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la cérémonie de commémoration du deuil de la troisième nuit de Achoura
organisée dans la banlieue sud de Beyrouth, le secrétaire général du
Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah a mis l'accent sur les manoeuvres
mises en jeu par la guerre douce menée contre le monde islamique. «Ces dernières années, nos ennemis se sont concentrés sur la guerre douce en raison du développement des moyens de communication, moyens qui ont permis à cette guerre de se perfectionner comme jamais auparavant", a-t-il dit, ajoutant que "cette guerre douce se déroule sur plusieurs étapes et se concentre sur une seule idée, celle d'altérer notre sens de responsabilité face aux circonstances générales qui nous entourent ". Durant la première étape, nos ennemis se sont penchés sur la question géographique, en faisant prévaloir par exemple que les Libanais ne doivent assumer que la responsabilité de leur pays, et donc ne doivent pas à intervenir dans les affaires des autres pays ". Son éminence a déclaré: "cette étape a réussi sur les deux plans arabe et islamique sachant que ce qui a contribué à cette réussite ce sont les difficultés, les frustrations, les pénuries et le sentiment d’impuissance de réaliser quoique ce soit, ou de vaincre. Ainsi, chaque pays, chaque peuple ne pense désormais plus qu'à lui-même." Et de poursuivre : "durant la deuxième phase, ils se sont infiltrés dans chaque pays et ont démembré les responsabilités et les préoccupations. Après avoir mis l'accent sur les questions nationales -dont les préoccupations nationales libanaises-, ils sont passés aux questions communautaires : en oeuvrant pour les séparer les unes des autres, de sorte que chacune se replie sur elle-même. Il en a été ainsi pour les chiites, les chrétiens, les druzes et les sunnites et tous les autres.» Il a ajouté: «ainsi ils ont démembré les responsabilités nationales du Liban voire ils les ont miniaturisés en confessionalisant la société. Après le confessionnalisme, on nous impose le régionalisme poussant les gens d’une région à ne penser qu’à leur région et à ne pas être concernés par ce qui se passe chez les autres ». Il a expliqué : "l'exemple le plus laid qui illustre le niveau de décadence auquel nous sommes arrivés dans le pays est celui de la crise des ordures, où la question des dépotoirs d’ordures est devenu une question confessionnelle et sectaire." "Ils veulent édifier des dépotoirs pour chaque communauté. Il y en a un pour les sunnites, un autre pour les chrétiens, un troisième pour les druzes, et maintenant ils en réclament un pour les chiites. Nous ne sommes plus em mesure de régler nos problèmes à l'échelle nationale ", a-t-il déploré. Quant à la quatrième étape, elle sert selon les termes de Sayyed Nasrallah a indiqué "l'objectif finale du diable". "Car il s’agit de pousser l’individu – via la guerre douce – à ne s’intéresser qu’à ses affaires personnelles , ses désirs, ses intérêts et même ses rancunes. Bref, il ne s’intéresse qu'à ce qu'il aime et qu’à ce qu'il déteste . Et cela est une grande catastrophe car elle peut toucher n’importe quel individu, personne n'est épargné ». Son éminence a fait remarquer: "nous sommes maintenant au cœur de cette bataille, dont les dimensions religieuse, intellectuelle et mentale sont claires. Sauf que l’infiltration médiatique des puissances arrogantes a atteint un tel niveau qu’elles sont capables de détourner nos esprits de nos principes." Selon lui, " ce qu’ils nous proposent s’oppose à la raison, à la nature et à l'humanité, car l'homme a des responsabilités envers les autres, indépendamment de leur couleur et de leurs croyances, cette responsabilité peut s’élargir et se réduire mais elle se doit toujours d'être présente." Il a ajouté: "Sur le plan religieux, l'islam est la religion de la raison et du bon sens. De même la biographie des prophètes, tous les prophètes ont lutté pour l'humanité et contre l'oppression et la tyrannie, pour répandre la justice sur Terre. L’Islam est une religion qui incite ses adeptes à assumer leur responsabilité envers les gens." Il a estimé qu'il "faut prendre garde de cette duperie qui ne se rapporte à aucune logique ou religion. Comme il est de notre devoir de prier, de faire le pèlerinage, de payer la Zakat, il faut travailler pour le bien et la dignité des gens dans notre pays. Cela nous pouvons le faire n’importe où, et donc il est de notre devoir d’assumer notre responsabilité envers la nation, la région et les lieux saints ". Enfin son éminence a souligné que le sens de responsabilité n'est pas une notion illimitée, et qu'elle se doit d'être encadrée par la potentialité de chacun "La mission de chacun dépend de ses capacités. D'aucuns sont dans l'impuissance de faire quoique ce soit pour des raisons qui ne relèvent pas de leur volonté, mais ils doivent dans ce cas exprimer leur compassion. C'est le minimum qui est permis. Pour ceux qui possèdent de l'argent, des armes, des médias, pour ceux qui sont instruits ou cultivés, leur mission en dépendra. Les obligations et les responsabilités varient donc en fonction des capacités de chacun. Elles s'élargissent ou rétrécisent selon qu'il est un individu, un Etat, un gouvernement, une organisation, un parti...." A la fin, sayed Nasrallah a opéré un lien entre la notion de la responsabilité et le martyre del'imam Hussein (s). " L'une des illustrations les plus frappantes du sens de responsabilité est sans aucun doute le sacrifice que l'imam Hussein s'est consenti pour affronter la menace qui guettait l'Islam et les Musulmans, en raison de l'intronisation de la personne de Yazid le fils de Mouawiya. Donc sa priorité résidait dans la confrontation contre ce tyran. L'ensemble de ses objectifs consistait à défendre l'Islam et la nation, et à révéler au grand jour la réalité de ce despote. S'il avait continué à gouverner pour des dizaines d'années, il aurait provoqué une catastrophe. Cet objectif passait par son martyre, alors il s'est sacrifié". |
18 octobre 2015
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