Quelques jours après que le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré que l’objectif du Grand Israël n’est devenu qu’illusion, le Secrétaire Générale du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, s’est réjoui de son dans la “destruction de ce rêve”. Le Premier ministre Ehud Olmert a reçu un inhabituel vote de confiance mardi soir, de Son Eminence sur ces déclarations de début de semaine affirmant que l'idée du Grand Israël n'est plus pertinente. Dans un discours retransmis par la chaîne al-Manar, Nasrallah a affirmé que « la Résistance au Liban a planté le dernier clou dans le cercueil du Grand Israël après l’avoir vaincu en l’an 2000 ».« La victoire de 2000 et la victoire de juillet (2006) ont mis fin au rêve du Grand Israël et de la superpuissance d’Israël, a-t-il souligné. Aujourd’hui, Israël est devenu comme les Arabes dans le temps. Les Israéliens parlent et menacent jour et nuit, mais en définitive, cela n’aboutit à rien. » Aujourd'hui nous faisons face à un « Israël médiocre. " Devant l’auditoire, Sayed Nasrallah a fait part de ses perceptions géopolitique, en avançant qu’il y avait trois modèles différents de l'entité sioniste. "La première est un Israël vaste s'étendant du Nil et l'Euphrate. La deuxième est un Israël forte Israël, qui ne comprend pas le Liban et la Jordanie mais qui occupe la Palestine historique. Et il y a la Palestine dont les frontières sont inconnues ». "Les Palestiniens ont demandé l'autonomie à Gaza et en Cisjordanie, et les événements qui se sont passés après l'Intifada et l'opposition en Israël l’a obligé forcé à se retirer de Gaza. Il s'agit d'un retrait des frontières de «la naturelle Palestine. " Son Eminence a ensuite abordé le sujet de l'assassinat du responsable des opérations du Hezbollah, Chahid Imad Mougniyeh. "Ceux qui voulaient tuer Imad Mougniyeh - devraient s'inquiéter partout dans le monde», a t-il réitéré, ajoutant que « la résistance au Liban a dépassé le stade de dépendre d’une politique ou d’un chef militaire, et il a la capacité de créer des dirigeants à tous les niveaux." Sur le plan régional, Sayed Nasrallah a critiqué l’absence des pays arabes sur la scène internationale.Au cours de cet iftar organisé par une association féminine du Hezbollah, il a affirmé que « jour après jour, les Arabes sont les grands absents des développements régionaux et internationaux ». « Où sont les pays arabes ? s’est-il interrogé. A l’exception de la Syrie qui tente d’être au cœur de l’événement, la plupart des pays arabes sont malheureusement absents. Nous trouvons aujourd’hui (sur la scène) la Turquie, l’Iran, la France, l’Europe et évidemment l’Amérique, mais où sont les pays arabes ? Il n’existe pas de réalité arabe officielle qui suscite la crainte d’Olmert. Le principal développement qui s’est produit dans la région depuis l’an 2000 est le renforcement et les succès des mouvements de résistance dans la région. » Après avoir indiqué qu’« un seul pays arabe possède des dépôts de 3 000 milliards de dollars dans les banques américaines (…) alors que des dizaines de millions meurent de faim », Son Eminence s’est réjoui de la Résistance islamique au Liban, affirmant que « des jeunes ont pris le maquis pour défendre leur pays car ils ont eu le sens des responsabilités et ont ainsi quitté leurs familles, leurs villages et leurs écoles pour se retrancher dans les montagnes et les vallées » afin de combattre Israël. Et en réponse à certains qui affirment haut et fort que la résistance doit livrer ses armes et laisser l’Etat libanais se charger seul de la Défense nationale, Sayed Nasrallah s’est questionné :« Pourquoi ces jeunes auraient-ils quitté leurs écoles et leurs universités s’ils avaient la conviction que l’Etat est en mesure de les protéger ? » Et Son Eminence d’ajouter : « D’aucuns lancent le slogan que l’Etat protège tout le monde. Cela est vrai, l’Etat doit protéger tout le monde. Il est du devoir de l’Etat de protéger toutes les parties. Mais si on en vient à la réalité, la question qui se pose est de savoir si l’Etat défend réellement le Liban. L’Etat est-il en mesure de défendre réellement le Liban ? Il est évident que la réponse est négative. Il faut œuvrer pour que l’Etat soit en mesure de protéger le Liban et non pas se soumettre à la réalité actuelle. Ils ont toujours voulu qu’on vive avec le slogan selon lequel la force du Liban est dans sa faiblesse. Cela signifie que la force (du Liban) réside dans la parole. Cela signifie que le seul souci des Libanais doit être de parler, de discourir, d’écrire, de chanter, de faire de la poésie. Est-ce là que réside la force du Liban ? » s’est interrogé en outre le Secrétaire Générale de la Resistance. Après avoir insisté sur un élargissement de la conférence de dialogue à d’autres pôles du 8 Mars « par reconnaissance à l’égard de ceux qui ont soutenu la Résistance », le leader du Hezbollah a rendu hommage au discours prononcé par le président Michel Sleimane à l’ouverture de la conférence de dialogue, mardi, qualifiant ce discours de « responsable, patriotique, posé et précis, en ce sens qu’il a exprimé une volonté et un esprit rassembleur visant à plancher sur les dossiers cruciaux qui se posent au pays ». Appuyant les termes du communiqué publié après la séance de dialogue, Sayed Nasrallah a réaffirmé la volonté de son parti de participer à la mise en œuvre, puis au succès de cette conférence de dialogue. En conclusion, le leader du Hezbollah a invité une nouvelle fois les médias à cesser de « semer la discorde confessionnelle et sectaire », critiquant au passage « un journal qui a mis en manchette que nous avons tué l’officier (le capitaine Samer Hanna) de sang-froid ». « Je suis pour que ce journal soit traduit en justice ».
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