Ahmed Mnif, en prison pour avoir filmé des « violences policières »
La scène s'est déroulée quelques heures après le match joué au stade Taieb Mhiri à Sfax. Sur le chemin du retour de l'équipe de l'Espérance vers Tunis, le cortège est passé à proximité d’un salon de thé réputé de la ville, le «Miracle».
Là, quelques gamins ont commencé à lancer des cailloux sur le bus transportant les joueurs espérantistes et sur les voitures de police qui l'accompagnaient… Et là, ça a vite dégénéré. Dès que l'un des véhicules de police a été touché et que l'un des agents aurait été blessé par, semble-t-il un jet de pierre, et voilà que tous les occupants se ruent sur les personnes présentes sur les lieux.
Ne faisant aucune distinction, hommes, femmes, personnes assises dans le café, les policiers se sont mis à frapper et violenter à coup de matraque et pistolets électriques. Le café a même connu quelques dégâts matériels (chaises et tables), selon les témoignages.
Ahmed Mnif, un jeune sans histoires, assiste à la scène de loin et décide alors de sortir son téléphone afin de filmer toute la scène. Mais vite remarqué par l'un des policiers, il a été embarqué aussitôt vers le poste de police.
Aujourd’hui, Ahmed est toujours en garde à vue. Sa comparution devant le juge ne cesse d’être reportée, déplorent ses proches et ses amis. Entretemps une campagne a été lancée sur Facebook par ces amis dans l'espoir de libérer Ahmed.
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