23 juillet 2008

terroristes ? oui, mais QUI ?



à noter que cette vidéo a été diffusée trois fois dans les JT des chaînes publiques

21 juillet 2008

une énorme boule rouge................


Une énorme boule rouge

(Paroles : Victor Simal et Serge Utgé-Royo, musique Serge Utgé-Royo)

Si de chaque goutte de sang
versée par un enfant
jaillissait un coquelicot,
la Terre ne serait plus bientôt
qu'une énorme boule rouge
rouge, rouge, rouge, rouge....

Rouge comme la honte
qui devrait empourprer nos visages
si nous avions le courage
de nous regarder, de nous voir...
quand nous passons devant un miroir.

Si de cada gota de sang
vessada per l'infant
brollès una rosella,
la Terra, prompte, esdevindria
una enorme bola roja...





20 juillet 2008

une marée humaine à Beyrouth pour les 8 martyrs


Liban: Mer humaine pour les 8 martyrs du Hezbollah










19/07/2008 Des milliers de personnes ont rendu vendredi à Beyrouth, un dernier hommage aux résistants tombés en martyr lors de la guerre de 2006 et dont les dépouilles ont été restituées mercredi par l’entité sioniste dans le cadre de l’opération Radouane.
Tous se sont rassemblées dans une grande salle de la banlieue sud de Beyrouth.
Huit cercueils enveloppés du drapeau jaune du Hezbollah sur lesquels avaient été déposés des couronnes de fleurs et la photo du défunt étaient placés devant les rangées de proches et de partisans de la résistance.
"Ces martyrs ont vaincu l'ennemi (...) notre ennemi qui a été humilié hier le demeurera, par la grâce de Dieu", a affirmé le chef du conseil exécutif du Hezbollah, Sayed Hachem Safieddine, lors d'un discours au début de la cérémonie.
Au terme du discours de vendredi, une prière des morts a été récitée pour le repos de l'âme des huit combattants.
"Israël est tombé", pouvait-on lire en caractères rouges sur fond jaune sur une pancarte portée dans le cortège.
Les huit corps ont ensuite été remis à leurs familles pour être inhumés vendredi ou samedi dans leurs villages respectifs dans le sud du Liban.
Les autres dépouilles (191) restitués mercredi étaient ceux de résistants, en majorité libanais et palestiniens, appartenant à d'autres factions. Ils ont été livrés à leurs factions respectives, et certains doivent toujours subir des tests ADN d'identification.
Parmi les dépouilles de martyrs palestiniens, se trouvait notamment celle de Dalal al-Moghrabi, une combattante tuée à 19 ans lors d'une opération contre l'armée israélienne en 1978, et qui est devenue une icône de la résistance palestinienne.

Opération "Al Radhwane" (les enseignements d'une victoire)


Al-Radwane : l’opération qui a traîné Israël dans la boue

Cirepal – Centre d’Information sur la résistance en Palestine

19 juillet 2008

Al-Radwane, c’est le nom de l’opération d’échanges entre prisonniers et corps de martyrs détenus par Israël contre les deux soldats israéliens détenus par le Hezbollah au Liban. Elle a eu lieu le mercredi 16 juillet 2008, soit presque deux ans après la capture des soldats israéliens (12 juillet 2006) qu'Israël a utilisé comme prétexte pour agresser et détruire le Liban. Al-Radwane, c’est le nom de guerre du dirigeant martyr du Hezbollah, Imad Mughnieh, assassiné au mois de février 2008, par les services de renseignements israéliens et d’autres. Al-Radwane, c’est le martyr ‘Imad Mughnieh, le principal auteur des deux victoires de la résistance islamique, la victoire de mai 2000 et la victoire de juillet-août 2006, contre les forces armées de l’occupation sioniste. C’est parce que les deux victoires remportées par la résistance ont préparé le terrain à cet échange, couronné de succès et représentant une troisième victoire, que l’opération a été nommée al-Radwane, mais c’est aussi pour rendre hommage à cet homme exceptionnel que Samir Qintar a appelé « légende », assassiné avant de pouvoir assister aux résultats de tout son labeur depuis le début de la résistance islamique.

L’opération al-Radwane représente le plus grand coup porté à Israël, non militairement, mais psychologiquement, moralement, médiatiquement. Elle poursuit la victoire de juillet-août 2006, en frappant cette fois-ci au plus profond du front intérieur israélien. Et ce ne sont pas les quelques voix serviles arabes et autres qui changeront les faits.

L’opération al-Radwane est une vraie victoire : elle a traîné l’entité israélienne dans la boue, la boue accumulée tout au long de ses soixante ans d’occupation, de spoliation, de colonisation et de racisme envers le peuple palestinien d’abord et les peuples arabes et musulmans.

L’opération al-Radwane, c’est la victoire des masses palestiniennes, libanaises et arabes plus globalement, qui ont cru en la légitimité de la voie de la résistance, c’est la victoire de toutes les forces de la résistance contre Israël et ses alliés, comme l’ont affirmé d’ailleurs les nombreuses voix en Palestine occupée même, entre le fleuve et la mer.

Comme l’a expliqué sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hezbollah, l’opération al-Radwane est une victoire immense parce qu’elle a comporté trois éléments essentiels :

1 – des négociations indirectes menées avec une maîtrise, un professionalisme et une précision extrêmes par le Hezbollah. Personne au monde n’a pu connaître le sort des deux soldats israéliens avant l’instant même de l’échange. Ni les pressions internationales, ni les conseils amis, ni personne n’ont pu obliger le Hezbollah à révéler quoi que ce soit au sujet de ces deux soldats faits prisonniers, s’ils étaient morts ou vivants. Toute la classe politico-militaire israélienne et tout l’establishment colonial sont restés, jusqu’à la dernière minute, dans l’ignorance la plus totale de ce qu’ils allaient récupérer : des soldats vivants ou morts. Encore une fois, devant le bavardage des politiciens, des militaires et les « fuites » des services de renseignements sionistes, le Hezbollah a montré sa parfaite et totale maîtrise de sa sécurité et de son organisation. Un journaliste palestinien, de Ramallah, déclarait deux jours plus tard, à la chaîne al-Manar (télévision du Hezbollah) : « Ce que les Israéliens n’ont pas pu supporter, c’est aussi et surtout qu’ils ont appris, en direct, sur al-Manar, la mort des deux soldats, en voyant les deux cercueils, et pas avant, et tous ensemble, et non pas les militaires, puis les politiciens, pius les services de renseignements puis les gens. Non, tous, petits ou grands, ont reçu l’information par al-Manar, directement, sans aucune introduction, en même temps que la Croix-Rouge, en même temps que le monde entier ».

2 – Le deuxième élément de la victoire, c’est la victoire de la résistance en juillet-août 2006. Si le Hezbollah n’avait pas remporté la victoire contre l’agression de juillet, il n’aurait pas pu mener des négociations pour faire libérer les prisonniers et les centaines de corps de martyrs, tombés sur le champ de la guerre de libération. Cette victoire tellement niée par les régimes arabes, par les forces arabes serviles et par ces intellectuels et politiciens qui n’ont pas hésité, pendant deux ans, à dénigrer la résistance et le Hezbollah, parce qu’ils ont osé relever la tête et entreprendre la défense du pays, c’est la victoire de juillet 2006 qui a été couronnée et achevée par l’opération al-Radwane, la libération des prisonniers, malgré et contre tous.

Par cette opération, le Hezbollah a pu récupérer les corps de ses combattants, tombés martyrs lors de l’agression de juillet 2006, ces martyrs qui sont en train d’être enterrés proprement et dignement dans le sol du pays. Les 200 corps de martyrs rendus par les Israéliens (des centaines de corps des Palestiniens sont toujours enterrés dans « les cimetières des nombres », de la même manière), avaient été jetés collectivement dans les « cimetières des nombres », des fosses creusées où sont jetés les corps des combattants, avec pour seule mention la date et le lieu de leur mort, des corps sans aucun nom, comme s’ils n’avaient pas appartenu à des êtres vivants bien réels, avec des noms, un passé, une histoire, une famille, des amis, des compagnons, etc… Des corps anonymes que les dirigeants sionistes conservent tels quels, en otages, pour marchander, ces corps qu’aucune force de la résistance palestinienne ou arabe, n’avait pu récupérer avant ce jour. Une fois encore, c’est la barbarie sioniste qui est dévoilée. (Certains commentaires sur la toile française semblent ne pas comprendre la signification du geste, celui de reprendre ces corps de martyrs, pour leur rendre hommage et les enterrer dans la dignité, après avoir accompli la prière rituelle. Encore une fois, ils parlent de la « culture de la mort » ! Faut-il expliquer ces commentaires par « la différence culturelle » ou plutôt par la sionisation des esprits ? De tels commentaires étaient absents lorsque les Bosniaques ont déterré les corps ensevelis de leurs proches dans des fosses communes pour leur rendre un dernier hommage et les ensevelir de nouveau tels des êtres humains). Faut-il rappeler que, dans l’affaire, c’est Israël qui détient les prisonniers, dans des conditions épouvantables, refusant de leur accorder le titre de « prisonniers de guerre » afin d’exercer sur eux toutes sortes de torture et niant leur caractère humain ? Faut-il rappeler que c’est Israël qui a enterré dans des fosses des corps d’êtres humains, les refusant de les rendre à leurs familles, afin de pouvoir s’en servir en tant qu’otages ?

Parmi les deux cent corps de martyrs, figurent les corps des combattants de la révolution palestinienne : des Tunisiens, Saoudiens, Egyptiens, Yéménites, Soudanais, Jordaniens, Koweitiens, sans parler des Libanais et des Palestiniens eux-mêmes, qui avaient intégré la révolution palestinienne dans les années 70 et 80 pour participer à la lutte de libération de la Palestine. De quoi faire revivre un passé que les voix serviles arabes actuelles veulent nous faire oublier, rejetant et même niant avoir existé, cet esprit combatif arabe pour la Palestine.

Samir Qintar, libanais d’origine druze de la montagne libanaise, s’est engagé, à l’âge de 16 ans, dans la lutte de libération : il est parti, avec ses compagnons palestiniens, vers la Palestine occupée, en 1978, pour prendre des otages et les échanger contre la libération de combattants faits prisonniers par Israël. A la télévision al-Manar, le lendemain de sa libération, il déclare : « je ne comprends pas cet état d’esprit chez les Arabes disant qu’ils sont solidaires de la Palestine, comme si la Palestine était une cause lointaine avec laquelle ils sont solidaires. Je comprends cela quand les Européens le disent, mais pour les Arabes, c’est leur propre cause. Il est de leur devoir de participer à la lutte pour libérer la Palestine. » C’est tout cela que l’opération al-Radwane a libéré, cet état d’esprit, cet enthousiasme, ce sentiment de devoir envers la Palestine et les Palestiniens que les Arabes doivent avoir, tout ce que les voix serviles arabes ont voulu étouffer pendant ces longues années, prétendant que la libération de la Palestine est du devoir des seuls Palestiniens, justifiant leur propre défaite en regardant l’impuissance des Palestiniens à faire face, tous seuls, à l’alliance américano-europé ano-sioniste.

3 – le troisième élément de la victoire de l’opération Al-Radwane, c’est la crainte israélienne de ne pas libérer les prisonniers, car le Hezbollah tient parole : les prisonniers doivent être rendus, les vivants et les martyrs. Les dirigeants israéliens savaient que s’ils ne finissaient pas avec ce dossier, qui leur a coûté très cher, déjà, ils se retrouveraient devant de nouvelles captures de soldats, avec de nouvelles aventures désastreuses de leur part, pour arriver à la seule conclusion qui s’impose : ils n’ont aucun autre choix que d’accepter les termes de l’échange : ses soldats contre les prisonniers, vivants et martyrs. Cette donnée très importante montre la clairvoyance du parti de la résistance, du Hezbollah, qui a lutté pour conserver ses armes, qui sont des armes dirigées contre Israël, des armes au service de la lutte pour la libération de la Palestine. Malgré toutes les pressions internationales, tous les conseils des « amis », toutes les voix serviles arabes, le Hezbollah a préservé ses armes et les préservera ! Sans cet élément, il n’aurait pu faire aboutir les négociations ni libérer les prisonniers.

Du côté israélien, c’est la défaite, encore une, la troisième sur le front libanais en l’espace de huit ans. Une défaite cuisante, une noyade dans la boue des contradictions qui secouent l’establishment colonial et militaire sioniste. Face à un tel sentiment d’impuissance, les sionistes ont entrepris quatre coups :

Un) ils ont traîné en longueur avant de libérer les prisonniers. Samir Qintar, Maher Kourani, Khodr Zaydane, Muhammad Srour et Hussayn Sleimane ont été gardés, cinq heures durant, entre les mains de la Croix-Rouge sur le sol de la Palestine occupée, pour soi-disant faire les analyses nécessaires sur les corps des soldats, alors que la Croix-Rouge les avaient déjà faites et qu’il suffisait de contrôler leur validité. Mais le monde entier a compris que par dépit, les sionistes ont retardé la libération pour faire échec aux célébrations de joie au Liban. Mais l’ambiance au Liban était telle que rien ne pouvait les empêcher ni les ternir. Ceux qui ont attendu pendant trente ou même deux ans la libération peuvent attendre cinq heures et même plus, sous le soleil le plus torride. Prévu à 16 heures, le rassemblement central dans la banlieue sud de Beirut n’a commencé qu’à neuf heures. Et puis après ? Tous les participants étaient là, dès 16 heures et même avant, dans une ambiance de joie et d’allégresse, se préparant à recevoir les prisonniers. Tous étaient prêts à passer la nuit et rien ne les aurait privé de cet d’instant de bonheur, de voir sur place Samir Qintar et ses frères libérés, en tenue de combattants, aux côtés de sayyid Hassan Nasrullah. Car même si le secrétaire général du Hezbollah n’apparaît plus en public, tous caressaient en secret, l’espoir de le voir, ce soir-là, rien qu’un court instant, le temps de saluer les combattants rentrés au pays. Et cela leur a été accordé, en récompense de leur patience.

Deux) Les sionistes ont eu l’idée saugrenue, à la mesure de leur dépit, d’envoyer des messages téléphoniques, des centaines ou des milliers semble-t-il, aux Libanais, les mettant en garde de suivre le Hezbollah. Méthode sioniste, à Gaza, au Liban pendant la dernière agression, lorsqu’ils balançaient des bouts de papier sur la tête des gens, pour demander à la population de se démarquer des résistants. Peine perdue, mais grave atteinte à la souveraineté de l’Etat libanais, qui, avec un nouveau gouvernement d’unité nationale, a porté plainte au conseil de sécurité de l’ONU contre cet acte de piratage des lignes de communication. Un clip d’al-Manar ridiculise d’ailleurs l’armée sioniste qui utilise ce moyen pour séparer la population de la résistance, un jour après les massives démonstrations populaires de soutien à la résistance. Piètre tentative d’une armée coloniale déroutée…

Trois) Les chefs sionistes menacent de mort le secrétaire général du Hezbollah, sayyid Hassan Nasrullah, et Samir Qintar, à peine libéré de leurs griffes. La menace de mort contre sayyid Nasrullah n’est pas nouvelle et c’est d’ailleurs une des raisons de sa non apparition publique, lors des conférences de presse ou des meetings populaires. Les participants doivent se contenter d’un visage radieux sur un écran. Mais les sionistes n’ont pas cru leurs yeux lorsqu’il l’ont vu venir saluer les prisonniers, au stade al-Rayé, face à la foule. Il a osé les défier et est apparu publiquement, dans cet Etat miné par les services de renseignements ennemis. Parfois, les commentaires sionistes frisent le ridicule, quand ils abordent ce sujet. Ils s’imaginent que sayyid Nasrullah vit dans les caves souterraines, tellement il les craindrait. Evidemment, il prend ses précautions. Il l’avait d’ailleurs déclaré après la guerre de juillet 2006 : il ne leur donnerait pas cette joie, bien qu’il recherche le martyre. Lors de sa dernière conférence de presse, annonçant la libération prochaine des prisonniers, un journaliste lui demandait pourquoi il n’a pas négocié sa propre sécurité. Sayyid Nasrullah, en dirigeant sincère et populaire, avait déclaré que le Hezbollah ne pouvait s’abaisser à négocier la sécurité d’une personne, fut-elle un dirigeant, alors que des centaines de Palestiniens, des enfants et des adultes, étaient régulièrement assassinés à Gaza et plus généralement en Palestine. « Ma vie a-t-elle plus de valeur que la leur ? » a-t-il demandé, tout en remerciant le journaliste pour son inquiétude vis-à-vis de sa personne.

Quant à la menace d’assassinat le visant, Samir Qintar répond à la télévision al-manar, dans la première interview après sa libération, que la menace est réelle parce que les sionistes ont déjà assassiné des dizaines de militants et responsables palestiniens, après leur libération, sans même annoncer leurs menaces et que cela ne modifierait en rien, ni ses paroles, ni ses actions. Un journaliste palestinien, de Ramallah, confirme quant à lui que plusieurs responsables du Jihad islamique sont décédés, après leur libération, de maladies inconnues ou de cancer, les premiers symptômes n’apparaissant qu’après leur libération. C’est la pratique habituelle des dirigeants sionistes. Mais ce qui est grave, à ce propos, c’est le silence des médias et des instances internationales face à ces menaces : qui les a dénoncées ? Qui a dénoncé l’acte de piratage des communications téléphoniques ? Israël, l’Etat colonial par excellence, continue à jouir dans le monde d’une immunité qui a déjà terni l’image de la communauté internationale, silencieuse face à ses crimes dans les territoires palestiniens occupés. Que ceux qui évoquent à tout bout de champ la légalité internationale, quant il s’agit de limiter les aspirations du peuple palestinien, se lèvent et dénoncent ces pratiques israéliennes, menaçant publiquement de mort les chefs d’Etat, les résistants et leurs dirigeants !

Quatre) Israël annonce qu’il mènera une campagne internationale de dénigrement du Hezbollah et de Samir Qintar ! Il est évident que les sionistes ont la possibilité de le faire, puisqu’ils contrôlent une part non négligeable des médias occidentaux ! Mais médias contre médias, ils ont montré une baisse sensible de leur pouvoir de persuasion face à al-Manar et à al-Jazeera. Dans le monde arabe, malgré toutes les voix serviles mises à leur disposition, les sionistes ont perdu la guerre des médias dans l’opération Al-Radwane, comme ils l’avaient perdue dans l’agression de juillet 2006, de l’aveu même de leurs professionnels. Les militaires et officiels israéliens avaient interdit, avant même l’échange, aux télévisions israéliennes de ramener des images des foules en fête, du Liban. Mais les médias israéliens ne semblent pas surpris par ces mesures de censure, au contraire même. Par contre, la télévision al-Manar rapporte des images et des analyses des médias israéliens, captés sur leurs chaînes, comme elle l’a fait d’ailleurs pendant l’agression de 2006. Question éthique ou question de crédibilité, il est évident que la télévision du Hezbollah, celle que le pouvoir français a censuré au public en France et en Europe, est à mille lieues par rapport aux médias israéliens. C’est pourquoi les sionistes ont lancé un appel à tous leurs amis, professionnels ou pas, et à leurs partisans, de commencer une vaste campagne de dénigrement de la résistance libanaise et de Samir Qintar, présenté comme un assassin et contre les Libanais qui l’accueillent en héros. Les dirigeants sionistes veulent, par cette campagne, essayer comme ils l’ont déjà fait, de déstabiliser le front intérieur libanais, parce que le leur est en morceaux. Il a fallu des années pour que la patience du Hezbollah parvienne à ressouder le front intérieur libanais et la constitution d’un gouvernement d’unité nationale. D’ailleurs, le ton du président Sulaymane, réclamant dans son discours en France, la libération des fermes de Shebaa et des hauteurs de Kfarshouba, par la voie diplomatique « ou toute autre voie » a fortement déplu aux dirigeants israéliens, qui voient s’envoler leurs espoirs de luttes intestines au Liban. La formation du gouvernement d’unité nationale, un jour même avant l’opération al-Radwane est la consécration de ce que le Hezbollah voulait : calmer le front interne pour prendre en charge la lutte de libération. D’ailleurs, la brochette de personnalités présentes à l’aéroport pour accueillir et embrasser (eh oui, même le représentant des Forces libanaises !) les combattants rentrés au pays ne laisse aucun doute : le Hezbollah a réussi à unifier les Libanais, même si ce n’est qu’en surface ou momentanément, autour de la résistance. Comme le demande Khaled Saghieh dans al-Akhbar, il faut rechercher les « intrus » dans cette brochette. Il faut écouter et voir Sanioura, écouter Jumblatt, assis aux côtés de Samir Qintar, pour comprendre la transformation subite de tous ceux-là, qui ont compris qu’il leur est très difficile de tenter quoi que ce soit, contre la résistance et le Hezbollah, les Etats-Unis les ayant abandonnés pour la nième fois. En essayant de mobiliser les médias occidentaux, les Israéliens visent en réalité le front intérieur libanais au sein duquel de nombreuses voix serviles croassent.

Mais c’est aux voix non asservies, arabes et non arabes, d’assumer la responsabilité de la défense de la résistance et de ses dirigeants, de montrer la nature coloniale et raciste de l’Etat sioniste protégé, de dénoncer les assassinats, la colonisation et tous les crimes commis depuis sa fondation et même avant. Le défi qu’Israël a lancé en mobilisant les médias asservis doit être perçu tel qu’il est en réalité : un défi aux voix libres dans le monde qui doivent être aussi créatives que la télévision pour Al-Manar pour pouvoir briser le mur du silence et de l’ignonimie qui entoure ce qui se passe dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, sinon dans les territoires occupés en 48, et dans les prisons israéliennes.

L’opération al-Radwane, prolongement de la victoire de 2006, est décidemment pleine de leçons, à différents niveaux, pour ceux qui souhaitent en profiter.

2 poèmes de Mahmoud Darwich




et voici les menaces sionistes téléphoniques aux Libanais !



Assez artisanal le dernier truc trouvé par Israël pour "lutter contre le Hezbollah" : des coups de fil de menaces à des particuliers au Liban ! Pour un pays qui se prétend au top de l’espionnite, de la lutte "anti-terroriste", c’est un peu décevant ! Ci-dessous une dépêche de l’AFP sur le sujet.

"Liban :

un ministre accuse Israël de menacer des Libanais par téléphone"

BEYROUTH, 17 juil 2008 (AFP)

Le ministre libanais des Télécommunications, Gebrane Bassil, a accusé jeudi Israël d’avoir adressé des centaines d’appels téléphoniques menaçants à des individus ou des institutions au Liban.

"Des centaines de personnes dans tout le Liban ont reçu sur leur ligne fixe des coups de téléphone menaçants provenant d’Israël", a déclaré à l’AFP M. Bassil, membre du Mouvement patriotique libre, principale formation chrétienne de l’opposition soutenue par Damas et Téhéran. "Le téléphone sonne, la personne décroche et entend un message disant : "Ceci est l’Etat d’Israël, ne soutenez pas le Hezbollah ou il y aura une nouvelle guerre, comme en 2006", a ajouté le ministre.

Le ministère israélien de la Défense s’est abstenu de toute réaction. Mais un responsable israélien de la Défense a déclaré sous couvert de l’anonymat à l’AFP qu’Israël "use de toutes sortes de moyens pour affaiblir le Hezbollah", sans confirmer ou démentir l’annonce du ministre libanais.

Israël est engagé dans une "guerre électronique et de renseignements" face au Hezbollah, a ajouté ce responsable.

M. Bassil a dit avoir écrit au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour protester contre ces appels téléphoniques, qui constituent selon lui une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait conduit le 14 août 2006 à la cessation des hostilités entre le Hezbollah et Israël après plus d’un mois de conflit.

De nombreux Libanais avaient dit avoir reçu des appels téléphoniques similaires les exhortant à ne pas soutenir le Hezbollah lors de cette guerre qui avait provoqué la mort de plus de 1.200 Libanais, pour la plupart des civils, et de plus de 160 Israéliens, dont une majorité de militaires.

Les accusations de M. Bassil interviennent au lendemain d’un échange de prisonniers et de corps entre Israël et le Hezbollah. Le mouvement chiite a remis à Israël les dépouilles de deux militaires israéliens dont la capture en juillet 2006 avait déclenché une guerre de 34 jours, en échange de cinq Libanais détenus en Israël et des corps de près de 200 combattants palestiniens et libanais."

AFP

19 juillet 2008

bientôt le 30 juillet, non à l'oubli



BIENTOT
30 JUILLET......SOUVENEZ-VOUS
CONTRE L'OUBLI
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Amicalement,
Raymond

17 juillet 2008

Le discours de Sayyed Hassan pour accuellir les Héros

تحدث الامين العام لحزب الله سماحة السيد حسن نصرالله في احتفال الاسرى العائدين (عملية الرضوان) الى الحرية في ملعب الراية ومما قاله في هذه المناسبة:

أيها الحفل الكريم ... السلام عليكم جميعا ورحمة الله وبركاته
أهلا بسمير وماهر وخضر وحسين ومحمد وأهلا بالشهداء الأطهار الذين سنستقبلهم غدا كما استقبلنا الأطهار الأحياء اليوم, أهلا بالشهداء الأطهار من لبنانيين وفلسطينيين وعرب مفخرة هذه الأمة, في 12 تموز 2006 قامت ثلة من المجاهدين في المقاومة بتنفيذ عملية اسر جنديين إسرائيليين من اجل تحرير البقية الصابرة من الأسرى في السجون الصهيونية وفي مقدمهم عميد الأسرى اللبنانيين والعرب سمير القنطار , في 16 تموز 2008 يعود سمير وقد سبقه الى الحرية نسيم نسر, يعود سمير ومعه الأخوة الذين قاتلوا من اجل حريته الأحياء منهم الجالسين في جواره والشهداء الذين نستقبلهم غدا, هل هي الصدفة أن ينجز الوعد وان يتحقق الحلم في تموز في نفس الأيام؟ أم هي مشيئة الله الحاكمة وإرادته المسيطرة والمتصرفة في كل شيء؟
كل يفسر على شاكلته وطبق إيمانه ولكن على كل حال في التوقيت أيضا عبرة وعظة ودلالات لمن يتعظ ويعتبر ويدرس, كيف وصلنا الى هذه النتيجة والتي كانت تبدو في بعض مراحل الطريق أنها مستحيلة أو بعيدة جدا؟ العامل الأكبر والأساسي أيها الأخوة والأخوات الذي أوصلنا الى إنجاز اليوم والذي سمّيناه بحق عملية الرضوان, العامل الأكبر والأساسي هو الصمود والانتصار في مواجهة عدوان تموز 2006 وفشل العدو في تحقيق أي من أهدافه والتداعيات الكبرى لهذه الهزيمة على هذا الكيان وقيادته وجيشه وشعبه.
يعني لو هزمنا في تموز 2006 لما عاد سمير وإخوانه والشهداء ولضاع لبنان وكل المنطقة ودخلت في متاهة الشرق الأوسط الجديد الاميركي الصهيوني. حتى في البدايات عندما تولى دولة الرئيس الأخ نبيه بري مفاوضات التبادل وتعرّض في الأيام الأولى وفي ظل الحرب للكثير من الضغوط، وهو الذي كان شريكا كاملا في قيادة تلك المرحلة من الصراع، كان العالم لا يريد أن يصغي لشروط لبنان ولا لكلام لبنان. وإنما الكلام الوحيد الذي كان يتردد على السنة الوفود وعلى السنة العالم عليكم أن تطلقوا الجنديين الإسرائيليين بلا قيد وبلا شرط.
الصمود والانتصار جعل لبنان وجعل المقاومة وجعلنا جميعا نقف على ارض صلبة لمواصلة عملية تحرير أسرانا وشهدائنا، وهنا يجب ان نستحضر أولئك الذين قاتلوا في تلك المعركة في موقع القيادة وفي موقع الشهادة وفي موقع الجراح وفي موقع التحدي وفي الخطوط الأمامية، ونستذكر أول ما نستذكر قائدهم الفذ والعبقري والطاهر والحبيب الحاج عماد مغنية (رضوان الله تعالى عليه) ونستذكر شعبنا الأبي ووقفته الشجاعة والتاريخية واحتضانه لبعضه في كل طوائفه ومناطقه، نستذكر مواقع العز في بعض مواقع السلطة, ونستذكر عذابات الناس وصبر الناس من أصحاب البيوت المدمرة والمحال المهدمة والأرزاق المحروقة والمهجرين من المئات والآلاف من المهجرين الذين باتوا في العراء 33 يوما دون أن ينطقوا بكلمة فيها تردد أو ضعف ووهن، هذا الصمود هذا الانتصار هو العامل الأول والأساسي الذي ساهم في تحقيق هذا الإنجاز وهذا النصر .
والأمر الثاني، المفاوضات الصعبة والشاقة والتي كان لنا فيها عدة عوامل مساعدة أولا: عجز العدو من استعادة الجنديين من دون تفاوض وهذا كان واضح من خلال نتيجة الحرب, انتهت الحرب والإسرائيلي يعلم انه لن يستعيد جنوده إلا من خلال التفاوض وليس هناك وسيلة أخرى.
الأمر الثاني: عجز العدو الأمني والاستخباري ليس فقط عن معرفة مكانهما بل حتى عن معرفة مصيرهما، لو انكشف لخلل أو خطا في التكتيك أو في الأداء أو في إدارة المفاوضات مصير الجنديين لأخذ التفاوض مسارا آخر, وهذه كانت من نقاط قوة هذا التفاوض.
والأمر الثالث وهو على درجة عالية جدا من الأهمية، خشية العدو من أن يعلن فشل المفاوضات أو أن يوصل المفاوضات الى الفشل, خشيته من أن يؤدي ذلك الى قيام المقاومة في لبنان بعملية اسر جديدة.
إذن لم تكن العوامل الضاغطة على العدو الإسرائيلي فقط عوامل إنسانية, هناك عوامل العجز عن انقاذ الجنديين، وعوامل العجز عن المعرفة والاستخبار، والخشية من المقاومة التي يعلم حق اليقين أنها وعدت وستفي بوعدها، فلو كان ما في أيديها لا يكفي ليعود سمير وإخوانه، قطعا كانت ستذهب لتفعل ما يعيد سمير وإخوانه.
وهذا الأمر كان واضحا في نقاشات الإسرائيليين، وكان حاضرا في مجلس وزراء العدو عندما صوتت الأغلبية الساحقة، بل قام الإسرائيليون يتنادمون ويتلاومون وهم الذين عطّلوا فرصة تحرير سمير ونسيم ويحيى في عام ألفين وأربعة نتيجة المزايدات الداخلية بين نتنياهو وشارون، وقلنا لهم في استقبال الأسرى المحررين عام 2004: انتم احتفظتم بسمير القنطار وستندمون وقد ندموا بالفعل, هم يعلمون ان المفاوضات لو لم تؤدّ إلى النتيجة الحالية، سوف تدفع الأوضاع إلى المكان الذي لا اعتقد أن إسرائيل مستعدة له على الإطلاق.
هذه عوامل أساسية، وأضيف إليها أمراً رابعا وهو صمود سمير القنطار وثباته وصلابته ومواقفه الراسخة التي كان يعلنها بوسائله من داخل السجن وهو الذي لم يضغط علينا طوال شهور التفاوض لنستعجل الإنجاز والنتيجة، وإنما كان يعطينا الوقت لنحقق أفضل نتيجة ممكنة لبقية الأخوة, كذلك صمود بقية الأسرى, هؤلاء الأخوة المقاومون المقاتلون المجاهدون، كنا ننظر إليهم في التلفزيون في جلسات المحاكمات الشكلية وأنا أقول للشباب أنا كنت استمع إلى كلماتكم, في آخر مرّة عندما سئل أحدكم وقال عندما سئل أنكم إذا أمركم فلان ان تقاتلوا من جديد هل تقاتلون من جديد فأجاب: لو شاهدنا فلان يدخل في غمار البحر لخضناه معه دون ان يطلب منا ذلك.
هذه الكلمات جعلت عيناي تذرفان بدمع الشوق والحب لهؤلاء المجاهدين الذين لا تغيرهم الزنازين ولا سياط الجلادين. وكذلك عائلات الأسرى وعائلات الشهداء العائلات الشريفة والصابرة المحتسبة التي كانت تمحضنا الثقة واليقين وبالتالي كانت تسلّم وتساعد وتعين على أن تأخذ الأمور مسارها الطبيعي لنصل إلى أفضل نتيجة ممكنة، هذه عوامل رئيسية وأساسية.
ثم في نفس المفاوضات عليكم أن تعرفوا من خلال النتيجة ينكشف لكم حجم الجهد الذي قام به فريقنا المفاوض وما تمتع به من كفاءة ودقة وصبر وما تعرض له من ضغوط وأنا باسمكم جميعا وباسم الأسرى والشهداء والعائلات الشريفة أوجه الشكر الى هؤلاء الأخوان الذين يجاهدون في السر ويفعلون ذلك في سبيل الله وفي عينه, كذلك يجب أن نقر بالجهد الكبير الذي بذله الوسيط الدولي لدى الطرفين للوصول إلى هذه النتيجة وهنا أيضا مناسبة لتوجيه الشكر لسعادة الأمين العام للأمم المتحدة السيد بان كي مون ومبعوثيه إلى هذه المنطقة من الوسطاء الألمان. اليوم عاد إلينا عميد الأسرى اللبنانيين والعرب وكل الأخوة الأسرى الذين نعلم وجودهم الحي في سجون العدو وعدد كبير من أجساد الشهداء الذين ينتمون إلى أحزاب وفصائل مقاومة لبنانية وفلسطينية منذ عقود من الزمن, عندما ذهب سمير قبل ثلاثين عاما لم يكن حزب الله قد وجد وعندما قامت الشهيدة القائدة دلال المغربي ورفاقها بعمليتها النوعية الجريئة الاستشهادية لم يكن حزب الله قد ولد، ان يستعيدهم اليوم حزب الله أحياء وشهداء له دلالات كبيرة وأهمها: ان مشروع المقاومة وهذا ما يجب ان يعرفه الناس وتعرفه الامة ويعرفه العالم, ويجب ان نقبل به ونعمل على اساسه، ان مشروع المقاومة هو مشروع واحد وان حركة المقاومة هي واحدة ومسارها مسار واحد ومصيرها مصير واحد وهدفها هدف واحد وإن تعددت أحزابها وفصائلها وعقائدها وطوائفها ومذاهبها واتجاهاتها الفكرية والسياسية, وثانيا للتأكيد على أن حركات المقاومة في هذه المنطقة وبالتحديد في لبنان وفلسطين هي حركات متكاملة يعني يكمل بعضها بعضا, متواصلة تتراكم جهودها وخبراتها وتضحياتها لتحقق نفس الأهداف في تحرير الأرض والإنسان والمقدسات.
أيها الأخوة والأخوات، نحن من هذا الموقع مع هذا الحشد من الشهداء على مدى ثلاثين عاما نستحضر كل تضحيات المقاومين اللبنانيين والفلسطينيين والعرب من إسلاميين ووطنيين وعروبيين وقوميين وإلى أي اتجاه فكري انتموا، نحن نعتز ونفتخر ونقدر كل الفصائل والأحزاب المقاومة وكل المقاومين والشهداء الذين سبقونا إلى ساحات المقاومة والجهاد والنضال، نستفيد من تجاربهم ونستلهم تضحياتهم ونحفظ لهم مكانتهم في ماضي وحاضر ومستقبل المقاومة.
وفي هذا السياق أيضا أود أن أؤكد من خلال ما ذكرت أن الهوية الحقيقية لشعوب منطقتنا الأصيلة الراسخة الثابتة لمنطقتنا ولامتنا هي هوية المقاومة وإرادة المقاومة وثقافة المقاومة ورفض الذل والاحتلال والهوان أياً كان المحتلون وأياً كان الطغاة وأياً كان الجبابرة، ولذلك وعلى مدى عقود من الزمن تجدون بأن راية المقاومة لا تسقط, تنتقل من مجموعة إلى مجموعة, من فصيل إلى فصيل من حزب إلى حزب من عنوان إلى عنوان ولكن تبقى الأحزاب والفصائل والأطر والعناوين مجرد مظهر خارجي للجوهر الحقيقي لهذه الأمة, جوهر المقاومة ورفض الظلم والطواغيت.
قد يتعب بعضنا وقد يقتل بعضنا وقد يخلي بعضنا الساحات ، وقد يبدل بعضنا خياره ولكن دائما كان يقيض الله سبحانه وتعالى في هذه الأمة وهذه المنطقة مَن يستلم الراية ويواصل الطريق، ولذلك المقاومات والفصائل تقدم النموذج لتستفيد منها الشعوب والأجيال، ومقاومتنا في لبنان من خلال ما فعلت وأنجزت وأدّت هي أيضا تحاول أن تقدم النموذج ليتكامل مع بقية النماذج وليكون مثلا يحتذى، ولنا الشرف أن يكون هذا نموذجا يعمم حتى ولو أدّى تعميم هذا النموذج إلى وضعنا على لوائح الإرهاب لدى دوائر الدول الإرهابية.

لا بد أن نتحدث عن الإخوة الأسرى والأسيرات الفلسطينيين والأردنيين والسوريين والعرب، هؤلاء الأعزاء ـ وليعلموا كما قلت في المؤتمر الصحفي ـ لم يغيبوا عن بالنا ومفاوضاتنا طول العامين، مع إدراكنا للصعوبات التي تواجهنا في هذا الأمر إنّ لجهة الصعوبات السياسية في المنطقة أو لجهة وضع الجنديين الحقيقي عندنا. في المقابل كان دائما الإسرائيلي يقدم حجج عن عدم قدرته إطلاق سراح غير اللبنانيين في مفاوضات مع مقاومة لبنانية، كنا نقول لهم ما يهمنا أن يذهب ويعود الأسرى إلى بيوتهم، سلموهم لمن شئتم، لأي زعيم أي حكومة أي دولة وتحت أي عنوان ضمن أي سيناريو ضمن أي شكل، ليس مهما أن ينسب الأمر إلينا نحن لا نبحث عن مجد وإنما غايتنا أن يعود هؤلاء إلى بيوتهم.

في كل الأحوال، ما أمكن التوصل إليه هو أن تضم اتفاقية التبادل في مرحلتها الأخيرة إطلاق سراح أسرى فلسطينيين بغض النظر عن العدد والأسماء، وترك هذا الأمر على عهدة الوسيط الدولي والأمين العام للأمم المتحدة ، وبعد قليل سينشر في الأمم المتحدة الرسالة الموجهة منّي إلى الأمين العام والتي أطالب فيها وأصر على إطلاق سراح العدد الأكبر من النساء والأطفال والمرضى وعسى أن يتحقق شيء من هذا، بالنسبة إلينا هذه خطوة رمزية وإنسانية لا نتوقع منها نتائج كبرى أو نتائج ضخمة. كما أنّ إخواننا الفلسطينيين يعرفون حقيقة التعقيدات ولكن نحن أصرينا على مبدأ رمزية أن يشمل اتفاق التبادل مع المقاومة اللبنانية أسرى فلسطينيين بمعزل عن الأسماء والأحزاب لنؤكد وحدة القضية والمصير وترابط المسارات كلها في الموضوع الإنساني والجهادي.

ونحن نفرح بعودة أسرانا، من خلالكم أريد التوجه إلى العالم العربي إلى مئات ملايين العرب، إلى مليار ومئات ملايين المسلمين، إلى الحكومات العربية والإسلامية وبعضها من أغنى دول العالم وبعضها تربطها علاقات قوية جدا بالولايات المتحدة الأمريكية، أريد أن أتوجه إلى الحكومات والشعوب لأذكر في مناسبة حرية أسرانا بـ 11 ألف أسير وأسيرة فلسطينية وعشرات الأسرى الأردنيين والسوريين والعرب، لا يجوز أن ينفض العالم العربي والإسلامي يديه ويقول هذا شأن فلسطيني فلندع الأمر للسلطة الفلسطينية أو لحماس أو الجهاد أو شهداء الأقصى أو بقية فصائل المقاومة أو بقية أطر وتيارات الشعب الفلسطيني فهذه مسألة فلسطينية والعالم العربي والإسلامي في حلٍّ منها، هذا الكلام وهذا الكلام وهذا الموقف أو هذه الرؤية هي غير صائبة لا بالإعتبار القانوني ولا بالإعتبار الوطني ولا بالإعتبار القومي ولا بالإعتبار الإنساني والأخلاقي والديني والشرعي، وبالتالي هذه الأمة يجب أن تستحضر معاناة 11 ألف أسير ومعتقل ومعاناة عوائل 11 ألف أسير ومعتقل وما يواجه هؤلاء من صعوبات في الحياة على المستوى النفسي والمعنوي والمادي. والعالم العربي لم يحرك ساكنا.

أنا من الذين يؤمنون بخيار المقاومة، ولكن لكل الذين يتحدثون عن خيار الدبلوماسية فلتتفضل الدبلوماسية العربية والدبلوماسية الإسلامية والعلاقات العظيمة التي تملكها حكوماتنا ودولنا ولتبذل جهدا، أنا أقول لكم لم يبذل جهد حقيقي على هذا الصعيد، هناك بيانات رفع عتب في آخر بعض القمم أو اجتماعات وزراء الخارجية، فليشكل إطار جدي على المستوى الرسمي وإطار جدي على مستوى الحركات والأحزاب والقوى على امتداد الأمّة وليعمل هذان الإطاران كله من موقعه في مساندة الشعب الفلسطيني بمختلف قواه، ولتكن قضية الأسرى الفلسطينيين والعرب قضية حيّة نعمل لها في الإعلام وفي السياسية وفي الدبلوماسية ويعمل بعضنا لها في ساحات القتال والمقاومة وليتكامل الجهد حتى نصل إلى النتيجة المطلوبة.

بالعودة إلى لبنان، اليوم تكتمل الإنجازات وقد جمعت في يوم واحد، بعد انتهاء حرب تموز 2006 كان لنا هدفان، الأول السعي إلى إطلاق الاسرى من خلال المفاوضات المعقدة والصعبة وهذا قد تحقق اليوم بعون الله، والهدف الثاني المطالبة بحكومة وحدة وطنية وهذا ما تحقق اليوم أيضا وبعون الله تعالى . بعد انتهاء الحرب وقفنا في مهرجان النصر لنطالب بحكومة وحدة وطنية لا للغلبة ولا للمكايدة ولا للتعطيل وإنما كما قلت حينها ، لنضع كتفا بكتف ويدا بيد لنعمّر لبنان ونحميه ونبنيه، واليوم الحكومة اللبنانية الحكومة الوطنية والحكومة الأولى في العهد الجديد أمام هذه الفرصة الكبيرة والتاريخية.

اليوم اجتمعت حكومة الوحدة الوطنية وأخذت صورتها التذكارية وشكلت لجنتها لوضع البيان الوزاري، ومن التوفيقات ـ ولا أقول الصدف لأنّي لا أؤمن بالصدف والمؤمن بالله لا يؤمن بالصدف وكل ما يجري في هذا الكون خاضعا ومحكوم لمشيئة عظيمة ـ من التوفيقات أن تلتقي الحكومة الجديدة لأول مرة وتأخذ صورتها التذكارية وتكون مهتمها الأولى أن تستقبل الأسرى المحررين في مطار رفيق الحريري، هذا من عظيم التوفيقات لدولة وشعب لبنان، هنا يجب أن أتوجه بالشكر إلى فخامة الرئيس ميشال سليمان الذي نظم وأخذ على عهدته وأصر على استقبال الأسرى بهذا الشكل الوطني الجديد والكبير، كما فعل سلفه فخامة الرئيس إميل لحود عام 2004، الوطن كله في المطار وفي محيط المطار، أتوجه بالشكر إلى فخامة الرئيس سليمان على ما فعل وأيضا على ما قال، وأنا أؤيد كل كلمة قالها في خطاب الإستقبال لأنّه في المرة الماضية عندما تحدث فخامة الرئيس قالوا أننا نرد عليه، لم نكن نرد عليه بل نكمّله، اليوم "لا بدنا نكمل ولا بدنا نقّص"، أنا أؤيد كل كلمة وردت في خطاب فخامة الرئيس في استقبال الأسرى في المطار وأتوجه بالشكر الجزيل إلى كل من شارك في هذا الإستقبال من الرؤساء الحاليين والسابقين والوزراء والنواب وممثلي رؤوساء الطوائف وكل الذين حضروا في تلك الساحة
مجدداً من خلال المشهد الرسمي في مطار بيروت ، المشهد المتكرر في وقفة المقاومة والجيش الوطني اللبناني جنباً إلى جنب وكتفاً إلى كتف وشهيداً بجنب شهيد. ومجدداً من خلال المشهد الشعبي وموقف القوى السياسية يثبت لبنان أنه وطن جدير بأن يضحي الانسان بدمه وأولاده وأحبائه من أجل عزة ورفعة وكرامة هذا الوطن. هذا يوم مبشر، هذا يوم عيد حقيقي يجب أن يبنى عليه ويؤسس عليه، ولذلك نحن ندعو مجدداً إلى لم الشمل وتجاوز الحساسيات والابتعاد عن إثارة الضغائن والأحقاد والاستفادة من الفرصة الجديدة المتاحة أمامنا كلبنانيين لمعالجة كافة المشكلات والأزمات الأساسية التي يعاني منها شعبنا وبلدنا بروح التضامن، "ما حدا فايت على الحكومة ليناكف، ولا حدا فايت ليكايد ويعطل"، الجميع إنشاء الله يدخل إلى حكومة الوحدة الوطنية ليشارك بشكل فعّال وجاد في حل مشكلات هذا البلد الأساسية وإعادة إحياء لبنان بالمستوى اللائق بتضحيات شبابه ونسائه وأطفاله وشهدائه وأسراه، بروح التضامن والتعاون وليس بروح تصفية الحسابات أو إلغاء الآخر.

إنني أعلن مجدداً وأمام ما هو مطروح للنقاش إن همنا وكل همنا هو تحرير بقية أرضنا، ونحن في حزب الله منفتحون على كل نقاش لاستراتيجية تحرير بمزارع شبعا وتلال كفرشوبا وجزء الغجر الذي ما زال تحت الاحتلال. وهمنا كل همنا الدفاع عن بلدنا وأرضنا ومياهنا وسيادة بلدنا وعن شعبنا وكرامته وأمنه. ونحن في حزب الله منفتحون على كل نقاش لاستراتيجية الدفاع الوطني، نحن نصر على هذا النقاش، البعض يتصور أننا نهرب من هذا الموضوع، لا، نحن الآن نصر عليه وندعوا إلى أن لا يأجله أحد، " فلنفقي هذه الدملة" ، لنرى استراتيجية الدفاع التي نتحدث فيها منذ سنوات عدة حتى نصل إلى نتيجة، لأن لبنان لم يخرج من دائرة التهديد، ولم يخرج من دائرة الخطر. نحن نذهب إلى هذا الحوار وإلى هذا النقاش بروح إيجابية وجادة وهدفنا حماية بلدنا، ونصر على هذا النقاش، وعلى أن يشارك الجميع في حماية هذا البلد وأن تتحمل الدولة بالدرجة الأولى مسؤولية حماية والدفاع عن هذا البلد، "ونطلع من قصة مين عم يحكتر الدفاع ومين عم يحتكر المقاومة كأنها أكلة الناس عم تتنافس عليها". عادة الناس تهرب من القتال حتى المؤمنين، الله سبحانه وتعالى يقول "كتب عليكم القتال وهو كره لكم"، الطبيعة البشرية تحب الذهاب نحو العمل السياسي ، العمل الاقتصادي، العمل الثقافي، العمل التجاري، لكن أن تقول له إذهب إلى القتال والسهر والأسر والجراح والتضحيات والجوع والتلال والوديان. ما هو الشيء الذي نحن مستأثرين به ومحسودين عليه! محسودين لأن شبابنا في السجون نحررهم، أو محسودين لأن المئات من شبابنا خسروا زهرة شبابهم للدفاع عن هذا الوطن نستعيد أجسادهم ! لا، أنا أقول لكم اليوم في عرس حرية الأسرى، نحن سنطالب الجميع بأن يساهموا في حماية هذا البلد والدفاع عنه ومن يتخلى عن هذا الواجب هو الخائن. هذه هي المسؤولية الوطنية التي يجب أن نسعى إليها جميعاً. وأنا في نفس الوقت وفي إطار حكومة الوحدة الوطنية أود أن أؤكد أننا جاهزون للتعاون في معالجة كل الملفات وضعوا خطين تحت كل بدون استثناء بدون تحفظات، كل الملفات بما يخدم المصلحة الوطنية وبما يعزز الوحدة الوطنية وقوة لبنان ومنعته وتجاوزه لأزماته. في الأيام القليلة المقبلة سيتضح لدينا مصير بعض المفقودين، سوف يتم تحديد رفاة الشهداء ومن هم الشهداء وعلى أساسه نستطيع أن نتحدث عن ملف المفقودين لدى العدو الصهيوني، كذلك سيكون لنا حديث عن ملف الدبلوماسيين الإيرانيين على ضوء التقرير الذي سلمنا إياه الوسيط الدولي. هذه أمور أتركها للأيام المقبلة، لكن في عيد الحرية وعيد التحرير وعيد المقاومة لا يجوز على الإطلاق أن ننسى إمام المقاومة وإمام الوطن وإمام الحرية وإمام التحرير سماحة الإمام القائد السيد موسى الصدر أعاده الله ورفيقيه بخير. إذا كان الأخ سمير يعرفه العالم كله بعميد الأسرى اللبنانيين والعرب لأنه أمضى ثلاثين عاماً في سجون العدو الصهيوني، فإن الإمام الصدر مضى على غيابه واختطافه وسجنه ثلاثون عاماً. هذه القضية كما تحدثت في ختام احتفال الأسرى المحررين 2004، أعود وأؤكد، نحن لا نريد أن ندخل في صراع مع أحد ولا في خصومة مع أحد ولا في عدواة مع أحد، ولكن نحن نريد أن نغلق الملفات المؤلمة والمحزنة والحرجة، وهذا لمصلحة الدول العربية أو الشعوب العربية والأمة العربية، وهذا الملف آن له أن يصل إلى نهايته الحاسمة أياً تكن هذه النهاية الحاسمة. قبل سنوات قلت في اجتماع عام، إن كان الإمام حياً فأعيدوه إلينا ولكم الشكر، وإن كان الإمام شهيداً فأعلمونا بذلك وأعيدوا إلينا جسده الطاهر فإن الشهادة هي إرث هذا الإمام وعائلته وآبائه وأجداده. لا يجوز أن تبقى قضية الإمام الصدر تعاني الغموض والتجاهل والتأجيل الدائم والمستمر، مع إدراكي لحساسيات العلاقات العربية الرسمية وما يثار بين الحين والآخر على هذا الصعيد. هذه القضية نعيد التذكير فيها ونحن نتحدث عن المعتقلين وعن الأسرى المقاومين، فلا يجوز أن ينسى أي منا مؤسس المقاومة في لبنان وإمامها، وأنا أدعو مجدداً إلى تعاون عربي وإسلامي جدي وحقيقي لإنهاء هذه القضية وإعادة الإمام ورفيقيه إلى لبنان وإلى الأمة.

أيها الأخوة والأخوات أيها الأسرى المحررون يا عوائل الأسرى يا عوائل الشهداء التي تنتظر أحبائها يوم الغد، أيها الحفل الكريم أتوجه إليكم في هذا العيد لأهنئكم بانتصاركم لأن هذا الانتصار هو انتصاركم، هو انجزاكم ، هو وعدكم أنتم، هو فعلكم وصمودكم وصبركم، بكم ننتصر ونفرض الهزيمة والفشل على أعدائنا وبكم نواصل الطريق ونعز وطننا وأمتنا. الدعاء لكل الأسرى أن يمن الله تعالى عليهم بالحرية، والدعاء للبنان أن يتعاطى مع هذا الملف كما شهدنا اليوم بالمسؤولية الوطنية الكبرى على مستوى كل الأسرى وخصوصاً بالنسبة للأخ سمير الذي يجب أن ينظر إليه بعد ثلاثين عاماً على أنه ثروة وطنية وقومية وإنساية وحضارية وجهادية حقيقية، ويتعاطى مع هذا الانسان بما يتناسب مع كل الصبر الذي عاشه والمحنة التي عاناها والظلم الذي واجهه والصمود والثبات الذي أبداه. للأسرى كل الحرية، للشهداء كل الرحمة، لكم ولكل المقاومين النصر، للبنان وفلسطين والأمة كل العزة والشرف.

16 juillet 2008

et ils sont enfin LIBRES - bienvenue au pays

عملية الرضوان: الاسرى اللبنانيون يدقون باب الحرية
قناة المنار - مريم دمشق

16/07/2008 تكلّلت عملية الرضوان بالنجاح المظفّر، دقت ساعة الحرية للاسرى اللبنانيين الخمسة، بمن فيهم عميد الاسرى سمير القنطار، الذين سيصلون الى ارض الوطن، اليوم الاربعاء.

في المقابل، كان يوماً اسوداً بالنسبة للكيان الصهيوني، الذي تسلم جثتي الجنديين الاسرائليين الاسيرين لدى حزب الله. وكان سلّم عند الساعة التاسعة بتوقيت لبنان، رئيس لجنة الارتباط في حزب الله الحاج وفيق صفا، الجثتين الى الصليب الاحمر، الذي اجرى بدوره فحوصات الحمض النووي على رفاتهما، حيث تطابقت مع جثتي الجنديين الاسرائيليين.

وكان صرح صفا انه قد بدأ تنفيذ عملية الرضوان بتسليم الاسيرين الاسرائيليين الى الصليب الاحمر، والذي بقي مصيرهما مجهولا حتى لحظة تسليمهما، بالرغم من الحرب التي شنّت على لبنان والضغوطات التي مورست على حزب الله.

وبإتمام عملية الرضوان، تكون المقاومة كسرت بصمودها محرمات العدو القاضية بعدم اطلاق عميد الاسرى سمير القنطار بدعوى انه مدان بقتل اسرائيليين، وبعدم مبادلة جثث الاسرائيليين بأحياء عرب، وبوقف عملية التبادل حتى توضيح مصير رون اراد.

عملية الرضوان المظفّرة شملت ايضاً استعادة رفات الشهداء من مختلف الجنسيات العربية من لبنان الى فلسطين، مروراً بشهداء عرب اخرين، بمن فيهم المناضلة دلال المغربي. وبمعنى اخر، اقفل الكيان الصهيوني مقبرة الارقام التي تضم الشهداء الذين احتجزت رفاتهم طويلا من دون اي مبرر، وبالتالي جاء تحريرها ليضع نهاية مشرّفة لهذا الملف.
ً
اذاً انتصرت المقاومة التي اصرّت على مطالبها منذ اليوم الاول لعملية الاسر وحتى انجازها الى اليوم. حيث قامت المقاومة الاسلامية بأسر الجنديين الاسرائيليين بغرض التبادل واصرت على اجراء مفاوضات غير مباشرة لتحرير الاسرى، ولم تتراجع عن مطلبها برغم الاهوال التي رافقت العدوان الاسرائيلي على لبنان في تموز\ يوليو عام 2006 والذي دام 33 يوماً.

اشارة الى ان عملية التفاوض غير المباشر مع الاحتلال حول الاسرى اجريت وسط اجواء سرية للغاية وخاصة من جانب المقاومة بهدف تحقيق النجاح المطلوب. كما احتفظت المقاومة طوال عامين بالسر الكبير حول مصير الجنديين الاسرائيليين ورفضها اعطاء صورة او اشارة توحي بكونهما حيين او ميتين، وهذه الميزة اتسمت بها المقاومة الاسلامية في عمليات التبادل السابقة بهدف توفير افضل الفرص والشروط لمصلحة الشعوب العربية في هذه العملية.


retour postume de Dalal au Liban

Retour posthume au Liban de Dalal al-Moghrabi



16/07/2008 Dalal al-Moghrabi avait laissé comme volonté d'être "enterrée en Palestine". Trente ans plus tard, le corps de cette héroïne va retourner au Liban ce mercredi grâce à l’échange grandiose prévu entre le Hezbollah et l'entité sioniste.
Icône de la résistance palestinienne, martyre et super-héroïne pour tous ceux qui défendent la cause palestinienne, "terroriste" pour les Israéliens, Dalal al-Moghrabi avait conduit en 1978 un commando spectaculaire en territoire israélien qui avait fait 36 morts.
Sa famille avait fui Jaffa en 1948 après la Nakba ("la catastrophe" en arabe), la débâcle des armées arabes face aux forces israéliennes.
Deuxième d'une famille de sept enfants, elle est née en 1958 dans le camp de réfugiés palestiniens de Bourj al-Barajneh, à Beyrouth.
Membre du Fatah, la principale composante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), elle dirige un commando de dix membres pour exécuter l'opération Kamal Adwane, du nom du dirigeant palestinien assassiné à Beyrouth par une unité israélienne conduite par Ehud Barak, ancien Premier ministre et actuel ministre de la Défense.
Le 11 mars 1978, le commando s'introduit en Israël par la mer, prend en otage un bus de l'armée et le dirige sur la route Haïfa/Tel-Aviv empruntée par des véhicules militaires.
Le commando tire alors sur les voitures blessant une centaine de soldats.
Ehud Barak est chargé de mettre fin à l'opération. Dalal et ses hommes font alors exploser le bus, tuant 36 personnes.
Elle et ses camarades font face aux forces israéliennes jusqu'à l'épuisement de leurs munitions. Puis, Dieu a décidé de prendre Dalal et huit de ses compagnons. Les 2 restants sont faits prisonniers, le sort de l'un d'eux reste inconnu.
Des photos d'Ehud Barak en train de secouer brutalement le corps sans vie de la combattante font alors le tour du monde.
Le corps de Dalal al-Moghrabi figure parmi 160 dépouilles de martyres du Fatah, sur 199 en tout, que l'entité sioniste doit restituer ce mercredi, a déclaré le responsable du Fatah au Liban, Sultan Aboul Eneine.
Sa dépouille a été exhumé lundi du cimetière d'Amiad, dans le nord de de l’entité sioniste, appelé le cimetière des combattants ennemis.
"Nous sommes heureux à l'idée de pouvoir enfin toucher son cercueil", dit Rachid aujourd’hui 31 ans, mais âgé d'un an à la mort de sa soeur.
"Dalal sera enterrée dans le cimetière des Martyrs à Beyrouth jusqu'à ce qu'un jour elle retourne en Palestine lorsque notre patrie sera libérée", affirme-t-il.


message à Barak :

Voici le Sang du Martyre Dalal Elmoghrabi
T'en souviens tu Barak?!
C'est le sang de Dalal et de tous nos Martyres qui "(se révoltant") te revient à la figure aujourd'hui


les soldats "israéliens" de l'échange....

C'est en cercueil que les soldats israéliens reviennent



16/07/2008 La défaite va être lourde de conséquence pour les sionistes. Après des jours et des jours de tractations intenses sur le sort des deux sionistes capturés, le suspens est tombé.
Ehud Goldwasser et Eldad Regev sont morts et bien morts.
Se sont donc deux corps sans vie qui auront été la monnaie d'échange pour 5 résistants vivants (dont le doyen Samir Kantar) et 200 martyres.
Après la victoire grandiose de 2006 suit donc un nouveau souffle de triomphe sur toute la nation, grâce au Shahid de la resistance Hajj Imad Moughnieh.
Les deux soldats israéliens sont arrivés à Naqoura, à la frontière entre le Liban et l’entité sioniste. Ils ont été remis à la Croix rouge puis aux sioniste.
Israël est actuellement entrain d’effectuer des test ADN pour vérifier que les dépouilles sont bien celles de leurs soldats.

15 juillet 2008

Nil'in - Palestine toujours occupée.

Nil’in, à la pointe de la lutte non violente contre le mur d’apartheid
publié le dimanche 13 juillet 2008

Comité populaire de Nil’in, dépêches et CL

Les autorités israéliennes "veulent envoyer un message : résister à la construction du mur ne nous vaudra que souffrances et dommages. Mais leur politique va accroître notre détermination à empêcher l’érection de ce mur raciste".

Le village de Nil’in, au nord ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée, (5.000 habitants, proche de Bil’in dont la lutte non violente contre le mur d’annexion israélien est exemplaire depuis trois ans) est en lutte depuis plus d’un mois contre la construction du Mur qui vole ses terres.

La lutte des habitants de Nil’in est déterminée et massive et des manifestations y ont lieu chaque semaine avec l’aide d’Internationaux et Israéliens comme à Bil’in, Um Salamuna (près de Btehléem), ou précedemment Jayyouz, Budrus etc.

Ils ont réussi à interrompre les travaux la semaine dernière en s’opposant aux bulldozers et autres camions de l’armée à coups de pierres bien ajustés.

Les militaires israéliens furieux ont décrété le 4 juillet un couvre-feu total, coupant le village du monde extérieur : pas de médicaments, pas de soins, pas de nourriture...

Les villages voisins, des militants de Bil’in notamment, ont appelé à soutenir Nil’in.

Ainsi les gens de Budrus ont organisé une manifestation jusqu’à Nil’in, comme on le voit sur la vidéo :

D’autres manifestations ont eu lieu et comme d’habitude la répression israélienne a été violente.

Selon des habitants qui ont parlé aux médias, les « soldats israéliens ont fait usage de balles réelles, de grenades à percussion et de gaz lacrymogènes pour disperser de nouvelles manifestations contre l’ouvrage, jugé illégal il y a quatre ans par la Cour de justice internationale parce qu’il empiète sur une partie du territoire occupé.

Selon Aymane Nafi, maire de ce village de 5.000 habitants dont l’armée empêche les journalistes de s’approcher, un homme se trouvait lundi dans un état critique. D’autres villageois ont été atteints par des balles en caoutchouc lors d’une confrontation avec des soldats israéliens.

"Les soldats ont dans un premier temps utilisé les méthodes anti-émeutes mais lorsque les incidents se sont poursuivis, ils ont été autorisés à faire usage de balles réelles", a dit une porte-parole de l’armée israélienne.

Le maire de Nil’in a affirmé qu’aucune ambulance n’avait été autorisée à entrer dans le village pour en évacuer les blessés. L’armée israélienne a démenti.

La veille, une cinquantaine d’habitants de Nil’in avaient été intoxiqués ou blessés par des tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc.

Nafi a signalé par ailleurs un début de pénurie de légumes, de produits laitiers et de médicaments, la pharmacie locale ayant dû garder son rideau baissé.

"Ils veulent envoyer un message : résister à la construction du mur ne nous vaudra que souffrances et dommages. Mais leur politique va accroître notre détermination à empêcher l’érection de ce mur raciste", a-t-il déclaré par téléphone. » [1]

Le bouclage de Nil’in a été maintenu pendant quatre longs jours de couvre-feu, ce qui implique que les habitants ne sortent pas de chez eux sans risquer de se faire tirer dessus ou -au mieux- arrêter. L’armée israélienne a quitté le village le 8 juillet.

Certains médias ayant annoncé que ce départ avait été négocié contre promesse de mettre fin aux protestations des villageois, le Comité populaire de Nil’in contre le Mur d’Apartheid a publié le communiqué suivant :

"Le Comité qui représente la municipalité de Ni’lin, les partis politiques, les institutions et organisations de Nil’in, n’a pris part à aucune discussion avec les officiers de l’armée israélienne et n’a fait aucune promesse concernant un arrêt des protestations. Aucune discussion de cet ordre n’a eu lieu dans le village. Le Comité affirme que les villageois de Nil’in ne renonceront pas à leur droit de défendre leurs droits élémentaires, humains, économiques et sociaux. En conséquence ils ne renonceront pas à leur droit de protester contre la confiscation de leur terre.

Les habitants de Nil’in ne veulent pas non plus renoncer à leur droit de se lever contre la construction d’un mur que la Cour internationale de Justice a déclaré illégal [2].

Le village ne se tiendra pas tranquille ! Les manifestations organisées à Nil’in ont toujours été pacifiques, non violentes. A chaque fois les manifestants sans armes ont été contrés avec une force intense et une violence brutale par l’armée israélienne qui a blessé de nombreux manifestants palestiniens, internationaux et israéliens (souvent avant même d’arriver au site de construction du mur). Les soldats ont même attaqué et blessé des journalistes et du personnel médical.

Le Comité populaire voudrait attirer l’attention sur l’utilisation disproportionnée de la force par l’armée israélienne et la police des frontières depuis le début de la construction du mur à Nil’in (mai 2008) : 160 personnes ont été blessées par balles en caoutchouc [3], dont des enfants. Des centaines de manifestants ont été violemment frappés, 26 personnes ont été arrêtées. Une ambulance du secours médical (PMRS) a été visée par des tirs. Le chauffeur a dénombré 18 impacts de balles sur le côté du véhicule dont deux vitres ont été fracassées.

De nombreux manifestants ont été intoxiqués par les gaz lacrymogènes tirés directement sur la foule. L’armée israélienne, qui a utilisé à plusieurs reprises des balles réelles, utilise une nouvelle machine qui leur permet de lancer 30 grenades lacrymogènes en même temps. Ils ont plusieurs fois envahi le village la nuit, après des manifestations, tirant des grenades lacrymogènes à l’intérieur des maisons.

Le couvre-feu imposé le 4 juillet n’est qu’une mesure de plus pour mettre un terme aux protestations et faire taire les gens de Nil’in qui ne font que défendre leurs terres et leurs vies, de façon non violente.

Le Comité populaire contre le mur d’Apartheid dénonce le couvre-feu et le siège de Nil’in qui ont causé des dégâts importants dans un village déjà étranglé par la construction du Mur.

Les gens de Nil’in demandent de l’aide locale, régionale et internationale pour maintenir la solidarité avec le village. Cette aide est absolument nécessaire. Le Comité en profite pour remercier tous ceux et celles qui ont pris part aux manifestations et toutes les personnes qui ont fait des efforts pour faire connaître la situation à Nil’in, contacter des personnalités politiques et attirer l’attention des médias internationaux".


De nombreux internationaux sont présents à Nil’in et dans d’autres village en butte aux agressions de l’armée israélienne. Ainsi des missions civiles des CCIPPP se sont rendues à Nil’in.

Voir le site des Missions civiles, Protection Palestine :

http://www.protection-palestine.org/spip.php ?article6402

[1] Rebecca Harrison, Reuters http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080707/twl-palestiniens-israel-niline-38cfb6d.html Version française Marc Delteil et Henri-Pierre André

[2] 9 juillet 2004. Pour marquer cette date, de nombreuses manifestations contre le Mur d’apartheid israélien ont eu lieu partout en Cisjordanie occupée.

[3] il s’agit en fait de balles enrobées de caoutchouc et extrêmement dangereuses

Synthèse, choix de photo (soldat à Nil’in), notes et traduction du communiqué : C. Léostic, Afps

message de Salah Hamouri, du fond de sa cellule..

Merci pour votre solidarité
publié le lundi 14 juillet 2008

Salah Hamouri

Emprisonné pour supposé délit d’intention par les autorités israéliennes, le jeune Franco-palestinien envoie un message du fond de sa prison

J’ai reçu vos messages et les livres et je suis très heureux et très touché par votre mobilisation [1]. Je vous remercie ainsi que tous mes camarades.

Nous croyons en la solidarité entre les peuples du monde, la résistance palestinienne et notre combat font partie de la lutte contre l’occupation des états tout puissants.

Vos messages nous apportent soutien et réconfort, nous ne sommes pas seuls –pour aller vers la victoire et vers un monde avec plus de paix de liberté et d’égalité.

Je vous remercie encore une fois ainsi que tous les prisonniers politiques palestiniens.

J’espère que nous pourrons rester en contact. Merci pour votre solidarité

Salah Hamouri

et ses camarades détenus dans les prisons de l’occupation israélienne

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[1] l’Afps a lancé dès décembre 2007 une pétition pour exiger la libération de Salah, qui est toujours en cours. http://www.france-palestine.org/article7743.html

Par ailleurs une campagne pour lui envoyer des livres reste aussi d’actualité. http://www.france-palestine.org/article8302.html

Campagne très réussie, relayée par le consulat de France de Haïfa d’où dépend la prison de Gilboa où Salah est maintenant détenu, illégalement. Illégalement, car les autorités d’occupation ne peuvent pas, en terme du droit international, déplacer les populations occupées sur leur territoire, a fortiori les y détenir.

Ces envois de livres et de messages, remis à Salah par le consulat de France, sont un message à Salah et ses camarades de détention que les citoyen-ne-s de France épris-es de justice ne les oublient pas. C’est aussi un message aux autorités d’occupation que nous n’accepterons jamais que l’arbitraire de l’occupation se poursuive dans le secret des tribunaux d’exception militaires, en terme de chantages honteux et dans le silence complice de ceux qui prétendent aller chercher les Français victimes d’injustice où qu’ils se trouvent...mais ne le font pas pour tous !

mercredi matin... 8 heures locales à Beyrouth



Samir Kantar, Khodr Zaidane, Maher Kourani,
Mohammad Sorour et Hussein Sleimane

15/07/2008 Ca y est, le feu vert a été donné… C’est le vice premier ministre Eli Yishai qui a fait cette annonce ce mardi devant la presse.

L'accord a par ailleurs été adopté à la grande majorité des membres du gouvernement
Pendant ce temps, le Hezbollah travaille corps et âme pour recevoir comme il se doit les 5 détenus libanais et les martyres demain. Ils entament maintenant les derniers préparatifs sur le terrain pour les accueillir en grande pompe à leur retour d'Israël mercredi à Naqoura.

Selon un responsable de la résistance , "Les cinq prisonniers libanais et les dépouilles de près de 200 combattants du Hezbollah et de Palestiniens arriveront mercredi à 09H00 locale (6h00 GMT) à l'entrée de la ville de Naqoura où une cérémonie qui leur rend hommage les attend".

La fête se poursuivra à Beyrouth lorsque, toujours selon ce responsable, "au terme de cette cérémonie, qui devrait durer deux heures environ, les prisonniers seront transportés par avion vers Beyrouth tandis que les martyres y seront dirigées par convoi terrestre".
A noter qu’ensemble "Le président Michel Sleimane, le Premier ministre Fouad Siniora et le président du Parlement Nabih Berri accueilleront les prisonniers à l'aéroport de Beyrouth".

"Plus tard dans la journée, une imposante cérémonie sera réservée aux détenus et aux dépouilles dans la banlieue sud de Beyrouth", où Sayed Hassan Nassrallah, le secrétaire général de la résistance "prononcera à cette occasion un discours qui sera transmis sur écran géant".

En vertu de l'accord d'échange, l’entité sioniste doit récupérer ses deux soldats enlevés en juillet 2006 en territoire israélien le long de la frontière libanaise, Ehud Goldwasser et Eldad Regev.
En contrepartie, ils libéreront Samir Kantar, le doyen des prisonniers libanais, ainsi que quatre combattants du Hezbollah capturés en 2006.

Ce mardi, le feu vert doit être lancé par le ministre de la Justice, Daniel Friedman, qui devra donner formellement son accord en vu de l'échange. Ensuite, ce sera le chef de l'Etat Shimon Peres qui donnera sa grâce présidentielle aux détenus en question.

A ce sujet, les détenus libanais ont été regroupés lundi dans une prison israélienne près de Tel-Aviv en vue de l'échange.

Les quatre prisonniers libanais, Khodr Zaidane, Maher Kourani, Mohammad Sorour et Hussein Sleimane, capturés durant la guerre du Liban à l'été 2006, étaient détenus à la prison de Achmoret et ont rejoint celle de Hadarim (nord de Tel Aviv), où est détenu le doyen des prisonniers libanais en Israël, Samir Kantar.

14 juillet 2008

Entretien avec le Président du Liban


Entretien avec Michel Sleimane


Elu président du Liban au terme d'un long suspense, le 25 mai dernier, Michel Sleiman est un des chefs d'Etat dont la tâche est aujourd'hui la plus difficile.

A 59 ans, cet ancien général, homme d'ordre autant que de dialogue, s'est armé de courage pour redresser un pays affaibli par les divisions communautaires, l'invasion de 2006 par Israël, et une situation économique tendue.

Dans son palais de Baabda, le président libanais garde espoir et déploie des talents de diplomate.

L'occasion de confier à L'Express, pour la première fois depuis sa prise de fonction, ses attentes et ses lignes de force.

Extraits.


Votre élection a été accueillie par la communauté internationale avec un grand soulagement. Quel est votre sentiment dominant après plus d'un mois d'exercice de vos fonctions?


L'accueil favorable de la part de la communauté internationale à l'égard de mon élection à la présidence de la République libanaise, comme effet d'un consensus interlibanais, me fait porter de lourdes responsabilités. D'ailleurs, je dois avouer qu'après plus d'un mois à la magistrature suprême je ressens l'ampleur de ces responsabilités. Les assumer stimule ma conviction et renforce ma détermination à oeuvrer en vue de l'unité des Libanais, de leur entente et de leur solidarité. Vaste programme? Sans doute, mais je dirai que c'est une mission difficile, non pas impossible, puisque le peuple libanais souhaite que ses choix essentiels soient incarnés par un responsable se tenant à ses côtés. Personnellement, je serai fidèle aux aspirations de mon peuple, qui veut voir son pays maître de sa destinée, libre et indépendant. Déjà, tout au long de neuf années et demie à la tête de l'armée, j'ai rempli pareille mission en des périodes d'extrêmes difficultés. Et je pense que mes prises de position ont alors contribué à faire de moi, aux yeux de toutes les parties libanaises, un candidat consensuel.


Qu'attendez-vous du gouvernement, après sa formation?


Les Libanais aspirent à voir le nouveau gouvernement satisfaire leurs besoins et exaucer leurs revendications. Il est vrai qu'il existe des divergences entre les différentes parties politiques dont le gouvernement est constitué, mais il existe bel et bien des dénominateurs communs qui les rassemblent. Ces dénominateurs unitaires, que j'ai d'ailleurs mentionnés lors de mon discours d'investiture, figureront sans doute dans la déclaration du gouvernement.
A l'évidence, le gouvernement devrait traiter en urgence la question du niveau de vie, devenu précaire en raison des hausses exorbitantes des prix du pétrole et des produits alimentaires, surtout quand on sait que le Liban est un pays importateur. Les priorités du nouveau gouvernement porteront donc sans doute sur la relance de l'économie et sur celle de la production.


Le Hezbollah vient d'être placé par les Britanniques sur la liste des groupes terroristes. Qu'en pensez-vous?


On ne peut pas oublier que le Hezbollah est un parti politique libanais, dont la Résistance nationale est une branche. Cette Résistance a libéré le Sud de l'occupation israélienne, après que le Liban n'eut pu arriver à recouvrer sa souveraineté dans cette région, conformément aux clauses de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Et la libération a eu lieu alors que l'Etat libanais, déjà démantelé,avait été quasi absent du Sud pendant près de trois décennies. En aucun cas je ne puis accepter que celui qui défend sa terre et la libère de l'occupant, réussissant de la sorte à recouvrer l'entière souveraineté de son pays, soit traité de "terroriste". Somme toute, il importe de tirer profit de la force de la Résistance pour accroître nos capacités nationales, et ce en instaurant une stratégie de défense pour le Liban. La situation actuelle des hameaux de Chebaa, toujours sous occupation, et l'entêtement de l'ennemi à perpétrer des menaces et à violer notre souveraineté exigent de notre part, parallèlement à la promotion d'un dialogue, l'élaboration d'une telle stratégie de défense de la patrie.


N'est-il pas indispensable de briser le Hezbollah pour que l'Etat libanais puisse recouvrer sa souveraineté?


Il ne faut pas penser ainsi! Au contraire, nous devons, comme je viens de le dire, discuter, lors de la Conférence du dialogue national, à laquelle je convoquerai prochainement au palais présidentiel les différentes parties libanaises, de l'élaboration de cette stratégie de défense qui garantirait le pouvoir de l'Etat libanais et renforcerait ses capacités à répondre à toute agression de la part d'Israël.


Que faudrait-il, de votre point de vue, pour effacer les dégâts de l'opération israélienne de l'été 2006 et normaliser vos relations avec Jérusalem?


Le Liban tient pour nécessaire la réalisation d'une paix juste, globale et permanente qui serait fondée sur le principe de la restitution des territoires occupés en contrepartie de la paix. Ce principe, adopté lors de la conférence de Madrid, en octobre 1991, repose sur les résolutions internationales stipulant, en particulier, le droit au retour du peuple palestinien sur ses territoires et le refus de son implantation dans les pays d'accueil.
Nous considérons, par ailleurs, que les agressions israéliennes permanentes, terrestres, maritimes et aériennes, contre la souveraineté libanaise doivent cesser. Israël devrait s'engager à respecter la résolution 1701 et passer à l'étape suivante, exigée par cette résolution, celle du cessez-le-feu, sans se contenter de l'arrêt des hostilités, à l'exemple de la situation prévalant actuellement au Sud. De toute évidence, les Libanais sont tous solidaires quant à leur droit de récupérer leurs territoires occupés. En même temps, ils appuient toute partie oeuvrant en vue de la réalisation d'une paix juste dont le Liban serait bénéficiaire, et non d'une paix qui ferait porter à notre pays davantage de charges et subir davantage de répercussions.


Face aux troubles qui subsistent dans le nord du pays, l'armée apparaît encore comme l'institution centrale de l'Etat libanais. Vous en êtes vous-même directement issu. Faut-il renforcer encore le poids de l'armée libanaise dans le pays?


Je suis directement concerné par le renforcement des différentes forces militaires libanaises, notamment l'armée, étant donné que le président de la République est le haut commandant de ces forces et que j'étais moi-même commandant en chef de l'armée. Dès lors, je suis en bonne position pour savoir ce dont cette armée a besoin, tant au niveau des hommes qu'à celui des effectifs. En particulier à l'égard du rôle prépondérant que joue l'armée pour la sauvegarde et la défense de la paix civile et de la démocratie. Tous les Libanais appuient leur armée et leurs forces de sécurité, les considérant comme des piliers du pouvoir de l'Etat et de son équité.
Je reste convaincu que la stabilité politique va de pair avec l'exigence de sécurité. En retour, une atmosphère politique détendue aide à maîtriser la situation sécuritaire. Enfin, l'ordre et la sécurité publique accélèrent les opérations économiques et les développent, contribuant à assurer plus de prospérité au peuple libanais.


Vous avez accepté un rôle de président qui est sans doute le plus difficile qui soit au Liban. Qu'est-ce qui vous guide et vous permet de tenir?


Ce qui me guide dans la prise de mes responsabilités et me permet de « tenir » dans l'exécution de mon mandat est le sens du devoir, auquel s'ajoutent mon attachement passionnel à ma patrie et ma conviction que le Liban est un besoin arabe et universel.
C'est un pays qui doit assumer sa mission dans sa région et dans le monde, qui doit être un exemple d'ouverture, de respect des différences entre religions et civilisations, et aussi un creuset de vie commune entre tous ses fils.


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