14 novembre 2008

renseignements israéliens au Liban : fin d'une époque ?

Renseignements israéliens au Liban : fin d'1 époque?
Ghada Houbalah 1

13/11/2008

Le dossier sécuritaire reste toujours au centre des préoccupations libanaises, qu’il s’agisse dans son volet de lutte contre terroriste avec l’organisation salafiste Fateh-al-islam, que dans son volet de contre-espionnage avec le démantèlement du réseau d’espionnage israélien d’Ali Jarrah et de son frère Youssef Jarrah.
Un réseau décrit par une haute référence sécuritaire comme étant l’un des plus dangereux réseaux d’espionnage israélien dans l’histoire des services de renseignements israéliens au Moyen-Orient depuis 60 ans.
Toujours selon cette même source rapportée par le quotidien libanais as-Safir, dans le jargon israélien, mais aussi d’après l’expérience et les informations, il existe trois types de réseau d’espionnage :
le premier a pour mission de déterminer les objectifs et de les sélectionner. Traditionnellement, il suffit d’une personne pour ce genre de mission ;
le deuxième doit remplir une mission de reconnaissance sur la cible qui a été choisie, et inspecter les lieux où elle sera exécutée, pour choisir le bon moment de l’execution.
le troisième, consiste en l’exécution de la mission.
Et de souligner que ces réseaux sont entièrement fermés les uns sur les autres, et rarement ils se sont dévoilés les uns par rapport aux autres dans l'histoire des renseignements israéliens au Liban et dans d'autres pays de la région et du monde.
Pour ce qui est du réseau de Ali Jarrah, il appartient à la deuxième catégorie, par conséquent et pour bien accomplir sa mission, Jarrah a eu recours à une forme de camouflage pour faciliter son mouvement. Il a donc choisi une couverture politique pour pouvoir circuler librement circulation entre le Liban et la Syrie, au point qu’il a réussi à se procurer d’un véhicule militaire enregistré. Ce qui lui a permis pendant trois décennies d’éviter les points d'inspection entre les deux pays voire de visiter le siège palestinien à Damas sans soulever la moindre suspicion.
D’après les informations rapportées par le quotidien as-safir, Ali Jarrah et son frère ont été recrutés après l’invasion israélienne en 1982. Des contacts ont été établis à l’intérieur et à l’extérieur du Liban entre eux et les services de renseignements israéliens, leurs relations se sont tellement développées que Ali Jarrah et sont frère ont bénéficié d’un traitement privilégié comparé à d’autres agents, ils recevaient des primes et des sommes astronomiques (des dizaines de milliers de dollars) alors que les autres espions ne recevaient que cinquante ou de cent dollars. Ce qui signifie poursuit la haute référence sécuritaire que les renseignements fournis par les frères Jarrah étaient d’une grande valeur.
D’après les résultats de l’enquête, les fréres Jarrah ont à adapter leur mode de vie avec la nature de leur job qui était d’ordre sécuritaire. Ce qui justifiait aux yeux de tous, leur possession de matériel de sécurité, ou la présence à leur domicile de lignes téléphoniques confidentielles.
Mais encore, Ali Jarrah a avoué aux autorités chargées de l’enquête que pour la première fois il chargé cette année d’explorer la région de Kafarssoussa dans la capitale syrienne. Ensuite, sa mission de reconnaissance est passé à un stade ultérieur puisqu’il devait surveiller certains points de la ville de Tartous sur la côte nord syrienne, sans oublier sa mission d’observation quotidienne des allées et venues dans la région de Masanaah dans la région frontalière.
Selon les dernières informations, Ali Jarrah a nié avoir été mis au courant quant à l’identité de la cible qu’il devait observer dans la région Kafarssoussa ou à Tartous.
Seulement il a préciséqu’il devait noter l’emplacement des caméras, le déploiement de la sécurité, les points sensibles…
Toutefois mais compte tenu des données, il est clair poursuit la haute référence sécuritaire que le réseau des Jarrah faisait parti du réseau de renseignements israéliens qui a exécuté l’assassinat du commandant en chef de la Résistance, Hajj Imad Moughnieh .
Selon les conclusions des enquêteurs, Ali Jarrah est la pierre de voûte, pour la réussite d’une telle opération sachant que la mission de la première catégorie (la sélection de la cible) et celle de la troisième (l’exécution) classé seconde après le rôle essentiel entrepris par le Groupe de sondage, car une quelconque erreur dans les données récoltées mettent en danger le groupe qui est chargé de la mission d’exécution voire annuler l’opération.
Ali Jarrah, avoué qu’il a rempli d’autres missions similaires dans certaines capitales arabes qu’il visitait sous couverture touristique!
Actuellement, les enquêteurs vérifient si Ali Jarrah disposait d’autres appartements à Beyrouth ou dans ses banlieues.
Toutefois, concernant son réseau ce communication, ce volet est tenu secret en raison de sa complexité.
L’enquête avec Ali Youssef et son frère risque fort se poursuivre pendant des mois, car elle concerne désormais à tous les assassinats et les opérations militaires israéliennes et la sécurité qui ont eu lieu dans la région de la Bekaa, depuis les années quatre-vingt jusqu'à aujourd'hui, y compris certains groupes palestiniens qui ont été victimes d’embuscades par l'armée israélienne.

Affaire à suivre

(manar website)

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