18 juin 2009

Sayed Nasrallah : 17 juin 2009



Nasrallah :
le scrutin s'est déroulé sous les menaces arabes, israéliennes et US

17/06/2009

Les idées essentielles du discours du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah qui a pour thème l'analyse du scrutin législatif libanais du 8 juin 2009.
L’objet de notre rencontre est de remercier toute la machine électorale du Hezbollah, mais surtout de présenter notre analyse de ce scrutin. Sachant que depuis le 8 juin, personne du Hezbollah n’a encore donné une lecture de ce qui s’est passé. Tandis que la plupart des partis libanais ont donné leur avis et leur lecture sur ce qui s’est passé. Certaines choses ont besoins d’être corrigées, et d’autres nécessitent notre position
1- L’objectif :
notre objectif n’était certes pas d’augmenter le nombre des députés du Hezbollah, mais que l’opposition obtienne la majorité pour mettre en application notre programme de réforme. Or cet objectif n’a pas été réaliséDès lors, une question a été posée après le scrutin, par certains médiasD’aucuns ont prétendu que le Hezbollah ne voulait pas la victoire de l’opposition, sinon il aurait déployé plus d’efforts, ils ont dit que le Hezbollah craignait la période post électorale, en cas de victoire de l’opposition.Ces assertions ne sont pas du tout vraies, quelque soient les intentions qui les motivent, bonnes ou mauvaises soient elles, car certains le disent pour semer la discorde entre nous et nos alliés.. Sachez que le Hezbollah a déployé tous les efforts possibles pour réaliser cet objectif, mais plusieurs raisons et facteurs l’en ont empêchéC’est vrai, Je ne cache pas que nous craignions la victoire car ceci nous incombe de faire face à de grands défis, de respecter les engagements que nous avons contractés pendant la campagne électorale, car il y va de notre honnêteté et de notre crédibilité de respecter les promesses électorales. Pour nous le pouvoir n’est pas un privilège, mais c’est une responsabilité dont nous devrons en rendre compte devant Dieu le jour du Jugement dernierOui nous craignions ceci mais nous avons déployés le maximum de nos efforts pour que nous remportions ce scrutin. Mais quand les résultats ont été publiés, nous n’avons pas été choqués , notre volonté n’a pas été ébranlée pour autant; car pour nous les élections ne sont qu’une étape, une station et non pas la fin du mondeEtions nous fâchés ou attristés ou pas. Permettez-moi de plaisanter un peu : je vais vous dire que quand deux équipes de football jouent ensemble, si l’une d’entre elles perd, ceci rend mécontents quelques uns. Mais la tristesse ou le mécontentement sont une chose, et le fait d’être abattu est toute autre. Sachez que nous nous sommes toujours aussi tenaces que nous l’avons toujours été et rien ne nous ébranle. Rien n’a changé pour nous ; nos sommes toujours là où nous étions..
2- Dans le discours médiatique et politique
Durant la campagne électorale, l’autre équipe (la coalition du 14 mars) a mené une campagne d’accusations contre les forces de l’opposition, des accusations mensongères qui n’ont aucun fondement ce qui montre que l’autre camp n’a aucun scrupule, et ne connait aucune limite morale ou éthique pour adopter des moyens basées sur le mensonge, les fausses accusations et le fourvoiement. Nous de notre côté nous n’avons pas du tout agi de la sorte ; nous n’avons accusé personne à tort ; nous ne pouvions le faire, oui c’est vrai comme le disent certains dans les médias, car nous ne pouvons utiliser les moyens sans scrupules qu’ils utilisent, il y va de notre engagement religieux et morale qui nous empêche d’utiliser ces moyens non légitimes que l’autre équipe utilise sans se soucier de rien. Il y a une autre raison à notre discours : avant le scrutin, nous étions en faveur de la formation d’un gouvernement d’union nationale ; raison pour laquelle notre discours a été très limité, nous ne pouvions parvenir jusqu’à détruite tous les ponts qu’il y a entre eux et nous, nous ne voulions pas aller déterrer le passé de chacun et faire peur de l’avenir, nous aurions pu le faire, mais qu’aurions nous alors à dire à nos électeurs , après les élections ? Alors qu’eux n’ont aucun problème de nous traiter de tous les noms et puis après de vouloir former avec nous un front uni, un gouvernement d’union nationale C’est pour cela que le discours de l’opposition est devenu défensif à cause de mensonges qui pleuvaient de partout Avant le scrutin j’ai évoqué ces mensonges : dont entre autre le partage du pouvoir au Liban à trois, le fait de soupçonner l’opposition de ne pas vouloir effectuer d’élections ou de vouloir le saboter si elle ne l’emporte pas, ou de vouloir raccourcir le mandant du président de la république si elle sort victorieuse, ils ont aussi fait peur de l’armement de la résistance, de la Wilayat el-Fakih et de l’état islamique, et aussi la troisième république et autre … Dans le discours médiatique, il y a certains détails que je voudrais commenter pour la période post électorale, pour l’après 7 juin : il s’agit du communiqué publié par sa sainteté le Patriarche Mar Nasrallah Sfeir, et dans lequel il a évoqué deux dangers, si l’opposition l’emporte : un danger qui menace l’entité libanaise, et une autre qui menace l’arabité de cette entitéJe n’ai pas compris et je ne comprends toujours pas le rapport entre la victoire de l’opposition et cette double menace de l’entité libanaise Sa sainteté se trouve dans son poste à Bkerké depuis des dizaines d’années, durant lesquelles le Liban a connu les pires dangers de la part de l’entité sioniste, toutes les guerres et massacres déclenchées par les Israéliens, en plus de la menace de l’implantation des Palestiniens; or jamais sa sainteté n’a perçu de menace pour l’entité libanaise, jamais il n’a mis en garde contre les dangers israéliens. Même quant Netanyahu a parlé dernièrement, il n’a rien dit. Sauf quand il s’agissait de la victoire de l’opposition qu’il a évoquée cette double menace. Concernant la menace de l’arabité, où réside le problème ? Pourquoi, nous les Libanais de l’opposition ne sommes nous pas des Arabes ou pas ??Serait-ce la Syrie qui était visée par les propos de sa sainteté ? Mais la Syrie est un pays arabe ; ou alors sauf lorsqu’on entretient des relations avec certains pays arabes que l’on préserve l’arabité défendu par sa sainteté ?? Il se peut que l’Iran soit visé par ces mises en garde de sa saintetéSachez qu’en Iran, il n’y a plus de civilisation perse, ou de culture perse ; en Iran c’est un régime islamique qui a comme origine un prophète arabe de père en fils ; c’est un régime islamique dont le fondateur, l’imam Khomeiny est un homme d’origine arabe qui est un proche du prophète, et dont le guide suprême, Sayed Khamenei l'est aussi Ns voudrions tellement écouter l’explication que sa sainteté devrait donner sur le rapport qu’il y a entre la victoire de l’opposition et les mises en garde qu’il a émises. Nous attendons toujours… Je suggère que les appréhensions de sa sainteté soient prises très au sérieux, et je propose de faire une étude sur les méthodes à suivre pour préserver l’arabité du Liban et d’y faire participer sa sainteté pour qu’il donne sa contribution
Le deuxième élément est lié à la Wilayat el-Fakih, je voudrais signaler qu’au Liban la constitution veille au respect de la liberté de la croyance religieuse, et le respect des dogmes religieux de chacunLe sujet de la wilayat et de l’imamat relève de notre de notre dogme religieux, et le fait de lui porter atteint porte atteinte à notre religion, quoique nous soyons prêts à en discuter à celui qui le voudraitIl se peut que ce thème ne fasse pas le consensus chez les Chiites ; oui ceci est bien possible, mais il l’est aussi pour les autres religions et confessions : beaucoup de croyances ne font pas le consensus de leur religion. Raison pour laquelle, nous exigeons que nos croyances soient respectéesJe m’adresse aux médias au Liban, en toute amitié, je leur demande d’éviter de porter atteinte à nos dogmes religieux, et de nous critiquer comme bon leur semble en politique. Concernant les répercussions de la victoire de l’opposition, beaucoup d’entre elles ont été véhiculées durant la campagne électorale de l’autre camp : celle que le Liban va subir le sort de Gaza, celui qu’Israël va mener une guerre contre le Liban, que les USA vont suspendre leur aide et les pays du golf vont suspendre leurs investissementsSi ce qu’ils disent n’est pas vrai, cela voudra dire que ce ne sont que des mensonges Mais si ce qu’ils disent est vrai, cela veut dire que les USA et tous les pays étrangers ne respectent pas le peuple libanais, et ne respectent pas le choix du peuple libanais ; c’est pour cela qu’ils veulent le terroriser et lui faire peur pour influer sur son choix politique ; et une bonne partie des libanais ont été influencés par cette campagne de terreur.Ceux qui ne cessaient de se demander comment réaliser le scrutin sous la menace de l’armement du Hezbollah, ont dit faux ; c’est le contraire qui était vrai… les élections se sont déroulées sous les menaces des Arabes, des Américains, des Européens et des Israéliens, pour influer sur le choix politique de l’électeur libanais. Ceci veut dire que ce monde là ne parle de démocratie que lorsque cela sert ses intérêts ; sinon il fera tout pour la combattre et le soupçonner. Concernant les élections présidentielles iraniennes, je conseille aux médias arabes de laisser ce sujet qu’ils méconnaissent de côté. Et je conseille aux forces du 14 mars et à leurs médias de laisser les élections iraniennes en Iran car c’est une question qu’ils ignorent. A savoir qu’Obama a bien saisi cela dès le début. (…) ce qui s’est passé en Iran n’a jamais été vécu en Occident. Quel pays a-t-il connu un taux de participation de 85% avec 40 millions d’électeurs ? Aucun..Il est vrai que cette cérémonie a toutefois été quelque peu gâtée par nos frères, lors du dépouillement des bulletins, mais je vous assure que l’Iran saura dépasser cette situation grâce à la wilayat el-Fakih et je dis à ceux qui se font des illusions que leurs espoirs vont se dissiper…
Troisième titre: les émigrés libanais
Sans doute que les émigrés ont joué un rôle majeur et décisif dans les élections. Bien entendu, toute personne ayant la nationalité libanaise a le droit de participer aux élections, personne ne peut leur porter atteinte . Lors de ce scrutin, des dizaines de milliers d’émigrés s sont rentrés au Liban ou dans plusieurs cas, ils ont été emmenés au Liban.Par exemple, dans la circonscription de Zahlé, ce sont les émigrés qui ont changé la scène et tranché les résultats du scrutin.Les candidats sur la liste du 14 mars ont remercié ces derniers pour leur venue au Liban à la veille du scrutin. Ils leur ont assuré avant même le début du processus électoral que grâce à leur voix, les forces du 14 mars vont remporter les élections dans cette ville.Sur cette question, il n'y avait pas d'équilibre au niveau des moyens entre l'opposition et les forces du 14 mars. L'hebdomadaire Newsweek a parlé de plus de 750 millions de dollars versés au profit des forces du 14 mars, ce qui les a aidés à payer les frais du voyage de ce grand nombre d’émigrés. Des pays ont favorisé leur déplacement pour qu’ils viennent voter pour la coalition du 14 mars, et entravé le voyage des partisans de l'opposition.
Le taux des dépenses:
Malgré la loi qui fixe le plafond des dépenses électorales, nous avons constaté des dépenses fabuleuses sur le plan médiatique et social. Mais ce qui porte atteinte sérieusement aux résultats du scrutin est l'achat des voix des électeurs. A Zahlé, des témoins ont rapporté que certaines parties ont payé 3000 dollars pour acheter les voix des gens. De même, certains partisans de l'opposition ont assuré que les forces du 14 mars leur ont demandé leurs cartes d'identité en échange de 500 dollars pour ne pas élire les candidats de l'opposition. Cette question porte atteinte aux résultats du scrutin et à leur légitimité.
Les provocations confessionnelles:
Sans doute, cette provocation avait une grande influence sur le déroulement du scrutin. Pour moi, la question de l'argent, le déséquilibre des moyens, les positions politiques sont moins dangereux que les campagnes d’exacerbations confessionnelles et racistes. Elles ouvrent les plaies du passé et entraînent le pays dans des voies dangereuses. Nous, au Hezbollah, n'avons jamais recouru à ce type de discours parce que tout simplement nous ne sommes pas faibles. Pendant les élections, les Chiites et les Arméniens ont le plus été victimes de cette campagne. Les arméniens ne sont plus alors des Libanais! Ils sont devenus des étrangers. Ces propos racistes et dangereux ouvrent la voie à la contestation du patriotisme de toutes les communautés religieuses libanaises. Malheureusement, les Arméniens sont jusqu'à ce jour-ci visés par cette campagne. Tout le monde doit respecter leur choix politique. Concernant les chiites, permettez-moi de parler d'eux en détails. La campagne qui les visait était tantôt claire, tantôt discrète. Les médias et certains hommes politiques mettaient en garde contre la victoire de l'opposition, sous prétexte que ce sont les Chiites qui vont gouverner le Liban. Ce n’est que pur mensonge, de la falsification et de la manipulation de l'opinion publique. Ce que nous cherchons est le partenariat. Nous sommes certains qu'aucune obédience au Liban ne peut gouverner seule. Le Liban ne peut être gouverné que par toutes ses composantes. Le jour des élections, on disait que ce député a été élu par le bloc des Chiites. Certains parlaient de Chiites "sourds" pour dire que ces derniers n'ont pas de volonté libre. Ces propos sont honteux et nous ne les acceptons pas.
Je rappelle que les chiites ne constituent pas un seul parti, comme c'est le cas dans d'autres confessions. Chez l’une des communautés, il y a un parti qui voudrait s’accaparer la représentation politique de sa communauté.Alors que chez les Chiites, il y a le Hezbollah et le mouvement Amal. Personne ne prétend représenter à lui seul les chiites. A l’origine, nous sommes une communauté qui croit à la diversité des références religieuses et de ses représentants culturels. Il est vrai qu'il y a aujourd’hui une alliance entre le Hezbollah et Amal, et que tous les Chiites les soutiennent, mais en principe, ce qui unit les chiites sont leurs choix politique, stratégique et national. Ils sont unis sur le choix de la résistance, de la lutte contre l'ennemi israélien, des relations privilégiées avec la Syrie, de leur soutien à la cause palestinienne et à la résistance palestinienne… Nous payons aujourd'hui le prix de ces choix. Si nous les abandonnons, la position des Etats-Unis à notre égard va complètement changer. C’est avec ces principes que les Chiites ont participé au scrutin législatif. Et c’est pour cette raison que personne n'a pu acheter leurs voix, et qu’ils n'ont pas été influencés par les intimidations d'Ehud Barak qui a menacé de mettre le Liban joug de la machine de guerre israélienne. L'électeur chiite ne constitue certes pas un bloc sourd, et il est venu exprimer ses convictions. Malheureusement, le seul cas où nous étions obligés de faire appliquer le décret législatif était lors des élections de 2005, parce que nous avions peur de la discorde. Les Chiites ont participé au scrutin parce qu'ils aspiraient au changement positif dans le pays en cas de victoire de l'opposition. Ce ne sont pas les exacerbations confessionnelles qui les ont poussé à aller aux urnes. De même, ils voulaient remercier leurs alliés qui les avaient soutenus durant et après la guerre de juillet 2006.Mais les électeurs chiites sont venus aussi pour autre chose, pour exprimer leur humeur. Juste après la guerre de juillet 2006, l’énorme machine médiatique que j’appelle les chambres noires ont parlé d’un changement de l’humeur populaire des chiites et des habitant de la Banlieue-sud en particulier, prétendant qu’il y avait une régression de leur soutien au choix de la résistance et qu'ils étaient fatigués des guerres et des destructions. C’était même l’une des questions que les agents travaillant pour le compte de l’entité sioniste se devaient de scruter dans le cadre de leur mission.L'un des principaux objectifs des destructions massives israéliennes au Liban et des multiples massacres perpétrés contre les femmes et les enfants était d'ébranler l’humeur de l'opinion publique chiite. Le 7 juin, les chiites sont allés aux urnes et ont attendu longtemps dans de longues files, même dans les circonscriptions où il n’y avait pas de concurrence, pour dire aux Israéliens, aux Libanais et à tout le monde que leur raison, leur cœur, leur sang et leur religion sont avec la résistance. Leur message était le plus clair dans ces élections: rien ne va nous dissuader, ni les destructions, ni les tueries, ni les déplacements. Notre projet et notre choix resteront la résistance, pour nos petits et nos grands, nos femmes et nos enfants, pour nos élèves et nos agriculteurs…Nous avons créé cette résistance, elle n’est pas importée, personne ne nous l’a imposée, c’est notre choix et celui de nos fils, le 7 juin c’est le message que vous avez offert au monde entier. C'est gentil d'entendre aujourd'hui certains politiciens qui disent que la résistance et son armement sont hors de discussion. Ce sont de bonnes paroles, j’espère que le climat restera comme cela ; mais à tous ceux qui cherchent une garantie pour cette armement je les assure: c’est qui êtes la garantie de la résistance.Juste après l'annonce des résultats des élections, je me suis adressé à vous pour vous dire: n'ayez pas peur pour la résistance, tant que vous êtes ici, personne ne doit avoir peur pour la résistance.
Certains chiites se sont plaints du fait que le Hezbollah et le mouvement Amal monopolisent les voix des chiites. Ils ont apporté de grosses sommes d'argent de certains pays, et ont payé plus de 50 millions de dollars au sud Liban. Or ceux qui ont touché cet argent ne les ont pas élus. Y a-t-il quelqu'un qui soit prêt à échanger le sang de son fils pour une somme d'argent? L'ère du féodalisme politique chez les chiites est mort à jamais et avec celui des millions de dollars. A savoir que même de nombreux candidats chiites dans les autres listes de la majorité sont eux aussi en faveur de la résistance et nous avons beaucoup d’amis dans l’autre camp. De retour à Zahlé, le nombre des électeurs chiites est 16857. Le candidat chiite gagnant sur la liste des forces du 14 mars n’a reçu que 422 voix seulement, alors que le candidat de l'opposition en a obtenu 15659. Dans la Békaa de l'ouest, parmi les 12950 chiites: 844 ont voté en faveur du candidat des forces du 14 mars, et 10699 voix pour le compte du candidat de l'opposition. De même à Beyrouth, 1064 chiites ont voté pour le candidat du 14 mars, alors que 14182 des 17820 ont voté en faveur du candidat de l'opposition. L'opinion publique chiite soutient fortement la résistance. Ceci ne signifie pas pour nous que le candidat du 14 mars à Beyrouth n'a pas gagné. Mais comme je dois respecter la volonté de l'électeur à Beyrouth, j'appelle tout le monde à respecter la volonté des électeurs dans les autres régions.
6- Côté technique, nous avons évalué le déroulement du scrutin.
Je vous assure que les machines électorales du Hezbollah ont déployé de grands efforts, et je vous remercie profondément. Les machines électorales du Hezbollah n'étaient pas uniquement formées de membres du Hezbollah, il y avait également des druzes, des sunnites, des chrétiens et d'autres confessions. Concernant les sondages qui prévoyaient la victoire de l’opposition, la lacune résidait dans la négligence des émigrés, qui sont venus en masses, alors que les sondages ne s'intéressaient qu'aux résidents fixes dans les régions. Tous les sondages confirmaient la victoire de l'opposition, même les sondages faits par les forces du 14 mars avaient ces estimations. Pour cette raison, il y a eu une forte mobilisation de leur part dans certaines circonscriptions, ils y ont payé des sommes d'argent fabuleuses.Je rassure les partisans de l'opposition : nous ne nous sommes pas basés sur les sondages pour déterminer notre intensité du travail. Nous avons toujours supposé une victoire relative de nos députés.
Quant à ceux qui accusent l'opposition d'avoir adopté un discours calme et confiant de la victoire, et considèrent que ce discours était derrière son échec, je suis certain que ces propos sont erronés. Tout en adoptant ce type de discours, l'opposition déployait tous ses efforts pour remporter le scrutin.Il a y eu quelques erreurs dans les discours des candidats, bien entendu, nul n'est infaillible, et sûrement ces erreurs n'avaient pas d'influence sur les résultats.
7- Quant aux résultats,
il est vrai que l'opposition n'a pas gagné la majorité parlementaire, mais elle a gagné la majorité populaire. L'opposition est restée tenace face à cette véritable guerre internationale. Elle a fait preuve de responsabilité et a reconnu les résultats. Je ne sais pas quelle aurait été la réaction des forces du 14 mars si nous avions gagné le scrutin. En ce qui nous concerne, nous avons démontré que nous formons une opposition démocratique. Au moins, l'opposition est restée tenace au niveau de toutes ses composantes confessionnelles. Dorénavant, la majorité parlementaire ne pourra pas négliger la majorité populaire de l'opposition lorsqu'il s'agira des questions primordiales dans le pays.
8- Concernant la prochaine étape,
nous allons préserver cette alliance avec toutes les forces de l'opposition sans exception. Nous allons rester aux côtés de nos partenaires.Par ailleurs, le candidat du Hezbollah à la présidence du parlement est le président Nabih Berri. La majorité parlementaire a le droit de nommer le chef du gouvernement, et nous allons décider de notre participation à ce gouvernement suivant les idées qui nous seront proposées. Nous allons exiger de la majorité de tenir ses promesses de la campagne électorale, en ce qui concerne les réformes et le développement.
Quant au bloc parlementaire de la résistance, on va essayer de mettre en œuvre toutes nos promesses, tout dépendra de nos moyens. Nous allons agir de concert avec nos alliés sur le plan légal des élections dans certaines circonscriptions, comme à Zahlé. Nous allons participer à la table du dialogue national, tout en espérant que l'armement de la résistance sera désormais hors des débats médiatiques et politiques. Nous demanderons une réponse nationale au discours de Netanyahu qui a annulé la cause palestinienne et le droit au retour. Je le répète, le discours de Netanyahu a dévoilé la mise en scène américaine: il n'y a pas de divergences entre Israéliens et Américains, mais c'est tout un projet qui est en train de tromper les Arabes. Nous devons nous unir pour empêcher tout transfert des Palestiniens des territoires de 1948.
Et enfin, je remercie toutes les machines électorales du Hezbollah et de l'opposition, je remercie les partisans de l'opposition et de la résistance, je n'arrive pas à trouver les expressions convenables pour exprimer ma reconnaissance, je remercie les émigrés libanais qui sont venus à leurs frais pour prendre part aux élections. Merci aux gens qui ont dû attendre des heures en faisant la queue pour exprimer leur soutien à la résistance, merci à mon cher frère cheikh Naïm Kassem qui dirigeant la machine électorale du Hezbollah et aux anciens et nouveaux députés du bloc de la résistance. Ils seront à votre service. Nous devons accepter les résultats, et je vous assure que le chemin est plein d'espoir.
Le 7 juin, les chiites sont allés aux urnes et ont attendu longtemps dans de longues files, même dans les circonscriptions où il n’y avait pas de concurrence, pour dire aux Israéliens, aux Libanais et à tout le monde que leur raison, leur cœur, leur sang et leur religion sont avec la résistance. Leur message était le plus clair dans ces élections: rien ne va nous dissuader, ni les destructions, ni les tueries, ni les déplacements. Notre projet et notre choix resteront la résistance, pour nos petits et nos grands, nos femmes et nos enfants, pour nos élèves et nos agriculteurs…Nous avons créé cette résistance, elle n’est pas importée, personne ne nous l’a imposée, c’est notre choix et celui de nos fils, le 7 juin c’est le message que vous avez offert au monde entier. C'est gentil d'entendre aujourd'hui certains politiciens qui disent que la résistance et son armement sont hors de discussion. Ce sont de bonnes paroles, j’espère que le climat restera comme cela ; mais à tous ceux qui cherchent une garantie pour cette armement je les assure: c’est qui êtes la garantie de la résistance.Juste après l'annonce des résultats des élections, je me suis adressé à vous pour vous dire: n'ayez pas peur pour la résistance, tant que vous êtes ici, personne ne doit avoir peur pour la résistance. Certains chiites se sont plaints du fait que le Hezbollah et le mouvement Amal monopolisent les voix des chiites. Ils ont apporté de grosses sommes d'argent de certains pays, et ont payé plus de 50 millions de dollars au sud Liban. Or ceux qui ont touché cet argent ne les ont pas élus. Y a-t-il quelqu'un qui soit prêt à échanger le sang de son fils pour une somme d'argent? L'ère du féodalisme politique chez les chiites est mort à jamais et avec celui des millions de dollars. A savoir que même de nombreux candidats chiites dans les autres listes de la majorité sont eux aussi en faveur de la résistance et nous avons beaucoup d’amis dans l’autre camp. De retour à Zahlé, le nombre des électeurs chiites est 16857. Le candidat chiite gagnant sur la liste des forces du 14 mars n’a reçu que 422 voix seulement, alors que le candidat de l'opposition en a obtenu 15659. Dans la Békaa de l'ouest, parmi les 12950 chiites: 844 ont voté en faveur du candidat des forces du 14 mars, et 10699 voix pour le compte du candidat de l'opposition. De même à Beyrouth, 1064 chiites ont voté pour le candidat du 14 mars, alors que 14182 des 17820 ont voté en faveur du candidat de l'opposition. .
Nous allons participer à la table du dialogue national, tout en espérant que l'armement de la résistance sera désormais hors des débats médiatiques et politiques. Nous demanderons une réponse nationale au discours de Netanyahu qui a annulé la cause palestinienne et le droit au retour. Je le répète, le discours de Netanyahu a dévoilé la mise en scène américaine: il n'y a pas de divergences entre Israéliens et Américains, mais c'est tout un projet qui est en train de tromper les Arabes. Nous devons nous unir pour empêcher tout transfert des Palestiniens des territoires de 1948.
Et enfin, je remercie toutes les machines électorales du Hezbollah et de l'opposition, je remercie les partisans de l'opposition et de la résistance, je n'arrive pas à trouver les expressions convenables pour exprimer ma reconnaissance, je remercie les émigrés libanais qui sont venus à leurs frais pour prendre part aux élections. Merci aux gens qui ont dû attendre des heures en faisant la queue pour exprimer leur soutien à la résistance, merci à mon cher frère cheikh Naïm Kassem qui dirigeant la machine électorale du Hezbollah et aux anciens et nouveaux députés du bloc de la résistance. Ils seront à votre service. Nous devons accepter les résultats, et je vous assure que le chemin est plein d'espoir.
( FIN)

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