26 avril 2008

les visites aux prisonniers sont de plus en plus interdites

ICRC concerned by suspension of family visits to prisoners

A Palestinian man holds up a picture of his son who is being held in an Israeli jail
JERUSALEM/GAZA, 22 April 2008 (IRIN) - For families in the Gaza Strip with sons or daughters in Israeli jails, the past 11 months have been especially hard, as they could no longer visit their imprisoned relatives and have only had contact through brief written messages.

"This issue is a humanitarian concern for us, for the families and the prisoners," Katharina Ritz, the head of the International Committee of the Red Cross (ICRC) in Jerusalem, told IRIN.

"It is very important the families have contact with the people in jail; and psychologically, for the prisoners, it is important to have contact with the family," she said, noting that families bring books and clothes for their relatives.

According to the Israeli rights group B'tselem, over 760 Gazans, including four women, are in Israeli jails. They are all there for "security" crimes - anything from alleged membership of an "illegal group" to proven acts of militancy.

The visits programme from Gaza, running since 1968, stopped shortly before the Hamas takeover in June 2007, during a period of intense violence in the enclave. Since then, Israel has not agreed to resume the system, in which the ICRC coordinates and facilitates the visits of close relations to the imprisoned Gazans.

"There was a government decision not to allow people out of Gaza, except for humanitarian cases," said Shlomo Dror from Israel's Ministry of Defence, referring to medical patients. Israeli officials also noted that Gilad Shalit, the soldier captured in 2006 by Palestinian militants, had not been allowed contact with his family.

"This is not a question of who deserves more; both sides deserve to have contact with their families," an ICRC official said.

Nearly one year without visits

"The last time I saw my son was on 17 May last year," Abu Rami said from Gaza City. His son, Rami, was arrested nearly five years ago and sentenced to 15 years in an Israeli jail.

"Before that, I used to go see him every 15 days," he told IRIN.


Palestinians going to visit family members in Israeli prisons during a visit coordinated by the ICRC. Relatives usually bring items, such as clothes, for the prisoners
When he was able to visit, he had to leave his home at about 4am, returning after midnight the next morning, due to the long security checks and travel time to reach the prison inside Israel.

"But it was worth it, because I could see him; he is my only son," the father said, adding that Rami had only been allowed to touch his own four-year-old son once since his arrest, and the two have had no contact in the last year.

Communication with the family has been reduced to letters from the prison - which take about six weeks to arrive in Gaza.

He and hundreds of others still apply every week for permission to visit.

"This is a clear indication to me that the human contact the family visit programme provides is essential to the families," said Ritz.

The ICRC said that before June it relayed only about 10 messages a month between prisoners and their families, but now that number had risen to up to 300 a month, with officials stressing that these short messages, subject to military censors, are hardly ideal.

(source IRIN)

Le CICR s’inquiète de la suspension des visites familiales aux prisonniers.
Les Palestiniens ne peuvent plus visiter leurs proches en prison
[ 24/04/2008 - 14:03 ]

Pour les familles de la Bande de Gaza ayant des fils ou des filles dans les prisons israéliennes, les onze derniers mois ont été particulièrement durs car elles n’ont pas pu rendre visite à leurs proches emprisonnés et les communications se réduisaient à de brefs messages écrits.

« Cette question nous inquiète sur le plan humanitaire, pour les familles et pour les prisonniers » a déclaré à IRIN Katharina Ritz, cheffe du Comité international de la Croix-Rouge à Jérusalem.

« Pour les familles, il est important d’avoir des contacts avec les prisonniers et pour les prisonniers les contacts avec leur famille sont psychologiquement importants » a-t-elle dit, précisant que les familles apportent des livres et des vêtements à leurs proches.

Un Palestinien avec la photo de son fils détenu dans une prison israélienne
Selon B’tselem, groupe israélien de défense des droits humains, il y a plus de 760 Gazaouis, dont quatre femmes, dans les prisons israéliennes. Ils sont tous là pour des délits sécuritaires qui vont de l’appartenance alléguée à un « groupe illégal », à des actes de militantisme avérés.

Le programme de visites à partir de Gaza, qui fonctionnait depuis 1968, a été interrompu peu avant la prise de pouvoir par le Hamas en juin 2007, période de grande violence dans l’enclave. Depuis, Israël n’a pas autorisé la reprise du programme dans le cadre duquel le CICR coordonne et facilite les visites des proches de Gazouis enfermés.

« Le gouvernement a décidé de ne pas autoriser les Palestiniens à quitter Gaza, sauf pour des raisons humanitaires » a dit Shlomo Drior du Ministère israélien de la défense ; il parlait de cas médicaux. Les officiels israéliens ont aussi relevé que Gilad Shalit, le soldat capturé en 2006 par des militants palestiniens, n’a pas été autorisé à avoir des contacts avec sa famille.

« Il ne s’agit pas de savoir qui mérite plus ; les deux parties méritent d’avoir des contacts avec leurs familles » a dit un officiel du CICR.

Près d’un an sans visites

« J’ai vu mon fils pour la dernière fois le 17 mai de l’année dernière » dit Abu Rami de la ville de Gaza. Son fils, Rami, a été arrêté il y a près de cinq ans et condamné à 15 ans de prison en Israël.

« Avant, je le voyais tous les quinze jours » a-t-il dit à IRIN. Quand il pouvait lui rendre visite, Abu Rami quittait la maison à 4 heures du matin, et rentrait le lendemain après minuit, à cause des longues procédures de sécurité et du temps de voyage nécessaire pour arriver à la prison en Israël.

Palestiniens rendant visite à leurs proches emprisonnés en Israël, grâce à un programmes coordonné par le CICR. Elles leur apportent habituellement des vêtements et des livres.

« Mais cela en valait la peine car je pouvais le voir ; c’est mon fils unique » dit le père, ajoutant que Rami n’avait été autorisé à toucher son fils de quatre ans qu’une seule fois depuis son arrestation ; son fils et lui n’ont eu aucun contact depuis un an.

Les communications avec la famille sont réduites à des lettres, qui prennent six semaines pour arriver de la prison à Gaza.

Abou Rami et des centaines d’autres continuent à demander chaque semaine la permission de rendre visite à leurs proches.

« Cela montre à l’évidence que le contact humain fourni par le programme de visites est essentiel pour les familles » dit Ritz.

Le CICR relayait environ dix messages par mois entre les prisonniers et leurs familles ; ce chiffre est passé à 300 par mois. Les messages sont brefs et passent par les censeurs militaires ce qui est loin d’être un système idéal disent les officiels du CICR.

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