Frappes américaines en Syrie: Moscou met Obama en garde
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Des frappes américaines contre l'Etat islamique en Syrie décidées
sans l'aval de l'ONU constitueraient une "violation grossière" du droit
international, a estimé jeudi le porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères.
"Le président américain a annoncé la possibilité de frappes sur les positions de l'Etat islamique en Syrie sans l'accord du gouvernement légal (le régime de Bachar al-Assad)", a déclaré Alexandre Loukachevitch.
"Une telle initiative en absence de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU constituerait un acte d'agression, une violation grossière du droit international", a ajouté M. Loukachevitch lors d'un point de presse hebdomadaire de la diplomatie russe, soutien traditionnel du régime syrien.
Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi un plan visant à éradiquer l'Etat islamique (EI). "L'objectif est clair: nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle", a affirmé M. Obama mercredi soir.
Pour mener cette guerre "implacable", "je n'hésiterai pas à agir contre l'EI en Syrie, comme en Irak", a-t-il dit, après la prise par ce groupe extrémiste sunnite de larges pans de territoire où il commet exécutions, viols et persécutions.
Les avions américains devraient donc effectuer des raids aériens contre les positions de l'EI en Syrie en plus de ceux qu'ils mènent depuis le 8 août en Irak. L'envoi de troupes de combat au sol reste en revanche exclu.
La diplomatie russe a ironisé sur la stratégie des Etats-Unis qui "ont longtemps fermé les yeux" sur les exactions de l'Etat islamique en Syrie et viennent de prendre la mesure de "l'ampleur du désastre" dans toute la région.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères s'est également interrogé sur la volonté de la Maison Blanche d'accroître l'assistance militaire aux rebelles syriens considérés comme des modérés, qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les jihadistes de l'EI. Selon Moscou, ces rebelles ne "diffèrent que peu des radicaux de l'Etat islamique".
La Syrie réagit aussi
Un ministre syrien a affirmé jeudi que toute action militaire américaine en Syrie sans l'aval du pouvoir serait considérée comme une "attaque", dans la première réaction de Damas à la stratégie antijihadiste du président Barack Obama.
"Toute action sans l'accord du gouvernement syrien serait considérée comme une attaque contre la Syrie", a dit le secrétaire d'Etat pour la Réconciliation nationale Ali Haïdari aux journalistes après une rencontre avec le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Il n'a toutefois pas précisé comment la Syrie réagirait.
"On ne peut pas parler de la riposte syrienne avant qu'une attaque ait lieu et cela dépend de la nature de l'attaque", a-t-il ajouté.
"Il faut coopérer et coordonner avec la Syrie et obtenir son aval pour n'importe quelle action sur son territoire que ce soit de nature militaire ou autre", a-t-il encore dit.
Le président Obama a écarté toute coopération avec le régime Assad jugé "illégitime" à ses yeux.
"Le président américain a annoncé la possibilité de frappes sur les positions de l'Etat islamique en Syrie sans l'accord du gouvernement légal (le régime de Bachar al-Assad)", a déclaré Alexandre Loukachevitch.
"Une telle initiative en absence de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU constituerait un acte d'agression, une violation grossière du droit international", a ajouté M. Loukachevitch lors d'un point de presse hebdomadaire de la diplomatie russe, soutien traditionnel du régime syrien.
Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi un plan visant à éradiquer l'Etat islamique (EI). "L'objectif est clair: nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l'EI", "une organisation terroriste qui n'a d'autre vision que le massacre de tous ceux qui s'opposent à elle", a affirmé M. Obama mercredi soir.
Pour mener cette guerre "implacable", "je n'hésiterai pas à agir contre l'EI en Syrie, comme en Irak", a-t-il dit, après la prise par ce groupe extrémiste sunnite de larges pans de territoire où il commet exécutions, viols et persécutions.
Les avions américains devraient donc effectuer des raids aériens contre les positions de l'EI en Syrie en plus de ceux qu'ils mènent depuis le 8 août en Irak. L'envoi de troupes de combat au sol reste en revanche exclu.
La diplomatie russe a ironisé sur la stratégie des Etats-Unis qui "ont longtemps fermé les yeux" sur les exactions de l'Etat islamique en Syrie et viennent de prendre la mesure de "l'ampleur du désastre" dans toute la région.
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères s'est également interrogé sur la volonté de la Maison Blanche d'accroître l'assistance militaire aux rebelles syriens considérés comme des modérés, qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que les jihadistes de l'EI. Selon Moscou, ces rebelles ne "diffèrent que peu des radicaux de l'Etat islamique".
La Syrie réagit aussi
Un ministre syrien a affirmé jeudi que toute action militaire américaine en Syrie sans l'aval du pouvoir serait considérée comme une "attaque", dans la première réaction de Damas à la stratégie antijihadiste du président Barack Obama.
"Toute action sans l'accord du gouvernement syrien serait considérée comme une attaque contre la Syrie", a dit le secrétaire d'Etat pour la Réconciliation nationale Ali Haïdari aux journalistes après une rencontre avec le nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. Il n'a toutefois pas précisé comment la Syrie réagirait.
"On ne peut pas parler de la riposte syrienne avant qu'une attaque ait lieu et cela dépend de la nature de l'attaque", a-t-il ajouté.
"Il faut coopérer et coordonner avec la Syrie et obtenir son aval pour n'importe quelle action sur son territoire que ce soit de nature militaire ou autre", a-t-il encore dit.
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