs », ce qui signifie qu’ils sont détenus sur des « présomptions » des services sécuritaires qui les jugent menaçants à la sécurité de l’Etat sioniste. De récents rapports font état des tortures physiques et morales des enfants palestiniens par les services de renseignements sionistes, avant même d’être transférés en prison, après leur arrestation : ils sont emmenés dans les colonies juives qui possèdent des centres de détention et les enfants y subissent des sévices de toutes sortes.

De nombreux prisonniers, dirigeants ou cadres des mouvements de la résistance, sont mis en isolement dans des cellules individuelles. Celles-ci sont souvent souterraines. Les sionistes souhaitent ainsi briser l’unité des prisonniers, empêcher les mouvements de protestation et surtout la participation des prisonniers à la direction de la lutte palestinienne. Malgré l’isolement et les traitements inhumains, les dirigeants palestiniens en prison restent en contact permanent avec leur peuple et participent à la plupart des discussions et des actions en Palestine.

Rami Elhanan : "Les Israéliens ne veulent pas voir les crimes commis contre les Palestiniens"

jeudi 30 septembre 2010, par Audrey Garric

Mardi 28 septembre, la marine israélienne a intercepté un voilier de pacifistes juifs qui tentaient de briser le blocus maritime de la bande de Gaza et l’a reconduit de force au port israélien d’Ashdod. Rami Elhanan, un Israélien de 60 ans, était sur le bateau. S’il savait qu’il ne pourrait pas atteindre Gaza pour livrer les médicaments, jouets et autres livres que contenait la cargaison, il a souhaité participer à cette action afin d’"attirer l’attention de [son] peuple" sur le "crime dont sont victimes 1,5 million de Palestiniens".
Ce militant œuvre dans l’association Parents circle, qui promeut la solidarité entre familles israéliennes et palestiniennes qui ont perdu un proche dans le conflit. Lui-même a perdu sa fille de 14 ans dans un attentat à Jérusalem, en 1997, et prit alors conscience de l’urgence d’agir en faveur du peuple palestinien.

Comment s’est déroulé l’arraisonnement de votre navire, l’Irene ?

Rami Elhanan : Très calmement. Nous étions neuf militants pacifistes à bord, une Américaine, une Allemande, deux Britanniques et cinq Israéliens. La marine israélienne, une armada d’une centaine de bateaux, nous a encerclés et obligés à stopper notre voilier avant d’en prendre le contrôle. Les militaires ont été polis et très professionnels, à l’exception d’un officier qui a menacé avec un pistolet électronique un coéquipier, Yonatan Shapira, ancien officier israélien. Ce n’était pas nécessaire puisque personne n’a opposé de résistance à l’armée. Nous avons ensuité été menés jusqu’au port d’Ashdod. Là-bas, une centaine de militaires nous attendaient et nous dévisagaient. La police nous a fouillés et interrogés pendant une demi-heure. Nous avons ensuite été libérés sur parole.

Israël a qualifié votre action de "provocation". Quel était votre but ?

Nous savions effectivement que nous ne pourrions pas franchir le blocus. Mais nous ne pouvions pas non plus rester les bras croisés alors que dans la bande de Gaza, 1,5 million de Palestiniens innocents, dont 700 000 enfants, sont victimes d’un crime et vivent dans des conditions insupportables. C’est immoral et contraire aux principes de base du judaïsme. Nous voulions donc attirer l’attention de notre peuple et du monde entier sur cette situation qui ne peut plus durer. En ce moment, ce sont les vacances en Israël. Les gens mangent, boivent et font la fête. Mais on ne peut pas s’amuser alors que 1,5 million de Palestiniens dans la bande de Gaza et 2 millions en Cisjordanie vivent en territoire occupé. Cela va nous exploser à la figure.

Comment votre action a-t-elle été reçue en Israël ? Avez-vous le sentiment que le peuple israélien vous a perçus différemment des militants du Mavi Marmara, du fait que vous étiez cinq Israéliens à bord, dont un rescapé de la Shoah et un ancien militaire de Tsahal ?

Les Israéliens ont été très divisés face à notre action. Certains nous ont appelés ou écrit pour nous féliciter et nous apporter leur soutien. On m’a même surnommé "le Gandhi israélien". Mais d’autres nous ont qualifiés d’extrémistes et nous ont enjoint de nous installer à Gaza et de ne jamais revenir. Nous avons même reçu des menaces de mort. Au final, je pense que nous avons marqué un point. Mais malgré tout, les Israéliens ne veulent pas voir les crimes commis contre les Palestiniens en leur nom. L’ignorance est très confortable : ceux qui ne savent pas ne se sentent pas honteux. Ils pensent par ailleurs être les principales victimes du conflit au Proche-Orient. Personne d’autre n’a le droit à leurs yeux d’être considéré comme une victime. Il faut donc continuer à mener des actions pour essayer de les faire changer d’avis.

Croyez-vous en une paix entre Israéliens et Palestiniens ?

Je ne crois pas que les pourparlers de paix en cours entre Israéliens et Palestiniens puissent aboutir. Notre premier ministre, Benyamin Nétanyahou, tente de donner le change à ses partenaires américains et européens, mais en réalité, il ne fera aucune concession pour trouver une solution au conflit. Or, c’est au plus fort, à l’occupant, à l’agresseur, d’agir pour améliorer la situation du plus faible, de l’occupé, de l’agressé. La solution ne viendra pas de la sphère politique. Il faut alors que les citoyens, israéliens mais aussi des autres pays développés, fassent pression sur le gouvernement israélien et aident le peuple palestinien. C’est pourquoi nous comptons continuer à agir, comme par exemple en boycottant les produits venant des colonies, et à communiquer, dans les médias ou lors de conférences.

(Propos recueillis par Audrey Garric - Le Monde du 30 septembre 2010)

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
 

Dépêches du 30 septembre 2010

jeudi 30 septembre 2010 -
Avec CPI, PNN, Al Manar, Irna, Onu, Ria, Sana



(JPG) Zahalka appelle l’Inde à cesser sa coopération militaire avec l’entité sioniste
Panorama - CPI
Dr. Jamal Zahalka, député arabe à la Knesset sioniste, a appelé à activer une campagne politique pour cesser la collaboration militaire entre l’Inde et l’état de l’occupation, en soulignant que l’Inde est devenu le plus grand importateur d’armes israéliennes.
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500 enfants palestiniens arrêtés chaque année par l’armée israélienne
Ramallah - CPI
« Les autorités de l’occupation israélienne a pris comme choix prioritaire d’arrêter les enfants mineurs palestiniens, et les pratiques oppressives quotidiennes de leurs forces dans les territoires palestiniens occupés le prouvent », a révélé une organisation juridique palestinienne.
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L’occupation a utilisé des armes toxiques durant les affrontements de Selwan
Al-Qods occupée - CPI
Les participants dans la conférence organisée par le comité de défense de Selwan et le centre médiatique d’al-Qods ont demandé hier, mercredi 29/9, la formation d’une commission internationale pour enquêter sur les types de bombes utilisées par les forces occupantes contre les manifestants et les citoyens palestiniens lors des derniers affrontements de la semaine dernière dans la ville occupée d’al-Qods.
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Hamas appelle à des rassemblements au centre de Gaza pour refuser les négociations
Gaza - CPI
Le mouvement du Hamas a appelé les habitants du centre de Gaza à participer à des marches populaires qui seront organisées après la prière de vendredi 1er octobre, sur l’avenue de Salah Eddine.
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Damas : Le Hamas se réunit avec 11 factions palestiniennes
Damas - CPI
Onze factions palestiniennes se sont réunies, à Damas, le mercredi soir 29-9, sous la direction du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en discutant les dossiers épineux et actuels de la scène et la situation palestinienne, notamment le dossier de la réconciliation nationale, les négociations, la colonisation étendue dans les territoires palestiniens occupés et la décision criminelle et raciste de l’occupation d’expulser les autochtones du quartier Cheikh Jarrah, dans la ville sacrée d’al-Qods occupée.
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(JPG) L’ONU avalise un rapport dénonçant le comportement israélien
PNN
Le conseil des droits de l’homme de l’ONU a avalisé mercredi les résultats d’un rapport réalisé par sa commission d’enquête sur l’abordage de la flottille pour Gaza fin mai par la marine israélienne.
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Gel de la colonisation ? Ce fut à peine un ralentissement...
HAARETZ - PNN
Dror Etkes. Dans le meilleur des scénarios, ce qui s’est passé ces mois derniers n’est au mieux qu’une diminution négligeable du nombre de logements construits dans les colonies.
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(JPG) L’Autorité palestinienne sauve Israël des sanctions à l’ONU !
Al-Manar TV
L’Autorité palestinienne a reporté le transfert du rapport israélien de Goldstone devant le conseil de sécurité de l’ONU, ont révélé des sources palestiniennes des droits de l’homme au journal AlHayat.
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Pourparlers dites de paix : report de 48 heures d’une réunion de la Ligue arabe
Al-Manar TV
Une rencontre entre des ministres des Affaires étrangères arabes et le président palestinien Mahmoud Abbas au Caire a été reportée de lundi à mercredi dans l’espoir de progrès dans les efforts américains pour sauver les discussions dites de paix, c’est ce qu’a indiqué, ce jeudi, la Ligue arabe.
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(JPG) Le secrétaire général de l’ONU salue le rôle de l’Iran dans la résolution des problèmes de la région
Téhéran - Irna
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-moon, lors d’une réunion avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a salué le rôle constructif de l’Iran dans la résolution des problèmes de la région.
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Reza Taghipour : les États-Unis cherchent à lancer une cyber guerre contre l’Iran
Téhéran - Irna
Le ministre iranien des Télécommunications et des Technologies de l’Information, Reza Taghipour, a déclaré mercredi que les Etats-Unis et d’autres ennemis de l’Iran qui ont souffert du pieux discours prononcé par le président iranien au siège de l’ONU cherchent à lancer une cyber-guerre contre l’Iran.
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(JPG) Iraq : un expert de l’ONU appelle à davantage d’aide pour les déplacés
Centre d’actualités de l’ONU
Le Représentant du Secrétaire général sur les droits de l’homme des personnes déplacées, Walter Kälin, a appelé mercredi le gouvernement iraquien et la communauté internationale à fournir davantage d’assistance aux personnes déplacées dans le pays et à protéger leurs droits.
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(JPG) Nucléaire iranien : Moscou ne voit qu’une solution diplomatique
Moscou - RIA Novosti
Moscou ne voit le règlement du problème iranien que par des moyens diplomatiques, a réaffirmé mercredi à New York le délégué permanent russe auprès de l’Onu Vitali Tchourkine.
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Colonisation : les Palestiniens refusent toute concession (OLP)
Gaza - RIA Novosti
La direction palestinienne, qui a conditionné sa participation aux négociations de paix avec Israël par l’arrêt de la colonisation, ne transigera pas sur cette question, a déclaré mercredi Yasser Abed Rabbo, secrétaire du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
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(JPG) L’alliance des forces palestiniennes discute des résultats des dialogues de Damas entre Fath et Hamas
Damas - Sana
Le haut comité de suivi du congrès national palestinien et la direction centrale de l’alliance des forces de la résistance palestinienne a examiné aujourd’hui les résultats des dialogues menés entre les mouvements de Hamas et Fath à Damas, les efforts déployés pour la réalisation de la réconciliation intérieure palestinienne, ainsi que le processus des négociations avec l’occupation israélienne et ses dangers sur l’avenir de la cause palestinienne.
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Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 30 septembre 2010
PCHR du 23 au 29 septembre 2010


Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions systématiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Durant la semaine du 23 au 29 septembre :
  • les FOI ont tué 5 Palestiniens, dont un pêcheur et un bébé, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ;
  • un membre de la résistance est décédé des suites suites de ses blessures dans la bande de Gaza ;
  • les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza :
    • 5 Palestiniens, dont un enfant et un journaliste, ont été blessés ;
    • un militant français des droits de l’homme a été retenu en détention pendant plusieurs heures ;
  • les FOI ont continué leurs tirs sur les travailleurs et fermiers palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
    • 2 travailleurs ont été blessés ;
  • les FOI ont mené 24 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie :
    • 13 Palestiniens ont été arrêtés ;
  • Israël a maintenu un siège complet sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • les FOI ont imposé un bouclage total sur les TPO jusqu’à fin septembre en raison des fêtes juives ;
    • les troupes israéliennes stationnées sur les check-points militaires et les passages frontaliers de Cisjordanie ont arrêté au moins 3 Palestiniens ;
  • les FOI ont poursuivi leurs activités de colonisation en Cisjordanie et les colons israéliens leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens :
    • des colons israéliens ont installé des mobile homes sur plusieurs secteurs de Cisjordanie ;
    • les FOI ont ordonné l’évacuation de 44 dunums (4,4 ha) de terres à Taffouh, à l’ouest d’Hébron.
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Le bateau de pêcheur sur lequel un pêcheur palestinien, Mohammed Bakere, a été tué par la marine israélienne, au large de la plage d’al-Sudaniya, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 septembre 2010.

Violations israéliennes recencées durant la semaine du 23 au 29 septembre 2010

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 23 septembre
Vers 1 h du matin, les FOI entrent dans le village de Tarma, au sud-ouest d’Hébron, où elles fouillent la maison de Mohammed ‘Abdul Karim ‘Abdullah, 40 ans, et l’arrêtent. A la même heure, incursion dans Beit Liqia, à l’ouest de Ramallah où l’armée patrouille dans les rues quelques temps avant de se retirer ; vers 2 h 30, même secteur, dans Kharabtha, même opération.
Vendredi 24 septembre
Vers 1 h 30, l’armée entre dans Khirbat Abu Falah, au nord-est de Ramallah, où elle patrouille dans les rues et se retire, sans arrestations.
En début de matinée, Mohammed Mahmoun Abu Sara, âgé de 13 mois, du village d’al-‘Eissawiya, près de Jérusalem, décède pour avoir respiré des lacrymogènes. Selon l’oncle de l’enfant, le mercredi soir 22 septembre, les FOI pénètrent dans la zone d’al-Zahra, dans le village d’al-‘Eissawiya, et lancent des grenades lacrymogènes près de la maison des parents de l’enfant. Le bébé se met à suffoquer. Il est emmené dans un centre médical du village où il est soigné. Le lendemain, les FOI reviennent et re-lancent des lacrymogènes. A nouveau, le bébé souffre de respirer les gaz. Il est remmené à l’hôpital. Au cours de la nuit, les FOI poursuivent leurs lancements de grenades lacrymogènes sur le village. Et vers 5 h 30, le vendredi 25, la maman du petit s’effraie, son petit a perdu conscience. Il est immédiatement transporté à l’hôpitgal Hadasa, mais il va décéder. La police israélienne rend le corps, mais n’autorise que les membres de la famille a assister à l’ensevilissement du corps du petit, vers 13 h 10.
Le matin, les FOI commettent un autre crime contre des civils palestiniens, en tuant un pêcheur palestinien, alors qu’il pêchait avec ses cousins au large de la plage d’al-Sudaniya, dans le nord de la bande de Gaza. Il faut indiquer que les navires israéliens font la chasse en mer, tous les jours, aux pêcheurs palestiniens, et menacent leurs sources de revenus en continuant leurs tirs sur les bateaux palestiniens, en arrêtant les pêcheurs et en leur confisquant leur outil de travail.
Vers 17 h, l’armée d’occupation entre dans ‘Aanin, au nord-ouest de Jénine, elle patrouille dans les rues, puis se retire.
Samedi 25 septembre
Vers 5 h du matin, des sources médicales de l’hôpital-institut Nasser en Egypte déclare que Mohammed Salem al-‘Amarin, 21 ans, du quartier d’al-Zaytoun dans le sud-est de la ville de Gaza, est décédé après avoir été blessé par les FOI dans le centre de la bande de Gaza, le 14 septembre.
Vers 16 h, une unité d’infanterie israélienne entre dans la colonie Brakha, à l’est du village d’‘Iraq Bourin, au sud de Naplouse. Des enfants palestiniens se rassemblent et lancent des pierres sur les soldats de l’occupation qui répondent en lançant des lacrymogènes et des bombes sonores. Des dizaines d’enfants souffrent de l’inhalation des gaz.
Dimanche 26 septembre
Vers 10 h, l’armée entre dans ‘Azzoun, à l’est de Qalqilya. Elle patrouille dans les rues de la ville et monte un certain nombre de check-points. Des soldats poursuivent Mahmoud Mohammed Radwan, 19 ans, aussi il se réfugie dans les locaux de la municipalité. Les soldats bouclent le bâtiment et l’arrêtent. Ils le relâchent après l’avoir convoqué à interrogatoire. Les FOI se retirent du village vers 12 h 30.
Vers 17 h, les FOI entrent dans Marda, au nord-est de Salfit, elles ferment une porte de fer posée à l’entrée est du village, pour se retirer plus tard.
Lundi 27 septembre
Vers 1 h 30, incursion dans Talfit, au sud-est de Naplouse, où l’armée fouille un certain nombre de maison et arrête 5 Palestiniens :
1. Hassan Ibrahim Faraj, 35 ans ;
2. Ayoub Farah Msallam, 31 ans ;
3. Aysar ’Omar Shahin, 35 ans ;
4. Younis Mahmoud Msallam, 32 ans, et
5. Rasmi Jaber Shahin, 30 ans.
Vers 2 h, incursion dans al-Yamoun, au nord-est de Jénine, où l’armée entre dans la maison d’Adeeb Mustafa Smoudi, 25 ans, et l’arrête.
Vers 2 h 30, l’armée se déplace dans la ville et le camp de réfugiés de Jénine et entre dans la zone voisine de Wad Bourqin. Elle patrouille dans les rues avant de se retirer. Vers 16 h, incursion dans ‘Aaba, à l’est de Jénine ; à 16 h 30, dans Kfiret, au sud-est da la ville. Vers 20 h 30, dans ‘Azzoun, où l’armée ferme les entrées nord et ouest de la ville et y monte des barrages, elle bloque tout véhicule palestinien au motif que des pierres ont été lancées depuis la grande route. Elle se retire d’‘Azzoun trois heures plus tard.
Dans la soirée, les FOI entrent dans Marda à nouveau, pour la même opération : fermeture de la porte de fer à l’entrée est pendant quelques temps puis repli.
Mardi 28 septembre
Vers minuit 10, incursion dans Tulkarem, l’armée patrouille dans les rues quelques temps et se retire ; elle revient vers 2 h du matin, et entre dans la maison de Sameh Mahmoud Abu Safaqa, 21 ans, dans l’est de la ville, et l’arrête.
Jénine : incursion vers minuit 45 dans la ville, patrouilles dans les rues puis repli de l’armée. Vers 1 h, même opération dans Jayyous, au nord-est de Qalqilya, où l’armée ferme la porte n° 943.
Mercredi 29 septembre
Vers minuit 20, l’armée entre dans Qiffin, au nord de Tulkarem où elle patrouille dans les rues, et se retire sans faire d’arrestations. Vers 1 h 20, dans al-Ramadin, au sud-ouest d’Hébron, elle fouille un certain nombre de maisons et arrêtent 4 Palestiniens :
1. Nayef Mohammed al-Zagharna, 34 ans ;
2. Naji Isma’il al-Daghaghma, 35 ans ;
3. Hussein Salem Daghaghma, 22 ans ; et
4. Ibrahim Mohammed al-Daghaghma, 35 ans.


2 - Usage d’une force démesurée contre les manifestations non violentes contre la colonisation et la construction du mur d’annexion
Durant cette période, et au cours de ces manifestants non violentes, 5 Palestiniens dont un mineur ont été blessés ; des dizaines d’autres et d’internationaux ont subi les inhalations des lacrymogènes, et les coups des soldats de l’armée d’occupation.
Le vendredi 24 septembre après la prière, et comme chaque semaine, Palestiniens, défenseurs des droits de l’homme internationaux et israéliens organisent une manifestation non violente pour protester contre le mur d’annexion qui traverse le village de Bil’in, à l’ouest de Ramallah. Quand la manifestation arrive sur le clôture, l’armée postée à proximité tire des balles caoutchouc sur les manifestants, lancent des grenades lacrymogènes et des bombes sonores. Résultat, 3 Palestiniens sont blessés :
1. Ashraf Mohammed al-Khatib, 30 ans, est blessé d’une balle dans la jambe droite ;
2. Haitham Mohammed al-Khatib, 34 ans, photographe du Comité public contre le mur et la colonisation de Bil’in, est touché par un corps de grenade à la poitrine, et
3. Sameer Suleiman Bernat, 32 ans, qui est touché par une grenade au pied droit.
De nombreux manifestants souffrent des gaz et d’autres de la violence des soldats.
A Ni’lin, à l’ouest de Ramallah, la même manifestation non violente, le même jour, est organisée comme chaque semaine contre le mur d’annexion. L’affrontement déclanché par l’occupant a lieu près du mur, et plusieurs manifestants souffrent des lacrymogènes, d’autres des coups reçus.
Le même jour, vendredi 24, des Palestiniens et des militants internationaux et israéliens manifestent de façon non violente à Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, pour protester contre la confiscation de terres dans la zone de Wad al-Raya, entre les villages de Nabi Saleh et Deir Nizam. Quand les manifestants tentent d’arriver jusqu’aux terres confisquées au profit des israéliens de la colonie Halmish, l’armée tire et balance ses grenades. Wa’d al-Tamimi, 13 ans, est touché par un corps de grenade au pied droit, de nombreux manifestants souffrent par ailleurs des lacrymogènes.
Samedi, 25 septembre, vers 11 h 30, des Palestiniens et des internationaux manifestent dans la non-violence à Beit Ummar, au nord d’Hébron. Ils se dirigent vers les zones de terres palestiniennes menacées de confiscation, près de la colonie Karmi Tsur, au sud du village. Les FOI attaquent et tirent sur les manifestants. 2 Palestiniens dont un mineur, et 3 militants américains, souffrent d’ecchymoses :
1. Sami ’Aamer Jouda, 13 ans, dans le dos et dans les jambes ;
2. Ahmed Khalil Abu Hashem, 24 ans, dans le cou, le dos et le bras droit ;
3. Jiff, 24 ans ;
4. Maria, 21 ans, et
5. Baca Wolf, 22 ans.
Les FOI ont également interpellé Francis Debeleouk, 22 ans, militant français, pendant plusieurs heures.


3 - Maintien du siège sur les TPO
Israël maintient un bouclage serré sur les TPO et des restrictions graves aux déplacements des Palestiniens dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.
Bande de Gaza

Cisjordanie
Toute la Cisjordanie est sous un bouclage serré et des mesures plus draconniennes ont été appliquées cette semaine contre les mouvements des Palestiniens.
Jérusalem : des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie ne peuvent entrer dans Jérusalem. De nombreux check-points sont posés autour et dans la cité. Les restrictions sont plus sévères les vendredis, jour de prière, pour limiter le nombre de Palestiniens à aller prier à la mosquée al-Aqsa, dans la vieille ville palestinienne. Vendredi matin, 24 septembre, les Palestiniens de moins de 50 ans n’ont pu entrer.
Bethléhem : la présence de l’occupant est maintenue sur les 41 check-points qui entourent la ville. Celle-ci subit également les conséquences de la construction du mur d’annexion au nord et à l’ouest, de vastes terres palestiniennes sont isolées par le mur. Durant cette semaine, les troupes d’occupation postées sur le check-point 300 (Tombe de Rachel), au nord, ont maintenu des restrictions sévères aux déplacements. Les Palestiniens doivent se mettre en deux colonnes de chaque côté de la route, avant le barrage, avant d’être contrôlés par les soldats à l’aide de machines électroniques. Ces contrôles sont souvent prolongés et humiliants. Seuls, les Palestiniens détenteurs d’une permission ont pu, cette semaine, se rendre à Jérusalem toute proche.
Hébron : samedi matin, 25 septembre, les FOI ont fermé la mosquée Ibrahimi, dans Hébron, jusqu’au mardi 28. Le dimanche midi, elles ferment l’école Ibrahimiya, au prétexte de protéger les déplacements des colons israéliens durant les fêtes juives. Lundi matin, 27 septembre, l’armée pose un nouveau check-point près de l’école al-Faihaa, au sud-ouest de la mosquée Ibrahimi.
Naplouse : l’armée poursuit les poses de check-points volants sur les routes qui conduisent à la ville pour bloquer et fouiller les véhicules palestiniens et leurs passagers. Vers 8 h, le jeudi 23, nouveau check-point près du carrefour Deir Sharaf sur la route Naplouse/Tulkarem ; vers 10 h, samedi 25, idem à l’entrée nord d’Iraq Bourin, au sud de la ville ; vers 18 h 30 le même jour, au carrefour Deir Sharaf, sur la route Naplouse/Tulkarem.
Ramallah : sur les check-points de Jaba’ et Qalandya, des mesures plus serrées ont été imposées pour le passage des Palestiniens. Des check-points volants ont été posés, notamment vers 7 h le samedi 25, à l’entrée de Nabi Saleh. Vers 8 h 20 le même jour, l’armée reprend positon sur le check-point d’‘Attara à l’entrée nord de Bir Zeit au nord de Ramallah. Vers 20 h 30, nouveau check-point à l’entrée de Beit Liqya, à l’ouest.
Qalqilya : les FOI maintiennent fermée la route agricole à l’est d’‘Azzoun, et ce depuis 2009. Le village est ainsi séparé de la route n° 55 par des barbelés qui coupent aussi le village de ses terres agricoles au nord. Des barrages volants ont été montés sur les grandes routes qui mènent à Qalqilya : vers 7 h, le mercredi 29, au village d’al-Fundoq, au nord-est de Qalqilya.
Tulkarem : vers 16 h le vendredi 24, l’armée pose un check-point près du carrefour de Beit Leed, sur la route Tulkarem/Naplouse ; vers 17 h 30, le même jour, idem à l’entrée de Qiffin, au nord ; vers 14 h, le mercredi 29, idem à 500 mètres du check-point Ennab, à l’est.
Jénine : vers 9 h 30, le lundi 27 septembre, les soldats israéliens postés sur un check-point près de l’entrée ouest de Ya’bad, au sud-ouest de Jénine, retiennent un véhicule de police palestinien pendant plus d’une heure.
Salfit : l’entrée nord de Salfit, avec des blocs de béton et des tas de sable, est toujours fermée, et depuis 2000 ; les deux routes qui relient Marda à ses terres agricoles également.
Jéricho : 3 barrages volants sont posés au nord de la ville le vendredi 24 septembre : vers 8 h à l’entrée d’al-Jiftlek, vers 8 h 45 à l’entrée d’al-Zubaidat et vers 9 h 10, à l’entrée de Marj al-Ghazal.
Arrestations sur les check-points israéliens en Cisjordanie
Vendredi 23 septembre vers 16h, les FOI sur le check-point à l’entrée nord-ouest d’Irqa Bourin, au sud de Naplouse, bloquent et fouillent les véhicules palestiniens, ils arrêtent 2 Palestiniens : Yousef Hafez ‘Qi’dan, 42 ans, et Ayman Khaled Shibli, 38 ans.
Lundi midi, 27, les soldats postés dans le quartier Jaber, au sud de la mosquée Ibrahimi dans le sud d’Hébron, arrêtent Sayel Rabhi Qwaider, 15 ans. Il est étudiant au lycée d’Hébron. Le prétexte : il n’a pas obéi aux ordres lui commandant de s’arrêter et il est suspecté d’avoir lancé des pierres.


4 - Colonisation et agressions de colons contre les civils palestiniens et leurs biens
Samedi 25 septembre, vers 9 h, à la veille du terme du gel temporaire israélien des activités coloniales, des colons israéliens de la colonie Rafafa s’emparent de dizaines de dunums (10 dunums = 1 ha) de terres à Deir Estia, au nord-ouest de Salfit. D’après des témoins, les colons ont installé 22 mobile homes sur une trentaine de dunums de terres agricoles appartenant aux héritiers de Mansour ‘Othman Abu Nassern, à ceux d’Ahmed al-Sheikh ‘Abdul Haq, d’Abdul Karim Abu Hajla, et d’‘Abdul Qader Abu Sa’id. Les colons ont également rasé des terres appartenant à Fayez Abu Taha et Mahmoud Abu Samhan. Selon les témoins, le nivellement de la terre se poursuit toujours en ce moment. Les colons ont également célébré la création d’un nouveau quartier dans la colonie Rafafa, dimanche 21 septembre.
Même jour vers 10 h, des colons de Givat Ze’ev investissent la zone d’al-Zaytoun, dans le sud de Bitounia, près de Ramallah, et organisent des fêtes pour le Sukkoth juif. Plus tard, les FOI arrivent sur place et écartent les colons.
Samedi soir, des colons de Nukadim posent 3 mobile homes dans le secteur d’al-Mas’hab, dans le village de Khirbat Jib al-Theeb, à l’est de Betlhéhem. Selon Hassan Braijiya, responsable du Comité national contre le mur et la colonisation à Bethléhem, les colons ont installé des mobile homes sur des terres qui appartiennent à des civils palestiniens du village de Khirbat Jib al-Theeb, la veille du terme du gel temporaire des constructions dans les colonies.
Dans ce même contexte, des colons de la colonie Burkan ont aidé à razé des terres palestiniennes dans le secteur d’‘Ein al-Matwa, à l’ouest de Salfit, pour agrandir différentes usines de la zone industrielle de la colonie. Les colons sont toujours actuellement en train de raser les terres ; celles-ci appartiennent à la famille Eshtayeh.
Dimanche matin, 26 septembre, des colons armés, accompagnés de bulldozers et escortés par l’armée, poursuivent la pose des fondations pour une nouvelle colonie qui devrait s’appeler Havat Ma’oun, près de la colonie Ma’oun, à l’est de Yatta, au sud d’Hébron.
Ce même jour, à midi, Silvan Shalom, vice-premier ministre israélien, en présence de dizaines de colons, pose la première pierre d’une école religieuse juive, près de l’avant-poste colonial Beir Rumano, à Hébron, lors d’une célébration à laquelle participent des dirigeants de colons et des députés de droite de la Knesset israélienne, lesquels encouragent la colonisation et la saisie des biens palestiniens.
Lundi matin, 27, des colons des colonies Kharsina et Kiryat Arba, dans le quartier Wadi al-Hussain, dans le sud-est d’Hébron, se rassemblent pour fêter une décision du gouvernement israélien de construire une nouvelle route colonniale qui reliera Kiryat Arba à la mosquée Ibrahimi dans la vieille ville d’Hébron. Le ministre israélien des Transports a donné pour instructions à ses fonctionnaires de faciliter la construction de la route. Celle-ci devrait faire environ 1,3 kilomètre de long. Cette construction menace des dizaines de maisons palestiniennes, construites à cet endroit il y a des centaines d’année, de même que de vastes bandes de terres agricoles palestiniennes.
Lundi midi, des colons armés, accompagnés de bulldozers et escortés par des soldats, se mettent à niveler une bande de terre, qu’ils ont déjà saisie à Wad al-Hussain, un quartier d’Hébron, afin d’y construire. Les 8 dunums de terres concernés appartiennent à Mahmoud Jabet et à Ziad Jaber, ils furent saisis par les colons il y a deux ans.
De la même manière, le Comité public pour la défense de la Terre à Hébron, a déclaré que le commissaire de la soi-disant organisation militaire israélienne avait publié cette semaine un ordre d’évacuation de 44 dunums de terres, lesquelles appartiennent à Mohammed Ibrahim al-Khamaisa, dans le nord-ouest de Taffouh, village à l’ouest d’Hébron, prétendant qu’il s’agit d’ « une terre de l’Etat ».
Même contexte, le Dr Jamal Talab, directeur de l’Institut de recherche appliquée à Jérusalem, a déclaré que les activités israéliennes de colonisation ne se sont jamais arrêtées, 120 colonies ont été agrandies pendant le prétendu gel. Selon Talab, 1 520 logements ont été construits, 2 066 se trouvent dans un processus de réduction et 37 679 autres vont être construits dans l’avenir. Durant le gel temporaire des activités de colonisation, 5 906 dunums de terre ont été confisqués et 920 autres nivelés, selon Talab.

(JPG) Document public
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
Rapport hebdomadaire pour la période du 23 au 29 septembre 2010 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP.



Le TSL devra poursuivre la mission qui lui est assignée même si cela brûlera le Liban




George Bush et Jacques Chirac étaient persuadés que l’application de la résolution 1559 devait d’abord passé par des préalables : une agression de grande ampleur faisant plusieurs morts et blessés, plusieurs centaines de familles déplacées et détruisant systématiquement les infrastructures et les tissus d’activités ; cette agression devait ainsi provoquer un soulèvement populaire contre la Résistance, l’accusant de tous les maux, puis une mise en application de la résolution 1559 qui consiste à confisquer l’arme résistante.

En juillet-août 2006, le contraire s’était passé : le Peuple, non seulement était resté uni autour de la Résistance et ce, malgré ses grandes souffrances, mais également avait montré une solidarité envers les familles déplacées. Par ailleurs, la Syrie avait sans hésitation soutenu la Résistance et ouvert ses frontières aux aides.

Le pari sur l’agression avait ainsi complètement échoué. L’impérialisme et son protégé, l’entité sioniste, devaient donc revoir leur copie.

Sans aucune hésitation, George Bush avait adopté l’idée d’un tribunal spéciale pour le Liban émise par Jacques Chirac, avec le faux prétexte de rechercher les assassins de Rafiq Hariri, alors qu’en réalité cette instance était la deuxième carte qui devait être joué.

Cette fois-ci l’objectif recherché était d’accuser la Syrie et quatre généraux, cette accusation devant semer la discorde, non seulement au Liban, mais également en Syrie, pour aboutir finalement à des affrontements sans limite provoquant ainsi l’affaiblissement de la Résistance engagée dans ces luttes internes.
Ainsi, Il ne restait plus qu’à attendre le moment opportun pour intervenir en vue de liquider physiquement la Résistance ou tout au moins de la priver de ses armes en imposant l’application de la résolution 1559.

Ce second pari avait également échoué : la Syrie et les quatre généraux furent déclarés hors cause.
Parenthèse qui mérite d’être mise en exergue : la Syrie mise hors cause par la bouche même de Saad Hariri.

Cependant, l’impérialisme et son protégé, déterminés à poursuivre leur objectif, devraient repositionner le TSL en ciblant cette fois-ci directement la Résistance : l’accuser d’avoir assassiné Rafiq Hariri.
Cette accusation devra alors provoquer une nouvelle guerre civile au Liban qui aura pour conséquence l’affaiblissement de la Résistance et sa liquidation.

Les propos de responsables de la coalition connue sous le nom de « 14 Mars », coalition au sein de laquelle ou trouve unis les Hariri, les Geagea, les Sanioura et les Gemayel, venaient récemment confirmer la détermination américano-sioniste : le TSL devra poursuivre la mission qui lui est assignée même si cela brûlera le Liban.


« Un enfant est mort » : Charles Enderlin défend son honneur


Le correspondant de France 2 à Jérusalem revient sur « l'affaire Mohamed al-Dura » et fait le récit de dix ans de harcèlement.

"Un enfant est mort" par Charles Enderlin.

Dix ans que ça dure. Dix ans que Charles Enderlin endure une cabale l'accusant d'avoir commis le pire crime pour un journaliste : avoir commis un faux, la mort en direct d'un enfant palestinien, Mohamed Al-Dura, dans la bande de Gaza. Il publie un livre sur cette pénible affaire : « Un enfant est mort ».
Disons le tout net : j'ai connu Charles Enderlin lorsque j'étais correspondant de Libération à Jérusalem dans les années 90, et je le considère comme un excellent journaliste, auteur de plusieurs livres extrêmement pertinents sur les « occasions manquées » de la paix, ou sur les erreurs d'Israël vis-à-vis du Hamas dont nous avions rendu compte sur Rue89.
Ironiquement, à l'époque, certains confrères l'accusaient plutôt de trop pencher pour Israël où il a fait sa vie depuis près de trente ans, notamment parce qu'il enfilait chaque année l'uniforme de l'armée israélienne pour accomplir sa période de réserve obligatoire. De ce point de vue, Enderlin a sans doute plus fait concrètement pour la sécurité d'Israël que ses détracteurs de Paris ou Washington…

30 septembre 2000, carrefour de Netzarim

Tout a basculé dans sa vie le 30 septembre 2000, au début de la deuxième intafada palestinienne contre l'occupation israélienne, deux jours après la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem.
Ce jour-là, Charles Enderlin n'est pas à Gaza, car les territoires explosent un peu partout. Mais il dispose sur place d'un caméraman palestinien, Talal Abou Rahmeh, collaborateur habituel de France 2 et d'autres grandes chaînes internationales dont CNN, que tous les journalistes étrangers connaissent bien.
Talal est au carrefour de Netzarim, au centre de la bande de Gaza, et filme des escarmouches entre soldats israéliens et policiers palestiniens. Pris entre deux feux, Mohamed Al-Dura et son père. L'enfant est tué. Le soir, au journal de 20 heures, Charles Enderlin montre les images de Talal, et affirme que les tirs sont « venus de la position israélienne ». (Voir la vidéo du reportage du 30 septembre 2000)


Le reportage de Charles Enderlin, objet de la controverse
envoyé par Nouvelobs. - Regardez les dernières vidéos d'actu.



Mohamed Al-Dura devient le symbole de la violence israélienne contre les Palestiniens. Sa photo fera le tour du monde, et figure même sur la vidéo de l'exécution du journaliste américain Daniel Pearl par des Islamistes au Pakistan, quinze mois plus tard.
Depuis dix ans, cette affaire fait l'objet d'une intense polémique, dont Charles Enderlin est la principale cible, avec une violence et une persévérance sans beaucoup d'équivalents. Ses détracteurs l'accusent d'avoir couvert une mise en scène, et affirment même que l'enfant serait vivant, sans toutefois en apporter la moindre preuve factuelle.

Le seul enfant mort du Proche-Orient ?

Ce déchaînement pourrait être risible, vu le nombre de morts que cette région a connu au cours de la décennie écoulée, y compris d'enfants, notamment lors de la guerre de Gaza l'an dernier, au cours de laquelle, selon le rapport rédigé pour l'ONU par le juge sud-africain Richard Goldstone, aussi bien Israël que le Hamas palestinien ont commis des « crimes de guerre ».
Mais cela n'a en rien atténué la campagne. Dans le dernier numéro de la revue Médias de Robert Ménard, l'ancien patron de Reporters sans frontières (RSF) qui lui ouvre complaisamment ses colonnes, Philippe Karsenty, un élu local de Neuilly, principal détracteur français d'Enderlin, accuse :
« Ils [le père et l'enfant, ndlr] sont vivants à la fin du reportage. C'est la seule chose qui m'intéresse car c'est un faux de la première à la dernière image. »
Karsenty, qui est soutenu par tout l'establishment pro-israélien en France, dont Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), tente depuis des années de mobiliser politiques et intellectuels, pour faire plier France 2 qui tient bon. Il a remporté quelques succès avec le soutien à sa cause d'Alain Finkielkraut, du producteur Daniel Leconte, ou de l'ancien patron de L'Express Denis Jeambar.
Cette campagne prend régulièrement des tours haineux. Charles Enderlin reçoit des menaces de mort, et même des courriers électroniques de vieilles connaissances journalistiques qui se sont ralliées à la campagne, et qui lui assurent que « l'odeur du sapin » se rapproche de lui… Ambiance.

Aucune preuve

Le paradoxe, dans cette affaire, est que les détracteurs de Charles Enderlin n'ont jamais apporté la preuve de leurs affirmations, et, surtout, que l'Etat d'Israël ne leur a jamais emboîté le pas. Enderlin a toujours une carte de presse israélienne et fait son travail de correspondant de France 2 dans les conditions difficiles que l'on sait, et Talal Abou Rahmeh est même autorisé par les autorités israéliennes à transiter par l'Etat hébreu pour voyager.
Pour les auteurs du « plus gros faux depuis le Protocole des Sages de Sion » au XIXe siècle, c'est étrange !
Le récit que fait Charles Enderlin de ces dix ans de harcèlement sur lui, sur sa famille, sur France Télévisions, et sur tous ceux qui refusent d'emboîter le pas à cette campagne, est proprement surréaliste. Jusqu'à l'épreuve du bac que passe sa fille en Israël, et à qui une enseignante israélienne dit lors d'un oral : « Ah, tu es la fille du journaliste Charles Enderlin ? », le reste de l'examen se déroulant « dans un climat d'extrême sévérité ».
Racontant cette anecdote, Charles Enderlin ajoute :
« Ce jour-là, j'ai décidé d'écrire ce livre, pour ma famille et mes amis. »
Mais quel est l'enjeu ? Pourquoi cet acharnement, pour un épisode qui, même s'il a compté à l'époque, a été balayé par le flot d'horreurs et d'atrocités accumulées depuis ?

Bataille au sein des communautés juives

La bataille semble plus concerner les communautés juives à l'étranger que les Israéliens eux-mêmes, ou le reste du monde. Comme s'il fallait laver symboliquement l'armée israélienne du soupçon d'avoir délibérément tué un enfant, pour conserver à cette armée son image de pureté immortalisée un jour par Claude Lanzmann dans son film « Tsahal ».
Circonstance aggravante, Charles Enderlin est lui-même juif, avec une partie de ses ancêtres ayant fui le nazisme, mais un « mauvais juif » ? Car, comme le demande le journaliste dans son livre :
« Pour être un bon juif, faut-il accepter la thèse de la mise en scène de l'affaire Al-Dura ? »
Les journalistes qui défendent Charles Enderlin -une pétition en sa faveur a circulé en 2008 parmi les reporters français- sont généralement accusés de « corporatisme ».
Mais peut-être, comme bon nombre de signataires, ont-ils vécu des situations similaires à ce 30 septembre au carrefour de Netzarim, qui les empêche d'être réellement surpris par les images de Talal Abou Rahman, et qui leur font douter des motivations de ceux qui refusent d'admettre que c'est une « sale guerre » qui se mène dans les territoires palestiniens.

Nos vifs remerciements à Mehdi Mohamed qui nous a signalé ce bouquin et cet article.

A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

Le vrai visage des pourparlers

jeudi 30 septembre 2010
Vittorio Arrigoni



Il y a quelques jours, à la morgue de Beit Hanoun, le vrai visage des pourparlers de paix se trouvait mutilé devant moi. 
 
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Israël est un état voyou, criminel, au-dessus des lois... Massacrer des civils a toujours été son point fort - Photo : Vittorio Arrigoni
 
Dans les chambres froides grandes ouvertes, se présentait le véritable résultat des rencontres voulues par Benjamin Netanyahu, la pratique israélienne de la paix : alors que d’une main plâtrée et en costume sombre, il donne des tapes sur l’épaule des marionnettes de Ramallah, de l’autre, il manœuvre le hachoir d’une occupation qui n’a jamais été désamorcée.
Les visages des dernières victimes civiles palestiniennes présentent les scarifications du rituel de Shalom tel que l’entend Netanyahu, tel que l’entendaient avant lui Olmert, Sharon, Perez, Rabin, Golda Meir, Ben Gourion et bien avant eux les plans infâmes annoncés par Théodore Herzl à la fin du 19ème siècle.
Une existence pacifique qui dans la vision sioniste est synonyme de nettoyage ethnique de la population autochtone. Si à Jérusalem et en Cisjordanie cette existence se concrétise par les hectares de terre que les bulldozers dévorent chaque jour en rasant les maisons et en abattant les oliviers millénaires, ici à Gaza elle continue à extirper sans cesse des vies humaines.
Le 14 septembre dernier, à Beit Hanoun, vers 17h, Ibrahim Abu Sayed, berger bédouin âge de 91 ans, se trouvait au Nord de Sharab Street avec Hossam, son petit-fils de 17 ans et l’un de ses amis, Ismail Abu Oda, 16 ans. Ils s’occupaient du bétail sur leur terre située à environ 700 mètres de la frontière, lorsque dans une incursion rapide des blindés israéliens, un coup de canon a été tiré directement sur eux, réduisant leurs corps en lambeaux.
À l’hôpital de Beit Hanoun, nous avons rencontré les familles de ces nouvelles victimes du terrorisme israélien. La femme d’Ibrahim, ravagée par la douleur, hurlait toute l’horreur à laquelle elle venait d’assister.
“J’étais avec eux une demi-heure avant l’attaque”, nous a dit un parent proche, Mohammed Abu Oda, en s’avançant vers nous, “je les ai vu s’occuper de leurs brebis. Puis, lorsque je me suis éloigné, j’ai entendu les coups tirés par les chars israéliens, les tirs qui ont tué les membres de notre famille”.
Ils sont morts sur le coup, d’après ce que nous a dit un médecin préférant garder l’anonymat. Sur la poitrine et sur l’estomac, Ibrahim présentait de nombreuses blessures causées par des fragments d’explosif. Lorsque Hossam est arrivé à l’hôpital, il lui manquait la partie postérieure du crâne. Ismail, l’ami de Hossam, est arrivé lui aussi à l’état de cadavre devant les médecins, une partie importante de sa tête était également mutilée.
“Israël déclare que notre terre se trouve dans la buffer zone, mais nous sommes au moins à 700 mètres de la frontière”, nous a raconté l’oncle d’Ismail, Majdi Abu Oda. “Nous sommes tous paysans et bergers, nous vivons ici depuis très longtemps. Nous ne sommes pas des ennemis d’Israël, nous ne représentons aucun danger pour eux. Ils ont des caméras de surveillance placées le long de la frontière et ils nous ont vus des centaines de fois. Ils ont nos photos, ils nous connaissent, ils savaient très bien que les trois hommes tués aujourd’hui étaient des civils et non des combattants.”
L’indignation suscitée dans le monde par le meurtre des colons israéliens ne s’est pas manifestée à Gaza cette fois non plus face au massacre de ces trois bergers qui, selon les lois internationales et contrairement aux colons, se trouvaient sur leur terre et ne représentaient aucune menace pour Israël.
Pour marquer la fin macabre d’un grand-père, de son petit-fils et d’un autre adolescent, le lendemain, à Beit Hanoun, une manifestation a été organisée à la frontière. Saber Zaneen, coordinateur de l’association de bénévoles Local initiative et organisateur de ce rassemblement, a déclaré :
“Aujourd’hui l’occupation israélienne a commis un nouveau crime à ajouter à son infinie liste noire, 3 martyrs reposent maintenant au ciel avec honneur et dignité. Nous demandons avec force à la communauté internationale et à toute la société civile de se mobiliser afin que cessent ces crimes contre l’humanité, contre les civils palestiniens, et de s’engager à protéger la population de la Bande de Gaza”. Restons Humains.

* Vittorio Arrigoni réside à Gaza ville. Journaliste freelance et militant pacifiste italien, membre de l’ISM (International Solidarity Movement), il écrit notamment pour le quotidien Il Manifesto. Il vit dans la bande de Gaza depuis 2008. Il est l’auteur de Rester humain à Gaza (Gaza. Restiamo umani), précieux témoignage relatant les journées d’horreur de l’opération « Plomb durci » vécues de manière directe aux côtés des ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien.
Son blog peut être consulté à :
http://guerrillaradio.iobloggo.com/

Du même auteur :
-  Gaza : les orphelins de Nema - 22 septembre 2010
-  Gaza, des enfants qui résistent - 19 septembre 2010
-  Eid Mubarak, Gaza ! Shana Tovah, Israel ! - 17 septembre 2010

14 septembre 2010 - Communiqué par l’auteur
Traduction de l’italien : Y. Khamal

29 septembre 2010

La députée palestinienne Khalida Jarrar empêchée de se faire soigner en Jordanie

mercredi 29 septembre 2010
Un appel de Luisa Morgantini


 

Khalida Jarrar, députée du Conseil législatif palestinien, est gravement malade. Le gouvernement israélien lui interdit de sortir du pays pour se soumettre à des examens médicaux.
 
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Khalida Jarrar, députée du Conseil législatif palestinien sous l’étiquette du Front Populaire de Libération de la Palestine [FPLP]
 
Cela fait plus de deux mois que le médecin de Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne élue dans les listes du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), lui a prescrit des examens approfondis du cerveau en raison des malaises dont elle souffre depuis longtemps maintenant.
Les résultats des premiers examens médicaux que Khalida Jarrar a effectués dans les hôpitaux des Territoires palestiniens occupés sont inquiétants, c’est pourquoi des analyses plus approfondies lui ont été prescrites au mois d’août. Les infrastructures médicales palestiniennes ne sont toutefois pas assez équipées pour cela et les médecins ont conseillé à Khalida Jarrar de se rendre à Amman, en Jordanie.
Malgré les exhortations à partir le plus tôt possible pour pouvoir trouver les causes de sa maladie, cela fait plus d’un mois et demi qu’il est interdit à Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger parce que les services secrets israéliens ne la considèrent pas membre du Parlement palestinien, mais « membre d’une organisation terroriste ».
La négation du droit aux soins médicaux d’une parlementaire, qui a été élue par la population palestinienne et est étrangère à tout fait de violence, représente un acte très grave, qui ne fait que témoigner de l’un des aspects les plus sombres et tragiques de l’Occupation israélienne.
Le Ministère de la Santé palestinien a accepté de couvrir les frais des examens médicaux et les responsables de l’administration civile israélienne en Cisjordnaie, interpellés par l’avocat de Khalida Jarrar, ont affirmé - dans une lettre officielle du 17 août 2010 - que « rien n’empêche Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger”.
Malgré cela, le 30 août dernier, lorsque la députée s’est rendue jusqu’au pont de Allenby pour atteindre la Jordanie, l’autorisation de quitter le pays lui a été refusée par l’armée israélienne, pour “des raisons de sécurité ».
Face à ce qui témoigne indéniablement d’une profonde injustice et d’une déplorable inhumanité, je vous prie d’exercer la pression nécessaire afin que l’on interdise à Israël de nier le droit à la santé et à la vie de la population palestinienne et que cesse enfin l’occupation militaire des territoires palestiniens.
Nous devons demander au gouvernement italien, au Parlement et au Ministère italien des Affaires étrangères de mettre en oeuvre toutes les mesures possibles à l’égard de l’autorité israélienne afin que Khalida Jarrar puisse se rendre en Jordanie et accéder aux soins médicaux qui lui sont nécessaires.

* Luisa Morgantini est ancienne Vice-Présidente du Parlement européen et est particulièrement engagée dans la défense des droits du peuple palestinien.

Son site internet peut être consulté à : http://luisamorgantini.net/
Septembre 2010 - Traduction de l’italien : Y. Khamal