30 novembre 2010

Photo de Palestine occupée


Exclusive Alintiqad: Une fille palestinienne assise sur les décombres de sa maison à Gaza ||26-11-2010||

ISRAËL: Lettre "ouverte" à Jean Daniel

                                                                     

Francis Grislin

29, Avenue de Normandie
67100 STRASBOURG


                                                    à
                                                          Monsieur Jean Daniel
                                                            Le nouvel Observateur
Monsieur,
                 Depuis près de quarante ans je lis, parfois, il est vrai, je me contente de parcourir  d’un coup d’œil circulaire,  votre prose éditoriale qui rend bien compte de ce que peuvent penser les  bien-pensants, les  sages, les humanistes moralistes et ardents défenseurs des Droits de l’homme à la sauce américaine.
Militant pro palestinien depuis septembre 1967 où avec un certain nombre d’amis, dont le professeur Gaulmier j’ai fondé le comité JPP (Justice et Paix en Palestine),je sais que   vous avez toujours défendu la création d’un Etat palestinien tel que la gauche d’Allon à Rabin pouvait le concevoir. Vous n’avez eu aucune complaisance pour le Likoud, je reconnais que vous avez quasiment toujours  été aux côtés des dirigeants de la « gauche » israélienne, mise à part les quelques condamnations de  certains « dérapages » de ces derniers, alors que depuis Allon jusqu’à Barak ces dirigeants pratiquent une politique de colonisation en réalité pire que celle menée par la droite israélienne
Votre dernier éditorial : « Les silences de Dieu » sont à mes yeux une flagrante illustration du malentendu qui traversent de part en part les Accords d’Oslo dont vous vantez les mérites alors qu’une analyse honnête et  concrète de ses conséquences  démontrent qu’ils ont été un marché de dupes, somme toute logique, étant donné les rapports de forces existant entre les partenaires.
 Pour résumer mes positions : le refus d’Israël de se soumettre à la résolution 242 que les Palestiniens, peuvent à juste titre considérer, comme un préalable minimum à toute négociation de paix équitable,  est masqué par une phraséologie humaniste qui se donne des accents de réalisme plein de toutes ces mansuétudes pour le délire paranoïde d’Israël
Comment pouvez vous laissez accroire que les Israéliens étaient prêts à restituer tous les territoires annexés depuis 1967, et autres fadaises, comme le partage de la souveraineté sur Jérusalem alors qu’Ehud Barak s’était contenté de céder quelques bidonvilles périphériques de cette ville, qui participent aux campagnes de propagande mises en place par Israël après des massacres qui font « taches ».
Pour les Palestiniens les problèmes religieux sont vraiment annexes, ils défendent leur droit, non pas simplement à un Etat viable mais leur droit au retour sur les terres confisquées par Israël, et au minimum le respect intégral, par Israël, des résolutions de l’ONU.

Les Accords d’Oslo : une capitulation de l’OLP,  une consécration du «  Grand Israël »
Dès septembre 93 nous dénoncions les accords signés en grande pompe à Washington, parce que nous n’avons jamais pensé qu’Israël échappait à la Loi qui gouverne tout Etat : Quand le vainqueur impose ses conditions aux vaincus, en l’occurrence l’OLP qui affaibli par son soutien à Saddam Hussein, capitule devant les exigences d’Israël  en renonçant à la résistance armée et  laisse Israël maître du destin de la Palestine et des Palestiniens, il ne peut y avoir de paix juste et équitable. Une simple lecture  de l’évolution de la carte  des « territoires occupés » depuis la signature de l’Accord israélo- palestinien », une écoute quelque peu attentive des déclarations des dirigeants  palestiniens et israéliens démontrent que ces « Accords »  ont été une capitulation en rase campagne de l’OLP


·         L’Accord israélo – palestinien a permis à Israël de poursuivre  en toute quiétude le processus de colonisation menacé par « l’Intifada ». En renonçant unilatéralement  dont à la lutte armée, Yasser Arafat a signé un acte de capitulation dont les Palestiniens mesurent, aujourd’hui les conséquences désastreuses. Il s’agit donc bien d’une révolte d’une population occupée contre un occupant israélien qui veut imposer son Diktat.
·         Vous laissez accroître qu’à Camp David la paix était toute proche, et qu’un peu de bonne volonté de part et d’autre aurait suffit pour aboutir à un accord ! Une lecture même distraite des déclarations des dirigeants palestiniens  sont en flagrante contradiction avec vos élucubrations sentimentalo politiques sur les « extrémistes » des deux camps (sic). La quasi totalité de la population palestinienne exige le respect de la résolution 242 de l’ONU, donc l’évacuation par Israël des « territoires occupés » et le démantèlement de toutes les colonies juives. Il ne s’agit donc pas seulement de quelques arpents de la ville de Jérusalem et d’une réaction sentimentale des Palestiniens face à une provocation « stupide » de Sharon mais bien de la  restitution , sans condition, par Israël des  territoires  palestiniens occupés  en 1967 et du droit de fonder un Etat Palestinien conformément aux résolutions de l’ONU.
·         Jusqu’à ce jour, les dirigeants palestiniens ont pu croire que cet acte élémentaire de respect  du droit international par Israël pouvait se faire dans le dialogue et la concertation. Le Hamas  a toujours pensé, à juste titre, que seule la résistance armée pouvait  faire fléchir Israël et décider les Israéliens à évacuer les « territoires occupés ». Le Hamas, contrairement à vos insinuations, veut la paix avec Israël, mais aux conditions équitables et réalistes proposées par l’ONU. L’utilité, la nécessité de la résistance armée  a été démontrée au Liban ; c’est sans doute aussi cette leçon qu’ont retenu les Palestiniens.
·          Quant aux  dirigeants israéliens : les « extrémistes » rêvent du « Grand Israël » alors que la gauche israélienne parle de négociation de paix tout en mettant concrètement en place les bases de ce projet insensé et criminel par la colonisation et les découpages, (le charcutage), du futur Etat palestinien, une enclave autonome dans le Grand Israël, qu’elle veut bien laisser à la gestion de dirigeants serviles. Entre Ariel Sharon et Ehud Barak il n’y a guère de différence autre que le ton et la manière, et encore, si on veut bien se souvenir des menaces proférées par Barak quand Arafat affirmait qu’il allait déclarer unilatéralement l’Etat palestinien on comprend mieux que la responsabilité du massacre est à mettre politiquement sur le compte d’Ehud Barak qui pas plus que Sharon ne veut une paix juste.
·         En conclusion seule la résistance armée peut arriver à bout du colonialisme israélien ; il faut espérer que les Palestiniens sauront, comme les autres peuples qui se sont libérés du joug du colonialisme tirer toutes les leçons de cette sanglante répression, qu’ils ne s’acharneront pas à lutter avec des pierres contre l’occupant, mais qu’ils sauront organiser avec l’aide des peuples arabes une résistance armée  et qu’ils ne prennent pas le chemin d’un suicide collectif. Quant aux « amis » d’Israël, nous pensons, qu’étant donné les rapports de force qui ne pourront que tourner en faveur du peuple palestinien, qu’il serait sage qu’ils les poussent aux vraies et seules négociations acceptables : le respect, sans mégoter, des résolutions de l’ONU en échange de la reconnaissance de l’Etat d’Israël dans les frontières tracées par le plan de partage de 1948 !


Avec mes salutations distinguées
                                           Francis Grislin
 
PS
 Je ne pense pas que vous publierez des extraits de mon « papier » : « Les Accords israélo-palestiniens », mais je vous serais bien obligé   de faire connaître à vos lecteurs  les déclarations qui stipulent que les Israéliens sont prêts à restituer  tous les territoires occupés depuis 1967 !
Je me permets aussi de vous rappeler que ce ne sont pas les Jordaniens qui ont dessiné la Palestine pour les Palestiniens, mais bien le plan de partage de l’ONU qui en a tracé les frontières  en 1948, frontières que les Israéliens  se sont empressés dès 1949 à grignoter pour en venir à l’occupation de la Cisjordanie avec une guerre d’agression en 1967, la Guerre de Six Jours, présentée comme une guerre préventive d’autodéfense, prélude à la mise en place du Grand Israël auquel les Palestiniens ne peuvent faire échec que par la résistance armée, puisque de toute évidence l’Enfer est pavé de bonnes intentions, et les bonnes intentions que vous prêtés aux Israéliens sont quotidiennement, malheureusement, démenties par les « faits ».


 Pour finir, on peut regretter que le « Hamas » ait pris le leadership de cette résistance, mais l’intransigeance d’Israël masqué par la propagande sioniste et la « naïveté » des dirigeants palestiniens et d’une grande partie de la population palestinienne ont amené, comme cela s’est souvent passé dans l’histoire, une organisation de résistance que les « occupants » et leurs amis ont toujours affublés du titre « d’organisation terroriste »

http://www.mediapart.fr/club/blog/fxavier/281110/israel-lettre-ouverte-jean-daniel

Un bateau français pour Gaza

mardi 30 novembre 2010
Coalition contre Agrexco France



Continuer à mobiliser et agir. 
 
En 2009, en pleine guerre criminelle contre Gaza, le Conseil régional du Languedoc-Roussillon choisit le port de Sète comme le lieu de débarquement pour toute l’Europe, des fruits, légumes et fleurs de l’entreprise d’Etat israélienne Agrexco/Carmel. Cette décision a provoqué un soulèvement citoyen sans précédent en France et en Europe. La Coalition contre Agrexco France, lancée le 23 mai 2009 compte aujourd’hui 102 organisations. Une coordination européenne animée par le BNC Palestinien est en place.
La population de Gaza est sous un blocus total, illégal et inhumain depuis 5 ans c’est pourquoi la Coalition contre Agrexco a soutenu la précédente initiative d’un « bateau pour Gaza » qui devait faire escale dans le port de Sète et rejoindre la première flottille. Aujourd’hui elle participe à part entière à l’initative du CNPJDPI, distribué 650 tirelires, collecté près de 5000 € et d’autres sont en cours.
Dans le cadre de la campagne nationale et européenne contre l’implantation d’Agrexco à Sète (et ailleurs !), l’escale à Sète du bateau français pour Gaza sera une étape importante pour faire de Sète un port de la Solidarité et non un port Colonial comme le voudraient le Conseil régional L.R., GF Group et Agrexco. C’est pourquoi en s’engageant dans cette voie pacifique nous allons continuer à mobiliser et agir pour :
-  Dénoncer et briser le siège israélien contre Gaza
-  Promouvoir et faire respecter le droit international
-  Répondre à la crise humanitaire que subissent un million et demi de Palestiniens de Gaza
Comme en Cisjordanie occupée, dans les colonies de la vallée du Jourdain, Agrexco profite cyniquement du blocus de Gaza pour imposer des prix misérables aux paysans palestiniens de Gaza qui sont contraints de lui vendre fleurs et fraises pour survivre. Au mépris des considérations écologiques, environnementales et du commerce éthique, ces produits issus d’une exploitation illégale des territoires occupés et des paysans palestiniens, vendus à des prix de « dumping », sont une menace directe pour les paysans de la région et de toute l’Europe.

Faites vos donc pour l’achat du bateau et son chargement :

Chèques libellés à : CIMADE Nîmes (Mention « Bateau Gaza »)
Banque Postale : N° : 7389-64 L Marseille
Envoyer les chèques : CIMADE Nîmes, 12 rue Hugues Capet, la Placette, 30000 Nîmes.
Un reçu pour déduction d’impôts (66% de la somme versée) sera envoyé aux donateurs.

(JPG)

Reçu de la Coalition le 30 novembre 2010

Blocus de Gaza : 21 ONG demandent une action internationale

mardi 30 novembre 2010
Agence France Presse



Une vingtaine d’organisations de défense des droits de l’Homme appellent à « une action internationale renouvelée pour assurer une levée immédiate, inconditionnelle et complète du blocus » de Gaza, dans un rapport rendu public mardi. 
 
(JPG)
Israël refuse toujours de laisser entrer du matériel de construction à Gaza, ce qui empêche de mener à bien des projets internationaux pour des écoles, des centres de santé, de maisons ou de stations d’épuration.
AFP
« Les mesures prises par Israël afin "d’assouplir" le blocus illégal de Gaza face à l’importante pression internationale ont peu changé le sort de la population civile », disent 21 organisations dans ce rapport intitulé «  Des espoirs réduits à néant - Prolongement du blocus à Gaza ».
« La communauté internationale a allégé sa pression sur Israël, mais trop peu a été fait pour assouplir efficacement les restrictions imposées sur la vie quotidienne de 1,5 million de Palestiniens », disent ces organisations, parmi lesquelles Amnesty International, Oxfam, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) ou le Norwegian Refugee Council.
« Israël avait promis d’augmenter et d’accélérer les importations de matériaux de construction nécessaires aux projets des Nations unies ou à d’autres projets internationaux pour des écoles, centres de santé, maisons ou stations d’épuration », rappellent les ONG, en référence aux décisions annoncées par Israël sous intenses pressions internationales après son assaut meurtrier le 31 mai contre une flottille humanitaire qui tentait d’atteindre Gaza.
« Seuls 25 projets UNRWA ont reçu un accord de principe, soit 7% du plan de construction de l’UNRWA » (Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) selon le rapport, ajoutant que « les importations de matériaux de construction ne sont encore qu’à 11% des niveaux enregistrés avant le blocus » en 2007.
Imposé en juin 2006 à la suite de l’enlèvement d’un soldat israélien, ce blocus a été considérablement renforcé après la prise de contrôle du territoire en juin 2007 par les islamistes du Hamas.
Les ONG reprochent à Israël de n’avoir depuis pas assez accéléré les importations de matériaux de construction. Elles disent n’avoir constaté « aucune incidence sur les exportations » et n’avoir vu que « peu d’évolution » concernant la circulation des personnes. (*)
Outre les matériaux destinés à « des projets approuvés par l’Autorité palestinienne et mis en oeuvre par la communauté internationale », l’Etat hébreu affirme désormais laisser passer tous les produits sauf les armes et les biens susceptibles d’utilisation militaire mais restreint toujours strictement la circulation des personnes et interdit les exportations à partir de Gaza.
Cet appel est lancé alors qu’un responsable militaire a annoncé jeudi à l’AFP qu’Israël envisageait d’autoriser les exportations l’année prochaine, à condition que « les produits ne présentent pas une menace pour la sécurité » et que les marchandises soient contrôlées par l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.
Plus de 180 roquettes et obus ont été tirés de Gaza vers Israël depuis le début de l’année, selon l’armée israélienne.

(*) Voir également les rapports hebdomadaires du PCHR

29 novembre 2010 - CyberPresse

Dépêches du 26 novembre 2010

vendredi 26 novembre 2010
Avec CPI, Al Manar, Irna, Onu, Ria, Sana




(JPG) Wikileaks a l’intention de publier des documents confidentiels sur les relations américano-sionistes
Al-Qods occupée - CPI
Selon le journal hébreu Haaretz, l’ambassade américaine en Israël a informé le ministère des Affaires étrangères sionistes de l’intention du site internet Wikileaks de publier des documents confidentiels adressés par l’ambassade des Etats-Unis à l’entité sioniste concernant les relations américano-sionistes.
Lire la suite ...

Erdogan menace l’entité si elle attaque Gaza ou le Liban
Beyrouth - CPI
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé hier, jeudi 25 novembre, à Beyrouth, que la Turquie « ne se taira pas » si l’entité attaque de nouveau le Liban ou la Bande de Gaza.
Lire la suite ...

Le convoi « La route de l’Espoir » entre à Gaza par le passage de Rafah
Rafah - CPI
Les autorités égyptiennes ont autorisé hier après-midi le convoi européen de l’Espoir à entrer dans la bande de Gaza par le passage de Rafah. Il transporte des aides humanitaires fournies par plusieurs organisations et associations européens et arabes, avec à son bord des dizaines de militants européens et arabes.
Lire la suite

Netanyahu veut instaurer un grand centre de détention sur les frontières avec l’Egypte
Nassera (Nazareth) - CPI
Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu’il a décidé d’établir une grande prison dans la zone frontalière entre l’Egypte et les territoires palestiniens occupés, dans le but d’emprisonner les gens qui s’infiltrent à travers les frontières avant de les expulser vers leur pays, selon ses prétentions.
Lire la suite ...

FPLP : Washington est devenu un côté ennemi du peuple palestinien
Damas - CPI
Le responsable du Front Populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) dans la capitale syrienne, Damas, Dr. Maher al-Taher, a affirmé que Washington « n’est plus un intermédiaire honnête », attirant l’attention sur le fait que « les Etats-Unis soutiennent entièrement l’entité sioniste et veulent liquider la question palestinienne sous toutes ses dimensions et composantes ».
Lire la suite ...

L’occupation envahit le village de Yarza et démolit une mosquée
Al-Aghwar nord (Vallée du Jourdain) - CPI
Des dizaines de blindés militaires sionistes ont envahi, ce matin jeudi 25/11, le village de Yarza près de Toubas à al-Aghwar nord (Vallée du Jourdain), et ont démoli une mosquée. Ils ont également distribué des ordres de démolition aux propriétaires de plusieurs maisons dans le village, un jour seulement après la démolition du village voisin d’Abou Ajaj.
Lire la suite ...

(JPG) Lieberman avoue : « Israël » a coopéré avec la commission d’enquête du TSL
Al-Manar TV
Le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman a confirmé les informations révélées, il y a deux jours, par le quotidien israélien, Haaretz, sur la coopération des renseignements israéliens avec la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Lire la suite ...

Un article palestinien dénie aux juifs tout droit sur le Mur Occidental d’AlAqsa
Al-Manar TV
Le vice-ministre palestinien de l’Information Mutakawel Taha a affirmé, dans un article, que selon la tradition musulmane, le Mur Occidental de la mosquée d’AlAqsa (appelé Mur des Lamentations par les juifs) est un lieu saint musulman comme partie intégrante de l’esplanade des Mosquées et l’endroit où le prophète Mohammad (S) a attaché sa jument sacrée "Al Buraq" (d’où le mur tire son nom en arabe).
Lire la suite ...

(JPG) Le premier ministre libanais est attendu samedi en Iran
Téhéran - Irna
Le premier ministre libanais Saâd Hariri est attendu samedi en Iran où il aura des entretiens notamment avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Lire la suite ...

Saad Hariri plaide en faveur d’un renforcement des liens économiques entre les divers pays du Moyen-Orient ainsi qu’entre ces pays et la Turquie
Téhéran - Irna
À l’occasion de l’ouverture de la conférence annuelle de l’Union des banques arabes, qui s’est tenue hier à Beyrouth, le Premier ministre, Saad Hariri, a plaidé en faveur d’un renforcement des liens économiques entre les divers pays du Moyen-Orient ainsi qu’entre ces pays et la Turquie.
Lire la suite ...

(JPG) Le Tribunal pour le Liban s’inquiète d’informations diffusées par des médias
Centre d’actualités de l’ONU
Le Procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) est « extrêmement préoccupé » par les reportages récemment diffusés par une chaîne de télévision canadienne, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), « à un moment où le Bureau du Procureur fait tout son possible pour soumettre un acte d’accusation au juge de la mise en état ».
Lire la suite ...

Moyen-Orient : l’ONU juge cruciale une reprise des pourparlers
Centre d’actualités de l’ONU
« Nous sommes au milieu d’une période délicate, qui déterminera si une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens est possible. L’impasse diplomatique depuis la fin du moratoire sur la colonisation est inquiétante et nous pensons qu’un retour aux discussions est crucial », a déclaré mardi le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen orient.
Lire la suite ...

(JPG) Ankara ne se taira pas en cas d’attaque israélienne contre le Liban
Damas - RIA Novosti
La Turquie ne se taira pas en cas de nouvelle agression israélienne contre le Liban, a déclaré jeudi le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle à Beyrouth.
Lire la suite ...

Nucléaire/Iran : le scénario irakien "très probable"
Moscou - RIA Novosti
La crise liée au programme nucléaire iranien a de grandes chances d’évoluer selon le "scénario irakien", c’est-à-dire de déboucher sur un règlement armé, a estimé jeudi Nikolaï Novikov, un expert de l’Institut russe des recherches stratégiques.
Lire la suite ...

(JPG) La scène culturelle palestinienne
Damas - Sana
Une conférence sur la scène culturelle palestinienne au cours des étapes d’avant la Nakba en /1948/, puis l’époque s’étalant entre la Nakba et l’envahissement israélien du Liban et en enfin la période qui avait suivi cet envahissement, a été organisée à Damas dans le cadre de la rencontre de dialogue mensuelle.
Lire la suite ...

Forces et partis libanais et palestiniens se félicitent des positions importantes d’Erdogan
Beyrouth - Sana
Les forces et les partis libanais nationaux et l’alliance des forces palestiniennes au Liban se sont félicités des positions importantes annoncées par le 1er ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, lors de sa visite au Liban.
Lire la suite ...

Rapport sur les violations israéliennes des droits humains

vendredi 26 novembre 2010
PCHR du 11 au 24 novembre 2010



Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) poursuivent leurs agressions méthodiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).
Pendant ces deux semaines du 11 au 24 novembre :
  • un militant palestinien et son frère ont été exécutés extrajudiciairement par les FOI dans la bande de Gaza :
    • 4 civils palestiniens, dont 2 mineurs et une femme, et un militant de la résistance ont été blessés par les FOI dans la bande de Gaza ;
  • les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations non violentes en Cisjordanie :
    • 9 civils palestiniens, dont 2 mineurs, ont été blessés ;
  • les FOI continuent leurs tirs sur les travailleurs, agriculteurs et pêcheurs palestiniens dans les zones frontalières à l’intérieur de la bande de Gaza :
    • 4 travailleurs palestiniens ont été blessés ;
  • les FOI ont mené 50 incursions dans les communautés palestiniennes en Cisjordanie, et 2 limitées dans la bande de Gaza :
    • elles ont arrêté 29 civils palestiniens, dont un mineur ;
    • elles se sont emparées de matériels, pour 650 000 dollars US ( 490 000 €), qu’elles ont confisqués à la famille al-Dadu et à sa société ;
  • des avions israéliens ont frappé un certain nombre de cibles civiles dans la bande de Gaza :
    • une maison et un hangar agricole ont été détruits, et une autre maison endommagée ;
  • Israël a poursuivi son siège total contre les TPO et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur :
    • les soldats israéliens sur les check-points de Cisjordanie ont arrêté 10 civils palestiniens, dont 5 mineurs ;
  • les FOI ont poursuivi la colonisation en Cisjordanie et les colons leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens :
    • elles se sont emparées d’une maison à Jabal al-Mukabber, près de Jérusalem ;
    • deux bicoques habitées et deux basses-cours ont été démolies par les FOI à al-Jiftlek, près de Jéricho ;
    • les colons ont brûlé 52 oliviers à Qalqilya et 20 dunums (2 ha) de culture à Qaryout, au sud de Naplouse.
(JPG)
Les colons et les FOI saisissent des terres agricoles de Qaryut au sud-est de Naplouse.
Première partie du rapport

Violations israéliennes recensées durant la période du 11 au 24 novembre 2010

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza
Jeudi 11 novembre
Vers 7 h 40, les FOI entrent dans Jeet, village à l’est de Qalqilya. Elles encerclent l’école secondaire du village alors que les élèves commençaient à commémorer le 6è anniversaire de la mort du Président palestinien Yasser Arafat. D’après les témoins, les soldats israéliens ont fermé les portes de l’école et exigé de l’administration de faire évacuer les élèves, ce qui fut fait vers 8 h 15.
Vers 11 h, les FOI sont postées à la frontière entre la bande de Gaza à la hauteur de ‘Abasan. Elles tirent plusieurs obus sur le secteur de al-Farrahin à l’est de Khan Younis. Les lieux ciblés par le bombardement consistent en des terres tombées en friche et une maison abandonnée située à 700 mètres de la frontière. Celle-ci abritait et accueillait les résistants du secteur. Ils sont parvenus à échapper au bombardement malgré le pilonnage par les hélicoptères bombardiers. Pas de victimes.
Vers 14 h, les FOI entrent dans Zabbouba, au nord-ouest de Jénine, et patrouillent dans les rues. Des enfants palestiniens se regroupent et jettent des pierres sur les véhicules de l’occupant. Aussitôt, les soldats tirent sur les enfants. Pas de victimes.
Vers 15 h, un détachement de l’armée israélienne, avec les soldats déguisés en civils, entrent dans Jaba’, au sud de Jénine. Ils font irruption dans une maison et la fouillent. La maison appartient à Fareed Ragheb ‘Alawna, qui est arrêté avec ses fils.
L’un d’eux, Najeh, 36 ans, a déclaré au PCHR qu’un véhicule civil avec plaque d’immatriculation israélienne s’était arrêté près de la maison familiale. Aussitôt, 8 personnes en civil, mais armées de pistolets-mitrailleurs sont entrées en force dans la cour de devant de la maison, en criant « Nous sommes de l’armée ! ». Ils obligent alors son frère, Mazen, 33 ans, qui était dans la cour de s’asseoir à terre. Quand son autre frère, Ragheb, 30 ans, entend tout ce bruit, il saute par la fenêtre dans la cour de derrière et se cache dans une basse-cour, en sous-sol de la maison. Les soldats israéliens investissent la maison, forcent la famille à sortir et les regroupent dans la cour de devant puis les font s’asseoir sur le sol. Ils demandent ensuite au père de famille si quelqu’un est resté à l’intérieur de la maison, celui-ci affirme qu’il n’y a plus personne. Ils le menacent de faire sauter la maison s’ils découvrent quelqu’un. Bientôt, des véhicules de l’armée d’occupation arrivent sur les lieux. Des soldats en descendent, certains se dirigent vers la cour de la maison. Un officier des renseignements israéliens entre dans la cour. Il interroge le père et lui ordonne d’accompagner les soldats dans la fouille de la maison. Peu après, l’officier revient et prend Mazen avec lui pour fouiller le dernier étage. Comme les soldats ne trouvent personne, ils font venir Bahaa’, 4 ans, le petit-fils de Fareed, et l’officier l’interroge à propos de son oncle, Ragheb. A l’extérieur, des jeunes se sont rassemblés et se mettent à jeter des pierres sur les soldats qui répliquent avec des lacrymogènes et des bombes sonores. Les soldats fouillent la maison une seconde fois et découvrent une porte qui conduit à la basse-cour en sous-sol, et là, ils s’emparent de Ragheb. Ils le menottent, lui bandent les yeux et l’emmènent sans indique la destination.

Vers 20 h 30, les FOI entrent dans Bil’in, à l’ouest de Ramallah, patrouillent dans les rues, pénètrent au domicile de Ashraf Mohammed al-Khatib, 30 ans, pour la fouiller, mais Ashraf est absent. Ils remettent un avis à sa famille lui ordonnant de se présenter aux officiers de renseignements israéliens au centre d’interrogatoire d’Ofra.
Vers 23 h 40, l’armée entre dans la ville et le camp de réfugiés de Tulkarem. Elle patrouille dans les rues quelques temps et se retire.
Vendredi 12 novembre
Vers minuit et demi, les FOI entrent dans Ethna, à l’ouest d’Hébron. Elles forcent la maison de ‘Abdul ‘Azim Fayad al-Qaissi, mais aucune arrestation n’est signalée.
Vers 1 h, même opération dans Hébron, dans la maison de Arafat ‘Abdul Hakim al-Rajabi, sans arrestation.
Vers 8 h 15, du haut de leurs miradors situés à la frontière Nord à Erez-Beit Hanoun, les FOI font feu sur des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction dans les décombres de l’ancienne zone industrielle. Bashir Sami ’Aashour, 2o ans, de Beit Hanoun, prend une balle au pied droit.
Samedi 13 novembre
Vers minuit 10, les FOI entrent dans Salfit, fouillent la maison de la famille de Mohammed ‘Omar ‘Abdul Raziq, 20 ans, et le convoquent pour interrogatoire ; vers minuit et demi, dans Yassouf, à l‘est de Salfit, pour les maisons des familles d’Ibrahim Nizam ‘Abdul Raziq, 20 ans, et de ‘Obaida Shareef ‘Azzam, 19 ans, qui sont également convoqués ; dans Kufor al-Dik, à l’ouest de Salfit, dans la maison de la famille de Mohammed Safi Ahmed, 24 ans, également convoqué ; et vers 13 h, dans Brouqin, à l’ouest de Salfit, raid sur les maisons des familles de Ahmed Na’im ‘Aamer et Mahmoud Saif al-Din ‘Aamer, également convoqués pour interrogatoire.
9 h, Beit Hanoun, même scénario que la veille au même endroit. ’Ammar Khalil Hamdan, 22 ans, de Beit Hanoun prend une balle dans la jambe droite alors qu’il est à plus de 400 mètres de la ligne frontalière.
Vers 21 h, l’armée entre dans Baqat al-Hatab, au nord-ouest de Qalqilya, patrouille dans les rues quelques temps et se retire. Pas d’arrestations.
Dimanche 14 novembre
Vers une heure du matin, incursion dans le camp de réfugiés de Deishé, au sud-ouest de Bethléhem. L’armée fouille la maison de la famille de Isma’il Khalil al-Shazli, 22 ans, et le convoque pour interrogatoire.
Vers 1 h 30, dans le village de Hijja, à l’est de Qalqilya, où l’armée fouille un certain nombre de maisons et arrête Hussein Mahmoud Batta, 22 ans.
Vers 10 h, un détachement de l’infanterie israélienne entre dans al-‘Araqa, à l’ouest de Jénine. Les soldats de l’occupation interpellent et interrogent les civils. Ils en convoquent 4, dont 2 mineurs, pour interrogatoire : Ra’ed Nahidh Yahia, 20 ans, Yousef Waleed Yahia, 16 ans, Na’el Mohammed Hammad, 17 ans, et Suhaib Hassan Yahia, 24 ans.
Vers 10 h, incursion dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah où l’armée patrouille quelques temps avant de se retirer ; idem vers 15 h dans Deir Estia, au nord-ouest de Salfit ; et vers 17 h, dans Brouqin.
Lundi 15 novembre
Vers une heure du matin, les FOI, équipées d’un treuil et de 5 camions, entrent dans Tulkarem.
Elles investissent le domicile de la famille de ‘Ali Mohammed al-Dadu, 55 ans, qui a été prisonnier des Israélien. Elles regroupent les membres de la famille dans une seule pièce. Les soldats informent alors la famille qu’ils ne viennent pas arrêter quelqu’un mais confisquer l’équivalent d’une somme de 650 000 dollars US (environ 490 000 €), somme que al-DAdu a reconnu avoir reçue du Hamas pour l’indemniser de la perte de son entreprise qui a brûlé le 15 juin 2007. Ils prétendent qu’un tribunal israélien a ordonné la saisie de matériels pour un montant équivalent à cette somme.
Les FOI se saisissent alors de certains biens de la maison : deux ordinateurs, 3 ordinateurs portables, une télévision de 48 pouces, un coffre-fort rempli, certains documents comptables, des bijoux pour une valeur de 5000 dinars jordaniens (environ 5300 €), une Golf Volkswagen, un camion Volkswagen Crafter.
Ils emmènent ensuite le fils d’al-Dadu, Diaa’, 26 ans, sur le site de l’entreprise, à 500 m de la maison. Là, celui-ci voit les soldats et la police se déployer à l’intérieur du bâtiment. Et ils s’emparent de 8 930 $ en espèces (environ 6700 €), de 167 500 $ en chèques (environ 126 500 €), de 2 ordinateurs portables, 3 disques durs, de tapis d’une valeur estimée à 225 316 $ (environ 170 100 €), d’un chéquier, de chèques remplis mais non remis à des clients, et de certains autres documents professionnels.
Ils emmènent après le fils dans les réserves de l’entreprise et là, ils saisissent des marchandises pour une valeur estimée à 100 000 $ (environ 75 500 €).
Des FOI ont filmé toute l’opération. Les soldats se retirent de la ville, vers 5 h.

Vers 2 h, incursion dans le quartier Jabal al-Rahma, dans le centre d’Hébron, où l’armée fouille un certain nombre de maisons, et arrête Suhaib ‘Abdul Mon’em Dwaik, 21 ans.
Vers 2 h 30, incursion dans Qabatya, au sud-est de Jénine, l’armée patrouille dans les rues avant de se retirer ; idem vers 11 h, dans Ya’bad au sud-ouest de la ville ; et dans la soirée, vers 23 h 30, dans Mreesh, au sud d’Hébron.
Mardi 16 novembre
Vers 23 h 20, l’armée entre dans Ematin, à l’est de Qalqilya, patrouille dans les rues et se retire. Pas d’arrestations.
Mercredi 17 novembre
Vers 9 h 40, incursion dans Jeet, village à l’est de Qalqilya, patrouilles, sans arrestations ; idem vers 10 h dans Nabi Elias, même secteur.
17 h 20, selon l’enquête menée par le PCHR, un avion tire un missile sur une voiture civile conduite par deux frères, résistants, militants de « l’armée de l’Islam » résidant dans le camp de réfugiés de Jabaliya. La voiture était au carrefour al-Sha’biya au centre de Gaza ville. Islam Saleh ’Abdul Hamid Yassin, 55 ans et Mohammed Saleh ’Abdul Hamid Yassin, 19 ans, sont tués sur le coup.
Quelques heures plus tard les FOI reconnaissent leur responsabilité dans cette attaque et la justifient par le fait qu’elles étaient convaincues « qu’ils se préparaient à kidnapper des Israéliens établis sur le Sinaï. ». Il faut rappeler que les FOI ont perpétré la même attaque le 3 novembre en exécutant Mohammed Jamal al-Nemnem, 29 ans, autre militant de « l’armée de l’Islam ».
Vers 18 h, dans Madama, au sud de Naplouse, où l’armée fouille différentes maisons et arrête Ameer Ameen Nassar, 24 ans.
Au même moment, dans le village voisin d’‘Assira où l’armée impose un couvre-feu, fouille un certain nombre de maisons. Pas d’arrestations.
Jeudi 18 novembre
Vers 1 h 30, l’armée entre dans Tulkarem, patrouille dans les rues de la ville et se retire. Pas d’arrestations.
Vers 15 h, depuis la frontière au nord-ouest de Beit Lahiya les FOI tirent sur un groupe de résistants des brigades Al-Qds, la branche armée du Jihad islamique. Ils étaient à environ 700 mètres de la frontière. L’un d’entre eux a pris une balle dans la jambe gauche.
Vers 17 h, incursion dans Jainsafout, à l’est de Qalqilya, pas d’arrestations.
Vendredi 19 novembre
8 h 20, cette fois, c’est sur les lieux de l’ancienne colonie Elli Sinaî au nord de la bande de Gaza que les FOI prennent en joue des ouvriers en train de récupérer des matériaux de construction ; Mohammed Isma’il al-Ghandour, 34 ans, de Beit Lahia, prend une balle dans le pied droit alors qu’il est à 70 mètres de la ligne frontalière.
15 h, l’aviation tire 2 missiles sur une maison de 2 étages de 120 m2, à l’est de Deir al-Balah au centre de la bande de Gaza. Elle appartenait à Mohammed ’Alaa’ al-Sharaf, 43 ans. La maison voisine appartenant à Ruqaya Abu Mustafa, 54 ans, a été sévèrement endommagée. Elle et son nouveau-né en âge d’apprendre à marcher, Ibrahim Salman Abu Mustafa, 2 ans, sont blessés ainsi qu’Abdul ’Aziz Ibrahim Abu Mustafa, 20 ans, touché à la tête.
15 h 20, un avion cible son missile sur un hangar agricole à al-Zanna au sud-est de Khan Younis. Le hangar et tout son contenu sont détruits et Halima ’Ouda Abu Khashan, 14 ans, prend des éclats dans le dos.
15 h 50, l’aviation tire 2 missiles sur un camp d’entraînement des brigades Al Qds à Khan Younis. Le site est endommagé mais on ne déplore aucune victime.
22 h 30, une unité d’infanterie des FOI pénètre à 1500 mètres dans la localité de al-Shouka à l’est de Rafah. Un civil près de sa maison est visé mais n’est pas touché. Les FOI dressent des pièges sur le secteur et ne se retirent que le lendemain vers 4 h.
23 h 30, l’aviation tire 2 missiles sur un tunnel proche du camp de réfugiés de Yibna au sud de Rafah. Le tunnel et un dépôt de carburants sont détruits mais pas de victime.
Samedi 20 novembre
Vers minuit et demi, en faction à la frontière au sud de la bande de Gaza, les FOI ouvrent le feu sur l’aéroport international et ses environs. Des tirs sporadiques ont été entendus jusque vers 3 h.
Vers 2 h du matin, l’armée entre dans Madama à nouveau, au sud de Naplouse, pénètre dans certaines maisons et arrête 4 Palestiniens : Mahmoud ’Abdullah Qit, 24 ans, Mousa Nizar Ziada, 23 ans, Bassem ’Omran Nassar, 25 ans, et Asadallah Wajeeh Qit, 20 ans.
Vers 22 h 45, incursion dans Jeet, avec patrouilles dans les rues, puis retrait de l’armée. Sans arrestations.
Vers 23 h 40, dans Beit Liqya, à l’ouest de Ramallah. Pendant que l’armée patrouille, des jeunes se rassemblent et jettent des pierres sur l’occupant. Les soldats tirent sur eux, mais pas de victimes.
Dimanche 21 novembre
Vers 3 h, incursion dans Ethna, au sud d’Hébron. L’armée opère sur différentes maisons, convoque 3 Palestiniens pour interrogatoire : Mohammed Mutlaq al-Jiyawi, Malek Khaled al-Jiyawi, et ‘Awadh Mohammed al-Batran.
Vers 10 h, dans ‘Aanin, au nord-ouest de Jénine où l’armée pose un check-point à l’entrée du village, stoppe les véhicules pour les fouiller. Pas d’arrestations.
Lundi 22 novembre
Vers une heure du matin, incursion dans Beit Oula, à l’ouest d’Hébron. L’armée fouille des maisons et arrête 12 Palestiniens : Sami Fayez al-Srahin, ’Abdul Hadi Fayez al-Sarahin, ’Abdul Fattah Mohammed al-Sarahin, Tariq Ibrahim al-Sarahin, Ra’fat Jaber al-’Adarba, Muhannad al-Najjar, Mohammed Jebril al-’Ajarma, Bassam al-Sarahin, Khader Tayi’ al-Sharif, Jameel Hassan al-’Adam, Maher al-’Adam et Maher Ahmed al-’Amla.
Vers une heure également, incursion dans al-‘Ouja, au nord-est de Jéricho où l’armée investit la maison de Mousa Yousef Hussein, 58 ans, et l’arrête avec son fils, Mos’ab, 27 ans.
Vers 3 h 30, dans Qiffin, au nord de Tulkarem, avec patrouilles dans les rues, mais sans arrestations ; idem vers 11 h 151, dans la ville de Tulkarem.
12 h, les FOI pénètrent à 150 mètres dans le camp de réfugiés de al- Bureij. Sous la protection de tirs, les bulldozers nivèlent les terres précédemment défoncées.
Vers 13 h, incursion dans Rummana, au nord-ouest de Jénine où l’armée fouille la maison de ‘Ameed Tawfiq ‘Omour, 24 ans, et l’arrête.
Mardi 23 novembre
Vers une heure, l’armée entre dans Taqqou’, au sud-est de Bethléhem où elle fouille la maison de la famille de Sabri Mousa Jabarin, 25 ans, et l’arrête.
Vers 1 h 30, dans Yatta, au sud d’Hébron, avec fouille de la maison de la famille de Hamza Msallam Shraitah, 22 ans, et l’arrête.
Vers 2 h, même opération dans Jabal Jouhar, dans la vieille ville d’Hébron, fouille de la maison de Samer Raid Ghaith, 23 ans, qui est arrêté.
Vers 2 h 30, dans Ni’lin, à l’ouest de Ramallah, l’armée fouille de la maison de Adeeb Abu Rahma, qui est emprisonné à Ofra, et arrête son fils, Mohammed, de 16 ans.
Vers 3 h 30, dans Jénine, où l’armée se retire après avoir patrouillé dans les rues. Pas d’arrestations.
Mercredi 24 novembre
Vers une heure, incursion dans al-Sammou’, au sud d’Hébron, l’armée patrouille dans les rues du village et se retire, sans arrestations.
A la même heure, dans Ethna, même secteur, où l’armée fouille la maison de Shaher al-Shoubaki, sans arrestation.
Vers 1 h 30, incursion dans Beit Ummar, au nord d’Hébron, pas d’arrestations.
9 h 45, bande de Gaza, même scène que le vendredi 12 - au même endroit. Rami ’Aayesh al-Shandaghli, 28 ans, de Jabalya, prend une balle dans le pied gauche alors qu’il est à 400 mètres de la ligne frontalière.


2 - Usage démesuré de la force contre les manifestations non violentes protestant contre la colonisation et la construction du mur d’annexion
Durant cette dernière période de deux semaines, les FOI ont continué d’utiliser la force contre les manifestations organisées par les Palestiniens avec des militants internationaux et israéliens, pour protester contre la construction du mur et la colonisation. 9 Palestiniens, dont 2 mineurs, ont été blessés. Des dizaines de Palestiniens et étrangers ont subi les lacrymogènes et les coups des soldats de l’occupation. 5 militants internationaux ou israéliens ont été arrêtés, ainsi qu’un mineur palestinien.
Bil’in, à l’ouest de Ramallah : le vendredi 12 novembre après la prière, les Palestiniens, des internationaux et des militants israéliens organisent la manifestation non violente hebdomadaire en souvenir du regretté Président palestinien Yasser Arafat pour protester contre la construction du mur d’annexion. Quand la manifestation se dirige vers le mur, où sont postés les soldats de l’occupation, ceux-ci tirent à balle caoutchouc sur les manifestants, lancent des grenades lacrymogènes et des bombes sonores. De nombreux manifestants souffrent des gaz respirés et de la violence des coups des soldats.
Ni’lin, à l’ouest de Ramallah : ce même vendredi 12 novembre, les Palestiniens avec des internationaux organisent la manifestation hebdomadaire non violente en souvenir du Président Yasser Arafat et pour protester contre le mur d’annexion. L’agression des soldats a lieu près du mur où ils sont postés. Ils tirent sur les manifestants et lancent des grenades lacrymogènes et des bombes sonores.
Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah : ce vendredi 12 novembre, Palestiniens, militants internationaux et israélliens tiennent la manifestation non violente hebdomadaire en souvenir du Président Yasser Arafat. Quand les manifestants arrivent sur les terres confisquées, dans le secteur de Wad al-Raya, entre Nabi Saleh et Deir Nizam, au profit des colons de Halmish, l’armée d’occupation tire sur les manifestants. Deux Palestiniens sont blessés par des grenades lacrymogènes : ‘Omar Saleh Tamimi, 22 ans, touché au pied droit, et Nidal Hussein Tamimi, 20 ans, à la main gauche.
Iraq Bourin, au sud de Naplouse. Le samedi 13 novembre, des Palestiniens et des internationaux organisent une manifestation non violente dans le centre du village de Iraq Bourin. Ils se dirigent vers les terres qui ont été saisies par les FOI pour agrandir la colonie Brakha. Les manifestants tombent carrément dans une embuscade montée par les FOI dans les oliveraies. Les soldats lancent des grenades lacrymogènes et des bombes sonores sur les manifestants et tirent à balles caoutchouc.
Beit Ummar, au nord d’Hébron : ce même samedi, vers 11 h 30, les Palestiniens avec des internationaux organisent une manifestation non violente contre la colonisation, la confiscation et la fermeture de terres palestiniennes à Beit Ummar. Quand les manifestants arrivent sur les terres volées, l’armée d’occupation charge et poursuit les manifestants, lançant des lacrymogènes et des bombes sonores.
Le matin du jeudi 18 novembre, des soldats israéliens se déploient dans le sud d’Hébron et agressent un groupe de scouts qui présentent un spectacle pour l’Aïd al-Adha, au motif qu’un drapeau palestinien flotte sur le défilé.
D’après l’enquête du PCHR, il est environ 11 h, un groupe de scouts de 17 garçons conduit par Majed Abu Hussein et accompagné des familles défile tout en présentant un spectacle en direction du parc al-Sadaqa, dans la vieille ville, pour participer à un festival organisé pour l’Aïd al-Adha. Quand les garçons arrivent près du check-point militaire israélien à la mosquée Ibrahimi, les soldats les arrêtent, leur ordonnent d’arrêter la musique de tambour et de baisser le drapeau palestinien s’ils veulent être autorisés à entrer dans la vieille ville. Comme les garçons refusent de baisser le drapeau, une trentaine de soldats israéliens les agressent. Le chef des scouts, Majed Abu Hussein, 22 ans, souffre de contusions dans le dos, et Mos’ab ‘Ali Abu Snaina, 14 ans, est blessé par un éclat de bombe sonore au pied droit et souffre d’ecchymoses suite aux coups portés par les soldats dans son dos et au visage.
Bil’in, le vendredi 19 novembre : la manifestation des Palestiniens, militants internationaux et israéliens, organisée en solidarité avec Abdullah Abu Rahma, militant contre le mur d’annexion et dont la libération de la prison israélienne a été rejetée par le tribunal militaire israélien, est agressée avec la même violence par l’occupant quand elle arrive sur le mur d’annexion.
Ni’lin, le vendredi 19 novembre : la manifestation non violente organisée chaque semaine contre le mur d’annexion et en souvenir du Président Yasser Arafat est agressée avec la même violence par les troupes d’occupation.
Nabi Saleh, le vendredi 19 novembre, lors de la manifestation hebdomadaire contre le vol des terres palestiniennes au profit de la colonie Halmish, et sous l’agression des troupes d’occupation, 4 Palestiniens sont blessés, touchés par des grenades lacrymogènes : Majd Daifallah Tamimi, 20 ans, touché au pied gauche ; Mustafa Fakhri Tamimi, 23 ans, touché dans le dos Mustafa ‘Abdul Raziq Tamimi, 27 ans, touché au pied droit, et Naji ‘Abdul Latif Tamimi, 46 ans, au pied droit.
De nombeux manifestants souffrent des lacrymogènes.
Beit Ummar, le samedi 20 novembre : la manifestation non violente hebdomadaire de Palestiniens, militants internationaux et israéliens, se dirige vers les terres palestiniennes menacées d’être confisquées par les FOI près de la colonie Karmi Tsur. Les soldats attaquent les manifestants. Au moins 6 d’entre eux, dont Fidaa’ Nasser, 22 ans, correspondant pour la télévision palestinienne, et Hussam Abu ‘Allan, 49 ans, photographe de Palestine News Agency, souffrent des lacrymogènes. Ahmed Khalil Abu Hashem, 44 ans, secrétaire pour le village du Comité national contre les colonies est blessé par un éclat de bombe sonore au bras gauche, et son fils, Shaza, 8 ans, par un éclat dans les jambes. De plus, les FOI arrêtent 5 militants internationaux et un mineur palestinien, Mohammed Fakhri Ekhlil, 14 ans.


Rapport hebdomadaire pour la période du 11 au 24 novembre 2010 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie : JPP.


Le sommet de l’OTAN pour une guerre illimitée en Afghanistan

lundi 29 novembre 2010
James Cogan - WSWS



Le sommet de l’OTAN qui a débuté à Lisbonne au Portugal a un objectif primordial concernant la guerre conduite par les Etats-Unis en Afghanistan : ranger au placard toute idée exprimée par le président Obama d’un retrait des troupes d’Afghanistan à partir de juillet 2011.
(JPG)
Rassemblement de la LICG (Ligue Internationale des Criminels de Guerre) à Lisbonne
Ces dernières semaines, le gouvernement Obama a banni le mot « retrait » de ses déclarations sur l’Afghanistan. Juillet 2011 est devenu juste le début d’une « transition. »
La fin de 2014 est maintenant invoquée par les Etats-Unis et ses alliés comme la date clé de la guerre. D’ici cette date, l’armée et la police nationale du régime fantoche afghan du président Hamid Karzai seront soi-disant suffisamment importantes et entraînées pour entreprendre les principales opérations de combat contre les Taliban et les autres organisations insurgées anti-occupation.
L’envoyé spécial américain Richard Holbrooke a dit cette semaine, au Pakistan, aux journalistes présents : « Le sommet de Lisbonne marquera le début d’une stratégie de transition avec une date prévue à la fin de 2014 pour que l’Afghanistan prenne la relève de la responsabilité de la direction des opérations de sécurité. » Les forces américaines resteraient cependant encore sur place après cette date. « Nous avons une stratégie de transition. Nous n’avons pas de stratégie de retrait, » a souligné Holbrooke.
Le New York Times, après avoir été informé par des responsables du gouvernement, a résumé le 14 novembre la perspective d’Obama : « D’ici la fin de 2014, les forces armées américaines et de l’OTAN pourraient se retirer si les conditions le permettent, bien que des dizaines de milliers très vraisemblablement resteront à des fins d’entraînement, de conseil et autre assistance, au même titre que les 50.000 soldats américains qui se trouvent encore en Irak. »
En d’autres termes, Washington envisage une présence illimitée des forces d’occupation américaines en Afghanistan. Même si « les conditions permettent » que des troupes étrangères ne soient plus requises pour des opérations de combat direct d’ici 2014 - une perspective rejetée par presque tous les spécialistes - le Pentagone va dire qu’une présence prolongée sera nécessaire pour assurer un service « d’entraînement, de conseil et d’assistance. »
Ceci est notamment le cas étant donné que l’Afghanistan ne dispose pas de force aérienne. L’armée américaine à l’intention d’utiliser indéfiniment la grande base aérienne qu’elle a construite à Bagram, au cœur même de l’Asie centrale.
Le rejet d’un calendrier de retrait souligne que la rhétorique d’Obama a toujours été un exercice de duperie cynique. La vérité est que les deux partis de l’impérialisme américain, les Démocrates et les Républicains, sont engagés l’un comme l’autre à imposer une empreinte militaire américaine permanente dans deux des régions clé du monde fournisseurs d’énergie, l’Asie centrale et le Moyen-Orient.
Le motif fondamental des guerres perpétrées sous la bannière mensongère de la « guerre contre le terrorisme » a été pour les entreprises américaines de gagner une part plus grande dans l’exploitation des ressources lucratives et de positionner l’armée américaine de façon à perturber ou même de fermer définitivement l’approvisionnement en énergie à des rivaux stratégiques, telle la Chine.
Durant neuf années terribles, d’importantes sections appauvries mais férocement indépendantes de la population afghane se sont opposées au programme de l’impérialisme américain et de ses alliés. Des dizaines de milliers ont perdu la vie dont des milliers de femmes, d’enfants et de personnes âgées qui ont été massacrés par des frappes aériennes ou abattus dans des raids menés contre des villages et des maisons. Dans la destruction et le bouleversement de la guerre, un nombre inconnu de personnes sont mortes de malnutrition, de maladie et d’un manque de soins médicaux.
Des milliers de personnes sont mortes aussi dans le nord-ouest du Pakistan, où le gouvernement pakistanais pro-américain a mené des campagnes brutales contre les populations tribales qui soutiennent la résistance afghane et des drones prédateurs américains larguent régulièrement des missiles contre des sites civils abritant soi-disant des insurgés.
Pour le peuple d’Afghanistan et du nord-ouest du Pakistan, les implications du sommet de Lisbonne représentent un nombre incalculable d’années de plus de morts, de destruction et de terreur.
D’ores et déjà, participant de la montée en puissance promue par Obama qui a fait passer le nombre des troupes américaines et de l’OTAN à 150.000, la violence a été massivement accrue avec de nouvelles offensives lancées dans les provinces du Helmand et de Kandahar. Pour donner une idée du caractère brutal de telles opérations, le nombre de bombes lâchées au-dessus de l’Afghanistan a fortement augmenté. Plus de 1.000 missions de bombardement ont été effectuées en octobre dernier, contre 660 en octobre 2009.
Pour la première fois, des chars lourds Abrams M1 sont déployés dans le Sud de l’Afghanistan pour assister les Marines à réprimer la résistance qu’ils rencontrent.
La population civile est assujettie à une punition collective aveugle. Un article paru mardi dans le New York Times rapporte que les troupes américaines détruisent systématiquement des centaines d’habitations civiles dans la région de Kandahar anciennement contrôlée par les Taliban au motif qu’elles sont peut-être piégées. Dans une déclaration qui rappelle la brutalité de la guerre du Vietnam, le gouverneur afghan pro-occupation du district de Khosrow de Kandahar où une demi douzaine de villages au moins ont été rasés, a dit au Times : « Nous avons dû les [les villages] détruire pour les sécuriser. »
Evoquant tout autant le Vietnam, des unités des forces spéciales américaines et de l’OTAN sont en train de mener une campagne de meurtres de masse de style Opération Phoenix. Un commandant américain s’est réjoui cette semaine dans le quotidien américain Christian Science Monitor de ce que toutes les 24 heures, les forces spéciales « tuent ou font prisonnier trois à cinq dirigeants ennemis de niveau moyen et 24 combattants ennemis. »
Si un tel taux est maintenu, près de 10.000 vies afghanes de plus seront anéanties au cours des 12 prochains mois rien que par les escadrons de la mort des forces d’occupation.
L’affirmation que les victimes de la guerre sont des « terroristes » ou une menace pour les Etats-Unis ou tout autre pays est un mensonge méprisable. La CIA elle-même a admis qu’il n’y avait plus qu’entre 50 et 100 personnes dans tout l’Afghanistan à avoir des liens avec Al Qaïda. Des milliers de personnes sont tuées, emprisonnées ou ont leurs maisons détruites parce qu’elles ne veulent pas accepter une domination étrangère ou un gouvernement fantoche américain.
Ce qui se passe en Afghanistan est une tentative calculée et meurtrière de noyer dans le sang l’opposition légitime qui existe au sein de la population contre l’occupation contrôlée par les Etats-Unis. En appliquant leur programme néo-colonial, les classes dirigeantes des pays occupants sont tout aussi indifférentes au nombre de soldats américains ou de l’OTAN tués, blessés ou moralement détruits. Le bilan des victimes de cette année s’élève déjà à 654 et bien plus de 3.000 blessés. Depuis l’invasion de 2001, le nombre total des victimes américaines et de l’OTAN a dépassé 2.200.
Divers alliés des Etats-Unis, qu’ils soient ou non membres de l’OTAN, ont pris les devants avant le sommet de Lisbonne pour promettre de continuer leur participation à la guerre. L’Afghanistan et la « guerre contre le terrorisme » continuent de leur procurer un écran derrière lequel ils peuvent justifier des attaques contre les droits démocratiques sur le plan national, la poursuite de l’expansion de leurs forces militaires et de compter sur le soutien des Etats-Unis afin de servir leurs propres ambitions coloniales prédatrices.
L’Allemagne a prolongé sa mission jusqu’en 2012 en augmentant les opérations de combat de ses troupes. Le Canada qui devait retirer son contingent d’ici la fin de 2011 a annoncé qu’il conserverait jusqu’à 1.000 « formateurs » jusqu’en 2014. Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, a dit mercredi que les troupes françaises ne quitteraient l’Afghanistan que lorsque « les autorités afghanes auront la situation bien en main. »
Le premier ministre australien, Julia Gillard, a déclaré le mois dernier lors d’un débat parlementaire que les forces australiennes seraient engagées en Afghanistan jusqu’à « la fin de cette décennie au moins. »
Le nouveau chef d’état major des forces britanniques, le général Sir David Richards, a même prévu un engagement plus long. Il a déclaré cette semaine qu’alors que la plupart des troupes de combat britanniques pourraient se retirer entre 2012 et 2014, « tout le monde sait que nous devrons rester bien plus longtemps que cela. »
En réponse à la question d’un journaliste qui demandait si l’occupation US/OTAN pourrait durer « entre 30 et 40 ans, » il a répondu, « Je pense que ce sera le cas. »
La classe ouvrière n’a aucun intérêt dans cette poussée néo-coloniale pour la domination du peuple afghan. Les gouvernements de tous les pays représentés au sommet de Lisbonne que ce soit en Amérique du Nord, en Europe ou au Pacifique, entreprennent la démolition sociale pour le compte de cette même oligarchie capitaliste dont cette guerre défend les intérêts. Dans le même temps, ils avancent des « menaces terroristes » dans le but de supprimer les droits démocratiques et de préparer le cadre pour des Etats policiers.
Pas un centime de plus ne devrait être gaspillé pour des guerres d’agression criminelles. En réponse au programme impérialiste qui a été présenté à Lisbonne, la classe ouvrière doit mener une lutte politique pour le retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes américaines et étrangères d’Afghanistan et pour le démantèlement de l’ensemble de la machine de guerre américaine et de l’OTAN.
(Article original paru le 20 novembre 2010)

Du même auteur :
25 novembre 2010- World Socialist Web Site - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.wsws.org/francais/News/2...


L’avènement de l'arche de Noé de l’OTAN : Le déluge pour le Monde d’en bas

Mondialisation.ca, Le 27 novembre 2010


«Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps: Tu ne nous as point donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger; (...) faites que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère;(..) Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères!»
 Voltaire (1763)
En son temps, Voltaire parlait aussi du désastre de Lisbonne en 1759. 2010: un autre désastre issu de l’égoïsme sans borne des hommes, en l’occurrence, le sommet de l’Otan à...Lisbonne. On sait qu’ après la Guerre froide, marquée par la dislocation de l’Urss, la fin du Pacte de Varsovie pendant de l’Otan, on pensait que l’Otan avait perdu sa raison d’être. Il n’en fut rien, on se souvient comment la Serbie a été démolie par les avions de l’Otan stationnés sur la base d’Aviano en Italie. Le Sommet de l’Alliance atlantique, qui s’est tenu à Lisbonne les 19 et 20 novembre 2010, a adopté le nouveau Concept de l’Otan. La nouvelle doctrine concrétise rien moins qu’un nouveau gouvernement planétaire, sorte d’arche de Noé pour 47 Etats qui seront «sauvés» parce que protégés de la colère de l’Otan et les autres qui seront des candidats au déluge parce n’appartenant pas à la caste des «élus». Des milliards de dollars vont être dépensés en pure perte alors que la famine menace 1 milliard de personnes. Le budget de l’Otan est de près de 250 milliards de dollars. L’ONU demande un don de 100 millions de dollars pour lutter contre le choléra qui fait des ravages en Haïti.
« Le Sommet de Lisbonne, écrit l’ambassadeur algérien Hocine Maghlaoui, s’est tenu dans un contexte marqué par une tendance en Europe axée sur les restrictions budgétaires en matière de dépenses militaires. Ceci est de nature à creuser l’écart entre ces derniers et les Etats-Unis qui assurent déjà près des trois quarts des investissements militaires de l’Alliance. Ceci va donner lieu à des réformes complexes des structures. (...) Le Concept stratégique est en général accompagné d’une Directive stratégique destinée à être utilisée dans le cadre de l’établissement des plans de défense de l’Otan. Le nouveau Concept entend donner à l’Otan une nouvelle mission. Le Sommet de Lisbonne a adopté le nouveau Concept stratégique de l’Otan. Le nouveau Concept vise à conforter l’Otan dans un rôle planétaire et à en faire la seule puissance globale dans le monde au service des seuls intérêts occidentaux. (...) »(1)
L’économiste Jacques Cossart s’interroge sur « Qui donc protéger? Bien sûr, la tâche est considérée comme aussi noble qu’indispensable: protéger les peuples du terrorisme! Cette « protection » passe, bien entendu, par celle des propriétaires du capital. La paix, comme bien commun! La nouvelle fonction affichée, écrit Niels Anderson du Conseil scientifique d’Attac: assurer sur le continent européen la stabilité du nouvel ordre mondial. En 1999, le deuxième « nouveau concept stratégique de l’Otan » fixe comme objectif de «sauvegarder - par des moyens politiques et militaires - la liberté et la sécurité» de l’Amérique du Nord et de l’Europe, c’est-à-dire de devenir le bras armé des intérêts occidentaux et de l’économie de marché. (...) Quel est le troisième «nouveau concept stratégique» de l’Otan? Pour l’élaboration de ce nouveau concept stratégique il a été créé en septembre 2009 un «Groupe des sages», groupe d’experts placé sous la présidence de Madeleine Albright, qui fut la secrétaire d’État ultra-atlantiste de Bill Clinton, et la vice-présidence de Jeroen Van der Veer, ancien P-DG de Royal Dutch Shell. Parfaite illustration d’une Otan instrument militaire de l’idéologie atlantiste et protectrice des intérêts économiques des transnationales ».(2)
« Quelles sont les menaces considérées comme prioritaires? Toujours la menace terroriste, la piraterie et la prolifération nucléaire, mais d’autres priorités sont fixées: se défendre contre les risques de cyberattaques qui peuvent provoquer la paralysie d’un pays (la meilleure des défenses étant l’attaque, l’Otan profile la guerre cybernétique) et la sécurité des voies d’approvisionnement par pipelines ou maritimes. Le Rapport précise que «l’Otan a tout intérêt à protéger les axes vitaux qui alimentent les sociétés modernes». On ne peut être plus clair, le rôle du Traité de l’Atlantique Nord est d’assurer la sécurité énergétique et l’approvisionnement de moins de 15% de la population mondiale. Il est aussi demandé de prendre en compte la pauvreté, la faim, l’eau, les mouvements migratoires, le changement climatique, non pas pour résoudre ces fléaux et menaces mais pour les sources de crises et de troubles qu’ils représentent. Bras armé du néolibéralisme, l’Otan doit aussi servir à réprimer les peuples qui luttent pour leur survie ».(2)

Des capacités élargies
« Il est en particulier confirmé que l’Otan doit être dotée de «capacités expéditionnaires pour des opérations militaires au-delà de la zone du Traité». (...)L’échec de la guerre d’Afghanistan et de la guerre d’Irak, les conséquences de la crise financière auxquelles est confrontée l’Otan, sont des réalités qui pèsent sur le nouveau concept stratégique adopté à Lisbonne. La première étape du nouveau concept stratégique a été l’élargissement de l’Otan sur le continent européen en intégrant des pays de l’Europe centrale et orientale. Avec l’adhésion de 12 nouveaux membres depuis 1999, elle a pratiquement doublé de taille. Leur énumération permet de comprendre la toile tissée par l’Otan dans la zone euro-atlantique et hors de celle-ci: le Partenariat pour la paix regroupe les pays européens ou de l’ex-Union soviétique d’Europe et d’Asie, non-membres de l’Otan, couvrant ainsi l’ensemble du continent; le partenariat avec l’Union européenne, considérée comme un partenaire stratégique global de l’Otan, autrement dit d’assujettir l’Europe de la défense aux États-Unis, dont le budget militaire représente 80% des budgets de l’ensemble des États membres de l’Otan, dans un monde néolibéral, disposer de 80% du capital ou de la force financière d’une société ou d’une institution, c’est détenir le pouvoir; le Partenariat avec l’ONU, sert à légitimer des opérations de l’Otan en lui transférant des prérogatives de l’ONU, le Partenariat avec la Russie, le Rapport des experts accorde une grande attention à la relation avec la Russie et on y relève que Moscou se montre «disposée à soutenir le transport aérien et terrestre des approvisionnements pour les forces de l’Otan en Afghanistan». À ces partenariats qui couvrent, au-delà des 28 États membres de l’Otan, l’ensemble de la zone euro-atlantique, viennent s’ajouter des partenariats ou des alliances ad hoc hors zone. » (2)
Niels Anderson décrit une «troisième mission: les interventions militaires pour «assurer la sécurité internationale». Il écrit:
«Le Rapport propose que l’Otan combine à l’avenir les approches militaires et civiles, en ayant recours au «savoir-faire dans le domaine civil» des institutions internationales ou des ONG.(...), la leçon tirée de la guerre d’Afghanistan n’est pas le développement économique et social, ni de rompre avec la logique du conflit de civilisations, mais bien d’avoir recours à la stratégie du déploiement d’un parapluie civil pour couvrir des actes de guerre! Concernant le retrait des armes nucléaires stationnées en Europe, ses conclusions sont sans ambiguïté. La stratégie de dissuasion demande le maintien de la composante nucléaire, aucun plan de désengagement du dispositif états-unien en Europe n’est envisagé et le groupe d’experts s’est prononcé contre tout retrait unilatéral. Plus encore, la défense antimissile est considérée comme «une mission militaire essentielle. » (2)
Vladimir Soloviev du journal russe Kommersant a interrogé l’ambassadeur russe à l’Otan, sur les attentes de Moscou. Ecoutons-le:
« Les négociateurs américains tentent sans cesse d’imaginer de nouvelles obligations pour la Russie (...) Avant, il s’agissait de retirer nos bases de Géorgie, nous l’avons fait, et pourtant nous avons eu la guerre. A présent, on voudrait nous forcer à retirer nos hommes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud (...) Je n’imagine pas que le président Medvedev revienne sur sa décision et personne ne peut l’imaginer. (...)La guerre en Géorgie a constitué un révélateur important. Elle a montré à l’Occident que la Russie était capable de prendre instantanément la décision de mettre en oeuvre d’importantes forces militaires pour protéger ses citoyens. Cela a été un choc pour les membres de l’Otan. L’autre surprise a été pour nous, quand nous avons découvert que finalement, l’Otan avait poussé la Géorgie. Mais juste après avoir incité Saakachvili à attaquer, l’Alliance a aussitôt botté en touche».(3)
Pourtant, la Russie de Medvedev s’intègre harmonieusement dans le grand dessein de l’Otan pour des raisons pécuniaires qui évacuent définitivement le côté idéologique. Ainsi, le journal Nezavissimaïa Gazeta vraisemblablement « inspiré », pose les conditions du partenariat. D’abord la livraison d’armes et d’hélicoptères russes à l’Afghanistan, la lutte contre le trafic de drogue. Mais aussi sur le « désengagement » d’Afghanistan, la possibilité pour les pays de l’Alliance de retirer leur matériel militaire et leurs hommes en passant par la Russie au lieu d’emprunter le chemin périlleux qui traverse le Pakistan. Les spécialistes affirment que cet accord nous rapportera plusieurs millions de dollars par mois. Est-ce une bonne affaire pour la Russie? Oui, et pas seulement du point de vue financier. Si un accord de collaboration sur un système de défense antimissile européen est également conclu à des conditions acceptables pour Moscou, c’est-à-dire en intégrant la production de notre complexe industriel de défense au lieu de se fonder sur le seul matériel américain, la « valeur ajoutée » pour notre pays sera indéniable. « Cela signifiera une reconnaissance par l’Europe de la qualité de notre armement qui, pour l’instant, n’arrive toujours pas à se frayer un chemin vers ces marchés. (..) Pour ce qui est de la coopération à propos de l’Afghanistan, (... notre armée n’a aucune raison de vouloir replonger dans ce rôle. (..) Les généraux russes avaient prévenu leurs homologues de l’Otan qu’une guerre en Afghanistan ne tournerait pas à leur avantage. On ne les a pas écoutés».(4)
Les grands oubliés
Dans tout ce ballet diplomatique un perdant: le Pakistan.
« L’accord, écrit l’éditorialiste du Daily Times, sur les routes d’approvisionnement conclu entre l’Alliance et Moscou, dessert les intérêts du Pakistan, qui n’est plus désormais un passage obligé vers l’Afghanistan. Islamabad y perd un outil de pression important, d’autant que les frappes de drones vont s’intensifier. Un article publié dans The Washington Post a secoué le pays. «Les Etats-Unis veulent élargir la zone d’intervention des drones au Pakistan», titrait le quotidien américain. Selon ce document, «cette demande américaine concerne la région de Quetta [capitale de la province pakistanaise du Baloutchistan] où serait installé l’exécutif du mouvement taliban. Ce document clarifie plusieurs points. Premièrement, les Pakistanais ont beau minimiser l’importance de la Quetta Shura [l’organe de décision des insurgés islamistes, dirigé par le mollah Omar] et nier sa présence, les Américains sont convaincus du contraire. Les raisons du refus pakistanais sont nombreuses. Quetta étant une très grande agglomération, les dommages collatéraux risquent d’être importants. Autre décision d’importance, l’Otan est parvenue à un accord avec Moscou afin de faire passer l’approvisionnement militaire occidental par la Russie à la frontière avec l’Afghanistan.(...) Notre défiance à l’égard de l’Inde et notre politique de «profondeur stratégique» ne nous ont menés nulle part. Notre pays est en train de s’effondrer devant nous, (...) Il est temps que notre gouvernement ouvre les yeux avant que le pays ne soit plus qu’un champ de ruines ».(5)
« Les pays du Sud, écrit l’ambassadeur Hocine Maghlaoui, sont les grands oubliés. Or, ils doivent être convaincus que l’Otan est autre chose que le règne de la terreur à travers le massacre de civils dans des frappes qualifiées de chirurgicales ou l’utilisation d’armes prohibées comme les bombes à uranium appauvri ou à fragmentations qui causent des dommages irréversibles aux populations. Que l’Otan n’est pas aussi l’intolérance intégrale contre tout ce qui s’oppose aux valeurs ou aux intérêts de l’Occident qu’elle défend par la force brutale en faisant fi des institutions de l’ONU, mettant en péril le système de sécurité collectif créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. » (1)
On peut s’interroger pourquoi l’Otan n’est pas « ouverte » à la Chine, à l’Inde ou plus généralement à tous les autres? Ceux d’en bas qui, eux, ont plus de besoin de sécurité, notamment de survivre? Pourquoi un bouclier et contre qui? Même si on appelle un chat un chat l’Iran est une perturbation de second ordre par rapport à l’armada de chacun des pays. L’ambassadeur d’Iran en Espagne a déclaré que toute option militaire de l’Occident contre l’Iran, serait pure folie. S’agissant de la Russie, Dmitri Medvedev, le nouveau Gorbatchev, est acquis pourvu qu’il ait un strapontin; nous sommes loin du nationaliste ombrageux de Vladimir Poutine à moins que lors des nouvelles élections il y ait une inversion des rôles. Combattre le terrorisme avec un bouclier antimissile? Cela risque d’être long, coûteux et sans effet, car le terreau du terrorisme sera toujours là tant que l’injustice des grands envers les petits continuera. Il est hors de doute que la nouvelle doctrine fera qu’il y aura plus que jamais un seul gendarme planétaire qui doit s’assurer des sources d’approvisionnement pérennes, notamment en énergie. Comme en Irak, l’armée de pacification américaine surveille les puits, elle le fera ensuite en Afghanistan à partir de 2014.
En conclusion, Niels Anderson remet l’homme au centre du débat. Il écrit :
« Dans le Rapport qui fonde la stratégie de l’Otan jusqu’en 2020, il est un mot qui n’est jamais mentionné, auquel il n’est nulle part fait allusion: le mot peuple. Il est donc plus que jamais important que les peuples rappellent leur existence aux experts, aux états-majors, aux politiques, aux idéologues atlantistes et qu’ils expriment leur opposition à l’Otan et à ses objectifs militaires, que les peuples demandent la dissolution de l’Otan et le respect de l’article 1 de la Charte des Nations unies, fondée sur une vision multilatéraliste du monde, précisant que seules les forces de l’ONU sont habilitées à «réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix». Au contraire de ce qui est écrit en conclusion du Rapport, l’Otan ne répond pas à «des besoins immuables», le seul besoin immuable des peuples est une politique de paix et non un engrenage et une logique de guerre ».(2)
On l’aura compris, les «élus» monteront dans l’arche protégé par un bouclier. Les damnés seront confrontés à des déluges au quotidien. A l’insécurité, à la famine, s’ajoutent les colères de la Terre sous forme de déluges provoqués par un Occident drogué aux énergies fossiles. Est-ce ainsi que les hommes vivent?

Notes/Références
1. Hocine Maghlaoui. L’Otan confortée dans son rôle planétaire. L’Expression 21.11.2010
2. Niels Anderson: Le «Nouveau concept stratégique de l’Otan»: assurer la défense et les voies d’approvisionnement des «sociétés modernes» Attac-France Novembre 2010
3. Dmitri Rogozine: «L’Otan n’est pas le gendarme du monde» Kommersant 17.11.2010
4. Pour un partenariat, mais pas à n’importe quel prix - Nezavissimaïa Gazeta18.11.2010
5. Editorial: Un grand perdant: le Pakistan Daily Times 22.11.2010


Pr Chems Eddine Chitour : Ecole Polytechnique enp-edu.dz