23 septembre 2014

Tunisie: 70 candidats à la porte بأسماء المترشحين الـ70de Carthage


أصدرت الهيئة العليا المستقلة للانتخابات اليوم بيانا كشفت فيه عن قائمة اسمية تتضمن 70 مترشحا للانتخابات الرئاسية  بعد اغلاق أمس الاثنين باب الترشح للانتخابات الرئاسية بقبول 70 ملف ترشح.

وستتولى الهيئة العليا المستقلة للانتخابات النظر في هذه الترشحات بداية من يوم الثلاثاء 23 سبتمبر وإلى غاية يوم الجمعة 26 من نفس الشهر، موعد الاعلان عن المترشحين المقبولين بصفة أولية.

وفيما يلي قائمة إسمية بحسب زمن  تقديم الملفات في مكتب الضبط :
الإثنين 8 سبتمبر 2014
1 . محمد الهاشمي مترشح عن إئتلاف تيار المحبة
2 . العربي نصرة    عن حزب صوت شعب تونس

الثلاثاء 9 سبتمبر 2014
3 . الباجي قائد السبسي عن حزب حركة نداء تونس
4 . حبيب زمالي  مترشح مستقل
الأربعاء 10 سبتمبر 2014
5 .أحمد صافي سعيد   مترشح مستقل
الجمعة 12 سبتمبر 2014
6. فوزي سعيدي مترشح عن حزب جبهة 17 ديسمبر  للتنمية
الثلاثاء 16 سبتمبر 2014
7. أحمد نجيب الشابي  المترشح عن الحزب الجمهوري 
الإربعاء 17 سبتمبر 2014
8. مصطفى كمال النابلي مترشح مستقل
 
الخميس 18 سبتمبر 2014
9.  مصطفى بن جعفر مترشح عن حزب التكتل
10. حمة الهمامي مترشح عن الجبهة الشعبية
11. سليم الرياحي مترشح عن الاتحاد الوطني الحر
الجمعة 19 سبتمبر 2014
12
محمد الحامدي مترشح عن التحالف الديمقراطي
13.
نور الدين حشاد مترشح مستقل
14.
عبد الرحيم الزواري مترشح عن الحركة الدستورية
15.
عبد الرؤوف العيادي مترشح عن حركة وفاء
16.
علي الشورابي مستقل

السبت 20 سبتمبر 2014
17. منصف المرزوقي مترشح عن حزب المؤتمر من أجل الجمهورية
18.
فارس مبروك مترشح مستقل
19.
آمنة منصور القروي مترشحة عن الحركة الديمقراطية للإصلاح و النماء
20.    
عبد القادر اللبّاوي مترشح مستقل
21.    
كمال مرجانمترشح عن حزب المبادرة
22.    
كلثوم كنّو مترشحة مستقلة
23.    
عادل العلمي مترشح عن حزب الزيتونة
24.    
عبد الرّحيم بن حسين الخلفي  مترشح مستقل
 
الأحد 21 سبتمبر 2014
25.    
نصر بن سلطانة مترشح مستقل
26.    
عمران بن حسين مترشح مستقل
27.    
عبد الله سعيد مترشح مستقل
الاثنين 22 سبتمبر 2014
28.
محمد فريخة مستقل
29.
محمد المجدوب مستقل
30. منذر الزنايدي مترشح عن الحزب الدستوري الجديد
31.
نجيب بالغيث  عن حزب تونس الحرة
32.
لطفي بن زكري مستقل
33.
منير الماجري مستقل
 34.
سمير العبدلي محامي مترشح مستقل
35.
سفيان بالناصر مستقل
36.
ياسين الشنوفي مترشح مستقل
37.
رضا بن تلي
38.
عبد الرزاق الكيلاني مستقل
39.
نضال كريم
40.
محمد وجيه دحلاب
41.
البحري الجلاصي
42.
الهادي الجلاصي
43.
حمودة بن سلامة مستقل
44.
مختار الماجري مستقل
45.
محمد علي عباس عن المجلس الوطني للديمقراطية والتنمية
46. 
مصطفى بالأشهب
47.
أكرم هنانة عن الوحدة الشعبية
48.
مفيدة العمدوني
49.
سليم العنابي
50.
الازهر بالي
51.
عبد الوهاب الهاني
52 .
محرز بوصيان
53.
محمد غازي بن تونس
54.
شريفة البواب
55.
ليلى الهمامي
56.
حمد صالح الحدري
57.
سالم الشايبي
58.
عبد الرحمان بهلول  
59.
واصف مهيري
60.
محمد السبوعي
61.
محمد ساسي
62.
منصف قوبة
63.
منار اسكندراني
64.
محمد نزار التازني
65 .
محمد غماض
66.
الهادي البنزرتي
67.
عبد الرؤوف بن يغلان
68.
محمد الصغير النوري
69.
كريمي فتحي
70.  ز ياد الهاني
 
nous adressons nos remerciements à Sid Ahmed Manai qui nous a envoyé cette liste des candidats aux élections.

Frappes américaines en Syrie: Moscou met Obama en garde

AFP Publié le - Mis à jour le
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International 
  Des frappes américaines contre l'Etat islamique en Syrie décidées sans l'aval de l'ONU constitueraient une "violation grossière" du droit international, a estimé jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"Le président américain a annoncé la possibilité de frappes sur les positions de l'Etat islamique en Syrie sans l'accord du gouvernement légal (le régime de Bachar al-Assad)", a déclaré Alexandre Loukachevitch.
"Une telle initiative en absence de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU constituerait un acte d'agression, une violation grossière du droit international", a ajouté M. Loukachevitch lors d'un point de presse hebdomadaire de la diplomatie russe, soutien traditionnel du régime syrien.
Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi un plan visant à éradiquer l'Etat islamique (EI). "L'objectif est clair: nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle", a affirmé M. Obama mercredi soir.
Pour mener cette guerre "implacable", "je n'hésiterai pas à agir contre l'EI en Syrie, comme en Irak", a-t-il dit, après la prise par ce groupe extrémiste sunnite de larges pans de territoire où il commet exécutions, viols et persécutions.
Les avions américains devraient donc effectuer des raids aériens contre les positions de l'EI en Syrie en plus de ceux qu'ils mènent depuis le 8 août en Irak. L'envoi de troupes de combat au sol reste en revanche exclu.
La diplomatie russe a ironisé sur la stratégie des Etats-Unis qui "ont longtemps fermé les yeux" sur les exactions de l'Etat islamique en Syrie et viennent de prendre la mesure de "l'ampleur du désastre" dans toute la région.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères s'est également interrogé sur la volonté de la Maison Blanche d'accroître l'assistance militaire aux rebelles syriens considérés comme des modérés, qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les jihadistes de l'EI. Selon Moscou, ces rebelles ne "diffèrent que peu des radicaux de l'Etat islamique".

La Syrie réagit aussi
Un ministre syrien a affirmé jeudi que toute action militaire américaine en Syrie sans l'aval du pouvoir serait considérée comme une "attaque", dans la première réaction de Damas à la stratégie antijihadiste du président Barack Obama.
"Toute action sans l'accord du gouvernement syrien serait considérée comme une attaque contre la Syrie", a dit le secrétaire d'Etat pour la Réconciliation nationale Ali Haïdari aux journalistes après une rencontre avec le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Il n'a toutefois pas précisé comment la Syrie réagirait.
"On ne peut pas parler de la riposte syrienne avant qu'une attaque ait lieu et cela dépend de la nature de l'attaque", a-t-il ajouté.
"Il faut coopérer et coordonner avec la Syrie et obtenir son aval pour n'importe quelle action sur son territoire que ce soit de nature militaire ou autre", a-t-il encore dit.


Le président Obama a écarté toute coopération avec le régime Assad jugé "illégitime" à ses yeux.

Discours de Sayed Nasrallah, le 24 septembre 2014

21 septembre 2014

Le retour du plan US de remodelage du « Moyen-Orient élargi »

 

Pendant que la presse occidentale se passionne pour la constitution d’une coalition internationale contre l’Émirat islamique, celui-ci continue sa progression. Thierry Meyssan, qui a souvent expliqué la création de cette organisation terroriste par Washington, ne pense pas que cette coalition mènera d’action décisive, mais qu’au contraire elle l’enkystera au Nord-Est de la Syrie pour déstabiliser tout le monde arabe.
| Beyrouth (Liban)
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Le calife Ibrahim
Le président Obama a annoncé, lors d’une allocution télévisée le 10 septembre 2014, la poursuite de la stratégie imposée à son pays par les putschistes du 11 septembre 2001 : le remodelage du « Moyen-Orient élargi » [1].
Ce projet, que l’on croyait abandonné depuis la défaite de Tsahal contre la Résistance libanaise, en 2006, consiste non seulement à diviser les grands États de la région en une multitude de petits États non-viables, mais aussi à les rendre ethniquement homogènes, ce qui suppose de vastes déplacements forcés de population.
Dans un article étonnant, écrit le 13 septembre 2001 pour la revue de l’Armée de terre, Parameters [2], le colonel Ralph Peters observait que Washington n’a rien à craindre de fondamental du terrorisme et qu’il ne doit pas hésiter à en faire usage. Il notait également à propos du projet de remodelage du « Moyen-Orient élargi » (dont il publia les cartes lors de la Commission Baker-Hamilton), que Washington ne doit pas avoir peur du chaos généralisé dans le monde arabe car, en définitive, une fois divisés en micro-États, les arabes n’auront plus d’autres moyens de se défendre de la voracité israélienne que de se tourner vers les États-Unis.

Première partie : expulsion de la population de Gaza

Cet été, la première partie du plan actuel a échoué à Gaza. Alors que les Israéliens avaient transformé une opération de recherche de trois jeunes gens enlevés en expédition visant à déraciner le Hamas, ils reçurent l’ordre du Pentagone de procéder par la force au déplacement de la population du Nord de Gaza vers l’Égypte.
Ce projet (ainsi que l’installation d’une base militaire états-unienne à la frontière soudanaise) avait été initialement proposé à l’Égypte contre rémunération, en 2005, mais le président Hosni Moubarak s’y était opposé. Washington l’a donc contraint à la démission et a placé au pouvoir au Caire la confrérie des Frères musulmans (opération dite du « printemps arabe »). Le président Mohamed Morsi s’engagea quant à lui à réaliser ce plan, mais fut renversé par sa propre armée qui le juge aujourd’hui pour haute trahison.
En juillet-août dernier, tout en prétendant chercher à détruire des tunnels passant sous sa frontière, Israël bombarda depuis la mer des villes entières qu’il réduisit en ruines. De la sorte, il déplaça une partie de la population et « libéra » 44 % du territoire, mais Tel-Aviv et Washington échouèrent à convaincre l’Égypte d’ouvrir sa frontière et à provoquer la fuite des Gazaouis.

Seconde partie : nettoyage ethnique en Irak

La seconde partie de l’opération, en Irak cette fois, est presque entièrement réalisée. L’Émirat islamique a été chargé de nettoyer ethniquement la zone du pays à majorité sunnite de toutes ses minorités. Les chrétiens et les yazidis se sont enfuis tandis que d’autres minorités, comme les shabaks, ont été définitivement anéanties. Washington et ses allies déclarent ne pas être responsables de ce crime contre l’humanité et même le condamner.
Le nettoyage ethnique de la zone sunnite a été coordonné, lors d’une réunion préparatoire à Amman, non seulement entre l’Émirat islamique et les kurdes pro-Israéliens d’Irak, mais aussi avec des officiers anciennement baasistes, écartés du pouvoir par Paul Bremer en 2003, puis maintenus à l’écart [3].
Tandis que les médias internationaux rendaient compte de l’avancée de l’Émirat islamique en Irak, les peshmergas du clan Barzani étendaient la province kurde d’Irak de 40 %. Durant cette période, les peshmergas et les djihadistes n’ont pas eu l’occasion de se croiser et ne se sont donc pas combattus : ils se sont partagés l’Irak selon le plan pré-établi en 2001 par l’état-major militaire états-unien. Ce sont les Kurdes turcs et syriens du PKK qui sont entrés en territoire sunnite et ont combattu l’Émirat islamique pour sauver les Yazidis survivants.
La chute de la zone sunnite, tout autant que celle de la zone kurde, n’est pas imputable à des faits d’armes : dans les deux cas, les officiers de l’armée irakienne ont offert le terrain. Ce ralliement n’avait pu être préparé à l’avance que par ceux qui ont organisé l’armée irakienne : les États-Unis. Il a été effectué de la même manière que la prise de Bagdad en 2003. À l’époque une quarantaine de généraux, qui avaient été retournés par la CIA, abandonnèrent leur poste et fuirent aux États-Unis, livrant leur capitale aux envahisseurs.
Pour aussi cruels que les crimes de l’Émirat islamique puissent paraître, ils sont une nécessité pour contraindre les populations non-sunnites à fuir. Non seulement l’Émirat islamique ne s’est pas retourné contre ceux qui l’ont créé, mais il applique à la lettre leur politique, tandis que l’armée régulière US ne pouvait le faire sans être poursuivie pour « crime contre l’humanité ».

Troisième partie : créer un État pirate au Nord-est de la Syrie

La troisième partie de l’opération concerne le Nord-Est de la Syrie. Au moment ou Israël attaquait Gaza, la Turquie asséchait le Nord-Est de la Syrie en détournant les eaux de l’Euphrate. Tandis que l’aviation de l’Otan, basée à Incirlik (Turquie), dispersait à haute altitude un pesticide sur la région. Ce produit chimique, utilisé dans le désert pour éradiquer les criquets pèlerins, stérilise la terre sur laquelle il se dépose. L’ancien grenier à blé de la Syrie est aujourd’hui impropre à la culture.
Il est surprenant que les États-Unis, qui se présentent comme les leaders de la lutte contre la guerre chimique, se permettent de la livrer contre la Syrie tout en accusant ce pays d’en faire usage.
Toujours dans cette période, l’Otan a transporté au Nord-Est de la Syrie des familles chinoises, des musulmans Ouigours parlant le turc. Il s’agit de les former pour déstabiliser ultérieurement la Chine, à la manière dont les combattants d’Oussama Ben Laden furent d’abord réunis contre le gouvernement communiste afghan, puis utilisés en Tchétchénie contre la Russie et au Xinjiang contre la Chine, jusqu’à se heurter à l’Organisation de coopération de Shanghai. Ainsi que l’a observé le politologue Alfredo Jalife, l’Émirat islamique a été créé, certes au Levant et sera chargé de déstabiliser le Moyen-Orient élargi durant les quatre années à venir, mais son objectif ultime est de poursuivre l’œuvre précédente [4].
Seul bémol à ce programme, si l’Organisation de coopération de Shanghai a intégré l’Iran en son sein, comme je l’annonçais, l’Inde a préféré conserver son statut d’observateur. C’est que, pour New Delhi, la division du monde en deux blocs ne peut conduire qu’à la guerre. Aussi, et bien que le Premier ministre Narendra Modi soit un nationaliste hindou et non pas un membre du parti du Congrès, l’Inde a choisi la « position non-alignée » de Jawaharlal Nehru. La création d’« Al-Qaida en guerre sainte dans le sous-continent indien », annoncée le 3 septembre par Ayman al-Zawahiri, sera donc probablement mise en veilleuse.
Le Nord-Est de la Syrie est une terre idéale pour devenir un État pirate. En effet, la population qui y reste est organisée en tribus, qui souvent se déplacent dans le désert vers l’Arabie saoudite. Or, les seuls États que l’Otan est parvenue à détruire sont l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et le Nord-Est de la Syrie, c’est-à-dire exclusivement des sociétés tribales. L’Otan a, par contre, échoué dans tous les autres États qu’il a tenté de détruire (la Tunisie, l’Égypte et bien sûr le reste de la Syrie). En achetant quelques chefs de tribu, Washington peut espérer que l’Émirat islamique contrôle cette région, quelque soit la volonté de ses habitants.

Al-Qaïda et l’Émirat islamique

Au passage, notons que la distinction entre Al-Qaïda et l’Émirat islamique semble très artificielle. Au cours des derniers mois, on a beaucoup dit et écrit que les projets des deux organisations étaient fondamentalement différents : le premier prêchant le djihad mondial et le second la réalisation immédiate du califat dans une partie du monde seulement. Or, dans sa vidéo du 3 septembre, l’émir d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a fixé comme objectif d’instaurer un califat en Birmanie, au Bangladesh et dans certaines parties de l’Inde. Il n’en reste pas moins vrai que si l’Émirat islamique est une scission d’Al-Qaïda, il en diffère par sa capacité à recruter et à administrer les territoires qu’il contrôle. Il dispose en effet en son sein de deux services nouveaux : un cabinet de relations publiques, qui publie des vidéos et des rapports d’activités comme une multinationale états-unienne, et des administrateurs civils, équivalent de préfets. La seule école militaire au monde qui forme à la fois et uniquement des chargés de communication et des administrateurs civils, c’est celle de l’armée de terre US à Fort Bragg.

La suite du plan

Dans les mois à venir, le Kurdistan devrait exiger et obtenir son indépendance, tandis que l’Émirat islamique sera repoussé en Syrie par une vaste coalition constituée à l’initiative des États-Unis. Logiquement, les sunnites irakiens refuseront alors de retomber sous l’autorité de Bagdad et demanderont leur indépendance.
Dans le cas où ils l’obtiendraient, Washington imposera une monarchie et confiera le trône à la famille hachémite. Le prince Ali et son épouse, la princesse Rym (fille de Lakhdar Brahimi et ancienne présentatrice de CNN) en deviendraient les souverains.
En échange, la Jordanie adopterait le projet de loi plusieurs fois rejeté selon lequel il accorderait sa nationalité aux habitants de Gaza. Le Royaume ayant rejoint le Conseil de coopération du Golfe, les Gazaouis pourraient alors quitter leur pays pour travailler en Arabie saoudite ou aux Émirats en tant que Jordaniens (et pas en tant que Palestiniens). La question du transfert de population serait alors réglée avec le temps.
Cependant, ce plan cynique pourrait être bousculé par la Russie. Moscou vient en effet d’annoncer qu’il n’avait pas besoin d’attendre la réunion du Conseil de sécurité qui va débattre de la lutte contre l’Émirat islamique pour le combattre.
[1] Comme celles de Middle East et de « Proche-Orient », la notion de « Moyen-Orient élargi » n’a aucune réalité géographique, c’est juste une appellation coloniale de plus. Les régions géographiques sont le Maghreb, le Levant (ou Machreq), le Golfe et le sous-continent indien, chacune ayant sa propre culture.
[2] “Stability, America’s Ennemy”, Ralph Peters, Parameters, Winter 2001-02, pp. 5-20.
[3] « Révélations du PKK sur l’attaque de l’ÉIIL et la création du "Kurdistan", Réseau Voltaire, 8 juillet 2014. »
[4] « Un djihad mondial contre les BRICS ? », par Alfredo Jalife-Rahme, Traduction Arnaud Bréart, La Jornada (Mexique), Réseau Voltaire, 18 juillet 2014.

19 septembre 2014



Bruxelles, le 11 septembre 2014

Affaire Ali AARRASS : Nouvelle victoire pour Ali AARRASS, après le Maroc et l’Espagne, c’est à la Belgique que la Justice rappelle ses devoirs

 Dounia III conf de presse 26 juillet 2013
(photo Maitre Dounia Alamat lors d’une conférence de presse)

Ali AARRASS est un citoyen belge.
Arrêté le 1er avril 2008 en Espagne sur base d’un mandat d’arrêt international marocain, il est extradé vers le Maroc le 14 décembre 2010. Il disparait pendant dix jours durant lesquels ni les autorités espagnoles, qui ont procédé à l’extradition, ni les autorités belges ne chercheront à savoir ce qu’il devient.
Accusé d’être membre d’une organisation terroriste, Ali AARRASS est torturé sans relâche pendant dix jours pour signer des « aveux ». Qu’ils soient rédigés en arabe, langue qu’Ali AARRASS ne sait ni parler, ni lire, ni écrire, n’a pas surpris la justice marocaine qui l’a jugé coupable et condamné à 12 ans d’emprisonnement.
Ali AARRASS a officiellement déposé plainte au Maroc. Toutefois, cette plainte a rapidement été classée sans suite et rien n’a été fait pour découvrir la vérité.
Mais Ali AARRASS n’a pas baissé les bras devant les obstacles qui n’ont pas cessé de s’élever devant lui.
Le 20 septembre 2012, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture a rendu visite à Ali AARRASS, accompagné d’un médecin légiste. Il a immédiatement écrit aux autorités marocaines, les interpellant sur les traces de torture relevées sur le corps d’Ali AARRASS.
Pour dénoncer la nonchalance de l’Espagne à l’envoyer à ses bourreaux, Ali AARRASS a saisi le Comité des droits de l’homme des Nations Unies. Dans sa communication du 28 août 2014, cette haute instance a fustigé l’attitude lamentable de l’Espagne, qui a procédé à l’extradition malgré les mesures provisoires interdisant cet acte. Le Comité des droits de l’homme a ensuite constaté que l’Espagne a violé l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
Pour s’opposer à l’appareil marocain, Ali AARRASS s’est plaint auprès du Comité contre la torture des Nations Unies. Le 27 mai 2014, ce Comité lui a donné raison et a constaté que le Maroc a violé la règle absolue de l’interdiction de la torture, n’a pas mené d’enquête sérieuse à cet égard, et l’a condamné sur base de preuves tronquées. Le Comité contre la torture a donné 90 jours au Maroc pour commencer une enquête impartiale et approfondie. La défense d’Ali AARRASS est dans l’attente du suivi de cette injonction par le Maroc.

Ali et famille 

Pour mettre un terme à l’inertie de son propre Etat à lui venir en aide, Ali AARRASS a dû lancer une action en référé (urgence) afin de contraindre la Belgique à lui apporter une assistance consulaire.
Ce 9 septembre 2014, la Cour d’appel de Bruxelles a confirmé l’obligation d’agir de l’Etat belge en faveur de son ressortissant, sauvagement torturé. La Cour d’appel précise même que des visites hebdomadaires devraient lui être rendues. Une astreinte de 100€ par jour de retard à exécuter cette décision de justice a été ordonnée, afin de s’assurer du bon respect de ses obligations par l’Etat belge.
Cette nouvelle victoire met du baume au cœur des proches d’Ali AARRASS. Toutefois, ils demeurent extrêmement préoccupés de sa situation. En effet, dans sa prison marocaine, toujours entouré par des personnes l’ayant maltraité, physiquement et/ou psychologiquement, Ali AARRASS reste la proie des malveillants et continue à subir d’intenses pressions.
Les proches d’Ali AARRASS espèrent dès lors que l’intervention des autorités belges permettra – enfin – d’assurer effectivement sa protection.

 Communiqué de presse du CABINET D’AVOCATS JUS COGENS – Me Dounia ALAMAT (+32.470.57.59.25 ; da@juscogens.be) – Me Nicolas COHEN (+32.470.02.65.41 ; nc@juscogens.be) – Me Christophe MARCHAND (+32.486.32.22.88 ; cm@juscogens.be)

17 septembre 2014

Israël a menti, Raed al-Jabari est mort suite aux tortures subies en prison

samedi 13 septembre 2014
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L’autopsie de Raed al-Jabari, 35 ans, enterré hier à Hébron, a révélé qu’il ne s’est pas pendu dans la prison israélienne où il était détenu depuis le 26 juillet dernier mais à la suite des tortures qui lui ont été infligées.

L’autopsie n’a révélé aucune trace autour du cou de Raed al-Jabari, mais en revanche des ecchymoses sur le visage et des saignements internes., a annoncé Issa Qaraqe, ancien ministre palestinien des Prisonniers.
La porte parole de la prison d’Eshel avait prétendu qu’il avait été retrouvé pendu dans une douche de la prison et qu’une équipe médicale avait essayé de le réanimer, mais qu’il était mort à son arrivée à l’hôpital de Soroka.
Faux ! Le Dr. Saber al-Alul qui a pris part mercredi à l’autopsie au sein de l’institut israélien n’a pas été autorisé par l’occupant à révéler les résultat de l’autopsie et Israël a annoncé « ouvrir une enquête »...
Une deuxième autopsie a cependant été effectuée jeudi dans un institut palestinien à Abu Dis qui a révélé la vérité.



Les prisonniers palestiniens ne s’y sont pas trompés : 2 000 d’entre eux ont protesté en refusant les repas servis dans leurs cellules.
Depuis la mi-juin et le lancement d’une vaste campagne d’arrestations après l’enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, plus de 2 000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, selon le Club des prisonniers, qui recense actuellement plus de 7 000 Palestiniens dans les prisons israéliennes.
Source : agence Maan News