28 juillet 2009

sayed Nasrallah, 17 juillet 2009


Liban - 18-07-2009

Sayed Nasrallah : "La détention par Israël de milliers d'arabes est une honte" - discours du 17 juillet


Par Leila Mazboudi

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a estimé qu'il était honteux pour la nation arabe et islamique d'admettre que des milliers de palestiniens et d'arabes soient encore détenus dans les geôles israéliennes. S'exprimant dans la Banlieue sud à l'occasion de la première commémoration annuelle de la libération des détenus libanais, le commandant de la résistance libanaise s'est interrogé sur "les raisons pour lesquelles le monde entier justifient à l'entité sioniste qu'elle mène une guerre entière, qu'elle tue et blesse des milliers et détruisent des régions entières, pour restituer deux de ses détenus, alors que personne ne bronche pour libérer les détenus palestiniens et arabes."

"C'est humiliant, c'est l'humiliation même" a-t-il scandé, considérant que ceci est le signe du manque de respect que la communauté internationale exprime à l'égard de notre nation.

Par ailleurs, Sayed Nasrallah a révélé que contrairement aux assertions israéliennes, des centaines de dépouilles libanaises se trouvaient toujours chez l'ennemi israélien, et assuré que le sort du détenu Yahia Skaf n'a pas encore été élucidé, vu que les informations que les Israéliens ont données sur lui ne sont pas suffisantes, ni pour sa famille, ni pour le Hezbollah. Et de conclure que Skaf a en conséquence "le statut du détenu vivant dans les prisons israéliennes," demandant au prochain gouvernement d'assumer la responsabilité d'élucider son cas.

Concernant la situation politique libanaise interne, et en l'occurrence la formation du cabinet libanais, Sayed Nasrallah a réaffirmé que le Hezbollah refuse d'obtenir de quiconque des garanties pour l'armement de la résistance, démentant les allégations de certains médias faisant état que le règlement de cette question attardait la formation du gouvernement.

Toutefois, d'après le numéro un du Hezbollah, ce dernier est profondément attaché à un véritable partenariat de l'opposition au sein du gouvernement, en vue d'une réelle collaboration pour faire face aux défis qui guettent le Liban et la région. "Même si ce partenariat devait se faire sans la participation du Hezbollah, mais avec celle des autres parties de l'opposition," a-t-il assuré.

IDEES PRINCIPALES DU DISCOURS

LA LIBERATION DES DETENUS EST UNE RESPONSABILITE NATIONALE

Dans sa première partie consacrée au sujet des détenus dans les geôles israéliennes le secrétaire général du Hezbollah a présenté la notion du détenu pour expliquer les raisons qui imposent une prise en charge de leur cause de la part de leur peuple et justifient tous les efforts pour obtenir leur libération.

Selon lui, "c'est notre notion qui définit la façon avec laquelle nous nous comportons à l'égard des détenus, dans le passé et dans le futur".

"Un détenu est une citoyen pas comme les autres; c'est une personne qui a choisi de lutter pour défendre la cause juste de son peuple et ses droits usurpés, et qui choisit de faire face à l'ennemi. Certains de ces gens tombent en martyre, d'autre sont capturés par l'ennemi et deviennent en conséquent des détenus.

Ces détenus ne sont donc pas des prisonniers comme les autres non plus, parce qu'ils n'ont pas été emprisonnés pour des raisons personnelles, mais pour des raisons nationales. Raison pour laquelle c'est le peuple entier qui assume la responsabilité de ces détenus et non seulement leur famille.

Il en était ainsi pour Samir Kintar et cheikh Abdel Karim Obeid et tous les autres détenus, et il en est ainsi aujourd'hui pour Yahia Skaff aussi. Je dis ceci pour répondre à ceux qui demandent si ces détenus méritent tous ces efforts pour être libérés. Ces détenus portent en eux l'esprit du martyre et de l'abnégation, ils ont fait ce qu'ils ont fait pour la liberté, la dignité et le bien être des autres, pour que nos familles soient en paix; ils méritent un engagement en leur faveur et en faveur de leur famille de la part de tous pour obtenir leur libération. (…)

C'est pour cela que nous, au Hezbollah, nous nous sentons concernés par tous les détenus, mêmes les Palestiniens, Syriens ou Arabes dans les geôles israéliennes, quelque soient leurs appartenances politique ou religieuse.

Depuis l'invasion du Liban en 1982, nous avons fait ce que notre devoir nous inculquait de faire, celui d'affronter l'ennemi de notre pays et continuerons à le faire tant que personne d'autre ne veut le faire".

YAHIA SKAFF A ENCORE LE STATUT DU DETENU VIVANT DANS LES PRISONS ISRAELIENNES

Dans un deuxième temps, Sayed Nasrallah a exposé le cas du détenu libanais dans les geôles israéliennes, Yahia Skaf dont le sort est toujours inconnu : "Les données offertes par les Israéliens ne sont pas suffisantes de point de vue juridique voire de point de vue de la législation islamique pour conclure qu'il est un martyre. Ce faisant, il faut conclure qu'il est encore vivant et se trouve toujours dans les prisons israéliennes. Cette question là, nous devons l'assumer aux côtés de sa famille.

De plus il y a un grand nombre de dépouilles de martyrs libanais chez les Israéliens, contrairement à ce qu'ils ont déclaré. Nous allons agir pour les restituer.

Concernant les disparus, certains ont été arrêtés par les Israéliens ou leur ont été livrés de la part des milices libanaises qui collaboraient avec eux dans le passé. Notamment il y a l'affaire des quatre diplomatiques iraniens, non pas parce qu'ils sont Iraniens, mais parce que ce sont des personnalités diplomatiques auprès de l'état, du gouvernement et du peuple libanais. Nous allons poursuivre notre action pour révéler leur sort.

On ne cesse de nous demander pourquoi sommes-nous si engagés dans ces affaires là. Tout le monde sait très bien comment les gouvernements libanais précédents se sont comportés avec ce dossier, c'est-à-dire avec beaucoup de négligence et donc de façon inadéquate.

C'est pour cela que nous demandons au gouvernement prochain de prendre en charge ce dossier.

Nous ne voulons pas remplacer le gouvernement libanais dans sa tâche, mais nous exigeons qu'il assume ses responsabilités, et nous sommes prêts à lui porter assistance de toutes nos forces et possibilités.

(…)

A cette occasion, je voudrai saluer les familles des détenus qui se sont mobilisés à fond en faveur de cette cause ; il en est de même pour les parties politiques, médiatiques, et autre qui ont également donné leur contribution.

Il est vrai qu'après l'an 2000, cette affaire est devenu notre principal préoccupation, et ce sont surtout les bras des résistants héros de la résistance islamique, et à leur tête leur commandant Imad Moughniyeh qui ont permis de résoudre ce problème."

LA DETENTION PAR ISRAEL DE MILLIERS D'ARABES EST UNE HONTE ET UNE HUMILIATION POUR LA NATION

Dans un troisième temps, Sayed Nasrallah a évoqué la présence continue de milliers de détenus palestiniens, syriens et arabes dans les geôles israéliennes, s'étonnant de l'absence de toute action arabe ou islamique en vue d'obtenir leur libération, alors que le monde entier compatit avec l'entité sioniste lorsqu'elle commet des crimes horribles pour restituer ses détenus.

"Je considère le problème des détenus comme étant le plus difficile et le plus pénible, surtout pour les familles de ces derniers. Il est certes plus pénible que pour les familles des martyrs qui savent que leurs fils sont chez Dieu et ne sont plus de ce monde.

Le fait qu'il y ait des détenus est similaire à la poursuite dela colonisation de la terre, d'al-Quds, c'est même pire pour les parents, les familles, les amis et autres. Il y a un côté sentimental plus affligeant. En ce qui me concerne, je reconnais être quelqu'un de sentimental et je suis de ceux qui pleurent lorsque je rencontre les enfants des détenus plus que les orphelins des martyrs. Il en est de même pour leurs pères et mères.

Je considère que le fait qu'il y ait encore des milliers de détenus arabes et musulmans dans les prisons israéliennes comme étant une honte pour les centaines de millions d'Arabes et les plus d'un milliard de Musulmans.

Le monde entier exprime sa compréhension pour la guerre déclenchée par Israël en 2006 contre le Liban, tuant et blessant des milliers de personnes, détruisant sans arrêt durant 33 jours sans arrêt, et provoquant le déplacement de plus d'un million de personnes, sous prétexte que deux de ses soldats avaient été enlevés à l'insu du Droit international selon eux. Le monde entier exprime sa compassion avec Israël qui impose un blocus contre plus d'un million de personnes dans la bande de Gaza parce qu'un soldat israélien a été enlevé et font pression sur le Hamas pour l'obliger à le libérer.

Israël, qui est un petit état raciste, inventé, artificiel et planté dans notre région, est compris par le monde entier quand il procède aux destructions les plus ravageuses.

Alors que nous la grande nation arabe, alors que nous avons des milliers de détenus, des hommes et des femmes aussi, personne ne bronche parce que personne ne nous respecte. Où est donc l'honneur arabe ??

Le paysage de ces milliers de détenus arabes constitue une honte pour la nation, nous faisons partie de cette nation et avons donc ce pressentiment.

Oui, cette nation a besoin de ce genre d'hommes, de ce genre de martyrs qui luttent non seulement pour restituer les détenus mais pour aussi rendre la dignité perdue à cette nation, défendre ses droits usurpés, et refusent qu'elle ne soit humiliée. Notre nation a besoin d'hommes à l'instar d'Imad Moughniyeh, de cet exemple qu'on retrouve aussi bien chez les autres résistances, libanaise, palestinienne, irakienne et autres."

NON AUX DETENUS INJUSTEMENT EMPRISONNES DANS LES PRISONS LIBANAISES

En parallèle aux détenus dans les prions israéliennes, Sayed Nasrallah n'a pas omis d'évoquer le cas des détenus arbitraires dans les geôles libanaises aussi, en allusion au détenu palestinien Youssef Chaabane qui vient d'être libéré après avoir été emprisonné 12 ans pour un crime dont il fut innocenté. S'inquiétant sur la présence de cas similaires, il a demandé de mettre la lumière sur les prisons libanaises, pour dévoiler les cas d'injustices, si cas est-il.

Le commandant de la résistance libanaise a entre autre évoqué les détentions sans jugement, comme c'est le cas pour de nombreux détenus islamistes dans ces prisons, exigeant que leur jugement se fasse le plus tôt possible. Il n'a pas non plus manqué d'évoquer l'affaire des détenus libanais dans les prisons syriennes, et celle des détenus syriens dans les prisons libanaises, soulignant la nécessité de les régler.

NOUS N'AVONS DEMANDE AUCUNE GARANTIE NI POUR L'ARMEMENT NI POUR LE TRIBUNAL

Le deuxième thème abordé dans le discours du secrétaire général du Hezbollah a été celui de la situation interne libanaise à la lumière de l'échéance gouvernementale pas encore achevée.

"Le Hezbollah a insisté sur la nécessité d'accepter les résultats du scrutin législatif, ce qui a permis de calmer la situation du pays, et de créer un climat politique positif qui a abouti à des rencontres entre le Hezbollah et des dirigeants de la coalition du 14 mars, et à des rencontres entre des personnalités religieuses de différentes communautés. ce qui a aussi permis de réduire les tensions provoquées durant la période pré-électorale.

Heureusement par la suite, l'échéance de la désignation du président du parlement Nabih Berri s'est bien passée. Il en est de même pour celle de la désignation du Premier ministre chargé de former le cabinet, Saad Hariri. L'opposition s'efforce de son mieux pour accomplir celle de la formation du gouvernement.

Mais je voudrais signaler deux choses : la première est que nous n'avons nullement exigé des garanties pour l'armement de la résistance, comme certains ont fait croire à travers certains médias qui prétendent qu'il constitue l'un des obstacles pour sa formation.

Ces assertions sont dénuées de tout fondement, je n'ai même pas évoqué ce sujet lors de ma rencontre avec le Premier ministre en charge, avant sa désignation. Je lui ai seulement dit que nous ne voulions pas de garanties pour l'armement de la résistance ni du gouvernement ni de quiconque au monde. Je réitère cette position devant les chaînes de télévision. Cette question est désormais résolue, elle est derrière nous, et nous nous sommes convenus qu'elle sera traitée exclusivement sur la table du dialogue nationale.
(…)

Certains avancent que le Hezbollah a des appréhensions concernant ce qui va se passer avec le tribunal international, et tente de saboter la formation du gouvernement à cause de cela. Cela aussi est erroné. J'affirme que nous n'avons pas demandé non plus des garanties sur cette question de quiconque dans le monde. Nous ne voulons pas anticiper sur cette question là et voudrions que tout se passe en son temps.

Nous n'exigeons aucune garantie pour le Hezbollah non plus. Je voudrais même vous dire ma propre opinion sur la formation du gouvernement qui n'est pas partagée avec celle du Hezbollah, et bien personnellement si les autres forces de l'opposition se mettent d'accord pour se partager les sièges ministériels sans notre participation et bien, je serai tout à fait d'accord."

NOTRE SEULE EXIGENCE POUR LA FORMATION DU GOUVERNEMENT EST UN PARTENARIAT EFFECTIF

"Nous sommes attachés est le partenariat effectif de l'opposition au sein du gouvernement. Les élections ont montré qu'il y a des forces qu'il ne faut nullement négliger, sinon la situation dans le pays en serait fâcheusement influencée ; l'opposition est concernée par tout ce qui se passera durant les quatre années prochaines. Il y a des échéances très importances qui s'annoncent. Il y a les plus de 50 milliards de dollars de dette qu'il faut savoir comment rembourser. Et quelles seront les décisions à prendre. Faut-il élever les impôts par exemple. Il y a aussi la politique économique sociale qu'il va adopter.

Le fait de passer à la phase de l'édification de l'Etat nécessite une participation de tous.

Les défis auxquels le pays devra faire face, à l'instar de ceux des réseaux d'espions pour la solde de l'entité sioniste, seront énormes. A savoir que cette affaire là n'a pas encore été évaluée à sa juste valeur. J'exige des services concernés de poursuivre leurs missions qu'ils avaient entamées avant les élections pour les démanteler.

DES ECHEANCES REGIONALES TRES DANGEREUSES GUETTENT LES PAYS, MEME SI NOUS AVONS DECIDE D'ENTERRER NOS TETES DANS LE SABLE

"Il y a également des échéances d'ordre régionale, comme les déclarations de Netanyahu et de Liebermann, le discours et les revendications américaines aux gouvernements arabes, les sujets de l'implantation des Palestiniens, de la normalisation avec Israël, et de judaïsation, il y a la menace de transformer la Palestine en état juif, menaçant les Palestiniens de 1948 d'expulsion. Tout cela constitue des échéances très importantes qui concernent le Liban plus que tout autre pays, même si certains décident d'enterrer leurs têtes dans le sable.

C'est pour cela que nous exigeons un gouvernement de partenariat effectif, nous n'allons pas lancer des idées préconçues, qui puissent être des facteurs de pression, nous allons négocier en toute ouverture à toutes les options qui seront proposées. Raison pour laquelle nous allons nous taire "pour continuer à subvenir à nos besoin dans le silence" (selon les termes d'une citation du prophète Mohammad (s)).

L'essentiel est que nous puissions parvenir à une formule d'union réelle. J'ai proposé quelque chose au Premier ministre en charge et je vais la révéler devant les médias, je lui ai dit qu'il est capable de former un véritable cabinet d'union, sachant que la dernière expérience n'a pas été un échec, surtout les dernier mois, selon l'aveu du président de la république en personne. Le gouvernement n'était pas un cabinet de sabotage et de véritables décisions ont été prises avec l'accord de tous. Il est vrai que cette phase était pré électorale. Tout le monde agissait dans l'attente du scrutin législatif. Maintenant qu'il n'y a plus d'élections, et bien mettez l'opposition à l'épreuve et elle aussi fera de même. Que l'on tente de nous mettre à l'épreuve les uns les autres, que l'on essaie de former un cabinet régi par l'esprit de solidarité, de collaboration, de responsabilité nationale, et de véritable partenariat pour affronter les défis internes et externes qui nous guettent. Je lui ai dit qu'il en détenait la clé et qu'il pouvait quand il le voulait démissionner provoquant la fin du gouvernement, ou que la majorité parlementaire peut quand elle le veut voter une motion de censure et faire tomber le gouvernement "
(...)

CERTAINES PARTIES AU LIBAN SEMBLENT ETRE GENEES PAR LE CLIMAT D'ACCALMIE INSTALLE AU PAYS

Sayed Nasrallah a toutefois critiqué certaines parties libanaises qui ne semblent pas apprécier le climat d'accalmie qui s'est installé dans le pays après le scrutin législatif. Selon lui, celles-ci préfèrent que perdure le climat de tension et d'échange d'insultes et d'accusations :

"Premièrement, à mon avis, le peuple devrait les voir faire. Secundo, ces gens là devraient refaire leur compte. Et je me demande d'ailleurs l'opinion de qui sont-ils en train d'exprimer. Serait-ce l'avis de la majorité du peuple libanais de voir se dresser à nouveau des barricades entre les Libanais ?

Ou alors l'avis de la plupart des Libanais est que l'on s'assoit tous ensemble, pour nous entendre sur les priorités à suivre (…)
Certains n'ont d'affaire que d'ouvrir le sujet du Hezbollah ; je voudrais vous assurer que nous au Hezbollah avons pris la décision de ne pas répondre, de ne pas riposter, qu'ils disent ou analysent comme ils veulent nous ne soufflerons pas un mot.

Sachez seulement que l'opposition ne veut éliminer personne. Ceci avait été son discours avant les élections et elle continue à le maintenir. Certains médias s'interrogent où sont passés les martyrs. Pourquoi ces martyrs voudraient-ils que nous nous entretuions? Les martyrs des deux parties voudraient-ils que le pays soit détruit, ou qu'il soit la proie de divisions intestines.
(…)

J'en appelle au calme et au dialogue, j'invite toutes les parties à la raison, le contraire n'est pas pour l'intérêt du pays. Surtout que maintenant nous sommes une saison estivale. Laissez un peu les gens en paix. Qu'ils puissent prendre leurs vacances, et changer un peu d'ambiance. Ils vont demander où se trouve la Résistance. Laissez-nous un peu en paix ; nous aussi aimons la vie et la culture de la vie aussi.

Laissez surtout le Premier ministre prendre le temps de former le gouvernement. Il ne faut surtout pas le presser de le faire. Nous avons de grandes chances de former un gouvernement d'union, avec un véritable partenariat, qui puisse nous permettre de préserver l'unité de notre pays et de le protéger des dangers qui le guettent.

Je vous remercie pour votre présence, pour avoir participé à la célébration de cette occasion, en espérant que nous rencontrerons tous les autres détenus, après qu'ils aient reconquis leur liberté".



Source : Al Manar

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