12 novembre 2008

Journée du martyr, histoire d'une Résistance



La journée du Martyr, Histoire d’une Résistance


Ghada Houbalah


11/11/2008

1600 martyrs en 26 ans ! Soit environ 60 martyrs chaque année, ou depuis la naissance de la Resistance islamique. Une Resistance qui a réussi jusqu’à ce jour à incarner la culture de l’amour pour la vie avec un grand « V ». Une culture qui a réussi à se transmettre de génération en génération, et qui après la victoire de la guerre des 33 jours en 2008 a fait le tour du monde, collectant l’admiration et le respect des ennemis, l’amour des amis, et l’envie des mauvais perdants. 26 ans : ce ne sont pas des années perdues, des années insignifiantes comme veulent le croire les adeptes de la culture de la soumission et de la mort, au contraire, ces 26 années racontent une histoire, et pas n’importe laquelle… celle de quatre valeureux héros tombés en martyrs, chacun symbolisant une nouvelle phase de la Resistance islamique. Le premier, le martyr Ahmad Qassir. Un martyr comme peu de résistances ont connu dans leur histoire. C’était un jeune homme de 17 ans… Par amour pour sa patrie, il avait décidé de faire de son corps une arme explosive mortelle pour détruire l’ennemi israélien dans fief, le Q.G de l’armée israélienne. Mais le plus marquant dans cette opération, c’est que l’identité du martyr n’a été dévoilée que trois ans après. Sans compter que les détails de l’opération, son exécution, sa planification, sont restés un grand mystère pour les services de renseignement militaire. Avec le temps, la technique a évolué, le style a changé, les résistants s’organisent, s’entraînent à des batailles militaires de grande ampleur, mais aussi leurs dirigeants deviennent une cible directe de l’ennemi israélien. C’est le cas, de cheikh Ghareb Harb alias cheikh des martyrs ; premier cadre de la Résistance à tomber en martyr, mais aussi de Sayyed Abbas Moussaoui, le secrétaire général du Hezbollah. Sauf qu’à la surprise de l’ennemi israélien, la Résistance n’a pas faibli, au contraire, comme l’a si bien résumer Sayyed Moussaoui : « Tuez-nous, notre peuple mûrira plus ». Depuis, le la roue de la victoire n’a cessé de tourner, sauf que la façon de tomber en martyr à changer. Les israéliens rencontraient des difficultés énormes pour pouvoir tuer un résistant qui lançait une roquette ou un autre qui assiégeait une base militaire. Puis, en 1997, le grand choc.. non pas pour la Résistance et ses partisans mais pour les ennemis de la Résistance, le fils du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hadi Nasrallah tombe en martyr au cours de violents affrontements avec l’ennemi israélien, au Liban-sud. Au niveau national, c’est la consécration. Une consécration qui s’est illustrée par la création d’une nouvelle branche de la résistance, composée de toutes les confessions libanaises : « Saraya al-loubnanyia ». L’an 2000, les israéliens déguerpissent du Liban-sud, en pleine nuit, abandonnant derrière eux leurs agents libanais. Depuis, les services de renseignements israéliens ont déployé leurs efforts, avec d’autres services de renseignement pour tuer un seul résistant au Liban mais en vain… jusqu’au jour où ils ont réussi à assassiner le héros des deux grandes victoires, le commandant en chef de la Résistance Hajj Imad Moughnieh. Avec le martyr de Imad Moughnieh, la Résistance est entrée dans une nouvelle phase, dont les contours ne se révéleront que le jour de la Grande Surprise.

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