18 novembre 2008

Pour Gaza, Appel à action



Gaza - 18-11-2008 APPEL A ACTION : 15 pêcheurs palestiniens toujours détenus par les autorités israéliennes, 3 internationaux risquent d’être expulsés dont un a commencé une grève de la faim (Par ISM)

Les quinze pêcheurs palestiniens enlevés dans les eaux territoriales palestiniennes ce matin (à 10h le 18 Novembre) sont toujours détenus par les autorités israéliennes à Ashdod, alors que leurs bateaux ont été confisqués. Des procédures judiciaires ont été engagées aujourd'hui pour demander leur libération immédiate. Merci d'écrire au Consulat de France en Israel. Les trois observateurs internationaux des droits de l'homme qui ont été arrêtés alors qu’ils accompagnaient les pêcheurs ont été emmenés dans le centre de détention de l’aéroport Ben Gourion où les autorités israéliennes ont commencé leur procédure d'expulsion. Andrew Muncie, un Britannique et l'un des trois étrangers arrêtés a précisé qu'il résistera de façon non-violente à toute tentative d'expulsion et qu’il serait en grève de la faim jusqu'à ce que les quinze pêcheurs palestiniens soient libérés.La situation et les projets des deux autres observateurs internationaux arrêtés, une Américaine, Darlene Wallach et un Italien, Vittorio Arrigoni, ne sont pas encore connus. Cette action survient alors que des journalistes étrangers se sont vu refuser l'accès dans la bande de Gaza en raison du siège actuel.
15 pêcheurs palestiniens et 3 internationaux kidnappés dans les eaux territoriales de GazaGaza City, 10h.- Quinze pêcheurs palestiniens et 3 observateurs internationaux des droits de l'homme ont été encerclés par la marine israélienne et kidnappés dans leur embarcation qui se trouvait à 7 milles nautiques au large de la côte de Deir al Balah, bande de Gaza. Les pêcheurs et les observateurs internationaux ont été enlevés dans 3 bateaux séparés et forcés à monter sur les navires de guerre israéliens. D'autres pêcheurs palestiniens ont indiqué qu’ils avaient vu la Marine israélienne emmener les 3 bateaux vers le nord.Les observateurs des droits de l'homme sont Andrew Muncie, un Ecossais, Vittorio Arrigoni, un Italien, et Darlene Wallach, une Américaine. C’étaient des bénévoles de l'International Solidarity Movement (ISM), qui étaient entrés dans la bande de Gaza avec les bateaux du Free Gaza Movement lors de leur premier voyage le 23 août 2008. Tous les étrangers avaient déjà travaillé avec l'ISM en Cisjordanie.Leurs camarades n’ont pas pu établir un contact avec les observateurs ou avec les pêcheurs, depuis qu’ils ont été enlevés. Depuis leur arrivée, les volontaires de l'ISM ont été régulièrement accompagner les pêcheurs palestiniens qui sont régulièrement attaqués par des navires de la marine israélienne et parfois à seulement 3 milles nautiques du rivage. Ils ont filmé régulièrement les forces israéliennes utiliser des balles réelles, des obus et des canons à eau contre des pêcheurs non armés. Quand ils se sont retrouvés face à la marine israélienne, les bateaux se trouvaient à 7 milles nautiques de la côte de Deir al Balah, soit bien à l'intérieur de la limite de pêche décrite dans les Accords d'Oslo de 1994.Avec les régulières affirmations du gouvernement israélien qu'il s’est «désengagé» de Gaza, ces patrouilles et ces attaques de la marine israélienne, qui se produisent régulièrement et parfois à moins de 3 milles nautiques de la côte, représentent une claire indication de la poursuite de l'occupation du territoire de Gaza ainsi que des violations régulières de l'actuel cessez-le-feu. Plus de 40000 personnes dans la bande de Gaza vivent de l'industrie de la pêche, mais cette communauté a été décimée par les restrictions israéliennes sur les droits de pêche et les restrictions à l’entrée du carburant dans la bande de Gaza. Selon le Syndicat de la Pêche dans la bande de Gaza, les pêcheurs ont besoin 40.000 litres de carburant et de 40000 litres de gaz naturel chaque jour pour travailler pendant la saison de pêche.Chaque année en avril, les pêcheurs palestiniens vivent traditionnellement de la pêche des poissons qui migrent du delta du Nil vers les eaux turques. Pourtant, Israël a limité la pêche à 6 milles nautiques de Gaza et attaque régulièrement ceux qui s'aventurent au-delà des 3 milles nautiques : plus de 70 pêcheurs ont été arrêtés l'année dernière par les forces d’occupation israéliennes. Les grands bancs de poissons sont généralement trouvés à 10 milles nautiques de la côte. La moyenne des poissons pêchés était de plus de 3000 tonnes par an dans les années 1990, et maintenant elle est tombée à environ 500 tonnes directement en raison du siège israélien imposé à la bande de Gaza. En outre, l'eau dans laquelle naviguent les pêcheurs de la bande de Gaza reçoivent désormais 50 millions de litres d’eaux usées par jour parce que la population de la bande de Gaza n'a pas d'autre choix en raison du manque d’électricité pour faire fonctionner les usines de traitement d’eaux usées.Merci d'écrire au Consulat de France en Israël (voir ci-dessous) et merci également de participer à la JOURNEE NATIONALE POUR GAZA le 6 décembre : Rendez-vous à 15h place Denfert Rochereau à Paris.


Ecrivez au Consulat de France à Jérusalem pour leur demander de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il libère les 18 prisonniers. Adressez une copie à Rama Yade, Secrétaire d'Etat française chargée des Affaires Etrangères et des Droits de l'Homme et au Ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Krouchner.

Consulat de France en Israël Tel : +972.3.520.85.00 Télécopie : +972.3.520.85.28/29 Courriel : consulat@ambafrance-il.org

Rama Yade, Secrétaire d'Etat française chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme webmestre.paris-dci@diplomatie.gouv.fr

Bernard Krouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes bernard.kouchner@diplomatie.gouv.fr


Modèle de courriel :


Madame, Monsieur,Ayant appris le kidnapping de 15 pêcheurs palestiniens et de 3 observateurs internationaux des droits de l’homme qui pêchaient à 7 milles nautiques au large des côtes de Gaza, soit dans des eaux territoriales où Israël n’a aucune compétence, je me permets de vous écrire pour vous faire part de mon indignation. Il s’agit encore une fois d’une violation des droits de l’homme de la part d’Israël.A de nombreuses reprises, la marine a également tiré à balles réelles ou au canon à eau sur les bateaux de pêche palestiniens alors qu’ils ne se trouvaient parfois qu’à 3 milles nautiques de la rive, ce qui est bien à l'intérieur de la limite de pêche décrite dans les Accords d'Oslo de 1994.Je vous demande donc de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il libère immédiatement les 18 personnes qu’il a kidnappées aujourd’hui, qu’il cesse d’attaquer des pêcheurs qui essaient seulement de nourrir leur famille et surtout qu’il lève le siège infâme qu’il a imposé à la population de GazaRecevez, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées.Voir les reportages sur les attaques contre les pêcheurs de Gaza


Pour plus de renseignements, contactez nos collègues à Gaza

Caoimhe (Gaza) + 972 598 273 960

Donna (Gaza) + 972 598 836 420

Fida (Gaza - Arabic) - + 972 599 681 669

rencontre entre Sayyed Fadlallah et Cheikh Kassem



Rencontre entre Sayyed Fadlallah et Sheikh Kassem

18/11/2008


Lors d’une rencontre qui a rassemblé l’Ayatollah Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah avec le vice secrétaire général du Hezbollah Sheikh Naïm Kassem dans la demeure du premier, les deux hommes se sont entretenus sur la situation du peuple palestinien, la qualifiant de dramatique. Ils se sont arrêtés sur la répression israélienne qu’il subit et les tentatives israéliennes de l’affamer, s’étonnant de l’absence de réaction de la part du monde arabe, comme s’il était impliqué dans cette répression israélienne. Sur le dossier libanais, Sayyed Fadlallah a insisté sur la nécessité de l’aborder à partir de l’angle des menaces israéliennes permanentes, directes ou indirectes, conseillant de traiter la question de la stratégie défensive de façon délicate et sérieuse, loin des dramatisations médiatiques et des sensibilités politiques. Il a également souligné l’importance de poursuivre le dialogue national, et de ne pas compromettre la sécurité et la stabilité du pays. Sayyed Fadlallah a également rencontré dans sa demeure le secrétaire général du forum de l’Unité islamique en Grande Bretagne, D. Kamal Helbawi, son secrétaire Salah Dokmadji et d’autres membres du forum. Il fut question des défis qui menacent l’Islam en Occident, à tous les niveaux intellectuels et politiques, notamment l’effet néfaste des dissensions entre les Musulmans sur les campagnes de désinformation sur l’Islam. D. Helbawi a de son côté exposé la méthode de travail de son forum qui favorise l’Unité des Musulmans, entre Sunnites et Chiites. Sayyed Fadlallah a quant à lui mis l’accent sur la nécessité dans ces conditions d’approcher l’histoire avec pour objectif de promouvoir le rôle de l’Iislam dans la réalité actuelle ainsi que dans les projets futurs.et d’éviter d’agir comme le font les fanatiques qui défendent l’Islam dans une vision confessionnelle restreinte.

nouvelle violation israélienne de l'espace libanais



Nouvelle violation israélienne de l'espace libanais


17/11/2008


Dans un communiqué publié ce matin, le commandement de l’armée libanaise a indiqué que quatre avions de chasse Israéliens ont violé l’espace aérien à 11 heures hier survolant les localités de Kfar Kila, du Sud Liban, du Chouf et de la Békaa Occidentale. Par ailleurs, un avion de la société polonaise GPGM mandaté par le ministère des finances a survolé ce matin à partir de huit heures la capitale libanaise, le Mont Liban, la province du Akkar au Nord Liban, dans le but de cartographier ces localités.Les survols de l’espace aérien libanais par la chasse israélienne constituent une violation de la résolution 1701 du conseil de sécurité. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon, sur base des rapports de la force multinationale déployée au sud Liban, a demandé à de nombreuses reprises la fin de ses survols.

14 novembre 2008

renseignements israéliens au Liban : fin d'une époque ?

Renseignements israéliens au Liban : fin d'1 époque?
Ghada Houbalah 1

13/11/2008

Le dossier sécuritaire reste toujours au centre des préoccupations libanaises, qu’il s’agisse dans son volet de lutte contre terroriste avec l’organisation salafiste Fateh-al-islam, que dans son volet de contre-espionnage avec le démantèlement du réseau d’espionnage israélien d’Ali Jarrah et de son frère Youssef Jarrah.
Un réseau décrit par une haute référence sécuritaire comme étant l’un des plus dangereux réseaux d’espionnage israélien dans l’histoire des services de renseignements israéliens au Moyen-Orient depuis 60 ans.
Toujours selon cette même source rapportée par le quotidien libanais as-Safir, dans le jargon israélien, mais aussi d’après l’expérience et les informations, il existe trois types de réseau d’espionnage :
le premier a pour mission de déterminer les objectifs et de les sélectionner. Traditionnellement, il suffit d’une personne pour ce genre de mission ;
le deuxième doit remplir une mission de reconnaissance sur la cible qui a été choisie, et inspecter les lieux où elle sera exécutée, pour choisir le bon moment de l’execution.
le troisième, consiste en l’exécution de la mission.
Et de souligner que ces réseaux sont entièrement fermés les uns sur les autres, et rarement ils se sont dévoilés les uns par rapport aux autres dans l'histoire des renseignements israéliens au Liban et dans d'autres pays de la région et du monde.
Pour ce qui est du réseau de Ali Jarrah, il appartient à la deuxième catégorie, par conséquent et pour bien accomplir sa mission, Jarrah a eu recours à une forme de camouflage pour faciliter son mouvement. Il a donc choisi une couverture politique pour pouvoir circuler librement circulation entre le Liban et la Syrie, au point qu’il a réussi à se procurer d’un véhicule militaire enregistré. Ce qui lui a permis pendant trois décennies d’éviter les points d'inspection entre les deux pays voire de visiter le siège palestinien à Damas sans soulever la moindre suspicion.
D’après les informations rapportées par le quotidien as-safir, Ali Jarrah et son frère ont été recrutés après l’invasion israélienne en 1982. Des contacts ont été établis à l’intérieur et à l’extérieur du Liban entre eux et les services de renseignements israéliens, leurs relations se sont tellement développées que Ali Jarrah et sont frère ont bénéficié d’un traitement privilégié comparé à d’autres agents, ils recevaient des primes et des sommes astronomiques (des dizaines de milliers de dollars) alors que les autres espions ne recevaient que cinquante ou de cent dollars. Ce qui signifie poursuit la haute référence sécuritaire que les renseignements fournis par les frères Jarrah étaient d’une grande valeur.
D’après les résultats de l’enquête, les fréres Jarrah ont à adapter leur mode de vie avec la nature de leur job qui était d’ordre sécuritaire. Ce qui justifiait aux yeux de tous, leur possession de matériel de sécurité, ou la présence à leur domicile de lignes téléphoniques confidentielles.
Mais encore, Ali Jarrah a avoué aux autorités chargées de l’enquête que pour la première fois il chargé cette année d’explorer la région de Kafarssoussa dans la capitale syrienne. Ensuite, sa mission de reconnaissance est passé à un stade ultérieur puisqu’il devait surveiller certains points de la ville de Tartous sur la côte nord syrienne, sans oublier sa mission d’observation quotidienne des allées et venues dans la région de Masanaah dans la région frontalière.
Selon les dernières informations, Ali Jarrah a nié avoir été mis au courant quant à l’identité de la cible qu’il devait observer dans la région Kafarssoussa ou à Tartous.
Seulement il a préciséqu’il devait noter l’emplacement des caméras, le déploiement de la sécurité, les points sensibles…
Toutefois mais compte tenu des données, il est clair poursuit la haute référence sécuritaire que le réseau des Jarrah faisait parti du réseau de renseignements israéliens qui a exécuté l’assassinat du commandant en chef de la Résistance, Hajj Imad Moughnieh .
Selon les conclusions des enquêteurs, Ali Jarrah est la pierre de voûte, pour la réussite d’une telle opération sachant que la mission de la première catégorie (la sélection de la cible) et celle de la troisième (l’exécution) classé seconde après le rôle essentiel entrepris par le Groupe de sondage, car une quelconque erreur dans les données récoltées mettent en danger le groupe qui est chargé de la mission d’exécution voire annuler l’opération.
Ali Jarrah, avoué qu’il a rempli d’autres missions similaires dans certaines capitales arabes qu’il visitait sous couverture touristique!
Actuellement, les enquêteurs vérifient si Ali Jarrah disposait d’autres appartements à Beyrouth ou dans ses banlieues.
Toutefois, concernant son réseau ce communication, ce volet est tenu secret en raison de sa complexité.
L’enquête avec Ali Youssef et son frère risque fort se poursuivre pendant des mois, car elle concerne désormais à tous les assassinats et les opérations militaires israéliennes et la sécurité qui ont eu lieu dans la région de la Bekaa, depuis les années quatre-vingt jusqu'à aujourd'hui, y compris certains groupes palestiniens qui ont été victimes d’embuscades par l'armée israélienne.

Affaire à suivre

(manar website)

12 novembre 2008

Journée du martyr, histoire d'une Résistance



La journée du Martyr, Histoire d’une Résistance


Ghada Houbalah


11/11/2008

1600 martyrs en 26 ans ! Soit environ 60 martyrs chaque année, ou depuis la naissance de la Resistance islamique. Une Resistance qui a réussi jusqu’à ce jour à incarner la culture de l’amour pour la vie avec un grand « V ». Une culture qui a réussi à se transmettre de génération en génération, et qui après la victoire de la guerre des 33 jours en 2008 a fait le tour du monde, collectant l’admiration et le respect des ennemis, l’amour des amis, et l’envie des mauvais perdants. 26 ans : ce ne sont pas des années perdues, des années insignifiantes comme veulent le croire les adeptes de la culture de la soumission et de la mort, au contraire, ces 26 années racontent une histoire, et pas n’importe laquelle… celle de quatre valeureux héros tombés en martyrs, chacun symbolisant une nouvelle phase de la Resistance islamique. Le premier, le martyr Ahmad Qassir. Un martyr comme peu de résistances ont connu dans leur histoire. C’était un jeune homme de 17 ans… Par amour pour sa patrie, il avait décidé de faire de son corps une arme explosive mortelle pour détruire l’ennemi israélien dans fief, le Q.G de l’armée israélienne. Mais le plus marquant dans cette opération, c’est que l’identité du martyr n’a été dévoilée que trois ans après. Sans compter que les détails de l’opération, son exécution, sa planification, sont restés un grand mystère pour les services de renseignement militaire. Avec le temps, la technique a évolué, le style a changé, les résistants s’organisent, s’entraînent à des batailles militaires de grande ampleur, mais aussi leurs dirigeants deviennent une cible directe de l’ennemi israélien. C’est le cas, de cheikh Ghareb Harb alias cheikh des martyrs ; premier cadre de la Résistance à tomber en martyr, mais aussi de Sayyed Abbas Moussaoui, le secrétaire général du Hezbollah. Sauf qu’à la surprise de l’ennemi israélien, la Résistance n’a pas faibli, au contraire, comme l’a si bien résumer Sayyed Moussaoui : « Tuez-nous, notre peuple mûrira plus ». Depuis, le la roue de la victoire n’a cessé de tourner, sauf que la façon de tomber en martyr à changer. Les israéliens rencontraient des difficultés énormes pour pouvoir tuer un résistant qui lançait une roquette ou un autre qui assiégeait une base militaire. Puis, en 1997, le grand choc.. non pas pour la Résistance et ses partisans mais pour les ennemis de la Résistance, le fils du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hadi Nasrallah tombe en martyr au cours de violents affrontements avec l’ennemi israélien, au Liban-sud. Au niveau national, c’est la consécration. Une consécration qui s’est illustrée par la création d’une nouvelle branche de la résistance, composée de toutes les confessions libanaises : « Saraya al-loubnanyia ». L’an 2000, les israéliens déguerpissent du Liban-sud, en pleine nuit, abandonnant derrière eux leurs agents libanais. Depuis, les services de renseignements israéliens ont déployé leurs efforts, avec d’autres services de renseignement pour tuer un seul résistant au Liban mais en vain… jusqu’au jour où ils ont réussi à assassiner le héros des deux grandes victoires, le commandant en chef de la Résistance Hajj Imad Moughnieh. Avec le martyr de Imad Moughnieh, la Résistance est entrée dans une nouvelle phase, dont les contours ne se révéleront que le jour de la Grande Surprise.

Sayyed Nasrallah lors de la journée du martyr - Beyrouth.



Sayyed Nasrallah :
la Résistance est plus forte que jamais


Ghada Houbalah

11/11/2008


A l’occasion de la commémoration annuelle de la journée du martyre le Hezbollah a organisé un rassemblement populaire dans le complexe du maître des martyrs, à Ruways, dans la banlieue sud de Beyrouth. Le secrétaire général du parti, son excellence Sayyed Hassan Nasrallah, a prononcé une longue allocution retransmise en directe, sur des écrans géants, en voici des extraits : De nouveau, nous sommes réunis ce jour, jour de la commémoration de tous les martyrs, ces martyrs qui sont vivants oui vivants . Lorsque nous nous rencontrons pour cette commémoration, nous nous rappelons tous les martyrs, tous les sacrifices, toutes les douleurs et tous les espoirs, car le martyre est le point culminant du don de soi... Nous nous commémorons tous les sacrifices énormes consentis…Concernant la situation au LibanNous soutenons toutes formes de réconciliations et nous tendons notre main à tous ceux qui nous tendent leur main, tous sans exception, la réconciliation politique , permet de créer un atmosphère positive…Une des plus importantes conditions à la réussite de la réconciliation c’est de ne pas inciter à la haine, de ne pas attiser les tensions, il n’est pas interdit de critiquer ses adversaires …Pour ce qui est des prochaines élections législatives, nous insistons pour qu’elles se déroulent en leur temps quelque soit les résultats ou le pronostic des sondages, car c’est très dangereux pour le Liban que ces élections soient reportées.Aussi, nous insistons sur le droit de vote pour les jeunes de 18 ans, c’est leur droit naturel. Nul besoin pour vous prouver combien il est important pour un jeune de 18 ans de voter.Pour ce qui est des alliances électorales nous sommes fort respectueux de nos engagements avec nos alliés au sein de l’opposition, c’est un engagement sérieux, solide, réel et irrévocable… Au niveau sécuritaire, des agressions ont eu lieu contre l’armée libanaise, nous demandons des enquêtes sérieuses et l’opinion publique a le droit de connaître les résultats de ces enquêtes…Nous soutenons une coopération syro-libanaise sur le plan sécuritaire, car elle est dans l’interet du Liban Concernant la question israélienne Son Excellence a poursuivi :Il est clair que les sionistes poursuivent leur action contre nous, Premièrement, à travers leurs entrainements et leurs manœuvres militaires permanentes, la dernière en liste celle surnommée « l’accrochage ». Car l’une des raisons de leur échec en juillet 2006, c’est une mauvaise coordination entre les responsables militaires. Deuxièmement, les israéliens cherchent par tous les moyens à collecter des renseignements, que ce soit à travers leurs avions de reconnaissance qui survolent maintenant au-dessus de nous ou à travers leurs réseaux d’espionnage, le dernier en date a été démantelé par l’armée libanaise dont nous saluons ces efforts dans sa lutte contre l’ennemi israélien. Troisièmement, les sionistes œuvrent nuit et jour pour assassiner des cadres de la résistance ou pour semer la zizanie entre les libanais ou encore pour perturber la paix civile au Liban,Et à travers l’analyse et l’expérience, je vous dis qu’Israël est derrière beaucoup d’assassinats et d’attentats au Liban. Quatrièmement, l’entité sioniste orchestre contre nous une guerre psychologique a travers les medias, dont certains sont arabes, cette guerre qui veut briser la confiance des peuples de la région, la détermination des mouvements de résistance dans la région, sans compter une série interminables de mensonges et de calomnies qu’elle déverse dans nos sociétés. Face à tout cela, que fait- on au Liban ? Face à un tel ennemi qui ne ferme pas l’œil à comploter contre nous pour voler notre eau, nos richesses, pour nous tuer, que font les responsables libanais ? Rien, ils trop pris par la politique locale. Alors, c’est nous qui sommes plus que n’importe qui pressés à trancher la question de la stratégie de défense nationale, il faut trancher cette question au plus vite.Autour de la dernière table de dialogue nationale,… le général Aoun a proposé sa stratégie de défense,… or elle n’est même pas été discutée autour de la table de dialogue, non ils ont préféré en discuté devant les medias certains ont critiqué, d’autres se sont moqués, c’est devenu une affaire de dérision, il est triste de constater qu’on puisse réduire une telle question aussi cruciale à une moquerie . Sur ce sujet, il y a un facteur commun : tout le monde est d’accord sur le rôle de l’armée libanaise, cie défendre et protéger le pays, donc elle doit être équipée d’un système de défense aérien et d’un système de missiles anti-char, c’est la base de toute armée classique, sauf que depuis le début des pourparlers interlibanais, on veut jouer les mendiants, or il faut que le budget de l’Etat accorde la priorité à l’armée libanaise.Je suis étonné comment depuis 1948 jusqu'à ce jour, avec les expériences palestiniennes, irakiennes et afghanes, on a toujours confiance dans les résolutions internationales, est-ce qu’elles ont réussi à conserver les droits des peuples de la région, à restituer leur terre, à cesser les violations, à les protéger ? Si toutes ces expériences ne vous ont pas convaincus alors pourquoi une table de dialogue nationale. Ce dont nous avons besoin réellement, c’est une bonne stratégie de défense, je partage l’avis du ministre de l’économie selon quoi il faut beaucoup de sacrifices, bien sûr qu’il en faut pour défendre son pays, on a besoin de beaucoup de sacrifices , on a besoin d’hommes. Et je vous assure qu’ici au Liban il y a des hommes qui ne ferment pas l’œil depuis la guerre des 33 jours, la résistance travaille jour et nuit pour que le Liban garde la tête haute, elle s’entraine, elle est sérieuse, elle est en persévérante, elle est surentrainé. Et même si ce que je vais vous dire risque d’être compris comme faisant partie de la guerre psychologique, mais je suis très sérieux , la résistance est plus forte que jamais auparavant, les pieds des israéliens qui oseront fouler le sol libanais seront coupés comme ils l’ont été à Ansarieh ; que les libanais se rassurent car il y a des hommes qui surveillent et sont prêts à affronter toute agression .Le Secrétaire général du Hezbollah a ensuite précisé ce qui suit :Pour ce qui est du dialogue entre les religions, la clarification de l’ambassadeur saoudien est rassurant , je dis au monde arabe , à la Syrie, à l’Arabie saoudite,0 la République islamique d’Iran, vous devez empêcher la participation de ces criminels à la conférence du dialogue entre les religions, dites- moi quel lien y-a-t-il entre Shimon Peres et le dialogue entre les religions,..le sionismes est raciste, si demain un mouvement de résistance islamique participe à cette conférence, il aura droit au veto américain, pourquoi ne pas déposer un veto contre Israël,.. il y a beaucoup de juifs, de rabbins dans le monde qui n’ont rien avoir avec le sionisme, Ceux-là sont concernés par le dialogue entre les religions… Concernant les élections américaines, premièrement le peuple américain a jugé le parti républicain, et l’administration de Bush, le vote américain a été une reconnaissance de l’échec de la politique de Bush au Pakistan, en Afghanistan, en Irak, au Liban, sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Les américains ont dit au monde que la politique de l’administration a échoué. La raison de cet échec, n’est pas dans la défection des capacités militaires américaines, ni dans la crise économique et financière , ni dans le comportement de ses allies et amis, mais en fait c’est grâce à la résistance des peuples , c’est grâce aux Etats arabes qui ont résisté à l’agression américaine, celui qui a réussi vaincre les Etats-Unis au Liban c’est le peuple libanais, celui qui a fait échouer le projet américain en Palestine c’est le peuple palestinien, celui qui a brisé la politique américaine en Irak c’est le peuple irakien. A l’issue de ses élections américaines, faut-il trop espérer de Barak Obama ? Il faut être raisonnable, il faut attendre, je comprends que notre monde arabe et africain puisse se laisser emporter par ses émotions à cause de la couleur du nouveau président ou de son origine, non il faut garder la tête froide.Et de conclure, « la nation doit être forte dans sa structure économique, dans son unité, dans sa structure politique et sociale et culturel, il faut gagner le respect des autres, parce que nous sommes forts nous sommes les garants de cette nation ».