30 avril 2013

ce qu'a écrit notre camarade Jean Yves Rioux, en ce Premier mai sur un post...



 Les sionistes qui s'opposent aux droits de tous, comme les fascistes, n'ont aucun droit. Il n'y a pas de droit d'être contre les droits humains. Le droit aux crime n'existe pas. Il n'y a pas de législation qui légalise le droit du plus fort d'écraser le plus faible. Ceux qui briment les droits de tous doivent être neutralisés et soumis à la justice comme tous les criminels. Le droit de nier celui des autres n'existe tout simplement pas.

Même les sionistes n'invoque pas ce droit. Ils prétendre faussement être dans leur droit. Il ne sont pas dans leur droit, mais ils le prétendre de mauvaise foi, en toute malhonnêteté, par avidité, par bassesse, parce qu'ils sont comme des vers de terre, parce que la cruauté et tous les crimes ne les rebutent pas. L'histoire des humains se chargera de les balayer de la surface de la Terre, et de laver leurs vomissures.







28 avril 2013

Quand le déni israélien de l’existence des Palestiniens devient politique génocidaire...

samedi 27 avril 2013 - 13h:52
Ilan Pappé



Dans une interview fleuve donnée à la presse israélienne, à la veille du « Jour de l’Indépendance », Shimon Peres, l’actuel président israélien, a déclaré ce qui suit :
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La mère de Ayoub Asalya, âgé de 12 ans, fait ses adieux à son fils à la morgue de l’hôpital Kamal Edwan à Beit Lahia dans le nord de la bande de Gaza, le 11 mars 2012. Son jeune fils a été assassiné par un raid aérien israélien - Photo : AFP/Mohammed Abed
« Je me souviens comment tout a commencé. L’ensemble de l’État d’Israël est un millimètre de l’ensemble du Moyen-Orient. C’était une terre aride et décevante... Les marais dans le nord, le désert dans le sud, deux lacs dont un mort, et un fleuve proche de l’épuisement. Aucune ressource naturelle en dehors de la malaria. Il n’y avait rien ici. Et nous avons maintenant la meilleure agriculture dans le monde ? C’est un miracle : un pays construit par un peuple » (Maariv, le 14 avril 2013).
Ce récit fabriqué de toutes pièces, exprimé par le citoyen numéro un et porte-parole d’Israël, met en évidence combien le récit historique peut conditionner la réalité actuelle. Ce mensonge présidentiel éhonté résume la réalité, à la veille de la commémoration du 65e anniversaire de la Nakba, du nettoyage ethnique de la Palestine historique. Ce qui est troublant, après 65 ans, n’est pas le fait que la tête emblématique du soi-disant État juif - et de d’ailleurs presque tout le monde dans le gouvernement nouvellement élu et dans le parlement - s’accorde avec ce genre de vues. La réalité inquiétante et difficile à supporter est l’impunité générale dont bénéficient tous ces menteurs.
Le refus de l’existence des Palestiniens indigènes et son affirmation en 2013, dans la mythologie de Peres d’un peuple sans terre, expose la dissonance cognitive * dans lequel il vit : il nie l’existence d’environ douze millions de personnes vivant dans et à proximité du pays auquel ils appartiennent. L’histoire montre que les conséquences humaines sont terribles et catastrophiques quand des gens puissants, à la tête d’un État moderne, nient l’existence d’un peuple qui est pourtant tout à fait présent.
Ce refus était inscrit dès le début du sionisme et il a conduit à la purification ethnique en 1948. Et c’est ce qui aujourd’hui peut conduire à des catastrophes similaires dans l’avenir - sauf si ce n’est arrêté immédiatement.
La dissonance cognitive
Les auteurs du nettoyage ethnique en 1948 étaient les colons sionistes qui sont venus en Palestine, comme Shimon Peres d’origine polonaise, avant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont nié l’existence des peuples autochtones qu’ils rencontraient, qui vivaient là depuis des centaines d’années, sinon plus. Les sionistes n’avaient alors pas les moyens de trouver une solution à la dissonance cognitive qu’ils vivaient : leur conviction que la terre était vide, malgré la présence de tant d’habitants autochtones sur place.
Ils ont presque résolu cette dissonance quand ils ont expulsé autant de Palestiniens que possible en 1948 - et n’ont été laissés qu’une petite minorité de Palestiniens à l’intérieur de l’État juif.
Mais la cupidité sioniste pour le territoire et la conviction idéologique qu’une beaucoup plus grande part de la Palestine était nécessaire pour disposer d’un État juif viable, ont conduit à constamment imaginer et mener des opérations pour agrandir l’État.
Avec la création du « Grand Israël » après la conquête de la Cisjordanie et de Gaza en 1967, la dissonance est revenue. Mais cette fois-ci, pas de solution facile en usant de nettoyage ethnique... Le nombre de Palestiniens était plus important. Ceux-ci avaient confiance en eux-mêmes et leur mouvement de libération était représenté avec force sur le terrain. Même les pro-israéliens les plus habituels et les plus cyniques sur ​​la scène internationale, devaient reconnaître leur existence.
La dissonance a été résolue d’une manière différente. La terre sans peuple devenait n’importe quelle partie du grand Israël que l’État voulait à présent judaïser dans les frontières d’avant 1967 ou dans les territoires occupés en 1967. « La terre avec un peuple » était alors limitée à la bande de Gaza et à quelques enclaves en Cisjordanie ainsi qu’à l’intérieur d’Israël. Quant à « la terre sans peuple », elle est destinée à s’étendre progressivement dans l’avenir, provoquant le confinement d’un grand nombre d’habitants [autochtones] comme conséquence directe de cet empiètement.
Un nettoyage ethnique progressif
Il n’est cependant pas évident de s’apercevoir de ce nettoyage ethnique progressif sauf si on le place dans le contexte d’un processus historique. Aujourd’hui, même lorsque les individus et les groupes les plus conscients en Israël comme en Occident tentent de se pencher sur les politiques israéliennes, leur noble démarche est vouée à l’échec car placée dans un contexte contemporain, et non pas historique.
Comparer la Palestine à d’autres régions ou endroits a toujours posé problème. Mais avec l’actualité meurtrière que vivent la Syrie, l’Irak et bien d’autres contrées, la question devient un défi de taille. Le dernier blocus, la dernière arrestation politique, le dernier assaut, le dernier meurtre d’un jeune garçon représentent tous des crimes atroces mais qui sont bien pâles à côté des champs de la mort, qu’ils soient proches ou éloignés, et des zones où sont commises d’énormes atrocités.
Un récit criminel
Toutefois, la comparaison devient différente lorsqu’elle est mise dans le cadre historique, et c’est justement sous cet angle qu’il faut l’exposer et l’analyser afin de réaliser l’étendue criminelle du récit de Peres qui s’avère aussi abominable que l’occupation, ou peut-être pire. Ainsi, d’après le président d’Israël et lauréat du Prix Nobel de la Paix, il n’y a jamais eu de Palestiniens avant qu’il n’engage, en 1993, le processus d’Oslo. Après cette date, il n’y a eu que ceux qui vivaient dans une petite partie de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza.
Dans son discours, Peres a déjà éliminé la plupart des Palestiniens. En effet, si vous n’existiez pas avant son arrivée en Palestine, donc vous n’existez certainement pas en 2013, pendant qu’il est président. Et c’est en vérité cette élimination même qui donne au nettoyage ethnique son aspect génocidaire. Lorsque vous êtes carrément effacés des livres d’histoire et du discours des principales personnalités politiques, sachez alors que le prochain danger qui vous guette serait votre élimination physique.
Ce ne sont pas de simples mots, c’est la réalité qui a déjà eu lieu. Les premiers sionistes, y compris l’actuel président, avaient parlé du transfert des Palestiniens longtemps avant 1948, date à laquelle ils avaient réellement été expulsés de leurs terres. Ces concepts d’une Palestine vide des Arabes nourrissent chaque agenda, chaque journal et chaque conversation intérieure sioniste depuis le début du 20ème siècle. En fait, si on désigne le néant dans un endroit bondé, la question peut paraître comme de l’ignorance délibérée. Mais si l’on parle du néant comme vision ou bien comme une réalité indéniable, là ça devient une question de pouvoir et d’opportunité avant que la vision ne devienne réalité.
Le déni se poursuit
L’interview de Peres à la veille de la commémoration du 65ème anniversaire de la Nakba (catastrophe) donne froid dans le dos, non pas à cause de son contenu qui trouve des excuses aux actes de violence commis contre les Palestiniens, mais plutôt à cause de l’absence totale des Palestiniens de son autosatisfaction et l’admiration des réalisations sionistes en Palestine. Il est, de ce fait, ahurissant et déroutant d’apprendre que les premiers sionistes qui arrivèrent en Palestine en 1882, avaient à l’époque nié l’existence des Palestiniens ; et il est d’autant plus choquant de constater qu’ils continuent, même en 2013, de nier leur existence, à part les communautés isolées dans des ghettos sporadiques.
Dans le passé, il y avait d’abord le déni qui conduisait au crime ; un crime qui n’était pas totalement réussi mais dont les auteurs et les responsables n’ont jamais été introduits devant la justice. Et c’est probablement pour cette raison que le déni et la négation continuent à ce jour. Mais cette fois-ci, ce n’est plus l’existence de centaines de milliers de Palestiniens qui est en jeu, mais celle d’environ six millions qui vivent à l’intérieur de la Palestine historique, et cinq autres millions et demi vivant en dehors de la Palestine.
On serait porté à croire que seul un aliéné peut ignorer des millions et des millions de personnes, dont une majorité vit sous son régime militaire ou d’apartheid, pendant qu’il interdit activement et impitoyablement aux autres de retourner dans leur patrie. Ainsi, lorsque cet aliéné reçoit les meilleures armes de la part des Etats-Unis, les Prix Nobel de la Paix de la part d’Oslo et un traitement préférentiel de la part le l’Union Européenne, l’on se demande s’il est bien sage de prendre pour argent comptant les adjectifs « fous » et « lunatiques » que les Occidentaux emploient pour qualifier les leaders Iranien et Nord-Coréen !
De nos jours, la folie est semble-t-il associée à la possession des armes nucléaires par ceux qui n’appartiennent pas à la sphère des Occidentaux. D’accord. Et même à ce sujet, l’aliéné local au Moyen-Orient réussira le test. Qui sait, peut-être qu’en 2014, on pourrait résoudre non pas la dissonance cognitive israélienne mais plutôt Occidentale : comment concilier une position universelle des droits de l’homme et droits civils avec la position du favori que l’Occident réserve à Israël en général, et à Shimon Peres en particulier ?
Note :
* Dissonance cognitive : forme de maladie mentale conduisant le sujet atteint à l’auto-suggestion, à des comportements pathologiques pour tenter de nier une réalité trop dérangeante.
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Auteur de plusieurs ouvrages, Ilan Pappe est historien israélien et directeur de l’European Centre for Palestine Studies à l’Université d’Exeter
Du même auteur :
- Boycott académique israélien : l’affaire Tantura - 17 février 2012
- 2012 : Faire face aux intimidations, agir pour la justice en Palestine - 1er janvier 2012
- Enterrement de la solution des deux Etats aux Nations unies - 17 septembre 2011
- Goldstone retourne sa veste - 6 avril 2011
- La révolution égyptienne et Israël - 16 février 2011
- Soutenir le droit au retour des réfugiés, c’est dire NON au racisme israélien - 12 janvier 2011
- Tambours de guerre en Israël - 30 décembre 2010
- Ce qui guide la politique d’Israël - 6 juin 2010
- L’enfermement mortel de la psyché israélienne - 12 juin 2010
- « Nakbah 2010 »
- Un grand merci à vous
20 avril 2013 - The Electronic Intifada – Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Info-Palestine.eu - CZ & Niha




27 avril 2013

A quoi joue le Qatar ?


De Londres à Paris, en passant par les îles grecques, de l’Afrique du Sud à l’Amérique latine, le Qatar est partout, constate le Financial Times. De gros investissements dans la finance, le sport, les produits de luxe et l’art. L’émirat finance aussi les islamistes au Maghreb, les djihadistes en Syrie, sans oublier les Frères musulmans égyptiens. Cette contradiction n’est qu’apparente. Derrière le soutien aux régimes islamistes des pays du “printemps arabe” se profilent des contrats de reconstruction pharaoniques, explique The Christian Science Monitor. L’émirat veut surtout gagner de l’argent. Or jouer dans la cour des grands lui attire parfois la haine de la rue arabe et l’inquiétude des Européens. Le minuscule Qatar va-t-il pouvoir garder longtemps son influence ou s’effondrera-t-il tel un château de cartes, comme le prédit un article de CNN.

A quoi joue le Qatar ?

A quoi joue le Qatar ?
Ils sont partout. Dans un monde où les capitaux se font rares et où les économies sont en difficulté, les membres de la famille royale qatarie déploient leurs moyens financiers et s’emparent de bâtiments emblématiques, de clubs de football, de banques internationales et de marques célèbres. Ils n’ont pas uniquement un penchant pour les entreprises et les biens immobiliers. Leur richesse, étayée par la troisième plus grande réserve de gaz naturel au monde, constitue une arme puissante dans leur quête d’influence au sein d’un Moyen-Orient en pleine transition. Grand défenseur des révolutions arabes, le Qatar est venu au secours des gouvernements islamistes fébriles d’Egypte et de Tunisie en leur octroyant de généreuses aides financières. Comme lors de la révolution libyenne, le Qatar fait partie des plus fervents soutiens aux rebelles syriens, qu’il a aidés à se procurer armes et financement.
Il s’agit d’un impressionnant changement pour cet Etat du Golfe autrefois discret et méconnu qui vivait dans l’ombre d’un géant, l’Arabie Saoudite. Le Qatar, avec une population de presque 2 millions d’habitants, a besoin de diversifier son économie et souhaite devenir une puissance régionale. Si le Qatar cherche à se placer de façon plus ouverte que l’Arabie Saoudite, il demeure extrêmement pragmatique et est à l’affût de toute possibilité commerciale et politique susceptible de servir ses intérêts. Comme l’ouragan Katrina. Etant donné l’agitation constante qui règne dans la région, les alliances mondiales que recherche le Qatar constituent également une assurance. D’après un message diplomatique qui a filtré dans la presse à la suite d’un don de 100 millions de dollars [76 millions d’euros] après l’ouragan Katrina [qui avait ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005], Hamad ben Jassim Al-Thani, le Premier ministre, a déclaré à un responsable américain :

“Nous pourrions un jour avoir notre Katrina.”

Cet ouragan pourrait prendre la forme d’une attaque américaine en Iran, ce qui engendrerait la fermeture du détroit d’Ormuz et l’arrêt des exportations de gaz naturel liquéfié qui sont vitales pour le Qatar. Les ambitions du Qatar sont portées par l’émir Hamad ben Khalifa Al-Thani et en partie mises en pratique par le Premier ministre. Le prince héritier Tamim s’implique également de plus en plus et prépare ainsi son accession au trône. Toutefois, l’hyperactivité amène la controverse. La dernière en date concerne une enquête menée au Royaume-Uni afin de déterminer si la banque Barclays a bien accordé un prêt au Qatar afin de financer un appel de fonds lancé en 2008.
Les investissements de Doha en France (les Qataris envisagent aussi de soutenir financièrement un fonds qui serait géré par Nicolas Sarkozy) ont également provoqué de vives réactions politiques. Au Moyen-Orient, le Qatar réunit autant de détracteurs que d’admirateurs. Certains voient en lui un sauveur et d’autres considèrent qu’il pratique une ingérence perfide. D’après ses proches, la famille royale qatarie est habituée aux controverses. Elle a dû, en effet, gérer de nombreuses polémiques provoquées par les reportages de la chaîne Al-Jazira, le média qui leur a permis, pour la première fois, d’être propulsés sur le devant de la scène internationale.
Certains conseillers du Qatar laissent toutefois entendre que les dirigeants sont particulièrement ébranlés par les critiques qui ternissent l’image d’investisseur habile qu’ils tentent de cultiver. C’est grâce à la Qatar Holding que le Qatar s’implante à l’étranger. Cette structure d’investissement direct fait partie de la Qatar Investment Authority, dont les actifs ont atteint 100 milliards de dollars [76 milliards d’euros] depuis sa création en 2005, et qui est considérée comme un soutien à la politique étrangère de Doha. La QIA a mis en place des fonds communs de placement avec des pays partenaires allant de l’Indonésie à la Libye.
“Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est le retour sur investissement”, a déclaré Ahmad Al-Sayed, le PDG de Qatar Holding. “Après tout, nous sommes en train d’investir pour les générations futures. Si cela nous conduit vers de solides partenariats au-delà du cadre financier, tant mieux.” Dans tous les secteurs. La stratégie de la QIA repose tout simplement sur “des tactiques basiques, génériques et futées”, explique David Roberts, du Royal United Services Institute [Institut de recherche sur la défense et la sécurité britannique]. “Leur mot d’ordre est : investir à fond pour avoir le contrôle, investir si c’est une bonne affaire, investir si cela procure un gain politique. Investir dans tous les secteurs et toutes les régions.”
Les deux marchés qui ont la faveur des Qataris sont la France et le Royaume-Uni, où des particuliers et des entreprises soutenues par l’Etat possèdent des biens immobiliers de grande valeur, par exemple le gratte-ciel londonien The Shard et certains immeubles de l’avenue des Champs- Elysées. Du fait de sa présence financière accrue, le Qatar est devenu un allié sur lequel Londres et Paris comptent de plus en plus en cas de conflits au Moyen-Orient. Et de son côté Doha gagne des alliés européens.
Dernier investissement en cours au Royaume-Uni, le Qatar a entamé des négociations sur des projets d’infrastructures représentant 11,7 milliards d’euros, par exemple un “supersystème d’égouts” pour la ville de Londres. D’après les banquiers et les spécialistes de la finance, la priorité du Qatar est passée de la recherche de publicité à la volonté de générer de forts bénéfices. Un spécialiste déclare : “Avant, ils pouvaient signer de gros contrats et disparaître, ils voulaient faire les gros titres. Mais maintenant, ce qui les intéresse c’est de gagner de l’argent.”

Roula Khalaf et Camilla Hall article du Financial Times Londres

25 avril 2013

ASSAHWA: Entretien avec Ahmed Manai


حوار مع الدكتور أحمد المناعي
د. احمدالمناعي،المفكروالمعارضالسياسيلنظامبنعليورئيسالمعهدالتونسيللعلاقاتالدولية ومستشار محكمة بروكسل للعراق. نُفيقسريّابعد انتخابات 1989 وتعرضلمحاولةاغتيالفيفرنساعلىأيديالبوليسالسياسيالمختصفيتعقبالمعارضينفيالعواصمالأوروبية\
 .
كان لنا معه لقاء يوم السبت أثناء وقفة احتجاجية بخصوص الأزمة السورية نضع بين أيديكم أهم ما جاء فيه.
أسباب الوقفة وأهدافها:
هذه الوقفة لمساندة سوريا الوطن، الدولة، الشعب والمجتمع لأنّ سوريا مستهدفة منذ أكثر من عامين بحرب كونية من قدامى المستعمرين والمستعمرين الجدد وأذنابهم من العرب وأنصاف العرب والأتراك.
منذ عامين وسوريا مستهدفة، منذ عامين وسوريا تدمّر ومن جملة الوسائل التي استعملها هذا التحالف هي الوسائل الدبلوماسية ففرضوا على الحكومات الضعيفة قطع العلاقات مع سوريا وكان الأمر كذلك بالنسبةإلى تونس حيث صرحت بطرد السفير السوري (الغير موجود آنذاك في تونس) والآن هناك احتمال جدي لتمكين المعارضة من مقر السفارة السورية وهذا منافٍ لمعاهدة جنيف الخاصة بالعلاقات الدّبلوماسية فالسفارة تمثل الدولة وليس منظّمة أو مجموعة،والسفارة هي ملك للدولة السورية ولا يحق لتونس التصرف فيها، اذا فهذه الوقفة هي من أجل مساندة سوريا واحتجاجا على هذه النوايا المبيّتة.
من بين الشعارات التي رفعت كانت ضد السياسة القطرية:
كنا تحدثنا عن التحالف الدولي وأذناب الاستعمار الإقليمي الجديدومن بين هاته الأذناب قطر والسعودية وتقوم بتنفيذ المخطط الأمريكي الصهيوني على الميدان من تسليح وتدريب .....
قطر مهّدت لمخطط ما يسمى بالربيع العربي وساهمت بشكل مباشر في سقوط النظام الليبي وذلكبإرسال ضباط وتسليح المعارضةوكذلك بالتغطية الاعلامية.
بالنسبة لعلاقة هاته الدولة بتونس من المفترض ان تكون جيدة و أخوية فهي دولة عربية شقيقة لكن القضية أنّ حكّام قطر يريدون بشكل أو بآخرالهيمنة على المنطقة سياسيا واقتصاديا. وللأسف هناك بعض الشخصيات المرموقة تتحمل مسؤوليات كبرى مثل الرئيس محمد المرزوقي والسيد راشد الغنوشي يريدون أن يلعبوا دور التابع وجعلوا من تونس تابعة للتابعين فأصبحنا شعرة في ذنب.
الأزمة السورية الى أين؟
على الميدان نلاحظ تقدم الجيش السوري في كل الجبهات واسترجع عديد المواقع من قرى ومدن، وعلى المستوى الدولي، فالأزمة لم تبق في سوريا بل دخلت عدة دول مثل أمريكا وبريطانيا وفرنسا وتركيا وبعض الدول العربية، بعض هذه الدول بدأت تظهر نية الانسحاب كطرف في الأزمة لكن لازال هناك من بقي غائصا في هذا المستنقع.
وبالنسبة لتصريحات فرنسا وبريطانيا بدعم المعارضة بالسلاح مجرد كلام فهي مسلحة ولديها أكثر ممّا تحتاجه،فهدفهم الضغط لا أكثر ولاأقل.
بالنسبة لقطر وتركيا عندما يأمرهم رئيس أمريكا بالتوقف سيتوقفون فالمسألة بيد الأمريكيين لكن هذه الحرب لصالحهم فهم لا يدفعون دولارا فيها ولا مقاتلين لهم هناك (جنود) "زيتومنّو فيه يقليه يعني من لحيتويعملو شكيمة"، الذين يموتون في سوريا كلهم عرب ومسلمين والأموال التي تنفق في الحرب عربية وهذا يخدم مخططاتهم.
بالنسبة للأردن كل ما تقوم به يكون قد قرر في واشنطن، صحيح لديها خلافات مع قطر والسعودية حول بعض الأمور التي تخص الأزمة السورية لكن الإغراءات المالية كفيلة بإزالتها.
ما يحدث في سوريا هو جزء من كل ولو لم تصمد سوريا لتغيرت خريطة المنطقة ولمُحيت دول ونشأت دول أخرى فالأردن مهددة كذلك لكن وضعت بين خيارين فإما تنخرط في هذا المخطط أو تهدد في قوتها وتركيا أيضا في المخطط ومهددة بالتقسيم والسعودية كذلك.
انتخابات 2014 في سوريا
بالنسبة لولاية الرئيس بشار الأسد تنتهي في 2014 هناك أحيانا تصريحات تخرج هكذا في غير هذا السياق مثلا في وقفة احتجاجية سنة 2011 للمسيحيين الموارنة ذهب رئيس الكنيسة لفرنسا وحثهم على النأي بالنفس في الأزمة السورية، عندما انتهت الزيارة ودّعه ألان جوبي وزير الخارجية آنذاك فقال له وسوريا أجابه سوف نرى في 2014.
فالدول الغربية تضع دائما خطط بديلة وكان من المقرر سلفا ان تبقى الأزمة الى 2014، هذا ما يدبرونه لكن سوريا أيضا لديها خططها والله له تدبيره.
أتذكر في سبتمبر 2011 كلفت قطر منظمة كندية مختصة بسبر الآراء سألت السوريين هل ستنتخبون بشار الأسد في الانتخابات الرئاسية المقبلة فكانت نسبة المؤيدين 65 %  وانا أقدر اليوم أنه لا أقل من 80 % من السوريين مع بشار الأسد
 الصحوة

24 avril 2013

Claudine Castelnau: Rencontre avec notre ami Ahmed


claudine


Rencontre avec notre ami Ahmed :
La Tunisie aurait pu devenir un modèle de démocratie pour le Maghreb

Propos recueillis par Claudine Castelnau.
Journal Réforme (Paris)

La Tunisie aurait pu devenir un modèle de démocratie pour le Maghreb. Selon l’exilé Ahmed Manaï, elle a raté sa chance. L’Etat policier du président Ben Ali exerce son pouvoir dictatorial.

Ahmed Manaï le Tunisien faisait signe récemment. Depuis notre rencontre en 1996
[1], il avait dû déménager quatre fois dans la région parisienne pour échapper au harcèlement de certains agents tunisiens… A l’époque, il venait de sortir un livre, Supplice Tunisien. Le jardin secret du général Ben Ali (La Découverte). Il y racontait son histoire personnelle, l’expérience douloureuse de l’arrestation arbitraire, de la torture, du flicage des siens, de l’exil intérieur sur sa propre terre, parce qu’il avait eu l’audace de se présenter aux élections législatives de 1989 au nom d’une coalition d’opposants modérés au président Ben Ali. Contraint à l’exil avec sa famille « on m’a sûrement rogné les ailes en m’obligeant à fuir, mais quelle autre alternative m’était laissée, sinon d’être enfermé à perpétuité, numéro d’écrou anonyme ou, disparu »? Il vit depuis 1991 en France avec le statut de réfugié politique.
L’homme n’a pas changé. Toujours aussi discret et intériorisé. La voix posée, presque douce lorsqu’il raconte son combat. Un combat qui n’en finit pas contre le « sauveur »- c’est ainsi que se présente le général Zine Abdine Ben Ali lorsqu’il destitue en 1987 le vieux lion fatigué Bourguiba. L’illusion démocratique prend vite fin, du moins en Tunisie- car en France, ceux qui savent se taisent sur « Notre ami Ben Ali »[2] Et le généra est encore en place, après douze ans de dictature, fignolant jour après jour un Etat policier tout à sa dévotion et à sa gloire.

Tension latente

Ahmed Manaï vient de Ouardanine, un petit village du Sahel qui vit de l’olivier. Il porte, dit-il, depuis toujours, le souci que sa société tunisienne traditionnelle musulmane s’adapte à la modernité, mais sans rupture culturelle, ni reniement du patrimoine religieux et des valeurs de l’islam. Aussi la modernisation rapide impulsée par un Bourguiba profondément areligieux, lui laissera-t-elle quelques regrets : des choix « à la Ataturk »- même si l’application en est moins radicale- une méconnaissance des lenteurs sociales- et les blocages, les tensions dues à l’incompréhension par les individus des décisions du pouvoir… »Cette tension latente, on la retrouve à partir de 1970 dans le champ politique avec la réaction de l’islamisme, mais sans la violence qu’a connue l’Algérie. Car le peuple tunisien est profondément pacifique, surtout dans son expression politique. Si les islamistes avaient choisi la violence, ils n’auraient pas trouvé de soutien populaire ». Ahmed Manaï est un réformiste, pas un révolutionnaire. Il constate même, avec un sourire, que rien ne le prédisposait à devenir un opposant : « je n’étais pas programmé ! ».
Et pourtant, il a bien fallu, affaire de conscience, se dresser contre la violence de l’Etat. Les islamistes qui ont cru pouvoir se montrer à visage découvert sur la foi de promesse du pouvoir en ont été victimes (tortures, morts) depuis une dizaine d’années, mais le simple citoyen, comme le journaliste, l’intellectuel ou le syndicaliste sont en danger aussi. Aujourd’hui Ahmed Manaï porte le souci lancinant de la génération nouvelle, sans contrôle ni encadrement social et politique : Comment va-t-elle réagir alors qu’elle n’a connu que la répression gratuite ? Et que touchée de plein fouet par le chômage (entre 15 et 40% de jeunes sont sans emploi, plus encore quand ils sont diplômés), elle perd espoir, véritable bombe à retardement…
La Tunisie prospère n’est plus qu’une image d’Epinal. On est mieux que dans les pays voisins, reconnaît notre interlocuteur qui fut agroéconomiste et expert auprès de l’ONU, mais il explique que l’accord de partenariat avec l’Union Européenne, tout en ouvrant aux produits tunisiens de nouveaux marchés, a supprimé les droits de douane pour les produits européens.
« Le résultat immédiat ? Le tissu industriel tunisien créé depuis l’indépendance se révèle incapable de résister à la concurrence. Sans que les Européens n’aient jamais réclamé le droit de regard et de remontrance que l’on attendait d’eux sur la situation des droits de l’homme en Tunisie (les accords de partenariat avec l’UE comportent un volet économique et un volet droits de l’homme). Sa voix contient une amertume à peine voilée, le sentiment d’être trahi. Depuis des années, raconte-t-il, il n’a pas osé téléphoner à ses proches ou à ses amis, de peur de les mettre en danger. Avec raison, car, lorsqu’il a envoyé récemment le faire-part du mariage de son fils (avec une Ariégeoise) aux chefs de sa famille, ceux-ci ont été convoqués par la police pour un interrogatoire interminable… « Voilà neuf ans que je cours, que j’informe, que j’alerte les organismes internationaux. En 2000, il paraît facile de dénoncer le cauchemar que vivent les tunisiens, mais les choses n’ont pas toujours été ainsi ! »
Pudiquement, il tait souvent les noms des zélés laudateurs français, qui, aujourd’hui n’osent plus défendre le dictateur, signe que le régime est à bout. Naguère encore, ils lui ont claqué la porte au nez, trop « affairés » avec les clans au pouvoir en Tunisie, ou éblouis par un séjour « organisé ». « On prenait un rendez-vous, puis entre-temps la personne se rendait en Tunisie et au retour ne donnait pas suite… Longtemps, jusqu’aux années 1995- 96, on ne nous a pas crus. Pourtant, nous avons continué à parler, sans nous décourager. Car autant la vérité est évidente lorsqu’il s’agit, par exemple, de l’Irak, dont le dictateur bombarde au napalm sa propre population, autant l’information est indispensable dans le cas d’une dictature raffinée comme celle de la Tunisie ». Ahmed Manaï reconnaît aussi que personne en France ne lui a jamais demandé de se taire et que les règles démocratiques sont respectées. « Si on m’avait imposé le silence, je serais parti. J’ai choisi non par courage mais par nécessité pour ne pas avoir à baisser les bras et pour continuer le combat ».

Imams nommés par le pouvoir

Désormais, les responsables politiques et économiques français ne peuvent plus faire comme s’ils ne savaient pas. « Et l’Union Européenne va bien être obligée, un jour proche,de choisir entre le soutien à une dictature condamnée à brève échéance ou l’amitié avec un peuple ». Ahmed Manaï, dans ce tour d’horizon, épingle aussi ceux qui proclament que la Tunisie ne serait pas mûre pour une démocratie parce que terre d’islam « ils ne connaissent rien à mon pays, juste pour avoir fréquenté les hôtels et les plages ! Nous aurons pu vivre une démocratie solide, qui ne tourne pas le dos aux traditions, aux valeurs humanistes de l’islam ». L’islam, qui lui donne le courage nécessaire à la lutte. Car, il l’a payé d’agressions physiques violentes, dont il a gardé des séquelles et de menaces répétées de la part de compatriotes préposés aux basses œuvres de Ben Ali sur notre territoire. « Si je n’avais pas la foi et la famille que j’ai, je ne sais pas si j’aurais continué. Je suis profondément croyant et j’ai la conviction que tout être humain doit être traité dignement et ses droits respectés.. Le combat que je mène est aussi un combat contre moi-même, pour être capable de garder mon intégrité dans le succès de la cause que je défends… »
Alors le scandalise aussi la mainmise de Ben Ali sur le religieux et ses fonctionnaires, les imams, nommés par le pouvoir et tout à sa dévotion : « les prêches et les émissions religieuses à la TV ne sont plus que des temps de propagande, des hymnes permanents à l’envoyé de Dieu. Une caricature de religion ! Où est Dieu ? ».
De ce temps passé à parler de son pays, il reste un goût de cendres et de regrets. La Tunisie aurait pu devenir un modèle de démocratie dans le Maghreb, elle raté une chance. De l’épreuve de la répression, de ses morts, de ses humiliés, sortira-t-il un peuple plus fort ?
Des leaders, qui font tant défaut aujourd’hui, se lèveront-ils ?
Et que va-t-il se passer à la mort de Bourguiba, avec lequel les Tunisiens ont curieusement renoué en fuyant leur présent ? Sera-ce l’occasion d’un sursaut populaire ?
A moins que la révolution ne vienne des stades lors d’un matche de foot ?
L’an dernier, une bataille rangée entre policiers et jeunes supporters a fait dix sept morts. Et récemment, en février, des émeutes violentes de lycéens et de chômeurs ont eu lieu…C’est la question lancinante que se pose notre ami. Il y répond en se voulant plein d’espoir et de patience « l’alchimie de la réflexion, de l’approfondissement dans la douleur commence à opérer dans le peuple ».

[1] Voir Réforme n° 2685, 28 septembre 1996
[2] Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi : Notre ami Ben Ali, l’envers du miracle tunisien. La Découverte. Paris 1999.

Propos recueillis par Claudine Castelnau.
Ahmed. Manai | Reforme/Paris N° 539- Février 1996

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

vendredi 19 avril 2013 - 16h:59
PCHR du 11 au 17 avril 2013



Les forces israéliennes continuent leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens dans les territoires palestiniens occupés (TPO).

Durant cette semaine du 11 au 17 avril 2013 :
  • 4 civils palestiniens, dont 2 enfants, ont été blessés durant les incursions en Cisjordanie ;
  • un berger a été blessé dans le centre de la bande de Gaza sous les tirs israéliens ;
  • les forces israéliennes ont continué d’user d’une force excessive contre les manifestants non violents en Cisjordanie :
    • 4 manifestants, dont un militant des droits de l’homme espagnol, ont été blessés durant les manifestations contre le mur d’annexion et les activités de colonisation ;
    • 2 civils palestiniens ont été blessés durant les manifestations en soutien des prisonniers dans les prisons israéliennes ;
  • les forces israéliennes ont conduit 71 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, et une, limitée, dans la bande de Gaza :
    • 40 civils palestiniens, dont 7 enfants, ont été arrêtés en Cisjordanie ;
    • 2 enfants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de traverser la frontière vers Israël ;
  • Israël a maintenu un bouclage total sur les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • durant cette semaine, les passages frontaliers entre la bande de Gaza et Israël ont été fermés totalement pendant 4 jours ;
  • 11 civils palestiniens, dont 2 frères et une jeune fille, ont été arrêtés sur les checkpoints ;
  • les forces israéliennes ont continué leurs attaques contre les pêcheurs palestiniens en mer :
    • elles ont tiré sur les bateaux de pêche palestiniens, les obligeant à revenir dans la limite de 3 miles nautiques ;
  • les forces israéliennes ont continué de soutenir les activités de colonisation en Cisjordanie, et les colons israéliens leurs agressions contre les civils et les biens palestiniens ;
    • les colons ont déraciné des dizaines d’arbres à travers la Cisjordanie, dans le but d’ouvrir des espaces afin d’agrandir davantage leurs colonies ;
    • un enfant a été blessé quand une colon a tenté délibérément de le renverser, à Taqou’, au sud-est de Bethléhem ;
    • 3 agriculteurs ont subi des contusions suite à une attaque des colons.
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Les forces israéliennes ont fait un raid sur le bâtiment municipal de Taqou’, à l’est de Bethléhem.

Les violations israéliennes du droit international et du droit humanitaire international dans les TPO se sont poursuivies durant la semaine du 11 au 17 avril 2013

Tirs
- En Cisjordanie, durant les incursions conduites par les Israéliens, 5 Palestiniens, dont 2 enfants et un ancien prisonnier, invalide, ont été blessés.
Le 11 avril, Mo’taz Mohammed Faraj Ebeido, 32 ans, d’Hébron, ancien prisonnier et invalide, a été blessé et arrêté lors de l’irruption des Israéliens dans son magasin de télécommunication.
Le même jour, un enfant de 12 ans a été blessé de deux balles quand les Israéliens sont entrés dans Selwad, village au nord-est de Ramallah. Cela s’est produit après une attaque des colons contre des bergers palestiniens et que des civils palestiniens aient incendié une tente montée par les colons sur des terres palestiniennes.
Le 12 avril, 2 civils palestiniens, dont un enfant de 11 ans, ont été blessés lors de l’irruption des Israéliens dans Beit Ummar, au nord d’Hébron.
Le même jour, un civil de 22 ans a été blessé d’une balle dans la jambe droite à l’entrée des Israéliens dans al-Aqaba, au sud de Doura, au sud-ouest d’Hébron.
Dans un cas typique de l’usage d’une force excessive contre les manifestations non violentes organisées par les Palestiniens, des militants internationaux et israéliens contre la construction du mur d’annexion et les activités de colonisation en Cisjordanie, les Israéliens ont blessé 3 civils et un international espagnol. 2 Palestiniens ont été blessés à Bil’in, lors de la manifestation hebdomadaire, pendant que 2 autres, dont le militant espagnol, l’étaient à la manifestation hebdomadaire d’al-Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah.
Les civils palestiniens ont organisé de nombreuses manifestations en solidarité avec les prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes, et surtout avec ceux qui sont en grève de la faim. Les Israéliens ont usé d’une force démesurée contre ces manifestants : un jeune homme de 18 ans a été blessé d’une balle alors dans le secteur d’Um Rokba, au sud de Bethléhem, le 12 avril. En plus, le militant palestinien Yusef Abdul Hamid Abu Maria, 42 ans, a été blessé le même jour dans une manifestation dans le secteur d’al-Harayeq, au sud-est d’Hébron.
- Dans la bande de Gaza, le 15 avril, à environ 17h50, les forces israéliennes stationnées le long de la frontière, à l’est du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur le pâturage de moutons à environ 400 mètres de la frontière. En conséquence, un berger a été blessé par une balle dans le dos qui est sorti de la poitrine. Le berger, Mohammed Mahmoud Abu Mussallam S’ayed (32), a été transféré à l’hôpital al-Aqsa Martyrs à Deir al-Balah. Il a reçu les soins médicaux nécessaires. Son état a été décrit comme stationnaire.
Le samedi 13 avril, à environ 7h30, les navires de guerre israéliens positionnés au large des côtes au nord-ouest de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui étaient à la voile dans la limite des 3 miles. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre, craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés . À environ 19h30, les navires de guerre stationnés au nord-ouest de Beit Lahia, ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche palestiniens qui naviguaient 3 miles nautiques au large. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre, craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.
Le dimanche 14 avril 2013, à environ 08:00, les navires de guerre israéliens positionnés au nord-ouest de Beit Lahia, ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui naviguaient dans les 3 miles au large. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre, craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.
Un peu plus tard des canonnières ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui naviguaient dans les 3 miles nautiques au large. En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre, craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.
Le lundi 15 avril, à environ 6h30, des canonnières ont lancé 3 obus et ont ouvert le feu sur des bateaux de pêche qui étaient à la voile dans la limite des trois miles nautiques . En conséquence, les pêcheurs sont rentrés à terre, craignant d’être arrêtés ou blessés. Ni victimes ni dégâts matériels n’ont été signalés.
Incursions
- Durant la semaine passée, les Israéliens ont mené au moins 71 incursions militaires dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie au cours desquelles ils ont arrêté au moins 40 Palestiniens, dont 7 enfants.
Durant les manifestations non violentes en Cisjordanie, les Israéliens ont arrêté 6 Palestiniens, dont 4 enfants, et Abdul Hafeez al-Hashlamoun, caméraman de l’Agence européenne d’informations. Ils ont été relâchés plus tard.
- Dans la bande de Gaza, les Israéliens ont conduit une incursion limitée le 11 avril dans l’est de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza.
Et le même jour, à environ 21h00, les forces israéliennes stationnées le long de la frontière, à l’est du camp de réfugiés d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, ont arrêté Ashraf Mahmoud Samir Mansour (16), du camp de réfugiés de al-Bureij et Mahmoud Khalil Mahmoud Badwan ( 16), de Deir al-Balah, alors qu’ils tentaient de franchir les frontières en Israël. Le père d’Ashraf, Samir Masour Mahmoud (46) dit que son fils est sorti le jeudi. Ils l’ont recherché en vain et ont informé les services de sécurité au sujet de son absence. À environ 15h30 le lundi 15 Avril 2013, le père a reçu un appel téléphonique de son fils en lui disant que lui et son ami Mahmoud Badwan avaient été arrêtés par les forces israéliennes.
Restrictions aux déplacements
Israël a maintenu un bouclage hermétique sur les TPO, imposant des restrictions aux déplacements des civils palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza n’ont toujours pas accès à Jérusalem.
- Arrestations sur les checkpoints de Cisjordanie
Le jeudi 11 avril, à 5 h, les Israéliens ont monté un checkpoint sur la route qui va de Naplouse à Ramallah. Ils y ont arrêté Ahmed Khalid Bahlul, 24 ans, du village de Bita, au sud-est de Naplouse, alors qu’il passait au checkpoint pour se rendre à son travail. Ils l’ont emmené vers une destination inconnue. Le checkpoint a été par la suite retiré.
Le vendredi 12 avril, à 16 h, juste après leur repli du camp de réfugiés d’al-‘Arroub, au nord d’Hébron, les Israéliens ont monté un checkpoint à l’entrée du camp qui permet de se rendre sur la route de contournement n° 60. Ils y ont arrêté Ahmed Zakout al-Badawi, 30 ans, qui rentrait du travail, et l’ont emmené vers une destination inconnue. Le checkpoint a par la suite été retiré.
Le samedi 13 avril, 20 h 10, les Israéliens ont arrêté deux frères d’‘Azzoun, à l’est de Qalqilya, alors qu’ils se trouvaient avec leur famille sur leurs cultures, à l’ouest du village. Ils ont été relâchés plus tard. Leur famille a déclaré au PCHR qu’un certain nombre de soldats venus de la colonie Ma’ale Shomron sont arrivés sur les cultures où la famille d’Ibrahim Abdel Hadi Edwan se trouvait. Ils ont fouillé tous les membres de la famille et ils ont menotté ses deux frères : Khalid, 15 ans, et ‘Omer, 17 ans, puis ils les ont emmenés à la colonie. Vers 23 h, ils ont été relâchés après une coordination entre la Liaison militaire palestinienne et les Liaisons israéliennes.
Le dimanche 14 avril, 13 h, les Israéliens postées aux portes de la mosquée al-Ibrahimi, dans la vieille ville d’Hébron, ont arrêté Rawan Mousa ‘Abed Raboh Darabi’a, 21 ans, d’Amrish, à l’est de Dura. Les Israéliens prétendaient qu’elle portait sur elle un outil tranchant ; ils l’ont transférée au centre de détention de Ghosh ‘Atsoyon, au sud de Bethléhem pour l’interroger.
Le lundi 15 avril, les Israéliens ont monté un checkpoint dans le camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud d’Hébron. Ils y ont arrêté Islam ‘Abdel Hamid al-Bayed, 22 ans, qui est conduit vers une destination inconnue.
Le mercredi 17 avril, 16 h, les Israéliens postés au checkpoint Container, au nord-est de Bethléhem, ont arrêté 3 civils de Beit ‘Awwa, à l’ouest de Dura, qui ont été identifiés par la suite comme étant : Issam Soliman Abu Zrei-a, 33 ans, Sharhabil Badawi Masalmeh, 36 ans, et Mohammed ‘Abdel Qader Masalmah, et qui ont été conduits à la colonie Ma’aleh Adumim, à l’est de Jérusalem.
Le même jour, 10 h, les Israéliens ont monté un checkpoint sur la route principale qui relie Jénine à Tulkarem et Naplouse, près du carrefour d’‘Arrab, au sud de Jénine. A midi, plusieurs cars transportant des élèves de l’école primaire d’Ibn Al-Bitar à Qabatia, en voyage scolaire, sont arrivés au checkpoint. Les Israéliens ont stoppé les cars et arrêté Bilal ‘Aasef Mohammed Abu ‘Erah, 35 ans, enseignant du village d’‘Aqabah, au nord de Tubas ; puis ils l’ont emmené vers une destination inconnue. Les cars ont ensuite été autorisés à passer le checkpoint.
- Bande de Gaza
Le blocus illégal imposé par les Israéliens de la bande de Gaza, blocus fortement hermétique depuis juin 2007, a un impact désastreux sur la situation humanitaire et économique dans la bande de Gaza. Le blocus illégal ne fait pas que causer une crise humanitaire, mais aussi une crise des droits humains et de la dignité humaine pour la population gazouie. Les mesures récemment annoncées pour desserrer le blocus restent vagues, purement cosmétiques et ne règlent en rien les causes profondes des crises ; celles-ci ne peuvent être solutionnées que par une levée immédiate et totale du blocus, notamment par l’annulation de l’interdiction d’entrer et sortir de la bande de Gaza et l’interdiction d’exporter. Les Palestiniens dans Gaza ne peuvent supporter plus longtemps ces pénuries de nourritures, et aussi longtemps que le blocus se poursuivra, ils resteront économiquement dépendants, incapables de prendre soin d’eux-mêmes, et isolés sur le plan social, culturel et universitaire du reste du monde.
Les forces israéliennes ont continué d’appliquer la politique qui vise à prévenir le développement économique dans la bande de Gaza, en imposant un contrôle total sur le flux des importations et des exportations.
Les forces israéliennes ont continué d’imposer une interdiction totale de matières premières dans la bande de Gaza, à l’exception à l’exception de quantités limitées autorisées. Ces quantités ne répondent pas aux besoins minimaux de la population.
La crise du gaz domestique, qui a éclaté en Novembre dernier, a continué d’affecter la bande de Gaza. Cette crise a commencé le 04 janvier 2010, lorsque les autorités israéliennes ont complètement fermé le passage de Nahal Oz, qui était consacré à la livraison des fournitures de gaz. Ils ont ensuite déplacé le transport des approvisionnements en gaz domestique à Karm Abu Salem, qui n’est pas équipé pour recevoir des quantités suffisantes de carburant pour répondre aux besoins de Gaza. Karm Abu Salem, lorsqu’il fonctionne à pleine capacité, ne peut recevoir que 200 tonnes de gaz domestique par jour.
Le lundi 15 Avril 2013, le passage de Beit Hanoun a été complètement fermé, exception faite pour les cas humanitaires, Israël commémorait l’assassinat d’Israéliens. Le mardi 16 Avril 2013, le passage a été complètement fermé pour le jour de l’indépendance d’Israël.
Il convient de noter que Karm Abu Salem (« Kerem Shalom ») a été complètement fermé les 11, 13, 15, et 16 Avril 2013, en raison de fêtes juives pour des raisons de sécurité.
Activités de colonisation
Israël a continué ses activités de colonisation dans les TPO, en violation flagrante du droit international, et les colons leurs attaques contre les civils et les biens palestiniens.
Le jeudi 11 avril, un groupe de colons a pénétré sur le secteur d’al-Hfeira, entre Arraba et Marka, au sud-ouest de Jénine pour y pratiquer des rites religieux. Des incidents similaires se sont produits aussi le 14 avril.
Ce même 11 avril, des colons des colonies AleyZahav et Badoeal sont entrés sur les terres de Kofur al-Deek, à l’ouest de Salfit. Des enfants de colons ont coupé 8 oliviers dans le secteur d’al-Hersh.
Le même jour, des colons de la colonie Taqou, au nord-ouest du village de Taqou, à l’est de Bethléhem, ont déraciné des centaines d’arbres dans le secteur de Wadi Khreitoun. Cette attaque s’intègre dans les tentatives d’agrandissement de la colonie Taqou.
Toujours le 11 avril, 3 colons masqués de l’avant-poste colonial de Har Ammona, au nord-est de Ramallah, ont agressé des civils palestiniens de Deir Jarir et Selwad, alors qu’ils faisaient paître leurs troupeaux sur des terres du secteur de Khellet al-Sultan, au sud-est de Selwad.
Le même jour, un groupe de colons de la colonie Beit Ein, à l’ouest de Beit Ummar, a coupé plusieurs oliviers de 30 à 40 ans d’âge. Ils ont attaqué cette zone située à Wadi Abu al-Reesh, à l’ouest de la ville.
Le vendredi 12 avril, un groupe de colons de la colonie Yitzhar, à l’est d’Ourif, au sud-est de Naplouse, a coupé 50 oliviers dans le secteur d’al-Marah, à l’est du village.
Le samedi 13, des colons de la colonie Niria, au nord-ouest de Ramallah, ont agressé Abdul Latif Noufal, 58 ans, à coups de pierres alors qu’il travaillait sur sa terre à Anirarea, au nord-ouest de Ras Karkar.
Le lundi 15, une femme colon, qui conduisait sur la rue principale de Taqou, au sud-est de Bethléhem, a renversé Malek Adel al-Sha’er, 8 ans, alors qu’il était sur le chemin de l’école.
Le même jour, des colons, sous la protection de soldats israéliens, sont entrés dans Silet al-Daher, au sud de Jénine.
Toujours le lundi 15, plusieurs colons de la colonie Sousa, au sud de Yatta, ont attaqué des agriculteurs palestiniens sur leurs terres et leur ont ordonné de partir. Les agriculteurs ont essayé d’arrêter les colons, qui en réaction les ont agressés. Majed Abu ‘Eqeil, 44 ans, d’al-Samou, au sud d’Hébron, souffre de contusions.
Le mardi 16 avril, une centaine de colons avec leurs enfants et des chiens, venant de la colonie Afrat au sud de Bethléhem, ont pénétré dans le secteur des Bassins de Salomon, à l’ouest d’Artas, au sud-ouest de Bethléhem. Ils y ont pratiqué des rites religieux sous la protection des soldats de l’occupation.
Le même jour, des colons de la colonie Asfar, à l’ouest de Sa’ir, à l’est d’Hébron, ont arraché 20 oliviers de 2 ans d’âge, et en ont confisqué certains. Les arbres appartiennent à Kamal Shalalda, 44 ans.
Toujours mardi, sur la route de Hébron à Jérusalem, un colon a attaqué une voiture appartenant à Khader Ibrahim al-Alami, 39 ans, à coups de pierres. La voiture était garée devant la maison chez lui, à proximité de Beit Ummar. Son pare-brise a été brisé.


Recommandations du PCHR à la communauté internationale



Document public
Pour plus d’informations, merci de vous rendre sur le site du PCHR, ou de le contacter à son bureau à Gaza ville par courriel : pchr@pchrgaza.org, ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893).
Rapport hebdomadaire pour la période du 11 au 17 avril 2013 : PCHR
sur Info-Palestine.net - traduction : JPP pour la Cisjordanie et Jacques Salles pour la bande de Gaza.

18 avril 2013

En défense d’Amira Hass

mercredi 17 avril 2013 - 05h:30
Lawrence Davidson




La Palestine et la résistance.
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Amira Hass vit à Ramallah, en Palestine occupée
Amira Hass est journaliste au quotidien israélien Haaretz. Elle documente ce qui se passe en Palestine occupée et, d’année en année, en est arrivée à voir le calvaire des Palestiniens à travers leurs yeux. Le 3 avril 2013, Hass a publié une chronique dans son journal intitulée : "Ce que lancer des pierres signifie vraiment pour les Palestiniens" :
On comprendrait qu’on donne des cours de résistance dans les écoles palestiniennes : comment construire des villages défendus par des "tours et des palissades" ; .... comment se comporter quand des soldats font irruption chez vous ; ... comment filmer les violences des représentants du régime pour les diffuser ; ... comment identifier les soldats qui vous ont jeté menotté au fond d’une jeep pour pouvoir les poursuivre en justice.
C’est comme cela que Hass écrit depuis 1991. Elle et Gideon Levy, un autre reporter d’Haaretz, font partie des quelques rares journalistes israéliens qui disent la vérité sur l’occupation israélienne. Et, pour autant que je sache, ils sont les seuls à être régulièrement traduits en anglais.
Dans cet article particulier, Hass s’attache à remettre dans son contexte la principale action de résistance de la jeunesse palestinienne, lancer des pierres :
Lancer des pierres est le droit et le devoir de tous ceux qui vivent sous le joug d’une puissance étrangère. Lancer des pierres est une action concrète de résistance en même temps qu’un acte symbolique. Persécuter ceux qui lancent des pierres - jusqu’aux enfants de 8 ans- fait partie, même si ce n’est pas dit clairement, de l’arsenal des qualifications nécessaires à un occupant étranger au même titre que tirer, torturer, voler la terre, restreindre la libre circulation et s’approprier la plus grande partie des ressources en eau.
La violence des soldats de 19 ans, de leurs commandants de 45 ans et des bureaucrates, juristes et autres hommes de loi se calque sur la réalité. Leur travail est de protéger les fruits de violence générés par l’occupation étrangère -les ressources, les profits, le pouvoir et les privilèges.
Hass conclut son article en demandant pourquoi il n’y a pas en Palestine d’enseignement de la résistance et sa réponse est que l’Autorité Palestinienne a décidé de "s’adapter à la situation existante". Ce qui fait que l’AP craint la résistance autant que les occupants israéliens.
Les réactions à son analyse
La sincérité de Hass a suscité une vague de protestations de la part des nationalistes et des expansionnistes israéliens. Hass et son journal ont reçu des quantités de lettres d’injures haineuses et des groupes de droite et des organisations de colons ont demandé qu’elle soit poursuivie pour "incitation à la haine". Une Israélienne, la mère d’un enfant gravement blessé par une pierre, a accusé Hass d’encourager les Palestiniens à aller jusqu’à la violence meurtrière dans leur lutte. "Personne sur terre ne se libérera en semant la mort" a-t-elle dit. Malheureusement c’est historiquement faux. C’est même le contraire qui est vrai. Il est en effet très rare qu’un groupe obtienne sa liberté autrement qu’en utilisant des "instruments de mort". En fait la résistance armée pour se libérer d’une "domination coloniale étrangère et de régimes racistes" est un droit reconnu par le Premier Protocole Additionnel des Conventions de Genève. Le fait qu’Israël ait choisi, sans surprise, de ne pas signer cet accord ne change rien à l’affaire.
La critique la plus intéressante peut-être de l’analyse de Hass a été faite le 4 avril 2013 par Cellu Rozenberg, un historien et "spécialiste de sécurité nationale". Elle a aussi paru dans Haaretz sous le titre "La maison de verre d’Amira Hass". Dans sa critique, Rozenberg déforme parfois les propos de Hass comme par exemple quand il écrit que "dire que lancer des pierres est le droit de tout être humain... est sans fondement et sans valeur, du moins du point de vue moral", alors que Hass a écrit en réalité ceci : "lancer des pierres est le droit et le devoir de tous ceux qui vivent sous le joug d’une puissance étrangère."
Mais ne nous attardons pas sur cette erreur et concentrons-nous sur un argument plus important. Selon Rozenberg :
* Lancer des pierres est un acte potentiellement mortel et il est inacceptable de lancer des pierres à des civils.
* Rozenberg dit que pour Hass cette forme de résistance violente est légitime aussi bien en Palestine occupée qu’en Israël parce que les Palestiniens sont soumis à une "violence institutionnelle" (sous des formes diverses) dans les deux territoires. Selon Rozenberg, "cette position est inacceptable et dangereuse car elle implique le rejet de l’entreprise sioniste."
* Selon Rozenberg, ce que dit Hass revient à dire que "le Sionisme et l’établissement de l’état d’Israël sont un crime contre les Palestiniens." Ce faisant il attribue à Hass la même position que le Hamas.
Mais Rozenberg est de mauvaise foi. Il déforme les propos de Hass et fait semblant d’ignorer que Hass appelle les Palestiniens à faire une distinction entre les occupants armés et ceux qui ne le sont pas. Hass précise aussi dans son article qu’il y a des limites et des "règles" à intégrer quand on est dans la résistance "y compris les problèmes et les limites de l’usage des armes". Cela la distingue sans aucun doute du Hamas. Malgré tout, Rozenberg met en lumière la question qui est au coeur de la lutte palestinienne : l’existence d’Israël est-elle légitime ou est-ce un "crime" ?
Nation versus Idéologie
Si Israël est une entreprise criminelle, alors il n’a pas plus le droit d’exister que n’importe quelle autre organisation criminelle. Mais il faut noter que Rozenberg, comme tout bon sioniste, fait l’amalgame entre deux choses différentes : le pays d’Israël, et la doctrine et l’appareil d’état sionistes qui dirigent ce pays. Est-ce qu’ils ne sont qu’une seule et même chose ? Et si ce n’est pas le cas, alors peut-on accuser seulement l’une des deux d’être criminelle ?
Les sionistes affirment avec vigueur que le pays d’Israël est né de la vision sioniste et que par conséquent il est inséparable de cette idéologie. Mais ce n’est pas comme cela que l’histoire fonctionne. L’Afrique du Sud est née d’une vision européenne raciste et l’apartheid a longtemps été considérée comme son système. Mais il s’est avéré que ce n’était qu’une situation temporaire et depuis 1994 l’Afrique du Sud fonctionne avec un autre système. La Russie, qui s’est constituée au 15ième siècle grâce à une idéologie*, s’est transformée en un état très différent en 1917 et en quelque chose d’autre encore en 1991. Si l’histoire des états-nations prouve quelque chose, c’est que les idéologies qui animent les états durent moins longtemps que les pays avec lesquels elles se sont identifiées au départ.
Et donc que peut-on dire d’Israël ? On peut dire que ce pays, qui est maintenant un membre reconnu de la communauté des nations modernes, a le droit d’exister. Mais en même temps, on peut affirmer que son actuel appareil d’état raciste qui pratique le nettoyage ethnique et la discrimination institutionnalisée ainsi que l’idéologie sioniste qui justifie ces pratiques, sont de plus en plus intolérables dans le monde moderne et par conséquent ne peuvent revendiquer aucun droit à l’existence.
Imaginer une nation israélienne dotée d’un système de gouvernement tout à fait différent, un gouvernement qui garantirait les mêmes droits à tous ses citoyens, n’a rien d’extravagant. Cet objectif est poursuivi de mille manière (le BDS en est une) et finira par aboutir. Et je le dis clairement, pour être acceptable, un système de gouvernement doit être universel. Cela est vrai pour tous les pays qui marginalisent un groupe ou un autre, les non-Juifs en Israël, les Sunnites dans l’Iran Shiite, les Shiites dans l’Arabie Saoudite ou le Barhein sunnite, les Tamils au Sri Lanka, les Musulmans au Myanmar, les Amerindiens aux Etats-Unis, et., etc. (la liste est si longue que ça en est déprimant). Il faut mettre la pression à tous les gouvernements pour qu’ils fassent des réformes pour garantir l’égalité démocratique.
On peut penser que c’est de l’idéalisme naïf, mais le cas de l’Afrique du Sud montre qu’il n’en est rien. Et quelles sont d’ailleurs les alternatives pour un militant ? Accepter sans rien faire les crimes planétaires ? Mettre la tête dans le sable de notre petit coin de paradis ? Collaborer avec les exploiteurs et les oppresseurs pour accumuler des profits ? Il y a beaucoup de possibilités. Et pourquoi ne pas suivre l’exemple d’Amira Hass et faire le choix de travailler à rendre ce monde meilleur ?

* Lawrence Davidson est professeur d’histoire à West Chester University à West Chester PA.

Note :
* Le panslavisme, défini par un idéologue croate Vinko Pribojević dès le XVe siècle, est une doctrine politique, culturelle et sociale qui valorise l’identité commune que partageraient les différents peuples slaves (Polonais, Tchèques, Slovaques, Slovènes, Croates, Serbes, Monténégrins, Macédoniens, Bosniaques, Bulgares, Russes, Biélorusses, Ukrainiens, Cachoubes, Sorabes et Ruthènes) et qui préconise leur union politique sur la base de cette identité.

15 avril 2013 - CounterPunch - Pour consulter l’original :
http://www.counterpunch.org/2013/04...
Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

12 avril 2013

Livre: Qatar – Les secrets du coffre-fort


BRULE QATAR SELON BOUVARD ET PECUCHET…
Les éditeurs viennent de signer nombre de contrats pour des livres qui nous diront bientôt tout sur la guerre au Mali. Pour l’heure, l’avalanche commerciale concerne le petit émirat du Qatar, son immense fortune et ses facéties géopolitico-mondaines. Pour l’instant, on nous propose trois catégories de produits : soit des publications directement achetées par le service com. de l’émirat comme – par exemple -, la récente livraison d’une Un livre peut en cacher un autre.
Richard Labévière: Consultant international

LE QATAR SELON BOUVARD ET PECUCHET…

Les éditeurs viennent de signer nombre de contrats pour des livres qui nous diront bientôt tout sur la guerre au Mali. Pour l’heure, l’avalanche commerciale concerne le petit émirat du Qatar, son immense fortune et ses facéties géopolitico-mondaines. Pour l’instant, on nous propose trois catégories de produits : soit des publications directement achetées par le service com. de l’émirat comme – par exemple -, la récente livraison d’une Un livre peut en cacher un autre
revue de géoéconomie ; soit des mises en garde qui confondent délibérément toute espèce de critique de l’émirat avec des manifestations hystériques de l’islamophobie ambiante. Viennent ensuite des apologies du régime, faussement critique et tant qu’à faire à l’avantage de Tamim – deuxième fils de l’émir et de sa seconde épouse Cheika Moza -, le prince héritier qui succèdera vraisemblablement à son père Khalifa bin Hamad al-Thani. Mieux vaut investir dans les valeurs d’avenir…

Ainsi, dans la série « les coulisses de… » : « Qatar – Les secrets du coffre-fort » de Christian Chesnot et Georges Malbrunot nous promet les résultats d’une « longue enquête ». Et pour appâter le client, les deux auteurs y auraient découvert « les raisons de leur libération d’Irak où ils étaient retenus en otages en 2004 », annonce la quatrième de couverture. Outre le fait que pas un mot ne concerne cette affaire éclaircie depuis longtemps, l’ « enquête » annoncée tourne vite à la compilation coupée/collée de fragments d’Internet, entrelardée de quelques « confidences » recueillies auprès d’une série de diplomates désabusés, d’espions fatigués et, bien-sûr, de sources devant conserver l’anonymat. La clef du livre est dévoilée dès la page 47 avec le portrait du premier ministre Hamad Bin Jassem (HBJ) « qui commence à traîner quelques casseroles… » En revanche, Tamim est un « héritier prudent… décrit comme doté de nombreuse qualités ».

Après une série de petites historiettes à faire fantasmer midinettes et supporters du PSG, on touche – page 247 – à la morale de l’entreprise : le Qatar Bashing, ça suffit ! Etrangement, le même mot d’ordre est répété par quelques « chercheurs » utiles, dans plusieurs colloques organisés sur le thème dont le libellé est censé anticiper une question qu’il suffirait de poser en ces termes pour se couvrir de ridicule : « faut-il avoir peur du Qatar ? » Sans surprise, il s’agit aussi du titre de la conclusion de notre « enquête ». Page 328 : « Le prince héritier semble parfaitement conscient des défis qui l’attendent et des excès de l’activisme de son père et du premier Ministre HBJ ». Mais avant cette chute, qui vaudra, nous l’espérons, de futures commandes à nos deux « enquêteurs », la leçon ultime est à découvrir page 297 après un long développement sur un Qatar, devenu phare de la diffusion planétaire de la culture universelle : « on peut s’en réjouir au nom de l’interaction du savoir et de la culture entre les peuples, on peut le critiquer ou le railler, mais c’est désormais une réalité. La montée en puissance du Qatar sur tous les fronts du « soft power » est clairement le signe de la construction d’un monde multipolaire » (sic) ! C’est très exagéré aurait écrit Mark Twain !

On ne va pas reprocher à nos deux « enquêteurs » d’être un peu mou des genoux en économie politique, mais ne pas voir à ce point que les « réussites » du Qatar constituent l’un des symptômes les plus baroques d’un argent-roi qui canalise de plus en plus les relations internationales relève en effet de l’exploit… Cette toute puissance de l’argent constitue, au contraire, le vecteur le plus destructeur et nivellateur de la diversité des pôles économico-politiques qui résistent à la toute puissante logique financière néo-libérale, morale et dé-territorialisée de Londres et Wall Street.

Les trois questions essentielles posées par les ambitions du Qatar sont à peine effleurées : soutien aux factions armées les plus radicales de l’islamisme sunnite, très actives en Syrie et au Sahel (des côtes du Sénégal jusqu’à la Corne de l’Afrique) ; soutien à la confrérie des Frères musulmans et, notamment à l’un de ses prédicateurs vedettes Youssef al-Qaradawi qui bénéficie d’une libre antenne sur la chaîne de télévision Al-Jazeera ; enfin, financement du terrorisme islamiste. Voilà 25 ans que cette dernière problématique mobilise les services spéciaux du monde entier sans que la coopération internationale n’ait enregistré le moindre progrès en la matière. Au contraire, la lutte contre le financement du terrorisme est en pleine régression, justement parce que des acteurs comme le Qatar et l’Arabie saoudite ne cessent d’en rendre les filières plus indétectables dans le redéploiement continu, polymorphe et global de la finance internationale. Les monarchies pétrolières wahhabites et leurs investissements occidentaux constituent autant de paravents à des activités criminelles qui utilisent aussi désormais une myriade d’ONG et d’associations humanitaires, caritatives et culturelles. Ces trois questions méritent toujours de vraies enquêtes qui, à l’évidence, n’intéressent pas nos deux « enquêteurs ».

Avec Bouvard et Pécuchet (1881), Gustave Flaubert menait un implacable réquisitoire contre la bêtise savante et les idées reçues qui encombrent l’espace public et empêchent la réflexion critique et dialectique. Toujours inachevée, la tâche reste éternelle comme celle des laboureurs de la mer… Bref, laisser nos Bouvard et Pécuchet d’aujourd’hui à leurs tâches de copistes très conformes à l’idéologie conforme du moment… Heureusement, d’ici fin avril/début mai, on pourra lire et, sur le même sujet, une vraie enquête, une vraie déconstruction géopolitique, un vrai livre sur ce « vilain petit Qatar »…

Richard Labévière
Consultant international

11 avril 2013

9 avril 1948, le massacre de Deir Yassin

9 avril 1948, le massacre de Deir Yassin

deir yassin

Le 9 avril a une résonance particulière dans la mémoire palestinienne. Il y a 65 ans, le 9 avril 1948, la Palestine connaissait son Oradour-sur-Glane [1]. 120 miliciens de l’Irgoun [2] et de Lehi [3], deux groupes terroristes, assistés de la Haganah, prennent d’assaut le village de Deir Yassin.
Hommes, femmes et enfants seront tués de sang-froid. Comme l’écrit Dina Elmuti, petite fille d’une rescapée de ce massacre, dans un témoignage publié sur le site Electronic Intifada [4], cette boucherie marquera un tournant dans l’histoire de la Palestine : « Le massacre de Deir Yassin n’est ni le plus important ni le plus horrible. Mais les atrocités commises, la sophistication des méthodes et les armes utilisées contre les civils en font de loin le plus sadique et le plus vicieux », précise Dina Elmuti.

deir-yassin [5]
Et d’ajouter que Deir Yassin est un rappel douloureux de la Nakba (la Catastrophe), cet exode massif de Palestiniens [6]. Entre 700 et 750 000 Palestiniens expulsés de leurs maisons sans jamais avoir pu retourner chez eux.
Au lendemain du massacre, le scientifique Albert Einstein, lui-même juif, rédigea une lettre dans lequel il demanda à ne pas être associés à ces « criminels ». En voici la copie.

deir-yassin-einstein
Pour lire le témoignage de Dina Elmuti, cliquez sur le lien suivant : We must never forget the massacre in Deir Yassin [4]


URL de l'article: http://www.al-kanz.org/2013/04/09/deir-yassin/
URLs dans cet article:
[1] Oradour-sur-Glane: http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_d%27Oradour-sur-Glane
[2] Irgoun: http://fr.wikipedia.org/wiki/Irgoun
[3] Lehi: http://fr.wikipedia.org/wiki/Lehi
[4] Electronic Intifada: http://electronicintifada.net/content/we-must-never-forget-massacre-deir-yassin/12341
[5] Image: http://www.al-kanz.org/wp-content/uploads/2013/04/deir-yassin.jpg
[6] exode massif de Palestiniens: http://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_palestinien_de_1948



LE MASSACRE DE DEIR YASSIN

We must never forget the massacre of Deir Yassin”, Dina Elmuti, petite fille d’une rescapée

Il est resté un symbole dans l'histoire du conflit israélo-arabe. Aujourd'hui, l'hôpital de Kfar Shaul est construit sur le site de cet ancien village palestinien proche de Jérusalem (à 5 km à l’ouest de Jérusalem) et le mémorial de Yad Vashem en est très proche.

Menahem Begin nie tout massacre, parlant d’une « propagande mensongère » mais se félicite par contre du résultat : « ce ne fut pas ce qui s’est passé à Deir Yassin, mais bien ce qui a été inventé (...) qui nous a aidé à nous ouvrir un chemin vers des victoires décisives. (...) Les Arabes pris de panique s’enfuirent aux cris de "Deir Yassin" ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Deir_Yassin



Le 9 avril a une résonance particulière dans la mémoire palestinienne. Il y a 65 ans, le 9 avril 1948, la Palestine connaissait son Oradour-sur-Glane. 120 miliciens israéliens de l’Irgoun et de Lehi, deux groupes terroristes, assistés de la Haganah, prennent d’assaut le village de Deir Yassin pour faire un exemple et pousser les Palestiniens à fuir leurs terres. Ci-dessous les articles de Al-Kanz et Electronic Intifada.


"Hommes, femmes et enfants seront tués de sang-froid. Comme l’écrit Dina Elmuti, petite fille d’une rescapée de ce massacre, dans un témoignage publié sur le site Electronic Intifada, cette boucherie marquera un tournant dans l’histoire de la Palestine : « Le massacre de Deir Yassin n’est ni le plus important ni le plus horrible. Mais les atrocités commises, la sophistication des méthodes et les armes utilisées contre les civils en font de loin le plus
Sadique et le plus vicieux
” précise Dina Elmuti.


.







Et d’ajouter que Deir Yassin est un rappel douloureux de la Nakba (la Catastrophe), cet exode massif de Palestiniens. Entre 700 et 750 000 Palestiniens expulsés de leurs maisons sans jamais avoir pu retourner chez eux.

Au lendemain du massacre, le scientifique Albert Einstein, lui-même juif, rédigea une lettre dans lequel il demanda à ne pas être associés à ces « criminels ». En voici la copie (10 avril 1948).





Le 2 décembre 1948, 29 personnalités juives américaines dont Albert Einstein cosignent une lettre dénonçant : « l’apparition d'un parti politique étroitement apparenté dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social aux partis nazi et fascistes. »



Pour lire le témoignage de Dina Elmuti (we must never forget the massacre of Deir Yassin), cliquez sur le lien suivant :
http://electronicintifada.net/conte...


The authors great-uncle, Muhammad Radwan, outside of the family home in Deir Yassin.



Source :
http://www.al-kanz.org/2013/04/09/d...


VOICI UNE GRANDE PARTIE DES LOCALITES PALESTINIENNES DETRUITES AVANT, PENDANT ET APRES LA GUERRE DE 1948.
(voir la carte de la Palestine d'avant 1948 reconstituée par Salman Abu Sitta)

District de Jérusalem[57] / (37 localités détruites)

Khirbet Nataf (40 h)

Beit Thul (260 h)

Lifta (2550 h)

Beit Mahsir (2400 h)

Saris (560 h)

Khirbet al-Umur (270 h)

Al-Qastal (90 h)

Qalunia (910 h)

Deir Yasin (610 h)

Ein Karim (3180 h)

Suba (620 h)

Beit Naqquba (240 h)

Khirbet Ismallah (20 h)

Deir Rafat (430 h)

Sar’a (340 h)

Bureij (720 h)

Artuf (350 h)

Islin (260 h)

Ishwa (620 h)

Deiraban (2100 h)

Deir al-Hawa (60 h)

Jarash (190 h)

Sufla (60 h)

Deir ash-Sheikh (220 h)

Kasla (280 h)

Beit Umm al-Meis (70 h)

Khirbeit Deir Amr (10 h)

Khirbet al-Lauz (450 h)

Sataf (450 h)

Aqqur (40 h)

Al-Maliha (1940 h)

Al-Jura (420 h)

Al-Qabu (260 h)

Ras Abu Ammar (620 h)

Beit Itab (540 h)

Allar (440 h)

Al-Walaja (1650 h).


District d’Acre / (25 localités détruites)

Suruh (?)

Tarbikha (1000 h)

Nabi Rubin (1400 h)

Iqrit (490 h)

Amqa (1240 h)

Khirbet Samah (360 h)

Deir al-Qasi (1250 h)

Al-Mansoura (360 h)

Suhmata (1130 h)

Al-Kabri (1530 h)

Az-Zib (1910 h)

Umm al-Faraj (800 h)

Al-Ghabisiya (690 h)

Al-Birwa (1460 h)

Khirbet Jactun (?)

An-Nahr (610 h)

At-Tall (inclue).

Kuweikat (1050 h)

As-Sumeiriya (760 h)

Al-Bassa (1950 h)

Manshiya (1080 h)

Kafr I’nan (360 h)

Mi’ar (770 h)

Ad-Damun (1310 h)

Al-Ruweis (330).


District de Nazareth / (4 localités détruites)

Ma’lul (690 h)

Al-Mujeidil (1900 h)

Saffuriya (4330 h)

Indur (620 h).


District de Beth Shéan / (22 localités détruites)

Sirin (810 h)

At-Tira (150 h)

Al-Bira (260 h)

At-Taqa (?)

Danna (190 h)

Khirbet az-Zawiya (?)

Kafra (430 h)

Kaukab al-Hawa (300 h)

Khirbet al-Mazar (?)

Khirbet Umm Sabuna (?)

Yubla (210 h)

Qumiya (440 h)

Khirbet Zab’a (1931 h)

Al-Hamidiya (220 h)

Al-Murassas (460 h)

Jabbul (250 h)

Hakimiya (520 h)

Tall ash-Shauk (120 h)

Al-Ashrafiya (230 h)

Farwana (330 h)

As-Samiriya (?)

Khirbet Umm Sarhan (?).


District de Jenine / (6 localités détruites)

Ein al Mansi (90 h)

Al-Lajjun (1103 h)

Nuris (580 h)

Al-Mazar (270 h)

Khirbet al-Jaufa (?)

Zir’in (1420 h).



District de Bir as-Saba / (1 localité détruite)

Jammama (?)


District de Gaza / (45 localités détruites)

Al-Masmiya

al-Kabira (2510h)

Al-Masmiya

al-Saghira (530)

Yasur (1070 h)

Batani ash-Sharki 650 h

Khirbet Sukreir (390 h)

Barqa (890 h)

Batani al-Gharbi 980 h

Isdud (4630 h)

Qastina (890 h)

Tall at-Turmus (760 h)

Beit Daras (2750 h)

As-Sawafir

ash-Shamaliya (680 h)

Bi’lin (180 h)

As-Sawafir

ash-Sharqiya (960 h)

As-Sawafir

al-Gharbiya (1030 h)

Jaladiya (360 h)

Summeil (950 h)

Hamama (5010 h)

Julis (1030 h)

Juseir (1180 h)

Hatta (970 h)

Beit Affa (700 h)

Ibdis (540 h)

Karatiya (1370 h)

Al-Faluja (4670 h)

Irak al-Manshiya 2010 h

Kaukaba (680 h)

Al-Jura (2420 h)

Irak Suweidan (660 h)

Beit Tima (1060 h)

Ni’iliya (1310 h)

Khirbet al-Khisas (150 h)

Al-Jiya (1230 h)

Huleiqat (420 h)

Bureir (2740 h)

Barbara (2410 h)

Beit Jirja (940 h)

Hirbiya (2240 h)

Sumsum (1290 h)

Haj (810 h)

Kaufakha (500 h)

Al-Muharraqa (580 h)

Najd (620 h)

Deir Suneid (730 h)

Dimra (520 h).



District de Hébron / (15 localités détruites)

Mughallis (540 h)

Tall as-Safi (1290 h)

Zakariya (1180 h)

Beit Nattif (2150 h)

Ajjur (3730 h)

Barqusiya (330 h)

Zikrin (960 h)

Ra’na (190 h)

Deir ad-Dubban (730 h)

Zeita (330 h)

Kidna (450 h)

Beit Jibrin (2430 h)

Deir Khakhas (600 h)

Al-Qubeiba (1060 h)

Ad-Dawayiama (3710 h).


District de Jaffa / (19 localités détruites)

Al-Haram (520 h)

Jalil (470 h)

Biyar Adas (300 h)

Al-Mirr (170 h)

Shiekh Muwannis1930 h

Jammasin (1810 h)

Jarisha (190 h)

Al-Mas’udiya (860 h)

Sarona (150 h)

Fajja (1200 h)

Rantiya (590 h)

Al-Yahudiya (5650 h)

Salama (6670 h)

Saqiya (1100 h)

Kafr Ana (2800 h)

As-Safiriya (3070 h)

Beit Dajan (3840 h)

Yazur (4030 h)

Al-Kheiriya (1420 h).



District de TulKarem / (10 localités détruites)

Fardisiya (55 h)

Kh. al-Jalama (70 h)

Kh. al-Manshiya (260 h)

Qaqun (1970 h)

Umm Khalid (970 h)

Khirbet Zalafa (210 h)

Kh. Beit lid (460 h)

Miska (880 h)

Kafr Saba (1270 h)

Tabsar (?).



District de Haïfa / (45 localités détruites)

Balad ash-Sheikh 1420h

At-Tira (5270 h)

Al-Khureiba (?)

Khirbet ad-Damun 340 h

Jalama (?)

Khirbet al Mansura (?)

Yajur (610 h)

Ein Haud (650 h)

Al-Mazar (210 h)

Jaba (1140 h)

As-Sarafand (290 h)

Kafr Lam (340 h)

Ijzim (2970 h)

Ein Ghazal (2170 h)

Tantura (1490 h)

Kh. Umm ad-Daraj (?)

Umm az-Zinat (1470 h)

Khirbet Qumbaza (?)

Kh. al-Manshiya (260 h)

Ar-Rihaniya (240 h)

Qira wa Qamun (410 h)

Abu Zureiq (550 h)

Bethlehem (370 h)

Hosha (202 h)

Ta’bun (370 h)

Al-Waraqani (?)

Ghubaiya-Tahta 1130 h

Ghubaiya al-Fauqa incl.

Abu Shusha (720 h)

Al-Mansi (1200 h)

Lidd (Al-Awwadim) 640 h

An Naghnaghiya

Daliyat ar-Ruha (280 h)

Al-Kafrin (920 h)

Sabbarin (1700 h)

Al-Buteimat (110 h)

Khubbeiza (290 h)

Umm ash-Shauf (480 h)

As-Sindiyana (1250 )

Bureika (29 h)

Qisariya (960 h)

Khirbet al Burj (?)

Wadi Ara (230 h)

Kh. al-Majdel 1931:145h

Qannir (750 h).



District de Ramle / (54 localités détruites)

Majdal Yaba (1520 h)

Al-Muzeiri’a (1160 h)

Qula (1010 h)

At-Tira (1290 h)

Deir Tarif (1750 h)

Beit Nabala (2310 h)

Al-Haditha (760 h)

Jindas (?)

Sarafand al Amar 1950 h

Abu-Fadl as-Sautariya ?

Deir Abu Salama (60 h)

K. adh-Dhuheiriya 100h

Nabi Rubin (1420 h)

Sarafand alKharab 1040

Bir Salim (410 h)

Jimzu (1510 h)

Daniyal (410 h)

Shilta (100)

Burfiliya (730 h)

Al-Burj (480 h)

Bir Ma’in (510 h)

Beit Shanna (210 h)

Kharruba (170 h)

Innaba (1420 h)

Zarnuqa (2380 h)

Ybna (5420 h)

Bashshit (1620 h)

Al-Qubeiba (1720 h)

Al-Kuneisiya (40 h)

Al-Barriya (510 h)

Na’ana (1470 h)

Aqir (2480 h)

Al-Mughar (1740 h)

Kh. al-Buweira (190 h)

Deir Aiyub (320 h)

Salbit (510 h)

Idhnibba (490 h)

Jilya (330 h)

At-Tina (750 h).

Khulda (280 h)

Sajad (370 h)

Qazaza (940 h)

Shahma (280 h)

Qatra (1210 h)

Al-Mukheizin (200 h)

Beit Jiz (550 h)

Al-Kheima (190 h)

Khulda (280 h)

Sajad (370 h)

Qazaza (940 h)

Shahma (280 h)

Qatra (1210 h)

Al-Mukheizin (200 h)

Beit Jiz (550 h)

Al-Kheima (190 h).



District de Safad / (76 localités détruites)

Abil al-Qamh (330 h)

Az-Zuq al-Fauqani 160 h

Zuq at-Tahtani (1050 h)

Shauqa at-Tahta 200h

Khan ad-Duweir 150 h

As-Sanbariya (130 h)

Al-Khisas (530 h)

Al-Manshiya (362 h)

Al-Mansura (360 h)

Al-Khalisa (1840 h)

Lazzaza (230 h)

Al-Abbisiya (830 h)

Kh. as-Sammam incl.

Al-Qeitiya (940 h)

An-Na’ima (1030 h)

Al-Madahil 100 h)

Hunin (1620 h)

Al-Manara (490 h)

Dawwara (700 h)

Al-Amir (?)

As-Salihiya (1520 )

Al-Muftakhira (350 h)

Khiyam al-Walid (280 h)

Az-Zawiya (760 h)

Al-Hamra (730 h)

Al-Buweiziya (510 h)

Al-Ghuraba (200 h)

Ad-Darbashiya (310 h)

Al-Huseiniya (340 h)

Jahula (420 h)

Nabi Yusha’ (70 h)

Al-Mansura (90 h)

Beit Susin (210 h)

Deir Muheisin (460 h)

Seidun (210 h)

Al-Qubab (1980 h)

Al-Latrun (190 h)

Abu shusha (870 h)

Qadas (290 h)

Al-Malikiya (360 h)

Harrawi (?)

Beisamun (20 )

Mallaha (890 h)

Al-Ulmaniya (260 h)

Arab az-Zubeib incl.

At-Tuleil

Deishum (590 h)

Kirad alGhannama 350h

Kirad al-Baqqara (360 h)

Yarda (20 h)

Saliha (1070 h)

Alma (950 h)

Marus (80 h)

Al-Waiziya (?)

Qabba’a (460 h)

Mansurat al-Kheit 200 h

Dallata (360 h)

Ammuqa (140 h)

Mughr al-Kheit (940 h)

Ar-Ras al-Ahmar (620 h)

Zangharriya (840 h)

Fir’im (740 h)

Khirbet al-Muntar (?)

Teitaba (530 h)

Qaddita (240 h)

Kafr Bir’im (710 h)

Ein az-Zeitoun (820 h)

Biriya (240 h)

Ja’una (1150 )

Sasa (1130 h)

Al-Ghabbatiya (60 h)

Sabalan (70 h)

Safsaf (910 h)

Ad-Dhahiriya

at-Tahta 350 h

Jubb Yusuf (170 h)

Khirbet Kharraza (?)

Kh.al-Hiqab (?)

Ash-Shuna (170 h)

Farradiya (670 h)

Fara (320 h)

Meiroun (290 h)

Sammu’i (310 h)

Khirbet Khati (?).


District de Tibériade / (24 localités détruites)

As-Samakiya (380 h)

At-Tabigha (330 h)

Yaquq (210 h)

Al-Mansura (?)

Gh. Abu Shusha 1240 h

Majdal (360 h)

Kh. Al-Wa’ra as-Sauda ?

An-Nuqeib (320 h)

Hittin (1190 h)

Nimrin(320 h)

Kh. Nasir ed-Din (90 h)

Kh. Sarjuna (73 h)

Al-Manara (490 h)

Lubiya (2350 h)

As-Samra (290 h)

Samakh (3460 h)

Al-Manshiya (362 h)

Al-Ubeidiya (870 h)

Al-Hamma (290 h)

Kafr Sabt (480 h)

Ash-Shajara (770 h)

Al-Hadatha (520 h)

Ulam (720 h)

Ma’dhar (480 h).



IL Y EU AU TOTAL 531 VILLAGES RASES.
Posté par MCPalestine