Lettre ouverte à Monsieur le Président provisoire de la République Tunisienne
Objet : Je vous invite à rompre avec les rêves des Cowboys et des chameliers!
Monsieur le Président provisoire,
Avant toute chose, je dois vous avouer 
que je n’ai voté, ni pour vous, ni pour aucun des candidats de votre 
parti, parce que je vous connais depuis 32 ans. Je vous dirai aussi, 
qu’aucun des candidats des deux autres partis qui composent la majorité à
 l’Assemblée, n’a reçu mon suffrage, car en effet, je connais leurs 
chefs depuis 44 ans pour le premier, et 25 ans pour le second. 
Toutefois, vous êtes le Président provisoire, légitimement élu par une 
Assemblée légitime. A ce titre, je vous respecte donc, en tant que tel.
J’ai même pensé à vous féliciter lors de 
votre élection, mais hélas, j’y ai renoncé, au dernier moment, suite au 
profond malaise que j’ai ressenti en vous voyant courir avec de jeunes 
Libyens, et manifester votre impudente allégresse, à l’annonce de 
l’assassinat du leader Libyen.
Je vous écris donc, au sujet de la 
position de la Tunisie vis-à-vis de la Syrie et de la crise que connaît 
ce pays frère, depuis bientôt dix neuf mois ; position qui s’est 
illustrée, par une déviation complète par rapport aux traditions de la 
diplomatie tunisienne, connue pour sa modération, son indépendance, et 
son respect des principes et valeurs qui fondent les relations 
internationales.
Permettez-moi donc, de vous rappeler 
brièvement ce que furent ces positions controversées, au cours des dix 
derniers mois : La Tunisie a devancé tous les pays arabes pour, renvoyer
 l’ambassadeur syrien, absent alors de Tunisie, rappeler son ambassadeur
 et l’ensemble du personnel de son ambassade à Damas, et rompre les 
relations diplomatiques avec la Syrie. Cela s’était fait dans la hâte, 
et d’une manière intempestive, qui a surpris l’ambassadeur tunisien 
lui-même. Cette initiative hystérique a porté un grave préjudice aux 
deux mille cinq cents membres de la communauté  tunisienne qui ont été 
brusquement coupés de l’administration de leur pays.
Il est important de rappeler que toutes 
ces mesures prises singulièrement, par les autorités tunisiennes, dans 
une précipitation indescriptible et irréfléchie, à croire que nos 
intérêts supérieurs, concernant le devenir de notre propre nation, 
étaient mis dans un péril grave et  imminent par le régime Assad, n’ont 
pas eu d’équivalent, même chez les pays engagés directement dans la 
destruction de la République arabe syrienne. Ces régimes et pays 
étrangers à la Syrie, qui se sont autoproclamés libérateurs et « amis de
 la Syrie », se sont engagés, en effet, dans des opérations de 
propagande et de désinformation manifestes, telles que, l’entrainement, 
le financement, et l’armement des bandes armées responsables de 
terrorisme et de destructions d’infrastructures civiles, au nom de 
la guerre totale qui n’a d’autre effet évident, que de  détruire la 
Syrie arabe. Or, c’est ce même régime que l’on dit honni, qui a donné 
refuge aux résistants palestiniens, aux réfugiés libanais et irakiens, 
et un certain temps, à nos propres réfugiés. La Syrie est, enfin, le 
dernier bastion du « front du refus » contre Israël ! Or, ces mêmes pays
 s’étaient tout simplement contentés de retirer leurs ambassadeurs 
respectifs de Syrie et, de renvoyer les ambassadeurs syriens chez eux, 
sans toutefois, rompre leurs relations diplomatiques avec elle.
Malheureusement, la Tunisie s’est voulue 
le fer de lance de la défiance contre la Syrie, et elle a donc devancé 
les autres pays arabes en votant la suspension de la Syrie de la Ligue 
Arabe, alors que celle-ci fût l’un des sept pays fondateurs de cette 
même organisation en 1945. Hélas, et alors que le temps aurait dû 
émousser l’animosité de nos dirigeants, la Tunisie a confirmé et 
persisté dans son hostilité à l’égard de la Syrie, sœur, en votant sa 
mise au ban de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) lors de 
sa dernière réunion à la Mecque. De là, à penser que si l’occasion se 
présentait  pour exclure ce pays de la « Conférence des non alignés » 
dont elle fut membre fondateur, et même de l’ONU, je ne serai pas étonné
 que la Tunisie s’y engagerait tête baissée, démontrant ainsi 
l’alignement aveugle et inconditionnel de nos dirigeants sur les thèses 
et les plans diaboliques des ennemis de la République syrienne, au nom 
d’un pseudo soutien à des mouvements hétéroclites d’opposants suscités, 
instrumentalisés, voire, recrutés, embrigadés, armés, entraînés, et 
financés par les pays traditionnellement soutiens d’Israël, et leurs 
alliés arabes ou régionaux, de circonstance, qui se sont montrés 
amorphes, neutres, et non concernés lors des attaques contre la nation 
arabe, comme ce fut le cas durant la guerre israélienne contre le Liban,
 en 2006, ou le martyr de Gaza, en 2008, voire, à Allah ne plaise, de 
connivence coupable avec les ennemis de la nation arabe et, pire, 
soutiens d’Israël…
Monsieur le Président provisoire ;
Dans une initiative inédite dans son 
histoire, le Conseil des ministres des affaires étrangères de la Ligue 
Arabe  a adopté une résolution concernant la Syrie dans l’objectif de 
venir en aide à ce pays frère, afin de régler la crise politique qui le 
secoue depuis le mois de Mars 2011. La résolution stipule l’envoi d’une 
mission d’observateurs arabes, afin de se rendre compte de la situation 
réelle dans ce pays et d’en informer le Comité chargé de la Syrie à la 
Ligue arabe. C’est ce qui s’est passé en effet. De bonne foi, les 
observateurs arabes se sont rendus en Syrie et ils y ont travaillé 
pendant trois semaines, à la suite de quoi un rapport préliminaire, 
objectif, honnête et d’un professionnalisme incontesté, a été rédigé et 
soumis au conseil restreint des ministres des affaires étrangères 
arabes, par le Chef de la mission, le général Ed-Dabi en date du 17 
janvier 2012.
Le rapport avait conclu, entre autres, 
que l’armée et les forces de l’ordre syriennes ne tiraient sur les 
manifestants, qu’en état de légitime défense, et, pour répondre aux tirs
 provenant du milieu des « manifestants ». C’est ce qui semble avoir 
enragé les représentants de certains pays arabes, missionnés par leurs 
suzerains occidentaux pour détruire la Syrie, en voyant que leur ruse 
avait failli et leurs grossières provocations éventées. Cette vérité 
amère, pour eux, les a poussés à enterrer le rapport de leur propre 
mission et à porter l’affaire devant le Conseil de Sécurité, dans 
l’espoir que ce dernier finisse par adopter une résolution analogue à 
celle qui a « légalisé »  la destruction de la Libye un an plus tôt. 
Cette démarche a fort heureusement, complètement échoué, comme vous le 
savez.
Le vingt quatre février 2012, suivant, la
 Tunisie a accueilli une conférence qui a réuni ceux qui se sont 
affublés indument, du titre « amis de la Syrie ». Or, aucun des pays 
représentés ne mérite ni de près, ni de loin, ce qualificatif. Il y 
avait, en effet parmi eux, des pays qui ont recrutés les terroristes de 
partout dans le monde, d’autres qui les ont armés, entraînés, financés, 
ou, qui leur ont assuré la couverture diplomatique et médiatique, aussi 
bien religieuse que la propagande. Ces « amis » n’étaient unis, que par 
un dénominateur commun, le dessein de détruire la Syrie et de démanteler
 son État, pour parachever le but inavoué, de briser enfin, la 
résistance contre Israël !
Le même jour et parallèlement à cette 
conférence de l’outrage, s’est tenue, dans la banlieue nord de Tunis, 
une réunion des États majors des services secrets européens et leurs 
vassaux arabes, pour étudier et peaufiner les scénaris de l’occupation de la Syrie et de la destruction de sa société.
Vous aviez déclaré ce jour là, très 
justement, et c’est à votre honneur, que vous étiez contre toute 
intervention étrangère en Syrie, ce que j’ai personnellement apprécié. 
Hélas, les grandes puissances pleines de morgue et sûres de leur 
immunité, décideront du contraire. En effet, habituées à mépriser les 
petits pays, dont leurs anciennes colonies qu’elles croient toujours 
être à leurs pieds, elles ne s’embarrasseront guère de votre position de
 principe, dès qu’elle ne vient pas abonder dans leur sens. La Tunisie 
ne sera donc consultée par aucun des agresseurs, pour obtenir son 
assentiment au recrutement des mercenaires, à leur armement et à leurs 
programmes de destructions ! A croire revenue la parodie coloniale de la
 « carotte », pour faire croire aux parents des victimes ciblées, qu’ils
 sont consultés, et celui du « bâton », pour leur faire comprendre qui 
est le maître véritable…
Était présent aussi à cette conférence ce
 qu’on appelle le « Conseil National Syrien (CNS) » dont la direction et
 les membres ont été choisis et cooptés par les services secrets 
occidentaux, turcs et arabes. Ce Conseil fantoche fonctionne sous la 
houlette des puissances qui le financent généreusement. Non indépendant,
 cet organe au service d’intérêts étrangers qui l’ont créé, le financent
 et lui assurent la couverture diplomatique et médiatique, n’a pour 
rôle, que d’exécuter les consignes et les programmes de ces États et 
puissances étrangères. Il a poussé l’ignominie, jusqu’à réclamer 
ouvertement et sans la moindre retenue ce que ces puissances n’osent pas
 clamer à voix haute, à savoir, l’intervention militaire et donc, la 
destruction de la Syrie, comme hier, il en fut de l’Irak, que les mêmes 
ennemis voulaient « ramener à l’âge de pierre », ou, de la Libye. 
Avons-nous donc, la mémoire si courte, et sommes-nous frappés d’amnésie 
sélective ?
Monsieur le Président provisoire ;
Si vraiment la Tunisie devait s’ingérer, 
en violation des chartes de l’ONU et de la Ligue arabe, cela va sans 
dire, dans les affaires intérieures syriennes, et, soutenir une 
opposition syrienne nationale et authentique, pourquoi donc, ne 
soutiendrait-elle pas l’opposition patriotique qui refuse aussi bien, la
 militarisation de la révolution syrienne que l’intervention militaire 
étrangère ? C’est pourtant, ce que prétend la Tunisie par votre bouche, 
et ce, d’autant plus que cette opposition se trouve être plus 
représentative dans le pays que ce Conseil fantoche. Cette opposition 
historique n’a,  à l’étranger, qu’un porte-parole en la personne du 
Docteur Haytham Manna, qui a fait ses preuves, comme grand militant des 
droits humains.
C’est même, lui, qui vous a soutenu tout 
au long de ces vingt dernières années. Il vous a protégé, conseillé, et 
il vous a placé à la présidence de la Commission arabe des Droits 
Humains, lors de sa fondation en 1998, pour mieux vous protéger. 
Avez-vous donc oublié vos compagnons de route ? Bien entendu, il est à 
déplorer que ni lui, ni ses structures en Syrie ne disposent de l’appui 
des puissances étrangères, ni surtout, de la manne financière qatarie 
et  saoudite, qui pourraient couler à flots avec un déferlement 
d’investissements mirifiques, sur la Tunisie, pour en faire un pays de 
cocagne et la sortir de la crise financière de l’après-Benali, un espoir
 chimérique, s’il en fut. Mais pourquoi pas, l’espoir fait vivre les 
crédules.
Monsieur le Président provisoire ;
Le 11 février 2012, des escarmouches ont 
éclaté entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé d’une 
vingtaine d’individus munis d’armes légères que le Ministre de 
l’intérieur a abusivement qualifiés de membres d’Alqaida, une aubaine 
dont a profité son collègue de la défense qui s’est empressé de demander
 l’aide des USA pour protéger nos frontières nationales ! L’un des 
devoirs fondamentaux et premiers d’un État, qu’il soit démocratique ou 
totalitaire, n’est-il pas de protéger ses citoyens et de défendre ses 
frontières ? Vous devez vous souvenir, sans nul doute, du différend* 
surgi entre nous deux, à propos de la place des services de sécurité 
dans la nation et qui mit fin à nos relations, lors du Colloque organisé
 par la Commission arabe de droits humains, organisé avec le même 
Haytham Manna à Paris en 2002 ?
Ainsi donc, si de simples escarmouches 
entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé ont justifié 
la position officielle tunisienne, que devrait-on attendre du 
gouvernement syrien confronté à des milliers de combattants étrangers, 
armés d’équipements lourds, et de ce qu’il y a de plus sophistiqué dans 
les arsenaux occidentaux, et pire, soutenus depuis plus d’un an par une 
intense propagande médiatique et religieuse, alors que le pays est livré
 aux assassinats et aux mutilations les plus ignobles, ainsi qu’aux 
destructions et aux sabotages les plus sophistiqués ?
Monsieur le Président provisoire,
L’armée arabe syrienne est en passe de 
régler le problème de la rébellion armée sur le terrain, et c’est le 
moment que choisit le pouvoir sioniste voisin, avec le dernier raid sur 
un centre de recherche syrien, pour « aider » à sa façon,  et 
« rembourser sa dette » à ses amis arabes, dont le Qatari, qui aurait 
«financé » la campagne électorale israélienne, selon l’ex ministre 
sioniste des affaires étrangères. Pourtant, sans fléchir, le  pouvoir 
politique syrien, soutenu par ses alliés, tente quant à lui, de régler 
les problèmes posés par la guerre diplomatique, menée contre la Syrie. 
Dans le même temps, la Syrie toute entière se mobilise pour accomplir 
des réformes politiques réelles. L’objectif que s’assigne le pouvoir, 
est d’épargner au pays, plus de victimes et le sort de l’Irak. 
L’agressivité de certains pays colonisateurs commence à s’estomper avec,
 la nouvelle mission internationale de Lakhdar Ibrahimi et, le début 
d’une longue partie de négociations, pouvant durer assez longtemps, sur 
la base de « l’accord de Genève » de juin 2012. Mais ce sont des 
négociations entre les « Grands » et dans lesquelles, les « petits », y 
compris le grand cheikhat du Qatar, n’auront aucune place, ni même de 
strapontins…
Pour toutes ces considérations, je vous 
invite, Monsieur le Président provisoire, à éviter à la Tunisie de 
continuer dans la voie que vous lui avez faite suivre, contre sa 
volonté, et donc, de rompre avec cette Coalition fantoche, dont 
la principale composante, « Jabhat Annosra » est classée « groupe 
terroriste » par les Américains eux-mêmes, et de boycotter les futures 
conférences des prétendus « amis de la Syrie », parce qu’elles ne seront
 que des réunions d’adieux aux rêves et illusions qui se sont saisis de 
l’esprit des cowboys et de certains chameliers. Il est déjà humiliant, 
devant l’histoire, que la Tunisie ait osé participer à l’occupation de 
la Libye, comme hier, les chameliers l’ont fait, non pour défendre un 
pays arabe agressé, mais pour offrir leurs aérodromes et leur 
logistique, comme bases d’envol et de préparations, pour bombarder 
l’Irak arabe !
Je vous invite aussi, à éviter, pour 
votre propre crédibilité et celle de la Tunisie, de seriner votre 
rengaine sur la nécessité du départ du Président Bachar Assad, comme 
solution à la crise syrienne. A mon humble avis, le Président Bachar 
Assad ne quittera pas le pouvoir de sitôt, puisque son mandat ne se 
termine qu’en 2014, c’est-à-dire longtemps après vous-même, et il est 
fort probable que son peuple le lui renouvellerait viendrait-il à se 
porter candidat de nouveau.
Par contre vous pouvez inviter les pays 
ennemis de la Syrie, le Conseil de Sécurité, la Ligue arabe, 
l’Organisation de la Conférence Islamique, les divers groupes 
d’opposants syriens, les laïcs, les Wahabites, les Salafis, et les 
« frères musulmans », et toutes autres organisations régionales et 
internationales, soucieuses d’abréger les souffrances du peuple syrien, à
 exiger l’organisation d’un référendum sous le contrôle de l’ONU et des 
organisations des sociétés civiles du monde entier, pour que le peuple 
syrien décide du sort de son président, et ce serait alors, à votre 
honneur, puissiez-vous convaincre, vos « amis » temporaires, d’occasion.
Veuillez croire Monsieur le Président provisoire de la République à mes sentiments distingués.
Par Ahmed Manai, Président de l’Institut tunisien des relations internationales et Membre de la Mission des Observateurs arabes en Syrie. Tunis le 3 Février 2013
*Moncef Merzouki a une sensibilité 
maladive contre tout ce qui touche à la police. A l’heure du déjeuner de
 la première journée de cette Conférence, tenue au mois de Novembre 
2002, à Paris, nous étions à table à discuter des problèmes du pays. Il a
 juste fallu que je dise que la police est  « indispensable dans un pays
 », pour qu’il s’énerve et quitte la table en fulminant contre mon 
hérésie. Cela a perduré, même, quand il est devenu président de la 
République, puisqu’il a exclu la police de ses vœux du Nouvel an, en 
janvier 2012, ce qui a provoqué les protestations des syndicats de la 
police. Il s’est ressaisi deux jours plus tard ! Cela ne l’empêche pas 
de maintenir une garde présidentielle aux effectifs aussi pléthoriques 
que du temps du dictateur Ben Ali. Ses déplacements dans le pays, 
mobilisent une armée de policiers quoique, sur ce point, il a bien 
raison de veiller à sa sécurité : c’est le premier président tunisien 
qui est reçu par des « Dégage » et des jets de pierres, dans les 
villages les plus reculés !
Traduit de l’arabe par Si El-Hadj Abdel Madjid Aït Sâadi- Le texte arabe de cette lettre a été publié par le quotidien Attounissia, le 23 mars 2012, avec une présentation très éloquente du journaliste Mohamed Boughalleb. Nous avons dû l’actualiser et signaler les faits nouveaux survenus depuis cette date.
- Le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdesselam, a déclaré lors de la IVème réunion des « Amis du peuple syrien », le Mercredi 12 décembre 2012, que la Tunisie reconnait la Coalition de l’opposition syrienne, comme le seul représentant légitime du peuple syrien, sans consulter, semble-t-il, ni le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, ni le président provisoire, Moncef Merzouki. Ce dernier avait pourtant déclaré, au terme de son entretien avec le chef du Congrès national libyen, un mois plus tôt, que cette reconnaissance n’était pas à l’ordre du jour, ce qui laisse penser à une cacophonie au sein de l’État. Mais l’ordre aurait sûrement été intimé de loin, sinon, pourquoi ne pas penser « qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion », comme le pense le bon peuple, friand de perles ?
- Le président provisoire aura-t-il la force de rétablir la hiérarchie, au sein du pouvoir, et saura-t-il marquer qu’il est celui qui détient le pouvoir légitime ? J’ose espérer qu’il le démontrera, en envoyant le 28 janvier, son porte parole à Genève, pour apporter son soutien à l’opposition syrienne indépendante, réunie autour de son ami, le grand et inlassable militant des droits humains, le Dr. Haytham Manna… ?
- Entre temps, des centaines de tunisiens, chauffés à blanc par un discours haineux, s’étaient engagés dans la guerre en Syrie, et des dizaines d’entre eux, y ont trouvé la mort sans que le gouvernement tunisien ne lève le petit doigt, pour mettre un terme aux agissements néfastes de ces chouyoukhs « charismatiques », qui viennent de l’étranger, sous le couvert de semer « la bonne parole islamique », pour les enflammer et les recruter, au su et au vu de tout le monde.
Ils vont dans leurs prêches, jusqu’à oser
 vouloir nous « ré-islamiser ». A croire que nos propres prédicateurs, 
issus de notre prestigieuse et millénaire Zitouna, ont fait autre chose 
que cela. Eux, les dignes disciples de Mohamed Tahar Ben Achour, que ces
 « chouyoukhs cocotte-minute », apôtres du wahabisme, comme les appelle 
Cheikh Al-Azhar Djoum’a,  stigmatisent,  méprisent et dénigrent, du fait
 qu’ils sont attachés à nos enseignements traditionnels, nos traditions 
de paix, de fraternité et de tolérance.
https://tunisitri.wordpress.com/2013/02/03/lettre-ouverte-a-monsieur-le-president-provisoire-de-la-republique-tunisienne/
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