29 septembre 2008

Sayyed Hassan pour la journée d'Al Qods (résumé)



Il Faut Armer le Liban Même si c'est au Noir

27/09/2008


C’est avec les drapeaux palestiniens et libanais brandis très haut dans le que Sayed Hassan Nasrallah, le Secrétaire Générale de la résistance est apparu sur l’écran géant installé dans la banlieue sud de Beyrouth, tristement connu pour avoir subi un bombardement acharné lors de la guerre israélienne 2006. En cette journée internationale en soutien pour Al Quds , le chef de la résistance libanaise a déploré l’immobilisme des Arabes face au drame palestinien et s’est insurgé contre la nécessité d’obtenir « l’autorisation d’Israël et des Etats-Unis pour armer l’institution militaire » censée défendre le pays. Son Eminence a aussi tenu à rappeler qu’Israël n’est pas uniquement l’ennemi des Palestiniens mais aussi celui du Liban, des Arabes et des musulmans en général, soulignant dans ce cadre que le Liban devait apporter toute son aide aux réfugiés palestiniens dans les camps et non pas « se contenter uniquement de se prononcer contre l’implantation des réfugiés au Liban ».Et d’affirmé que les pays de la « moumana’a » (contestation) avaient désormais réussi à dépasser « le cap de l’isolement ». "Israël est une tumeur cancéreuse dont la nature est d'anéantir tout ce qui l'entoure", a lancé Nasrallah en citant l'Ayatollah Imam Khomeiny, le fondateur de la République islamique en Iran. Concernant les menaces sur le Liban, Sayed Nasrallah a une nouvelle fois mis en garde l’entité sioniste --avec les mêmes termes que son précédent discours, contre toute attaque du Liban sous peine d'anéantissement. "Tes (...) unités seront détruites sur nos collines, nos montagnes, nos vallées, nos maisons et aux pieds de nos combattants", a-t-il ainsi affirmé, à l'adresse du ministre sioniste de la Défense Ehud Barak.Et de poursuivre : "Si Israël commet une telle erreur (d'attaquer au Liban, ndlr), ceci entraînerait son élimination (...) car il ne lui restera plus d'armée", a lancé le chef du Hezbollah, promettant « Incha Allah », que "la génération actuelle" verrait "le retour à Jérusalem, où il n'y aura ni Israël ni sionistes". L’allocution, a mis l’accent sur la solidité de la Résistance qui a su « battre en brèche les dangers qui menaçaient son existence ». « La Résistance n’a peur de personne lorsqu’elle remplit son devoir », a affirmé Sayed Hassan Nasrallah avant de déclarer que son parti ne veut pas « contrôler le Liban ni accaparer le pouvoir». « Nous pensons qu’il est de notre intérêt de travailler, bâtir et faire face aux défis ensemble », a-t-il souligné, avant de s’insurger contre le fait qu’il faille « demander une autorisation aux Israéliens et aux Américains pour équiper notre propre armée ». Son Eminence a ainsi exhorté le gouvernement libanais à équiper l’armée de manière adéquate. « Le gouvernement d’union nationale doit être capable de prendre une décision courageuse qui consiste à armer notre institution militaire pour qu’elle puisse être en mesure de défendre le Liban sans prendre l’autorisation de personne. Nous voulons une équipe ministérielle capable de chercher les armes même au marché noir, à l’instar de ce que fait la Résistance. Si l’on doit attendre que (la secrétaire d’Etat US Condoleezza) Rice nous donne son autorisation, alors nous n’obtiendrons que des camions de transport de troupes », a-t-il affirmé. Et de souligner que « la force et la capacité nationales sont fondées sur le peuple et sa force ». Sur le plan politique intérieur, Son Eminence a également évoqué les efforts de réconciliation internes en cours au Liban, notamment la rencontre mercredi dernier entre une délégation du Hezbollah et Saad Hariri, chef du courant du Futur, principal bloc de la majorité parlementaire.Il a indiqué que ces démarches sont le fruit d’une décision bilatérale faite par les deux camps et « nous sommes sérieux, soucieux de poursuivre et de maintenir ces réconciliations». Ce processus ne "signifie pas de nouvelles alliances politiques ou des changements d'alliances" mais a pour but de "créer un climat positif pour mettre fin à la tension dans le pays car ce sont les élections législatives qui permettront de « trancher entre les différentes forces » sur le terrain. Et Sayed de poursuivre « Dans l’hypothèse d’une victoire de l’opposition, le Hezbollah appellera à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale au sein duquel l’autre camp sera notre partenaire parce que le Liban ne peut être gouverné selon la logique des majorités et des minorités ».

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