29 septembre 2008

la toile d'araignée

regardez la Toile d’Araignée.

Par Al Haq

La toile d’Araignée est un documentaire de 47 minutes produit en 2004 par Al-Haq et réalisé par Hannah Musleh. Le film fait partie de la campagne d'Al-Haq pour mettre fin à la punition collective imposée par les forces d'occupation israéliennes aux civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés.
Nous vous présentons ici l’intégralité de ce documentaire sous-titré en français.




A travers ce documentaire, la Toile d’Araignée, Al-Haq fournit un aperçu des mesures punitives contre les civils palestiniens. Alors que le film montre surtout les témoignages de deux femmes, il met également en lumière l'impact des punitions collectives sur la population civile tout entière.


La Toile d’Araignée (partie 2)





La Toile d’Araignée (partie 3)




La Toile d’Araignée (partie 4)
Le film montre également la vie quotidienne des élèves d’une école de filles à Hébron.





La Toile d’Araignée (partie 5)
Le documentaire cherche aussi à faire connaitre certaines des conséquences désastreuses de la construction du Mur d'annexion et des expropriations de terres pour la construction.


Sayyed Hassan pour la journée d'Al Qods (résumé)



Il Faut Armer le Liban Même si c'est au Noir

27/09/2008


C’est avec les drapeaux palestiniens et libanais brandis très haut dans le que Sayed Hassan Nasrallah, le Secrétaire Générale de la résistance est apparu sur l’écran géant installé dans la banlieue sud de Beyrouth, tristement connu pour avoir subi un bombardement acharné lors de la guerre israélienne 2006. En cette journée internationale en soutien pour Al Quds , le chef de la résistance libanaise a déploré l’immobilisme des Arabes face au drame palestinien et s’est insurgé contre la nécessité d’obtenir « l’autorisation d’Israël et des Etats-Unis pour armer l’institution militaire » censée défendre le pays. Son Eminence a aussi tenu à rappeler qu’Israël n’est pas uniquement l’ennemi des Palestiniens mais aussi celui du Liban, des Arabes et des musulmans en général, soulignant dans ce cadre que le Liban devait apporter toute son aide aux réfugiés palestiniens dans les camps et non pas « se contenter uniquement de se prononcer contre l’implantation des réfugiés au Liban ».Et d’affirmé que les pays de la « moumana’a » (contestation) avaient désormais réussi à dépasser « le cap de l’isolement ». "Israël est une tumeur cancéreuse dont la nature est d'anéantir tout ce qui l'entoure", a lancé Nasrallah en citant l'Ayatollah Imam Khomeiny, le fondateur de la République islamique en Iran. Concernant les menaces sur le Liban, Sayed Nasrallah a une nouvelle fois mis en garde l’entité sioniste --avec les mêmes termes que son précédent discours, contre toute attaque du Liban sous peine d'anéantissement. "Tes (...) unités seront détruites sur nos collines, nos montagnes, nos vallées, nos maisons et aux pieds de nos combattants", a-t-il ainsi affirmé, à l'adresse du ministre sioniste de la Défense Ehud Barak.Et de poursuivre : "Si Israël commet une telle erreur (d'attaquer au Liban, ndlr), ceci entraînerait son élimination (...) car il ne lui restera plus d'armée", a lancé le chef du Hezbollah, promettant « Incha Allah », que "la génération actuelle" verrait "le retour à Jérusalem, où il n'y aura ni Israël ni sionistes". L’allocution, a mis l’accent sur la solidité de la Résistance qui a su « battre en brèche les dangers qui menaçaient son existence ». « La Résistance n’a peur de personne lorsqu’elle remplit son devoir », a affirmé Sayed Hassan Nasrallah avant de déclarer que son parti ne veut pas « contrôler le Liban ni accaparer le pouvoir». « Nous pensons qu’il est de notre intérêt de travailler, bâtir et faire face aux défis ensemble », a-t-il souligné, avant de s’insurger contre le fait qu’il faille « demander une autorisation aux Israéliens et aux Américains pour équiper notre propre armée ». Son Eminence a ainsi exhorté le gouvernement libanais à équiper l’armée de manière adéquate. « Le gouvernement d’union nationale doit être capable de prendre une décision courageuse qui consiste à armer notre institution militaire pour qu’elle puisse être en mesure de défendre le Liban sans prendre l’autorisation de personne. Nous voulons une équipe ministérielle capable de chercher les armes même au marché noir, à l’instar de ce que fait la Résistance. Si l’on doit attendre que (la secrétaire d’Etat US Condoleezza) Rice nous donne son autorisation, alors nous n’obtiendrons que des camions de transport de troupes », a-t-il affirmé. Et de souligner que « la force et la capacité nationales sont fondées sur le peuple et sa force ». Sur le plan politique intérieur, Son Eminence a également évoqué les efforts de réconciliation internes en cours au Liban, notamment la rencontre mercredi dernier entre une délégation du Hezbollah et Saad Hariri, chef du courant du Futur, principal bloc de la majorité parlementaire.Il a indiqué que ces démarches sont le fruit d’une décision bilatérale faite par les deux camps et « nous sommes sérieux, soucieux de poursuivre et de maintenir ces réconciliations». Ce processus ne "signifie pas de nouvelles alliances politiques ou des changements d'alliances" mais a pour but de "créer un climat positif pour mettre fin à la tension dans le pays car ce sont les élections législatives qui permettront de « trancher entre les différentes forces » sur le terrain. Et Sayed de poursuivre « Dans l’hypothèse d’une victoire de l’opposition, le Hezbollah appellera à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale au sein duquel l’autre camp sera notre partenaire parce que le Liban ne peut être gouverné selon la logique des majorités et des minorités ».

20 septembre 2008

Salah Hamouri

Salah Hamouri, une honte française

Il est de notoriété publique que la France estime que tout ce qui est Arabe ou considéré comme tel, n’est pas français. Pourtant, ils nient cette assertion. Or, chaque jour davantage, l’histoire revient au visage de ceux qui prône cette idéologie dans les faits, tous les jours, s’aidant d’une dialectique hypocrite.
Les autorités israéliennes retiennent un jeune français depuis 3 ans… pour rien. Il a le tort, me semble-t-il, d’avoir du sang arabe qui coule dans ses veines. Sollicité,je n’ai pas hésité un seul instant à crier mon indignation face à cette injustice. Peu m’importe les conséquences et, adviendra que pourra, sachant que le « deux poids deux mesures » qui sévit ici, et qui est finalement la règle. Qu’est-ce qui me tombera dessus ? Je n’en ai cure.
L’histoire de Salah Hamouri est totalement incongrue et fait de la France, un pays raciste, à défaut d’être à la botte de l’Etat hébreu. Prompt à libérer des voleurs d’enfants, confère Arche des zozos déclinée en Arche de Zoé aka Children Rescue, ou encore à courir dans la jungle amazonienne pour l’immaculée conception Ingrid Betancourt, elle est aujourd’hui incapable de faire libérer son fils Salah.

Les autorités israéliennes semblent jouer avec la vie de ce jeune homme, brillant étudiant à l’université de Bethléem, qui aurait « penser » tuer un dignitaire israélien. Penser. C’est à croire qu’elles sont entrées dans sa tête, par effraction sans doute, pour penser à sa place. Une simple accusation, sans fondement, qui conduira le jeune homme de 22 ans, à croupir dans les geôles pendant encore…4 ans car, il a été condamné à 7 ans de prison. Excusez du peu.

Sans arme, pour sa supposée idée ou liberté de penser, ce qui est en plus une grosse arnaque judiciaire, on a moins d’importance que Gilad Shalit, qui, lui, est bel et bien, un prisonnier de guerre. Un McCain des temps modernes si l’on veut, dont l’héroïsme et les appels en faveur de sa libération se multiplient.

Les autorités françaises sont face à leur lâcheté. Ceci reviendra sur eux comme un boomerang. Demain, après-demain. Lorsqu’on leur rappellera cet épisode, elles seront surprises, joueront les vierges effarouchées. La justice ne doit pas avoir de couleur ni de parti pris. Sinon, la boîte de Pandore s’ouvrira, pour le malheur de la France.

Les Français doivent se poser la question de savoir s’il y a une quelconque fierté de l’être, lorsqu’on accepte l’injustice, l’anachronisme, et la diversion malsaine sur le dossier de Salah Hamouri. Une phrase d’un homme célèbre me revient à l’esprit : « J’irai également chercher ceux qui restent quoi qu’ils aient fait ». Ah bon ?

Le témoignage de sa mère est effarant.

19 septembre 2008

Communiqué

Commission de suivi de la Rencontre des Partis et Personnalités Patriotiques Libanais

COMMUNIQUE LIBAN

Nous condamnons l’acte criminel des Forces Libanaises (Geagea) perpétré à Koura, dans l’assassinat de Youssef Frangié, un des responsables du mouvement « Al Marada », membre de l’Opposition. Cet acte s’inscrit dans la logique de Geagea qui se traduit par l’instauration de la terreur, en réponse à la montée grandissante d’Al Marada.Nous exigeons des autorités une enquête sur cet acte et l’arrestation des commanditaires.Nous saluons l’initiative du Président de la République en vue de la réconciliation nationale et de la symbiose entre notre Résistance et notre Armée, dans le cadre d’une stratégie de défense nationale, et souhaitons l’élargissement du dialogue, en faisant participer tous les partis politiques et tous les acteurs de la société civile.

PALESTINE

Nous exprimons notre inquiétude des derniers évènements sur le plan sécuritaire à Gaza, l’objectif recherché à travers ces évènements étant l’affaiblissement de la Résistance, cette résistance que l’entité sioniste, malgré le blocus, n’arrive pas à liquider.Nous appelons toutes les factions palestiniennes à surmonter leurs différents par le dialogue et l’unité.

AMERIQUE LATINE

Nous condamnons la détention des cinq citoyens cubains par les Etats-Unis d’Amérique et exigeons leur libération immédiate.Nous saluons les dernières initiatives des pays d’Amérique Latine dans le cadre de leur lutte commune contre l’ingérence de l’impérialisme américain et contre les dernières tentatives de déstabilisation en Bolivie.

http://libanresista nce.blogspot. com/2008/ 09/commission- de-suivi- de-la-rencontre- des.html

qu'est-ce que 2 doigts cassés quand vous interrogez un Palestinien ?


«Allons, qu'est-ce que deux doigts cassés
quand vous interrogez un Palestinien par rapport aux
informations que nous pouvons obtenir ?»


Après Siné et bien d'autres en France, un antisémite de plus. Celui ci nous vient de Grande Bretagne après avoir vécu en Afrique du sud où il a connu l'apartheid. Quand il s'esprime sur la Palestine, il possède donc une source de comparaison parfaitement fiable quand il s'agit d'évaluer le niveau d'oppression. Cet antisémite se nomme Derek Summerfield et ce n'est pas un dessinateur de talent comme Siné mais un psychiatre réputé dont un des chevaux de bataille est l'éthique du corps médical. Il est intéressant d'observer que la réflexion de D. Summerfield est globale, nullement limitée au conflit palestino-sioniste. Ce dernier lui sert, comme il le dit lui-même, d'exemple type où un système oppressif recourt à la torture en bénéficiant de l'assentiment et des services de la corporation médicale. Ainsi, loin de tout angélisme, il signale l'existence d'une torture à caractère endémique en Egypte. Il est d'ailleurs remarquable qu'Al-Ahram ait pu publier cette remarque du Dr Summerfield. Il est vrai qu'il s'agit d'une édition anglophone donc guère consultée par les citoyens Egyptiens, n'empêche qu'à mon avis la journaliste qui a réalisé l'entretien va certainement se faire taper sur les doigts.

Derek Summerfield : l’apartheid revisité
Al-Ahram Weekly (Egypte) 14 août 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri

sQuand un médecin est-il un médecin ? Et quand est-il un citoyen ?Cela fait plus de dix ans que le psychiatre Britannique Derek Summerfield a appelé au boycott universitaire d’Israël dans le domaine médical. Ayant grandi en Afrique du sud, fils d’une Zimbabwéenne Afrikaner et d’un père Britannique, il sait trop bien ce que signifie la discrimination raciale. Il l’a vécue.Avant même de visiter les territoires palestiniens vers la fin de la première Intifada (1987 – 1992), où il vit de ses yeux la torture systématique et institutionnalisée des Palestiniens par Israël, Summerfield «avait toujours été fâché contre Israël.»"«Lors de ma première journée à Jérusalem, voir le comportement de jeunes soldats israéliens à un check point envers un vieil homme Palestinien m’a semblé quelque chose de très familier, » dit-il. Je voyais ce genre de choses en Afrique du sud où j’ai grandi. »Summerfield a consacré ces seize dernières années à faire connaître les crimes de guerre israéliens et à publier dans les plus grandes revues médicales britanniques de sévères critiques de la complicité des médecins Israéliens. Aujourd’hui, le nom de ce professeur honoraire au London Institute of Psychiatry et professeur associé au Refugee Studies Centre de l’Université d’Oxford, revient souvent dans le très discuté boycott britannique des échanges avec les universités israéliennes. Comme il est médecin, son approche et son militantisme se sont focalisés sur l’aspect médical de la campagne de boycott pendant laquelle il a mis en question de manière convaincante la responsabilité morale et éthique du corps médical. Il est l’ennemi public N°1 pour les groupes de pression juifs au Royaume Uni, et pour l’Association Médicale israélienne (AMI), parce qu’il pose les bonnes questions.« J’ai toujours été un médecin intéressé par les droits de l’homme et par des problèmes plus larges et on devrait dire que les médecins ont autant la responsabilité de s’exprimer sur les causes politiques et sociales de la détresse et de la maladie que de soigner des individus, » a-t-il déclaré à Al-Ahram Weekly au cours d’une récente visite de deux jours au Caire. Summerfield a été invité à prononcer la conférence annuelle Okasha, un événement organisé par les plus éminents psychiatres Egyptiens, Ahmed Okasha, Farouk Lotaief et Mohamed Ghanem. Il a choisi de parler des droits de l’homme et de la responsabilité du corps médical.L’intérêt de Summerfield pour la question palestinienne remonte à loin. Alors qu’il travaillait à la Medical Foundation for Victims of Torture à Londres au début des années 90, il rencontra de nombreux patients palestiniens qui avaient été torturés par des soldats Israéliens. Et au cours de sa première visite dans les territoires palestiniens occupés, il devint clair pour lui qu’Israël avait depuis longtemps adopté la torture comme « politique d’Etat. » Déjà à l’époque, Gaza était « mal en point mais bien moins qu’en ce moment.»Summerfield s’est alors impliqué dans le Community Mental Health Programme de Gaza.«J’étais à Gaza le jour où le soi-disant processus de paix a été signé à Oslo en août 1993 et c’était très intéressant parce que la plupart des gens que je connaissais étaient incroyablement heureux. Ils pensaient que c’était la fin de tout ça. Mais une minorité de Palestiniens disaient – et ils se sont avérés avoir raison – que ce n’était pas un bon accord, qu’ils étaient pessimistes et que Yasser Arafat ne savait pas ce qu’il avait signé.»Ce qu’il a vu – « le crime le plus ignoble a été minimisé ici par un pouvoir colonial qui se considère comme faisant partie de l’Europe. Ils s’emparaient de terres palestiniennes et les torturaient de manières qui rappelaient l’Afrique du sud mais, comme il s’est avéré, bien pires qu’en Afrique du sud » -- l’a obligé à s’impliquer activement dans le problème palestinien.Ayant été témoin des deux Intifadas, Summerfield déclare que dans la deuxième, la conduite des forces israéliennes d’occupation a été « bien plus ouvertement brutale et que les grandes puissances n’ont rien dit du tout.»« Il fut un temps » dit-il, « où avant de lancer un raid les chefs militaires Israéliens discutaient de comment il serait perçu en Europe et aux Etats-Unis. Ils ne s’embêtent plus avec ça maintenant. Et clairement, la torture était un problème important pour ces pays. »Selon Summerfield, en gros la moitié de la population de Gaza en gros « a séjourné un certain temps dans les prisons [israéliennes], certains d’entre eux pendant des années. » La proportion d’hommes adultes de Gaza interrogée er torturée, ajoute-t-il, est probablement plus élevée que dans n’importe quelle population dans le monde.Plus il en a vu et plus la détermination de Summerfield s’est renforcée. Il commença à publier des articles citant des rapports sur les droits de l’homme, d’Amnesty International, du Comité de la Croix Rouge et des Commissions de l’ONU, « qui tous pointaient la persistance de la torture comme une politique d’Etat en Israël et l’effrayant usage indiscriminé de la puissance de feu contre des enfants qui lançaient des pierres.» 25 % des tués de la première Intifida étaient des enfants – environ 400 – ce qui «semble peu de choses» comparé à la deuxième Intifada. Depuis 2000, les soldats Israéliens ont tué 1000 enfants. La plupart d’entre eux, observe-t-il, ont été tués « à faible distance par des snipers : une seule balle dans la tête ou au cou. » Il est choquant, dit-il, de constater comment le corps médical Israélien reste « absolument silencieux » sur les conséquences de l’occupation en matière de droits de l’homme et de santé.Ce qui l’a amené progressivement à entrer en conflit avec l’AMI, l’instance officielle qui est supposée donner des repères éthiques aux jeunes médecins et garantir qu’Israël se conforme aux normes internationales, dont le cadre est fixé par la Déclaration de Tokyo de la World Medical Association et qui résume la manière dont les médecins devraient se comporter. Summerfield explique : « Ils ne doivent pas accepter la torture ni être présents pendant la torture et devraient la dénoncer s’ils y étaient confrontés.»Il soupire qu’ironiquement, la World Medical Association est née après la deuxième guerre mondiale justement à cause de ce que les médecins Allemands avaient fait aux prisonniers Juifs. «L’Association Médicale Israélienne est signataire de ces déclarations et pourtant il est devenu évident qu’elle est entièrement complice des crimes de guerre commis par l’Etat israélien.»Les articles qu’il a publiés dans les plus prestigieuses et anciennes revues médicales – The Lancet et le British Medical Journal (BMJ) – les revues médicales américaines refusent de publier sur les souffrances des Palestiniens, explique-t-il – et exposant cette complicité l’ont placé en conflit ouvert avec l’Association Médicale Israélienne.Son article le plus controversé, «Palestine, agression contre la santé et crimes de guerre» paru dans le BMJ en 2004, affirmait que l’armée israélienne avait tué «plus de civils Palestiniens non armés depuis septembre 2000 qu’il n’y a eu de morts le 11 septembre 2001. »« Je ne donne pas mon opinion. Je cite les organisations internationales des droits de l’homme et les instances onusiennes. Les faits sont déjà connus, » explique Summerfield. Il ne fait que les mettre bout à bout et se battre ensuite pour qu’ils soient rendus publics.De nombreux médecins craignent encore d’être qualifiés d’antisémites s’ils critiquent Israël. Pas Summerfield.« On me traite tout le temps d’antisémite. Ca ne m’arrête pas. Et même ça m’encourage parce que ça veut dire que je les atteins. Donc c’est la bagarre mais ce qui est intéressant dans la bagarre c’est qu’elle fait plus de publicité et amène à prendre conscience. Elle éveille les gens d’une manière ou d’une autre. Et une partie de l’affaire est celle-ci : quand un médecin est-il médecin ? C’est-à-dire que c’est une profession humanitaire qui a, on le suppose, une autorité morale dans une société secourir les gens sans tenir compte de la politique. Et quand un médecin est-il un citoyen ? C’est un tout autre problème et ce que j’ai découvert au bout du compte c’est que les médecins Israéliens sont clairs là-dessus, leur loyauté va à l’appartenance à Israël et si Israël dit qu’on doit torturer des Palestiniens et tirer sur des enfants dans la rue, alors ces médecins feront de leur mieux pour cacher cette vérité ou la faire apparaître comme légitime, lui donner une apparence correcte. Ils donnent un visage sympathique à l’occupation.»« Les preuves de l’implication des médecins Israéliens,» insiste-t-il, « sont écrasantes dans la torture au quotidien des Palestiniens,» ce qui l’a amené à conclure que l’AMI est en fait « une branche de la sécurité de l’Etat.»Mais Israël n’est-il pas une exception du fait que c’est le seul Etat au monde où l’ensemble de la population adulte est réserviste de l’armée ? C’est une société complètement militarisée.«Exactement,» assène Summerfield, « ce qui rend la question ‘êtes-vous un citoyen ou un médecin ?’ encore plus poignante.»Et cela ne fait-il pas d’Israël un apartheid par défaut ?En 1999, l’AMI avait reçu une délégation de l’organisation humanitaire dans laquelle Summerfield travaillait en ce qui concerne la torture. «Le responsable de l’AMI en charge de l’éthique médicale savait que les médecins avaient le devoir de dénoncer la torture mais il leur avait dit : «Allons, qu’est-ce que deux doigts cassés quand vous interrogez un Palestinien par rapport aux informations que nous pouvons obtenir ?»La réaction immédiate de Summerfield fut la publication de cette remarque et d’autres affaires de torture systématique de Palestiniens. Son article de 2004 dans le BMJ irrita l’establishment juif britannique qui non seulement essaya de l’intimider mais s’en prit aussi aux éditeurs de la revue qui reçurent des milliers de courriels hostiles et de menace. Summerfield répliqua en luttant encore plus, jusqu’à en venir à la campagne de boycott académique.Summerfield se trouvait à Ramallah lorsque le syndicat britannique des professeurs d’université vota une motion de boycott des universités israéliennes en 2006.«C’était très important ne serait-ce que comme symbole, » dit-il. «Ce sont des universitaires qui ont une certaine dimension publique.»Mais la motion n’a pas survécu longtemps car, «scandalisé,» l’establishment juif pro Israël du Royaume-Uni a fait pression dur le président du syndicat. Une seconde motion a annulé la décision de boycott.Un an plus tard, le 30 mai 2007, les professeurs d’université Britanniques votaient pour contraindre leur syndicat à débattre pendant un an du boycott du travail avec les universités israéliennes. Les délégués votèrent à 158 voix contre 99 pour recommander le boycott en protestation contre les «40 années d’occupation» par Israël des terres palestiniennes et pour condamner la «complicité» des universitaires Israéliens.Summerfield explique : « Bien entendu, il est difficile à appliquer et il y a d’énormes pressions mais nous sommes optimistes.» Son organisation – le British Committee for the Universities of Palestine, un organisme basé au Royaume Uni et dont la mission consiste à soutenir les universités palestiniennes et à s’opposer à l’occupation illégale de terres palestiniennes pas Israël – n’épargne aucun effort dans ses tentatives d’influer sur l’opinion publique britannique et les politiques pour qu’ils constatent et réagissent aux violations par Tel Aviv des conventions sur les droits de l’homme et son refus d’accepter les résolutions de l’ONU ou les décisions de la Cour Internationale de Justice et, tout aussi important, reconnaître la répression persistante par Israël de la liberté académique des Palestiniens.«Le boycott,» soutient-il, «met en lumière ce qui se passe. Et ce qui se passe, c’est la collusion de l’establishment universitaire en Israël. Pas une seule université israélienne n’a protesté quand les universités palestiniennes ont été fermées. L’université de Bir Zeit a été fermée pendant trois ans. On tire sur des étudiants à des check points, ils ne peuvent pas aller en cours, les médecins ne peuvent pas aller voir les patients. Rien. Certaines universités israéliennes sont maintenant construites sur des terres palestiniennes, des terres volées. Les institutions académiques, notamment médicale, sont en collusion totale avec le colonialisme expansionniste de l’Etat.»Même si son organisation a besoin de plus de soutien, Summerfield explique qu’ils ont réussi à créer un réseau de professionnels et d’autres personnes dans le monde entier. L’an dernier, ils ont publié une lettre dans The Guardian, signée par 130 médecins Britanniques appelant au boycott de l’AMI, et leur campagne ne se situe pas qu’au niveau politique. «Nous essayons d’acheminer de l’aide à gaza, nous enseignons dans les universités palestiniennes et nous donnons aux étudiants palestiniens des places dans les universités britanniques.»Il est frappant, explique Summerfield, de voir comment des médecins Israéliens réagissent devant lui. « Un médecin Israélien m’applaudira et m’offrira à boire si j’écris au sujet de Soudan, du Guatemala ou de la Chine. Si je laissais tomber Israël pour le Soudan, ce serait formidable. Mais comme je dis que ça se passe en Israël, ils me disent que je fais de la propagande pour le terrorisme ou ils me traitent de Nazi. En psychologie, on dit qu’il y a plusieurs pièces dans notre cerveau et qu’il faut demander depuis laquelle on parle et dans laquelle on se trouve. En fonction des pièces nous nous comportons différemment. Le fait est que j’ai toujours été sévère envers Israël et qu’il doit y avoir des motifs bizarres pour qu’ils fassent de moi un antisémite.»« Il est indubitable que le soutien à Israël est ancré dans les systèmes occidentaux. Les Etats-Unis et le Royaume Uni considèrent Israël comme un pays européen. Israël continue à miser sur l’holocauste et l’antisémitisme comme moyen de bloquer la vérité [sur sa politique] »«C’est un combat bien plus ardu que celui contre l’apartheid. C’est pourquoi aucun d’entre nous ne se leurre. Mais je pense que nous avons obtenu quelques succès modestes et je pense que ça continue. Israël, c’est certain, les a pris extrêmement au sérieux. Chaque fois qu’un ministre Israélien vient à Londres, la première chose qu’il veut est de parler du boycott. Ce qu’ils craignent c’est la puissance du discours auquel ces choses font écho. C’est de ça qu’ils ont peur.»«Quelle mesure pourrait être efficace ?«En définitive, ce qui serait efficace serait de ne pas acheter de marchandises israéliennes et d’essayer d’amener des entreprises à retirer leurs investissements de celles qui sont liées à Israël.»En 2004, l’église presbytérienne américaine, avec quelques autres églises, a discuté du retrait sélectif d’investissements dans des sociétés qui opèrent en Israël, en retirant leur argent de compagnies comme Caterpillar dont les bulldozers participent à la démolition de maisons palestiniennes. « Il y a une marée montante,» estime Summerfield qui concède cependant que «c’est vrai que c’est terriblement lent et que la plupart de ces gens ne font pas de politique.»« Il est évident que nous devons influer sur les politiciens… mais sur 550 députés en Grande Bretagne, plus de 200 font partie du groupe d’amitié avec Israël et leur souci est c’arrêter ce genre de choses, de les cacher. C’est incroyable comment ce lobby est puissant.»Cependant les universitaires et les médecins Israéliens « commencent à se sentir moins à l’aise» qu’auparavant devant l’évolution de l’opinion publique.Summerfield interpelle souvent les médecins Juifs en leur posant une question d’ordre moral : «Réalisez-vous le bien que vous pouvez faire au monde dès lors que trois ou quatre médecins Juifs qui ont des liens avec l’AMI affirment que l’implication des médecins Israéliens dans les salles d’interrogatoire doit cesser. La torture devra cesser parce qu’alors la Shabak (Services Généraux de Sécurité) ne pourra plus procéder comme elle a l’habitude de le faire. Je leur dis que ne pas le faire est de la corruption morale.»Tout cela, avec un travail à plein temps (il est l’un des psychiatres britanniques les plus éminents, ses recherches et sa famille (il a une fille de 12 ans), où Summerfield trouve-t-il le temps ?« Ici en Egypte par exemple, la torture est endémique. Je me sers d’Israël et de la Palestine comme exemple type, mais la question plus large serait de savoir si nous devrions nous attendre à avoir des standards plus élevés chez les médecins, les comptables ou les banquiers et les journalistes dans le monde arabe et ailleurs. Telle est la question.»

Interview réalisée par Amira Howeidy
http://mounadil.blogspot.com/

18 septembre 2008

PCHR GAZA



PCHR Palestinian Centre for Human Rights
http://www.pchrgaza%20.org/


Weekly Report: On Israeli Human Rights Violations in the Occupied Palestinian Territory
No. 38/2008
11 – 17 Sep. 2008


Israeli Occupation Forces (IOF) Continue Systematic Attacks against Palestinian Civilians and Property in the Occupied Palestinian Territory (OPT)


IOF killed a Palestinian child in Taqqou' village near Bethlehem.

22 Palestinian civilians, including four children, were wounded by the IOF gunfire.

An Israeli journalist and an Italian solidarity activist were wounded in the West Bank and the Gaza Strip respectively.

IOF continued to use a foul smelling liquid against demonstrators in Bal'ein and Ne'lin villages near Ramallah.

IOF conducted 47 incursions into Palestinian communities in the West Bank.

IOF arrested 39 Palestinian civilians, including five children.

IOF have continued to impose a total siege on the OPT and have isolated the Gaza Strip from the outside world.

IOF have continued settlement activities in the West Bank and Israeli settlers have continued to attacks Palestinian civilians and property.

Israeli settlers attacked Palestinian civilians and property in Hebron.


Summary

Israeli violations of international law and humanitarian law continued in the OPT during the reporting period (11 – 17 September 2008):

Shooting: During the reporting period, IOF killed a Palestinian child in Taqqou' village, southeast of Bethlehem, and wounded 22 others, including four children, in the West Bank and the Gaza Strip. They also wounded an Israeli journalist and an Italian solidarity activist.

On 13 September, IOF killed a Palestinian child and wounded another one in Taqqou' village, southeast of Bethlehem. IOF moved into the village and fired at a number of children who threw stones at military vehicles when IOF troops detonated a sound bomb near them.

On 11 September, a Palestinian civilian was wounded when IOF moved into Beit Ummar village, north of Hebron, and opened fire indiscriminately.

On 12 September, a Palestinian civilian was wounded when IOF moved into 'Anabta village, east of Tulkarm, and opened fire indiscriminately. On the same day, a Palestinian civilian was wounded when IOF troops opened fire at al-Shouka village, east of the southern Gaza Strip town of Rafah.

On 13 September, four Palestinian civilians, including a child, were wounded when IOF trooped opened fire at Palestinian civilians in Southern 'Assira village, south of Nablus, who attempted to stop an attack by Israeli settlers against the village.

On 16 September, an Italian solidarity activist, who had come to the Gaza Strip by boat to break the siege, was wounded when IOF gunboats attacked a number of Palestinian fishing boats.

On 17 September, a Palestinian child was wounded when IOF moved into Beit Ummar village, north of Hebron, and opened fire indiscriminately.

During the reporting period, 13 Palestinian civilians, including 2 children, and an Israeli journalist were wounded when IOF used force against peaceful demonstrations organized in protest to the construction of the Annexation Wall in N'elin and Bal'ein villages, west of Ramallah. IOF also used a liquid with a disgusting smell against the demonstrators.

Incursions: During the reporting period, IOF conducted at least 47 military incursions into Palestinian communities in the West Bank. During these incursions, IOF arrested 39 Palestinian civilians, including five children. The number of Palestinian civilians arrested by IOF in the West Bank since the beginning of the year stands at 1,948.

Restrictions on Movement: IOF have continued to impose a tightened siege on the OPT and imposed severe restrictions on the movement of Palestinian civilians in the Gaza Strip and the West Bank, including occupied East Jerusalem.

Gaza Strip

IOF have continued to close all border crossings to the Gaza Strip for more than two years. The IOF siege of Gaza, which has steadily tightened since June 2007, has had a disastrous impact on the humanitarian and economic situation in the Gaza Strip.
1.5 million people are being denied their basic rights, including freedom of movement, and their rights to appropriate living conditions, work, health and education.

The Egypt-brokered 'Tahdiya' or truce between Palestinian resistance groups and Israel began on 19 June; however, there have been no major changes regarding the movements of civilians and goods through the six Gaza Strip border crossings.

Rafah International Crossing Point, the only border crossing from the Gaza Strip to the outside world via a country other than Israel, remains closed.

Health services continue to be severely affected by the siege, with healthcare facilities also registering a 25% drop in clients due to continuing chronic fuel shortages. Critically ill patients are still being denied permits to access vital health services in the West Bank, Israel and abroad. .

Water facilities, including access to clean drinking water, and the treatment of raw sewage continue to be severely disrupted by fuel shortages. 50-60 million litres of untreated and partially treated sewage are being dumped into the Gaza Strip Mediterranean Sea daily, posing a public health risk.

Hundreds of Gazan students are currently unable to resume their university studies abroad as they cannot exit the Gaza Strip. In addition, up to 1,200 school leavers are in the process of applying to study at foreign universities, and are dependent on being issued exit permits by the IOF.

There are at least 900 Palestinian prisoners incarcerated in jails in Israel who have been denied all visitation rights since 6 June 2007.

Continuing chronic shortages of construction materials, including cement, aggregate and iron, have led to the collapse of the Gaza construction industry. Thousands of construction workers have been laid off, and vital infrastructure projects have been forcibly suspended.

IOF have repeatedly closed the Gaza Strip border crossings, claiming that home-made rockets have been launched at Israeli towns from inside Gaza.

The Gaza Strip continues to suffer chronic shortages of fuel, especially cooking gas, and there are regular and extensive power cuts.

West Bank

IOF have continued to impose severe restrictions on the movement of Palestinian civilians throughout the West Bank, including occupied East Jerusalem. Thousands of Palestinian civilians from the West Bank and the Gaza Strip continue to be denied access to Jerusalem.

IOF have established checkpoints in and around Jerusalem, severely restricting Palestinian access to the city. Civilians are frequently prevented from praying at the al-Aqsa Mosque in Jerusalem.

There are approximately permanent 600 roadblocks, manned and unmanned checkpoints across the West Bank. In addition, there are some 60-80 'flying' or temporary checkpoints erected across the West Bank by IOF every week.

When complete, the illegal Annexation Wall will stretch for 724 kilometres around the West Bank, further isolating the entire population. 350 kms of the Wall has already been constructed. Approximately 99% of the Wall has been constructed inside the West Bank itself, further confiscating Palestinian land.

There are around 500 kms of restricted roads across the West Bank. In addition, approximately one third of the West Bank, including occupied East Jerusalem, is inaccessible to Palestinians without a permit issued by the IOF. These permits are extremely difficult to obtain.

IOF continue to harass, and assault, demonstrators who hold peaceful protests against the construction of the Annexation Wall.

Palestinian civilians continue to be harassed by IOF in Jerusalem, and across the West Bank, including being regularly stopped and searched in the streets by IOF.

During the reporting period, IOF troops positioned at a checkpoint near Jerusalem arrested a Palestinian civilian.




Israeli Violations Documented during the Reporting Period (11 – 17 September 2008)

The full report is available online at:
html format:
http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/2008/11-09-2008.htm

17 septembre 2008

médiocre Israël, nous avons détruit ton rêve



Médiocre Israël, Nous avons Détruit ton Rêve

17/09/2008


Quelques jours après que le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré que l’objectif du Grand Israël n’est devenu qu’illusion, le Secrétaire Générale du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, s’est réjoui de son dans la “destruction de ce rêve”. Le Premier ministre Ehud Olmert a reçu un inhabituel vote de confiance mardi soir, de Son Eminence sur ces déclarations de début de semaine affirmant que l'idée du Grand Israël n'est plus pertinente. Dans un discours retransmis par la chaîne al-Manar, Nasrallah a affirmé que « la Résistance au Liban a planté le dernier clou dans le cercueil du Grand Israël après l’avoir vaincu en l’an 2000 ».« La victoire de 2000 et la victoire de juillet (2006) ont mis fin au rêve du Grand Israël et de la superpuissance d’Israël, a-t-il souligné. Aujourd’hui, Israël est devenu comme les Arabes dans le temps. Les Israéliens parlent et menacent jour et nuit, mais en définitive, cela n’aboutit à rien. » Aujourd'hui nous faisons face à un « Israël médiocre. " Devant l’auditoire, Sayed Nasrallah a fait part de ses perceptions géopolitique, en avançant qu’il y avait trois modèles différents de l'entité sioniste. "La première est un Israël vaste s'étendant du Nil et l'Euphrate. La deuxième est un Israël forte Israël, qui ne comprend pas le Liban et la Jordanie mais qui occupe la Palestine historique. Et il y a la Palestine dont les frontières sont inconnues ». "Les Palestiniens ont demandé l'autonomie à Gaza et en Cisjordanie, et les événements qui se sont passés après l'Intifada et l'opposition en Israël l’a obligé forcé à se retirer de Gaza. Il s'agit d'un retrait des frontières de «la naturelle Palestine. " Son Eminence a ensuite abordé le sujet de l'assassinat du responsable des opérations du Hezbollah, Chahid Imad Mougniyeh. "Ceux qui voulaient tuer Imad Mougniyeh - devraient s'inquiéter partout dans le monde», a t-il réitéré, ajoutant que « la résistance au Liban a dépassé le stade de dépendre d’une politique ou d’un chef militaire, et il a la capacité de créer des dirigeants à tous les niveaux." Sur le plan régional, Sayed Nasrallah a critiqué l’absence des pays arabes sur la scène internationale.Au cours de cet iftar organisé par une association féminine du Hezbollah, il a affirmé que « jour après jour, les Arabes sont les grands absents des développements régionaux et internationaux ». « Où sont les pays arabes ? s’est-il interrogé. A l’exception de la Syrie qui tente d’être au cœur de l’événement, la plupart des pays arabes sont malheureusement absents. Nous trouvons aujourd’hui (sur la scène) la Turquie, l’Iran, la France, l’Europe et évidemment l’Amérique, mais où sont les pays arabes ? Il n’existe pas de réalité arabe officielle qui suscite la crainte d’Olmert. Le principal développement qui s’est produit dans la région depuis l’an 2000 est le renforcement et les succès des mouvements de résistance dans la région. » Après avoir indiqué qu’« un seul pays arabe possède des dépôts de 3 000 milliards de dollars dans les banques américaines (…) alors que des dizaines de millions meurent de faim », Son Eminence s’est réjoui de la Résistance islamique au Liban, affirmant que « des jeunes ont pris le maquis pour défendre leur pays car ils ont eu le sens des responsabilités et ont ainsi quitté leurs familles, leurs villages et leurs écoles pour se retrancher dans les montagnes et les vallées » afin de combattre Israël. Et en réponse à certains qui affirment haut et fort que la résistance doit livrer ses armes et laisser l’Etat libanais se charger seul de la Défense nationale, Sayed Nasrallah s’est questionné :« Pourquoi ces jeunes auraient-ils quitté leurs écoles et leurs universités s’ils avaient la conviction que l’Etat est en mesure de les protéger ? » Et Son Eminence d’ajouter : « D’aucuns lancent le slogan que l’Etat protège tout le monde. Cela est vrai, l’Etat doit protéger tout le monde. Il est du devoir de l’Etat de protéger toutes les parties. Mais si on en vient à la réalité, la question qui se pose est de savoir si l’Etat défend réellement le Liban. L’Etat est-il en mesure de défendre réellement le Liban ? Il est évident que la réponse est négative. Il faut œuvrer pour que l’Etat soit en mesure de protéger le Liban et non pas se soumettre à la réalité actuelle. Ils ont toujours voulu qu’on vive avec le slogan selon lequel la force du Liban est dans sa faiblesse. Cela signifie que la force (du Liban) réside dans la parole. Cela signifie que le seul souci des Libanais doit être de parler, de discourir, d’écrire, de chanter, de faire de la poésie. Est-ce là que réside la force du Liban ? » s’est interrogé en outre le Secrétaire Générale de la Resistance. Après avoir insisté sur un élargissement de la conférence de dialogue à d’autres pôles du 8 Mars « par reconnaissance à l’égard de ceux qui ont soutenu la Résistance », le leader du Hezbollah a rendu hommage au discours prononcé par le président Michel Sleimane à l’ouverture de la conférence de dialogue, mardi, qualifiant ce discours de « responsable, patriotique, posé et précis, en ce sens qu’il a exprimé une volonté et un esprit rassembleur visant à plancher sur les dossiers cruciaux qui se posent au pays ». Appuyant les termes du communiqué publié après la séance de dialogue, Sayed Nasrallah a réaffirmé la volonté de son parti de participer à la mise en œuvre, puis au succès de cette conférence de dialogue. En conclusion, le leader du Hezbollah a invité une nouvelle fois les médias à cesser de « semer la discorde confessionnelle et sectaire », critiquant au passage « un journal qui a mis en manchette que nous avons tué l’officier (le capitaine Samer Hanna) de sang-froid ». « Je suis pour que ce journal soit traduit en justice ».

mémoire d'une combattante


Leila Khaled - Mémoire d’une combattante
samedi 24 mai 2008


Monica G. Prieto - El Mundo


Leila Khaled est pour certains une héroïne et pour d’autres une terroriste. Cette icône de la lutte palestinienne refuse de considérer que sa cause ait été un échec.
Amann - Le visage de Leila Khaled appartient pour toujours à la mémoire graphique des années 70. A à peine 24 ans, elle s’est mise à la tête de la cause palestinienne de la manière la plus dramatique et spectaculaire possible : en prenant en otage 2 avions commerciaux pour faire connaître la tragédie de son peuple et pour faire libérer les prisonniers du Front populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP).


Son action décisive et sa force de séduction enveloppée dans la typique Kefiya, le foulard traditionnel, la transformèrent, pour certains en héroïne et, pour d’autres en une des premières terroristes dont on parle. Depuis son domicile d’Amann, Leila, 64 ans, membre du comité exécutif du FPLP et de l’Union des femmes palestiniennes, refuse ce qualificatif quelle trouve politisé : « pour une partie du monde, tous les arabes sont des terroristes ».
Elle regrette aussi les erreurs qui ont terni le cause pour laquelle elle milite depuis l’âge de 15 ans bien qu’elle se refuse de parler d’échec. « Tant qu’il y a des gens qui gardent leurs principes et qui transmettent notre cause aux nouvelles générations, tant qu’il y aura des réfugiés et qu’un seul enfant jettera une pierre sur un char israélien, les palestiniens ne seront pas vaincus. »
Dans cet entretien avec El mundo, Leila se penche sur sa vie de militante pour la cause palestinienne.
Question : Comment avez-vous commencé à militer avec le FPLP ?
Réponse : « Avant 1967, je militais déjà avec le mouvement National Arabe, dont l’objectif était la libération de la Palestine et l’unité arabe. Pendant la guerre des 6 jours, dans laquelle Israël a conquis toute la Palestine et une partie des pays voisins, je faisais mes classes au Koweit.
La guerre a conduit plusieurs dirigeants du MNA à fonder le FPLP plus tourné vers la libération de la Palestine. Et j’y suis rentrée immédiatement. J’ai passé les deux premières années à recruter des militants au Koweit et en 1969 je suis venue m’entraîner dans un camp en Jordanie.
C’était le début de ma vie de militante armée que je n’abandonnerai qu’en 1982 pour devenir leader politique. J’ai passé trois mois à Aman pour apprendre à me servir des armes avant d’être assignée à ma première mission d’enlèvement.
Q : Vous étiez la seule femme sur le terrain ?
R : Absolument pas, il y avait beaucoup de femmes parce que dans ce contexte nous nous sentions obligées et personne ne pouvait interdire à ses filles d’au moins s’entraîner, même pour ensuite retourner à leurs occupations. Mais beaucoup refusèrent de revenir avant d’avoir rempli au moins une mission.
(Leila a été une des plus viscéralement opposée à jouer un rôle de second plan, ce que personne ne lui demandait.)
« Dans les règles internes du FPLP, les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité, et ceci se traduit dans les actions. Avant moi, une autre femme avait participé à une attaque terrestre à Zurich et d’autres l’avaient fait dans les territoires occupés. C’est quelque chose qui se sait à peine », par conséquent Leila est connue comme la première femme « guérillera » de Palestine.
« J’ai été affectée à une première mission et l’ai accomplie avec succès, un an plus tard ils m’ont chargée d’une autre mission : le détournement d’un avion d’El Al (compagnie aérienne israélienne), un des trois enlèvements simultanés de 1969. »
Q : Comment est venue la décision d’adopter le détournement comme tactique ?
R : Nous voulions frapper fort pour obliger le monde à nous écouter. La communauté internationale nous aidait comme réfugiés, nécessiteux d’aide humanitaire, de repas, d’aliments. Personne ne nous voyait comme un peuple qui défendait une cause. Nous devions trouver quelque chose qui poussait le monde à se poser des questions sur qui sont les Palestiniens, et nous voulions aussi faire libérer les prisonniers aux mains des Israéliens. Tels étaient les objectifs que nous nous étions fixés.
Avion explosé
Le premier des détournements a eu pour cible, en août 1969 , un avion de la TWA sur la ligne Rome-Athènes. Il a été dévié sur Damas non sans avoir survolé Haïfa, sur le désir de Leila, qui avait envie de voir sa ville bien qu’elle soit à mille pieds de distance.
Une fois, en territoire syrien, l’équipage et les passagers ont été évacués avant de faire exploser l’avion. Personne n’a été blessé, mais ça relevait du miracle. Après avoir subi une opération de chirurgie esthétique, Leila a participé un an plus tard à un second détournement, une action simultanée dans laquelle trois avions ont été capturés, le 6 septembre 1970.
Leila a participé à la prise du vol d’El Al venant d’Amsterdam. L’autre pirate de l’air s’est trouvé pris dans une fusillade avec les agents israéliens dans laquelle les deux sont morts. Leila n’a pas osé utiliser les deux grenades à main qu’elle avait et elle a été arrêtée quand l’avion se posa à Londres. Après avoir passé moins d’un mois en prison, elle a été libérée dans le cadre d’un échange de prisonniers imposé par un autre détournement du FPLP.
Q : Avez-vous jamais pensé à l’idée de mettre en danger la vie de personnes qui n’avaient rien à voir avec le conflit palestinien ?
R : Non, parce que j’avais des réponses à tous ces dilemmes. Israël utilisait aussi des avions civils pour transporter des armes, et notre objectif était les avions américains, ce pays soutient Israël. Dans le vol (de la TWA) était censé voyager Yitzhak Rabin, alors ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, cela constituait un objectif pour nous.
Nous savions que les gens n’étaient pas impliqués, mais nous avions les consignes strictes de ne blesser personne, que ce soit les passagers avec lesquels nous traitions ou l’équipage. Et nous avons suivi cette consigne dans tous nos détournements, entre 1968 et 1970 personne n’a été blessé.
Bien entendu et je le sais, les gens ont été terrorisés mais nous ne le faisions pas parce que ça nous plaisait mais parce que nous nous sentions obligés de le faire. Lorsque nous avions atteint nos objectifs, en 1970, nous avons cessé les détournements. C’était une tactique, pas une stratégie à suivre. Nous ne prétendions pas obtenir une réponse aux détournements mais la révolution qui a suivi.
Guerre civile Libanaise
A ce moment là, Leila Khaled faisait déjà partie du Comité central du FPLP, chargé de définir les tactiques et les objectifs du parti, et n’a jamais abandonné sa position.
« En 1976, nous avons décidé d’arrêter toutes les opérations en dehors du territoire palestinien parce que nous étions attaqués au Liban et nous ne voulions pas attirer l’attention de la communauté internationale en dehors de la Palestine. »
Elle retourna au Liban après sa libération. Le monarque hachémite avait déjà expulsé les militants palestiniens de Jordanie pendant Septembre noir.
Des années après, en 1973, elle s’est engagée dans un autre combat, cette fois-ci contre l’armée libanaise qui intervenait dans les camps palestiniens pour faire avorter le moindre mouvement de rébellion. En 1974, elle a été nommée membre du Comité exécutif de l’Union des Femmes Palestiniennes, ce qui doubla son travail dans les camps de réfugiés.
Une année plus tard la guerre civile au Liban s’est déclenchée précisément avec une attaque contre un bus palestinien à Beyrouth.
« Je me suis vue dans l’obligation de prendre à nouveau les armes et, avec plus de raisons, quand les israéliens ont envahi le Liban et je suis allée dans le sud pour me battre contre eux. Seulement je suis tombée enceinte cette année-là. »
Enceinte de son premier fils, Bader, Leila a abandonné le pays des cèdres en même temps que le reste de militants de l’Organisation pour la Libération de la Palestine, qui englobait tous les groupes et était dirigée par Yasser Arafat. Avec lui a été signé l’accord de cessez-le-feu de l’ONU, qui impliquait aussi le retrait israélien, ce qu’ils n’ont pas fait.
Sa destination serait cette fois la Syrie, où elle avait la responsabilité politique de l’éducation des enfants jusqu’en 1992, quand elle est retournée à Amann, d’où aujourd’hui, elle observe, avec regret, la façon dont le conflit israélo-palestinien a dérivé en une lutte fratricide.

15 mai 2008 - El Mundo - Vous pouvez consulter cet article à : http://www.elmundo.es/elmundo/2008/05/15/internacional/1210845164.htmlTraduction de l’espagnol : Charlotte
http://www.info-palestine.net/

15 septembre 2008

PCHR Gaza

Rapport n° 37 sur les violations israéliennes des droits humains

samedi 13 septembre 2008 - 06h:52

PCHR - 4 au 10 septembre

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http://www.pchrgaza.org/
Rapport complet à :
http://www.pchrgaza.org/files/W_rep...

(JPG)
Des femmes palestiniennes attendent d’être autorisées par les troupes israéliennes à passer le check-point de Qalandya à la sortie sud de Ramallah (PCHR)

Partie Bande de Gaza

La bande de Gaza est toujours aussi hermétiquement coupée du monde extérieur

Si les 1 500 000 résidents de la bande de Gaza n’ont pas connu d’incursions des FOI ces dernières semaines, le siège demeure une réalité implacable qui empêche toute activité et qui pousse à bout une population déjà épuisée par plus de 40 ans d’occupation étrangère. Ces rapports hebdomadaires du PCHR - en ce qui concerne la bande de Gaza- se bornent à recopier d’une semaine sur l’autre les effets de cette vie collective carcérale. Seules les informations concernant les mouvements des personnes et des biens aux postes frontière sont actualisées de semaine en semaine. Cela peut nous aider à imaginer les effets d’une telle répression sur la vie quotidienne des gens. (J.Salles)

Au cours de cette semaine :

Le poste frontière de KARM ABU SALAM au S.E. de Rafah, est resté fermé.

Le poste frontière de SOFA au N.E. de Rafah a permis les mouvements suivants :

(JPG)

Le poste de AL MENTAR-KARNI à l’Est de Gaza ville a été partiellement ouvert dans la journée du dimanche 8 septembre pour laisser entrer 10.570 tonnes d’agrégats pour les routes et 442 tonnes de ciment ; le lundi 8 7.000 tonnes d’agrégats et le mardi 9, 520 tonnes de ciment 34 containeurs d’aliments pour bétail, 40 containeurs de blé et 6 containeurs de semences.

Le poste de RAFAH INTERNATIONAL est resté fermé toute la semaine.

NAHAL OUZ à l’Est de Gaza ville pour les carburants et les fiouls :

(JPG)

BEIT HANOUN - EREZ :

(JPG)


Traduction "partie Gaza" : Jacques Salles
Palestine 33 - tel : 05 56 62 05 78
Courriel : jacques.salles@wanadoo.fr
Site : http://palestine33.free.fr


Partie Cisjordanie

L’occupation israélienne, cette semaine du 4 au 10 septembre 2008 :

Un Palestinien a été tué à Naplouse par l’occupant. 11 civils, dont 5 mineurs et 2 militants pour les droits de l’homme ont été blessés. Des dizaines d’écolières et leur école ont subi des tirs de grenades lacrymogène israéliens dans le village de Ni’llin, à l’ouest de Ramallah, les fillettes ont souffert des inhalations de gaz. Les forces d’occupation, à Ni’lin et à Bil’in, ont utilisé un liquide à odeur nauséabonde contre les manifestants.

55 incursions ont été menées à l’intérieur des communautés palestiniennes. 43 Palestiniens ont été arrêtés, dont 5 mineurs. 3 maisons ont été transformées en poste militaire. Une femme palestinienne a accouché d’un bébé mort-né sur un check-point près de Naplouse parce que, pendant plus d’une heure, les soldats lui ont refusé de passer alors qu’elle se rendait à l’hôpital.

La construction du mur d’annexion, illégal, s’est poursuivie. Les forces d’occupation ont confisqué 472 dunums de terre (47,2 ha) à Jayyous, près de Qalqilya, pour construire une section du mur.

Les colons ont poursuivi leurs activités et leurs agressions contre les Palestiniens et leurs biens. Les FOI ont commencé à monter un réseau d’électricité près de Hébron et de Bethléhem pour les colonies. A Hébron, ont eu lieu des attaques de colons.

Faits marquants


Tirs : Les FOI ont tué un Palestinien à Naplouse et en ont blessé 11 autres ainsi que 2 militants pour les droits de l’homme.

Le 10 septembre, l’armée a abattu un civil, à Naplouse, et en a arrêté 2 autres, dont l’un était blessé. Elle a tiré sur ce civil alors qu’il rentrait chez lui, dans l’escalier menant à son appartement. Il a été blessé de deux balles aux jambes et été abandonné, baignant dans son sang, pendant près d’une heure.

Le 9 septembre, 7 Palestiniens, des civils, dont 4 mineurs, ont été blessés dans le village de Ni’lin, à l’ouest de Ramallah. L’armée a tiré sur eux alors qu’ils manifestaient contre les agressions israéliennes contre le village. L’armée a pénétré dans le village et lancé des grenades lacrymogènes sur une école de filles. Des dizaines d’écolières ont souffert de l’inhalation de ces gaz.

Durant cette semaine, 3 civils, dont un mineur, et 2 militants pour les droits de l’homme, ont été blessés quand les FOI ont utilisé la violence contre les manifestations non violentes organisés pour protester contre la construction du mur d’annexion à Ni’lin et à Bil’in. Elles ont utilisé également un liquide d’une odeur nauséabonde contre les manifestants.

Incursions : au moins 55 incursions militaires ont eu lieu dans les communautés palestiniennes au cours desquelles 43 Palestiniens, dont 5 mineurs, ont été arrêtés. Parmi les personnes arrêtées, il y a un membre du conseil local et 4 membres de la direction d’un organisme caritatif du village de Beit Kahel, près de Hébron. Avec ces arrestations, le nombre de civils arrêtés par les FOI depuis le début de 2008 est porté à 1 909.

Restrictions de mouvement : le siège a été maintenu, très intense, sur les TPO et de sévères restrictions y ont été imposées, y compris à Jérusalem où des milliers de civils palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza n’ont toujours pas pu accéder à la cité. Des check-points ont été montés dans et autour de Jérusalem, réduisant gravement l’accès aux Palestiniens qui voulaient se rendre à la mosquée d’al-Aqsa pour prier.

Il y a environ 600 check-points permanents, tenus ou non par l’armée, à travers la Cisjordanie. De plus, quelque 60 à 80 check-points « volant » ou temporaires sont installés chaque semaine.

Une fois terminé, le mur illégal d’annexion s’étendra sur 724 km autour et dans la Cisjordanie, isolant toujours plus toute une population. 350 km de ce mur sont déjà construits. Environ 99% sont construits à l’intérieur même de la Cisjordanie, prenant toujours plus de la terre palestinienne.

500 km de route en Cisjordanie où les droits des Palestiniens sont restreints. De plus, environ le tiers de la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est occupée, leur est inaccessible sans une autorisation donnée par les FOI. Ces autorisations sont extrêmement difficiles à obtenir.

Les forces d’occupation continuent de harceler, d’attaquer les participants aux manifestations contre la construction du mur d’annexion.

Des civils sont toujours harcelés à Jérusalem et dans le reste de la Cisjordanie, et notamment régulièrement arrêtés et fouillés dans les rues.

Durant cette semaine, une femme palestinienne a accouché d’un bébé mort-né parce que les forces d’occupation, positionnées sur un check-point, près de Naplouse, lui ont refusé le passage alors qu’elle se rendait à l’hôpital de la ville.

Mur d’annexion : les FOI ont donné, par écrit, l’ordre militaire au conseil local de Jayyous, au nord de Qalqilya, de saisir 472 dunums de terres (47,2 ha) de terre dans les villages de Jayyous et de Falamia, pour modifier le tracé du mur d’annexion à l’ouest des deux villages. La Haute Cour israélienne a décidé de modifier le tracé du mur dans plusieurs villes et villages. A Jayyous, par exemple, les FOI proposent de modifier la section ouest du mur, ce qui rendrait au village 2 408 dunums de terres sur les 8 600 qui sont isolés derrière le mur. Ainsi, 49 des 450 agriculteurs pourront restaurer leurs terres. Le changement détruirait aussi 472 dunums de terres, plantés de légumes et d’arbres fruitiers, avec un certain nombre de serres.

Activités des colons : celles-ci se sont poursuivies, en toute violation du droit international, et les colons ont à nouveau attaqué des Palestiniens. Le 9 septembre, le service technique des FOI a repris la mise en place d’un réseau d’électricité à très haute tension sur la terre palestinienne à Hébron, pour desservir les colonies israéliennes du secteur. L’installation de ce réseau priverait les Palestiniens de l’usage des terres utilisées. Le 5 septembre, les colons israéliens qui avaient saisi une maison appartenant à la famille al-Rajabi, dans le sud-est de Hébron, ont attaqué des civils et leurs biens en leur lançant des pierres et des bouteilles vides. Un certain nombre de maisons ont été endommagées.

(JPG)
File d’attente au check-point d’Huwara, au sud de Naplouse,
ce mercredi 10 septembre (AP)


Violations israéliennes recensées durant cette semaine


1 - Incursions dans les secteurs palestiniens et agressions contre les civils

Jeudi, 4 septembre

Jénine : ville et camp de réfugiés, Jaba’, al-‘Araqa, al-Yamoun, Kufor.

Hébron : Jabal Abu Rumman et Um al-Dalia (2 arrestations).

Tulkarem : ‘Anabta, Qiffin.

Qalqilya : Jeet.

Bethléhem : camp de Aïda (1 arrestation), Taqqou (1 arrestation), Beit Ta’mor.

Naplouse : Kufor Qallil (2 arrestations - 18 et 19 ans).

Ramallah : Bir Zeit, al-Mazra’a, camp de réfugiés de Qalandya.

Vendredi, 5 septembre

Naplouse : ville et camp de Balata.

Hébron : Beit Kahel (13 arrestations, 4 Palestiniens également sont emmenés pour interrogatoire).

Jénine : al-Yamoun.

Samedi, 6 septembre

Naplouse : ville et ‘Ein Beit al-Maa’, Til.

Bethléhem : Marah Rabah (2 arrestations), al-‘Obaidiya.

Jénine : Qabatya, al-Yamoun.

Dimanche, 7 septembre

Naplouse : ville (1 arrestation, 18 ans), Beit Eiba (1 arrestation, 22 ans), Beita, Salem (5 arrestations, 15 à 28 ans, dont 5 mineurs), Beit Furik (1 arrestation, 20 ans).

Jénine : Qabatya, Marka, al-‘Araqa, al-Hashimiya.

Lundi, 8 septembre

Bethléhem : al-‘Obaidiya (occupations de maisons).

Tulkarem : ‘Allar.

Jénine : Qabatya.

Mardi, 9 septembre

Jénine : ville et camp de réfugiés (4 arrestations, 22 à 25 ans).

Naplouse : ville, Kufor Qallil (1 arrestation, 21 ans).

Ramallah : Ni’lin. L’armée prend position près de l’école secondaire des filles et lance des grenades lacrymogènes sur l’école sans raison apparente. Des dizaines d’écolières respirent les gaz et peu après, nombre de garçons palestiniens se regroupent et lancent des pierres sur les véhicules de l’occupant israélien. Aussitôt, celui-ci ouvre le feu sur les garçons et en blesse 7 (14 à 22 ans), tous touchés par des balles d’acier enrobées de caoutchouc.

Mercredi, 10 septembre

Naplouse : ville, vers minuit et demi. Puis, dans la soirée, les FOI tuent un civil et en arrêtent 2 autres, dont l’un est blessé.

Selon les résultats de l’enquête menée par le PCHR, vers 18h, l’armée rentre dans Naplouse. Elle prend position près de la mosquée Salah al-Din, dans le quartier de Ras al-‘Ein, dans le sud-est de la cité. Elle assiège plusieurs maisons et immeubles habités et ouvre le feu. Entre-temps, Waleed Fareed Waleed Fraitakh, 22 ans, rentre chez lui. Au moment où il arrive à son appartement, au second étage d’un immeuble, il tombe sur plusieurs soldats des forces d’occupation, déployés dans l’escalier. Ils lui tirent dessus. Il est blessé de deux balles aux jambes. Ils le laissent perdre son sang pendant une heure avant d’autoriser son évacuation à l’hôpital de Rafidya. Il meurt de ses blessures 15 minutes plus tard.

Les soldats assiégeaient l’appartement de la famille de Ja’far Hamad Ja’ara, 22 ans, membre des brigades des Martyrs d’al-Aqsa (une branche armée du Fatah), au second étage de l’immeuble. Ils l’ont arrêté en même temps que Ra’ef Mohammed Sha’ban, 23 ans, qui était dans l’appartement. Selon les témoins, l’un des deux Palestiniens était blessé.

Bethléhem : camp d’al-Duhaisha (1 arrestation, 17 ans), al-‘Asakra (1 arrestation)

Jénine : ville et camp de réfugiés, al-Zababda,


2 - Poursuite du siège des Territoires occupés

Jérusalem : les restrictions au droit des Palestiniens de se déplacer ont été maintenues, des milliers de Palestiniens n’ont pu accéder à la cité en raison des barrages. Ces restrictions sont souvent renforcées le vendredi pour empêcher les fidèles d’aller prier à la mosquée al-Aqsa et ceux qui essaient de contourner les barrages se font sérieusement agressés. Durant le mois saint du Ramadan, les FOI ont accru les difficultés en renforçant leur présence aux check-points, en montant de nouveaux barrages aux entrées de la mosquée, en arrêtant et vérifiant l’identité des civils. Les Palestiniens de Gaza n’ont pas le droit de venir prier à la mosquée al-Aqsa depuis 8 ans.

Naplouse : le jeudi 4 septembre, les troupes positionnées sur différents check-points renforcent les restrictions. Les vendredi et samedi matin, 5 et 6 septembre : contrôle prolongé sur le barrage de Za’atara, contraignant les Palestiniens, debout, à encore plus d’heures d’attente. Dimanche et lundi, 7 et 8 septembre, idem sur différents check-points autour de la ville. Lundi matin, 8 septembre, idem sur les check-points de Za’atara, d’Huwara et de Beit Eiba.

Vendredi, 5 septembre, Naheel ‘Awni ‘Abdul Rahim, 21 ans, du village de Qasra, au sud-est de Naplouse, accouche d’un bébé mort-né au check-point d’Huwara. Les FOI l’avaient empêchée de passer. Dans son témoignage au PCHR, son époux, Mo’ayad Mahmoud Abu Raida, 29 ans, déclare :

« Vers minuit, le vendredi, 5 septembre, je me suis réveillé, mon épouse gémissait. Quand je lui ai demandé ce qu’il se passait, elle me dit qu’elle ressentait de fortes douleurs dans le ventre et qu’elle saignait. Elle était enceinte de 7 mois. J’ai appelé mon frère, ‘Odai, 24 ans, et lui ai demandé de venir avec sa voiture et d’emmener mon épouse à l’hôpital. Il est venu tout de suite. Nous sommes partis pour Naplouse. En quittant notre village, mon frère a appelé une ambulance du Croissant-Rouge palestinien, craignant que les FOI nous empêchent de passer au check-point d’Huwara dans notre voiture privée. Quand nous sommes arrivés au check-point, qui est approximativement à 30 km de notre village, mon frère a allumé les clignotants de la voiture pour attirer l’attention des soldats des FOI. La voiture une fois arrêtée, je suis descendu et me suis dirigé vers le check-point. J’ai vu un soldat, à près de 30 m de moi. Je lui ai dit que mon épouse allait très mal et que je voulais l’emmener à l’hôpital de Naplouse. Il m’a répondu qu’il voulait en parler à son officier. Je l’ai attendu pendant un quart d’heure. Je l’ai appelé alors en criant, disant que l’état de ma femme empirait. Un autre soldat est venu et m’a demandé si nous avions une autorisation. Il a pris nos cartes d’identité mais ne nous a pas permis de passer. Après environ 40 minutes de discussion, mon épouse a commencé d’accoucher et une partie du bébé est sorti de son ventre. J’ai demandé au soldat de s’approcher et de regarder le bébé. Entre temps, l’ambulance est arrivée. Mon épouse a fini d’accoucher dans l’ambulance. Le bébé était mort. »

Tulkarem : Jeudi, 4 septembre, fermeture du check-point de Wad al-Teen jusqu’à 10h. Vendredi, 5, nouveau check-point à l’entrée d’‘Attil. Samedi 6, fermeture du check-point d’Ennab pendant plusieurs heures. Lundi 8, nouveau check-point à l’entrée de Qiffin, bloquant tout déplacement dans les deux sens.

Hébron : à la veille du Ramadan, restrictions supplémentaires sur tous les déplacements à l’intérieur et autour de la ville. Plusieurs check-points ont été montés à cette fin.

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Waleed Fareed Waleed Fraitakh, 22 ans, abattu dans l’escalier de son immeuble,
par des soldats qui surveillaient un autre appartement (AP)


3 - Construction du mur d’annexion

La construction se poursuit à l’intérieur de la Cisjordanie. La même violence est opposée par l’armée d’occupation aux manifestants palestiniens, internationaux et militants israéliens qui protestent contre le mur à Bil’in et Ni’lin.

Jayyous. Cette semaine, les FOI ont remis un ordre militaire au conseil local de Jayyous, au nord de Qalqilya, pour la saisie de 472 dunums de terre et 100 m carré de terres à Jayyous et à Falamia pour modifier le tracé du mur d’annexion à l’ouest des deux villages. Selon le coordinateur de la campagne publique contre le mur à Jayyous, Ma’zouz Qaddoumi, la Haute Cour israélienne a ordonné le changement du tracé du mur dans plusieurs villes et villages. A Jayyous, par exemple, les FOI proposent de modifier la section ouest du mur, ce qui rendrait au village 2 408 sur les 8 600 dunums isolées derrière le mur. Ainsi, 49 des 450 agriculteurs pourraient restaurer leurs terres. Le changement détruirait aussi 472 dunums de terres. Selon Qaddoumi, ces terres sont plantées de légumes et d’arbres fruitiers, et certaines parties comprennent des serres. Le nouveau tracé du mur annexerait au moins 200 dunums de terre pour la colonie Tsufin.

Ni’lin. Jeudi midi, 4 septembre, de nombreux Palestiniens, internationaux et militants israéliens pour les droits de l’homme, se rassemblent dans le centre du village et marchent sur le secteur rasé pour la construction du mur. Ils subissent aussitôt la violence de l’armée qui tire et lance des grenades lacrymogènes. Un garçon de 16 ans est blessé par balle.

Le vendredi 5, même manifestation après la prière. 2 manifestants sont blessés par balle.

Lundi midi, 8 septembre, nouvelle manifestation. Un Palestinien est blessé d’une balle à la poitrine, et de nombreux autres manifestants sont gênés par les gaz.

Bil’in. Vendredi 5 septembre, après la prière, même manifestation contre le mur. Même violence de l’armée. Un militant italien de 23 ans est blessé par balle à une épaule.


4 - Colonisation et agressions des colons contre les Palestiniens

La colonisation, illégale au regard du droit international, se poursuit dans les territoires palestiniens, de même que les agressions.

Vendredi, 5 septembre, vers 22h30, des colons qui s’étaient emparés d’une maison palestinienne, dans le sud-est de Hébron, ont agressé des Palestiniens, leur lançant des pierres et des bouteilles vides. De nombreuses maisons ont été endommagées.

Mardi matin, 9 septembre, le personnel technique des FOI a repris la mise en place d’un réseau d’électricité à très haute tension sur la terre palestinienne à Hébron, pour desservir les colonies du secteur. L’installation de ce réseau va priver les Palestiniens de l’usage de ces terres.

(JPG) Document public

Pour plus d’informations, notamment les noms des personnes arrêtées et blessées, et le détail des incursions, merci de consulter notre site : http://www.pchrgaza.org) ou de nous...) ou par téléphone : (+972 (0)8 2824776 - 2825893.

Traduction Partie Cisjordanie : JPP pour les Amis de Jayyous

Ce rapport se trouve sur le site du PCHR Gaza à l’adresse : http://www.pchrgaza.org/files/W_rep...-

Pour Zahra, 20 ans


Zahra a vingt ans et la vie devant elle. Mais le maghzen en a décidé autrement.

Ce fut durant le printemps dernier, au moment même où les fleurs s'épanouissent, éprise de liberté et de justice, la jeune étudiante s’est jointe à une marche pacifique. Dans la fleur de l’âge, où tout parait possible, elle voulut s’ouvrir sur le monde.

C’est alors, en ce mois de mai 2008 sous le soleil de Marrakech, que la tempête noire et vert kaki s’est abattue sur elle. Ceux-là même qui devaient la protéger furent ses bourreaux. Emmenée avec d’autres de ses compagnons de fortune dans le commissariat d’al Jamâa El Fna, elle fut torturée.

Mais au-delà de la barbarie physique, elle fut humiliée devant l’ensemble de ses camarades. On l’a mise nue, baignant dans son sang, aux yeux de tous.

N’ayant plus d‘autres moyens d’actions légales face à ces "représentants de la loi", elle décide de mener une grève de la faim. Depuis, elle est dans le coma, entre la vie et la mort.

La fleur s’est refermée sur elle-même, face à l’horreur elle refuse de s’ouvrir à la vie.

LIBAN : 1960

1960...

Sans nos mamans, nos sœurs, nos épouses et nos fiancées, aucun devenir ne sera possible pour notre Liban ; sans leur contribution, le futur, comme le présent, sera une réplique du passé.

Raymond RICHA

« La Rencontre nationale » libanaise appelle à la lutte contre la loi électorale de 1960

dimanche 14 septembre 2008

Pour le quota féminin, contre le confessionnalisme politique

La « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » a tenu une réunion exceptionnelle afin de discuter de la loi électorale, à la suite de quoi elle a publié le communiqué suivant :

La « rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » considère que l’insistance des pouvoirs politiques libanais à reprendre la loi électorale de 1960 constitue un grand danger pour l’unité du Liban et la sécurité de ses citoyens.

Cette loi, déjà utilisée, ne peut qu’envenimer les divisions religieuses et confessionnelles déjà existantes.

De plus, elle est en opposition avec la Constitution qui prône la nécessité de supprimer le confessionnalisme religieux du domaine politique, la remise en question des divisions électorales dans le sens de « l’unité de la terre, du peuple et des institutions » et, surtout, une « représentativité politique plus juste et plus efficace de tous les constituants du peuple », en particulier les femmes qui représentent 53% de la population.

Voilà pourquoi la « Rencontre nationale » déclare fermement son refus de voir s’appliquer cette loi dangereuse et qui est en contradiction directe avec plusieurs articles de la Constitution. Elle appelle à lutter par tous les moyens démocratiques contre cette loi qui doit être réformée dans le sens des propositions faites, en 2005, devant la Commission nationale présidée par M. Fouad Boutros et revendiquant :

1. Une loi électorale basée sur la proportionnelle qui constitue la meilleure garantie pour une juste représentation.

2. Une loi qui reconnaît le droit du « quota féminin » pour une période transitoire et qui fixe ce quota à 30%, en concordance avec ce qui est écrit dans la « Convention internationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » que le Liban a signée en 1996.

3. Une loi dont le but sera de supprimer le confessionnalisme dans le domaine politique, parce qu’il constitue la cause principale des guerres civiles cycliques au Liban.

4. Une loi qui donnera aux jeunes de 18 ans la possibilité de participer à la vie de leur pays.

5. Une loi qui fixera avec minutie les dépenses électorales afin de mettre fin à la corruption et à l’abus de pouvoir.

Les représentantes et représentants de la « Rencontre nationale » ont décidé de poursuivre leur action à travers des réunions avec les députés, les ONG et associations qui poursuivent le même but et à travers des actions populaires qui seront publiées ultérieurement.

Beyrouth, le 13/9/2008

Le Bureau exécutif de la « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » au Liban

La « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » regroupe des ONG de femmes et de jeunes, les syndicats des enseignants et de la presse, des syndicats d’ouvriers et d’employés, ainsi que des personnalités féminines et masculines. Elle fut créée, suite à un appel de la « Ligue des droits de la femme libanaise », afin de changer les lois discriminatoires contre les femmes au Liban.

Marie NASSIF-DEBS