29 décembre 2008

Israël assassins

Israël Assassins !

Publié le 28-12-2008



300 morts et un milliers de blessés ce dimanche soir dans la bande de Gaza. Les bombardements se poursuivaient jusqu’à 19 H. Nous avons tous la rage. Et quand on pense aux cris hystériques poussés par tous ceux qui se taisent aujourd’hui lorsque le président iranien Ahmadinejad déclarait qu’il fallait rayer de la carte le régime israélien ! Merci à Mireille Delamarre pour sa traduction de l’article de Amira Hass à lire ci-dessous.


Gaza, "Petit Bagdad" - Bombes, Peur, Rage"

par Amira Hass

"Il y a de nombreux corps et blessés, à chaque instant un nouvelle victime est ajoutée à la liste des morts, et il n’y a plus de place à la morgue.

Les proches cherchent parmi les cadavres et les blessés afin de ramener les morts et les enterrer au plus vite. Une mère dont les trois enfants d’âge scolaire ont été tués, et sont empilés les uns sur les autres à la morgue, crie et pleure, crie de nouveau, et puis se tait.

Mustapha Ibrahim a vu tout cela ce samedi à 1 heure de l’après midi, à l’hôpital Shifa dans Gaza. En tant qu’enquêteur de terrain pour une organisation des droits de l’homme, il pensait être immunisé, mais rien ne le préparait à ce qu’il a vu. On a demandé à des personnes blessées dont l’état était moins sérieux que d’autres de quitter Shifa pour libérer des lits. Le Dc Haidar Eid, est maître de conférence en études culturelles à l’Université Al Aqsa. Lui aussi a vu les cadavres et les blessés samedi. Il a aussi vu les enfants dont les membres avaient été amputés.

"Choisir un moment comme celui ci (11h30) pour bombarder au coeurdes villes, c’est terrible. Ce choix visait à causer le massacre le plus important possible" a-t-il résumé.

Abu Mussamad était à 200 m de l’hôpital quand on a entendu un bruit horrible. Trois importants centres de police qui ont été bombardés étaient situés près de l’hôpital. " En quelques secondes, c’est devenu un petit Bagdad, des bombes partout, de la fumée, du feu, des personnes qui ne savaient pas où se cacher. La peur partout, et la rage et la haine" a-t-il dit.

Il s’est lui même précipité à l’école de ses filles, comme des dizaines de milliers d’autres parents dans la Bande de Gaza. De 11h25 jusqu’à 11h30 alors que 50 avions de combat bombardaient leurs cibles, des centaines de milliers d’enfants étaient dans les rues. Certains sortaient de la classe du groupe du matin, d’autres arrivaient pour la classe du groupe de l’après midi. " Dans la cour de l’école j’ai vu 500 fillettes effrayées, pleurant. Elles ne me connaissaient pas, mais se sont accrochées à moi" a raconté Abu Muhammed.

Dans le seul quartier de Sheikh Radwan, il y a eu 43 morts. Une tente de deuil a été dressée pour toutes. La plupart était des jeunes policiers qui avaient rejoint la police civile et ont été tués lors d’une cérémonie d’entrée en fonction.

Les camps d’entraînement d’Izz-al Din al-Qassam et les centres de détention et d’interrogatoire étaient déserts quand ils ont été bombardés. Mais les commissariats de police dans la Bande, qui offrent des services à la population, étaient bondés. Personne ne pensait qu’ils seraient bombardés.

Dans l’après midi, ils continuaient à rechercher des cadavres dans les gravas. Khalil Shahin s’est précipité au commissariat dans le centre de la Bande. " Un énorme bâtiment, et tout s’était effondré" a-t-il dit. Quelque 30 personnes y ont été tuées. Il savait que son neveu, un civil, y avait été tué alors qu’il venait régulariser certains problèmes.

D’abord, le professeur Umm Salah a pensé que l’explosion était due au passage du mur du son. Tout l’immeuble a tremblé, tous les vitres mais la fumée et les nuages de poussière et les sirènes des ambulances lui on fait comprendre que quelque chose de plus terrible était arrivé. Les débris de verre ont blessé un certain nombre d’élèves. Il y a eu ceux qui ont pleuré, et ceux qui sont restés silencieux.

Elle a trouvé son fils dans le maelström dans la rue. Il passait un examen de math quand le bombardement a commencé. Ils sont rentrés à la maison ensemble, retrouvant son jeune frère avec sa grand mère de 70 ans. La grand mère a essayé de cacher sa peur pendant qu’elle s’occupait de ses petits enfants.

" Pendant presque toute la semaine passée il n’y a pratiquement pas eu d’électicité, ni de gaz, ni de farine, ni de pain " a dit Umm Salah. " Et soudain l’électricité est revenue. J’ai allumé la TV, j’ai vu les images, je l’ai éteinte, et j’ai envoyé les enfants faire leurs devoirs".

Gaza 28/12/08 - www.haaretz.com

(Traduction Mireille Delamarre)


Texte et dessin sur : http://www.planetenonviolence.org

CAPJPO-EuroPalestine

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