31 janvier 2011

INDIGNEZ VOUS ! 
 
 
Ca y est, c'est voté...................

AUJOURD'HUI DÉBUT ET FIN DE LA SESSION PARLEMENTAIRE AU SÉNAT POUR PASSER LE PROJET DE LOI NOME..........les Nouveaux Compteurs EDF ! 

DANS QUELQUES JOURS CE NE SERA PLUS UN PROJET MAIS UNE VÉRITABLE LOI  SCÉLÉRATE AVEC APPLICATION AU 1ER JANVIER 2011. 
 QUAND NOS FACTURES ET CELLES DE NOS AMIS AUGMENTERONT ON NE POURRA PLUS DIRE QUE L'ON NE SAVAIT PAS.
 

A DIFFUSER LARGEMENT ÉVIDEMMENT !
 

APRÈS FRANCE TÉLÉCOM, LA POSTE, LA SNCF, ETC... EDF  

  
Pour les fameux Compteurs qui devraient être installés bientôt et qui devraient nous être facturés au prix très très Fort (vers les 300 € ), et qui, de surcroit, ne seraient pas fiables : il ne faudra rien signer

 
On ne peut pas refuser à EDF d’accéder aux Compteurs, et de les changer : par contre comme nous n’avons rien demandé, nous n’avons aucune Obligation de Signer quelque Document que ce soit, et, du moment que nous n’aurons rien signé, EDF ne pourra pas nous obliger à payer ces Compteurs…. 
  
Attention aux Signatures : aucune, même pour la Réception de Travaux  etc 
   
LES TARIFS D’ÉLECTRICITÉ VONT AUGMENTER POUR PERMETTRE LA CONCURRENCE !

À TERME, L’USAGER PEUT S’ATTENDRE À DES HAUSSES SUBSTANTIELLES DE SA FACTURE, COMME CELA S’EST DÉJÀ PRODUIT POUR LE GAZ.

NE LAISSONS PAS FAIRE !
C'est la Loi Nome, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité, concoctée par le Gouvernement.

Le principe en est simple : constatant que la Concurrence ne fonctionne pas

- plus de 96 % des Français restent fidèles à l’Opérateur Historique (EDF)

- le Gouvernement a décidé de la créer… artificiellement.
 

La Loi étant passée dans une relative indifférence, à partir du 1er  Janvier 2011, EDF aura obligation de revendre à ses Concurrents jusqu’à 25 % de sa Production d’Electricité.

Un véritable hold-up !
 
Les Fournisseurs d‘Electricité vont se voir offrir un quart de la Production, que les Français ont déjà payé avec leur Facture, pour qu’ils puissent réaliser des Profits, au seul bénéfice de leurs Actionnaires.

C’est une première que d’obliger une Entreprise, dans le Monde de la"Concurrence libre et non faussée", à céder une partie de ses Atouts à des Concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité.

Si vous êtes scandalisé, diffusez au moins ce message !

Une fois livré à la Concurrence et surtout au "Privé" ce sera trop tard.

Le Prix de l'Electricité sera fixé par des Groupes Privés qui en fait seront des Filiales d'un Seul et Unique Groupe ! Vous n'y croyez pas ?
 

Alors remettez vous dans le contexte de nos chères Autoroutes Françaises que nous, nos Parents et Grands Parents avons payé avec nos impôts et qui ont été Vendues et Bradées à de Grands Groupes Privés ….. Cela profite à qui ?  Et le Prix à payer pour y circuler ? N'est-ce pas Scandaleux ?

Mais c'est trop tard, car ce Réseau Routier n'appartient plus en totalité à l'Etat ! Et pour le reste ce sera pareil !

Aujourd'hui le service public coûte cher, mais ce n'est rien face à ce qui nous attend si nous le bradons à des Groupes Privés !

Si vous pouvez faire Circuler sans Modération autour de vous ce Message, alors n'hésitez pas !!
Facebook : Les Palestiniens appellent à se révolter contre Mahmoud Abbas

31/01/2011 Des militants palestiniens ont lancé sur le site internet  Facebook  une campagne à la demande du renversement du pouvoir de l’Autorité palestinienne et leur président Mahmoud Abbas.

Les slogans de cette campagne: «Les peuple tunisiens et égyptiens ont fait entendre leurs voix,  nous devons aussi en faire autant », indiquant que le peuple de la résistance face à l’occupation doit se soulever contre les assassins de leurs résistants et contre les renonciateurs à la question palestinienne.

Les slogans de la campagne de protestation ont également appelé à se venger des assassins qui ont été reconnu coupables selon les « documents confidentiels divulgués par al-Jazeera », causant le  martyr de certains dirigeants palestiniens de la résistance palestinienne.

Les promoteurs de ladite campagne ont fixé  le vendredi prochain comme  le début de leur soulèvement appelant les Palestiniens à se révolter:  « Notre rendez-vous sera vendredi, nous nous révoltons contre la bande de corrompus qui a trahit la nation et vendu notre cause sacrée, nous mourrons en martyr  les têtes hautes il n’est pas question de  vivre sous l’humiliation  de ses traîtres, Abbas et  son groupe doivent dégager ».

«Nous devons nous révolter contre les agents de l’occupation à Ramallah qui ont torturé, assassiné les résistants et trahit le peuple palestinien, en particulier contre  Mahmoud Abbas, Mohammed Dahlan, Yasser Abed Rabbo, Saeb Erekat, Nasser Youssef et Ahmed Qoreï, ces responsables amis de l’ennemi sioniste qui collaborent avec lui en signant es accords  dans les coulisses ",  a souligné le  communiqué de la campagne publié dimanche soir sur "Facebook".

  source : MANAR


L’entité sioniste appelle Moubarak à mater la révolte égyptienne des Jeunes
31/01/2011
Des responsables  politiques et militaires israéliens ont exprimé leur étonnement vis-à-vis de l’appel de l'administration américaine et des pays européens  "de ne pas réprimer les manifestations en Egypte" .
Ils ont estimé  que "le soulèvement populaire pourrait aider les Frères musulmans à parvenir au pouvoir, ce qui obligera l'armée israélienne à se réorganiser en cas du renversement du régime égyptien", rapporte le CPI.

Un ancien chef d’une filière de renseignements militaires, Aharon Zeevi Farkash a déclaré à la radio israélienne : « Je ne comprends pas la position des États-Unis et des pays européens ni  leurs revendications pour la démocratie en Egypte", ajoutant  que « les manifestants égyptiens doivent être matés pour qu’ils cessent leur révolte face au régime égyptien, l’allié numéro arabe de  l’entité sioniste ».

«Je suis surpris de voir comment les pays occidentaux ne sont pas conscients des tensions entre les sunnites, qui veulent résoudre les problèmes par la négociation, comme le (président Hosni) Moubarak, et les chiites qui veulent résoudre les problèmes à travers la résistance armée", a-t-il déploré.

Farkash a estimé qu'il était encore prématuré de parler d'un coup d'Etat en Egypte.

Cela dit,  le CP a rapporté que des manifestants égyptiens ont confirmé devant les caméras que les forces de sécurité égyptiennes ont tué plusieurs protestataires par des balles  d’origine américaines et ont asphyxié des centaines d’autres avec du gaz lacrymogène made in Israël.

MANAR
PALESTINIAN HUMAN RIGHTS ACTIVIST JAILED IN ISRAEL

30 January 2011

Amnesty International has urged the Israeli authorities to end their harassment of Palestinian human rights activists after a well-known campaigner in Haifa was jailed for nine years and given an additional one-year suspended sentence earlier today.

Ameer Makhoul, a longstanding Palestinian activist, was convicted on various counts of having contact with enemies of Israel and espionage after a plea bargain agreement at his trial. He was originally charged with an even more serious offence, "assisting an enemy in war", which could have carried a life sentence, but that was dropped by the prosecution when he agreed to a plea bargain.

"Ameer Makhoul's jailing is a very disturbing development and we will be studying the details of the sentencing as soon as we can," said Philip Luther, Amnesty International's Middle East and North Africa deputy director.

"Ameer Makhoul is well known for his human rights activism on behalf of Palestinians in Israel and those living under Israeli occupation. We fear that this may be the underlying reason for his imprisonment."

"We are also extremely concerned by allegations that he was tortured and otherwise ill-treated following his arrest on 6 May last year in a dawn police raid on his home in Haifa, by the fact that he was not permitted to see his lawyers for 12 days after his arrest, and by the gag order that prohibited media coverage on the case during this time."

Under the Israeli penal code, people can be charged with "espionage" even if the information passed onto an "enemy agent" is publicly known and even if there is no intent to do harm through passing on the information.

The prosecution claimed that a Jordanian civil society activist who Ameer Makhoul was in contact with was a Hizbullah agent, and that he gave this person information on the locations of a military base and General Security Services offices.

The confession on which Ameer Makhoul's conviction and sentencing were based was admitted as evidence by the court, despite allegations that this statement was made under duress and that he was tortured during his interrogation. It also appears that the information allegedly conveyed by Ameer Makhoul was publicly available.

Ameer Makhoul's sentencing comes at a time when human rights activists are coming under increasing pressure in Israel and being accused by some in the government and by members of the Knesset of being "anti-Israel" and unpatriotic because of their reporting on and campaigning against human rights violations in Israel and the Occupied Palestinian Territories.

Ameer Makhoul is the director of Ittijah, the Union of Arab Community-Based Associations, based in Haifaen

http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/palestinian-human-rights-activist-jailed-israel-2011-01-30

30 janvier 2011

Arab's victory

TUNISIE

Mustapha Abu Ali


PART 1





PART 2

Le ‘Jour de Colère' du Liban a choqué les blogueurs

(Le billet d'origine a été publié le 27 janvier)

 Des milliers de partisans du Premier ministre sunnite renversé Saad Al Hariri sont descendus dans la rue mardi dernier (25 janvier) en une ‘journée de colère [1]‘ en protestation contre la chute de leur chef.
Les scènes les plus violentes se sont déroulées dans la ville majoritairement sunnite de Tripoli, où les manifestants ont brûlé des pneus, des véhicules, des bureaux, et s'en sont pris aux média.

[2]
Des partisans de Hariri brûlent des affiches du leader druze Walid Jumblatt - via Mohammad Elrifai, Twitter: @moe_elrifai
M. Hariri a appelé à une journée de colère après que le Hezbollah et ses alliés ont contraint son gouvernement à la chute, et grâce à une majorité parlementaire, a manoeuvré pour former un gouvernement n'ayant pas M.Hariri à sa tête.
Si les manifestations avaient pour but de susciter le soutien à la cause Hariri, elles semblent y avoir échoué, au moins sur la blogosphère. Les blogueurs de toutes couleurs politiques ont exprimé leur consternation devant les violences et la nature ouvertement confessionnelle de la protestation.
Rita Chemaly [3] a réagi avec colère aux manifestations :
Je me suis sentie frustrée, honteuse et furieuse hier en voyant ce qui s'est passé pendant les émeutes, celles qui devaient exprimer la “colère” de certains Libanais ! Au cours du ” jour de colère” comme l'ont appelé certains.
Démolir la voiture de presse d'Al-Jazeera?!
Télé d'information, jeune femme frappée et menacée ?!
Par qui ? Le parti politique ou la force qui d'habitude revendique l'état de droit ? La soi-disant “ démocratie ”?
L'état de droit pour lequel je vis, que je défends et espère ? Un état où l'équilibre des choses est le même [4]pour tous ?
L'armée qui n'a rien fait pour empêcher la foule de brûler un bâtiment où la presse tentait de se mettre à l'abri ?
Une voiture de presse, brûlée et détruite ?
Le Liban a toujours été connu pour sa Liberté d'EXPRESSION et de pensée !!!
De nouveau des bannières confessionnelles ? Mes amis, dites-moi que ce n'est Pas vrai !!! Chiites/ Sunnites ? En aucun cas…Je refuse totalement une telle équation !
Rami Zurayk de Land and People [5] condamne le Mouvement du Futur de Hariri qui excite les querelles confessionnelles :
Dans le reste du monde arabe, on manifeste pour la liberté et au Liban on manifeste pour le chef confessionnel.
Les incidents de hier ont mis au jour le visage hideux du Mouvement du Futur et la coalition du 14 mars : un petit groupe de néo-conservateurs vêtus à l'occidentale et qui manient mielleusement le discours confessionnel le plus méprisable à fins de contrôler les masses pauvres qu'ils contribuent eux-mêmes à maintenir dans la pauvreté, et dont ils ne se souviennent que lorsqu'ils ont besoin de les dresser contre une autre confession. Pour ces gens, les êtres humains ne sont que du nombre, à la fois économiquement et politiquement.
Ghassan Karam de Ramblings [6] appelle à virer la classe politique libanaise tout entière :
Le Liban ne peut être sauvé par ceux qui ont créé le problème. C'est toute le lot actuel de politiciens qu'il faut virer. Sommes-nous à la hauteur de la tâche ? Ne retenez pas votre souffle.
AngryArab [7] relève le deux poids, deux mesures des médias occidentaux dans leur manière de relater le ‘jour de colère' de Hariri, et le bref déploiement d'effectifs du Hezbollah dans les rues de Beyrouth la semaine dernière :
La semaine passée, les hommes du Hezbollah se sont rassemblés pacifiquement, vêtus de t-shirts noirs dans différentes parties du Liban. Ils n'ont pas parlé et sont restés une heure. La presse occidentale et Hariri y a vu une agression contre la ville et sa civilité. Observez comment la presse occidentale traitera les manifestations de voyous et de salafistes d'aujourd'hui au Liban.
Il poursuit [8] en soutenant que les manifestations ouvertement confessionnelles menées par Hariri pourraient se retourner contre lui en lui aliénant ce qui lui reste de soutien chrétien, et en poussant finalement les chrétiens plus loin dans le camp du Hezbollah :
… mini-Hariri, au lieu de faussement poser à l'homme d'Etat, a choisi de jouer voyou, et ça semble s'être retourné contre lui. Ils sont nettement embarrassés comme on en a la preuve par le discours de mini-Hariri et ils ont effarouché les alliés chrétiens de Hariri et Cie. Le général Aoun (l'allié chrétien du Hezbollah) rayonnait aujourd'hui et voici pourquoi. Les chrétiens se rappellent encore quand Hariri et Cie avait sponsorisé une manifestation salafiste il y a 4 ans (?) contre l'ambassade danoise à Beyrouth sur les caricatures danoises et qu'elle à échappé à tout contrôle, les Hariristes salafistes déchaînés attaquant églises et immeubles résidentiels.
Tandis que Mustapha sur Beirut Spring fustige [9] l'hypocrisie du Hezbollah et de ses alliés chrétiens qui se lancent dans la même approche violente que dans le passé, il critique [10] également les manifestations de mardi qui nuisent au renom de la coalition du 14 mars sous direction Hariri :
Réagissant à cela, le Hezbollah et ses apologistes Aounistes ont fait ce qu'ils savent le mieux. Ils sont montés sur une estrade, agit le doigt et commencé à nous faire la leçon sur les Sunnites qui sont des sectaires et des voyous.
Fermez-la donc. Comment pouvez-vous leur reprocher d'être en colère et de se comporter ainsi ? S'il y a une seule leçon que notre pays a apprise du Hezbollah, c'est que la violence marche.
Le Hezbollah a utilisé la violence pour assurer le veto de Doha en bloquant quasiment une ville entière pendant près de deux ans. Ils ont intimidé Walid Jumblat en agressant physiquement ses gens, et ils ont terrorisé les Beyrouthins en envoyant leurs voyous armés dans les quartiers tranquilles et ont imposé leurs volontés.
S'il y a une chose que disent ces manifestations, c'est ceci : le jeu n'est pas égal. Ceux qui ont les fusils sont ceux qui gagnent à chaque fois. Peut-être devrions nous jouer leur jeu pour une fois.
M. Hariri devrait faire très attention à surveiller ses partisans jusqu'au-boutistes. Je parle de cette sorte qui est pour la domination sunnite et dont l'idée de la manifestation est de maudire les vagins des soeurs et mères des politiciens du bord opposé.
Bien qu'ils fournissent de la piétaille sur le terrain, ils sont une menace pour la marque 14 Mars et ils risquent d'aliéner des gens comme Dana qui resteront probablement chez eux à la prochaine manifestation.
MarillionLB sur For a Better Lebanon [11] se sent aussi en sympathie avec la colère ressentie par les manifestants, mais déplore qu'elle se soit exprimée par la violence :
Je peux comprendre la colère et la frustration, mais ne peux accepter les similitudes (à part le détail des voyous armés) avec ce que j'ai condamné avec véhémence en 2008 ; les similitudes je devais les condamner. Certes “les mots blessent parfois plus que les coups” comme on dit, mais ça ne peut en aucun cas justifier de s'abaisser à leur niveau et tomber dans leur piège ingénieux. Il ne manquait que le troupeau de mobylettes, les AK47, les lance-roquettes et les uniformes de miliciens. Ça ne rend pas l'effet moins horrible et inquiétant.
[12]
L'art du graffiti à Beyrouth devient politique - par Matthew Cassel sur Yfrog (via Beirutspring.com)
Sean de The Human Province [13] apporte une analyse plus en profondeur en soulignant les défauts structurels du Liban au coeur de sa perpétuelle instabilité :
Voilà donc qui nous ramène à la question initiale de la nature du problème. On pourrait pointer le TSL, mais en réalité, ce n'est que le catalyseur. Ce pourrait aussi facilement être un autre sujet, comme par le passé, et ce sera autre chose dans le futur chemin faisant. Le problème ici est structurel. Pour se conformer au Pacte National et à l'accord de Ta’if, ce “consensus” paralysant est devenu une règle non-écrite.
Personnellement, je pense que l'idée “ni vainqueur, ni vaincu,” dont on a usé pour justifier des gouvernements immobilistes d' “unité nationale,” est idiote — du moins quand il s'agit de politiques de coalition. Je crois que le mieux pour le Liban serait d'avoir un véritable gouvernement et une véritable opposition, signifiant que lorsqu'un côté perd, il tire sa révérence du pouvoir et laisse ses adversaires gouverner et tâche de faire mieux aux élections suivantes.
L'analyste politique Elias Muhanna de Qifa Nabki [14] se fait l'écho de cet avis en y ajoutant son soutien à une démocratie majoritaire, et à la fin de cette notion qu'un consensus doit être atteint à l'intérieur de chaque confession pour former un gouvernement.
Si je me sens proche de ceux qu'irrite l'hypocrisie des pulsions majoritaires soudaines du 8 Mars, je soutiens fermement le principe démocratique qui légitime la démarche actuelle du Hezbollah. La coalition du 8 Mars est maintenant la majorité parlementaire du Liban. Ils devraient être en droit de renverser ce gouvernement et de former le leur. Les gouvernements tombent tout le temps, partout dans le monde. Ceci devrait pouvoir se produire au Liban sans allumer de manifestations confessionnelles.
Sur une note légèrement plus abstraite, je me suis pris à me demander aujourd'hui (comme je le faisais pendant la crise constitutionnelle de 2006-2008), quel effet aurait à long terme la rhétorique pro-démocratie de la coalition majoritaire sur la culture politique du Liban. Le fait que nous ayons vu les deux côtés de la fracture politique appeler à une logique majoritaire en l'espace de six ans me paraît significatif, non ?
A l'évidence, j'aimerais voir cette nouvelle méthode de choix des premiers ministres (et présidents du parlement) être inscrite dans la Constitution, de sorte que nous cessions ce va-et-vient chaque année entre procédures consensuelles et majoritaires. Un précédent a été établi, il faut s'y tenir. Mais il est à parier que ça n'arrivera pas.
Le blogueur américain spécialiste du Moyen-Orient, Andrew Exum, met en garde sur son blog Abu Muqawama [15] contre le danger représenté par Israël maintenant que le Hezbollah a pris les rênes du gouvernement :
Je veux cependant me concentrer sur les incidences de cela sur l'aspect que pourrait prendre une nouvelle guerre entre le Hezbollah et Israël. Israël, depuis la fin de la guerre civile libanaise, a toujours tenu le gouvernement du Liban responsable des actions du Hezbollah. Dans l' “opération Justice Rendue,” de 1993, par exemple, Israël a affirmé qu'il bombardait le Sud-Liban en partie pour contraindre les gouvernements syrien et libanais à réfréner le Hezbollah. (Pourquoi les Israéliens pensaient-ils que Hafez al-Asad se souciait des gens qui mouraient au Sud-Liban, cher lecteur, c'est aussi mystérieux pour moi que pour toi.) Dans l' “opération Raisins de la Colère” de 1996, entre temps, Israël nous a effectivement donné un avant-goût de la guerre de 2006 en ciblant Beyrouth et les infrastructures libanaises (comme les centrales électriques), encore une fois dans une tentative d'amener le gouvernement du Liban à sévir contre le Hezbollah.
Mais l'habitude d'Israël de frapper Beyrouth devient un petit peu moins insensée chaque année. En 1993 et 1996, ça n'avait pas de sens de viser le gouvernement du Liban. Arrivés en 2006, toutefois, le Hezbollah était dans le gouvernement du Liban — ou détenait du moins des sièges au parlement. Et maintenant, le Hezbollah a formé son premier gouvernement au Liban, ce qui — et Paul Salem a raison là-dessus — rend probablement le mouvement un peu nerveux. Il y a d'énormes risques associés. Dans une nouvelle guerre, par exemple, Israël pourra affirmer — vraiment pour la première fois — que le Hezbollah est le Liban, et le Liban est le Hezbollah. Puisque le Hezbollah contrôle le gouvernement, toute attaque contre les institutions de l'Etat — y compris les forces armées libanaises équipées par les Etats-Unis — sera légitime. Et même les gens comme moi, qui aiment sincèrement le Liban et son peuple et n'aiment les voir bombardés ni l'un ni l'autre, n'auront guère d'argument à opposer aux raisons qu'aurait Israël de le faire.
Le calme est revenu au Liban au lendemain de ces scènes détestables, mais le pays retient son souffle devant ce qui l'attend.

Article printed from Global Voices en Français: http://fr.globalvoicesonline.org
URL to article: http://fr.globalvoicesonline.org/2011/01/29/55165/
URLs in this post:
[1] colère: http://www.irishtimes.com/newspaper/world/2011/0126/1224288325266.html
[2] Image: http://fr.globalvoicesonline.org/?attachment_id=189854
[3] Rita Chemaly: http://ritachemaly.wordpress.com/2011/01/26/enough-damage-enough-violence-my-message-to-all/
[4] l'équilibre des choses est le même : http://ritachemaly.wordpress.com/2010/12/27/after-death-discrimination/
[5] Land and People: http://landandpeople.blogspot.com/2011/01/lebanon-update-morning-after.html
[6] Ramblings: http://ramblings11.mypodcast.com/2011/01/Save_Lebanon_Sack_Its_Political_Class-340001.html
[7] AngryArab: http://angryarab.blogspot.com/2011/01/men-in-shirts.html
[8] poursuit: http://angryarab.blogspot.com/2011/01/mini-hariri-self-destructing-before.html
[9] fustige: http://beirutspring.com/blog/2011/01/24/the-lesson-in-lebanon-violence-works/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+beirutspring/fb_feed+(Beirut+Spring)&utm_content=Google+Reader
[10] critique: http://beirutspring.com/blog/2011/01/26/the-liberal-wing-of-march-14-is-not-happy-with-some-pro-hariri-protestors/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+beirutspring/fb_feed+(Beirut+Spring)&utm_content=Google+Reader
[11] For a Better Lebanon: http://forabetterlebanon.blogspot.com/2011/01/violence-begets-violence.html
[12] Image: http://yfrog.com/gzh7ocxj
[13] The Human Province: http://humanprovince.wordpress.com/2011/01/25/consensual-sectarian-rage/
[14] Qifa Nabki: http://qifanabki.com/2011/01/25/lebanon-hezbollah-hariri/
[15] Abu Muqawama: http://www.cnas.org/blogs/abumuqawama/2011/01/israel-hizballah-lebanon-lebanon-hizballah.html

29 janvier 2011

carte postale des manifs en Egypte - MERCI TOUFIK

Liban : une belle leçon de Démocratie !

Election Au Liban Du Premier Ministre : Une Belle Leçon De Démocratie Et De Résistance Aux Interférences Coloniales
 
L’élection au poste de premier ministre de Mr Najib Mikati - un Sunnite qui avait déjà par le passé occupé ces fonctions - lors d’un processus démocratique sans faille est une belle leçon donnée à tous les pays occidentaux dont la France qui ont essayé ces dernières semaines de maintenir au pouvoir leur protégé Saad Hariri... sans succès.


Après avoir fait échouer l’initiative Syrie -Arabie Saoudite qui visait à trouver un consensus dans un pays volontairement déstabilisé politiquement par un TSL aux mains des Américano Sionistes, initiative d’abord acceptée par Saad Hariri puis qu’il a rejeté sous pression américaine et française, l’opposition libanaise a eu recours à un processus totalement démocratique pour renouveler un gouvernement à la dérive.

Le gouvernement de Saad Hariri est tombé après la démission des ministres de l’opposition + un nommé par le président Suleiman parce qu’Hariri n’a pas su et voulu faire passer les intérêts du Liban avant des considérations de politiques politiciennes et surtout à cause de sa faiblesse face aux pressions Françaises et Américaines intervenant comme facteurs déstabilisants pour le compte d’Israël.

De plus Saad Hariri est impliqué dans l’affaire des faux témoins sur lesquels reposent partiellement l’acte d’accusation du TSL les Libanais l’ont vu sur leurs écrans TV tout récemment et même si Hariri s’est excusé les Libanais ont pu ainsi se rendre compte à quel point il était peu fiable. C’est en partie sur ces considérations qu’il a perdu son poste de premier ministre bien qu’il s’y soit cramponné jusqu’au bout de façon peu démocratique puisque revendiquant être le seul à représenter les Sunnites. Ce qui n’est pas le cas.

Après cette démission le gouvernement de Saad Hariri est devenu gouvernement par intérim. Il restait donc à élire le nouveau premier ministre, un Sunnite, ce qui a été fait là aussi de façon tout à fait démocratique par consultations parlementaires comme l’exige la Constitution libanaise. Ces consultations se sont déroulées hier et aujourd’hui et la majorité des députés a appuyé Mr Najib Mikati pour remplacer Saad Hariri au poste de premier ministre du Liban.

Selon le décompte des consultations de mardi, c’est Mr Mikati, milliardaire sunnite ancien premier ministre centriste, qui vient en tête ayant obtenu le vote de 68 élus. L’ex premier ministre Saad Hariri n’en a obtenu que 60. Le chef d’Etat libanais, Michel Souleiman a officiellement désigné M.Mikati, qui s'est ensuite adressé aux journalistes. Mr Mikati a lancé un appel solennel à toutes les parties leur demandant de collaborer avec lui pour la formation du nouveau gouvernement, les invitant également à dépasser leurs différends et à accorder la priorité aux intérêts nationaux. Il a affirmé, contrairement à ce que voudrait faire croire certains qui l’ont qualifié de « candidat du Hezbollah» - Mr Mikati s’était présenté lors des élections de 2009 sur la liste de Saad Hariri- que sa victoire n’est pas « une victoire d’une partie contrez l’autre» s’engageant également à déployer tous ses efforts pour réactiver toutes les institutions étatiques dont le Conseil des ministres. Il doit entamer jeudi ses consultations pour la formation du prochain cabinet.

Interrogé sur le refus de la participation des pro-Hariri au nouveau gouvernement, Mr Mikati a dit qu’il n’y a pas d'excuse possible au refus d'une faction politique de participer en partenaire aux efforts de salut national.

Le Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah a réitéré une nouvelle fois que le Hezbollah n’aspire nullement à accéder au pouvoir, et ne demande qu’une seule chose, qu’on ne complote pas contre la Résistance. Il s’en est pris à Saad Hariri l’accusant lui et ses supporters de vouloir planter un couteau dans le dos de la Résistance.

« Nous ne sommes pas à la recherche du pouvoir avant 2005 nous ne participions pas au cabinet. Nous n’avons jamais demandé de poste ministériel ou de gouvernement. Tout ce que nous demandons de vous c’est de comprendre que nous sommes un mouvement de résistance ; nous avons fait de notre mieux pour défendre le pays, préserver la dignité libanaise et arabe, et libérer les terres et les lieux saints. Nous voulons deux choses de votre part : laissez nous tranquille ne complotez pas contre nous ne nous plantez pas un couteau dans le dos. Nous offrons notre poitrine aux balles d’Israël ; c’est ainsi que nous voulons tomber en martyr, nous ne voulons pas recevoir vos balles dans le dos. Nous n’avons pas besoin de votre protection. Prenez soin et servez le peuple spécialement ceux qui vivent dans nos région s pauvres comme Akkar, la Bekaa et le Nord. Qu’ont -ils fait pour Akkar, Tripoli et le Nord ces cinq dernières années ?

« Vous êtes allés à Washington vous vous êtes engagés et avez comploté contre la Résistance et ses armes. Même le dialogue national autour d’une table visait à désarmer la Résistance mais vous avez échoué. Vous avez appelé à la guerre de Juillet contre la Résistance mais vous avez échoué. Actuellement il y a le Tribunal spécial pour le Liban et il est utilisé pour détruire la Résistance mais vous échouerez également.

« Bien que nous ayons eu des problèmes économiques avec vous nous étions prêts à vivre ensemble et à résoudre des problèmes cruciaux. Si nous n’avions pas offert à Mikati une chance de réussir où pensez-vous que vous auriez conduit le pays ? »

Sayed Nasrallah a assuré que le Premier ministre en charge Mr Najib Mikati n’a jamais été un proche du Hezbollah. « Il a été choisi par l’opposition, car il est au juste milieu», a précisé le numéro un du Hezbollah.

Selon Sayed Nasrallah les fausses accusations proférées par le camp du 14 mars d’Hariri soutenu par les pays occidentaux contre Mr Mikati sont de la désinformation qui prouve que c’est ce camp en fait qui veut s’accaparer le pouvoir.

Sayezd Nasrallah a rappelé que seuls l’Armée le Peuple la Résistance peuvent protéger le Liban des agressions d’Israël et non pas la forme du gouvernement ou son premier ministre.

« Donnez une chance ne serait que pour un an au gouvernement de Mikati. Le rejet d’une participation au prochain cabinet montre que l’alliance du 14 Mars veut monopoliser la gouvernance du pays ».

Lundi avant même que le résultat des consultations parlementaires ne soient connus, les US avaient déjà tenté d’intimider les représentants élus du peuple libanais par la bouche de Philip Crowley porte-parole du département d'État :

« Plus grand sera le rôle joué par le Hezbollah dans ce gouvernement, et plus problématique sera notre relation »

En d’autres termes Washington menaçait de supprimer ses aides au Liban ce qui en fait ne pourrait que servir les Libanais tant l’ingérence américaine au profit d’Israël est devenue au fil des années particulièrement néfaste. Le vice président américain, Joe Biden, a même été jusqu’à appelé un dirigeant d’un bloc parlementaire pour lui demander de voter pour Saad Hariri.

Le Gl Michel Aoun chef du bloc parlementaire Changement et Reforme a félicité le nouveau premier ministre Mr Mikati et lui a souhaité de réussir dans la formation de son nouveau gouvernement. Il a fait « don » de Saad Hariri aux pays occidentaux :

« Le destinataire de l’aide internationale c’est seulement Hariri et pas le pays.. Peut être pourrait-il les sauver de la crise financière. Qu’ils le prennent. Nous n’avons aucun problème avec cela »

Aoun a également fait remarqué qu’il y a au Liban une majorité de personnes qui rejettent le TSL .

« Si la communauté internationale voulait aider les Libanais via le Tribunal alors nous leur disons qu’il est désormais rejeté. »


Au Liban de trouver des solutions politiques qui garantissent son indépendance l’exercice d’une justice neutre en interne capable de faire toute la vérité sur l’assassinat de Rafik Hariri mais aussi d’autres personnalités libanaises et surtout la fin de ces interférences coloniales américaines mais aussi françaises qui ne visent qu’à maintenir l’hégémonie du régime colonial sioniste - vestige chancelant d’un colonialisme anachronique- au Moyen Orient en faisant payer le prix fort au Liban et la Palestine. 


Les Egyptiens bravent le couvre-feu, Sleimane et Chafik désignés par Moubarak
29/01/2011   
   Des dizaines de milliers d'Egyptiens ont bravé le couvre-feu samedi au cinquième jour de leur révolte sanglante sans précédent contre le régime, alors que le président Hosni Moubarak appelé à partir après 29 ans de règne s’accroche toujours au pouvoir.
Dans l’après-midi de ce samedi, il a désigné un vice-président, premier poste du genre depuis l'arrivée au pouvoir de M. Moubarak en 1981, selon les médias et a nommé un nouveau Premier ministre, pour endiguer la crise.
  
Pour le premier poste c’est le chef des Renseignements Omar Souleimane qui en a été chargé, alors que l’ex-ministre de l’aviation le colonel Ahmad Chafik a été chargé de former un nouveau gouvernement.
Dans l’après-midi, un chef du parti au pouvoir, Ahmad Ezz, perçu comme un pilier d'un régime corrompu, avait démissionné.
Mais ces décisions, en deçà des revendications de la population pour de meilleures conditions de vie -lutte contre le chômage et la pauvreté et la liberté d'expression-, n'ont pas entamé la détermination de la rue à le chasser.

  
L'opposant Mohamed ElBaradei a promis la poursuite de la contestation jusqu'au départ du président, alors que les Frères musulmans, principale force d'opposition, ont appelé à "un gouvernement de transition" sans le parti au pouvoir qui organise des élections "honnêtes".
  
     
   Aux cris de "Moubarak va-t’en" ou "Celui qui aime l'Egypte ne détruit pas l'Egypte", des dizaines de milliers de manifestants, déchirant ses portraits et conspuant son nom, ont bravé le couvre-feu se rassemblant dans le centre de la capitale.
La désignation d’Omar Sleimane a été également vilipendée après avoir été annoncée.
  
L'armée, épine dorsale du régime, a été appelée en renfort d'une police dépassée par les événements, et le couvre-feu, instauré au Caire, à Alexandrie et à Suez, a été étendu samedi de 16H00 (14H00 GMT) à 08H00. Des hélicoptères survolaient la capitale.
  
Présente avec ses blindés, l'armée a enjoint la population de "respecter le couvre-feu" le soir et de ne pas se rassembler dans les lieux publics la journée.
Dans la soirée, directement après la désignation de Sleimane et de Chafik, son porte-parole a menacé de réprimer avec virulence tous les hors-la-loi et ceux qui refusent de respecter le couvre-feu.
Selon les dernières nouvelles, elle déployé ses blindés et dépêché des renforts dans les quartiers et les villes.
   Mais la population continue toujours de manifester.
  
A Rafah, le siège de la Sûreté de l'Etat a été attaqué par des manifestants et les heurts ont tué trois policiers, selon les témoins. A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des heurts violents ont éclaté entre forces de sécurité et des milliers de manifestants et à Alexandrie (nord) des milliers de personnes ont manifesté alors que plusieurs commissariats étaient en flammes.
  
Selon les services de sécurité, 60% des postes de police du pays ont été incendiés, dont 17 au Caire.
  
L'armée a en outre appelé la population à se protéger face aux pilleurs, de nombreux commerces ayant été saccagés au Caire et dans d'autres villes du pays.
   "Il n'y a plus de police, les voleurs se sont échappés des prisons de quartier. Je n'ai jamais vu ça de ma vie", a dit un propriétaire d'une boutique de vêtements. Un supermarché Carrefour a été pillé.
  
Des jeunes Egyptiens ont formé une chaîne humaine autour du musée du Caire et des comités de quartier se constituaient pour tenter de protéger la capitale des pilleurs.
  
Trois personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées au Caire selon des secouristes, portant à 51, en majorité des civils, le nombre de morts en cinq jours de contestation inspirée par la Révolte du jasmin qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir en Tunisie.
  
Vendredi, 38 personnes ont été tuées et 2.500 blessées (dont 1.000 policiers).
   "Je continuerai à participer (à la contestation), peu importe ce que cela implique, pour m'assurer que le régime de Moubarak parte (...) C'est un régime dictatorial qui a échoué sur les fronts économiques et politiques", a dit M. El-Baradei, ex-chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique et prix Nobel de la paix.
 
 Les services de téléphonie mobile, coupés comme l'Internet pour contrecarrer les manifestations, étaient partiellement rétablis en milieu de matinée. Mais l'Internet ne semblait toujours pas accessible. Ces deux services ont joué un rôle-clé dans le lancement des manifestations.
  
Seule note positive pour M. Moubarak, la "solidarité" exprimée par le roi saoudien Abdallah et le président palestinien Mahmoud Abbas.
   En revanche, le plus influent prêcheur du monde arabe, cheikh Youssef Al-Qardaoui, a affirmé que seul le départ du président Hosni Moubarak pouvait régler la crise en Egypte.
   De crainte d'une escalade, la Bourse du Caire restera fermée dimanche ainsi que les banques.

source : Manar

Abbas, solidaire de Mubarak


Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a téléphoné samedi au chef de l’État égyptien Hosni Moubarak pour exprimer sa "solidarité" et son espoir que le pays surmonte la contestation sans précédent débutée mardi. "Le président Mahmoud Abbas a appelé le président égyptien Hosni Moubarak et a affirmé sa solidarité avec l’Égypte et son engagement pour sa sécurité et sa stabilité", dit un communiqué du bureau de Mahmoud Abbas.
"Il a exprimé le souhait que Dieu bénisse l’Égypte et son peuple qui se sont toujours tenus au côté du peuple palestinien", poursuit le texte.
Israël: De la propagande part 3/3

Mondialisation.ca, Le 23 janvier 2011



Pour lire la première partie de l'article : cliquez ici
Pour lire la deuxième partie de l'article : cliquez ici

 – La Soft Warfare” (La douce guerre): Al Jazira en exemple et les Sayanim à contribution.
Israël considère qu’il fait l’objet d’une campagne de dénigrement de nature antisémite, une tendance croissante qui si elle venait à persister «érodera la légitimité d’Israël sur la scène internationale», à l’effet de créer les conditions d’un boycott tous azimuts contre Israël, sur le modèle du boycott de l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid.
Pour neutraliser cette campagne de délégitimation, «Le document de travail pour la Conférence de 2010 Herzliya (1) préconise de lancer une chaîne de télévision similaire à la chaîne transfrontière arabe «Al Jazira», en quatre langues anglais, français, arabe et russe, premier cas de retournement de tendance pour Israël dont la tendance habituelle est de mépriser plutôt que d’imiter les Arabes.
Il recommande la mobilisation des «organisations locales et les individus dans chaque pays, les organisations internationales, sans qu’ils soient nécessairement affiliés à Israël ou la communauté juive» pour neutraliser cette tendance, recommandant la réactualisation de la loi internationale sur le terrorisme, une campagne de sensibilisation dans les collèges et universités d’Europe, de même que le développement d’un travail juridique en vue de modifier la législation des pays concernés, couplé par des poursuites au plan judiciaire». Autrement dit de faire de l’activisme, voir même de l’entrisme dans les campus et de faire appel à des sympathisants pour poursuivre en justice ceux qui prônent le boycott d’Israël.
Une des recommandations est naturellement la collaboration «avec les organisations pro israéliennes à l’étranger, en vue de rechercher systématiquement toutes les publications anti-israéliennes, y compris les analyses des médias, les rapports, les actions de boycott, en vue de leur donner une réplique immédiate».

Le quotidien britannique Guardian de Londres, en date du 28 novembre 2010, fait état explicitement d’une note du ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, enjoignant aux ambassades israéliennes dans dix pays européens de trouver d’ici fin janvier environ 1000 personnes qui agiront en «amis d’Israël».

Ces personnes devront être «recrutées parmi des journalistes, universitaires, étudiants et militants soit juifs soit chrétiens ». Elles seront informées par des fonctionnaires israéliens pour intervenir en faveur d’Israël par des articles, lettres et interventions dans des assemblées publiques. Elles devront non seulement recevoir des messages mais en faire une active promotion.
Les principaux centres de cette campagne seront cinq capitales européennes: Londres, Paris, Berlin, Madrid et Rome. Là, «les ambassades israéliennes recevront des fonds pour recruter aussi des professionnels: sociétés spécialisées en relations publiques et lobbyistes». Elles auront comme tâche de renforcer l’action des «amis d’Israël » en diffusant des messages politiques sur des arguments comme la position israélienne à l’égard des Palestiniens et la violation des droits de l’homme en Iran.

Le ministère israélien des affaires étrangères suggère en outre aux ambassades en Europe d’organiser mensuellement des événements publics de haut niveau en faveur de la politique israélienne et d’inviter des personnages influents à visiter Israël. M. Lieberman lui-même rencontrera, en janvier 2011, ses ambassadeurs dans les pays européens pour donner une impulsion à cette nouvelle «offensive dans les relations publiques».

Voila qui éclaire d’un jour nouveau les quêtes régulières en France au bénéfice de l’armée israélienne, le mutisme de la presse occidentale devant la connivence nouvelle entre l’extrême droite européenne xénophobe et Israël, matérialisé par «La déclaration de Jérusalem» scellant une alliance des démocraties contre « une nouvelle menace globale de type totalitaire: l’islamisme» (2).

Voilà qui éclaire d’un jour nouveau le zèle de l’inventeur du botulisme, le roman enquêteur médiatique Bernard Henry Lévy et ses reportages en «tourisme de guerre», faux pourfendeur de Rodrigo Taddéi et Pierre Cassen (3), du président d’ «Avocats Sans Frontières», William Goldnadel, et son compère sécuritaire du CRIF, Sammy Gozlan, deux procureurs inlassables des militants pro palestiniens, soucieux de faire respecter le Droit international et les directives européennes dans leur action à prévenir la commercialisation des produits de la Palestine occupée sur le marché européen.
Voilà qui explique sans le justifier, le zèle du premier président de «sang mêlé», de solliciter, de son passage au ministère de l’intérieur, les conseils exclusifs pour la neutralisation des troubles des banlieues françaises, M. Avi Dichter, ministre israélien de la Sécurité publique, celui-là même qui est en charge de la répression de l’Intifada palestinienne dans les territoires sous occupation israélienne, transposant dans l’ordre symbolique, volontairement ou non, le conflit israélo-palestinien sur le territoire national.
La propagande israélienne gagnerait en crédibilité si elle témoignait d’une certaine cohérence. Vouer aux gémonies la Syrie pour avoir abrité un ancien nazi, Aloïs Brunner, et fermer les yeux, -N’est ce pas Serge Klarsfeld-, sur le «refuge» constitué par les Etats-Unis à des responsables de premier plan de l’extermination des Juifs (4)…Si le «tourisme de guerre» du philosophe Bernard Henry Lévy, au journal Le Monde, d’abord, (Liban Juillet 2006), au Journal du Dimanche, ensuite (Gaza décembre 2008), ne constituait une longue complainte d’indignations sélectives, mobilisant toujours pour le sud Soudan, jamais, pour le sud Liban, stigmatisant toujours l’Iran, la Syrie, la Palestine, Israël, jamais, considéré pourtant par une large fraction de l’opinion internationale comme «l’Etat voyou n° 1», ni, non plus l’Afghanistan de Hamid Karzaï.
II- Les Sayanim (5)
L’expression est tirée de l’Hébreu qui signifie informateur. Ils sont généralement des juifs de la diaspora qui, par «patriotisme», acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence. Selon Jacob Cohen, auteur d’un remarquable ouvrage sur la question, «LE PRINTEMPS DES SAYANIM, Editions l’HARMATTAN», ils seraient près de 3000 en France et 3.OOO rien qu’à Londres, se référant à aux indications de Victor Ostrovski, un ancien agent du Mossad. Un million de juifs à travers le Monde, Si on y associe le Bnai Brit (franc-maçonnerie juive internationale), la WIZO (organisation internationale des femmes sionistes), les organisations judéo sionistes nationales, comme l’UPJF, l’UEJF, le CRIF… en France).
Les Sayanim interviennent aussi et surtout dans les manipulations médiatiques. Le Mossad possède un département important, appelé le LAP, pour «guerre de propagande», fort actif dans la réécriture de l’Histoire, comme en témoigne l’exemple du film EXODUS. «Il a réécrit l’histoire de 1948 et imposé la vision sioniste pour au moins une génération. En 1961, c’est le premier ministre israélien en personne qui a accueilli l’équipe du film à l’aéroport. Le Bnai Brit compte 500 000 membres dans le monde, probablement 400 000 aux Etats-Unis, dont 6 000 dans le secteur du cinéma. Il est difficile d’imaginer dans ce contexte un film défavorable à Israël», précise-t-il.
III – La théorie de Noam Chomsky sur la manipulation des masses
En complément, voici les commandements d’une bonne stratégie de manipulation de masse élaborée par Noam Chomsky, le linguiste américain du MIT (Massachussets Institute of Technology) de Boston, sur la base de l’observation du fonctionnement des médias
1/ La stratégie de la distraction: Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles»
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions: Cette méthode est aussi appelée «problème réaction solution». On crée d’abord un problème, une «situation» prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation: Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en «dégradé», sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé: Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ La stratégie de l’infantilisation: S’adresser au public comme à des enfants en bas âge. La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles». (cf. »Armes silencieuses pour guerres tranquilles »)
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion: Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements.
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise: Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. «La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité. Encourager le public à trouver «cool» le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité : Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes: Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le «système» est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus
IV – Et son application au conflit israélo-arabe, le théorème de Bernard Langlois
Pour clore ce panorama: voici les règles du journalismes pour les Nuls édictées par Bernard Langlois, fondateur de la Revue de gauche Politis, qui résumé parfaitement le débat, dans un style qui constitue un chef d’œuvre d’humour:
Règle numéro 1: Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c´est toujours Israël qui se défend. Cela s´appelle des représailles.
Règle numéro 2: Les Arabes, Palestiniens ou Libanais, n´ont pas le droit de tuer des civils de l´autre camp. Cela s´appelle du terrorisme.
Règle numéro 3: Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s´appelle de la légitime défense.
Règle numéro 4: Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l´appellent à la retenue. Cela s´appelle la réaction de la communauté internationale.
Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n´ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas trois soldats.
Règle numéro 6: Les Israéliens ont le droit d´enlever autant de Palestiniens qu´ils le souhaitent (environ 10.000 prisonniers à ce jours dont près de 300 enfants). Il n´y a aucune limite et ils n´ont besoin d´apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique « terroristes ».

Règle numéro 7: Quand vous dites « Hezbollah », il faut toujours rajouter l´expression «soutenu par la Syrie et l´Iran».
Règle numéro 8: Quand vous dites « Israël », Il ne faut surtout pas rajouter après: «soutenu par les Etats-Unis, la France et l´Europe», car on pourrait croire qu´il s´agit d´un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9: Ne jamais parler de « Territoires occupés », ni de résolutions de l´ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l´auditeur de France Info.
Règle numéro 10: Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C´est ce qui explique qu´on leur donne, ainsi qu´à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s´appelle la neutralité journalistique.
Règle numéro 11: Si vous n´êtes pas d´accord avec ces règles ou si vous trouvez qu´elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c´est que vous êtes un dangereux antisémite.
«Il y a un processus, mais il n’est pas de paix. Il est de conquête. Il est effectivement en marche et n’a jamais cessé de l’être depuis 1948. N’importe quelle personne de bonne foi, indépendamment de tout jugement moral ou politique, ne peut que constater cette dynamique d’expansion continue. A Moyen terme, je pense qu’Israël est condamné en raison de sa méprise, de ses choix impériaux qui l’ont conduit à s’adosser à l’Empire plutôt que de chercher l’entente avec ses voisins. Le bi nationalisme, pourtant l’ennemi juré du sionisme, l’a de fait emporté dans sa pire version, la sud africaine de l’Apartheid. Or l’Apartheid, cela ne peut pas durer. C’est pourquoi je pense que ce projet sioniste est condamné. Je suis particulièrement inquiet pour l’avenir de la minorité juive du Moyen orient dans les vingt prochaines années, vu la haine qu’elle a semée autour d’elle», prophétisait Rony Brauman, un anticonformiste Prix Nobel de la paix, à l’heure de l’assaut naval israélien contre la flottille de pacifistes européens contre le blocus de Gaza (6)
V – «Goa Karma Casher», substitut à la terre promise(7) ?
Mais pour sophistiquer que soit cette stratégie, l’Occident, à l’origine de ce problème, inexorablement, pâti des manquements à sa propre éthique, de même que sa créature, dont plusieurs dizaines de soldats quittent chaque année leur pays, à la recherche d‘un paradis artificiel, qui n’est pas la terre promise, mais un paradis hallucinatoire, répondant au nom mélodieux de «Goa Karma».

Traumatisés souvent par leurs trois années de service militaire et par les opérations guerrières auxquelles ils ont dû participer, ils partent à l’aventure, à l’instar des hippies des années 1970, avec l’espoir de trouver un nouveau sens à leur vie, dans un monde régi par d’autres règles que le leur. Entre utopies et dérives, ils partent chercher en Inde l’illusion d’un monde de paix. Près deux mille jeunes israéliens, par an, hommes et femmes, ont besoin, à l’issue de leur séjour en Inde, d’un soutien thérapeutique. Mais certains ont rompu toutes les amarres, pour s’enfoncer dans une marginalité parfois encore plus menaçante pour leur identité, loin des clichés de la propagande, le prix fort payé au bellicisme, la face cachée d’Israël.
Références:
1 – The « Soft Warfare » against Israel: Motives and Solution Levers A Working Paper in Preparation for the Herzliya Conference 2010. Coordinateur Shmuel Bar, Director of Studies (Institute for Policy and Strategy), Contributeurs Rachel Machtige and Shmuel Bachar (Institute for Policy and Strategy), Shalom Harari, Institute for Counter Terrorism, Shaul Menasheh, Voice of Israel Radio Mr. Ido Mizrahi, IMPACT-SE. Le document de travail pour la Conférence de 2010 Herzliya préconise les actions suivantes: Identifier tous les acteurs clés qui déclenchent et génèrent de la haine (par rapport à ceux qui le diffusent), avec une ventilation par pays, la religion et l’origine ethnique, afin d’analyser leurs motivations et les objectifs. Estimer la menace et étudier les moyens de traitement de chaque. En collaboration avec les universités en Israël et à l’étranger et avec les organisations pro israéliennes à l’étranger, recherches systématiques de toutes les publications anti-israéliennes, y compris les analyses des médias, les rapports, les boycotts et son campus activités, et des réponses immédiates et contre-attaques.
Etablir une Cartographie des ONG pro israélienne et pro-occidentales, et l’exploitation de leurs services afin de transmettre la vérité des rapports et des messages à leurs destinataires. Tenir compte de plusieurs groupes chrétiens européens qui opèrent en Israël, au nom de leurs églises respectives, et de servir les organismes d’aide directement pris en charge par les gouvernements européens: Diaconie de la Suède, l’Irlande et Trocaire Christian Aid au Royaume-Uni. 
Pour plus de détails, voir:
http://www.ngo-monitor.org/article/diakonia
http://www.ngo-monitor.org/article/trocaire ,
http://www.ngo-monitor.org/article/christian_aid_uk.

Renforcer, enfin, la présence du récit juridique d’Israël dans la littérature juridique. À ce jour, des revues juridiques qui abordent le conflit israélo-palestinien, ont été principalement le fait du point de vue pro palestinien. Il n’y a pas livre sur le droit international et Israël, de sorte que le narratif palestinien a le feu des projecteurs dans le milieu universitaire domaine du droit international.

Les ONG devraient être propulsés à financer la recherche du conflit qui donnerait une présentation claire de la narration israélienne.
2- Une délégation de près de trente-cinq parlementaires et responsables européens d’extrême droite a effectué le 18 décembre 2010 une visite est en Israël. La délégation comprend des populistes de l’UDC aux fascistes suédois, tous partageant la même islamophobie, certains d’entre eux ayant même un passif nazi ou antisémite avéré. La délégation était composée des personnalités suivantes: Geert Wilders, Filip Dewinter et Frank Creyelman (responsable de la commission des affaires étrangères, Parlement belge), Heinz-Christian Strache (successeur de Jorg Haïder), René Stadtkewitz (président du Parti de la Liberté Wilderien, Allemagne), Kent Ekeroth (responsable du Parti des Démocrates Suédois), des Suisses et bien évidemment des Danois, dont l’extrême-droite est ouvertement atlantiste. Geert Wilders a été reçu par Avigdor Lieberman.

La délégation a été reçue à la Knesset en loge d’honneur, ainsi que par le maire d’Ashkelon (jumelée avec Aix), à l’occasion d’une conférence organisée à l’université locale et par David Buskila, Maire de Sdero (jumelée avec Antony), membre du parti travailliste, ainsi que par le kahaniste Moshe Feiglin, membre important du Likoud, avant une tournée en « Samarie ». La délégation se réclame d’une « European Freedom Alliance (EFA) » qui n’est autre que le nom de la branche européenne de l’American Freedom Alliance, une de ces officines néo conservatrices islamophobes financées par la lobbyiste milliardaire Aubrey Chernick. Cette dernière a signé une « Déclaration de Jérusalem », qui propose une alliance des démocraties contre « une nouvelle menace globale de type totalitaire: l’islamisme. »
3 – http://www.marianne2.fr/Grosse-bourde-de-BHL-reponse-salee-en-exclusivite-de-Cassen_a201067.html3

«Emporté par la haine envers toutes ses bêtes noires, BHL écrit souvent un peu vite. Trop vite. Et a un gros, un très gros, un énorme problème avec les noms propres. Il y avait eu la fameuse affaire Botul. Ce philosophe qui n’existait pas et qu’il avait cité dans son livre, suscitant la moquerie de tout Paris. Un peu plus tard, BHL voulut se payer Frédéric Taddéi. En lisant une dépêche lui apprenant que ce dernier allait voir son contrat renouvelé, il se précipita sur sa plume, ou son clavier, et fustigea France Télévisions qui renouvelait un homme dangereux au point d’organiser des débats entre des gens qui ne sont pas d’accord entre eux. Le problème, c’est que la dépêche ne concernait pas Frédéric, présentateur de «Ce soir ou jamais», mais Rodrigo, footballeur transalpin de son état, auquel l’AS Rome venait de proposer ledit contrat. Dans son bloc-notes, BHL s’emmêle encore dans les patronymes. Il confond cette fois Pierre Cassen, chef de file de Riposte laïque et co-organisateur des assises sur l’islamisation, avec Bernard, ancien président d’ATTAC et journaliste rédacteur au Monde diplomatique».
4-New York Times Dimanche 14 novembre révèle à quel point les autorités et les services de renseignement américains avaient mis en place un véritable « refuge » pour des dizaines de nazis et leurs proches. Le document décrit, dans ce qu’il nomme  » la collaboration du gouvernement avec les persécuteurs « , comment des agents du Bureau des enquêtes spéciales (OSI), l’agence du département d’Etat fondée en 1979 et chargée de traquer d’anciens nazis, ont appris que certains responsables du IIIe Reich « avaient délibérément obtenu l’autorisation d’entrer sur le territoire  » des Etats-Unis, alors que des officiels américains connaissaient leur passé. Parmi les cas examinés figure celui d’Otto von Bolschwing. L’homme auquel la CIA apporta son aide en 1954 et qu’elle enrôla en son sein peu après était un proche d’Adolf Eichmann, et l’un des responsables de la déportation et de l’extermination des juifs en Allemagne. En 1981, après avoir découvert sa véritable identité, le département d’Etat lance une procédure d’extradition. Otto von Bolschwing mourra un an plus tard, chez lui, à Sacramento (Californie). Le rapport détaille également l’histoire d’Arthur Rudolph, ingénieur nazi responsable d’une usine de fusée souterraine employant une main-d’oeuvre forcée. En 1945, il s’installe aux Etats-Unis où il participe aux programmes spatiaux américains. Quatre ans plus tard, le numéro deux du ministère de la justice évoque, dans une note secrète, l’ » intérêt national  » que revêt à ses yeux le scientifique. Considéré comme l’un des pères de la fusée Saturn V, celle qui propulsa les premiers hommes sur la Lune, il obtiendra une décoration de la NASA.
5 – Cf. A ce propos Jacob COHEN, LE PRINTEMPS DES SAYANIM, éditions l’HARMATTAN: «Lorsque la France a construit une centrale nucléaire en Irak dans les années 1970, des scientifiques irakiens étaient venus à Saclay pour se perfectionner. Le Mossad était bien sûr intéressé à les connaître pour pouvoir agir sur eux. N’importe quel autre service secret aurait eu besoin de moyens en hommes, de filature, d’argent pour corrompre, peut-être de tentatives d’effraction, et de temps, pour y arriver éventuellement. Le Mossad, et c’est sa supériorité, s’est tout simplement adressé à un informateur juif (Sayan) qui travaillait à Saclay. Et a demandé que lui fussent fournis les dossiers complets originaux. Car il se méfiait des photocopies.
La majorité des renseignements étant en arabe, c’est lui-même qui s’est acquitté de cette tâche. Quel autre service de renseignements peut bénéficier de telles complicités? Après, ce fut un jeu d’enfant pour piéger l’un de ces scientifiques, remonter jusqu’à leur responsable, et l’assassiner lors de sa visite à Paris. A propos de Gilad Shalit, l’auteur rappelle que l e réseau des Sayanim à travers le monde a fait en sorte que son nom soit tellement matraqué que personne ou presque n’ignore son nom. Par ailleurs, son père a été reçu à plusieurs reprises par tous les dirigeants occidentaux, par Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Anthony Blair, Silvio Berlusconi, Jose Luis Zapatero, Manuel Barroso, par le secrétaire général de l’ONU, le parlement européen, l’assemblée de l’UNESCO, enfin le gratin mondial. Comment est-ce possible sans l’intervention de Sayanim bien placés dans les instances gouvernementales, économiques, culturelles, médiatiques? Je rappelle qu’il s’agit d’un caporal d’une armée d’occupation. Quel autre prisonnier peut bénéficier d’une telle sollicitude internationale? Et avoir son portrait géant sur l’édifice de la Mairie du 16e arrondissement? «Des hommes politiques français, dont Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner, ont exigé sa libération pour raisons humanitaires. Sans dire un mot des milliers de prisonniers palestiniens. Il s’agit de faire pénétrer dans l’opinion internationale qu’Israël a un «otage» (un seul !) aux mains du Hamas. Cela fait oublier les 11 000 prisonniers palestiniens détenus dans les geôles israéliennes.

L’écrasante majorité d’entre eux sont des prisonniers politiques, c’est-à-dire condamnés pour leur lutte pacifique pour l’indépendance. Rappelons qu’Israël est le seul pays «démocratique» au monde qui applique la détention administrative: pouvoir emprisonner n’importe quel citoyen, même étranger, sans avocat, sans jugement, sans motif, sans limitation dans le temps. Et c’est sur cette base que les forces d’occupation ont kidnappée, juste après l’enlèvement du soldat, 45 personnalités politiques du Hamas, en majorité des élus du peuple. Sans qu’elles n’aient rien à leur reprocher. Cela s’appelle des «représailles collectives» condamnées par le droit international, et rappelle le comportement de l’occupant nazi en France… ». Fin de citation.
6- Interview à la Revue Moyen orient N°6 Juin Juillet 2010 «Regard de Rony Brauman sur l’action humanitaire dans le Monde et le Moyen orient» propos recueillis par Frank Tétard et Chiara Rettennella.
7- «Goa Karma Kacher” de Aimee Ginsburg revue Outlook 22.06.2010, article repris par le Courrier International du même jour.
A titre informatif, les révélations de WikiLeaks sur les pressions israéliennes sur les Etats-Unis.

Le Monde | 28.11.10 | 19h10 Iran: comment les Israéliens ont poussé Washington à la fermeté. (Natalie Nougayrède)
Jérusalem, le 1er décembre 2009. Amos Gilad, directeur des affaires politico-militaires au ministère israélien de la défense, s’adresse à Ellen Tauscher, la sous-secrétaire d’Etat américaine. « Se penchant sur sa boule de cristal « , écrit le diplomate américain qui relate la scène, « Gilad dit qu’il n’est pas certain que l’Iran ait décidé de fabriquer une arme nucléaire, mais que l’Iran est » déterminé « à avoir l’option d’en construire une ». La diplomatie du président Barack Obama, « l’engagement stratégique avec l’Iran, c’est une bonne idée », poursuit M. Gilad, selon ce télégramme obtenu par WikiLeaks et étudié par Le Monde, « mais il est bien clair que cela ne marchera pas ». L’évaluation des intentions du régime iranien, ainsi que la façon de résoudre la crise nucléaire, qui dure depuis 2002, occupent une place importante dans les « mémos » de la diplomatie américaine. Les Israéliens semblent, pour leur part, appeler constamment l’administration Obama à durcir son approche.

Un télégramme américain daté du 18 novembre 2009 note ces observations: « un représentant du Mossad affirme que Téhéran comprend qu’en réagissant positivement à l’engagement (américain, ndlr), l’Iran peut continuer à  » jouer la montre ». Du point de vue du Mossad, l’Iran ne fera rien d’autre que d’utiliser des négociations pour gagner du temps. De telle sorte qu’en 2010-2011, l’Iran aura la capacité technologique de fabriquer une arme nucléaire. Réduisant ainsi la question de la militarisation (l’étape finale vers la bombe, ndlr) à une décision politique ». « Le gouvernement israélien », ajoute un autre document américain, daté du même jour, « décrit l’année 2010 comme une année critique. Si les Iraniens continuent de protéger et consolider leurs sites nucléaires, il sera plus difficile de les viser et de les endommager ». Israël, est-il noté, attend que les Etats-Unis lui livrent des bombes GBU-28 capables de détruire des bunkers. Celles-ci seront fournies en mai 2010.
« LES CINQ PILIERS DE LA STRATÉGIE ISRAÉLIENNE » : Washington envoie des émissaires pour tenter de calmer la nervosité israélienne. Robert Wexler, un influent élu démocrate du Congrès américain, rencontre, le 13 mai 2009, le chef des renseignements militaires israéliens, Amos Yadlin.  » Wexler explique que le président américain pourra plus facilement convaincre l’opinion américaine de soutenir une action militaire si les efforts d’engagement échouent après avoir été tentés. M. Yadlin répond qu’il n’est pas en train de conseiller les Etats-Unis d’ouvrir un troisième front, mais il faut comprendre qu’Israël voit les choses autrement, et ne peut retirer l’option militaire de la table », rapporte un « mémo » américain. Retour en arrière, à l’époque Bush. En août 2007, le chef du Mossad, Meir Dagan, décrit « les cinq piliers de la stratégie israélienne » face à l’Iran. Il les énumère devant le sous-secrétaire d’Etat américain, Nicholas Burns. Un télégramme diplomatique américain les résume ainsi :  » A) L’approche politique (Dagan salue les efforts pour transférer le dossier iranien au Conseil de sécurité de l’ONU, mais il dit que cette approche ne résoudra pas la crise) B) Des mesures clandestines (Dagan et le sous-secrétaire décident de ne pas évoquer cette approche en large comité) C) La contre prolifération (Dagan souligne le besoin d’empêcher l’Iran d’acquérir du savoir-faire et de la technologie. Il faut faire plus dans ce domaine) D) Des sanctions (Dagan dit que c’est dans ce domaine qu’ont été enregistrés les plus grands succès. Trois banques iraniennes sont sur le point de s’effondrer). E) Forcer un changement de régime (Dagan dit qu’il faudrait faire davantage pour fomenter un changement de régime en Iran, si possible avec le soutien de mouvements étudiants démocrates et de groupes ethniques, Azéris, Kurdes, Baloutches, opposés au régime en place) ». L’attitude russe sur le dossier iranien est, d’après des Israéliens, « un mystère », note un télégramme américain daté de novembre 2009, près d’un an avant que le Kremlin renonce à livrer à l’Iran des missiles anti-aériens S-300. Les efforts pour rallier la Russie à la diplomatie occidentale sur l’Iran constituent un souci constant des Israéliens, qui en discutent avec l’administration Obama.

En coulisses, les tractations vont bon train. Devant Ellen Tauscher, le 1er décembre 2009, Amos Gilad, « a expliqué que Moscou a demandé des livraisons de drones israéliens sophistiqués en échange de l’annulation de la vente des S-300 à Téhéran « , écrit un diplomate. « Gilad a dit que les Russes reconnaissaient leur retard technologique sur les drones, et qu’ils sont prêts à payer un milliard de dollars pour la technologie israélienne sur ces appareils. Il a répété qu’Israël ne fournirait pas sa technologie la plus récente, expliquant qu’elle se retrouverait probablement entre les mains des Chinois ». Le même jour, toujours devant cette responsable américaine, le directeur général du ministère israélien des affaires étrangères, Yossi Gal, « affirme que « le calendrier est essentiel », et « le temps est venu de mettre en œuvre des sanctions paralysantes » contre l’Iran, note un télégramme diplomatique. « Gal a comparé la nécessité de sanctions renforcées à une prescription d’antibiotiques par un médecin – il faut prendre tout le traitement pendant toute sa durée, sinon les médicaments n’agiront pas ». A partir de juillet 2010, sur décision de Barack Obama, les sanctions américaines contre l’Iran franchiront de nouveaux paliers.

















René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d’un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.;  "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998); "De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde", Editions l'Harmattan Mai 2009. Son blog : http://www.renenaba.com/