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Le
secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a mis en garde
la nation arabe et islamique contre les tentatives des dirigeants
sionistes de se présenter en tant que défenseurs des sunnites dans la
région, juste pour attiser le conflit avec l'Iran et l'axe de la
résistance. S'exprimant devant des milliers de partisans venus participer à l'anniversaire du martyre des dirigeants de la résistance islamique au Liban dans la Banlieue Sud de Beyrouth, Sayed Nasrallah s'est attardé sur le projet sioniste qui cherche, avec l'aide cette fois des pays du Golfe et de la Turquie, à effriter la Syrie, changer le pouvoir en place et attiser un conflit sectaire, le tout, pour entamer la force de pays, et le rendre incapable de repousser une guerre israélienne dans l'avenir. Sayed Nasrallah a par ailleurs énuméré les multiples atouts de force de la résistance qui constituent une véritable force de dissuasion d'une troisième guerre contre le Liban. Parmi les facteurs de force, Sayed Nasrallah a indiqué que quelques missiles peuvent s'abattre sur Haïfa, ville occupée par Israël, et détruire les conteneurs d'ammoniac. Une arme qui peut avoir l'effet d'une bombe atomique! Voici les idées principales de son discours: "Que la paix de Dieu soit sur vous, sur le Sceau des prophètes Mohammad et sur sa famille. Chers oulémas et frères. Au début de salue votre participation en cette occasion qui nous est chère. En cette occasion, nous avons besoin de nous inspirer beaucoup de choses du cheikh de la résistance islamique, cheikh Ragheb Harb, du maitre de la résistance Sayed Abbas Moussaoui, tombé en martyre avec son fils et sa femme combattante, Om Yasser, et du commandant de la résistance, Hajj Imad Mougniyeh. Je voudrais au début parler d'une autre occasion, celle de la victoire de la révolution islamique en Iran. Nous félicitons le guide suprême Sayed Ali Khamenei et le peuple iranien pour la 37ème année de cette victoire et nous souhaitons plus de gloire, de force et de développement à ce pays. A l'occasion du martyre de l'ancien Premier Rafic Hariri, et malgré l'adversité politique, nous présentons nos condoléances à sa famille, et nous espérons qu'un jour cette occasion rassemblera tous les Libanais. Il y a déjà dix ans, l'entente politique entre le Hezbollah et le Courant patriotique Libre a été signée en ce mois de février. Une entente qui a évolué et s'est muée en alliance. La révolution de Bahreïn marque sa cinquième année. Cette révolution se poursuit malgré les répressions, les tueries, et reflète de plus en plus la grande décision du peuple bahreini. L'offensive américano-saoudienne contre le Yémen marquera aussi sa première année. Nous saluons tous les Yéménites tenaces et opprimés qui continuent de tracer des épopées face à toutes les exactions commises par les agresseurs. Nous saluons tous les Yéménites qui sont actuellement le symbole de l'humanité opprimée. A chaque année, nous commémorons le martyre de nos dirigeants pour afficher notre gratitude envers eux. C'est grâce à leur sang, leur jihad et leurs sacrifices que nous avons réalisé de multiples exploits. Nous avons réussi à avorter tous les complots qui visent notre pays. Nos dirigeants martyrs font partie, même après être devenus des martyrs, du combat perpétuel et de la guerre ouverte contre nos ennemis. Ils demeurent avec nous, dans les champs de bataille face au projet américano-sioniste et sachez que nous n'allons jamais oublier de nous venger pour eux. Deux opportunités et deux risques aux yeux d'Israël Je voudrais commencer mon discours par l'approche israélienne des développements de la région et sa vision. Chaque année se tiennent plusieurs congrès au sein de l'Entité sioniste et auxquels participent les hauts dirigeants sionistes, militaires, sécuritaires et politiques. Ils étudient la conjoncture régionale et dressent des listes de recommandations à la direction politique. Le gouvernement de l'ennemi prend au sérieux ces recommandations. Parmi les constats émanant des derniers congrès, les Israéliens disent qu'ils sont face à deux opportunités et deux risques: La première opportunité: l'intention de former des coalitions avec les pays arabes sunnites ou le bloc des pays sunnites, usant du facteur de la confrontation de ces pays avec l'Iran. Deuxième opportunité: la possibilité d'un changement de pouvoir en Syrie. Ils disent que la chute du pouvoir en Syrie portera un coup dur à la résistance, et l'éclatement de la guerre civile en Syrie pourra empêcher l'armée syrienne de participer à toute guerre prochaine contre Israël. Quant aux deux risques, les dirigeants sionistes citent l'Iran et les mouvements de résistance au Liban et en Palestine occupée. Pour les Israéliens, le Hezbollah constitue le danger primordial. Donc, quand ils parlent des recommandations, ils évoquent la "troisième guerre avec le Liban". Les Israéliens et des dirigeants arabes qui sont de connivence avec l'ennemi parlent de plus en plus d'un conflit sunnite-chiite dans la région. Bien que les conflits en cours n'aient pas été déclenchés pour des raisons confessionnelles, ils adoptent cette appellation parce qu'elle sert le plus leurs objectifs. Le conflit régional, du Yémen, en Syrie, en Irak, à Bahreïn et au Liban est un conflit purement politique. Israël l'ami, l'Iran l'ennemi! Sachez que les grands journalistes israéliens et certains médias arabes surtout saoudiens adoptent la même ligne éditoriale. Israël tente de se présenter en tant qu'ami des sunnites dans la région, et de déformer l'image de l'Iran, de la Syrie et du Hezbollah comme s'ils étaient les véritables ennemis de la nation arabe. Par le passé, cet ennemi s'est présenté comme le défenseur des chrétiens, ou des druzes voire des chiites contre les Palestiniens en 1982. Aujourd'hui, il se présente comme allié, ami et protecteur des sunnites. Certains exploitent les développements dans la région pour dévoiler au grand jour les relations bilatérales entre l'Entité sioniste et certains pays sunnites de la région. Des relations qui étaient jusque-là gardées en catimini. Aujourd'hui, on voit des dirigeants des pays du Golfe donner des poignées de mains aux dirigeants israéliens à Munich. Israël a assassiné nos dirigeants martyrs et poursuit la voie des assassinats. Celui du martyr Samir Qintar ne sera pas le dernier. S'allier avec le meurtrier des sunnites! Même pour le cas des sunnites, Israël continue d'occuper une terre appartenant aux sunnites. Comment ces pays arabes acceptent-ils ce fait? Comment vous alliez-vous avec une Entité qui a commis au fil des années les massacres les plus atroces contre le peuple palestinien? Qui empêche des milliers de Palestiniens de regagner leurs territoires? Ce sont les sionistes qui usurpent et occupent des lieux saints faisant partie des legs sunnites. Rappelez-vous le nombre des guerres menées contre les Palestiniens, au su et au vu des arabes et des dirigeants qui se croient à tort des sunnites. Avez-vous vu comment ont-ils ouvert le feu sur la jeune fille Yasmine Tamimi, une jeune de 21 ans? Comment présente-t-on Israël comme le protecteur des sunnites. C'est une falsification des faits, des mensonges émanant d'esprits rancuniers, vindicatifs. Tous ceux qui ont été détenus puis tués par Israël au cours des années étaient des victimes de toutes les nationalités arabes, et pour la plupart des sunnites. Quel affront israélien! Quel complot! Il est de la responsabilité des oulémas de lutter contre les tentatives de Yaalon et de Netanyahu de se présenter comme les grands défenseurs des sunnites. Quand les pays dits sunnites s'allieront avec Israël, ceci signifie clairement que la cause de la Palestine et d'al-Aqsa sera à jamais perdue. En ce qui concerne la Syrie, Israël a depuis toujours considéré que la chute du pouvoir et l'affaiblissement de la Syrie permettront d'asséner un coup dur à l'axe de la résistance. Israël approche tous les développements dans la région sur la base de ses intérêts. Aujourd'hui, il existe une unanimité israélienne sur l'acceptation de tout choix autre que le maintien du président Bachar el-Assad. Dès le début, les Israéliens ont vu en la personne du président Assad un grand danger sur le projet israélien. Pour cette raison, les sionistes ont fourni toutes les facilités logistiques et au niveau des renseignements pour permettre aux miliciens de Daech et d'al-Qaïda d'agir sur le terrain. Sur ce point, Israël converge avec l'Arabie Saoudite et la Turquie sur cet objectif: il ne faut tolérer aucune solution en Syrie qui maintiendra Assad au pouvoir. Toutes les solutions basées sur le maintien du président syrien sont rejetées par ce trio. Ainsi, ils haussent le plafond de leurs conditions, et empêchent leurs alliés syriens d'aller participer aux congrès de dialogue. Pour eux, le maintien du pouvoir d'Assad est un danger crucial pour eux, et surtout pour Israël. Tentative d'effriter la Syrie Les Israéliens ont admis que la chute du pouvoir en Syrie est improbable. Partant de là, Israël appelle à partager la Syrie sur une base ethnique et confessionnelle: sunnite, alaouite, kurde et druze. Israël refuse pour cette raison toute entente inter-syrienne. Cet ennemi préfère le partage de la Syrie pour paver la voie à des dialogues unilatéraux voire des alliances avec telle ou telle partie. Ces derniers développements et ces positions braquent la lumière sur la nature des choix à faire. Revers cuisants pour les ennemis de la Syrie En Syrie, on s'approche de la fin de la cinquième année de la guerre mondiale. Israël, partenaire dans la guerre en cours, a échoué dans le changement du pouvoir, et dans le partage du pays, parce que l'armée syrienne et les forces alliées combattent partout sur le territoire syrien. Donc, l'armée syrienne lutte contre le partage du pays, contrairement à toutes les allégations. Après cinq ans, al-Qaïda, avec ses deux ramifications Daech et al-Nosra, est venu en principe instaurer le califat de l'obscurantisme en Syrie. Aujourd'hui, le projet d'al-Qaïda a échoué. Le projet de l'empire turc moderne a également échoué, tout comme le projet saoudien. On ne parle pas de défaite totale, mais d'un échec. Le chef des renseignements US a avancé le chiffre de 38000 combattants qui ont été dépêchés en Syrie. Quant au pouvoir national en Syrie, son objectif majeur est de tenir bon face à cette guerre et d'empêcher la division du pays. Des milliards de dollars et des milliers de tonnes de munitions ont été réservées pour la guerre syrienne, et toute une machine de campagne médiatique a été investie pour effriter la Syrie. Mais en vain. Le seul facteur derrière la victoire syrienne réside dans l'unité du pouvoir et du peuple syriens, l'attachement au pays, et la disposition à consentir les sacrifices. Le facteur secondaire est celui du soutien des forces alliées du pouvoir syrien. Donc, le camp ennemi encaisse les défaites et notre camp multiplie les exploits. On ne parle pas de victoire décisive, parce que les développements en cours au nord et au sud de la Syrie se succèdent très rapidement. Intervention saoudienne en Syrie: sauver la face Les revers des groupes armés ont poussé l'Arabie Saoudite à parler d'une intervention terrestre pour combattre Daech en Syrie, et ce, dans le cadre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis. C'est maintenant que l'Arabie Saoudite et la Turquie ont pris conscience du danger de Daech à Raqqa et ailleurs! En réalité, ces deux pays cherchent à sauver la face. Leur pari sur les groupes armés n'est plus valable. Dans le but de renforcer leurs positions sur la table de dialogue ou dans le but de perpétuer la guerre et le bain de sang en Syrie, l'Arabie Saoudite et la Turquie parlent actuellement de cette intervention terrestre. La Turquie peut juste fermer sa frontière, et cesser d'acheter le pétrole volé par Daech pour en finir avec ce groupe. L'Arabie Saoudite veut nous convaincre qu'elle cherche à combattre Daech! Daech et al-Qaïda sont entrés au Yémen et à Aden surtout grâce aux facilités présentées par Riyad. Leur objectif est de mettre les pieds en Syrie face à l'autre camp. Donc, ces deux parties sont prêtes à provoquer une guerre régionale voire mondiale, mais rejettent un simple dialogue pour parvenir à une entente politique. Voyez l'ampleur de leur rancune. Les positions militaires saoudiennes sont détruites à la frontière avec le Yémen, malgré tout, les Saoudiens continuent d'étrangler le peuple yéménite, et de lui imposer une guerre sans merci. "Qu'ils interviennent ou pas en Syrie nous est profitable" Ils ont cherché des mercenaires du monde entier pour combattre en Syrie. Je vais être clair: qu'ils viennent ou qu'ils ne viennent pas en Syrie nous est profitable. S'ils décident de ne pas intervenir, ceci nous donnera l'espoir d'une résolution prochaine de la crise syrienne. Mais s'ils décident d'intervenir en Syrie, peut-être ça prendre un peu plus de temps, mais au moins on en finira une fois pour toute avec la crise de la région entière! Que tout le monde sache qu'à ce jour, c'est la volonté et la décision du peuple et du commandement syriens qui ont triomphé, malgré l'effusion du sang. Ni Daech, ni al-Nosra, ni al-Qaïda, ni les Etats-Unis, ni l'Arabie Saoudite ne pourront contrôler la Syrie. Les rêves israéliens ne seront pas réaliser, et la Syrie restera le pilier de la résistance. Nous serons là où nous devons l'être Nous au Hezbollah, nous sommes fiers de nos combattants, de nos martyrs, de leurs familles. Nous sommes fiers d'avoir contribué à torpiller ces projets dangereux. Nos purs martyrs qui sont tombés en Syrie sont au même titre que nos martyrs qui se sont sacrifiés au Liban lors de la guerre de juillet. Ils ont tous avorté le projet du nouveau Moyen-Orient. Nous sommes plus décidés à poursuivre cette voie, et nous réalisons les victoires aux côtés de l'armée syrienne. Dans les jours, dans les années et dans les siècles à venir, nous serons là où nous devons l'être et nous réaliserons les victoires. En finir avec le Hezbollah: les options israéliennes Au sujet des risques et des menaces débattus par Israël: L'an dernier, les dirigeants israéliens ont longuement parlé de la résistance au Liban, de ses potentiels, de ses missiles, de sa grande expérience défensive et offensive, de la Galilée… ils ont dressé plusieurs scénarios et plusieurs objectifs. Tout ceci sous le titre de la troisième guerre au Liban. Ils ont parlé surtout de la menace que représente le Hezbollah. Pour les Israéliens, le Hezbollah représente un danger sur leur projet colonial, sur les ambitions sionistes dans la région. Lorsqu'Israël diagnostique ce problème, ceci signifie qu'il va tenter d'éliminer ce danger. Pour cette fin, Israël est face à deux choix: mener une guerre globale destructrice contre nous, ou tenter d'assiéger et de diaboliser le Hezbollah, en asséchant ses ressources financières, en s'infiltrant dans ses rangs, en pourchassant ses membres et ses soutiens de par le monde. C'est ainsi que le Hezbollah devient faible et vulnérable, et donc, il pourra être éliminé dans une simple frappe militaire. Lors de la guerre de juillet 2006, le premier choix a été adopté, mais en vain. Diabolisation du Hezbollah: efforts israélo-arabes Actuellement, on cherche à diaboliser le Hezbollah. On nous accuse de trafic de drogues, de blanchiment d'argent, de vols sur l'échelle internationale, de meurtre d'enfants et de viols de femmes. Toute une machine médiatique arabe est investie jour et nuit pour déformer notre image. Tout ceci sert le projet d'Israël. Maintenant, ils mènent une guerre psychologique sous le titre de la troisième guerre du Liban. Il semble que les Libanais ne suivent pas actuellement les médias sionistes compte tenu de leurs préoccupations quotidiennes. Heureusement alors! Sachez que la guerre psychologique sera vaine. Nous n'allons point fléchir et nous allons déployer tous nos efforts en tant que résistance. Nous faisons face à la campagne de falsification par le biais de nos valeurs, de nos exploits et de la pureté des âmes de nos dirigeants martyrs. Parler sans cesser de la guerre est inutile, même si la donne permet actuellement à Israël de se lancer dans une guerre contre le Liban. En effet, Israël ne cherche guère de circonstances régionales pour lancer des guerres. Quand il veut déclencher une offensive, il crée les conditions propices. Renforcer la résistance pour empêcher une guerre Désormais, un seul facteur pousse Israël à déclencher une guerre: Etre certain d'une victoire imminente! Lorsqu'au Liban nous assurons les facteurs de force qui empêchent Israël de réaliser une victoire claire et prompte, ceci protège le pays. Sachez que la résistance possède nouveaux potentiels et est capable d'infliger une défaite cuisante à l'ennemi dans toute prochaine guerre. Et ces facteurs se résument par une résistance forte, capable, décidée, avec de nouveaux potentiels et des armes défensives et offensives. Cette résistance sera ainsi capable de réaliser une victoire écrasante sur l'ennemi. Quand on soutient cette résistance, on empêche le déclenchement d'une guerre sioniste. Comme si le Liban possède une bombe atomique! Un expert israélien dit: "Les habitants de Haïfa craignent une offensive meurtrière contre les conteneurs d'ammoniac, renfermant 15000 tonnes de gaz et qui provoquera la mort de dizaines de milliers d'habitants. Il critique les autorités qui, au lieu de transférer les conteneurs, ajoutent une infrastructure chimique et militaire dans cette zone. Ceci équivaut parfaitement à une bombe nucléaire. C'est comme si le Liban possédait une bombe nucléaire. Quelques missiles qui s'abattent sur ces conteneurs auront l'effet d'une bombe destructrice. Ce sont ces facteurs de force qui épargnent au Liban une guerre sioniste. Je le rappelle une fois de plus: Nous ne sommes pas des vas-t-en guerre, mais nous sommes attachés à ces capacités pour éviter une troisième guerre contre le Liban. Nous devons être prêts pour avorter les objectifs de cette guerre si elle a lieu. Le sang de nos dirigeants martyrs ne sera pas perdu. A Sayed Abbas nous disons: Nous allons respecter et appliquer votre testament. Et à Hajj Imad je lui dis que tous tes efforts ont donné naissance à une génération de dizaines de milliers de combattants entrainés pour réaliser les victoires au niveau de la région entière. Et que la Paix de Dieu soit sur vous". |
16 février 2016
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