28 mars 2008

les captives palestiniennes dans les prisons sionistes

Captifs
Les captives palestiniennes dans les prisons sionistes
[ 27/03/2008 - 23:14 ]
Yasser Az-Za’atira

L'association Waïd pour les captifs et les libérés a appelé les hommes arabes des médias, les institutions féministes et tous ceux qui travaillent dans les domaines des droits de l'homme à réactiver le dossier des captives palestiniennes et à mettre à la lumière du jour les violations sionistes perpétrées contre elles. Un communiqué publié par l'association a focalisé ses projecteurs sur les quatre-vingt captives de la prison de Talmoud. Il donne un résumé de leurs souffrances, si accentuées dernièrement. Ces jours durs d'hiver, le froid vient frappé leur santé, étant donné que l'administration de la prison leur interdit les petits appareils de chauffage, prétextant que le courant ne pourrait pas les supporter !

Cette prison est si affreuse qu'elle n'est même pas valable pour recevoir des animaux, encore moins des femmes. Les insectes y prennent leur aise, dès lors que l'administration refuse de leur fournir d'insecticide. Pire, onze divisions n'ont pas d'égout, l'eau usée salit les cellules et endurcit les souffrances des captives.

Quotidiennement, les captives sont l'objet de toutes sortes de pression et de chantage. Les bourreaux ne manquent aucune occasion pour les humilier, pour se moquer d'elles. Et pour ce qui est des inspections des cellules, surtout les inspections surprises, les criminels sionistes ne choisissent que les pires moments : des heures avancées de la nuit. Les pratiques offensives ne sont pas peu : isolement, inspection à nue, visites interdites, amendes financières, nourriture infecte, absence de soin, interdiction de pratiques religieuses pendant le récréation.

Dans la prison d'Al-Ramla, la situation n'est pas meilleure. Sept captives sont enfermées dans une petite cellule de quatorze mètres carrés seulement, avec six lits ! Les cellules ne connaissent ni air ni lumière !

128 captives palestiniennes sont incarcérées dans les prisons sionistes, dispersées sur les deux prisons de Talmoud et d'Al-Ramla. Seulement 62 femmes d'entre elles sont jugées et y passent leur peine. 63 captives attendent leur jugement. Et trois autres y sont enfermées en application de la fameuse politique de « détention administrative » dont la moudjahid Attaf Alayan qui avait avec elle sa toute petite fille Aycha, avant qu'on lui l’ai prise.

C’est dans ce contexte difficile que les captives du Hamas ont publié leur communiqué pour appeler à réactiver la cause des captives et à parler de leur souffrance. Le communiqué affirme que la politique de pression et d'humiliation systématique des captives palestiniennes a pour but de tuer leur moral et leur état psychologique. Malgré toutes les souffrances, elles ont l'espoir de voir un jour meilleur où le soleil de la liberté se lèvera, par les efforts de tous hommes fidèles et honnêtes, malgré l’obscurité des prisons.

Probablement, il est un peu étrange de parler de 128 captives seulement, au moment où il y a plus de onze mille captifs dans les prisons de l'occupation. Quelques-uns pourraient dire que parler de cette façon diminuera la valeur de la cause de la femme palestinienne et sa lutte, et montrera qu'elle est faible et qu'elle a besoin d'aide.

Il est vrai que dans les différentes cultures, la femme est soutenue, mais dans le cas palestinien, la circonstance est un peu différente. En fait, la femme palestinienne a beaucoup donné. Elle fait plus de sacrifices que l'homme. Quand l'homme part, martyr ou détenu, c'est la femme qui assumera toute la responsabilité après lui, c'est elle qui lève le flambeau et le garde allumé, c'est elle qui souffre de son départ.

Finalement, le sacrifice de la femme palestinienne ne se résume pas dans le nombre de martyres d'entre elles, ni de captives. Elle se résume cependant dans son état général qui confirme qu'elle endure l'occupation plus que l’homme. Et elle la défie plus. C'est pour cette raison qu'elle mérite que nous parlions un peu plus d'elle. Premièrement, pour dévoiler la sauvagerie de l'occupant usurpateur et pour faire face à son arrogance. Deuxièmement, pour qu'elle ne se sente pas toute seule, pour qu’elle sache que la nation est solidaire avec elle et qu’elle comprend ses souffrances, même si elle ne peut la libérer dans le court terme.

Article publié dans le journal jordanien Al-Dostour

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