31 août 2010

France : pour les manifs du 7 septembre.....

source : http://syndicats.over-blog.com/article-f-tract-du-7-septembre-55664546-comments.html#anchorComment

... (à diffuser largement...)

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Ce mensonge sur la lapidation en Iran

Tous les deux ou trois ans, on nous refait le même coup. Et tous les deux ou trois ans, je me remets en colère. Car force est de constater que ça marche. On reprend les mêmes et on recommence. "Ah lala tu sais pas, en Iran, tu sais, ce pays de sauvages, ils vont la-pi-der une femme. Sakineh qu’elle s’appelle !" ... Attention lumière !!!

Les faits :

Fin 2006, une femme et deux hommes sont arrêtés en Iran dans une affaire de meurtre. L’un des trois accusés se trouve être le commanditaire du meurtre de M. Mohammadi-Ashtiani, et justement, cet homme est l’amant de la veuve du défunt. Au cours de son enquête, la police iranienne découvre que la dame entretient plusieurs relations extra-conjugales avec dont deux au moins sont prouvées. L’assassin est mis en prison et n’est pas condamné à mort, car il bénéficie du « pardon » de l’un des fils de Mme Mohammadi-Ashtiani. Mme Mohammadi-Ashtiani, quant à elle est condamnée à mort par pendaison. Aucun fait officiel ne permet d’affirmer qu’un autre type de condamnation ait pu exister.

Juin 2009 : dans un contexte de tensions sur la question de la possession et le déploiement de technologies nucléaires par l’Iran et ses propositions de vente d’uranium enrichi à la Chine, les élections présidentielles sont lourdement perturbées par les manifestations du mouvement « vert » créé à l’instar des mouvements de résistance de la diaspora iranienne, et vivement soutenu par des financements américains (les Etats-Unis diffusent plus de 15 chaînes en langue persane à destination des jeunes iraniens, parmi lesquelles NITV-National Iranian TV, VOA Persian, etc). Suite aux émeutes, la vidéo d’une jeune iranienne morte d’une balle dans la tête fait le tour du monde. Fait marquant, la vidéo est transmise aux médias par le Mouvement des Moujahedin du Peuple pour la Résistance Iranienne, un groupuscule communiste que Washington avait placé sur la liste des groupes terroristes jusqu’en 2009 justement. Juillet 2009 : Clothilde Reiss, jeune « étudiante » au CNRS et fille de M. Reiss, directeur du CEA, transmet un « mémoire » à l’ambassade française de Téhéran, dont le sujet porte sur les centrales nucléaires et qui est destiné au CEA justement « dans le cadre d’un stage »… accompagné d’un dossier de photos explicites concernant les émeutes à Ispahan. Accusée d’espionnage, elle est arrêtée et jugée publiquement, en même temps que plusieurs britanniques. Son cas pris très au sérieux par l’Elysée, a contribué à calmer les ardeurs de l’Etat Français, accusé, avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, d’avoir fomenté le soulèvement étudiant en question. A cet instant, l’Iran demande aux Etats-Unis de libérer les diplomates Iraniens enlevés par la CIA en Irak en 2001 et détenus à Guantanamo « sans motif valable ».

Mai 2010 : Ali Vakili Rad, présumé coupable du meurtre de Shapour Bakhtiar est libéré à Paris. Dans la même semaine, l’extradition de l’ingénieur iranien Majid Kakavand vers les Etats-Unis est refusée. Son crime : avoir acheté des pièces détachées d’électronique sur un célèbre site d’enchères américain dont le grand patron est d’ailleurs franco-iranien… Une semaine plus tard, Clothilde Reiss est libérée… quelle coïncidence.

Juin 2010 : La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Etats-Unis refusent la proposition Brésilo-Turque de coopération nucléaire avec l’Iran et mettent en application de nouvelles sanctions. Deux semaines plus tard, V. Poutine signe un train d’accords avec l’Iran, violant le traité sur les sanctions.

Juillet 2010 : le Human Rights Watch, organisme américain, dirigé par un procureur de New-York et proche des mouvements sionistes, dénonce le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, et parle de lapidation imminente. Une vidéo, de mauvaise qualité, mainte fois diffusée par des sites activistes et sur laquelle on distinguerait ce qui ressemble à une lapidation, mais trahie par un logo turque en bas de l’écran et où les personnages ne parlent pas Persan, accompagne le récit sur la plupart des sites. Surtout, une photo de la dame, qui avait bizarrement déjà servi il y a 5 ans dans une autre histoire de pseudo-lapidation nous est présentée comme portrait de Mme Mohammadi-Ashtiani (je vous laisse faire quelques recherches Google pour vous en rendre compte par vous-même). Bizarrement, certains sites vont même jusqu’à expliquer que Mme Ashtiani était enceinte de 6 mois et qu’elle a fait une fausse couche à l’annonce de son exécution… enceinte de qui, on se le demande… ! En France, Bernard Henry Lévi, dont on ne commentera plus les affinités sionistes, organise une pétition signée en grande pompe par ses fidèles. Aux Etats-Unis, Hillary Clinton s’est dite "profondément concernée" par l’affaire et a appelé l’Iran "à respecter les libertés fondamentales". Par contre, elle a omis de s’émouvoir du sort de Linda Carty, 59 ans, femme de citoyenneté britannique, vivant aux Etats-Unis et condamnée à mort par injection léthale alors qu’elle n’a cessé de crier son innocence.

Et sinon, c’est quand qu’on arrête de vous faire croire qu’on lapide des gens en Iran et surtout à Tabriz, ville de 3.6 millions d’habitants ? Que l’on soit pour ou contre la condamnation à mort, c’est une chose, mais salir l’image d’un pays comme ça pour satisfaire des objectifs politiques, c’est autre chose. Pour rappel, en Iran, il y a plus de femmes étudiantes qu’en France, plus de femmes qui travaillent et même plus de femmes qui conduisent. Le problème de la situation de la femme en Iran n’a jamais été aussi grand que dans l’esprit de la ménagère moyenne occidentale…

Pour finir, juste pour le fun, août 2010 : Les Etats-Unis arrêtent un chercheur de l’université de Princeton accusé d’avoir violé l’embargo sur l’Iran en recevant de l’argent de sa famille

Agoravox

Le racisme contre les Arabes : État des lieux d’une intolérance assumée en Europe


Mondialisation.ca, Le 29 aout 2010




«Toute vérité passe par trois stades : en premier lieu on la ridiculise ; en deuxième lieu on s’y oppose violemment ; enfin on l’accepte comme si elle allait de soi.»

Schopenhauer

Cet été est assurément l’été de tous les dangers ! Après les colères de Gaïa, voilà que refait surface et au grand jour, dans des pays qui se piquent de dicter la norme, le spectre de l’intolérance dans tous les pays européens et même aux Etats-Unis avec le feuilleton de la mosquée de Ground Zero. Pratiquement, dans tous les pays européens, Suède, Danemark, Belgique, Italie et France, l’extrême droite se sent pousser des ailes. Nouvelle particularité, le thème récurrent est de plus en plus assumé par les pouvoirs en place et est vu comme un argument de campagne, bref, c’est une machine à gagner les élections.

Naturellement, le thème de la xénophobie et du racisme est contagieux. Les pays arabes ne brillent pas, à titre d’exemple, par leur tolérance et le racisme est toujours en sommeil ; Cependant, ces mêmes pays ne s’intronisent pas donneurs de leçons et "dépositaires en ce qui concerne la norme des droits de l’Homme", qui deviennent, on l’aura compris, de plus en plus les droits de l’homme blanc chrétien. Dans cet ordre d’idées, il nous a paru important de répondre à quelques faits constatés, notamment à une interview du sieur Jean-Marie le Pen, tortionnaire de son état et député en France, que la vulgate officielle des médias français a cru bon de rediffuser en boucle pour bien leur donner des arguments visant à légitimer le discours ultrasécuritaire du pouvoir.

Sous la plume de Pepper Seargent nous lisons :

« Un documentaire daté d’avril et consacré à Jean-Marie Le Pen vient de refaire surface avec force remous. Dans une séquence pendant laquelle le vieillard rugissant aborde ses souvenirs, il lâche une de ces immondes petites phrases dont lui seul, autrefois, avait le secret : "J’ai acheté une maison de campagne pour permettre à mes enfants, qui habitaient le XVe, de voir des vaches au lieu de voir des Arabes." Le dérapage, c’est plutôt quand la droite dite républicaine ou modérée se met à mener une politique d’extrême-droite pour se maintenir au pouvoir quoi qu’il en coûte. (...) Aux étages supérieurs de notre société, la parole s’est libérée, le mépris a été légalisé. (..) Mais que l’on se rallie en masse derrière des étendards xénophobes pour hurler que des exceptions sont la règle, non. Que l’on se mette à croire, à l’unisson et d’un pas cadencé, que des groupes ethniques sont responsables de tous nos maux, non encore. Qu’on en oublie que nous n’avons jamais voulu intégrer ceux que nous accusons aujourd’hui de ne pas vouloir s’intégrer, non toujours.»(1)

On le voit, le thème porteur et inépuisable est celui de l’Arabe : «Ce pelé, ce galeux d’où viennent tous nos maux.» Nous lisons sous la plume de Iman Kurdi un autre exemple toujours actuel : « Le ministre de l’Intérieur, condamné pour injure raciale, va faire appel : il avance que ses propos auraient été mal compris. Un quotidien saoudien le prend au mot et se livre à une explication de texte accablante. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur français, a été condamné pour injure raciale contre les Arabes. Le 4 juin, un tribunal parisien l’a reconnu coupable d’"injure non publique envers un groupe de personnes en raison de leur origine". Hortefeux a le douteux privilège d’être le premier ministre en exercice condamné pour racisme. Dans de nombreux pays, il aurait dû présenter des excuses et démissionner.»(2)

« Mais voyons, poursuit Iman Kurdi, de quoi il est précisément coupable. Toute l’affaire tourne autour d’un jeune homme appelé Amine Brouch-Benalia. Son père est algérien. En septembre 2009, lors de l’université d’été de l’UMP à Seignosse [Landes], ce jeune militant a souhaité se faire prendre en photo aux côtés de Brice Hortefeux. Tandis que ce dernier s’exécute, on entend une femme dire au ministre : «Il [Amine] mange du porc et boit de la bière», ce à quoi Hortefeux réplique : «Ah, mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype.» Tous rient. On entend alors une autre militante signaler : «C’est notre petit Arabe.» (...) Tout d’abord, il y a cette femme qui nous dit avec fierté que cet Arabe mange du porc et boit de l’alcool [elle précise également qu’il est catholique]. En d’autres termes : c’est un type bien parce qu’il ne fait pas comme les autres Arabes. Il est l’exception qui confirme la règle, un «bon» Arabe au milieu de la multitude des «mauvais» Arabes.(...) Le recours au terme «prototype» suggère que les Arabes sont tous les mêmes ; sa connotation déshumanisante est avilissante. Quand le ministre déclare que «un, ça va», mais que ça commence à poser problème «quand il y en a beaucoup», non seulement il affirme que tous les Arabes sont des fauteurs de troubles, mais il confirme l’idée qu’on pourrait à la rigueur en sauver un ou deux, sur une majorité de bons à rien. En outre, il signale aux citoyens français nés de parents arabes qu’ils ne sont pas de «véritables» citoyens français.(2)

Un autre pourfendeur heureux des Arabes est un émigré de la troisième génération, en l’occurrence, Eric Zemmour dont le père, juif natif d’Algérie, lui se veut carrément «plus royaliste que le roi». Il en rajoute au grand bonheur de tous ceux qui règlent leur compte avec l’Arabe, voire avec le musulman par juif interposé. Hichem Hamza écrit à ce propos : (...) Alors que ses propos, relatifs aux «trafiquants, pour la plupart, noirs et arabes» ont déchaîné les passions sur le Web, sa tolérance, déclarée le même jour sur France ô, à l’égard du racisme à l’embauche, n’a pas été remarquée par les internautes. Une injustice médiatique qu’il était temps de réparer. (...) Loin d’être une bévue regrettable, l’attitude de Zemmour résulte davantage d’une posture réfléchie et stratégique. (...) Eric Zemmour qui affirma lors d’un débat, et sans la moindre preuve statistique à l’appui, que «90 à 95% des mineurs délinquants sont noirs ou arabes». (....)En cette fin d’hiver, Zemmour récidive en commettant un nouvel ouvrage, Mélancolie française, consacré à l’Histoire de France. Le titre sibyllin évoque la tristesse qui se serait emparée de la nation, affligée, de ne pas avoir accompli sa mission quasi divine, sa destinée manifeste, de succéder à l’Empire romain. (...) » (3)

« Aux yeux du journaliste, la France de 2010 est comparable à un Empire submergé par de «nouveaux barbares» - comprenez les immigrés afro-maghrébins - qui refuseraient de se «romaniser» ou de s‘assimiler. (....) Même Jean-Marie Le Pen a estimé, que Zemmour faisait partie de ces rares journalistes, avec Elizabeth Lévy et Serge Moati, à le traiter «correctement». (...) Défense de l’existence des races, banalisation de l’arabophobie et de l’islamophobie, nostalgie de la domination occidentale, lepénisation des esprits, apologie de la haine sous couvert de liberté d’expression(4) Dieudonné constate que, malgré son dérapage, Zemmour n’a pas été sanctionné : «Il faut être juif pour avoir la liberté d’expression en France.» (5)

Qui sont ces Arabes et d’où viennent-ils?

Dès le IXe siècle av. J.-C., des textes assyro-babyloniens et hébraïques mentionnent sous le nom d’Arabes des populations parlant une langue sémitique et venant périodiquement du désert arabique vers la région syro-mésopotamienne. Puis ce nom est donné à toutes les tribus nomades de la péninsule arabique, et, à partir de l’expansion du VIIe siècle apr. J.-C., il désigne les peuples nomades et agriculteurs qui adoptent cette langue. Les historiens nous assurent qu’en des temps immémoriaux, quand l’Europe en était à la préhistoire, l’Arabie était une contrée verdoyante et fertile, irriguée par plusieurs fleuves, un pays souriant où les patûrages alternaient avec les fôrets. Le changement climatique survenu il y a environ dix mille ans fut important. La sécheresse, qui s’installa peu à peu, favorisa l’avancée du désert, déterminant ainsi un mode de vie particulier et modifiant les relations entre les peuples : aux lisières de l’Arabie, des civilisations naquirent, montèrent vers leur zénith, brillèrent d’un éclat fulgurant, puis déclinèrent...De grand royaumes surgirent ainsi et retournèrent au néant. Pourtant, des marchands qui traversaient cette contrée parlaient, parlent avec émerveillement, des royaumes qu’ils avaient traversés en faisant des descriptions enthousiastes. Par leur langue comme par leurs croyances religieuses, les Arabes font partie du monde sémitique. Le Royaume de Saba fondé dans l’Arabie du Sud-Ouest vers le XIe avant J.-C accomplit des prouesses technologiques qui dénotent un haut degré de développement. A partir du premier siècle après J.-C. trois peuples se trouvent sous la souveraineté d’un même roi : les Sabéens, les Hymiarites et un troisième peuple habitant l’Arabie méridionale converti au judaïsme. Les langues sémitiques (araméen, arabe, hébreu,) écrit Chouikha forment un groupe de langues parlées depuis la plus haute Antiquité au Moyen-Orient, au Proche-Orient ainsi qu’en Afrique du Nord. L’araméen apparut vers 850 avant J.-C. en Syrie, et dès le VIe siècle fut utilisé comme Linga franca de l’Égypte à l’Afghanistan.(6)

Le fameux appel du Christ sur la croix en araméen : «Ya Ilahi, Ya ilahi, limasabaktani» que les Chrétiens ânonnent sans comprendre, un locuteur de la langue arabe le comprend : «ô Mon Dieu, ô Mon Dieu, Pourquoi m’as-tu laissé tomber !» [ Pourquoi Tu as pris de l’avance sur moi]. L’arabe est une langue très riche ; les Arabes se vantent, d’avoir 80 mots pour désigner le miel, 500 pour le lion, 1000 pour le chameau et l’épée. Le vocabulaire comprend 60.000 mots. La latinisation des noms des penseurs musulmans montre leur influence auprès des savants européens : Ibn Sina Avicenne, Ibn Tufayl Abubacer, Ibn Bajjah Avempace. Les califes abbassides créent au début du IXe siècle une académie de traduction appelé Bayt al Hikma (Maison de la sagesse) à Baghdad et envoient des émissaires à Byzance pour acquérir les manuscrits grecs à prix d’or. (...) Parmi les traducteurs fameux, on peut mentionner au IXe siècle le médecin Hunayn ibn Ishaq (Johannitius) qui transcrit les corpus médicaux d’Hippocrate et de Galien, qui serviront de base au Canon de la médecine d’Avicenne qui sera lui-même traduit en latin et fera autorité durant cinq siècles. (...)(7)

Malgré ces évidences on constate déjà que dès le XIXe siècle des thèses racistes de la supériorité de l’homme blanc de religion chrétienne apparaissent. Ernest Renan s’en était fait le chantre dans «L’avenir de la science» :«On parle souvent d’une science et d’une philosophie arabes, et, en effet, pendant un siècle ou deux, au Moyen âge, les Arabes furent bien nos maîtres, mais c’était en attendant que nous connussions les originaux grecs. (...)»(8)

S’agissant justement de cette langue arabe, Jacques Berque explique que la fonction de la langue, pour les Arabes, est différente, supérieure à celle qu’elle remplit pour les Occidentaux : «(...) Non seulement elle exprime et suggère, mais elle guide, transcende.» (...) Il donne un exemple : ainsi, en arabe, les mots se rapportant à l’écrit dérivent tous de la racine k.t.b. : Maktûb, maktab, maktaba, kâtib, kitâb. En français, ces mêmes mots sont : écrit, bureau, bibliothèque, secrétaire, livre. Les mots français sont tous les cinq arbitraires, mais les mots arabes sont, eux, «soudés, par une transparente logique, à une racine, qui seule est arbitraire». «Alors que les langues européennes solidifient le mot, le figent, en quelque sorte, dans un rapport précis avec la chose, que la racine n’y transparaît plus, qu’il devient, à son tour, une chose, "signifiant" une chose, le mot arabe reste cramponné à ses origines. Il tire substance de ses quartiers de noblesse.»(9)

On estime justement que la langue française compte plus de 480 mots provenant de l’arabe. De même on estime qu’il y a environ 4000 mots espagnols empruntés à l’arabe. Des douzaines d’étoiles ont une éthymologie arabe. Le plus notable des ouvrages Le livre des Etoiles fixes est dû à Abd al-Rahman al-Sufi (Azophi en Occident). Qu’en est-il justement de l’arabe et de sa destinée en France? L’enseignement de la langue arabe est ancien sur le territoire français. Il remonte dit-on à l’époque de François 1er. Bien plus tard, l’agrégation d’arabe fut créée en 1905. L’enseignement de l’arabe était essentiellement lié au phénomène colonial et à la politique du «diviser pour régner». Ainsi, le maréchal Lyautey écrivait dans une circulaire de 1925 : «Nous n’avons pas à enseigner l’arabe à des populations qui s’en sont toujours passé. L’arabe est facteur d’islamisation, puisqu’il est la langue du Coran, et notre intérêt nous commande de faire évoluer les Berbères hors du cadre de l’Islam.» Après la décolonisation, la langue arabe continua d’être enseignée et en 1975 le Capes d’arabe fut créé. Dans le courant des années 1990, l’enseignement de l’arabe devient victime de choix idéologiques. En 2005, la session du Capes d’arabe a été supprimée. L’Education nationale en France considère que l’arabe est une langue étrangère, bien qu’elle soit usitée dans les familles, dans les cages d’escaliers, dans les quartiers. Elle domine dans les banlieues, dans les prisons. L’arabe en France est la langue des sous-scolarisés et des savants. Pourtant, la langue arabe ne peut pas être considérée comme une langue «rare» puisqu’elle est parlée par plus de 350 millions d’individus dans le monde. L’âge d’or de la langue arabe c’est aussi l’âge d’or de la science et de la technologie musulmanes dont les plus grands auteurs étaient arabophones sans être arabes. Maïmonide écrivit son livre Dellalat el haïrin, (Le guide des égarés) en arabe et non en hébreu.(10).

L’horloge et les lévriers

La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples, en tout cas à faible risque, face au véritable mal qui les ronge : le racisme. Ce «fond rocheux» qui sommeille dans l’inconscient de cet Occident imbu de sa pureté du sang «limpeiza de sangre» et seul habilité à gouverner le monde. Elles ne comprennent pas que l’infortune et les hasards de l’histoire peuvent les amener à la même condition qu les Arabes actuels eux qui furent les héritiers paresseux d’une civilisation qui éclairait le monde. Baghdad était illuminée quand l’Europe émergeait aux temps historiques.

On raconte que Haroun Er Rachid envoya comme présent à Charlemagne vers l’an 800 une horloge à eau ; une clepsydre. Charlemagne lui aurait envoyé en retour des lévriers. D’un côté, les premières horloges du monde révolution technologique majeure s’il en est, de l’autre des lévriers... ! Non, les Arabes n’étaient pas des barbares ! Pourtant, face à l’immensité des défis de tout ordre qui menacent la Terre, cet Occident ne comprend pas que l’humanité est une, elle est issue d’une Eve quelque part dans la Corne de l’Afrique, il y a de cela sept millions d’années.


Notes/Références

1.Sergeant Pepper : Les boutades sur les Arabes me font rire... Agoravox 27 août 2010

2.Iman Kurdi : Brice Hortefeux se moque des Arabes. Arab News15.06.2010

3.Hicham Hamza : De quoi Zemmour est-il le nom? Site Oumma.com.10 mars 2010.

4. Ibid.

5. Ibid

6.Chouikha:La langue arabe, son histoire, son originalité:Agoravox 25 juin 2010

7. Ibid.

8. Ibid.

9.Jacques Berque : Les Arabes. Rééditions 1959, 1970

10.Chems Eddine Chitour : http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article449625, mars 2010.

Pr Chems Eddine Chitour : Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

30 août 2010

La conscience de Hachad n'est pas justiciable

En prison depuis le 15 juillet dernier, Fahem Boukaddous est livré à une épreuve qui n'est pas la sienne. On le somme de gravir la montagne alors qu'il n'a ni piolet ni poumons. On le met dans une situation où le bout de l'ascension, la fin du calvaire, objectivement parlant, n'existe pas. Si ce n'est dans le terme fatidique prévisible. L'appréhension aiguë et fondée que le détenu soit abandonné à ce triste sort interpelle à bon droit notre conscience. Il y a ici une question de vie ou de mort face à laquelle il n'est pas permis de camper dans l'attentisme ou l'indifférence .

On ne le dira jamais assez: Fahem Boukaddous n'est pas seulement malade. Ses jours sont en danger.
Faute de justice et de courage permettant une réhabilitation officielle, laquelle ordonnerait son acquittement pur et simple, une réaction à caractère humain est vivement sollicitées. Ce journaliste, à nos yeux condamné pour un délit d'opinion (1) mérite à bon droit un traitement d'exception. Souffrant d'asthme chronique et de problèmes pulmonaires, arrêté alors qu'il se rendait chez son médecin, sujet en permanence à toutes les complications pouvant résulter de la promiscuité en milieu pénitentiaire, il n'est pas fait pour endurer la peine d'incarcération, ni dans sa totalité (4 ans ferme) ni même, à supposer qu'on songerait à une peine allégée de substitution, pour une période en-deçà.

Tabagisme passif, poussières, chaleur suffocante ou variations quelconques de la température ambiante, absence d'observation clinique et de soins adéquats à intervalles réguliers, à quoi ajouter tous les éléments incommodants dus à la promiscuité de prison, autant de facteurs, et non des moindres, laissent craindre le pire, l'irréparable pour ce détenu. D'où l'urgence de cet appel de détresse qui ne voudrait exclure aucune bonne volonté, de quelque bord soit elle, pourvu qu'elle réponde et sauve l'intéressé.
La place d'un malade, fut-il criminel et récidiviste, n'est pas dans une prison mais à l'hôpital. Et dans le cas de celui dont le seul crime avait été de se faire témoin d'une révolte ouvrière, de braquer sa caméra sur notre plaie suppurante et nous montrer ce que nous ne voulions ni voir ni donner à voir, il serait absurde de lui en vouloir à ce point(2). Son maintien en détention est un calvaire intenable, un crime, d'autant plus que la vulnérabilité de ce malade n'est un secret pour personne. Chaque minute qui passe et retarde les traitements vitaux est susceptible de sonner l'heure fatidique. Si l'État tunisien peut s'accommoder de l'indifférence, d'une telle mise à mort objective et des souffrances infligées au condamné et à sa famille, les Tunisiens ni les amis de la Tunisie à travers le monde ne pourraient le consentir. Loin de tous clivages politiques, il y va de la conscience humaine. La non assistance à une personne en danger de mort, en danger tout court, est un délit dans le code pénal de tous les peuples et toutes les nations. Et il n'y a pas que ce droit plaidant l'assistance urgente. Il y a aussi l'histoire du peuple tunisien qui interpelle le code, lui rappelle un contexte historique et social, à prendre en compte, en même temps que les libertés civiques et les principes constitutionnels. L'emprisonnement de Boukaddous est une injure à la mémoire des leaders historiques du mouvement syndical tunisien. Feus Mohamed Ali El-Hammi, FarhatHachad, Mokhtar Tlili, Habib Achour et tant d'autres encore, des symboles tout autant que des repères qui appartiennent au conscient collectif, indivis, s'ils pouvaient revenir et constataient une telle méprise à l'endroit de leur combat, ne mâcheraient pas leurs mots pour secouer cette loi inique qui profane ainsi leur mémoire.

Fahem Boukaddous n'a rien fait d'autre que marcher dans le sillage de ces hommes dont l'action, tout au long du siècle dernier, jalonnait l'histoire du mouvement national et ouvrier. Ces hommes, disparus mais jamais éteints dans la mémoire tunisienne, n'ont pas été absents dans les évènements qui ont marqué le Bassin minier, il y a deux ans. Et la caméra du reporter, accusée de fomenter des troubles et condamnée en conséquence, qu'on le veuille ou non est déjà entrée dans l'histoire de notre pays, sous l'auréole et l'autorité historique de ces leaders syndicaux. Qu'il y ait consensus ou non sur les fins politiques imputées à cette caméra, ce n'est pas du ressort de la justice ni de la loi, sauf à politiser loi et justice. Qu'elle arrange un camp ou dérange un autre, la justice est au dessus de tous et d'aucun bord pour pénaliser cette caméra. Mais si le peuple en fait sa fierté, au même titre que l'épopée ouvrière du Bassin minier, forcément cette caméra est en droit de comparaître devant la justice non dans le box des accusés mais sur le banc des témoins, voire à la barre de la défense. Que la justice daigne seulement invoquer la mémoire des Tunisiens, et cette caméra plaidera pro domo le non-lieu dans cette affaire, l'acquittement pur et simple du détenu. Le code qui pénalise l'histoire nationale et la légitimité du combat social nuit tout autant au citoyen qu'au juge. On n'envoie pas en prison la conscience de Hachad. Pour la bonne raison qu'une telle conscience n'est pas justiciable.


En d'autres lieux et sous des cieux autres, la sagesse des peuples et des nations, au sommet du pouvoir comme à la base, aurait réservé à ce journaliste indépendant une autre gloire, des égards plus gratifiants. On l'aurait mis sur les pinacles, comblé de prix et de décorations. Car, n'en déplaise aux autorités politiques et judiciaires, Fahem Boukaddous n’est pas moins méritant que les annalistes historiques européens de divers épisodes du combat social, que celui -ci soit œuvre d'art ou réalité. Artistes, historiens, écrivains, cinéastes , journalistes, toutes les formes d'expression se sont investies dans le témoignage social. Et qui dit témoignage social n'exclut pas ses implications: le droit à la subjectivité, le droit à l'alignement. Le peuple crie mais n'écrit pas ni ne filme ni n'a le loisir d'immortaliser sa voix. C'est une tâche qui ne fait pas partie de ses priorités ni de ses compétences. Elle incombe à ceux qui ont les instruments et le temps pour le faire, et la conviction qu'il y a là des temps forts de notre histoire, à ne pas rater. Des opportunités de salut public, quand bien même le discernement politique serait loin, ou totalement absent, pour cautionner cette évidence. Des moments qui n'admettent ni la cécité, la surdité ni le mutisme. Car, d'une part, sans le document pour la consigner et la matérialiser en phase post-évènementielle, l'histoire des peuples est vouée à la péremption, à l'oubli. D'autre part, sans l'engagement de ce témoin aux côtés des acteurs directs de l'évènement, sans la charge à assumer aussi en tant que porte-parole, ladite histoire n'aura pas d'héritiers. Carthage vue par Tacite n'est pas la nôtre. Et le passé arabe sans le regard d'Ibn Khaldoun aurait tombé depuis longtemps en déshérence.

C'est dire que la justice qui décontextualise Fahem Boukaddous et sa caméra pèche par omission à l'endroit du peuple et de son droit légitime à documentaliser sa voix et son histoire. Ainsi Mark Hermann, Marcel Carné, Jean Renoir, entre autres noms figurant au tableau des caméras ouvrières internationales, n'ont jamais été cités devant des tribunaux, ni le moindrement blâmés d'avoir été partie intégrante dans la lutte historique du prolétariat
. Dans le domaine littéraire, Hugo est enseigné dans le monde entier, y compris notre pays, comme le père de l'écrit social, poème ou roman, qui fustige l'injustice et l'exclusion et nomme sans couvert ses acteurs politiques. Le témoin des "caves lilloises" ou encore l'auteur des Misérables, même s'il se démarque de la Commune, ou refuse plutôt d'y adhérer, n'a été que témoin impliqué et jamais neutre de la France du 19e. A son tour, Zola n'aurait acquis sa notoriété réelle qu'à la faveur de Germinal, chef-d'œuvre de la littérature sociale. Et Zola n'aurait pas écrit une ligne d'un tel roman si le cœur n'était pas aux côtés des travailleurs. A la mort de l'écrivain qui fut aussi journaliste, la foule massée par milliers dans ses obsèques l'attestait de vive voix, qui scandait : « Germinal ! Germinal !» Comme si l'œuvre qui retrace la lutte épique des mineurs en France avait éclipsé en cet instant-là tous les titres laissés par l'écrivain. "Il fut un moment de la conscience humaine », disait de lui Anatole de France, en appui aux cris scandés.

Vivant et gravement atteint dans sa santé, le témoin du Germinal Tunisien, sorti des entrailles du pays et non de l'imaginaire d'un artiste ou d'un intellectuel, ne réclame pas tant les honneurs échus aux personnages cités ni d'autres à lui rendre de son vivant. Mais il n’en est pas pour autant moins digne, qui incarne, jusque dans sa prison, ce combat légitime s’inscrivant dans la tradition des luttes ouvrières tunisiennes, initiées par feus Mohamed Ali et Farhat Hached.

Si le pouvoir ne veut pas admettre cette réalité, qu'il daigne au moins se rendre à la raison des humains. Entre vie et mort en suris d'un citoyen, il n'y a pas de juste milieu pour écarter la rigueur de cette alternative. Pour seule issue honorable et juste, il n'y a que la libération de Fahem Boukaddous. Salutaire.


A. Amri
22 juillet 2010


1- "Constitution d'une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens et diffusion d’information de nature à troubler l’ordre public": telle est l'accusation qui a valu au journaliste 4 ans de prison, sentence prononcée le 6 juillet 2010 par la Cour d'appel de Gafsa, en l'absence de l'accusé hospitalisé.
En vérité, le journaliste a été puni d'avoir couvert, dans le cadre de son exercice professionnel et en sa qualité de reporter de TV El Hiwar Et Tounsi, le soulèvement des mineurs qui a eu lieu en 2008 dans le sud-ouest du pays.

2- Selon la femme du journaliste, il y aurait plus que le jugement à appliquer pour motiver l'arrestation en sa date et son lieu du malade. Dans une lettre adressée à l'opinion publique au lendemain de cette arrestation, Mme Afef Bennacer a dénoncé une tentative d'achat de conscience proposée au journaliste et refusée par celui-ci, peu de temps avant qu'il ne soit arrêté.

Entretien avec Julien Teil, ONG : L'impérialisme humanitaire à l'œuvre



Entretien paru dans le numéro 41, Mars/Avril 2010, de Rébellion


01.jpgRébellion/Vous avez travaillé dans le monde des Organisations Non-Gouvernementales ? Quels enseignements avez-vous tiré de leur mode de fonctionnement parfois opaque ?

Julien Teil/Je n’ai pas travaillé au sein d’ONG mais pour une société spécialisée dans la collecte de fonds pour de grandes ONG. Suite à cela, une réflexion sur l’essence des ONG et leur instrumentalisation m’apparut plus que nécessaire. Tout d’abord, il faut prendre le soin de préciser quelques éléments : Les ONG, accréditées auprès de l’ONU exercent ce qu’on appelle un soft power, c’est-à-dire qu’elles influencent des instances décisionnaires à l’échelle mondiale. Pour certains, c’est une nouvelle forme de démocratie. Pourtant, les ONG ne sont pas élues, et leurs propres modes de gouvernance ne sont pas toujours démocratiques. A cela il faut ajouter les liens qu’ont certaines grandes ONG avec des transnationales qui animent en parallèle de puissants lobbys. Par ailleurs, elles jouent parfois un rôle géopolitique, principalement par l’intermédiaire des grands bailleurs de fonds comme ECHO pour l’union européenne et USAID pour les Etats-Unis. Enfin, parmi les ONG accréditées par l’ONU, beaucoup sont en réalité des fondations. Celles-ci sont souvent issues des grandes familles philanthropes, de multinationales et de banques. On y trouve aussi des instituts, des think-tanks, etc. ; bref, tout ce qui peut être qualifié de « société civile ». Du fait de tous ces éléments, il est difficile de cataloguer les ONG en général, et l’étude de leur fonctionnement est souvent rude et complexe.

Leur financement est souvent difficile à établir. Les grandes multinationales interviennent-elles auprès des ONG ?

Oui, elles interviennent, mais pas nécessairement sous forme de financements, bien que cela arrive ceux-ci sont en général peu importants par rapport au total des fonds levés par les ONG. Par contre, les partenariats entre ONG et multinationales sont courants. Les grandes multinationales aux pratiques contestées, notamment dans les PED, peuvent ainsi labelliser leur image. C’est une sorte de greenwashing. En règle générale, une multinationale agit souvent par intérêt, tout financement et partenariat pose donc des questions sur la légitimité d’une ONG, d’autant plus lorsque la multinationale en question a des intérêts dans les pays ou travaille l’ONG. Enfin, elles ont la possibilité d’intervenir indirectement au travers des personnes qui ont des postes importants au sein des ONG. Un bref aperçu de leurs parcours montre qu’elles ont parfois servi ces multinationales, aujourd’hui partenaires de leur ONG.

L'humanitaire est devenu un enjeu géopolitique. Pouvez-vous nous donner des exemples du détournement de cette idée dans des buts très éloignés de l'aide aux pays du Sud ?

Il y a un exemple très parlant au sujet de l’actualité. C’est avec prudence que je l’aborde, car encore une fois il s’agit de quelques ONG et fondations et qu’il est très difficile à saisir. Certaines ONG entendent proposer une « Robin Hood Tax » ; celle-ci étant la continuité des revendications associatives suite à « l’échec de Copenhague ».

Mais avant tout, quelques précisions sont nécessaires. Beaucoup d’ONG estiment que le réchauffement climatique anthropique aura des conséquences sur l'accélération de l'assèchement des terres africaines, et donc de l'appauvrissement des cultures vivrières. C'est en tout cas ce que prétend par exemple Action Contre la Faim.

En parallèle, comme je l'ai expliqué dans mon article " Les liaisons incestueuses des ONG avec les Etats et les transnationales", ces fondations et ONG participent à des programmes financés par la Howard Buffet Foundation , dont le Global Water Initiative est le pilier central. L'IIED, partenaire important du Global Water Initiative, a d'ailleurs publié les détails de l'opération sur son site internet.

Le site du journal Le Monde a quant à lui publié la liste des ONG impliquées dans la « Robin Hood Tax ». On y trouve Oxfam et Greenpeace, des organismes hautement impliqués dans le sommet de Copenhague, Oxfam étant aussi partenaire du Global Water Initiative. Notons que ces organismes n’ont jamais émis le moindre doute suite à l’affaire du Climatgate, suivie de la démission du président du CLU (Climat Research Unit), ni au sujet de l’inexistence d’un consensus sur la question de la théorie du réchauffement climatique anthropique.

Parmi les soutiens du projet de la « Robin Hood Tax », on retrouve aussi bien des politiques (Gordon Brown, Nicolas Sarkozy) que Warren Buffet. La famille Buffet est impliquée au travers de ses fondations dans de nombreux programmes de solidarité et a des intérêts dans les solutions dites "écologiques" : voitures électriques, bioéthanol, etc. ; mais aussi dans les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et leur distribution.

Bien que la taxe proposée par ces ONG et représentants du pouvoir politique et économique propose de taxer les transactions financières, il faut s'interroger sur les secteurs dans lesquels les fonds seront afférés. Il est spécialement question selon Oxfam de « réduire la pauvreté à travers le monde et d’aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique ». C'est donc en toute prudence que je décide d'indiquer les instituts et organismes impliqués dans l’élaboration de cette taxe. Il est donc légitime, au vu de l'histoire et des implications de ces organismes, de s'interroger sur leur réelle ambition.

Par ailleurs, les réseaux occultes de solidarité de la Françafrique, tels ceux de Charles Pasqua avec Coopération 92, et ceux de Jacques Attali avec Planet Finance, ont montré que certains réseaux pouvaient interférer dans l'ambition humanitaire affichée, et en particulier en Afrique. C'est aussi ce que l'on constate dans le cas de la loi Oudin-Santini. Parfois ces organismes sont crées à des fins qui n'ont rien à voir avec la solidarité internationale, ou sont utilisés par exemple dans l'affaire de l'Angolagate à des fins criminelles.

Pour comprendre la situation actuelle, il convient de se référer au passé. Celui-ci comporte de nombreuses analogies avec la situation présente. Pour ce faire, la lecture du livre " Pétrole une guerre d’un siècle, l’ordre mondial anglo-américain ", de William Engdahl, (en particulier les pages 168-172) est particulièrement intéressante. Celui-ci montre comment, il y a déjà des décennies, ces problématiques de ressources énergétiques et vitales donnaient lieu aux accointances les plus douteuses. Ces réalités questionnent sur la nature du sommet de Copenhague, et invitent à s'interroger sur la voie dans laquelle s'engagent ses architectes. Il se pourrait que ce sommet mondial reflète également les combats pour la gouvernance du vivant et des futures énergies. Et, on ne peut nier que ces domaines sont en particulier importants pour les intérêts américains, qui du fait de la crise économique sont en perte de vitesse. D'ailleurs l'administration U.S est de longue date impliquée dans ces pratiques par l'intermédiaire de fondations, de think-tanks et d'ONG. C'est donc encore une fois, une réalité géopolitique qui pourrait, en partie, expliquer la voie dans laquelle s'engagent ces ONG, fondations, et gouvernements au nom de l'écologie.

Comment les ONG servent-elles les intérêts des Etats occidentaux ? L' « impérialisme humanitaire » est-il une nouvelle forme de la domination des grandes puissances ?

Les ONG peuvent servir les intérêts des Etats occidentaux pour la simple raison qu’elles sont transnationales. Elles travaillent partout, et remontent une quantité d’information à travers leurs études et les bilans de leurs pratiques. Les Etats occidentaux, quant à eux, ont toujours cherché à faire perdurer le colonialisme, notamment par l’intermédiaire de leurs multinationales (comme Danone ou Lafarge par exemple). Il est évident que ces sources humanitaires sont pour eux du pain béni, et permettent de poursuivre les processus coloniaux en ayant nombre d’informations à disposition. En ce qui concerne le colonialisme, seules les formes changent, mais le but reste le même : privatiser les biens publics, les terres, les ressources. Les ONG assoient nécessairement l’hégémonie des pays occidentaux, tout comme le font le FMI et la Banque Mondiale.

La seule différence que l’on peut noter en comparaison avec le passé se résume par le fait que ces « grandes puissances » ont tendance à devenir privées, alors qu’auparavant elles étaient étatiques. Même si les pratiques des Etats occidentaux étaient auparavant faites au nom des peuples souverains, avec leur argent et sans leur accord, il s’agissait de renforcer l’hégémonie d’une Nation, aujourd’hui il s’agit de renforcer celle des multinationales. Ces deux pratiques doivent être condamnées mais ce constat n’est pas anodin. Ce phénomène va de pair avec la mutation des politiques nationales vers une gouvernance mondiale anti-démocratique. C’est d’ailleurs cette mutation que Francois Xavier Verschave décrivait dans son livre « de la Françafrique à la Mafiafrique » lorsqu’il expliquait que certains grands industriels n’ont plus besoin d’un Etat pour conduire leurs pratiques prédatrices en Afrique. Néanmoins, l’impérialisme humanitaire revêt aussi une forme géopolitique, lorsqu’il administre un pays pour les intérêts d’un autre pays par exemple, c’est notamment ce qu’on peut observer en Haïti. L’intervention des armées lors d’opérations humanitaires se généralise, ce mélange des genres est regrettable et en dit long sur les ambitions à long terme.

Que pensez-vous du modèle de l'aide au développement ? N'y a-t-il pas une volonté de rendre dépendant l'ensemble des pays de la planète, des Organisations Economiques Internationales (comme le FMI ) ?

Tout à fait. A ce sujet, je vous renvoie aux travaux du comité d’annulation de la dette du tiers monde. Il est certain que les programmes prodigués par la banque mondiale et le FMI entretiennent dans un premier temps le maintien de la pauvreté, la perte de la souveraineté alimentaire et de toute autonomie dans les PED. Dans un second temps, ces modèles de gouvernance nés sous prétexte de réajustement économique et au nom d’une soi-disant nécessaire croissance mondiale, vont être visiblement utilisés dans les pays dits développés qui souffrent actuellement de la crise économique. L’Allemagne a d’ailleurs appelé à la création d’un FME (Fonds Monétaire Européen). Que va-t-il se passer ? La Grèce va-t-elle être vendue aux multinationales comme ce fut le cas pour l’Argentine ?

L’aide au développement est, de plus, un concept hiérarchisant, qui mériterait quelques critiques. Les DSRP (documents stratégiques de réduction de la pauvreté) qui ont suivi les programmes d’ajustements structurels, prétendent intégrer les peuples dans les décisions. Mais ils ne font que permettre la pérennité d’un néocolonialisme en perpétuelle mutation, là est la dite stratégie. Cette stratégie ne pourrait exister sans le très contestable rayonnement de la culture occidentale, qui lui même est impérial et profondément ethnocentriste.

La mondialisation capitaliste se dirige vers la mise en place d'une gouvernance mondiale. Quelles furent les étapes de sa mise en place et quels objectifs vise-t-elle ?

Il est difficile de répondre à cette question. Le mondialisme n’est pas seulement une conséquence de la mondialisation mais aussi une idéologie. Pierre Hillard a récemment publié un article intitulé « histoire du nouvel ordre mondial » qui décrit l’ensemble des processus mis en place par les grands princes du mondialisme. Il y a de plus, une mystique mondialiste assumée par ses acteurs. Elle est difficile à interpréter, mais ses objectifs sont clairement énoncés. Les processus sont longs et peuvent prendre différentes formes.

Jacques Attali décrit dans « Une brève histoire de l’avenir » la perspective de cette gouvernance mondiale. Je ne pense pas qu’il se trompe, les ambitions qu’il révèle sont d’ailleurs en synchronicité avec ce à quoi nous assistons de nos jours.

Il serait donc question d’une gouvernance mondiale, au sein de laquelle chaque être humain consommerait, penserait et agirait de la même manière et uniformément sur le globe. Cela passe évidemment par l’abolition des souverainetés, pas seulement étatiques, mais aussi alimentaires, ce qui à mon sens représente un énorme danger. L’intervention des assurances semble également inéluctable pour aboutir à un tel système : chaque homme ayant droit selon des critères socio-économiques, à une alimentation de telle catégorie, une santé de telle catégorie, une éducation de telle catégorie, etc. ; le tout régi par des assurances mondiales sous le contrôle de divers ministères et organismes mondiaux. Nous vivons déjà dans un tel système mais il n’est pas encore totalement verrouillé. Le but est naturellement d’aboutir à un système profondément antidémocratique puisque calqué sur la gouvernance européenne, qui n’est autre que la gouvernance des lobbys. À ce propos, seul 40% des agences de lobbyistes sont inscrites sur le registre bruxellois.

L’opacité de la gouvernance européenne, pourrait certainement se retrouver dans une gouvernance mondiale institutionnalisée, et ses institutions ne seraient plus seulement interventionnistes mais exerceraient une primauté sur les droits nationaux et les constitutions. Cela s’accompagnera bien entendu, comme l’a montré Medvedev en présentant un prototype de pièce mondiale lors du sommet du G20 à l’Aquila, d’une monnaie mondiale. La crise actuelle sert en outre indiscutablement l’accélération de l’abolition des monnaies nationales au profit de l’émergence de nouvelles monnaies continentales qui convergeront vers la monnaie mondiale. C’est du moins ce qu’indiquent les écrits des laboratoires de pensée élitistes, notamment Foreign Affairs, la revue du CFR. Il faut noter que l’émission de cette monnaie se fera sans aucun doute par les banques privées, ce qui pourrait détruire le principe même de souveraineté, et de facto annoncer la fin de la démocratie. C’est d’ailleurs ce qu’a permis l’article 104 du traité de Maastricht en Europe: mettre une fin définitive à l’indépendance des peuples face aux banques privées, entretenir la dette des pays européens, pendant que le FMI et la Banque Mondiale construisaient celle des PED. Notons que ces dettes coloniales et antidémocratiques n’ont aucun sens et aucune légitimité au regard de nombreuses constitutions.

La question de la « FrançAfrique » est toujours d'actualité pour vous. Où en sont les rapports entre les gouvernements français et les Etats africains ? Les « réseaux africains » des partis politiques français de Gauche comme Droite existent-ils encore ?

Dresser un tableau d’actualité des relations franco-africaines serait un travail long et pénible. Je vous renvoie donc aux travaux de l’association Survie. Samuel Foutoyet a publié fin 2008 un parfait résumé de la situation dans son ouvrage « Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée ». Il faut bien comprendre que sous Sarkozy nous avons affaire à la branche affairiste de la Françafrique, des réseaux Pasqua et donc de ceux de la Corse. Les réseaux africains des partis politiques français subsistent, mais il est certain que des réseaux chinois, israéliens, américains, iraniens et libanais, etc., sont engagés dans la « conquête de l’Afrique ». De plus, comme l’a expliqué Verschave, les multinationales sont elles aussi de plus en plus présentes et n’agissent pas au nom d’un pays, mais simplement au nom du profit. Cela est à mettre en rapport avec la mutation des relations internationales vers une gouvernance mondiale dirigée par des multinationales et des banques privées.

La résistance à la mondialisation a pris diverses formes en Europe. Comment jugez-vous le bilan de l'altermondialisme ? La crise de ce mouvement, longtemps représenté par ATTAC, est-elle révélatrice de ses faiblesses initiales (mélange de réformisme et d'analyses dépassées) ?

Ce n’est que mon avis mais je vais rester général : ces organisations proposent de traiter les conséquences du système en place. Elles ne proposent aucunement de le démanteler en s’attaquant à sa base. Elles ne font finalement que rationaliser l’expression des maux de la société, lui ôtant toute sa charge vindicative. Elles se présentent pour la plupart en tant que société civile, mais elles ne sont pas élues. En somme, elles veulent sauver le système, l’économie, la démocratie ; en bref sauver des choses qui ont depuis longtemps fait l’aveu de leur propre inconsistance.<

Le bateau "Gaza" se prépare pour aider le Pakistan

[ 30/08/2010]
Istanbul – CPI

Le bateau de charge "Gaza" fait ses dernières préparations pour prendre la mer dans une nouvelle mission humanitaire, cette fois au Pakistan qui souffre d’inondations dévastatrices.

Ce bateau est l'un des navires qui composaient "La flottille de la Liberté", qui a été sauvagement agressé par les forces de l'occupation sioniste, le 31 mai 2010.

Selon le site Web "Al-Jazeera net", Bulent Yildirim, président de l'organisation turque des aides humanitaires (IHH), a confirmé que le navire poursuivra sa mission humanitaire, « malgré ses blessures causées par le crime perpétré par "Israël" dans les eaux internationales qui a empêché l'arrivée des aides humanitaires dans les régions des crise et de guerre ».

Yildirim a précisé que le bateau de charge "Gaza" partira du port turc d'Iskenderun, transportant de l’aide humanitaire pour le peuple pakistanais qui souffre de la plus grave crise humanitaire de son histoire, après que les eaux des inondations aient submergé plus d'un cinquième de la superficie du pays.

« Ces inondations coïncident avec la présence de nos équipes au Pakistan, dans le cadre de nos programmes de Ramadan, où nous distribuons chaque année des aides alimentaires aux nécessiteux dans différentes parties du monde. Ainsi, nous avons pu suivre attentivement la situation et entamer une vaste campagne en Turquie pour envoyer des aides au Pakistan », a-t-il ajouté.

Le bateau apportera 3 000 tonnes d’aides humanitaires, dont des médicaments et du matériel médical, ainsi que des aliments pour bébés, des vêtements, des tentes, et d’autres aides dont les pakistanais sinistrés ont besoin.

Réflexions du compañero Fidel : 238 RAISONS D’ÊTRE INQUIET (I)


Nous vivons un moment exceptionnel de l’histoire humaine. Qui se divisait, quand je l’étudiais à l’école voilà trois quarts de siècle, en Antiquité, Moyen-âge, Moderne et Contemporaine, mais que Karl Marx a qualifiée génialement de préhistoire. Notre époque est le fruit du développement incroyable des forces de production sous l’effet de la science et la technologique, avec les retombées qu’il implique sur la conscience et la vie matérielle de notre espèce.

Mais la science et la technologie ont aussi produit une capacité de destruction inimaginable.

José Martí, héros national et apôtre de notre indépendance contre le colonialisme – quand l’Espagne voilà plus de cinq cents ans annexa notre île située à des milliers de kilomètres de distance, extermina la population aborigène et imposa une nouvelle culture et un brassage de sangs – voyait l’avenir comme le fruit du développement des idées et de la nécessité de justice et d’égalité entre les êtres humains.

Les grands bâtisseurs de nos rêves auxquels ils consacrèrent leur vie, qui connurent les entrailles du monstre impérialiste, de ce « géant aux bottes de sept lieues » vis-à-vis des peuples latino-américains, ne vécurent pourtant pas le terrible dilemme : tragédie extrême ou espérance lumineuse, auquel est confrontée notre planète mondialisée.

Par bonheur, notre pays a fait une Révolution. Notre peuple a appris à lire et à écrire, il jouit d’excellents services de santé qu’il a même partagés avec d’autres peuples, il a su être patriote et internationaliste, et il est préparé à un monde de justice sans exploiteurs ni exploités, et il pourra contribuer à la recherche de formules nouvelles qui permettront la vie humaine sur terre.

Je suis convaincu que l’impérialisme disparaîtra parce qu’il est incompatible avec la vie humaine sur la planète.

Suffisamment d’élément se sont réunis durant ces quatre-vingt-huit derniers jours pour qu’il soit possible d’expliquer aux lecteurs ce qu’il se passe. J’y emploierai deux Réflexions.

Le 1er juin, huit jours avant que le Conseil de sécurité ne vote la Résolution 1929, les agences de presse publièrent cinq dépêches, dont trois EFE :

« L’Iran a qualifié aujourd’hui le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur son programme nucléaire de « répétitif et partial » et s’est montré « surpris » qu’il ne fasse même pas mention de l’accord tripartite qu’il a signé avec la Turquie et le Brésil pour des échanges d’uranium.

« Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manoucher Mottai, a dû entendre aujourd’hui de dures critiques au Parlement européen dont des députés lui ont reproché la situation des droits humains dans son pays et le programme nucléaire que promeut son gouvernement.

« La Maison-Blanche a déclaré aujourd’hui que le dernier rapport de l’AIEA prouve que l’Iran continue de violer ses obligations internationale et refuse de coopérer avec les inspecteurs de l’ONU.»

De son côté, ANSA communiquait :

« Meir Dagan, le chef du Mossad, les services secrets israéliens, a estimé que l’accord entre l’Iran, le Brésil et la Turquie en vue d’échanges de matériau nucléaire est un « leurre » mis au point par Téhéran pour diviser la communauté internationale.

2 juin.

« (AFP).- Les États-Unis espère que le Conseil de sécurité de l’ONU se prononcera au plus tard le 21 juin sur une résolution contenant de nouvelles sanctions contre l’Iran, a indiqué ce mercredi le porte-parole du département d’État, Philip Crowley. »

« (EFE).- La Banque centrale iranienne a mis en marche un plan visant à transformer 45 milliards de ses réserves d’euros en dollars et en lingots d’or, compte tenu de la crise que traverse le monnaie unique européenne, a informé la chaîne publique en anglais, PressTV. »

4 juin.

« (EFE).- Des centaines de milliers de personne ont fêté aujourd’hui le vingt et unième anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique d’Iran, l’ayatollah Khomeyni, à un meeting ou le leader suprême, l’ayatollah Alí Jameneí, et le président, Mahmud Ahmadineyad, ont menacé l’opposition et s’en sont pris aux USA et à Israël. »

« (ANSA).- Le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, a averti aujourd’hui qu’une ataque contre son pays par Israël serait « »la fin du régime sioniste ».

« (Reuters).- La Russie et la Chine refusent de hâter un vote au Conseil de sécurité des Nations Unies sur de nouvelles et de plus fortes sanctions contre l’Iran, a dit le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov.

6 juin.

« (ANSA).- Mir Hossein Mussavi, le chef de l’opposition iranienne, a accusé le gouvernement de mener des « politiques trompeuses, sombres et nocives » qui « offrent une occasion en or aux États-Unis et à Israël. »

7 juin.

« (EFE).- Le président iranien, Mahmud Ahmadineyad, se rendra cette semaine en Chine pour discuter de la polémique nucléaire et de la proposition d’échange de combustible décidée avec le Brésil et la Turquie, a annoncé aujourd’hui la télévision publique. »

« (AFP).- L’AIEA continue d’attendre une réponse officielle des USA, de la France et de la Russie au sujet de l’accord d’échange d’uranium signe par l’Iran avec la Turquie et le Brésil, a indiqué ce lundi à Vienne le directer de cette institutions spécialisée de l’ONU, Yukiya Amano. »

« (DPA).- Le gouvernement iranien s’est félicité aujourd’hui que l’AIEA) ait inclus le prétendu programme d’armes nucléaires israélien dans es discussions qu’il maintiendra à Vienne tout au long de la semaine. »

« (EFE).- Le chef de l’Agence nucléaire russe (Rosatom), Serguéi Kiriyenko, a nié aujourd’hui que des sanctions à l’Iran entraveront la construction de la centrale nucléaire de Bushehr, en Irán, par des ingénieurs russes. »

« (EFE).- Le conseil de sécurité de l’ONU pourrait voter mercredi un quatrième cycle de sanctions contre l’Iran si celui-ci refuse de stopper son programme d’enrichissement d’uranium, ont affirmé des sources diplomatiques. »

« (AFP).- La télévision iranienne a diffusé lundi soir l’interview d’un certain Shahram Amiri, physicien nucléaire iranien disparu en 2009 d’Arabie saoudite, qui affirme avoir été enlevé par les services secrets étasuniens et saoudites et conduit aux USA. »

8 juin.

« (AFP).- Le président iranien Mahmud Ahmadinejad a averti que son pays ne participerait pas à de nouvelles négociations sur son programme nucléaire si de nouvelles sanctions lui était imposé, ce que le secrétaire étasunien à la Défense, Robert Gates, espère justement qu’elles tomberont « très vite ». »

« (Reuters).- Les sanctions de l’ONU à l’Iran pour son programme nucléaire controversé ont été « totalement décidées », a informé ce mardi une source russe proche des débats du Conseil de sécurité. »

« (EFE).- Le Conseil de sécurité de l’ONU décidera ce mercredi s’il vote un quatrième cycle de sanctions contre l’Iran pour son refus de stopper son programme d’enrichissement d’uranium, malgré les tentatives du Brésil et de la Turquie de prolonger les négociations avec l’Iran. »

« (EFE).- Le Parlement iranien révisera la coopération de son pays avec l’AIEA si le Conseil de sécurité de l’ONU vote une nouvelle série de sanctions promue par les USA. »

« (Reuters).- L’Iran a cité l’ambassadeur suisse à Téhéran pour lui remettre des documents qui prouvent qu’un scientifique nucléaire iranien a été enlevé par les USA, selon l’agence de presse officielle IRNA. »

C’est le 9 juin que le plus de dépêches de presse sont tombées. C’est le jour où les USA ont franchi le Rubicon quand ils se sont engagés à adopter des mesures de force contre l’Iran si celui-ci ne permettait l’inspection de ses cargos en eaux internationales. Je le signalerai par ordre chronologique :

« (EFE).- Le président iranien, Mahmud Ahmadineyad, a dénoncé aujourd’hui que, alors que l’eau devient un facteur critique dans certaines parties du monde, le pays développés en dépensent plus qu’il ne faut. »

« (EFE).- Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté aujourd’hui un nouveau régime de sanctions encore plus dur contre l’Iran pour son refus de stopper son programme nucléaire, ce que le président iranien Mahmud Ahmadineyad, a qualifié d’une manière sarcastique de « mouches ennuyeuses ».

« (EFE).- Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, dont le pays a voté aujourd’hui contre les sanctions à l’Iran adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU, a affirme que le nouveau châtiment a été imposé par « ceux qui croient à la force », et non au dialogue.

« (AFP).- Tout en respectant les « vues différentes » du Brésil et de la Turquie sur les nouvelles sanctions imposées à l’Iran, les USA estiment que ces deux pays devraient expliquer pourquoi ils ont voté contre, a déclaré ce mercredi le porte-parole du département d’État, Philip Crowley. »

« (EFE).- Peu avant l’adoption d’une nouvelle série de sanction contre l’Iran au Conseil de sécurité, l’Union européenne et les États-Unis ont condamné aujourd’hui durement à Vienne, à une réunion du Conseil des directeur de l’AIEA, le manque de coopération de l’Iran au sujet de son programme nucléaire controversé. »

« (AFP).- Les USA, la France et la Russie ont exprimé ce mercredi leurs réserves devant l’accord signé par l’Iran avec le Brésil et la Turquie sur l’échange d’uranium, quelques heures avant que le Conseil de sécurité des Nations Unies ne se réunisse pour voter une nouvelle série de sanctions contre la République islamique. »

« (ANSA).- L’adoption de nouvelles sanctions contre l’Iran « ne réglera pas la question » du différend nucléaire, a averti aujourd’hui dans un éditorial un des journaux du gouvernement syrien. »

« (EFE).- Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pressé aujourd’hui l’Iran de remplir ses obligations internationales, après que le Conseil de sécurité lui a imposé une nouvelle série de sanctions pour la poursuite de son programme nucléaire. »

« (AFP).- L’Iran a affirmé ce mercredi que les nouvelles sanctions adoptées contre lui par le Conseil de sécurité « ne sont que des kleenex usés bons à jeter à la poubelle » et il a réitéré sa volonté de poursuivre, coûte que coûte, son programme nucléaire controversé. »

« (AFP).- La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU imposant de nouvelles sanctions à l’Iran pour son programme nucléaire est une « victoire à la Pyrrhus », a dit ce mercredi le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dont le pays, membre non permanent, a voté contre. »

« (Reuters).- Le Congrès étasunien adoptera ce mois-ci de nouvelles sanctions contre l’Iran, a prévu ce mercredi un législateur démocrate, qui a indiqué que les nouvelles mesures adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU seraient un pas essentiel et qui a réclamé des mesures encore plus fortes. »

Onze dépêches au total ont informé le monde de ce qu’il s’était passé au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le lendemain, 10 juin, neuf dépêches abordaient la question. J’en mentionnerai quelques-unes :

« (AFP).- L’Iran a menacé ce jeudi de réduire ses relations avec l’AIEA au lendemain du vote par l’ONU de nouvelles sanctions et après que la Russie, son allié traditionnel, a bloqué la vente de missiles. »

« (Notimex).- Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a affirmé aujourd’hui que les USA jouaient malheureusement « un jeu innocent » au sujet du programme nucléaire controversé de Téhéran, sou les pressions de ce qu’il a qualifié de « lobby sioniste ». »

(EFE).- Le gouvernement vénézuélien a dit « rejeter catégoriquement » la résolution de Conseil de sécurité contenant de nouvelles sanctions politiques et économiques contre l’Iran, un jour après que le président Hugo Chávez a exigé que l’on « respecte » la nation perse. »

« (EFE).- La Russie a déclaré aujourd’hui que les nouvelles sanctions internationales contre l’Iran adoptées la veille par le Conseil de sécurité ne l’empêchent pas de remplir son contrat de vente à Téhéran de batteries de systèmes antiaériens dotées de missiles S-300. »

« (ANSA).- Les USA juge « décevant » le vote contre du Brésil et de la Turquie, mercredi, au Conseil de sécurité de l’ONU…, a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs. »

Ci-dessous, des dépêches isolées sur ce même thème, mais sans le moindre changement de nuances. Comme deux train roulant à la rencontre l’un de l’autre sur la même voie et à toute allure

« (AFP).- Le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, s’est livré ce vendredi à une diatribe contre les USA et Israël, quarante-huit heures après les sanctions du Conseil de sécurité contre son pays qui apparaît toujours plus isolé dans l’arène internationale. »

« (Reuters).- L’Iran serait en mesure de mettre au point des armes atomiques d’ici un à trois ans, a dit vendredi Robert Gates, le secrétaire étasunien à la Défense, qui a ajouté qu’il y avait encore du temps pour exercer des pressions sur Téhéran. »

« (EFE).- L’Iran réduira sa coopération avec l’AIEA aux limites qu’impose le Traité de non-prolifération nucléaire et continuera d’enrichir de l’uranium, a affirmé Alí Asghar Soltanieh, l’ambassadeur iranien devant cet organisme. »

« (EFE).- Le directeur de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi, a mis en garde l’Occident contre le risque d’entrer dans une impasse et l’a invité à accepter la formule de l’échange de combustible nucléaire avec l’Iran. »

« (ANSA).- L’Arabie saoudite a ouvert son espace aérien à Israël pour une attaque éventuelle contre des usines nucléaires iraniennes, après les nouvelles sanctions adoptées par le Conseil de sécurité, selon ce que vient de révéler le journal britannique Times, qui cite de sources de la Défense dans le Golfe persique ayant réclamé l’anonymat. Selon ces sources, Ryad a concédé à Israël un étroit couloir aérien au nord du pays pour raccourcir la distance entre l’État juif et la République islamique. »

« (EFE).- Des agents secrets iraniens ont arrêté la semaine dernière à différents endroit du pays treize prétendus membres d’un groupe terroriste contre-révolutionnaire qui était prêt, semble-t-il, à commettre des attentats, a informé aujourd’hui le Bureau des relations publiques du ministère du Renseignement. »

15 juin.

« (AFP).- Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a considéré mardi comme « une bonne nouvelle » que le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, ait déclaré encore en vigueur, malgré les nouvelles sanctions du Conseil de sécurité, l’accord d’échange d’uranium que son pays a signé avec le sien et avec la Turquie. »

« (AFP).- Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a affirmé mardi qu’il était temps d’écouter les pays émergents dans des « questions graves » comme celle du programme atomique iranien, après que les puissances eurent ignoré une initiative parrainée par la Turquie et son pays pour désamorcer les tensions. »Il est temps qu’on écoute la voix des pays émergents – la Turquie et le Brésil, ainsi que d’autres comme l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Indonésie, dans les questions graves de la paix et de la guerre », a écrit le ministre dans le journal français Le Figaro. »

16 juin.

« (EFE).- Le président iranien, Mahmud Ahmadineyad, a averti qu’à partir d’aujourd’hui c’est son pays qui posera les conditions d’un dialogue éventuel sur le différend nucléaire. »

« (ANSA).- L’Iran a annoncé aujourd’hui qu’il construira un nouveau réacteur nucléaire à des fins scientifiques et a averti qu’il ne reprendra les négociations sur le différend causés par ses plans atomiques qu’après avoir imposé des punitions aux puissances qui ont approuvé des sanctions au Conseil de sécurité de l’ONU. »

«(EFE).- Le Sommet de l’Union européenne appuiera demain des sanctions contre l’Iran qui vont même au-delà de celles qu’a imposées le Conseil de sécurité des Nations Unies, dont des mesures concernant le pétrole et le gaz. »

« (EFE).- La Garde révolutionnaire, corps d’élite des forces de sécurité iraniennes, a commencé à se déployer le long de la frontière avec l’Iraq « compte tenu de la présence dans la zone des USA et d’Israël », a déclaré aujourd’hui un de ses commandants. Le général de brigade Mehdi Moini, qui commande ce corps dans la province nord-ouest iranienne d’Azerbaïdjan-Ouest, a accusé ces pays et d’autres de vouloir provouer un conflit ethnique dans la région, selon la télévision publique en anglais Press TV. « La présence de forces étasuniennes et israélienne le long de la frontière explique nos mouvements militaires dans la province », a-t-il expliqué. »

17 juin.

« (AFP).- Les dirigeants de l’Union européenne ont décidé ce jeudi d’imposer des sanctions encore plus sévères que celles de l’ONU à l’Iran pour son programme nucléaire, qui visent le secteur national clef du gaz et du pétrole, ce qui rendit la Russie furieuse. »

« (DPA).- La Russie a critiqué aujourd’hui durement le renforcement des sanctions contre l’Iran adopté par les USA et l’UE. « Nous sommes profondément déçus que ni les USA ni l’UE aient suivi notre demande de non-acception de certaines mesures ».”

« (AFP).- L’Iran est capable de lancer une attaque contre l’Europe en tirant « des dizaines, voire de centaines de missiles », si bien que les USA ont révisé leur système de défense antimissile, a affirmé ce jeudi le secrétaire étasunien à la Défense, Robert Gates. »

18 juin.

« (Reuters).- L’Iran a qualifié ce vendredi les sanctions des Nations Unies contre son programme nucléaire d’ « illégales » et a accusé les USA, le principal défenseur de ces mesures, d’avoir diffusé les armes atomiques dans le monde entier. »

20 juin.

“(EFE).- Le secrétaire étasunien à la Défense, Robert Gates, a dit aujourd’hui que les nouvelles sanctions contre l’Iran avaient « une possibilité raisonnable » de fonctionner et d’obliger le gouvernement de Téhéran de mettre fin à son programme nucléaire. »

« (AP).- Un envoyé spécial des USA a averti dimanche le gouvernement pakistanais de d’abstenir de concrétiser un accord sur un gazoduc signé récemment avec l’Iran, car cela pourrait déclencher de nouvelles sanctions que le Congrès est en train d’envisager. »

À suivre demain.

Fidel Castro Ruz

Le 27 août 2010


238 RAISONS D’ÊTRE INQUIET (II)

21 juin.

« (AFP). – Le Brésil a renoncé a servir de médiateur dans la question nucléaire iranienne après que les États-Unis et d’autres puissances ont rejeté l’accord d’échange qu’il a signé en mai avec l’iran et la Turquie, a déclaré ce lundi Celso Amorin, le ministre brésilien des Affaires étrangères, au journal Financial Times. »

« (ANSA).- Shabtai Shavit, qui a dirigé le Mossad de 1989 à 1996, a affirmé aujourd’hui qu’Israël devrait envisager une attaque préventive contre l’Iran pour détruire ses usines nucléaires. »

22 juin.

« (AFP).- Le gouvernement étasunien a exhorté ce mardi les sociétés privées à aller au-delà des sanctions officielles contre l’Iran et à réduire leurs liens controversés avec Téhéran, tout en préparant une nouvelle série de sanctions contre la République islamique. »

23 juin.

« (ANSA).- L’Iran a annoncé aujourd’hui qu’il a produit jusqu’ici « plus de 17 kg » d’uranium enrichi à 20 p. 100, tandis que le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que « les puissances arrogantes » s’opposent au programme nucléaire de son pays parce qu’elles redoutent Téhéran comme « un symbole des mouvements islamiques dans le monde ». »

24 juin.

« (EFE).- Le général Ali Fadavi, commandant de la marine du corps d’élite, les Gardiens de la Révolution islamique, a averti aujourd’hui que si les USA et leurs alliés inspectaient les cargos iraniens en eaux internationales, « ils recevraient leur dû dans le Golfe persique et le détroit d’Ormuz. Les USA et leurs alliés ne se risqueront pas à agir contre les cargos iraniens, et s’ils font une telle bêtise, ils recevront leur dû de la part des Gardiens de la Révolution dans le Golfe persique et le détroit d’Ormuz. Leur marine compte actuellement des centaines de navires équipés de lance-missile ». »

« (EFE).- Le sénat étasunien a voté aujourd’hui de nouvelles sanctions unilatérales contre l’Iran, visant son secteur énergétiques, ainsi que les sociétés qui feraient des affaires avec Téhéran. »

27 juin.

« (ANSA).- Leon Panetta, directeur de la CIA, a averti aujourd’hui que l’Iran est en mesure de construire deux bombes atomiques d’ici à deux ans, car il possède assez d’uranium enrichi pour développer ce plan, ce que nie Téhéran. »

30 juin.

« (REUTERS).- L’Iran a averti l’Union européenne des « graves conséquences » qui découleront de sa décision de lui imposer des sanctions plus dure à cause de son programme nucléaire. »

En juin, les dépêches de presse sur l’Iran se sont montées à 119.

En juillet, le différend a continué de s’aggraver. L’Iran a continué de résister fermement aux mesures supplémentaires, aux pressions, aux sanctions et aux menaces impérialistes.

1er juillet.

« (AFP).- Les nouvelles sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU n’empêcheront pas l’Iran de poursuivre son « programme nucléaire à des fins pacifiques », a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, Manuchehr Mottaki, dans une lettre adressé aux quinze membres du Conseil, dans laquelle il remercie le Brésil et la Turquie d’avoir « résisté aux pressions politiques ». »

“(ANSA).- Le président étasunien Barack Obama a assuré aujourd’hui que les nouvelles sanctions de son pays contre l’Iran « frappaient décisivement » sa prétendue capacité de mettre au point des armes atomiques. « Nous montrons aux autorités iraniennes que leur actions ont des conséquences », a-t-il dit, tout en accusant Téhéran de se montrer « défiant ». »

3 juillet.

« (REUTERS).- Les dernières sanctions contre l’Iran sont pathétiques, a dit samedi le président Mahmoud Ahmadinejad, qui a averti les puissances mondiales qu’elles regretteraient leurs menaces. »

5 juillet.

“(AFP).- Un responsable iranien a annoncé ce lundi que les aéroports de Grande-Bretagne, d’Allemagne et des Émirats arabes unis refusaient de refaire le plein des avions de passagers de son pays après les nouvelles sanctions étasuniennes. L’agence officielle IRNA a signalé que l’aéroport de Koweït faisait pareil. Cette mesure est appliquée depuis jeudi dernier, en conformité avec « la décision du Congrès étasunien d’imposer des sanctions à la vente de produits combustibles à l’Iran ». »

6 juillet.

« (AP).- La Chine a dit ce mardi que les USA et d’autres nations ne devraient pas ajouter leurs propres sanctions à celles que les Nations Unis ont appliquées récemment à l’Iran. »

7 juillet.

« (AFP).- L’Iran a reconnu pour la première fois, ce mercredi, que les nouvelles sanctions internationales pourraient freiner, mais non stopper son programme nucléaire polémique. »

« (DPA).- L’Iran est disposé à reprendre en septembre les conversations internationales sur son programme nucléaire, mais à condition que l’Union européenne dénonce l’arsenal nucléaire israélien et renonce à ses plans de lui imposer de nouvelles sanctions, selon des documents révélés aujourd’hui. »

8 juillet.

« (AFP).- Le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, a qualifié ce mercredi les USA de dictature planétaire, avant de s’en prendre à Israël, peu après être arrivé au Nigeria pour participer à un Sommet qui regroupe huit pays en développement musulmans. Les USA « se sont proclamés les chefs du monde, et tout le monde doit savoir qu’une autorité qui se proclame elle-même est une dictature ». »

« (AFP).- Le président étasunien Barack Obama a déclaré dans une interview diffusée ce jeudi par la télévision israélienne qu’il était improbable qu’Israël attaque les installations nucléaires iraniennes sans en informer son pays au préalable. « Il est inacceptable que l’Iran se dote d’armes nucléaires, et nous ferons tout notre possible pour l’en empêcher », a-t-il déclaré mercredi a la 2e chaîne israélienne. »

« (DPA).- Un Iran doté d’armes atomiques serait plus dangereux que l’URSS durant la Guerre froide, a assuré aujourd’hui le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à New York. « Les Soviétiques avaient des milliers d’armes atomiques, mais ils étaient rationnels et prévisibles, ce que n’est pas l’Iran », a-t-il affirmé devant le Council on Foreign Relations. »

12 juillet.

« (ANSA).- L’Iran insiste pour que le Brésil et la Turquie participent à la reprise des négociations sur son programme nucléaire, a souligné le ministre des Affaires étrangères, Manuchehr Mottaki, cité aujourd’hui par la chaîne Press TV. »

15 juillet.

« (EFE).- La possibilité d’une attaque israélienne contre l’Iran à cause de son programme nucléaire s’est fortement aggravée, mais elle aurait des conséquences dévastatrices et conduirait à une guerre prolongée avec des « implications régionales et mondiales », selon les conclusions d’une étude intitulée : « Action militaire contre l’Iran : Impact et conséquences », menée par le Centre d’études britannique « Oxford Research Group », qui soutient que les conséquences seraient si graves qu’il faut chercher à régler la crise autrement par des moyens militaires. »

16 juillet.

« (EFE).- Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné aujourd’hui les attentats terroristes perpétrés dans une mosquée chiite du Sud-Est iranien, qui a tué une vingtaine de personnes et en a blessé plus d’une centaine. »

« (EFE).- Les ministres brésilien et japonais des Affaires étrangères sont tombés d’accord aujourd’hui sur la nécessite de maintenir une « fenêtre de dialogue « ouverte avec l’Iran, selon des sources officielles nippones. »

17 juillet.

« (AFP).- L’Iran a accusé ce samedi les pays occidentaux et Israël d’être derrière le double attentat suicide qui a tué vingt-sept personnes jeudi dernier dans le sud-est du pays, bien que tant l’Union européenne que les États-Unis l’aient condamné. »

« (REUTERS).- Les États-Unis paieront les conséquences de l’attentat à la bombe commis dans le Sud-Est iranien, a dit un haut gradé de la Garde révolutionnaire, cité ce samedi par une agence de presse officieuse iranienne.

19 juillet.

« (EFE).- Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a condamné l’ « injuste » structure de pouvoir dans « l’arène internationale », ce qui a abouti à une « instrumentalisation des organismes internationaux ». »

20 juillet.

« (AP).- Le Parlement iranien a autorisé ce mardi des inspections de représailles contre les pays qui inspecteraient les cargos et les avions de son pays dans le cadre des nouvelles sanctions votées par l’ON à cause du programme nucléaire de Téhéran. »

21 juillet.

« (AFP).- le Guide suprême iranien, Alí Khamenei, a pressé ce mercredi tous les musulmans de lutter contre le « terrorisme aveugle » et féroce des États-Unis et du Royaume-Uni qu’il a accusés d’être derrière le double attentat suicide qui a tué vingt-huit personne dans une mosquée chiite. »

23 juillet.

« (REUTERS).- L’Iran utilisera d’autres monnaies que l’euro et le dollar pour ses exportations de pétrole, a dit un fonctionnaire iranien cité vendredi par l’agence de presse officieuse Mehr : « Nous sommes libres de choisir n’importe quelle monnaie pour vendre notre pétrole ». »

24 juillet.

« (REUTERS).- Selon la télévision iranienne de ce samedi, l’Iran prévoit de construire un réacteur de fusion atomique expérimentale, alors que les puissances occidentales lui demandent d’arrêter ses délicats travaux atomiques. »

25 juillet.

« (ANSA).- L’Iran a averti qu’ « il répondra durement » aux sanctions que l’Union européenne s’apprête à ratifier demain en marge de la résolution du Conseil de sécurité, dans le cadre du différend causé par ses plans atomiques. »

26 juillet.

« (EFE).- Le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a menacé Israël d’une destruction totale s’il commettait une imprudence contre son pays, selon ce qu’informe aujourd’hui l’agence de presse IRNA. »

27 juillet.

« (AFP).- La Russie juge « inacceptables » les sanctions adoptés contre l’Iran en dehors du cadre de l’ONU, a affirmé ce mardi le ministre russe des Affaires étrangères, après que l’Union européenne et le Canada ont adopté la veille des sanctions contre le secteur énergétique iranien. »

31 juillet.

« (AFP).- La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Iran, avec 21,2 milliards de dollars d’échanges contre 14 milliards trois années auparavant, grâce en partie au retrait des sociétés occidentales sous les pressions de leurs gouvernements. Les sanctions internationales contre l’Iran à cause de son programme nucléaire polémique et surtout celles décidés par les USA et les membres de l’Union européenne ont permis à la Chine de renforcer sa présence dans la République islamique. Beijing a dit qu’elle n’approuvait pas les sanctions décidées lundi dernier par l’Union européenne contre le pétrole et le gaz iraniens. »

En juillet, les dépêches de presse concernant l’Iran se sont montées à 65.

1er août.

« (AFP).- Le chef de l’État-major interarmes des États-Unis a assuré ce dimanche que le plan d’attaque contre l’Iran était prévu au cas où il se doterait de l’arme nucléaire, tout en se disant « extrêmement inquiet » par les conséquences que pourrait avoir cette mesure. Une action militaire contre l’Iran pourrait avoir « des conséquences non désirables et difficiles à prévoir dans une zone incroyablement instable », a déclaré l’amiral Michael Mullen à la NBC. »

2 août.

« (EFE).- Le conseiller politique du corps d’élite, les Gardiens del Rñevolution islamique, le général Yadola Javani, a affirmé aujourd’hui que l’Iran « avait un plan de dure riposte à toute invasion militaire des USA ou d’Israël ». »

« (EFE).- La Chine a investi environ 40 milliards de dollars (30,6 milliards d’euros) dans le pétrole et le gaz iraniens, a informé aujourd’hui le journal officiel China Daily. Selon les accords signés entre les deux pays, l’investissement chinois dans des projets de prospection et d’extraction de pétrole se montera à 29 milliards de dollars, tandis que 10 milliards seront destinés à des usines pétrochimiques, à des raffineries, à des oléoducs et à des gazoducs. »

4 août.

« (ANSA).- Le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, a appelé à être « prèts à une guerre éventuelle qu’Israël veut engager dans le Moyen-Orient » et il a averti que les affrontements avec le Liban prouvaient « le désespoir du régime sioniste et sa désorganisation ». »

« (DPA).- « Vous (les USA) pouvez ado`pter autant de résolutions et de sanctions contre nous jusqu’à plus soif », a dit Ahmadineyad dans un discours prononcé à Hamedan, dans l’Ouest du pays, et retransmis par la télévision publiuqe. « Tout ceci importe peu à la nation iranienne, et nous ne supplierons jamais pour vos produits. » »

5 août.

« (ANSA).- L’Iran a protesté devant l’ONU à la suite des déclarations du chef de l’État-major interarmes des USA, Mike Mullen, selon lequel Washington a un plan stratégique d’attaque contre Téhéran : le pays « réagira à toute attaque ». »

« (AP).- Deux lettres adressée par des diplomates iraniens aux autorités internationales prouvent qu’il y a peu d’espoir de progrès durant les prochaines négociations nucléaires, car Téhéran reste défiant et peu enclin à faire des concessions. »

« (AFP).- La Chine a défendu ce jeudi ses relations commerciales avec l’Iran, malgré les pressions qu’exercent les USA pour qu’elle applique au pied de la lettre les sanctions de l’ONU. »

9 août.

« (EFE).- L’AIEA a confirmé que l’Iran a lancé une seconde batterie de centrifugeuses pour optimiser le processus d’enrichissement de l’uranium à son usine nucléaire de Natanz, en contradiction avec les résolutions pertinentes de l’ONU. »

« (DPA).- L’usine atomique russo-iranienne de Bushehr sera inaugurée en septembre, selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast. »

10 août.

« (ANSA).- L’Iran produira en série une réplique du Bladerunner 51, défini comme le hors-bord le plus rapide au monde, en l’équipant des missiles pour l’utiliser dans le Golfe persique, a déclaré un commandant des Gardiens de la révolution, selon l’agence FARS. »

« (ANSA).- L’agence iranienne FARS a diffusé aujourd’hui sur son site Inter des images d’excavations qu’elle a définies comme des « fosses communes » préparées pour enterrer les cadavres des militaires qui tenteraient d’envahir le pays. Les images présentent tout d’abord le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, quand il parle aux troupes iraniennes et montre ensuite les fosses dans une zone désertique. »

11 août.

« (DPA).- Israël pourrait attaquer l’Iran dans les douze prochains mois, même sans le consentement de Washington, s’il estimait que c’est la seule manière de freiner le programme nucléaire perse, selon ce qu’écrit le journaliste Jeffrey Goldberg dans un article que publiera la revue étasunienne The Atlantic en septembre. »

13 août.

« (EFE).- La première usine atomique iranienne, Bushehr, construite par des spécialistes russes sur les bords du Golfe persique, sera mise en marche le 21 août, selon ce qu’a annoncé aujourd’hui l’agence nucléaire russe Rosatom. »

15 août.

« (EFE).- Obama est prêt à rencontrer Ahmadineyad si l’Iran remplit « certaines conditions », a affirmé James Jones, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. »

« (AFP).- L’Iran annonce qu’il commencera à construire en 2011 un nouveau site d’enrichissement d’uranium. »

17 août.

« XINJUA.- Le directeur de l’Agence de l’énergie atomique iranienne, Ali-Akbar Salehi, a averti qu’attaquer des centrales atomiques était un « crime international » et que toute agression contre l’usine de Bushehr engendrerait une sérieuse réaction. »

18 août.

« (REUTERS).- [...] La République islamique ne dialoguera pas avec ls USA sur son programme nucléaire si ceux-ci ne lèvent pas les sanctions et renoncent pas aux menaces militaires. »

« (ANSA).- Selon un haut gradé iranien, le plan de Téhéran pour répondre à une attaque militaire étasunienne comprend la fermeture du détroit d’Ormuz, la « prise d’otages des forces étasuniennes en Afghanistan et en Iraq » et des actions contre Israël. »

« (EFE).- La Russie espère charger fin septembre le combustible nucléaire dans le réacteur de la centrale atomique iranienne de Bushehr, a informé aujourd’hui la société publique russe Atomstroyexport, chargée du projet. »

19 août.

« (AP).- [...] l’amiral Mike Mullen, chef de l’État-major interarmes et d’autres officiers, ainsi que des législateurs étasuniens « ont menacé » de recourir à l’action militaire sous le prétexte « absolument faux » que l’Iran met au point des armes atomiques. Muller a dit… que l’armée étasunienne avait un plan pour attaquer l’Iran, a signalé que le risque que l’Iran mette au point une arme atomique était inacceptable et a réitéré que « l’option militaire » était toujours sur la table. »

20 août.

« (AFP).- L’Iran est prêt à participer aussitôt à un dialogue avec les grandes puissances au sujet d’un échange de combustible nucléaire, a affirmé le président iranien Mahmud Ahmadinejad dans une interview publiée ce vendredi au Japon. »

« Mercredi, le Guide suprême, Ali Khamenei a déclaré que l’Iran ne négociera avec Washington sur son programme nucléaire qu’après levée des sanction et cessation de ses « menaces ».

« (AFP).- Des fonctionnaires étasuniens ont entrepris ce vendredi une tournée dans huit nations, dont le Brésil et l’Equateur, pour les presser d’appliquer les sanctions imposées à l’Iran par Washington et les Nations Unies à cause de son programme nucléaire, a affirmé le département du Trésor. »

« (AFP).- L’Iran a testé un missile terre-terre Qiam, a annoncé ce vendredi le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi, qui n’a pas précisé la date de cet essai. »

21 août.

« (AFP).- Le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, a promis une « riposte à l’échelle planétaire » si son pays était attaqué, dans une interview publiée samedi par le journal Al Sharq du Qatar. « Nos choix ne seront pas limités… Ils concerneront toute la planète », a affirmé le président iranien. »

« (ANSA).- La France et la Grande-Bretagne ont reçu aujourd’hui avec méfiance la nouvelle de la mise en marche par l’Iran de la centrale atomique Bushehr, et elles ont exigé des « garanties » sur la véracité de ses objectifs civils, tandis qu’Israël a considéré ce lancement comme « inacceptable ». »

22 août.

« (AFP).- Les autorités iraniennes ont présenté ce dimanche un « bombardier » sans pilote (drone) d’un rayon d’action de mille kilomètres, dans une cérémonie destinée à montrer la capacité de riposte de la République islamique à une attaque contre ses installations atomiques. »

« (REUTERS).- L’Iran a commencé a charger le combustible dans sa première usine atomique, un puissant symbole de son influence régionale croissante et de son rejet des sanctions internationales conçues pour l’empêcher de mettre au point une bombe atomique. »

« (DPA).- La communauté internationale doit renforcer ses pressions sur l’Iran après l’inauguration de sa première centrale atomique, afin de l’empêcher de conclure son programme nucléaire, a exigé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cité aujourd’hui par Radio Israël. »

23 août.

« (DPA).- La présentation récente du premier avion de combat sans pilote fabriqué en Iran a suscité de nouvelles questions aux USA au sujet des « intentions iraniennes », bien que la plus grande inquiétude reste centrée sur le programme atomique iranien, a dit aujourd’hui le département d’État. »

24 août.

« (XINHUA).- Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dit aujourd’hui que son pays accordait une grande priorité à l’élargissement de ses relations avec toutes les nations latino-américaines. »

« (DPA).- …il a toutefois refusé de renoncer à enrichir l’uranium dans la nouvelle centrale de Bushehr, inaugurée samedi dernier.”

25 août.

“(DPA).- L’Iran s’est dit disposé à aider militairement les forces armées libanaises si Beyrouth le demandait officiellement, a informé l’agence de presse ISNA. « La nation libanaise et l’armée libanaise sont nos amies et, en cas de demande officielle, nous serions prêts à les aider et à coopérer avec elles dans toute la mesure du possible », a affirmé le ministre de la Défense, Ahmad Vahidi. » »

26 août.

« (EFE).- La Russie s’est dite aujourd’hui prête à créer avec l’Iran une société mixte qui fabriquerait du combustible pour la première usine atomique iranienne, Bushehr, mais l’enrichissement se ferait uniquement en territoire russe. »

A la liste de 238 raisons, s’en sont ajoutées une hier et une autre aujourd’hui.

27 août.

« (DPA).- Le directeur de l’Agence atomique iranienne, Ali Akbar Salehi, a informé aujourd’hui que l’Iran a produit 25 kg d’uranium enrichi à 20 p. 100, qui seront utilisés à des fins médicales. »

« L’agence de presse ISNA a cité des déclarations de Salehi selon qui l’Iran tentera d’utiliser l’uranium enrichi pour fabriquer du combustible, ce pourquoi le pays a prévu de terminer de construire sa première usine de production de combustible avant septembre 2011. »

28 août.

« (DPA).- L’Iran a retiré ses fonds des banques européennes en réponse aux dernières sanctions décrétées par l’Union européenne, a informé aujourd’hui Press TV sur son site web. Le président de la Banque centrale iranienne, Mahmud Bahmani, a qualifié cette décision de « mesure de précaution » face à une mise sous séquestre éventuelle des comptes iraniens, sans préciser toutefois le montant des sommes retirées. »

À partir du 7 septembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies analysera si l’Iran a stoppé son programme nucléaire. Si, conformément à la lettre de la dernière résolution, les USA ou Israël tentent d’inspecter un cargo iranien en eaux internationales, ils devront recourir à la force. Voilà où nous en sommes pour l’instant : dans le doute, assurément.

Quiconque a lu avec attention l’important article de Jeffrey Goldberg, « Le point de non-retour », qui sera publié dans la revue The Atlantic, sait ce que veut dire cette contradiction insoluble entre les deux pays, rien moins qu’à l’ère nucléaire.

Il n’existe pas la moindre possibilité, à mon avis, que les leaders politiques et religieux iraniens acceptent cette exigence.

Fidel Castro Ruz

Le 28 août 2010

http://socio13.wordpress.com/2010/08/30/reflexions-du-companero-fidel-238-raisons-d%E2%80%99etre-inquiet-i/