15 septembre 2008

LIBAN : 1960

1960...

Sans nos mamans, nos sœurs, nos épouses et nos fiancées, aucun devenir ne sera possible pour notre Liban ; sans leur contribution, le futur, comme le présent, sera une réplique du passé.

Raymond RICHA

« La Rencontre nationale » libanaise appelle à la lutte contre la loi électorale de 1960

dimanche 14 septembre 2008

Pour le quota féminin, contre le confessionnalisme politique

La « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » a tenu une réunion exceptionnelle afin de discuter de la loi électorale, à la suite de quoi elle a publié le communiqué suivant :

La « rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » considère que l’insistance des pouvoirs politiques libanais à reprendre la loi électorale de 1960 constitue un grand danger pour l’unité du Liban et la sécurité de ses citoyens.

Cette loi, déjà utilisée, ne peut qu’envenimer les divisions religieuses et confessionnelles déjà existantes.

De plus, elle est en opposition avec la Constitution qui prône la nécessité de supprimer le confessionnalisme religieux du domaine politique, la remise en question des divisions électorales dans le sens de « l’unité de la terre, du peuple et des institutions » et, surtout, une « représentativité politique plus juste et plus efficace de tous les constituants du peuple », en particulier les femmes qui représentent 53% de la population.

Voilà pourquoi la « Rencontre nationale » déclare fermement son refus de voir s’appliquer cette loi dangereuse et qui est en contradiction directe avec plusieurs articles de la Constitution. Elle appelle à lutter par tous les moyens démocratiques contre cette loi qui doit être réformée dans le sens des propositions faites, en 2005, devant la Commission nationale présidée par M. Fouad Boutros et revendiquant :

1. Une loi électorale basée sur la proportionnelle qui constitue la meilleure garantie pour une juste représentation.

2. Une loi qui reconnaît le droit du « quota féminin » pour une période transitoire et qui fixe ce quota à 30%, en concordance avec ce qui est écrit dans la « Convention internationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » que le Liban a signée en 1996.

3. Une loi dont le but sera de supprimer le confessionnalisme dans le domaine politique, parce qu’il constitue la cause principale des guerres civiles cycliques au Liban.

4. Une loi qui donnera aux jeunes de 18 ans la possibilité de participer à la vie de leur pays.

5. Une loi qui fixera avec minutie les dépenses électorales afin de mettre fin à la corruption et à l’abus de pouvoir.

Les représentantes et représentants de la « Rencontre nationale » ont décidé de poursuivre leur action à travers des réunions avec les députés, les ONG et associations qui poursuivent le même but et à travers des actions populaires qui seront publiées ultérieurement.

Beyrouth, le 13/9/2008

Le Bureau exécutif de la « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » au Liban

La « Rencontre nationale pour l’élimination de toute discrimination contre la femme » regroupe des ONG de femmes et de jeunes, les syndicats des enseignants et de la presse, des syndicats d’ouvriers et d’employés, ainsi que des personnalités féminines et masculines. Elle fut créée, suite à un appel de la « Ligue des droits de la femme libanaise », afin de changer les lois discriminatoires contre les femmes au Liban.

Marie NASSIF-DEBS

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