Gaza - 18-11-2008 APPEL A ACTION : 15 pêcheurs palestiniens toujours détenus par les autorités israéliennes, 3 internationaux risquent d’être expulsés dont un a commencé une grève de la faim (Par ISM)
Les quinze pêcheurs palestiniens enlevés dans les eaux territoriales palestiniennes ce matin (à 10h le 18 Novembre) sont toujours détenus par les autorités israéliennes à Ashdod, alors que leurs bateaux ont été confisqués. Des procédures judiciaires ont été engagées aujourd'hui pour demander leur libération immédiate. Merci d'écrire au Consulat de France en Israel. Les trois observateurs internationaux des droits de l'homme qui ont été arrêtés alors qu’ils accompagnaient les pêcheurs ont été emmenés dans le centre de détention de l’aéroport Ben Gourion où les autorités israéliennes ont commencé leur procédure d'expulsion. Andrew Muncie, un Britannique et l'un des trois étrangers arrêtés a précisé qu'il résistera de façon non-violente à toute tentative d'expulsion et qu’il serait en grève de la faim jusqu'à ce que les quinze pêcheurs palestiniens soient libérés.La situation et les projets des deux autres observateurs internationaux arrêtés, une Américaine, Darlene Wallach et un Italien, Vittorio Arrigoni, ne sont pas encore connus. Cette action survient alors que des journalistes étrangers se sont vu refuser l'accès dans la bande de Gaza en raison du siège actuel.
15 pêcheurs palestiniens et 3 internationaux kidnappés dans les eaux territoriales de GazaGaza City, 10h.- Quinze pêcheurs palestiniens et 3 observateurs internationaux des droits de l'homme ont été encerclés par la marine israélienne et kidnappés dans leur embarcation qui se trouvait à 7 milles nautiques au large de la côte de Deir al Balah, bande de Gaza. Les pêcheurs et les observateurs internationaux ont été enlevés dans 3 bateaux séparés et forcés à monter sur les navires de guerre israéliens. D'autres pêcheurs palestiniens ont indiqué qu’ils avaient vu la Marine israélienne emmener les 3 bateaux vers le nord.Les observateurs des droits de l'homme sont Andrew Muncie, un Ecossais, Vittorio Arrigoni, un Italien, et Darlene Wallach, une Américaine. C’étaient des bénévoles de l'International Solidarity Movement (ISM), qui étaient entrés dans la bande de Gaza avec les bateaux du Free Gaza Movement lors de leur premier voyage le 23 août 2008. Tous les étrangers avaient déjà travaillé avec l'ISM en Cisjordanie.Leurs camarades n’ont pas pu établir un contact avec les observateurs ou avec les pêcheurs, depuis qu’ils ont été enlevés. Depuis leur arrivée, les volontaires de l'ISM ont été régulièrement accompagner les pêcheurs palestiniens qui sont régulièrement attaqués par des navires de la marine israélienne et parfois à seulement 3 milles nautiques du rivage. Ils ont filmé régulièrement les forces israéliennes utiliser des balles réelles, des obus et des canons à eau contre des pêcheurs non armés. Quand ils se sont retrouvés face à la marine israélienne, les bateaux se trouvaient à 7 milles nautiques de la côte de Deir al Balah, soit bien à l'intérieur de la limite de pêche décrite dans les Accords d'Oslo de 1994.Avec les régulières affirmations du gouvernement israélien qu'il s’est «désengagé» de Gaza, ces patrouilles et ces attaques de la marine israélienne, qui se produisent régulièrement et parfois à moins de 3 milles nautiques de la côte, représentent une claire indication de la poursuite de l'occupation du territoire de Gaza ainsi que des violations régulières de l'actuel cessez-le-feu. Plus de 40000 personnes dans la bande de Gaza vivent de l'industrie de la pêche, mais cette communauté a été décimée par les restrictions israéliennes sur les droits de pêche et les restrictions à l’entrée du carburant dans la bande de Gaza. Selon le Syndicat de la Pêche dans la bande de Gaza, les pêcheurs ont besoin 40.000 litres de carburant et de 40000 litres de gaz naturel chaque jour pour travailler pendant la saison de pêche.Chaque année en avril, les pêcheurs palestiniens vivent traditionnellement de la pêche des poissons qui migrent du delta du Nil vers les eaux turques. Pourtant, Israël a limité la pêche à 6 milles nautiques de Gaza et attaque régulièrement ceux qui s'aventurent au-delà des 3 milles nautiques : plus de 70 pêcheurs ont été arrêtés l'année dernière par les forces d’occupation israéliennes. Les grands bancs de poissons sont généralement trouvés à 10 milles nautiques de la côte. La moyenne des poissons pêchés était de plus de 3000 tonnes par an dans les années 1990, et maintenant elle est tombée à environ 500 tonnes directement en raison du siège israélien imposé à la bande de Gaza. En outre, l'eau dans laquelle naviguent les pêcheurs de la bande de Gaza reçoivent désormais 50 millions de litres d’eaux usées par jour parce que la population de la bande de Gaza n'a pas d'autre choix en raison du manque d’électricité pour faire fonctionner les usines de traitement d’eaux usées.Merci d'écrire au Consulat de France en Israël (voir ci-dessous) et merci également de participer à la JOURNEE NATIONALE POUR GAZA le 6 décembre : Rendez-vous à 15h place Denfert Rochereau à Paris.