27 avril 2009

l'entité sioniste se préparait à perpétrer des actes terroristes au Liban



L'entité sioniste se préparait à perpétrer des actes terroristes au Liban


Leila Mazboudi


27/04/2009

Comme dans ses offensives militaires, Israël qui mène une guerre sécuritaire sans merci contre le Liban vient de subir un triple fiasco. En moins de dix jours, trois réseaux travaillant pour son compte, a fortiori séparément les uns des autres, ont été découverts.

D'après les premières informations issues de l'interrogatoire auxquels sont soumis leurs six membres capturés, ils préparaient des actes terroristes de grande envergure. "L'un d'entre eux devait être commis au nord du Litani, contre des positions de la résistance libanaise. D'autres étaient prévus dans la Banlieue sud et à la Békaa, voire en Syrie, pour remplacer les actions militaires", rapporte un responsable sécuritaire libanais ayant requis l'anonymat, au quotidien libanais arabophone as-Safir. "Ces agents sont entrainés de façon professionnelle pour faire face à des situations d'enquête et d'interrogatoire", précise la même source, révélant que l'opération de surveillance a été entamée par les Force de sécurité intérieures, directement après la guerre de juillet 2006, " Il y a un an et demi à peu près, l'opération de surveillance s'est orientée sur un groupes d'objectifs, notamment le général à la retraite de la Sûreté général Adib Alam, un certains nombre de personnes ont été arrêtées mais s'avérèrent non impliquées" a-t-il confié, indiquant qu'il s'est avéré qu'il y avait "une décision israélienne d'endormir la plupart des réseaux".Toujours selon ce responsable sécuritaire, l'action de ces réseaux a repris après le nouvel an, suite à l'arrestation de la bande d'Ali Jarrah par les renseignements militaires libanais. C'est ainsi que le général Alam a été capturé, ainsi que son épouse et son neveu, également fonctionnaire à la Sureté général. Quant aux deux dernières, vraisemblablement séparées l'une de l'autre, elles seraient formées de trois hommes seulement: le libanais Robert Edmond K., originaire d'un village proche de la localité de Marjeyoune, et travaillant avec ses frères dans la location de bulldozers ; il a recruté avec lui un Palestinien, résidant dans la région des villas à Saïda, et travaillant dans une société d'appareils de construction.

Quant à la deuxième cellule, elle serait formée d'une seule personne, Ali Hussein M., un Libanais du village de Zibdine au Liban sud, où il tient une boulangerie. Les services de renseignements soupçonnent que la mission de l'une de ces cellules dépasse celle d'observer et de recueillir des informations, pour exécuter des opérations, et auraient pour but de porter atteinte à la force de dissuasion de la résistance. Dans les maisons des trois agents, les forces de l'ordre ont trouvé des ordinateurs, des CD, et des portables chargés de lignes internationales israéliennes. Leurs voitures ont également été confisquées. L'une d'entre elles, une BMW est équipée d'un appareil GPRS très sophistiqué, conçu pour donner les coordonnées de régions qu'il faut surveiller. Selon des sources sécuritaires libanaises, ces réseaux ont été dévoilés en raison d'une erreur commise par le Mossad. Il aurait donné à tous les réseaux des recommandations centrales unifiées, après la découverte du réseau Alam.

D'autres cellules pourraient également tomber dans le piège.

un siècle de conflit entre le sionisme et les Palestiniens




Article publié dans le numéro 1 de la revue mensuelle du NPA (avril 2009)

1. Le développement du sionisme : du Congrès de Bâle à la naissance d’Israël

Le 1er Congrès Sioniste se réunit en août 1897, à Bâle. Il consacre la transformation en mouvement politique d’un courant idéologique né en Europe au cours de la 2nde moitié du 19ème Siècle. Face au développement de l’antisémitisme, les sionistes postulent l’impossibilité d’une coexistence entre Juifs et nations européennes et préconisent en conséquence la création d’un Etat juif. Ce courant est très minoritaire chez les Juifs, beaucoup plus attirés par les organisations ouvrières, tel le parti Bund qui regroupe en Europe orientale des centaines de milliers de militants juifs se revendiquant du socialisme.

Les résolutions du Congrès de Bâle déterminent les objectifs du mouvement sioniste. Le but est « d’assurer au peuple juif un foyer en Palestine garanti par le droit public ». Pour y parvenir, les délégués recommandent « l’encouragement systématique à la colonisation de la Palestine » et « des démarches (…) afin d’obtenir des gouvernements le consentement nécessaire pour atteindre le but du sionisme ».

Ces 2 recommandations annoncent 2 contradictions qui structureront, et structurent encore, le conflit entre Israël et le peuple palestinien. La 1ère est la contradiction entre la volonté de créer un Etat juif en Palestine et la présence d’un peuple sur cette terre (il n’y a que 5% de Juifs en Palestine en 1900). La 2nde est la contradiction entre la rhétorique émancipatrice du sionisme et sa communauté d’intérêts avec les pays impérialistes.

Le projet sioniste est un projet colonial qui suscite la désapprobation des autochtones. Il a donc besoin de l’appui des puissances qui dominent la région, notamment de la Grande-Bretagne qui exerce un mandat sur la Palestine après la Première Guerre Mondiale. Ce soutien est affirmé en novembre 1917 par le Ministre Britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, qui déclare que « le Gouvernement de sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer National pour le peuple juif ».

Les Britanniques ont été convaincus par les garanties données par Chaïm Weizmann, dirigeant sioniste résidant à Manchester. Il a repris l’argument de Theodor Herzl, considéré comme le Père fondateur du sionisme, qui écrivait que l’Etat juif serait « l’avant-garde de la civilisation contre la barbarie ». Le 1er gouverneur britannique de Jérusalem déclare au début des années 20 que l’Etat juif sera « un petit Ulster juif loyaliste dans un océan d’arabisme potentiellement hostile ».

Forte de ce soutien, la colonisation s’accélère dans les années 20 et 30. L’allégeance sioniste aux intérêts impérialistes se concrétise en 1936 : lors du 1er soulèvement des Palestiniens contre la colonisation juive et la tutelle britannique, les milices sionistes épaulent l’armée britannique pour écraser une révolte qui menace de prendre une tournure régionale.

La Seconde Guerre Mondiale et le génocide confèrent une légitimité nouvelle au sionisme. De plus, les grandes puissances voient plutôt d’un bon œil la création d’un Etat allié au cœur d’une région fortement déstabilisée par le développement des mouvements anti-coloniaux. En novembre 1947, l’ONU décide d’un partage de la Palestine entre un Etat juif (54% du territoire) et un Etat arabe (46%).

Les Juifs ne représentent alors qu’1/3 de la population. Les dirigeants sionistes vont tout mettre en œuvre pour étendre la superficie de l’Etat juif et pour en expulser les non-Juifs : la colonisation n’ayant pas suffi, il faut en passer par le nettoyage ethnique. Lorsqu’en mai 1948 Israël proclame son indépendance, qui déclenche la 1ère guerre israélo-arabe, 400 000 Palestiniens ont déjà été chassés ; à l’armistice (1949), Israël a conquis 78% de la Palestine et 800 000 Palestiniens sont réfugiés.

2. La montée du nationalisme palestinien : de la création de l’OLP à l’Intifada

Il faudra attendre près de deux décennies après la création de l’Etat d’Israël pour que les Palestiniens puissent se doter d’une représentation nationale propre et que leur sort ne demeure plus entre les mains des seuls Etats arabes. Après l’armistice de 1949, la Cisjordanie est annexée par la Jordanie tandis que Gaza est sous contrôle de l’Egypte. Ces 2 Etats empêchent l’émergence d’une direction palestinienne autonome et instrumentalisent la cause palestinienne dans le cadre des rivalités inter-arabes.

C’est dans ce contexte qu’est fondée en 1964 l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), une création des Etats arabes, et non un organe dont se seraient dotés les Palestiniens. La charte de l’OLP précise par exemple que l’organisation n’exerce aucune souveraineté sur la Cisjordanie et Gaza. Le nationalisme arabe et le panarabisme sont à leur apogée, et la question palestinienne est pensée dans le seul cadre de la question arabe.

Dès 1959, des Palestiniens exilés au Koweït créent le Mouvement National Palestinien de Libération (Fatah). Yasser Arafat, Farouk Kaddumi, Khalil al-Wazir (Abu Jihad) et Salah Khalaf (Abu Iyad) dénoncent la passivité des régimes arabes et revendiquent la « Palestinisation » de la lutte. Le Fatah se développe notamment dans les camps de réfugiés de l’extérieur et à Gaza et décide, en 1965, de se lancer dans des actions armées contre Israël.

L’écrasante victoire d’Israël lors de la Guerre des 6 jours en juin 1967 porte un coup fatal au nationalisme arabe et renforce la crédibilité et l’audience du Fatah. Le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP, d’inspiration marxiste, partisan de la lutte armée) est créé en 1967 suite à une scission du Mouvement Nationaliste Arabe (MNA). En mars 1968, le Fatah tient tête à l’armée israélienne à Karameh, en Jordanie, et voit son prestige s’accroître. Au tournant des années 1968-69 les organisations de guérilla, Fatah en tête, prennent le contrôle de l’OLP et Arafat en est élu Secrétaire Général.

La cause palestinienne suscite l’adhésion des populations arabes et stimule la contestation des régimes en place, y compris sur les questions sociales et démocratiques. En 1970-71, l’OLP est chassée d’une Jordanie menacée de déstabilisation et s’installe au Liban. Parallèlement le mouvement nationaliste se développe dans les territoires occupés. Une génération militante y émerge durant les années 70 et 80, qui revendique une relative autonomie vis-à-vis de la direction extérieure de l’OLP, tout en reconnaissant sa légitimité. Les factions de gauche (Parti Communiste, FPLP et FDLP, scission du FP) sont proportionnellement plus fortes dans les territoires occupés que dans l’OLP.

Dès les années 70, la direction Arafat s’est résolue à une solution négociée et tente d’acquérir une légitimité sur la scène internationale. Le mouvement se bureaucratise et développe au Liban un appareil de plusieurs milliers de membres que certains considèrent comme un « Etat dans l’Etat ». La direction de l’OLP revendique le monopole de la représentation, refusant de laisser trop d’autonomie à des cadres de l’intérieur plus radicalisés par le combat quotidien contre l’occupation.

La combinaison du développement du nationalisme dans les territoires palestiniens et de la violence de l’occupation israélienne débouche, en décembre 1987, sur une explosion en Cisjordanie et à Gaza : l’Intifada. Toutes les catégories de la population sont impliquées dans un soulèvement qui n’a pas été initié par la direction de l’OLP. Les cadres de l’intérieur participent à la mise en place de structures d’auto-organisation de la lutte, comme le Commandement National Unifié (CNU), direction légitime et reconnue de l’Intifada. L’ensemble des courants politiques, y compris les factions islamiques (Hamas et Jihad islamique), en pleine expansion dans les années 80, participent à l’organisation de l’Intifada.

Manifestations de masse, grève des impôts, mouvements de prisonniers… La résistance est multiforme, populaire et remet la question palestinienne au cœur des débats internationaux. A l’été 1988, le Roi de Jordanie renonce à toute souveraineté sur la rive ouest du Jourdain. En novembre 1988, lors du Conseil National Palestinien d’Alger, l’OLP proclame l’Etat indépendant de Palestine, reconnaît officiellement Israël et exige la tenue d’une conférence internationale. S’appuyant sur un soulèvement qui s’essouffle peu à peu et qu’elle contrôle de plus en plus étroitement, la direction de l’OLP se place comme l’interlocuteur incontournable de toute négociation. Tandis que l’Intifada s’éteint au début des années 90, confrontée à la répression et à l’isolement international, la direction Arafat se consacre exclusivement à la diplomatie.

3. Le piège d’Oslo et du « processus de paix »

Après la chute de l’URSS, les Etats-Unis, seule superpuissance, entendent imposer un « Nouvel Ordre Mondial », qui implique un « Nouveau Moyen-Orient ». Il s’agit de démontrer l’hégémonie militaire états-unienne (guerre d’Iraq) et son hégémonie diplomatique, via un règlement, au moins en apparence, de la question palestinienne. Les Etats-Unis forcent Israël, chantage financier à l’appui, à négocier.

La direction de l’OLP, très affaiblie par le soutien d’Arafat à Saddam Hussein, n’est pas invitée aux négociations qui s’ouvrent en octobre 1991 à Madrid. Les membres de l’OLP qui y participent viennent des territoires occupés. Des contacts secrets sont néanmoins établis entre des proches d’Arafat et des dirigeants israéliens : un 2nd canal de négociations se met en place à Oslo. Le faible niveau d’exigence des négociateurs d’Arafat tranche avec la fermeté des Palestiniens de l’intérieur, ce qui convainc Israël de choisir le canal d’Oslo.

Israël estime que la direction Arafat est suffisamment affaiblie mais encore assez légitime pour faire accepter Oslo à la population. Depuis 1967 et l’occupation de toute la Palestine, Israël est confronté à une difficulté car les Palestiniens sont restés et donc sous sa responsabilité : comment préserver simultanément le caractère juif et les prétentions démocratiques d’Israël ? Les Accords d’Oslo, officialisés en septembre 1993, tentent de répondre à ce problème : maintien de l’emprise israélienne sur l’essentiel de la Palestine tout en accordant « l’autonomie » aux zones les plus peuplées. L’Autorité Palestinienne (AP) est créée pour administrer ces zones.

L’armée évacue les villes et les camps (« Zones A », moins de 20% de la Cisjordanie et de Gaza) et garde le contrôle du reste des territoires occupés depuis 1967 (« Zones B et C », plus de 80%). Le nombre de colons double entre 1993 et 2000, tandis que l’AP joue essentiellement un rôle de coopération économique et sécuritaire avec Israël. A l’été 2000, le Premier Ministre Barak propose un règlement définitif : fragmentation de la Cisjordanie, domination israélienne sur Jérusalem et négation du droit au retour des réfugiés.

Arafat refuse ce plan, conscient qu’il sera rejeté par la population. En septembre 2000, les Palestiniens se soulèvent, exprimant leur colère contre la poursuite de l’occupation et leur défiance vis-à-vis des négociations. La répression est féroce. Arafat, qui a encouragé le soulèvement en espérant se renforcer dans les négociations, est déclaré persona non grata par Bush et Sharon, qui exigent des réformes de l’AP pour donner du poids à des individus plus fiables, tels que Mahmoud Abbas.

Après la mort d’Arafat et l’avènement d’Abbas (2005), Israël et les Etats-Unis imposent des élections législatives à l’AP, pour faire émerger un gouvernement prêt à signer une reddition définitive. Mais la population choisit le Hamas, qui s’est développé dans les années 90 et 2000 en alliant critique d’Oslo, soutien matériel aux populations et poursuite de la lutte. Un vote politique et non religieux, pour l’organisation qui incarnait le mieux, aux yeux de la population, la résistance et le refus des compromissions.

Depuis, Israël et ses alliés font payer à la population son vote et essaient de neutraliser le Hamas : boycott diplomatique et économique, tentative de renversement du gouvernement en juin 2007, offensives militaires contre Gaza, arrestations de dirigeants et militants du Hamas avec la complicité de l’AP. La récente offensive contre Gaza n’est que le dernier avatar de cette politique.

Telle est la logique du « processus de paix » : la « paix » se fera aux conditions d’Israël, l’interlocuteur palestinien devra capituler ou sera liquidé. L’ « autonomie palestinienne » n’était que la poursuite de l’occupation par d’autres moyens. En Palestine, nombre de voix s’élèvent aujourd’hui pour affirmer que l’heure est à la réflexion sur les formes de la lutte et à la reconstruction de la résistance.

4. Chronologie succincte

Août 1897 : Premier Congrès sioniste.
Novembre 1917 : Déclaration Balfour.
Juillet 1922 : Début du Mandat Britannique sur la Palestine.
1936-1939 : Premier soulèvement palestinien contre la colonisation et la tutelle Britannique.
29 novembre 1947 : Résolution 181 de l’ONU qui consacre le partage de la Palestine.
14 mai 1948 : Déclaration d’indépendance d’Israël, début de la première guerre israélo-arabe
11 décembre 1948 : Résolution 194 de l’ONU, qui affirme « qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés [palestiniens] qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible (…) ».
Juillet 1949 : Fin de la guerre. Israël occupe 78% de la Palestine. Aucun réfugié n’est rentré.
Mai 1964 : Création de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
Juin 1967 : Guerre des 6 jours. Israël quadruple sa superficie et contrôle toute la Palestine.
Septembre 1970 : « Septembre noir » : l’armée jordanienne massacre des milliers de combattants palestiniens dans les camps de Jordanie.
Juin 1982 : Début de l’invasion israélienne du Liban, qui contraindra l’OLP à fuir en Tunisie.
16-17 septembre 1982 : Massacres dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, au Liban. Les milices chrétiennes alliées d’Israël assassinent 3000 Palestiniens.
9 décembre 1987 : Début de la première Intifada.
13 septembre 1993 : Signature, à Washington, de la « Déclaration de principes », qui débouchera sur les Accords d’Oslo.
29 septembre 2000 : Début de la « Deuxième Intifada ».
11 novembre 2004 : Mort de Yasser Arafat.
Janvier 2005 : Election de Mahmoud Abbas (Abu Mazen).
Janvier 2006 : Victoire du Hamas aux élections législatives.
Juin 2007 : Tentative de renversement du Hamas à Gaza.
Décembre 2008-janvier 2009 : Opération « Plomb durci » contre Gaza. 1300 morts et 5000 blessés.

TUNISIE : Démocratie et Etat de droit


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Les objectifs poursuivis dans ce domaine visent entre autres à consolider les institutions garantissant la démocratie et l’Etat de droit, développer le rôle de la société civile, promouvoir les reformes administratives notamment en vue d’améliorer la transparence, consolider l’indépendance et l’efficacité de la justice, et à améliorer les conditions pénitentiaires.En ce qui concerne les élections présidentielles, une loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions électorales a assoupli, en juillet 2008, les règles relatives aux candidatures à la Présidence en supprimant la condition de parrainage par 30 députés/présidents de municipalités, et en autorisant les premiers responsables de tout parti politique depuis deux années minimum à présenter leur candidature.


En outre, la même loi a réduit l’âge de vote de 20 à 18 ans. La possibilité pour les partis d’opposition d’être présents au Parlement a été renforcée, un minimum de 25% des sièges leur étant assuré selon les dispositions en vigueur. Les élections parlementaires et présidentielles sont prévues pour l’automne 2009, et leur bon déroulement sera essentiel pour le processus démocratique tunisien. Le gouvernement a annoncé des mesures garantissant l’accès des candidats opposants aux médias audiovisuels publics durant la campagne électorale, et s’est engagé à ce que le scrutin se déroule dans des conditions d’intégrité et de transparence.La situation du système judiciaire et pénal continue à présenter des lacunes.


L’observation de plusieurs procès en Tunisie en 2008 a montré que, dans un nombre de cas, l’application pratique des droits et procédures prévus par la loi n’a pas été respectée.Dans le domaine de la justice, le programme de modernisation du secteur, financé par la Commission européenne, avance bien et tous les contrats signés ont démarrés ; concernant l’appui à l’Institut de formation des avocats (ISPA), l’adhésion du Barreau dans les modalités de fonctionnement actuelles de l’Institut est une évolution positive à signaler, et la participation des avocats à ce programme s’est beaucoup améliorée.La Tunisie a ratifié la Convention des Nations Unies contre la corruption en mars 2008. Le niveau de perception de corruption entre 2007 et 2008 est pratiquement constant.


Toutefois la Tunisie compte plusieurs institutions pour lutter contre la corruption, comme notamment les Commissions des marchés publics, le Conseil du marché financier et la Cour des comptes.Respect des droits de l’homme et des libertés fondamentalesLes objectifs poursuivis dans ce domaine comprennent: le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales conformément aux conventions internationales; le respect de la liberté d’association, d’expression et le pluralisme des médias; la promotion et protection des droits des femmes et des enfants ; et le respect des principes, des droits fondamentaux, des normes et des conventions fondamentales du travail.La deuxième réunion du sous-comité « Droits de l’homme et Démocratie » a eu lieu en octobre 2008.


L’UE et la Tunisie ont convenu de l’utilité de l’enceinte de dialogue qui permet un échange de vues sur les questions relatives aux droits de l’homme et à la démocratie dans un climat de confiance. Il a été convenu d’étudier les futures formules de coopération possibles afin d’augmenter le rôle de la société civile dans le débat sociétal et la démocratie tunisienne. La tenue de cette réunion n’a pourtant pas été suivie des résultats concrets en ce qui concerne le respect des droits de l’homme dans le pays.Dans le cadre des Nations Unies, le Conseil des droits de l’homme a débuté ses travaux relatifs à l’Examen périodique universel de tous ses membres. Lors de sa participation à l’Examen périodique universel dans ce cadre en avril 2008, la Tunisie a annoncé vouloir accueillir tous les rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’homme, ainsi que de la Commission africaine des droits de l’homme, et de vouloir soumettre en 2008 huit rapports en suspens aux organes conventionnels des Nations Unies.


Hormis le troisième rapport périodique sur l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant, les autres rapports n’ont pas encore été soumis.La Tunisie n’a toujours pas adhéré aux Protocoles facultatifs du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Elle a également posé quelques réserves aux dites conventions, la plupart portant sur la non-conformité de certains articles avec la Constitution tunisienne.Pour ce qui est des visites des rapporteurs spéciaux, des demandes de visite ont été soumises par le rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats, sur la torture (2007), et sur les défenseurs des droits de l’homme (2008). Aucune visite n’a eu lieu en 2008. Il y a accord sur une prochaine visite du Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte anti-terroriste, mais elle ne s’est encore matérialisée. La Tunisie a accepté toutes les recommandations formulées à l’issue de l’Examen périodique par le Conseil des droits de l’homme, et a créé une instance chargée de suivre la mise en œuvre de ces recommandations.En juin 2008, une loi a été promulguée pour consacrer l’indépendance du Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales, en le dotant d’un statut législatif et en renforçant son autonomie financière. Ses attributions ont été élargies (visites inopinées dans les lieux de détention) et il dispose désormais de la capacité d’auto-saisine sur des questions relevant de son champ de compétence.La peine de mort demeure en vigueur dans la législation, mais elle n’est plus appliquée depuis 1991, toute peine capitale ayant été commuée en réclusion à perpétuité. La Tunisie a annoncé que le chef de l’Etat a publiquement déclaré qu’il ne signerait plus jamais de mandat d’exécution.


En 2008, la Tunisie était absente lors du vote sur la Résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant à un moratoire.En ce qui concerne la détention, parmi les éléments positifs, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est autorisé à visiter les prisons tunisiennes, et depuis 2005, l’ensemble des établissements a été visité. En avril 2008, la Tunisie a annoncé étendre cette autorisation à Human Rights Watch. Des pourparlers sont en cours concernant les futures modalités de coopération. Les conditions de vie carcérale restent à améliorer et il a été fait état de mauvais traitements de détenus. Un manque de respect des procédures judiciaires et du droit à la défense et des droits des détenus a été relevé dans plusieurs cas, et des accusations de torture sont restées sans suite.La Tunisie s’est dotée en juillet 2008 d’une loi pour les femmes enceintes en détention.La liberté d’expression connaît toujours des difficultés, et il en est de même pour le libre accès à Internet et à son contenu. Dans des classements internationaux de la liberté de la presse, la Tunisie figure en bas du tableau, et des entraves empêchent aux journalistes de faire leur travail librement.


Le Code de la Presse demeure très restrictif, toute nouvelle publication ne pouvant être imprimée sans autorisation du Ministère de l’Intérieur et du Développement local. En 2008, la procédure du dépôt légal pour les journaux étrangers a été supprimée, mais des limitations dans leur libre circulation persistent.L’application concrète et quotidienne des garanties liées à la liberté d’association et de participation à la vie politique connaît toujours de nombreuses entraves. En effet, le décalage persistant entre d’une part, la législation nationale et les engagements internationaux et, d’autre part, leur application concrète, est une analyse partagée avec des nombreux acteurs, tels que le Parlement européen ou le Rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’expression et d’opinion.Des exemples constatés de manière récurrente sont les entraves au travail des défenseurs des droits de l’homme, aux réunions de certains partis politiques légaux et des associations, ainsi que la limitation de la circulation de personnes par la pratique de rétention de passeports.L’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme en avril 2008, a recommandé la facilitation de l’enregistrement des organisations de la société civile, des associations et des partis politiques.


La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, la plus ancienne organisation pour les droits de l’homme dans la région, est toujours empêchée de fonctionner normalement. La situation de la femme et la protection de leurs droits demeurent parmi les meilleures du monde arabe. En avril 2008, la Tunisie a levé les réserves annexées à la loi portant ratification de la Convention relative aux droits de l’enfant ; a ratifié le Protocole facultatif à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et a approuvé la Convention relative aux droits des personnes handicapées et du Protocole facultatif s’y rapportant. L’adoption en février 2008 d’un projet de loi amendant certaines dispositions du Code du statut personnel a permis de consacrer le droit au logement de la mère divorcée ayant la garde de ses enfants. Un Plan national sur les violences à l’égard des femmes est à l’étude, marquant un intérêt accru pour les questions de violence familiale et conjugale.


La Tunisie a poursuivi sa politique de promotion des droits sociaux, culturels et économiques avec une importance particulière pour les droits des femmes et des enfants. En ce qui concerne les droits des enfants, la situation en Tunisie est généralement bonne (taux de scolarisation très élevé, faible présence du travail des enfants, etc.), et la totalité des conventions internationales thématiques a été ratifié.En dépit des acquis sociaux importants, en matière de droits fondamentaux et des normes du travail, certains problèmes continuent à se poser quant au respect de la Convention de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Certains articles du Code du travail restent non-conformes avec les dispositions de ladite convention.Sujets régionaux et internationaux ; coopération dans les domaines des relations étrangères et de la sécurité, prévention des conflits et gestion des crisesEn matière de relations étrangères, sécurité/défense et coopération régionale, le dialogue avec l’UE en matière de PESC et PESD est régulier au niveau régional (y compris dans le cadre du Dialogue 5+5) et bilatéral avec les Etats Membres.


La Tunisie mène une politique ouverte et modérée sur les grands dossiers internationaux comme avec l’ensemble de ses voisins. L’ancrage à l’UE en constitue l’un des axes prioritaires, tout comme la référence permanente à la place du multilatéralisme dans la conduite des affaires mondiales.Tout comme l’année dernière, la Tunisie appuie les efforts internationaux en matière de gestion de crises (Afrique, Moyen Orient), et participe activement au dialogue au sein des Nations Unies.Malgré l’engagement constant de la Tunisie et le rôle de facilitateur qu’elle joue, l’intégration régionale entre les pays du Maghreb continue à se heurter à de nombreux obstacles, difficiles à surmonter. Les échanges commerciaux inter-maghrébins sont encore très réduits. Les barrières non tarifaires, administratives et normatives ainsi que l’interprétation variée des règles d’origine ont jusqu’à présent empêché des avancées substantielles. L’UMA (Union du Maghreb Arabe) ne fonctionnera réellement que quand les écueils politiques qui créent des obstacles à son travail seront franchis. En matière de lutte contre le terrorisme, il n’y a pas eu de progrès à rapporter.


http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/progress2009/sec09_521_fr.pdf


La Presse , vendredi 24 avril 2009

La Commission européenne se félicite du niveau de la coopération avec la Tunisie

Dans un document publié hier par l’UE La Commission européenne se félicite du niveau de la coopération avec la Tunisie• La situation de la femme et de l’enfant et la protection de leurs droits demeurent parmi les meilleurs du monde arabe• Les réformes économiques et législatives ont enregistré des avancées importantes et se sont traduites par une forte croissance de l’économie et une augmentation notable du volume des échanges avec l’UEDans un document de stratégie sur la mise en œuvre de la politique européenne de voisinage (PEV), publié hier, la Commission européenne souligne que le partenariat Tunisie-UE continue de s’intensifier, soulignant les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d’action commun.Le document se félicite du niveau atteint par cette coopération, particulièrement dans les domaines de l’éducation et de la politique sociale.Le rapport rappelle que la Tunisie a été le premier pays de la région euroméditerranéenne à signer un accord d’association avec l’Union européenne et à établir un partenariat politique, économique et social avec l’Europe.Dans le cadre de cet accord, entré en vigueur en mars 1998, la Tunisie et l’Union européenne s’engagent à créer progressivement une zone de libre-échange d’ici 2010."La Tunisie est le pays le plus avancé dans ce domaine, puisque, depuis le 1er janvier 2008, tous les tarifs sur les produits industriels ont été abolis, deux ans avant l’échéance initiale", précise le document.Le plan d’action entre les deux parties a été adopté en juillet 2005. Une intense coopération institutionnelle, à travers le conseil d’association UE-Tunisie, le comité d’association et les dix sous-comités ou groupes de travail institués, a permis aux deux parties de progresser dans la mise en œuvre de l’accord d’association et du plan d’action PEV."La situation de la femme et de l’enfant et la protection de leurs droits demeurent parmi les meilleures du monde arabe", souligne le rapport, rappelant qu’en avril 2008, la Tunisie a levé les réserves annexées à la loi portant ratification de la convention relative aux droits de l’enfant, ratifié le protocole facultatif à la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et approuvé la convention relative aux droits des personnes handicapées et le protocole facultatif s’y rapportant.Le rapport précise, également, que l’adoption par la Tunisie, en février 2008, d’un projet de loi amendant certaines dispositions du Code du statut personnel a permis de consacrer le droit au logement de la mère divorcée ayant la garde de ses enfants.Sur un autre plan, le rapport ajoute que les réformes économiques et législatives ont enregistré des avancées importantes et se sont traduites par une forte croissance de l’économie tunisienne et une augmentation notable du volume des échanges avec l’UE.Les négociations bilatérales avec l’UE sur la poursuite de la libéralisation progressive du commerce des services et du droit d’établissement ont été lancées en mars 2008, ainsi que les négociations pour la libéralisation du commerce des produits agroalimentaires et de la pêche.La Tunisie a continué, ajoute le rapport, à œuvrer en faveur du renforcement du climat des affaires. La mise en oeuvre, durant 2008, de la loi sur l’initiative économique a accru la protection des investisseurs et facilité les conditions nécessaires à l’enregistrement et à l’établissement et aux droits des sociétés.Le document met l’accent sur les efforts déployés par la Tunisie en matière de contrôle des frontières et de lutte contre l’émigration illégale.Le rapport rappelle que la Tunisie a ratifié la convention des Nations unies contre la corruption en mars 2008 et compte plusieurs instituions pour lutter contre la corruption, dont notamment les commissions des marchés publics, le Conseil du marché financier et la Cour des comptes.L’Union européenne(UE) développe, dans le cadre de sa politique de voisinage, des relations privilégiées avec les pays voisins, dont la Tunisie, dans l’objectif d’établir un espace de prospérité caractérisé par des relations étroites et pacifiques, respectant les valeurs communes, à savoir la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gouvernance, les principes d’une économie de marché et le développement durable.

http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=1&news=92606

24 avril 2009

25 avril : Salah Hamouri fête ses 24 printemps dans une cellule sioniste...

un article censuré par "La Presse"


Israël est un Etat raciste




On se rappelle de Durban I, la première conférence sur le racisme et la discrimination, qui s’est tenue en Afrique du sud, juste quelques jours avant les attentats du 11 septembre 2001. Les Etats-Unis et Israël avaient alors claqué la porte avant la fin des travaux sous le prétexte que les participants étaient « anti-israéliens », établissaient une « équivalence entre le sionisme et le racisme » et voulaient obliger les Américains à « s’excuser » de leur passé esclavagiste.
Ces deux pays ont récidivé en décidant de boycotter Durban II qui s’est ouverte hier à Genève. Ils ne sont pas les seuls. Le Canada, l’Australie, l’Italie et les Pays-Bas ont décidé eux aussi de ne pas assister. Une décision d’autant plus surprenante que le texte de la déclaration finale a été remanié dans le sens des exigences occidentales, c'est-à-dire en biffant toute référence à Israël et au conflit israélo-arabe. Le communiqué final de Durban II ne parle plus désormais que de « la détresse des Palestiniens » à laquelle, pour « faire l’équilibre », on a collé « le droit d’Israël à la sécurité ».
D’autres pays de l’UE ont décidé de participer, mais ont menacé de se retirer si le président iranien critique Israël. Il faut rappeler ici que ces mêmes pays se sont fermement opposés à toute interdiction de critiquer l’islam sous prétexte que cela « limiterait la liberté d’expression ». Mais voilà qu’ils nous fournissent la preuve qu’Israël est plus sacré que le sacré.
Israël et ses amis ne se sont pas contentés de boycotter la conférence de suivi de Durban I qui se déroule actuellement à Genève, ils ont mobilisé leurs démagogues et propagandistes de service dans une tentative de discréditer le forum et tout ce qui en découle. Le déchaînement contre Durban II a atteint des proportions hallucinantes. Certains sont allés jusqu’à suggérer l’idée que le choix de la date du 20 avril, qui se trouve être la date de naissance d’Adolphe Hitler, a été fait sciemment pour fêter en même temps l’anniversaire du dictateur nazi…
Un certain Alan Caruba, par exemple, a écrit sur un site canadien (www.canadafreepres s.com) que « quand la conférence se réunit le 20 avril, jour de la naissance de Hitler en 1889, son esprit dominera les travaux de Durban II. La bonne nouvelle est que les diplomates américains n’assisteront pas. Espérons que d’autres pays qui ont souffert de la haine génocidaire de Hitler n’assisteront pas non plus. » Après cette exploitation malhonnête d’un simple hasard de calendrier, le propagandiste du sionisme verse dans le délire : « Durban II », dit-il, « est un autre exemple de Jihad Islamique et de ses siècles de guerre contre les autres religions. Ceux qui nieront son existence continueront à souffrir de ses conséquences. »
En Israël, Yitzhak Herzog, ministre des affaires sociales, et chargé en même temps de « la lutte contre l’antisémitisme dans le monde », qualifie Durban II de « spectacle cynique manipulé par l’axe Iran-Libye-Pakistan ». Pourtant ce ministre ne peut ignorer que Durban II ne vise rien d’autre que de faire le suivi de Durban I, c'est-à-dire de voir le degré d’application des recommandations de la conférence de 2001 sur le racisme, recommandations qui ont été adoptées par 189 pays, autant dire par la planète entière à deux exceptions près, Israël et les Etats-Unis.
Il y a tout lieu de craindre qu’en Israël beaucoup de politiciens, visiblement déstabilisés par Durban I et II, aient totalement perdu la maîtrise d’eux-mêmes. Leur arrogance a atteint des sommets tels qu’ils se croient en droit de dicter au président du pays hôte de la conférence qui rencontrer et qui ne pas rencontrer.
Le président de la confédération suisse a prévu une rencontre avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Avant même que cette rencontre n’ait lieu, des tirs à boulets rouges en provenance d’Israël ont visé le président suisse coupable d’avoir rencontré chez lui un homologue étranger, Ahmadinejad, qui n’est pas en odeur de sainteté en Israël. Le vice ministre israélien des affaires étrangères a dénoncé « une rencontre malheureuse, une décision bizarre qui ne peut que porter atteinte à la Suisse ».
La chose est entendue. Israël a le droit de critiquer le président suisse pour une simple rencontre avec un homologue étranger. Mais le monde n’a nullement le droit de critiquer Israël pour ses crimes abominables qu’il n’a cessé de commettre depuis 60 ans contre les Arabes. Voilà où on en est aujourd’hui dans ce monde bizarre.
Le tort des organisateurs de Durban II est qu’ils ont reculé et se sont pliés aux exigences des défenseurs d’Israël en purgeant leur texte de la plus terrifiante des vérités : Israël est un Etat raciste qui a commis un nombre incalculable de crimes de guerre contre les Palestiniens et les Libanais.
Israël est un Etat raciste parce qu’il ne cesse d’exiger jusqu’à ce jour des Palestiniens sa reconnaissance en tant qu’ « Etat juif ». Israël est un Etat raciste parce qu’il pratique la discrimination par la loi à l’intérieur de ses frontières contre les Palestiniens de 1948, et la discrimination par la violence contre les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza (1).On ne peut ici que nous ranger du côté des congressistes noirs américains et partager leur frustration quant à la décision du président Obama de boycotter Durban II. L’un d’eux n’a pas caché son amertume face au fait que « le premier président noir américain boycotte une conférence sur le racisme ».
Quiconque veut œuvrer à l’instauration de la paix et de la justice dans le monde, quiconque veut la stabilité du Moyen-Orient et la sauvegarde des intérêts de tous les pays, doit appeler un chat un chat. C'est-à-dire désigner Israël comme un Etat raciste et non démocratique, comme il prétend être, afin de l’aider à se débarrasser de ses fanatiques et à suivre la voie de la raison qui est celle de ses intérêts à long terme. Sinon, comme le suggère un rapport de la CIA, il risque fort de ne pas fêter son centième anniversaire. Au Moyen-âge, il y avait un Etat chrétien établi à Saint Jean d’Acre (Akka en arabe et Akko en hébreu) qui n’a duré que 99 ans, c'est-à-dire de 1191 à 1290, et n’avait donc pas fêté son centième anniversaire…

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(1) Lire le livre de l’ancien président américain, Jimmy Carter, « Palestine, Peace not apartheid » (Simon & Shuster, 2006).

Appel du Président de l'Assemblée générale de l'ONU


Le président de l’Assemblée générale de l’ONU appelle au boycott du régime d’apartheid israélien


L’Assemblée générale de l’ONU a examiné le rapport du Secrétaire général sur la situation en Palestine.

Le président de l’Assemblée, Miguel d’Escoto Brockmann (Nicaragua), a fait de ce débat une question de principes. Ouvrant la séance, il a déclaré :


« Je presse la communauté internationale d’élever sa voix contre la punition collective de la population de Gaza, une politique que nous ne pouvons pas tolérer. Nous exigeons la fin des violations massives des Droits de l’homme et appelons Israël, la Puissance occupante, à laisser entrer sans délai les ressources humanitaires et autres dans la Bande de Gaza. J’ai parlé ce matin de l’apartheid et de comment le comportement de la police israélienne dans les Territoires palestiniens occupés semble si proche de celui de l’apartheid, à une époque révolue, un continent plus loin. Je crois qu’il est très important que nous, aux nations Unies, employons ce terme. Nous ne devons pas être effrayés d’appeler les choses par leur nom. Ce sont les Nations Unies après tout qui ont élaboré la Convention internationale contre le crime d’apartheid, explicitant au monde entier que de telles pratiques de discrimination institutionnelle doivent être bannies lorsqu’elles sont pratiquées. Nous avons entendu aujourd’hui un représentant de la société civile sud-africaine. Nous savons que partout dans le monde des organisations de la société civile travaillent à défendre les Droits des Palestiniens, et tentent de protéger la population palestinienne que nous, Nations Unies, avons échoué à protéger. Il y a plus de 20 ans, nous, les Nations Unies, avons pris le relai de la société civile lorsque nous sommes convenus que des sanctions étaient nécessaires pour exercer une pression non-violente sur l’Afrique du Sud. Aujourd’hui peut être, nous les Nations Unies, devons envisager de suivre l’exemple d’une nouvelle génération dans la société civile, qui appelle à une campagne non violente similaire de boycott, de désinvestissement et de sanctions pour faire pression sur Israël. J’ai assisté à un grand nombre de réunions sur les Droits du Peuple palestinien. Je suis stupéfait que l’on continue d’insister sur la patience alors que nos frères et nos sœurs palestiniens sont crucifiés. La patience est une vertu à laquelle je crois. Mais il n’y a aucune vertu à être patient avec la souffrance des autres. Nous devons agir avec tout notre cœur pour mettre fin aux souffrances du Peuple palestinien (…) Je tiens également à rappeler à mes frères et sœurs israéliens que même s’ils ont le bouclier protecteur des États-Unis au Conseil de sécurité, aucun acte d’intimidation ne changera la résolution 181, adoptée il y a 61 ans, appelant à la création de deux États. Honteusement, il n’y a pas d’État palestinien que nous puissions célébrer aujourd’hui et cette perspective est plus lointaine que jamais. Quelque soient les explications, ce fait central tourne l’ONU en dérision et nuit gravement à son image et à son prestige. Comment pouvons-nous continuer ainsi ? ».


Rappelons que l’ambassadeur Miguel d’Escoto Brockmann est un prêtre catholique, théologien de la libération et membre du Comité politique du Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Personnalité morale reconnue, il a été élu par acclamation, le 4 juin 2008, président de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies.


(sur voltaire.net)

Discours du Président Ahmadinejad - Durban II


Nous publions la traduction du discours du Président iranien parce que la liberté d'expression est un droit de même que la liberté d'information. Dans la situation présente, ce n'est pas vers Ahmadinejad qu'il faut pointer un doigt accusateur, mais vers ceux qui, par allégeance à une idéologie et un régime sioniste raciste militariste cruel, ont décidé de ne pas participer à la conférence, et vers ceux qui présents, ont eux aussi fait passer leur allégeance au Sionisme avant toute considération humanitaire tout en se prévalant haut et fort avec suffisance de défendre les Droits de L'Homme. Si, Défendre les Droits de l'Homme - récemment éclaboussés du sang de 1400 Palestiniens du camp de concentration de Gaza sauvagement assassinés, parfois même gazés et incinérés - en dénonçant ce régime sioniste pour ce qu'il est, c'est être traité en paria, alors il y a certainement des millions d'être humains sur cette planète qui revendiquent fièrement ce statut de paria. L'arrogance des tortionnaires americano-sionistes, de leurs serfs politiques européens et de leurs cohortes de journalistes moralement profondément corrompus, ne peut rien contre la Vérité. Ils ne pourront empêcher que Justice soit rendue, même en s' absolvant et en absolvant ceux qui, par leurs actes barbares, souillent l'Histoire de l'Humanité au même titre que d'autres avant eux - les Nazis - l'ont souillée.
(planetenonviolence)

Discours

Mr le Président, Honorable Secrétaire Général des Nations Unies, Honorable Haut Commissaire pour les Droits de l'Homme, Mesdames Messieurs :

Nous nous sommes rassemblés pour donner suite à la conférence de Durban contre le racisme et la discrimination raciale pour travailler à des mécanismes concrets pour notre campagne sacrée et humanitaire. Pendant ces dernier siècles, l'humanité a enduré d'immenses souffrances et douleurs. Au Moyen Age, des penseurs et des scientifiques ont été condamnés à mort. Cela a été suivi par une période d'esclavage et de commerce d'esclaves. Par millions, des personnes innocentes ont été emmenées captives en Europe et aux Etats Unis dans les pires conditions, séparés de leurs familles et de ceux qui leurs étaient chers.Une période sombre qui a expérimenté l'occupation, les pillages et massacres de personnes innocentes.
De nombreuses années se sont écoulées avant que les nations se lèvent et combattent pour leur liberté en payant pour cela un prix élevé. Elles ont perdu des millions de vies pour chasser les occupants et établir des gouvernements nationaux indépendants Cependant, il a fallu peu de temps pour que ceux voulant s'emparer des pouvoirs imposent deux guerre en Europe qui ont aussi touché l'Asie et l'Afrique.
Ces guerres horribles ont fait environ 100 millions de morts et ont laissé derrière elles une destruction massive. Si les leçons avaient été apprises des occupations, des horreurs et des crimes de ces guerres, il y aurait eu une lueur d'espoir pour le futur. Les puissances victorieuses se sont appelées les conquérants du monde en ignorant ou en piétinant les droits des autres nations en imposant des lois opprimantes et des accords internationaux.
Mesdames Messieurs, considérons le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui est l'un des héritages de la Première et Deuxième Guerre Mondiale. Quelle était la logique derrière le fait de s'accorder un droit de véto ? Comment une telle logique peut -elle répondre aux valeurs humanitaires ou spirituelles ? Est ce conforme avec les principes reconnus de justice, d'égalité devant la loi, l'amour, et la dignité humaine ? N'y a t-il pas là discrimination, injustice, violation des droits de l'homme ou humiliation de la majorité des nations et pays ? Le Conseil est l'organe mondial de décision le plus haut pour la sauvegarde de la paix internationale et de la sécurité. Comment peut on s'attendre à la réalisation de la justice et de la paix quand la discrimination est légalisée et que la source de la loi est imposée par la force plutôt que par la justice et les droits ? A l'origine des guerres, il y a le fait d'imposer par la force et l'arrogance. Bien qu'actuellement de nombreux opposants au racisme condamnent la discrimination raciale dans leurs mots et leurs slogans, un certain nombre de pays puissants ont été autorisés à décider pour d'autres nations selon leurs propres intérêts et à leur propre discrétion et ils peuvent facilement violer toutes les lois et les valeurs humaines comme ils l'ont fait.
Après la seconde guerre mondiale, ils ont eu recourt à l'agression militaire pour rendre une nation entière sans abri sous le prétexte de la souffrance Juive ( et des abus sur la question de l'Holocauste : cette phrase pas été prononcée sur pression de Ban Ki Moon mais fait partie du discours écrit ndlt) et ils ont envoyé des migrants d'Europe et des Etats Unis et d'autres parties du monde pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Et, en fait, en compensation pour les conséquences terribles du racisme en Europe, ils ont aidé le régime le plus cruel et répressif à prendre le pouvoir en Palestine. Le Conseil de Sécurité a aidé à stabiliser le régime occupant et l'a soutenu les 60 dernières années leur laissant les mains libres pour commettre toutes sortes d'atrocités C'est particulièrement regrettable qu'un certain nombre de gouvernement occidentaux et les Etats Unis se soient engagés à défendre ces racistes qui perpétuent un génocide tandis que des personnes dont la conscience s'éveille et à l'esprit ouvert condamnent l'agression, les brutalités et les bombardements de civils à Gaza. Les supporters d'Israël ont toujours soutenu ou ont gardé le silence face aux crimes.
Fort malheureusement la raison de leur soutien et de leur silence est que le sionisme égoïste et barbare est parvenu à pénétrer profondément leur structure politique et économique, ce qui inclut leur législation, leurs médias de masse, leurs entreprises, leur système financier et leurs agences de sécurité et de renseignement. Ils ont imposé leur domination au point que rien ne puisse être fait contre leur volonté. Dans certains pays, même les changements de gouvernement ne font jamais fléchir le soutien aux sionistes, bien qu’ils soient tous conscients de leurs crimes : cela est en soi fort regrettable. Tant que la domination sioniste se maintiendra, de nombreux pays, gouvernements et nations ne seront jamais en mesure de jouir de la liberté, de l’indépendance et de la sécurité. Tant qu’ils seront au sommet du pouvoir, la justice ne triomphera jamais dans le monde et la dignité humaine continuera d’être offensée et piétinée. Il est grand temps que l’idéal du sionisme, qui constitue le paroxysme du racisme, soit brisé. (Toute cette partie en italique ne figure pas dans la version anglaise mais a été traduite de la version en Perse par le Réseau Voltaire à qui nous l'empruntons dans un souci d'information).

Chers amis, honorables délégués, Mesdames Messieurs, quelles sont les causes profondes des attaques US contre l'Irak, ou l'invasion en Afghanistan? Le motif derrière l'invasion de l'Irak n'était -ce rien d'autre que l'arrogance de l'administration US de l'époque et les pressions croissantes de la part de ceux qui possèdent richesse et pouvoir d'étendre leur sphère d'influence cherchant à satisfaire les intérêts des géants de l'industrie de l'armement en atteignant une culture noble aux antécédents historiques de plusieurs milliers d'années, éliminant les menaces potentielles et concrètes de pays musulmans contre le régime sioniste, ou le contrôle et le pillage des ressources énergétiques du peuple irakien ? Pourquoi, effectivement, presqu' un million de personnes ont été tuées et blessées et quelques millions de plus déplacées ? Pourquoi, vraiment, le peuple irakien a souffert d'énormes pertes qui se monte à des centaines de milliards de dollars ? Et pourquoi des milliards de dollars de dépenses ont été imposés au peuple américain comme résultat de ces actions militaires ? L'action militaire contre l'Irak n'a-telle pas été planifiée par les Sionistes et leurs alliés dans l'administration US de l'époque avec la complicité des pays fabricants d'armes et les possesseurs de richesse ? L'invasion de l'Afghanistan at-elle restauré la paix, la sécurité, et la prospérité économique dans le pays ? Les Etats Unis et leurs alliés ont échoué non seulement à contenir la production de drogues en Afghanistan, mais la culture des narcotiques s'est multipliée pendant leur présence. La question de base c'est qu'elle était la responsabilité de l'administration US de l'époque et de ses alliés ? Représentaient-ils les pays du monde ? Ont-ils été mandatés par eux ? Ont-ils été autorisés par les peuples du monde à interférer dans toutes les parties du globe, bien sûr principalement dans notre région ? Ces actions ne sont-elles pas des exemples clairs d'égocentrisme, de racisme, de discrimination, ou de non respect de la dignité et de l'indépendance des nations ?

Mesdames, Messieurs, qui est responsable de l'actuelle crise économique mondiale ? Où cette crise a-t-elle commencé ? En Afrique, en Asie, ou en premier lieu aux Etats Unies s'étendant ensuite en Europe et puis chez leurs alliés ? Pendant longtemps, ils ont imposé par leur puissance politique à l'économie internationale des réglementations économiques inéquitables. Ils ont imposé un système financier et monétaire sans mécanisme international de supervision correct aux nations et gouvernements qui ne jouaient aucun rôle dans les tendances et politiques répressives. Ils n'ont même pas autorisé leurs peuples à superviser ou contrôler leurs politiques financières. Ils ont introduit toutes les lois et réglementations défiant toutes les valeurs morales seulement pour protéger les intérêts de ceux qui possèdent la richesse et le pouvoir. Ils ont en plus présenté une définition de l'économie de marché er de la compétition qui refusaient à d'autres pays du monde un grand nombre d'opportunités économiques. Ils ont même transféré leurs problèmes sur les autres tandis que la vague de crise a eu un effet boomerang touchant leurs économies avec des déficits budgétaires de milles milliards de $. Et aujourd'hui, ils injectent des milliards de dollars de liquidités tirées des poches de leurs propres peuples et d'autres nations dans les banques qui font défaut, les sociétés et institutions financières, rendant la situation de plus en plus compliquée pour leurs économies et leurs peuples. Ils ne pensent simplement qu'à maintenir leur pouvoir et leur richesse. Ils n'ont que faire des peuples du monde et même de leurs propres peuples. Mr le Président, Mesdames et Messieurs, le racisme est enraciné dans le manque de connaissance concernant la source de l'existence humaine comme créature élue de Dieu. Le racisme est aussi le produit d'une déviance du vrai chemin de la vie humaine et des obligations de l'humanité dans le monde de la création, échouant à consciemment vénérer Dieu, n'étant pas capable de réfléchir sur la philosophie de la vie ou sur le chemin de la perfection, principaux ingrédients des valeurs divines et humaines, restreignant l'horizon de l'aspect humain, faisant des intérêts éphémères et limités le point de référence de son action. C'est pourquoi la puissance diabolique a pris forme et a étendu le champ de son pouvoir tandis qu'il privait les autres du bénéfice d'opportunités équitables et justes de développement. Le résultat cela a été la fabrication d'un racisme débridé posant les menaces les plus sérieuses à la paix internationale et entravant le chemin pour construire une coexistence pacifique dans le monde entier. Nul doute que le racisme est le symbole de l'ignorance qui a des racines profondes dans l'histoire, et c'est effectivement le signe d'une frustration dans le développement de la société humaine. Par conséquent, c'est d'une importance cruciale de détecter les manifestations de racisme dans des situations ou des sociétés où l'ignorance ou le manque de connaissance prévaut. La prise de conscience croissante et la compréhension de la philosophie de l'existence humaine représentent le combat principal contre de telles manifestations, et révèle la vérité comme quoi l'humanité centrée sur la création de l'univers, et la clé pour résoudre le problème du racisme se trouvent dans un retour aux valeurs spirituelles et morales et finalement le penchant à vénérer Dieu Tout Puissant. La communauté internationale doit initier des actions collectives pour accroître la conscience dans les sociétés affectées où l'ignorance prévaut encore, de façon à faire cesser ces manifestations malicieuses.

Chers amis, aujourd'hui, la communauté humaine est confrontée à une sorte de racisme qui a terni l'image de l'humanité au commencement du troisième millénaire. Le Sionisme Mondial personnifie le racisme qui a faussement recours aux religions et abuse des sentiments religieux pour dissimuler son visage haineux et laid. Cependant, cela a beaucoup d'importance de mettre en avant les objectifs politiques de certaines puissances mondiales et de ceux qui contrôlent d'énormes ressources économiques et intérêts dans le monde. Ils mobilisent toutes les ressources dont leur influences économique et politique et les médias mondiaux pour apporter en vain un soutien au régime Sioniste et pour minimiser malicieusement l'indignité et le déshonneur de ce régime. Ce n'est pas simplement une question d'ignorance et on ne peut mettre fin à ces phénomènes hideux par des campagnes au niveau culturel. Des efforts doivent être faits pour mettre fin aux abus par les Sionistes et leurs supporters politiques et internationaux et dans le respect de la volonté et les aspirations des nations. Les gouvernements doivent être encouragés et soutenus dans leurs combats visant à éradiquer ce racisme barbare et pour avancer dans les réformes des mécanismes actuels internationaux. Il n'y a aucun doute que vous êtes tous conscients des conspirations de certaines puissances et des cercles Sionistes contre les buts et objectifs de cette conférence. Malheureusement, il a eu des écrits et des déclarations en soutien aux Sionistes et à leurs crimes. Et c'est la responsabilité des représentants honorables des nations de dénoncer ces campagnes qui vont à l'encontre des valeurs et principes humains. On devrait reconnaitre que de boycotter une telle rencontre ayant une portée internationale remarquable est une véritable indication qu'on soutient cet exemple flagrant de racisme.
En défendant les Droits de l'Homme, c'est principalement important de défendre les droits de toutes les nations à participer à égalité à toutes les processus internationaux importants de prise de décision sans l'influence de certaines puissances mondiales. Et, deuxièmement, c'est nécessaire de restructurer les organisations internationales existantes et leurs obligations respectives. Donc cette conférence est un terrain de test, et l'opinion publique mondiale aujourd'hui et demain jugera nos décisions et nos actions.
Mr le Président, Mesdames et Messieurs, le monde traverse des changements rapides fondamentaux. Les relations de pouvoir sont devenus faibles et fragiles. On peur maintenant entendre les bruits des craquements dans les piliers des systèmes mondiaux. Les structures politiques et économiques majeures sont sur le point de s'effondrer. Les crises politiques et sécuritaires croissent. La crise économique mondiale qui empire et pour laquelle on ne voit aucune perspective radieuse, démontre une vague montante de changements mondiaux de portée énorme.
J'ai mis l'accent de façon répétée sur le besoin de changer la mauvaise direction dans la gestion du monde actuellement, et j'ai aussi prévenu des conséquences terribles de tout retard à assumer cette responsabilité cruciale. Maintenant au cours de ce précieux évènement, j'aimerai annoncer à tous les dirigeants, penseurs et toutes les nations du monde présentes pour cette rencontre et ceux qui ont faim de paix et bien être économique que la gestion économique injuste de ce monde est actuellement en fin de parcours. Cette impasse était inévitable car la logique de cette gestion imposée était opprimante. La logique de la gestion collective du monde des affaires est basée sur de nobles aspirations qui se concentrent sur les êtres humains et la suprématie du Dieu Tout Puissant. Par conséquent, elle défie toute politique ou plan qui va à l'encontre de l'influence des nations. La victoire du bien contre le mal et l'établissement d'un système mondial juste a été promis par le Dieu Tout Puissant et ses messagers et elle a été un but partagé de tous les êtres humains de différentes sociétés et générations au cours de l'histoire. La réalisation d'un tel futur dépend de la connaissance de la création et de la croyance des fidèles. La création d'une société mondiale est en fait l'accomplissement d'un but noble contenu dans l'établissement d'un système mondial qui sera dirigé avec la participation de toutes les nations du monde à tous les processus de décisions majeures tiré de la source sans équivoque de ce but sublime. Les capacités scientifiques et techniques de même que la technologie de communication ont crée une compréhension commune et largement répandue de la société mondiale et fourni le terrain nécessaire pour un système commun. Maintenant, cela dépend des intellectuels, des penseurs et de ceux qui définissent les politiques dans le monde de mener à bien cette responsabilité historique en ayant une croyance ferme dans cette source sans équivoque.
Je veux aussi mettre l'accent sur le fait que le libéralisme occidental et le capitalisme touchent à sa fin car il n'a pas su percevoir la vérité du monde et des humains qui s'y trouvent. Il a imposé ses propres objectifs et directions aux êtres humains. Il n'y a aucun respect pour les valeurs humaines et divines, la justice, la liberté, l'amour et la fraternité, et il a basé la vie sur la compétition intense, pour sécuriser à la fois l'intérêt matériel et celui des biens. Maintenant nous devons apprendre du passé en prenant l'initiative d'efforts collectifs pour affronter les défis actuels,, et en lien avec cela, et comme remarque pour conclure, j'espère attirer votre aimable attention sur deux problèmes importants :
Premièrement, c'est tout à fait possible d'améliorer la situation actuelle dans le monde. Cependant, on doit noter que cela ne peut se faire qu'avec la coopération de tous les pays pour tirer le maximum de toutes les capacités et ressources existantes dans le monde. La raison de ma participation à cette conférence c'est que j'ai la conviction de l'importance de ces problèmes de même que notre responsabilité commune pour défendre les droits des nations vis à vis du phénomène sinistre du racisme, et c'est d'être avec vous, les penseurs du monde. Deuxièmement, en tenant compte de l'efficacité des systèmes internationaux actuels politiques, économiques et sécuritaires, il est nécessaire de se concentrer sur les valeurs divines et humaines en se référant à la vraie définition des êtres humains basée sur la justice et le respect des droits de tous les peuples dans toutes les parties du monde, et en reconnaissant les maux du passé dans la gestion dominante passée du monde, et il est nécessaire de prendre des mesures collectives pour reformer les structures existantes. Pour respecter cela, il est d' importance cruciale de reformer rapidement la structure du Conseil de Sécurité, dont l'élimination du droit de véto discriminatoire et de changer les systèmes financier et monétaire mondiaux actuels. C'est évident que le manque de compréhension de l'urgence du changement cela équivaut à alourdir les coûts du délai.
Chers amis, attention, aller dans la direction de la justice et de la dignité humaine c'est comme suivre un courant rapide dans le courant d'une rivière. N'oublions pas l'essence de l'amour et de l'affection. Le futur promis aux êtres humains est un immense atout qui peut servir nos buts pour construire un nouveau monde. Pour faire du monde un endroit meilleur plein d'amour et de bienfaits, un monde sans pauvreté et haine, fusionnant les bénédictions croissantes du Dieu Tout Puissant et la gestion juste de l'être humain parfait, joignons tous nos mains dans l'amitié et l'accomplissement d'un tel nouveau monde.
Je vous remercie Mr le Président, Secrétaire Général et tous les honorables participants pour avoir eu la patience de m'écouter.
Merci beaucoup.

22 avril 2009

vêtements orange dans les prisons sionistes ? NON



La direction des prisons sionistes impose des vêtements oranges contre les captifs



[ 22/04/2009 - 13:32 ]

Ramallah – CPI


Les familles des captifs palestiniens ont dit, hier soir mardi 21/4, que leurs fils emprisonnés dans la prison sioniste de Jalbou les ont affirmé que la direction de cette prison va imposer par la force des vêtements oranges à partir de demain, jeudi 23/4.
Les captifs ont déclaré que la direction de la prison va imposer ces vêtements par la force, au cas où les captifs refuseront cette décision et qu'elle va utiliser des moyens agressifs comme les incursions dans les chambres et départements, ainsi que la confiscation de leurs propriétés et l'isolement des leaders du mouvement du captif, en plus de l'interdiction des visites de leurs familles.
Les captifs insistent sur leur refus de porter ces vêtements qui représentent une humiliation aux détenus palestiniens et arabes.
Ils ont affirmé qu'ils vont prendre plusieurs pas de protestation comme les grèves de faim, ainsi que leur refus de sortir de leurs cellules, tout en appelant les organisations juridiques et le ministère des captifs à intervenir, immédiatement, au niveau international et régional, ainsi que la communauté internationale à porter leurs responsabilités envers les violations et pratiques inhumaines des directions des prisons sionistes contre les captifs palestiniens et arabes.
De son côté, le centre palestinien pour la défense des captifs, a exprimé sa condamnation à cette décision qui vient dans le cadre des politiques racistes des autorités de l'occupation israélienne contre les captifs palestiniens.
Il a appelé les captifs palestiniens à refuser ces vêtements et faire face aux mesures sionistes agressives, en précisant que l'occupation vise à travers cette décision de casser la volonté et la patience du captif palestinien.

21 avril 2009

le mystère Hezbollah - émission de la chaîne 5









Salah Hamouri citoyen d'honneur de la ville de Grigny (69520)


Salah Hamouri sera fait citoyen d'honneur de la ville de Grigny (69520) le 16 mai 2009.


Le jeune franco-palestinien, Salah Hamouri, est condamné, sans preuve ni témoin à purger une peine de 7 ans de prison en Israël pour « délit d'intention » d'attentat. Face au silence assourdissant des politiques et des médias français, estimant de notre devoir, en qualité de défenseurs des Droits de l'Homme partout dans le monde, de contribuer à la mobilisation pour obtenir la libération et le retour en Palestine de notre compatriote, la municipalité décide de déclarer Salah Hamouri Citoyen d'honneur de Grigny.

Salah a été arrêté le 13 mars 2005 alors qu´il se rendait à Ramallah. Il a été emmené à la prison de Moskobiah à Jérusalem. Il y est resté 3 mois, en isolement et en interrogatoire. Un mois après son arrestation, sa famille a appris par la presse qu´il était accusé d´avoir comploté avec 2 autres jeunes contre le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti religieux d´extrême droite Shas, au motif qu´ils étaient passés en voiture devant le domicile de celui-ci.

A cela s´ajoute la présomption de l´appartenance de Salah à un mouvement de jeunesse réputée proche du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), dont Salah n´a jamais été membre. Un « délit d´intention » a été ainsi constitué par le tribunal militaire. Salah a ensuite été transféré à la prison de Beersheba où il est resté un an et demi. Il a ensuite été transféra au centre de Hadarim, puis à Rimonim.

Le 17 avril 2008, après trois ans d´emprisonnement au cours desquels une vingtaine d´audiences ont fait l´objet de reports successifs faute de témoins et/ou d´éléments de preuve permettant d´établir sa culpabilité, Salah a été condamné par le tribunal militaire israélien d´Ofer (situé dans les Territoires palestiniens illégalement occupés) à 7 ans de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP », et ce à la suite d´une procédure de compromis.

Salah a été contraint d´accepter ce compromis, sur les conseils de son avocate israélienne, Me Léa Tsemel : les termes du compromis étant, en effet, « soit vous acceptez 7 ans, soit ce sera pire ». Depuis, Salah a fait l´objet d´un nouveau transfert, et se trouve à la prison de Gilboa au Nord d´Israël. Selon les termes du jugement il sera libérable le 21 novembre 2011.Malgré un fort mouvement d'opinion, malgré toutes les démarches effectuées auprès des autorités concernées, Salah Hamouri est toujours en prison et le silence demeure autour de sa situation.


La municipalité de Grigny attribuera le titre de citoyen d'honneur à Salah Hamouri, samedi 16 mai 2009, à 10h30, à l'Hôtel de Ville en présence de sa maman, de représentants de son comité de soutien, de nombreux démocrates et de défenseurs des droits de l'homme et de nombreuses personnalités.


René Balme Maire de Grigny (Rhône)

Le 20 avril 2009

Contact : Mairie de Grigny

Cabinet du Maire,tél. 04 72 49 52 34


Une femme parle des conditions de détention israéliennes « horribles »


[ 20/04/2009 - 17:58 ]
Par Khaled Amayreh

Une Palestinienne libérée cette semaine après six ans de détention pour avoir résisté à l’occupation militaire israélienne dénonce des « mauvais traitements horribles » et « des épisodes à faire dresser les cheveux sur la tête » dans les geôles israéliennes.
« Ils nous frappent, ils nous donnent des coups de pied, ils nous humilient. Ils nous traitent comme des animaux, » a dit Sherine Sheikh Khalil, 24 ans, à IslamOnLine lors d’un entretien exclusif.
« C’est très difficile de vous décrire la bestialité et la sauvagerie de leur conduite, » a ajouté la jeune militante depuis Khan Younis, au centre de la Bande de Gaza.
En 2003, alors qu’elle avait juste 17 ans, Sherine a été accusée par un tribunal militaire israélien d’avoir pris part à la tentative d’enlèvement d’un colon juif en Cisjordanie.
Elle a été libérée dimanche, à la fin de son condamnation.
Bien que son père, ses frères et ses sœurs habitent Ramallah, la capitale de la Cisjordanie occupée, le régime d’occupation israélienne a décidé de l’expulser dans la Bande de Gaza, apparemment comme punition supplémentaire.
« Je suis heureuse d’être libre, mais je voudrais voir ma famille à Ramallah. » Selon les groupes pour les droits de l’homme à Gaza, Israël a expulsé environ 30 Cisjordaniens vers l’enclave côtière depuis le début de l’Intifada Al-Aqsa en septembre 2000.
Sherine décrit les tribunaux israéliens comme « un système de châtiment et de représailles » plutôt que comme un « système de justice ».
« On ne peut pas réellement parler d’un véritable système de justice, » insiste-t-elle.
« Nous parlons d’un pays qui approuve le meurtre des non Juifs, qui vole leurs biens et démolit leurs maisons. C’est un Etat qui utilise toutes les circonstances atténuantes concevables pour exonérer les assassins juifs de Palestiniens pendant qu’il concocte toutes sortes de prétextes pour condamner et incriminer les Palestiniens. »
Sherine a dit que les tribunaux n’étaient rien d’autres que des outils aux mains du régime israélien pour nuire au peuple palestinien et donner une fausse légitimité à l’occupation militaire.
Il y a plus de 11.000 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Beaucoup d’entre eux sont des militants politiques, des hommes politiques locaux et des leaders communautaires, incarcérés pendant des années sans accusation ni procès.
Les groupes pour les droits de l’homme qui œuvrent dans les territoires occupés appellent souvent ces détenus des « otages » ou des « monnaies d’échange » dont se sert Israël pour extorquer des concessions politiques aux groupes de la résistance et à l’Autorité Palestinienne soutenue par l’Ouest.
Draconnien
Sherine, qui a laissé derrière elle des dizaines d’autres prisonnières palestiniennes, a parlé d’un régime total de « provocations et de punitions » qui hante constamment les détenus palestiniens dans les geôles et cachots israéliens.
Quelques-unes de ces prisonnières, dit-elle, ont été obligées à accoucher en prison, avec des menottes aux mains et des fers aux pieds.
La militante palestinienne a dit que les dernières représailles furent le transfert de nombreux prisonniers palestiniens avec des criminels israéliens endurcis.
« La lie de la lie, » se plaint Sherine.
« Alors, imaginez-vous en train de passer des jours et des nuits avec des assassins, des drogués, des prostitués et toute sorte de délinquants. »
Elle soupçonne que les responsables des prisons israéliennes étaient de connivence avec les criminels pour faire du mal ou du moins pour harceler les prisonniers palestiniens, quelque chose qui se produit dans de nombreuses occasions.
Abdul Nasser Farwana, directeur du Département des Statistiques du Ministère des Prisonniers à Ramallah, a parlé à IOL de persécution des prisonniers allant jusqu’à des simulacres d’étranglement avec des foulards.
Il a dit qu’Israël avait pris dernièrement des mesures « draconiennes » contre les détenus au seul motif de « se venger ».
Certaines de ces mesures visent spécifiquement les partisans du Hamas, mais d’autres prisonniers, y compris affiliés au Fatah et au Jihad Islamique, sont touchés.
Il y a quelques années, Israël a créé le “commando Nachshon”, dont la tâche principale est de réprimer et de brutaliser les détenus palestiniens.
Le nouveau gouvernement israélien, dirigé par le faucon Benyamin Netanyahu, a reconnu que des mesures plus dures étaient introduites, principalement pour obliger le Hamas à assouplir sa position pour la libération du soldat israélien capturé il y a près de trois ans.
Parmi ces mesures, on trouve la diminution de la qualité et de la quantité de nourriture, la confiscation des transistors, pas de livres, moins de visites familiales et une négligence médicale délibérée, qui a déjà entraîné la mort d’au moins deux détenus.
A la question de ce qu’elle pensait avoir été la période la plus difficile pendant ses six années d’incarcération, Sherine a dit qu’il y avait « des hauts et des bas » dans les niveaux de mauvais traitement.
« Ca dépend de l’humeur des responsables de la prison, quelquefois ils se précipitent dans nos cellules après minuit, pour nous fouiller. Et c’est particulièrement humiliant parce que ça a lieu devant un officier de sexe masculin qui accompagne les gardiennes, » dit-elle.
« Le motif réel de ces provocations est juste de nous humilier et de nous meurtrir émotionnellement. Ils voulaient briser notre volonté et détruire notre dignité. Mais, bien sûr, nous sommes plus forts que toutes leurs tactiques virulentes. »


Source : Islam On Line

19 avril 2009

Human rights watch appelle la Tunisie à la laisser visiter les prisons tunisiennes



Tunisie : Le gouvernement doit honorer sa promesse d’accorder l’accès aux prisons


Human Rights Watch rejette les conditions qui limiteraient ses entretiens avec les prisonniers(Genève, le 16 avril 2009) –



La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l’accès à ses prisons, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.Dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui aux membres du Comité des droits de l’homme de l’ONU et aux Etats Membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Human Rights Watch a indiqué que malgré l’annonce par la Tunisie il y a un an devant ces instances que l’organisation pourrait se rendre dans ses prisons, elle faisait obstruction à ces visites en fixant des conditions inacceptables.


De ce fait, les négociations entre le ministère de la Justice tunisien et Human Rights Watch sur les conditions des visites ont stagné.« La promesse faite par la Tunisie d’ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n’avoir aucun sens si la Tunisie n’autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l’intérieur », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch.Selon l’une des conditions sur lesquelles insiste la Tunisie, le représentant de Human Rights Watch ne serait autorisé à s’entretenir qu’avec un échantillon de prisonniers qui répondent à une invitation générale à être interrogés. Human Rights Watch accepte cet « échantillonnage » comme l’une des méthodes de sélection des prisonniers à interroger, mais insiste également sur le droit à demander des entretiens avec des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons.


Human Rights Watch a indiqué dans sa lettre que seule une méthodologie mixte – utilisant à la fois l’« échantillonnage » et les listes de noms – « garantirait que la délégation puisse accéder à un échantillon large et diversifié de prisonniers ... enquêter sur les cas où il y a eu des allégations d’exactions, et s’entretenir avec des prisonniers présélectionnés que l’administration aurait pu transférer vers d’autres lieux de détention avant l’arrivée de la délégation. »


Le 19 avril 2005, les autorités tunisiennes ont pour la première fois promis à Human Rights Watch un accès à leurs prisons, mais elles ont ensuite différé cet accès au motif qu’elles autoriseraient d’abord le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à se rendre dans les prisons. Le CICR se rend dans les prisons tunisiennes depuis 2005 mais, contrairement à Human Rights Watch, rend compte de ses conclusions en privé au gouvernement au lieu de les publier. Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n’a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991, lorsque la Ligue tunisienne des droits de l’homme avait pu visiter deux prisons.« Les responsables du ministère de la Justice nous ont assuré à maintes reprises qu’ils n’ont rien à cacher dans les prisons », a indiqué Sarah Leah Whitson. « Il est temps qu’ils acceptent une méthodologie pour les visites qui corrobore ces affirmations, afin que les visites de Human Rights Watch puissent commencer. »


Pour consulter la lettre de Human Rights Watch aux membres du Comité des droits de l’homme de l’ONU et aux Etats Membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, veuillez suivre le lien :http://www.hrw.org/node/82461

Pour consulter le communiqué de presse en anglais d’avril 2005 contenant la déclaration de Human Rights Watch, « Tunisia Pledges to End Long Solitary Confinement » (« La Tunisie s’engage à mettre fin à l’isolement cellulaire prolongé »), veuillez suivre le lien :http://www.hrw.org/en/news/2005/04/19/tunisia-pledges-end-long-solitary-confinement

Pour consulter les comptes-rendus en anglais des réunions du Comité des droits de l’homme de l’ONU, détaillant la promesse faite en 2005 par la Tunisie de permettre à Human Rights Watch l’accès à ses prisons, veuillez vous reporter à :· Compte-rendu de réunion du 17 mars 2008 : http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2512_2008.pdf· Compte-rendu de réunion du 18 mars 2008 (1): http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2513_2008.pdf· Compte-rendu de réunion du 18 mars 2008 (2): http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2514_2008.pdf


Pour plus d’ informations, veuillez contacter :

A Genève,
Eric Goldstein (anglais, français) +1-917-519-4736 (portable) ou +33-6-20-67-27-27

Au Maroc, Abderrahim Sabir (arabe, anglais, français): +212-67-908-7196

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Human Rights Watch appelle la Tunisie à la laisser visiter ses prisons

GENÈVE, Suisse (AFP) — L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé jeudi la Tunisie à respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU de laisser les ONG visiter ses prisons."La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l?accès à ses prisons", a expliqué l'ONG dans une lettre envoyée aux membres du Comité des droits de l?homme de l?ONU ainsi qu'aux Etats membres du Conseil des droits de l?homme de l?ONU.Selon elle, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice.

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La Tunisie se dit surprise par l'attitude du Human Rights WatchTunis, 16 avril (Xinhua) --


La Tunisie a annoncé sa surprise envers l'attitude de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), qui a exhorté jeudi les autorités tunisiennes à laisser les ONG visiter ses prisons en Tunisie. Selon une source officielle tunisienne, la Tunisie avait annoncé son accord de principe pour entamer des négociations avec HRW en définissant les conditions permettant à cette organisation d'effectuer des visites dans les prisons tunisiennes. Cependant, ajoute la source officielle tunisienne dans un communiqué rendu public jeudi, au cours des négociations entamées avec HRW, "le gouvernement tunisien a été surpris par l'attitude de cette organisation tendant à poser des conditions incompatibles avec la loi tunisienne organisant les prisons, laquelle consacre l'égalité entre l'ensemble des prisonniers".


Human Rights Watch, explique la même source, a exigé l'adoption du système de listes préétablies de prisonniers, ce qui est de nature à engendrer un traitement discriminatoire entre les détenus. L'organisation a refusé ainsi de considérer l'ensemble des détenus sur un pied d'égalité quant à leurs conditions de séjour dans les établissements pénitentiaires. HRW a également tenté, lors des négociations, de poser des conditions incompatibles avec le respect de l'identité des prisonniers, principe garanti par la loi ainsi que par les instruments internationaux en la matière. "Eu égard à toutes ces considérations, les autorités tunisiennes estiment que si les négociations n'ont pas abouti à un accord, c'est en raison de ces conditions contraires aux principes d'égalité et de respect de l'intégrité des prisonniers que l'organisation a essayé d'imposer''.


Il convient de signaler que Human Rigths watch, a demandé, jeudi, à la Tunisie de respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'accorder aux ONG l'accès à ses prisons. Selon Human Rights Watch, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice"La promesse faite par la Tunisie d?ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n?avoir aucun sens si la Tunisie n?autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l?intérieur", a estimé la directrice pour le Moyen Orient et l?Afrique du Nord de HRW, Sarah Leah Whitson, citée dans le communiqué.Une des conditions posées par la Tunisie est de n'autoriser l'ONG à s'entretenir "qu'avec un échantillon de prisonniers" acceptant d'être interrogés. Human Rights Watch demande en plus la possibilité de parler avec "des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons", explique-t-elle.HWR rappelle que les autorités tunisiennes lui avaient promis dès avril 2005 un accès à leurs prisons avant de finalement n'autoriser que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - dont les enquêtes ne sont pas publiées - à s'y rendre."Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n'a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991", déplore encore l'ONG.

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Human Rights Watch appelle la Tunisie à la laisser visiter ses prisons


GENÈVE, Suisse (AFP) -

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé jeudi la Tunisie à respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU de laisser les ONG visiter ses prisons."La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l'accès à ses prisons", a expliqué l'ONG dans une lettre envoyée aux membres du Comité des droits de l'homme de l'ONU ainsi qu'aux Etats membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.


Selon elle, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice."La promesse faite par la Tunisie d'ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n'avoir aucun sens si la Tunisie n'autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l'intérieur", a estimé la directrice pour le Moyen Orient et l'Afrique du Nord de HRW, Sarah Leah Whitson, citée dans le communiqué.

Une des conditions posées par la Tunisie est de n'autoriser l'ONG à s'entretenir "qu'avec un échantillon de prisonniers" acceptant d'être interrogés. Human Rights Watch demande en plus la possibilité de parler avec "des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons", explique-t-elle.HWR rappelle que les autorités tunisiennes lui avaient promis dès avril 2005 un accès à leurs prisons avant de finalement n'autoriser que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - dont les enquêtes ne sont pas publiées - à s'y rendre."Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n?a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991", déplore encore l'ONG.

Enquêter sur les crimes de guerre israéliens à Gaza



Enquêter sur les crimes de guerre israéliens à Gaza


par Stephen Lendman

Mondialisation.ca, Le 17 avril 2009

Des enquêtes indépendantes et des témoignages convaincants des deux bords fournissent des preuves incontestables de crimes de guerre israéliens à Gaza. Il est temps que les coupables rendent des comptes.

En février, le Centre Juridique Adalah pour les Droits des Minorités Arabes a montré indéniablement comment Israël a dérogé aux principes fondamentaux du droit international en attaquant aveuglément les civils, en dépit des affirmations des forces de défense israéliennes (IDF), selon lesquelles ces cas étaient justifiés.

Amnesty International a accusé Israël de crimes de guerre et a demandé au Conseil de Sécurité des Nations Unies d'imposer un embargo sur les armes.

Human Rights Watch (HRW) a une longue pratique d’action en agent impérial, même parfois en remplissant son mandat de « protection des droits de l’homme dans le monde entier... se tenant auprès d’eux et défendant la liberté politique en traînant les contrevenants en justice. »

Il a fait en partie cela dans un rapport intitulé Rain of Fire (Pluie de feu), citant « l’usage illégal de phosphore blanc par Israël à Gaza... dans des quartiers peuplés, tuant et blessant des civils, et endommageant des édifices civils, notamment une école, un marché, un entrepôt de l'aide humanitaire et un hôpital. »

L’IDF s’est aussi servi de « missiles, bombes, artillerie lourde, obus de char et armes légères, dans des quartiers à forte densité de population, en particulier dans le centre de la ville de Gaza, contrevenant au droit international humanitaire et aux règles de la guerre, qui exigent de prendre toutes les précautions possibles pour éviter de faire du tort aux civils et interdit les attaques aveugles. »

HRW qualifie le recours au phosphore blanc « d’aveugle, délibéré et inconsidéré. » Il dit que les États-Unis ont fourni les armes et le nécessaire permettant ces actions. Il demande instamment au Conseil de Sécurité des Nations Unies ou au Secrétaire Général de nommer une commission internationale indépendante pour enquêter sur les allégations crédibles de crimes de guerre, avec usage d’armes illégales.

Ne figurent pas dans le rapport les plus de soixante ans de massacres de masse et de destructions d’un traitement se résumant à un génocide. Ne sont pas non plus mentionnés l’impact exhaustif des 22 jours d'attaques, Gaza toujours en état de siège et la Cisjordanie sous occupation militaire. Non répertorié le bilan des morts et des blessés, des civils abattus de sang-froid, du grand nombre de maisons, bâtiments publics, hôpitaux, ambulances, bateaux de pêche, cultures, écoles, mosquées, entreprises, bâtiments et abris des Nations Unies, infrastructures et quartiers entiers, et de toutes les autres destructions aveugles. Silence aussi sur les effets incalculables du blocus contre 1,5 millions de Gazaouis et la poursuite des agressions contre eux.

Le 6 avril, Physicians for Human Rights-Israel (PHRI) et Palestinian Medical Relief Society ont compilé dans un long rapport les preuves détaillées des crimes de guerre : des témoignages de Gazaouis et du personnel médical sur le fait que des gens blessés ont été privés de soins, abattus à bout portant de sang froid, empêchés d’être évacués, et étaient terrorisés « sans merci. » Une équipe internationale indépendante de juristes, de personnel de santé et d’experts médicaux a effectué l'enquête.

Hadas Ziv, le directeur exécutif de PHRI, a déclaré : « L’une des difficultés du rapport est manifestement le préjudice envers les gens innocents... du déchaînement de pareille puissance de feu au sein de la population. » Il a enregistré les témoignages de 44 civils et a prélevé des échantillons de tissus, sol, eau, herbe des marais, soupçonnés d’être infectés par des munitions et des armes chimiques, puis les a envoyés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud pour tests et évaluations.


Al-Haq durant l’Opération Plomb Fondu

Al-Haq est une ONG palestinienne de Ramallah en Cisjordanie, créée en 1979 pour « protéger et promouvoir les droits de l'homme et la primauté du droit » en Palestine occupée.

En avril, elle a publié un document sur la situation intitulé : « L’Opération Plomb Fondu et déformation du droit International : Analyse juridique de la prétention israélienne à l'autodéfense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies. » Cette justification est absurde de la part d’une nation s’absolvant elle-même de crimes de guerre incontestables.

Néanmoins, le 30 mars (après 11 jours), l’IDF a clôturé son enquête sur les allégations de dérapages militaires, avec le Juge-avocat général, Avichai Mendelblit, les qualifiant dédaigneusement d’« heresay » basée sur aucune preuve corroborée. « Elles étaient basées sur des rumeurs et ne reflètent pas le déroulement des opérations sur le terrain. » C’est le genre de manœuvres dilatoires israéliennes typiques, chaque fois que ce pays est pris en flagrant délit, avec l’imputation de ses propres crimes à ses victimes.

Le 31 mars, un communiqué de presse du Centre Palestinien pour les Droits de l'Homme (PCHR) a déclaré :
Le PCHR « pense que la rapidité avec laquelle cette enquête a été conclue illustre l'incapacité constante de l’IDF à enquêter véritablement sur les crimes que ses soldats commettent régulièrement contre les civils palestiniens. Les enquêtes de cette nature ne sont pas conformes aux normes internationales d'indépendance et de transparence, et elles entravent la justice. »

Al-Haq a passé en revue les 22 jours « d’attaques aériennes sans relâche, accompagnées d’incursions terrestres intensives, » ainsi que les morts, les blessés et les destructions qu'elles ont provoquées. Pourtant, incroyablement, le matin avant l'attaque, Gabriela Shalev, l'ambassadrice d'Israël auprès des Nations Unies, a informé le Secrétaire Général :
Après une longue période d’extrême retenue, le gouvernement israélien a décidé à compter de ce matin d'user de son droit de légitime défense... comme le stipule l'article 51 de la Charte de l’ONU.

Cette justification est juridiquement indéfendable pour au moins deux raisons :
- Gaza reste en réalité occupé et Israël en porte l'entière responsabilité, et

- l'attaque israélienne était gratuite, préventive, en rapport avec l'occupation et le conflit plus large opposant la quatrième plus puissante armée du monde à une population civile sans défense, dotée seulement d’armes artisanales de petit calibre pour se défendre.


Le statut juridique de Gaza

Malgré le désengagement de 2005, Gaza demeure occupé. L'article 42 du Règlement de 1907 de La Haye stipule que :
Un territoire est considéré comme occupé quand il se trouve placé de fait sous l'autorité de l'armée ennemie. L'occupation ne s'étend qu'aux territoires où cette autorité est établie et peut être exercée.

Il existe légalement un « contrôle effectif » si des forces militaires antagonistes peuvent à chaque fois qu'elles le désirent assumer un contrôle physique sur une partie du pays. » Si, en plus, une « puissance occupante, » a assez de « force » ou de « moyens » pour infliger son autorité. Le plan de désengagement d'Israël affirme son droit à « garder et surveiller le périmètre terrestre extérieur de Gaza et à continuer à assumer son autorité sur son espace aérien » et sur son littoral. Il autorise aussi le déploiement de troupes à l'intérieur du territoire et le droit de contrôle administratif sur la population à travers le système fiscal, le registre de la population civile, et la régulation exclusive de l’entrée et de la sortie tout bien et personne.


L’autodéfense en vertu du droit international

L'article 2(4) de la Charte des Nations Unies déclare que tout État Membre « doit, dans ses relations internationales, s'abstenir de menacer ou d'employer la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, et de tout autre recours incompatible avec l'objectif de l'Organisation des Nations Unies. »

Toutefois, la Charte autorise la force armée à deux conditions : quand elle est permise par le Conseil de Sécurité ou par l'article 51, qui autorise le « droit individuel ou collectif à l'autodéfense quand une agression armée se produit contre un Membre... jusqu'à ce que le Conseil de Sécurité prenne des mesures pour maintenir la paix et la sécurité. »

L’Opération Plomb Fondu était une agression gratuite dans le contexte de 42 ans de conflit et d’occupation, un cadre « régi exclusivement par le droit humanitaire international, » pas par les lubies de l'occupant pour exercer une pression.

L'article 51 ne s'applique pas à une puissance occupante, puisque Israël est assujetti au droit international humanitaire, notamment aux dispositions de la Quatrième Convention de Genève. Israël a certaines obligations juridiques spécifiques envers Gaza et la Cisjordanie :
- traiter les civils avec humanité,

- s'abstenir d'actes de violence de toute nature,

- soigner les malades et les blessés,

- assurer une alimentation suffisante et des fournitures médicales,

- fournir des garanties juridiques, et

- s'occuper à tout égard des « personnes protégées » sous son contrôle.

Le droit international limite aussi les méthodes de combat et les moyens utilisés par toutes les parties. Légalement, seule la définition stricte de la « nécessité militaire » justifie une attaque, contre des objectifs dans l’intention d’affaiblir ou de vaincre l'ennemi ou de mettre fin au conflit. Même dans ce cas les principes de distinction et de proportionnalité s'appliquent :
- faire la distinction entre cibles militaires et civiles et non militaires ; attaquer ces dernières étant un crime de guerre, et

- la règle de proportionnalité s’oppose à la force disproportionnée aveugle, susceptible de provoquer des dommages ou des pertes de vies humaines ou d'objets.

Israël est aussi tenu avant toute attaque de prévoir des « alertes efficaces à l’avance, » pour avertir les populations civiles, puis de prendre toute mesure possible pour minimiser les pertes chez les non-combattants. En vertu de la Quatrième Convention de Genève, les « zones neutres » doivent être protégées afin d'assurer qu'elles soient le plus possible exemptes de dommages au cours du conflit.

Israël a dérogé aux règles de la guerre et de l'occupation et a commis des crimes de guerre et contre l'humanité. Il a attaqué les civils d’une façon disproportionnée, sans distinction, en particulier dans les quartiers densément peuplés. Il n’a fait aucun effort pour faire la distinction entre les cibles militaires et civiles. Il délibérément pris pour cible la totalité de la population de Gaza, de ses biens et infrastructures, sans discrimination, contrevenant gravement aux Conventions de Genève et aux autres règles du droit humanitaire international. Ainsi qu’aux lois de la guerre. En tant que tel, ses gouvernants et commandants sont pénalement répréhensibles et doivent être tenus pour responsables de leurs actions.

Al-Haq a conclu :
« S’en remettre à l'autodéfense, de la part d’Israël, mal interprète le droit international dans une démarche visant à se soustraire à ses obligations juridiques internationales ... » Son argument d’autodéfense est illégitime en vertu de l'article 51 et « n'a aucune validité au regard du droit international. »


L’enquête de l’ONU sur les crimes de guerre à Gaza

Le 3 avril, l'ONU a annoncé la nomination de Richard Goldstone à la tête d'une enquête d’information à Gaza, sur les allégations de crimes de guerre commis là-bas au cours de l’Opération Plomb Fondu. Martin Uhomoibhi, le président du Conseil des Nations Unies aux Droits de l'Homme, a déclaré qu’une équipe indépendante d'experts effectuera la mission dans les prochaines semaines après en avoir discuté à Genève.

Goldstone est un juriste respecté, qui a été juge pendant neuf ans à la Cour Constitutionnelle de l'Afrique du Sud. Il a aussi siégé en tant que procureur en chef de l'ex-Yougoslavie et des tribunaux du Rwanda, et est membre du conseil de l'Université Hébraïque. En tant que Juif sa nomination l’a « choqué, » mais il a promis d'être juste et équitable. Il « espère que les conclusions... vont apporter une contribution significative au processus de paix... et rendre justice aux victimes. »

C’était l'une des 16 personnalités internationales, avec l'archevêque Desmund Tutu, qui ont exigé le 17 mars une enquête pour crimes de guerre. Son mandat est de se focaliser sur les victimes palestiniennes de la dernière guerre à Gaza, mais il enquêtera sur toute violation présumée, avant, pendant et après le conflit.

Israël a toujours refusé avant de participer aux enquêtes précédantes du Conseil, en les qualifiant de partiales. On ne sait pas si Israël coopérera maintenant, après que Yigal Palmor, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères, a déclaré : « Ce comité est chargé non pas de rechercher la vérité, mais d’accuser Israël des crimes présumés. » Il a accusé le Conseil de n'avoir « pratiquement pas du tout de crédibilité. »

Goldstone est actuellement Compagnon de Spinoza au Netherlands Institute for Advanced Study de La Haye. Il a reçu plusieurs récompenses des droits de l'homme, la toute dernière, le Prix de la Fondation MacArthur pour la Justice Internationale lui sera attribuée à La Haye le 25 mai 2009.

Le 3 mai 2007, il était sans équivoque en tant que l'un des quatre membres du comité, sur la question de savoir si les procès en crimes de guerre font plus de mal que de bien. Au moment où on lui a demandé de participer, il a dit que « les organisateurs devaient savoir que je dirais qu'ils font plus de bien que de mal et que c’est, bien sûr, mon point de vue. »

Il a cité la réalisation de Nuremberg comme « la première démarche ayant fait rendre des comptes à des criminels qui ont violé le droit pénal international. C’était la première constatation du fait que la primauté de la loi pourrait être appliquée au niveau international, » mais à travers un « procès équitable » exposant « les plus effroyables crimes de guerre, » en attirant l’attention sur « les victimes... Elles savent ce qui leur est arrivé. Elles n'ont pas besoin d'aller au tribunal et d’écouter les charges... mais elles ont besoin de la reconnaissance officielle pour commencer leur processus de guérison... Je ne doute pas que le monde soit un meilleur endroit aujourd'hui à la suite de l’essor rapide de la justice pénale internationale » et de l’instauration de la Cour Pénale Internationale par le Traité de Rome.


Directives d’enquête de B'Tselem sur l'Opération Plomb Fondu

B'Tselem est le Centre d'Information Israélien sur les Droits de l'Homme dans les Territoires Occupés. Il fait partie d'une coalition d'organisations des droits humanitaires israéliennes, qui poussent Israël à enquêter de manière approfondie et équitable sur les allégations de ses crimes de guerre. Bien sûr, nous savons maintenant qu'il les blanchira, comme il l’a fait dans le passé.

B'Tselem cite néanmoins l'atrocité des morts, blessés, destructions, sans-abri, pertes humaines irrévocables et souffrances, qui exigent amplement de rendre des comptes. Il a préparé un document « définissant les principales questions » concernant la conduite d'Israël et a présenté les lignes directrices pour l’examiner.


Tirs sur les civils

Des civils ont été délibérément pris pour cible, en violation du droit international, et la grande majorité des morts et des blessés étaient des non-combattants. B'Tselem a répertorié de nombreux cas, « dans lesquels de jeunes hommes ne participant pas aux hostilités ont été tués » ou blessés.

« L’examen de la conduite de l’IDF au cours de l'opération pose de graves soucis quant à l'étendue de ses manquements envers ses obligations en vertu du droit humanitaire international. » Des preuves incontestables, qu’aucune norme ou arrangement de la loi ne peut démentir, montrent des crimes de guerre systématiques et cruels.

Pendant le conflit, B'Tselem a obtenu « des récits particulièrement graves de soldats tirant intentionnellement sur des civils » non-combattants. Ils doivent faire l’objet d'une enquête approfondie pour déterminer si les commandants ont ordonné ces actions ou si les militaires ont agi de leur propre chef.


L’absence de protection des civils

Israël a volontairement emprisonné 1,5 millions de Gazaouis durant le conflit. Les passages frontaliers ont été fermés, et l'Égypte (en accord avec Israël et Washington) a refusé d'ouvrir celui de Rafah. Israël a prétendu que le largage de circulaires était suffisant. Faux. Le droit international exige qu’un préavis soit donné à l’avance et que toute précaution soit prise pour protéger les civils. À la place, ils ont été pris pour cible dans leurs maisons, écoles, mosquées, lieux de travail, et abris de l'UNRWA.

B'Tselem a obtenu des témoignages selon lesquels l’IDF s’est aussi servi de Palestiniens comme boucliers humains. On leur a ordonné d’entrer dans des bâtiments devant les soldats pour s’assurer qu'ils n’étaient pas piégés. Et aussi d'éliminer les objets suspects sur les routes et de se tenir devant les militaires qui auraient pu être tués. L'article 28 de la Quatrième Convention de Genève interdit ces pratiques, et précise que :
« La présence d'une personne ne peut servir à mettre des lieux ou des zones à l’abri des opérations militaires. » En d'autres termes, à servir de boucliers humains. Dans l’affaire Adalah et autres contre OC Central Command et autres, la Cour suprême israélienne a interdit toute forme de cette pratique dans un but quelconque.


Prendre pour cible des symboles gouvernementaux

Pendant le conflit, l’IDF a bombardé des centaines de cibles civiles, des maisons, hôpitaux, écoles, mosquées et bâtiments publics, en violation flagrante envers le droit international. Réponse d’Israël : les cibles « supportant le financement, la planification et la réalisation d'actes terroristes » ont été frappées. D'autres déclarations étaient similaires, mais omettaient de dire en quoi ces bâtiments avaient un caractère militaire. B'Tselem a conclu que « la raison de frapper ces objectifs n’était pas en rapport avec leur usage et il était donc interdit de les attaquer. »

Pour sa part, Israël a prétendu que tout ce qui concernait le Hamas faisait une cible légitime. Dan Harel, le vice-chef d'état-major général, a déclaré :
« Nous frappons non seulement les terroristes et les lanceurs, mais aussi l'administration du Hamas entière, et toutes ses armes. Nous frappons les édifices publics, usines, agences de sécurité, etc. Nous invoquons la responsabilité gouvernementale du Hamas et nous ne faisons pas de distinction entre les différentes branches. Après l'opération, aucun bâtiment du Hamas ne sera laissé debout. » Il avait inclus vraisemblablement les hôpitaux, écoles, mosquées et les maisons particulières.

Une autre déclaration officielle, disait :
« Quand une organisation terroriste contrôle un gouvernement, tous les ministères du gouvernement servent à assumer les objectifs de l'organisation terroriste. Pourquoi, supposez-vous que le ministère du Transport palestinien ne sert qu'à établir des lignes de bus ? Peut-être sert-il à d'autres fins. Le Hamas ne fait pas les séparations qui sont coutumières dans les pays bien dirigés. » Peut-être aussi que les chirurgiens, les enseignants, les femmes et les enfants sont des kamikazes secrets, et donc des cibles légitimes.

B'Tselem a écrit au Ministre de la Justice d'Israël, Menachem Mazuz, « pour demander des clarifications sur les attaques contre les civils. » La réponse « a complètement ignoré les questions posées... »


L’évacuation des blessés et les attaques contre les équipes médicales

Il y a eu de nombreux rapports sur le fait que l’IDF a pris pour cible les hôpitaux, les ambulances, et les employés aux soins médicaux, et « que les soldats empêchaient d’amener les blessés à l'hôpital. » Dans certains cas, ils ont tiré à bout portant sur les blessés ou les ont laissé mourir sur place en se vidant de leur sang. Dès qu’Israël a envahi, la circulation des équipes médicales a été impossible « car c’était sur l'accès aux hôpitaux du secteur central de Gaza... au moins 16 équipes médicales ont été prises pour cible et tuées au cours de l'opération. »

Le CICR s’est écarté de sa procédure habituelle en déclarant qu'Israël a violé le droit international humanitaire qui exige de s’occuper et d'évacuer les blessés, et qu’empêcher ou retarder cela est illégal et inacceptable.

Le 6 janvier, huit organisations de défense des droits de l'homme ont adressé une pétition à la Cour Suprême « exigeant que l'armée permette aux équipes médicales et aux ambulances de se déplacer dans Gaza et autorise l'évacuation des blessés vers les hôpitaux. » Israël a prétendu avoir donné l’instruction explicite de s'abstenir d'attaquer les équipes médicales et les ambulances et de laisser évacuer les blessés vers les hôpitaux, puis a apporté des précisions dans une déclaration disant :
Les rapports reçus indiquent clairement et sans équivoque que les activités terroristes utilisent parfois des ambulances pour commettre des actes terroristes, et se déguisent aussi en personnel médical. Il s'agit d'un mode opérationnel plutôt que d'incidents isolés et exceptionnels.

C’est typique de la défense israélienne pour justifier ses crimes de guerre et contre l'humanité les plus révoltants. Il s’agit d’un bouclier juridique fictif, rejeté par la jurisprudence internationale. C’est fondé sur des suppositions, et non pas sur des faits, et ce serait rejeté de toute juridiction légitime du fait que c’est non établi et non démontré.

Le droit international est clair et sans équivoque. Les hôpitaux civils, le personnel médical, et toute personne s’occupant des blessés, ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'attaques, mais doivent être ménagés et protégés tout le temps par les parties en conflit. » Israël accuse le Hamas au lieu d’assumer la pleine responsabilité de ses actes.


La destruction de l'infrastructure civile et des services publics

Pendant le conflit, les infrastructures civiles de Gaza et les services publics « ont été presque totalement détruits. » Les centrales électriques ont épuisé leur carburant et se sont arrêtées. Les habitants avaient à peine 25% de l'électricité nécessaire. Les services des eaux et des égouts ont été détériorés. À l’apogée des combats, plus de 800.000 personnes n'avaient plus d'eau courante. Les eaux des égouts se sont répandues sur les terres arables et ont inondé les rues de Beit Hanoun. Les hôpitaux ont dû recourir à des générateurs. Ces personnes ont aussi souffert de la pénurie de pratiquement tout ce qui est nécessaire pour vivre. La nourriture et les autres choses essentielles étaient difficile à obtenir. Les boulangeries étaient fermées pour manque de farine, de gaz et d'électricité pour la cuisson. Les organismes internationaux étaient dans l’incapacité de distribuer la nourriture et les autres fournitures.

Le résultat a été un désastre humanitaire aggravé par 18 mois d’état de siège. Deux semaines avant le début de l’offensive, un rapport de l'OCHA disait que Gaza était en crise, et que ses habitants luttaient au quotidien pour répondre à leurs besoins élémentaires et survivre, comme obtenir suffisamment de nourriture, d'eau, de carburant et de soins médicaux. La plupart d'entre eux se sentaient piégés sur le plan « physique, mental et émotionnel. »

Selon OCHA, au deuxième trimestre 2008 le taux de chômage atteignait 50%, et, en 2007, 79% des ménages vivaient dans la pauvreté et pour 70%, elle était « profonde. » C’était Gaza à la veille du conflit. Aujourd'hui, après tant de destruction, c'est bien pire.


Conclusion

« L'étendue des atteintes à la population civile au cours de l'Opération Plomb Fondu est sans précédent. C'est seulement maintenant que se révèle l'ampleur des destructions » avec davantage de preuves révélées par de récents témoignages. Des familles entières ont été tuées. Des parents ont été impuissants à empêcher leurs enfants de mourir. D'autres n’ont pu empêcher un être cher de mourir en se vidant de son sang. Ce sont des cicatrices indélébiles, à jamais gravées dans la mémoire collective d'un peuple torturé, isolés, négligé, et méprisé par les dirigeants du monde entier.

Des groupes des droits humanitaires et autres exigent que les comptes soient intégralement rendus « pour les crimes les plus graves. » Israël prétend que son armée a agi comme il faut. Ehud Barak, le Ministre de la Défense, a qualifié l’IDF « d'armée la plus morale du monde... qui a usé de tous les moyens possibles pour éviter de blesser les gens. » Le juge-avocat général de l'armée israélienne, Avichai Mandelblit, a dit à B'Tselem :
Bien que nous regrettions, bien sûr, tout tort envers les civils, nous soulignons de nouveau que la responsabilité de tout ceci se trouve uniquement sur le seuil de la porte de l'organisation du Hamas...

B'Tselem a été implacable en qualifiant d’« inacceptables » les actes d'Israël. Le droit international protège les civils des « effets horribles de la guerre... User d’une terminologie ambiguë et d’arguments injustifiés pour excuser d’aussi graves torts envers les civils, dans une démarche destinée à créer un semblant de respect de la loi, constitue » une tromperie flagrante de tout premier ordre.

La conduite d'Israël « fait sérieusement soupçonner que les soldats et les commandants ont violé le droit international humanitaire, » volontairement et de façon réitérée. « Compte tenu de tout cela, une expertise publique... est essentielle... L’ampleur et la gravité des violations ne peuvent être déterminées que dans le cadre d'une enquête approfondie, indépendante, efficace, ouverte à la critique publique, et effectuée dans un délai raisonnable. »

B'Tselem demande instamment à Israël de le faire. Jamais il n’a été et ne va maintenant au-delà d’affirmer qu’il faut examiner les allégations, et déterminer si elles sont sans fondement. Seul un organisme indépendant devrait être investi. Il reste à voir si, avec Richard Goldstone, l’équipe du Conseil des Nations Unies sur les Droits Humanitaires sera à la hauteur. Le monde entier regarde.


Stephen Lendman est un chercheur associé au Centre de Recherche sur la Mondialisation (Global Research). Il vit à Chicago et peut être contacté à http://us.mc01g.mail.yahoo.com/mc/compose?to=lendmanstephen@sbcglobal.net. Le site de son blog est sjlendman.blogspot.com.



Texte original en anglais : Investigating Israeli War Crimes in Gaza, publié le 15 avril 2009.
Traduction : Pétrus Lombard.