30 septembre 2009
SATEF - section régionale de Bejaïa - Dééclaration
Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation
S. A. T. E. F.
Section régionale de Béjaïa
Déclaration
Tandis-que le rythme pervers par lequel des « réformes » sont menées poussent les éducateurs à « remettre le tablier », les élèves sont traités de sorte à haïr la notion d’emploi du temps et à s’éclipser naufrageusement s’ils ne parviennent à se conformer obsessionnellement à des couleurs de voierie qui seules semblent donner sens à leur tablier, à défaut de burqa pour nos fillettes. L’école publique algérienne, fruit d’une prodigieuse révolution sociale, démocratique et d’une âpre guerre de libération va mal. Elle a terriblement mal de la banalisation de son orientation, de sa « délocalisation » politique à la périphérie des politiques publiques et de la rétrogradation symbolique, continue, de son image de marque à l’avantage crapuleux des tenants facétieusement antinomiques d’un moyen-âge colonisable et d’une mondialisation asservissante et dévorante. Elle a mal pour son identité, son projet, sa dignité et des coups de boutoirs qu’on l’oblige à encaisser.
Les syndicalistes des secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle se rendent bien compte que :
- La solidarité la plus agissante entre les syndicalistes, les personnels et les corps de ces deux secteurs, tous intérêts pédagogiques, sociaux et professionnels bien compris , est plus que de mise ;
- La défense réelle de l’école publique et du centre de formation algériens exige impérativement l’animation de la résistance à leur dévoiement sur les plans pédagogique, psychologique, de l’orientation, des programmes, des contenus, de l’organisation, et sur tout autre plan qui y a trait. Le travail et le partage publics de réflexion qui légitiment davantage socialement le syndicalisme peut réduire la marge des parasitaires de l’action syndicale et de ceux qui s’arrogent indument le monopole et le privilège humain de réfléchir et de s’exprimer. C’est le vivier des questions sur lesquelles le ministère ne pourra se défausser sur un autre ministère ou sur le gouvernement.
- La foultitude des questions au sujet desquelles le ministère de tutelle se réfugie derrière la compétence gouvernementale ou leur nature politique met en évidence que l’activité syndicale est elle-même nécessairement politique. De là, découle que l’action et la réflexion conjuguées, entre syndicalistes et élus dignes de leur position, entre appareils syndicaux et partis politiques, doivent gagner en consistance, en fréquence et être toujours plus en phase avec la réalité des luttes pour une éducation et une formation publiques de qualité pour toutes et tous.
- Le partenaire social, auteur premier de la « trêve sociale » unilatérale, doit pouvoir être tenu seul responsable de la stratégie qu’il compte déployer face à ce qu’on qualifie de tripartite. Seuls des nigauds opportunistes, auteurs de la ridicule trêve « socio-électorale », peuvent se permettre la vilénie de lui offrir l’occasion d’essuyer son échec certain sur le dos des syndicalistes véritables. Les questions inter-syndicales doivent favoriser une meilleure décantation entre les tenants d’une école publique de qualité pour toutes et tous, fière de son idéal républicain, social et démocratique d’une part, et les coursiers de la mondialisation et de la néo-féodalisation.
Sur ce constat, le SATEF-Béjaïa soutient toutes les revendications des personnels de l’éducation et de la formation, qu’elles soient sociales, professionnelles ou catégorielles, induites ou non des statuts général et particuliers.
Le SATEF-Béjaïa renouvelle naturellement son soutien à l’Intersyndicale de la fonction publique.
Le SATEF-Béjaïa réitère tout aussi naturellement son soutien à l’Intersyndicale de l’enseignement (nationale et wilayale) qu’il invite à élargir notablement sa vision au champ éducatif et à prendre en compte les préoccupations des personnels moins puissants tel que celui des adjoints d’éducation.
Le SATEF-Béjaïa exhorte les élus de la wilaya à relancer la concertation mixte (élus-syndicalistes) entamée en 2006 sur l’éducation, la formation et la scolarité.
Le SATEF-Béjaïa continue d’œuvrer pour un nouveau projet syndical en continuité des résolutions du troisième Congrès et en prévision du quatrième dont le signal de départ des préparatifs doit nécessairement être lancé incessamment à partir du siège national sis au boulevard HOUARI Boumediene de Tizi Ouzou.
Béjaïa, le 29 septembre 2009
Le coordinateur
Hocine BOUMEDJANE.
cri de détresse ou cri de guerre ?
Menaces de guerres israéliennes: cri de détresse ou cri de guerre??
Leila Mazboudi
28/09/2009
La stratégie des menaces, c'est le tour de force auquel s'adonne ces derniers temps l'administration israélienne, avec une hystérie inégalable.
Elles sont proférées presque quotidiennement, comme à tour de rôle, par des responsables militaires ou politiques: contre l'Iran, le Liban ou la Syrie, voire la bande de Gaza. Relayées par les médias israéliens, elles sont reprises presque instantanément par les médias arabes qui suivent à la lettre les nouvelles des médias sionistes. Et parfois, par des médias occidentaux. Le tout sur fond de manœuvres militaires israéliennes de toutes sortes, exercées sur un rythme presque mensuel, avec une hystérie jamais vue.
Il faut dire que depuis la défaite israélienne dans la guerre de juillet 2006 contre le Liban, Israël a tiré la sonnette d'alarme. Le souvenir de son fondateur, David Ben Gourione a resurgit; surtout ses derniers propos: "Israël ne supporte aucune défaite militaire; une seule suffira à en entrainer d'autres".
En plus de cette déroute militaire, c'est sa force de dissuasion, vitale pour sa survie artificielle dans la région qui en a pris un coup. Toute sa stratégie militaire a du être révisée. Toutes ses guerres dans la région ont été révisées. Une guerre a été spécialement conçue pour restituer cette dissuasion: Plomb durci, contre la bande de Gaza.
Les mêmes généraux qui ont vanté la victoire de cette offensive ne semblent eux-mêmes pas prendre au sérieux leurs allégations. La Bande de Gaza est certes le maillon le plus faible du camp de la résistance dans la région. En raison de l'enfermement et du siège qui lui sont imposés.
En revanche, ce sont deux autres éléments qui hantent le plus les sionistes: les systèmes de défense anti aériens et le nucléaire. S'ils parviennent aux mains des forces résistantes, ils changeront la donne dans la région du Moyen orient, à leur détriment.
C'est grâce à la supériorité militaire aérienne israélienne incontestable dans la région et à son accaparement de l'arme atomique que l'entité sioniste nourrit sa prédominance et garantit sa survie. Raison pour laquelle, les menaces israéliennes ciblent ces deux domaines particulièrement.
Or, le nucléaire, l'Iran l'a déjà acquis. De par la connaissance et non par importation. Quelque soient les bombardements qui seraient perpétrés contre les installations nucléaires de ce pays, rien n'y fera pour éradiquer la connaissance nucléaire incrustée dans la matière grise iranienne. Il revient désormais à la République islamique de décider de sa portée militaire
Le ministre de la guerre américain Robert Gates a été des plus clairs: "un bombardement ne fera que gagner du temps". Question de dire que les menaces israéliennes sont vaines. Elles auraient pour but de pousser les Occidentaux à promouvoir un durcissement des positions à l'encontre de Téhéran, plus qu'à introduire une réelle frappe. En vue "de sanctions paralysantes", selon les termes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. L'objectif final: promouvoir un mouvement de contestation interne pour renverser le régime. Le chef de la diplomatie israélien Avigdor Lieberman l'a dit haut et fort, au micro de la radio israélienne: " Il est à présent clair que le nucléaire iranien est le problème du monde entier et non seulement de l'Iran. Sans perdre de temps, il faut œuvrer au renversement du régime fou de Téhéran".
Dans le dossier du système de défense anti aérien, deuxième source de hantise israélienne, force est de constater que l'entité sioniste est sérieusement inquiète. Se ralliant ses alliés occidentaux, elle se déploie à tort et à travers pour dissuader Moscou de vendre les S300 à l'Iran. Voyages à Moscou, en public (Shimon Perez) et en secret (Netanyahou); enlèvement du bateau de cargaison Arctique Sea, de crainte qu'il ne transporte cette arme; suspension du bouclier anti missile en Pologne et en Tchéquie, si cher aux Américains; vente par Israël de drones dont le manque ont fait défaut à l'arsenal russe dans la guerre contre la Géorgie; promesses de l'Otan d'améliorer les relations bilatérales. Les actes de séduction dissuasives fusent de toutes parts. Le dernier mot revient au Russes.
Dernièrement, et sur fond de cette inquiétude, c'est le Liban qui a fait l'objet des menaces israéliennes: " L'introduction de missiles anti aériens va pousser l'état hébreux à mener une guerre contre le Liban" a déclaré le chef d'état major adjoint israélien Dan Hariel, pour le quotidien israélien Yediot Aharonot. Rappelant à l'appui la destruction des Sam 6 déployés par les forces syriennes dans la Békaa libanaise, dans les années 80.
Durant la dernière guerre contre le Liban, face au Hezbollah, seule la force aérienne israélienne a été hors de portée. La force maritime avait été neutralisée dès la première semaine des hostilités, alors que celles de l'infanterie et des chars Mirkavas ont du essuyer leur plus grande défaite, les derniers jours de la guerre.
En s'acquérant le système anti aérien russe, le Liban s'accorde un atout de force considérable. Sachant que les S 300 ont une qualité qui remédie aux défauts des Sam 6: ils sont mobiles, et donc adaptables à la méthode d'action du Hezbollah. Ce système, aux mains des Libanais, contraindrait l'entité sioniste à compter jusqu'à cent avant de s'aventurer dans l'espace aérien libanais, violé perpétuellement, et rendraient lettre morte toutes ses menaces.
En temps de paix, ces mises en garde auraient plus pour but de faire peur à certains Libanais, incrédules, pour les pousser à renforcer les pressions sur l'armement de la résistance libanaise, que d'introduire une guerre contre le Liban.
Le chien qui aboie ne mord pas, dit une maxime qui va si bien à la récente stratégie israélienne marquée par l'hystérie des menaces de guerre et des exercices militaires. Et quant bien même il mord, ses supposés victimes se devraient ,avertis par ses aboiements, se prémunir contre ses morsures.
Erdogan, Gaza et la Cause palestinienne
Erdogan défend la Bande de Gaza et la cause palestinienne à New York
Leila Mazboudi
27/09/2009
Une fois de plus, c'est Erdogan le turc qui est monté à la tribune pour défendre la cause du peuple palestinien. En visite à New York pour participer aux réunions de l'Assemblée générale, le Premier ministre n'a eu de mots que pour cette cause.
Révélant que son pays allait exercer des pressions sur le Conseil de sécurité pour discuter le rapport publié par la commission d'enquête supervisé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a accusé Israël d'avoir perpétré des crimes de guerre et des actes passibles d'être des crimes contre l'humanité lors de la dernière offensive menée contre la Bande de Gaza.
Erdogan qui, selon le site palestinien en ligne Arabs 48, s'exprimait pour des médias américains à New York a déclaré que " la Turquie estime qu'il faudrait sans aucun doute discuter de cette question au Conseil de sécurité pour demander des clarifications des différentes parties concernées, en vue de déceler les coupables et de les punir".
Le haut responsable turc avait évoqué longuement la question de la Bande de Gaza durant l'allocution qu'il a prononcée devant l'Assemblée générale, s'indignant contre " l'aggravation de la tragédie humaine dans cette région alors que les promesses qui ont été tenues ne sont nullement respectées".
" Notre responsabilité et notre conscience humaine nous incombent de mettre fin à cette tragédie et de réaliser un climat de paix" a-t-il expliqué, rappelant que la dernière offensive israélienne contre la bande de Gaza a tué plus de 1.400 palestiniens, dont une grande partie des femmes et des enfants, et dénonçant le recours par l'armée israélienne au phosphore blanc, et la destruction de toute l'infrastructure de la Bande.
Regrettant le non respect des engagements tenus par la Communauté internationale à la Conférence de Sharm el-Sheikh d'accorder des milliards de dollars pour la reconstruction de la Bande de Gaza, Erdogan a signalé que les Gazaouis vivent toujours dans des tentes et n'ont pas accès à l'eau potable.
" Une fois de plus, Gaza est abandonnée à son sort. Après les destructions qu'elle a subies, Israël refuse toujours de lui permettre d'importer des produits de constructions" a-t-il regretté.
Selon le Premier ministre turc, la cause palestinienne ne peut être résolue en acceptant seulement les conditions de la partie israélienne:" le règlement de la cause palestinienne est l'un des plus grands obstacles à la paix régionale et mondiale, et il n'est possible qu'au cas où tous les acteurs sont traités de façon équitable et juste", a-t-il assuré, insistant sur le droit du peuple palestinien à la liberté et à la paix.
Il a affirmé que la Turquie s'intéresse de près au règlement du conflit palestino-israélien à la base de la solution des deux états qui vivent côte à côte en paix et sécurité, estimant que l'unité nationale palestinienne accélèrera l'opération d'édification de l'état palestinien indépendant, et assurant que la Turquie soutient et soutiendra toujours le peuple palestinien.
Concernant la Syrie, Erdogan l'a qualifiée de pays important qui peut jouer un rôle important dans la quête de la paix dans la région.
Le mois de février dernier, lors du forum économique de Davos, survenu après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, baptisé " Plomb durci", le Premier ministre turc avait tenu tête au président israélien Shimon Peres, accusant son entité de commettre des massacres contre le peuple palestinien. Et ce en présence du président de la ligue arabe, Amr Moussa qui n'a rien soufflé.
29 septembre 2009
bulldozers américains
Les bulldozers américains détruisent le site archéologique de Ur sous le regard médusé des archéologues !
Pour le ministre irakien du tourisme et des sites archéologiques, Mohamed Abbas Al Aribi, le site archéologique de Ur, au sud de l’Irak, n’est plus seulement le lieu de naissance du patriarche Abraham, ancêtre de tous les prophètes, mais aussi et surtout le site le plus menacé par les activités actuelles de l’armée américaine.
Le journal irakien Al Mada a rapporté cette semaine les propos du ministre qui déclare que « les travaux effectués par les américains, avec notamment la création de camps, le creusement de tunnels, l’établissement de murs de fortifications pour protéger leurs troupes, le nivellement des terrains à l’aide d’engins lourds ont gravement endommagé le site ». Ajoutant « que la présence militaire sur un site archéologique est en elle-même illégale et que nous avons adressé de nombreux appels aux américains pour qu’ils évacuent les lieux et s’interdisent de s’en approcher dans l’avenir ». Le ministre a rappelé qu’il agit en coordination avec les ministères de la défense et de l’intérieur, mais que tous ses appels sont restés lettre morte.
Le ministre a ajouté que des photos satellites de la ville d’Uruk-Warka*, proche de Ur, ont choqué l’archéologue allemande Marguerite Von Hess qui avait travaillé sur le site quelque temps avant l’occupation américaine en 2003.
L’archéologue allemande a estimé, à la vue des photos, que la colline sur laquelle a été construite la ville a subi de graves dégâts par suite de la construction de la base aérienne de Talil dans les environs de Nassirya au sud de l’Irak et a exprimé sa profonde déception en constatant que les bulldozers avaient fait disparaître tout un quartier de la zone sud-est de la ville.
L’expert archéologue britannique, Kohn Kurtis, responsable de la conservation des vestiges du proche orient au musé britannique, n’a pas été moins surpris et déçu que sa collègue allemande. Quand Kurtis a visité le sud de l’Irak, il y a un an, il a constaté que l’armée américaine avait édifié des constructions avec toutes leurs dépendances et leurs canalisations souterraines dans la base d’aviation de Talil, appelée aujourd’hui camp d’Adbour et ce, dans une zone d’Ur qui n’a pas encore fait l’objet de fouilles par des archéologues.
Selon certains archéologues, la situation actuelle à Ur avec des cimetières datant de près de 3000 ans avant J.C. et dont certaines tombes renfermaient des casques en or ainsi que des instruments de musique et autres objets de valeur inestimable enfouis avec les morts, leur rappelle celle qui prévalait à Babylone.
Là aussi les troupes américaines et polonaises avaient infligé de graves dégâts au site et détruit beaucoup de ses vestiges. Elles ont fini par l’évacuer suite aux protestations et à la pression internationale.
Rappelons que Babylone était la capitale du roi Babylonien Nabuchodonosor.
Les troupes américaines en Irak sont très mal vues par la communauté internationale des archéologues. Malgré tout, on a assisté récemment à une prise de conscience par certains officiers américains de l’importance des ruines babyloniennes, sumériennes et assyriens dans l’histoire universelle dont elles constituent un pan important et qu’elles méritent d’être protégées.
C’est ainsi que certains généraux américains ont distribué à leurs troupes des jeux de cartes portant au dos des photos de sites archéologiques irakiens importants. Une de ces photos représente l’arc colossal en briques ou « la voûte de Cyrus » considérée comme la plus importante voûte construite en terre cuite et sans la moindre structure armée. Le dos de la carte porte l’inscription suivante « ce monument a pu traverser dix sept siècles d’histoire, pourra-t-il t’échapper à toi aussi ? » indique le valet, et le 2 de trèfle « l’héritage de l’ancien Irak est une part de votre héritage ».
Les archéologues se font aussi du souci pour les vestiges islamiques de Samarra, au nord de l’Irak, considéré par l’UNESCO, depuis 2007, comme patrimoine culturel universel menacé.
L’UNESCO a alerté l’opinion internationale que les autorités irakiennes n’étaient pas en mesure de protéger le site de la vieille ville qui remonte au neuvième siècle. D’autres archéologues de la Sorbonne, à Paris, ont vivement critiqué la construction d’une caserne de police à proximité de la mosquée du Calife Al-Moutawakkel, au minaret en spirale et haut de plus de cinquante mètres et considérée comme le symbole de Samarra. Ils ont fait remarquer que cette caserne a été construite à proximité des ruines du palais de Aïssa « Jésus », construit en l’an 852.
Les propos du ministre irakien des sites archéologiques et du tourisme concernant le pillage du musée national n’étaient pas plus optimistes que pour les grands sites de Babylone, Ur et Samarra. Il a indiqué en effet que sur plus de quinze mille pièces de tout genre volées lors de l’occupation de Bagdad par les troupes américaines en mars 2003, seules quatre mille ont été récupérées. Selon l’archéologue allemande Von Hes, la plupart des pièces récupérées appartiennent au département des civilisations antiques, relativement moins protégé que les autres et que les pilleurs ont pu pénétrer facilement. Il semblerait que des gangs bien organisés avaient préparé son pillage et c’est pour cette raison que ces objets n’ont pas été retrouvés jusqu’ici ».
Mohamed Hantech et Firas Hammad
22- 02-2008
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=12736/
*Uruk-Warka, située à environ 300 km au sud de Bagdad, est une des plus anciennes métropoles de l'Antiquité. Habitée dès - 4 000 avant J.C et jusque vers l'an 400 de notre ère, la cité est connue comme étant le berceau de l'écriture et de l'épopée la plus ancienne du monde, "l'Epopée de Gilgamesh", ainsi que pour être la ville où les premières formes d'un état politique et d'une administration ont été développées. Le site culturel est gigantesque, d'autant que déjà en
- 3 000 avant J.C la ville avait bénéficié d'une extension de 5,5 Km².
Pour le ministre irakien du tourisme et des sites archéologiques, Mohamed Abbas Al Aribi, le site archéologique de Ur, au sud de l’Irak, n’est plus seulement le lieu de naissance du patriarche Abraham, ancêtre de tous les prophètes, mais aussi et surtout le site le plus menacé par les activités actuelles de l’armée américaine.
Le journal irakien Al Mada a rapporté cette semaine les propos du ministre qui déclare que « les travaux effectués par les américains, avec notamment la création de camps, le creusement de tunnels, l’établissement de murs de fortifications pour protéger leurs troupes, le nivellement des terrains à l’aide d’engins lourds ont gravement endommagé le site ». Ajoutant « que la présence militaire sur un site archéologique est en elle-même illégale et que nous avons adressé de nombreux appels aux américains pour qu’ils évacuent les lieux et s’interdisent de s’en approcher dans l’avenir ». Le ministre a rappelé qu’il agit en coordination avec les ministères de la défense et de l’intérieur, mais que tous ses appels sont restés lettre morte.
Le ministre a ajouté que des photos satellites de la ville d’Uruk-Warka*, proche de Ur, ont choqué l’archéologue allemande Marguerite Von Hess qui avait travaillé sur le site quelque temps avant l’occupation américaine en 2003.
L’archéologue allemande a estimé, à la vue des photos, que la colline sur laquelle a été construite la ville a subi de graves dégâts par suite de la construction de la base aérienne de Talil dans les environs de Nassirya au sud de l’Irak et a exprimé sa profonde déception en constatant que les bulldozers avaient fait disparaître tout un quartier de la zone sud-est de la ville.
L’expert archéologue britannique, Kohn Kurtis, responsable de la conservation des vestiges du proche orient au musé britannique, n’a pas été moins surpris et déçu que sa collègue allemande. Quand Kurtis a visité le sud de l’Irak, il y a un an, il a constaté que l’armée américaine avait édifié des constructions avec toutes leurs dépendances et leurs canalisations souterraines dans la base d’aviation de Talil, appelée aujourd’hui camp d’Adbour et ce, dans une zone d’Ur qui n’a pas encore fait l’objet de fouilles par des archéologues.
Selon certains archéologues, la situation actuelle à Ur avec des cimetières datant de près de 3000 ans avant J.C. et dont certaines tombes renfermaient des casques en or ainsi que des instruments de musique et autres objets de valeur inestimable enfouis avec les morts, leur rappelle celle qui prévalait à Babylone.
Là aussi les troupes américaines et polonaises avaient infligé de graves dégâts au site et détruit beaucoup de ses vestiges. Elles ont fini par l’évacuer suite aux protestations et à la pression internationale.
Rappelons que Babylone était la capitale du roi Babylonien Nabuchodonosor.
Les troupes américaines en Irak sont très mal vues par la communauté internationale des archéologues. Malgré tout, on a assisté récemment à une prise de conscience par certains officiers américains de l’importance des ruines babyloniennes, sumériennes et assyriens dans l’histoire universelle dont elles constituent un pan important et qu’elles méritent d’être protégées.
C’est ainsi que certains généraux américains ont distribué à leurs troupes des jeux de cartes portant au dos des photos de sites archéologiques irakiens importants. Une de ces photos représente l’arc colossal en briques ou « la voûte de Cyrus » considérée comme la plus importante voûte construite en terre cuite et sans la moindre structure armée. Le dos de la carte porte l’inscription suivante « ce monument a pu traverser dix sept siècles d’histoire, pourra-t-il t’échapper à toi aussi ? » indique le valet, et le 2 de trèfle « l’héritage de l’ancien Irak est une part de votre héritage ».
Les archéologues se font aussi du souci pour les vestiges islamiques de Samarra, au nord de l’Irak, considéré par l’UNESCO, depuis 2007, comme patrimoine culturel universel menacé.
L’UNESCO a alerté l’opinion internationale que les autorités irakiennes n’étaient pas en mesure de protéger le site de la vieille ville qui remonte au neuvième siècle. D’autres archéologues de la Sorbonne, à Paris, ont vivement critiqué la construction d’une caserne de police à proximité de la mosquée du Calife Al-Moutawakkel, au minaret en spirale et haut de plus de cinquante mètres et considérée comme le symbole de Samarra. Ils ont fait remarquer que cette caserne a été construite à proximité des ruines du palais de Aïssa « Jésus », construit en l’an 852.
Les propos du ministre irakien des sites archéologiques et du tourisme concernant le pillage du musée national n’étaient pas plus optimistes que pour les grands sites de Babylone, Ur et Samarra. Il a indiqué en effet que sur plus de quinze mille pièces de tout genre volées lors de l’occupation de Bagdad par les troupes américaines en mars 2003, seules quatre mille ont été récupérées. Selon l’archéologue allemande Von Hes, la plupart des pièces récupérées appartiennent au département des civilisations antiques, relativement moins protégé que les autres et que les pilleurs ont pu pénétrer facilement. Il semblerait que des gangs bien organisés avaient préparé son pillage et c’est pour cette raison que ces objets n’ont pas été retrouvés jusqu’ici ».
Mohamed Hantech et Firas Hammad
22- 02-2008
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai
http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=12736/
*Uruk-Warka, située à environ 300 km au sud de Bagdad, est une des plus anciennes métropoles de l'Antiquité. Habitée dès - 4 000 avant J.C et jusque vers l'an 400 de notre ère, la cité est connue comme étant le berceau de l'écriture et de l'épopée la plus ancienne du monde, "l'Epopée de Gilgamesh", ainsi que pour être la ville où les premières formes d'un état politique et d'une administration ont été développées. Le site culturel est gigantesque, d'autant que déjà en
- 3 000 avant J.C la ville avait bénéficié d'une extension de 5,5 Km².
26 septembre 2009
Michel Sleiman, discours à l'ONU
DISCOURS
DE
S.E. GENERAL MICHEL SLEIMAN
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE LIBANAISE
A L'OCCASION DE LA 64ème SESSION
DE L'ASSEMBLEE GENERALE
DES NATIONS UNIES
NEW YORK
VENDREDI, LE 25 SEPTEMBRE 2009
Permanent Mission ofLebanon to thé United Nations
866 United Nations Plaza, Suite 531, New York, NY10017
Monsieur le Président,
Permettez-moi de vous adresser tout d'abord toutes mes félicitations pour votre élection à la Présidence de la 64eme session de l'Assemblée générale des Nations unies et d'exprimer toute appréciation à votre prédécesseur, S.E. le Révérend Père Miguel d'Escoto Brockmann, pour les efforts qu'il a déployés au cours de son mandat.
Mes remerciements vont également à son Excellence le Secrétaire-général des Nations- Unies, M. Ban Ki-moon, pour son rapport annuel exhaustif sur les travaux de l'Organisation et pour l'intérêt particulier qu'il accorde en permanence au Liban et à son peuple.
Monsieur le Président, ;
Tout en suivant avec grand intérêt toutes les questions d'ordre politique, économique, social et juridique inscrites à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations-Unies, c'est plein d'espoir et de fierté que le Liban aspire à être élu membre non-permanent du Conseil de
Sécurité pour la période 2010-2011, fort du large soutien que nous souhaitons avoir des pays frères et amis.
Le Liban aborde cette échéance avec confiance : Membre fondateur de cette organisation internationale fédératrice, il a participé activement à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Aussi, il y a des milliers d'années, il a contribué au mouvement créateur
de la civilisation notamment en inventant le premier alphabet consonantique du monde, au service de l'échange, de la communication et du dialogue entre les nations et les peuples, comme il a sillonné les mers et les océans à la recherche de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons pour la coopération et la communication. Il a également joué un rôle actif en diffusant les principes de liberté et de démocratie, en ancrant le principe du nationalisme arabe et en jetant les fondements de la Renaissance intellectuelle et littéraire dans le monde arabe.
Le Liban réitère aujourd'hui du haut de cette tribune son attachement à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions de la légitimité internationale, en tête desquelles la résolution 1701. Il réaffirme également sa disposition à prendre part, dans un esprit de responsabilité et de sérieux, dans les deux années à venir, aux délibérations du Conseil de Sécurité et aux résolutions qui en émaneront, notamment celles relatives au maintien de la sécurité et de la paix au Proche-
Orient, tout en accordant un intérêt particulier aux discussions et débats axés sur la réforme de l'Organisation des Nations-Unies et de ses organes pour les rendre plus aptes à relever les défis qui se posent à notre monde contemporain.
Il n'est pas étrange que la Constitution libanaise parue en 1926, soit deux décennies avant la création des Nations-Unies, ait stipulé que "La liberté de conscience est absolue au Liban et [que] l'Etat respecte toutes les confessions et en garantit et protège le libre exercice"...
De fait, le modèle unique de coexistence qu'incarné le Liban permet aux différentes confessions de participer activement à la vie politique, dans un cadre de démocratie, de liberté de pensée, d'expression et d'exercice. Ce modèle de coexistence contredit les théories d'épuration ethnique ou religieuse et les doctrines qui prônent la pensée unique.
Ce qui explique l'appel que j'ai lancé il y a un an à faire du Liban un centre internationalement reconnu pour le dialogue des cultures, des religions et des civilisations, ce qui correspond à son rôle de trait d'union entre l'Est et l'Ouest et à son message en tant que pays où
cohabitent 18 communautés religieuses différentes de manière unique et exceptionnelle.
Monsieur le Président,
La première mission assignée au Conseil de Sécurité est celle de préserver la sécurité et la paix internationales. Malheureusement, notre région, berceau des trois religions monothéistes, continue d'être un foyer principal de tensions, de conflits et de guerres, depuis la Naqba de la
Palestine en 1948 et l'exode forcé de sa population.
Toute solution à la question du Proche-Orient requiert de toute évidence une vision préalablement réfléchie et intégrée dont les composantes principales se trouvent consignées dans les résolutions de la légitimité internationale et dans les termes de référence de la Conférence de Madrid et l'initiative arabe de paix.
Une telle solution nécessite avant tout une véritable volonté politique chez les différentes parties concernées d'aller vers la paix et de se conformera ses exigences.
Cependant, une telle volonté n'existe pas chez la partie israélienne où la polémique se poursuit tant au niveau gouvernemental que sur le plan populaire sur la pertinence et la convenance d'une paix juste. Dans le même sens, Israël ne cesse de lancer des menaces d'agression et de guerre comme moyen d'imposer sa domination et son hégémonie et de consacrer le fait accompli, si ce n'est dans une intention d'expansionnisme, de déportation de populations et de violation de droits des peuples palestinien et arabes. En contrepartie, les Etats arabes ont soumis une initiative de paix globale approuvée à l'unanimité au Sommet de Beyrouth en 2002.
Il est donc aujourd'hui plus que jamais nécessaire d'exhorter la communauté internationale à commencer à prendre les mesures contraignantes adéquates pour amener Israël à honorer ses obligations internationales à l'égard du processus de paix, dans des délais bien définis et raisonnables, conformément aux recommandations du dernier Sommet arabe qui s'est tenu à Doha.
Sinon, comment parviendrons-nous à convaincre nos peuples de l'aptitude de la communauté internationale à imposer une solution globale et juste des diverses dimensions du conflit du Proche-Orient, y compris le retrait de tous les territoires arabes occupés et l'instauration d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, alors que cette communauté n'a pas été jusqu'ici en mesure de contraindre Israël à arrêter la construction de ses colonies, de lever le blocus arbitraire contre Gaza et de mettre fin aux opérations de judaïsation de la terre à Jérusalem.
Nous ne saurions oublier, dans ce contexte, que les peuples ont, dans tous les cas de figure, la latitude de préserver leur droit de récupérer leurs territoires occupés par tous les moyens disponibles et légitimes, dans le respect des dispositions de la Charte des Nations-Unies et de ses résolutions pertinentes.
C'est dans ce contexte que le Liban a réussi, comme vous le savez, à libérer la majeure partie de son territoire de l'occupation israélienne au printemps de l'an 2000, après qu'Israël a refusé, durant 22 années consécutives, d'appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité l'appelant à un retrait immédiat et inconditionnel de tout le territoire libanais.
Monsieur le Président,
Nos réunions qui se tiennent cette année coïncident avec le 60eme anniversaire de la création de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). A cette occasion, le Liban tient à affirmer toute solution au problème des réfugiés palestiniens se doit d'abord d'être d'ordre politique, et réitère son soutien entier à tout effort visant à promouvoir le programme et les capacités de ladite institution de sorte à lui permettre d'améliorer les conditions de vie et humaines des réfugiés, en collaboration avec les pays hôtes, en attendant de trouver une solution juste et définitive à leur tragédie.
Une telle solution ne pourrait, en aucun cas, outrepasser leur droit naturel et légitime au retour dans leur terre et leur pays d'origine et ne saurait se produire sans la participation des pays hôtes ou en contradiction avec leur souveraineté, leurs situations particulières ou leurs intérêts nationaux. D'où le refus exprimé par le Liban de l'implantation des réfugiés palestiniens sous toutes ses formes sur son territoire, dans le souci de préserver leur droit au retour et de respecter les stipulations de sa Constitution et de son Pacte national, une position sur laquelle il ne saurait faire de concessions quoi qu'il en soit et à laquelle il n'acceptera jamais de renoncer. Cela dit, je saisis l'occasion pour exprimer notre gratitude aux Etats qui commencent à se montrer compréhensifs vis-à-vis de cette position libanaise et disposés à la défendre.
Monsieur le Président,
Le Liban a su, au cours de l'année passée, maintenir sa stabilité interne, démanteler des réseaux israéliens d'espionnage et de nombreux groupuscules terroristes, continuer à appliquer la résolution 1701, renforcer ses relations avec les pays amis et frères et tenir des élections
législatives transparentes et intègres de l'avis de l'ensemble de la communauté mondiale, élections dont les résultats ont été reconnus par toutes les parties prenantes. Il a également réussi à gagner en crédibilité et à rester à l'abri des répercussions de la crise financière mondiale, à attirer davantage de touristes et d'investisseurs, et à atteindre un taux de croissance de près de 6% ; et le voici aujourd'hui qui se prépare à accueillir la 6eme édition des Jeux de la Francophonie à Beyrouth dans quelques jours.
Alors que les consultations pour la formation d'un gouvernement vont bon train, conformément aux dispositions de la Constitution et des exigences de la recherche du consensus, nous souhaitons que soit formé un gouvernement d'union nationale sans plus tarder, ce qui permettra de relancer la dynamique de l'action étatique et de lancer le chantier des réformes politiques, administratives et judiciaires que les Libanais appellent de leurs voeux, un gouvernement qui, en définitive, s'emploiera à servir les intérêts de son peuple et non les siens propres, afin de pouvoir réussir et aller de l'avant.
Dans le même ordre d'idées, trois ans s'étant écoulés depuis l'adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 1701, le Liban affirme aujourd'hui qu'il est indispensable de poursuivre les efforts en vue d'amener Israël à se conformer à toutes les dispositions de ladite résolution, en particulier l'obligation de se retirer de tous les territoires libanais qu'il continue d'occuper dans les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie Nord du village de Ghajar et d'arrêter ses violations quotidiennes de la souveraineté libanaise et ses menaces réitérées contre le Liban, ses institutions et son infrastructure...
A cet égard, le Liban tient à saluer le rôle assumé par la FINUL au Sud-Liban, au titre des règles d'engagement convenues, et la coordination continue avec l'Armée libanaise, et à affirmer son attachement à la sécurité de cette Force, tout en remerciant son commandant et son effectif pour les efforts louables et les sacrifices qu'ils continuent de consentir au service de la paix et de la stabilité.
Par ailleurs, le Liban n'aura de cesse d'appeler la communauté internationale et d'oeuvrer en vue d'amener Israël à dédommager convenablement le Liban pour les dégâts considérables occasionnés par ses attaques répétées contre lui, y compris les dommages causés par la marée noire qui s'est répandue sur les côtes libanaises suite à l'attaque israélienne menée contre la centrale électrique de Jiyeh durant l'été 2006.
L'expérience des 61 années précédentes ont confirmé un ensemble de vérités, à savoir que:
1- La cause palestinienne est au coeur du conflit du Proche-Orient.
2- Le recours par Israël à la force pour imposer une situation de fait accompli est inefficace et ne saurait saper la volonté du peuple arabe et sa détermination à recouvrir ses droits.
3- Les solutions partielles et unilatérales ne peuvent engendrer une paix véritable et authentique, et les solutions injustes sont vouées à l'échec.
Les changements politiques, intellectuels et idéologiques radicaux qui ont bouleversé le monde à partir de la moitié du siècle passé n'ont pas manqué d'avoir un impact considérable sur les situations et les relations des nations et des peuples, sans compter avec l'accumulation préoccupante des problèmes d'ordre socio-économique et écologique.
Si les conflits et les crises qui éclataient dans le passé prenaient une simple dimension locale ou régionale, toute crise et tout conflit qui surgit aujourd'hui à l'heure de la mondialisation ne peut que constituer de fait un conflit global ou à dimensions globales, comme l'attestent, à titre d'exemple, la vague de terrorisme mondial et les répercussions de la crise financière mondiale et des fléaux et épidémies qui se répandent à travers les continents.
Monsieur le Président,
Depuis la nuit des temps, les guerres n'ont été que souffrance tragique, douloureuse et coûteuse empreintes de sang, de larmes et de déceptions, comme dans les combats épiques.
Voilà pourquoi nous souhaitons que l'Organisation des Nations-Unies conçue comme une entité visant à prévenir les guerres et à résoudre les conflits de manière pacifique, continuent à être au coeur des efforts internationaux actifs et impartiaux pour faire prévaloir le droit et triompher la justice.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
DE
S.E. GENERAL MICHEL SLEIMAN
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE LIBANAISE
A L'OCCASION DE LA 64ème SESSION
DE L'ASSEMBLEE GENERALE
DES NATIONS UNIES
NEW YORK
VENDREDI, LE 25 SEPTEMBRE 2009
Permanent Mission ofLebanon to thé United Nations
866 United Nations Plaza, Suite 531, New York, NY10017
Monsieur le Président,
Permettez-moi de vous adresser tout d'abord toutes mes félicitations pour votre élection à la Présidence de la 64eme session de l'Assemblée générale des Nations unies et d'exprimer toute appréciation à votre prédécesseur, S.E. le Révérend Père Miguel d'Escoto Brockmann, pour les efforts qu'il a déployés au cours de son mandat.
Mes remerciements vont également à son Excellence le Secrétaire-général des Nations- Unies, M. Ban Ki-moon, pour son rapport annuel exhaustif sur les travaux de l'Organisation et pour l'intérêt particulier qu'il accorde en permanence au Liban et à son peuple.
Monsieur le Président, ;
Tout en suivant avec grand intérêt toutes les questions d'ordre politique, économique, social et juridique inscrites à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations-Unies, c'est plein d'espoir et de fierté que le Liban aspire à être élu membre non-permanent du Conseil de
Sécurité pour la période 2010-2011, fort du large soutien que nous souhaitons avoir des pays frères et amis.
Le Liban aborde cette échéance avec confiance : Membre fondateur de cette organisation internationale fédératrice, il a participé activement à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. Aussi, il y a des milliers d'années, il a contribué au mouvement créateur
de la civilisation notamment en inventant le premier alphabet consonantique du monde, au service de l'échange, de la communication et du dialogue entre les nations et les peuples, comme il a sillonné les mers et les océans à la recherche de nouvelles perspectives et de nouveaux horizons pour la coopération et la communication. Il a également joué un rôle actif en diffusant les principes de liberté et de démocratie, en ancrant le principe du nationalisme arabe et en jetant les fondements de la Renaissance intellectuelle et littéraire dans le monde arabe.
Le Liban réitère aujourd'hui du haut de cette tribune son attachement à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions de la légitimité internationale, en tête desquelles la résolution 1701. Il réaffirme également sa disposition à prendre part, dans un esprit de responsabilité et de sérieux, dans les deux années à venir, aux délibérations du Conseil de Sécurité et aux résolutions qui en émaneront, notamment celles relatives au maintien de la sécurité et de la paix au Proche-
Orient, tout en accordant un intérêt particulier aux discussions et débats axés sur la réforme de l'Organisation des Nations-Unies et de ses organes pour les rendre plus aptes à relever les défis qui se posent à notre monde contemporain.
Il n'est pas étrange que la Constitution libanaise parue en 1926, soit deux décennies avant la création des Nations-Unies, ait stipulé que "La liberté de conscience est absolue au Liban et [que] l'Etat respecte toutes les confessions et en garantit et protège le libre exercice"...
De fait, le modèle unique de coexistence qu'incarné le Liban permet aux différentes confessions de participer activement à la vie politique, dans un cadre de démocratie, de liberté de pensée, d'expression et d'exercice. Ce modèle de coexistence contredit les théories d'épuration ethnique ou religieuse et les doctrines qui prônent la pensée unique.
Ce qui explique l'appel que j'ai lancé il y a un an à faire du Liban un centre internationalement reconnu pour le dialogue des cultures, des religions et des civilisations, ce qui correspond à son rôle de trait d'union entre l'Est et l'Ouest et à son message en tant que pays où
cohabitent 18 communautés religieuses différentes de manière unique et exceptionnelle.
Monsieur le Président,
La première mission assignée au Conseil de Sécurité est celle de préserver la sécurité et la paix internationales. Malheureusement, notre région, berceau des trois religions monothéistes, continue d'être un foyer principal de tensions, de conflits et de guerres, depuis la Naqba de la
Palestine en 1948 et l'exode forcé de sa population.
Toute solution à la question du Proche-Orient requiert de toute évidence une vision préalablement réfléchie et intégrée dont les composantes principales se trouvent consignées dans les résolutions de la légitimité internationale et dans les termes de référence de la Conférence de Madrid et l'initiative arabe de paix.
Une telle solution nécessite avant tout une véritable volonté politique chez les différentes parties concernées d'aller vers la paix et de se conformera ses exigences.
Cependant, une telle volonté n'existe pas chez la partie israélienne où la polémique se poursuit tant au niveau gouvernemental que sur le plan populaire sur la pertinence et la convenance d'une paix juste. Dans le même sens, Israël ne cesse de lancer des menaces d'agression et de guerre comme moyen d'imposer sa domination et son hégémonie et de consacrer le fait accompli, si ce n'est dans une intention d'expansionnisme, de déportation de populations et de violation de droits des peuples palestinien et arabes. En contrepartie, les Etats arabes ont soumis une initiative de paix globale approuvée à l'unanimité au Sommet de Beyrouth en 2002.
Il est donc aujourd'hui plus que jamais nécessaire d'exhorter la communauté internationale à commencer à prendre les mesures contraignantes adéquates pour amener Israël à honorer ses obligations internationales à l'égard du processus de paix, dans des délais bien définis et raisonnables, conformément aux recommandations du dernier Sommet arabe qui s'est tenu à Doha.
Sinon, comment parviendrons-nous à convaincre nos peuples de l'aptitude de la communauté internationale à imposer une solution globale et juste des diverses dimensions du conflit du Proche-Orient, y compris le retrait de tous les territoires arabes occupés et l'instauration d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, alors que cette communauté n'a pas été jusqu'ici en mesure de contraindre Israël à arrêter la construction de ses colonies, de lever le blocus arbitraire contre Gaza et de mettre fin aux opérations de judaïsation de la terre à Jérusalem.
Nous ne saurions oublier, dans ce contexte, que les peuples ont, dans tous les cas de figure, la latitude de préserver leur droit de récupérer leurs territoires occupés par tous les moyens disponibles et légitimes, dans le respect des dispositions de la Charte des Nations-Unies et de ses résolutions pertinentes.
C'est dans ce contexte que le Liban a réussi, comme vous le savez, à libérer la majeure partie de son territoire de l'occupation israélienne au printemps de l'an 2000, après qu'Israël a refusé, durant 22 années consécutives, d'appliquer la résolution 425 du Conseil de Sécurité l'appelant à un retrait immédiat et inconditionnel de tout le territoire libanais.
Monsieur le Président,
Nos réunions qui se tiennent cette année coïncident avec le 60eme anniversaire de la création de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). A cette occasion, le Liban tient à affirmer toute solution au problème des réfugiés palestiniens se doit d'abord d'être d'ordre politique, et réitère son soutien entier à tout effort visant à promouvoir le programme et les capacités de ladite institution de sorte à lui permettre d'améliorer les conditions de vie et humaines des réfugiés, en collaboration avec les pays hôtes, en attendant de trouver une solution juste et définitive à leur tragédie.
Une telle solution ne pourrait, en aucun cas, outrepasser leur droit naturel et légitime au retour dans leur terre et leur pays d'origine et ne saurait se produire sans la participation des pays hôtes ou en contradiction avec leur souveraineté, leurs situations particulières ou leurs intérêts nationaux. D'où le refus exprimé par le Liban de l'implantation des réfugiés palestiniens sous toutes ses formes sur son territoire, dans le souci de préserver leur droit au retour et de respecter les stipulations de sa Constitution et de son Pacte national, une position sur laquelle il ne saurait faire de concessions quoi qu'il en soit et à laquelle il n'acceptera jamais de renoncer. Cela dit, je saisis l'occasion pour exprimer notre gratitude aux Etats qui commencent à se montrer compréhensifs vis-à-vis de cette position libanaise et disposés à la défendre.
Monsieur le Président,
Le Liban a su, au cours de l'année passée, maintenir sa stabilité interne, démanteler des réseaux israéliens d'espionnage et de nombreux groupuscules terroristes, continuer à appliquer la résolution 1701, renforcer ses relations avec les pays amis et frères et tenir des élections
législatives transparentes et intègres de l'avis de l'ensemble de la communauté mondiale, élections dont les résultats ont été reconnus par toutes les parties prenantes. Il a également réussi à gagner en crédibilité et à rester à l'abri des répercussions de la crise financière mondiale, à attirer davantage de touristes et d'investisseurs, et à atteindre un taux de croissance de près de 6% ; et le voici aujourd'hui qui se prépare à accueillir la 6eme édition des Jeux de la Francophonie à Beyrouth dans quelques jours.
Alors que les consultations pour la formation d'un gouvernement vont bon train, conformément aux dispositions de la Constitution et des exigences de la recherche du consensus, nous souhaitons que soit formé un gouvernement d'union nationale sans plus tarder, ce qui permettra de relancer la dynamique de l'action étatique et de lancer le chantier des réformes politiques, administratives et judiciaires que les Libanais appellent de leurs voeux, un gouvernement qui, en définitive, s'emploiera à servir les intérêts de son peuple et non les siens propres, afin de pouvoir réussir et aller de l'avant.
Dans le même ordre d'idées, trois ans s'étant écoulés depuis l'adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 1701, le Liban affirme aujourd'hui qu'il est indispensable de poursuivre les efforts en vue d'amener Israël à se conformer à toutes les dispositions de ladite résolution, en particulier l'obligation de se retirer de tous les territoires libanais qu'il continue d'occuper dans les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie Nord du village de Ghajar et d'arrêter ses violations quotidiennes de la souveraineté libanaise et ses menaces réitérées contre le Liban, ses institutions et son infrastructure...
A cet égard, le Liban tient à saluer le rôle assumé par la FINUL au Sud-Liban, au titre des règles d'engagement convenues, et la coordination continue avec l'Armée libanaise, et à affirmer son attachement à la sécurité de cette Force, tout en remerciant son commandant et son effectif pour les efforts louables et les sacrifices qu'ils continuent de consentir au service de la paix et de la stabilité.
Par ailleurs, le Liban n'aura de cesse d'appeler la communauté internationale et d'oeuvrer en vue d'amener Israël à dédommager convenablement le Liban pour les dégâts considérables occasionnés par ses attaques répétées contre lui, y compris les dommages causés par la marée noire qui s'est répandue sur les côtes libanaises suite à l'attaque israélienne menée contre la centrale électrique de Jiyeh durant l'été 2006.
L'expérience des 61 années précédentes ont confirmé un ensemble de vérités, à savoir que:
1- La cause palestinienne est au coeur du conflit du Proche-Orient.
2- Le recours par Israël à la force pour imposer une situation de fait accompli est inefficace et ne saurait saper la volonté du peuple arabe et sa détermination à recouvrir ses droits.
3- Les solutions partielles et unilatérales ne peuvent engendrer une paix véritable et authentique, et les solutions injustes sont vouées à l'échec.
Les changements politiques, intellectuels et idéologiques radicaux qui ont bouleversé le monde à partir de la moitié du siècle passé n'ont pas manqué d'avoir un impact considérable sur les situations et les relations des nations et des peuples, sans compter avec l'accumulation préoccupante des problèmes d'ordre socio-économique et écologique.
Si les conflits et les crises qui éclataient dans le passé prenaient une simple dimension locale ou régionale, toute crise et tout conflit qui surgit aujourd'hui à l'heure de la mondialisation ne peut que constituer de fait un conflit global ou à dimensions globales, comme l'attestent, à titre d'exemple, la vague de terrorisme mondial et les répercussions de la crise financière mondiale et des fléaux et épidémies qui se répandent à travers les continents.
Monsieur le Président,
Depuis la nuit des temps, les guerres n'ont été que souffrance tragique, douloureuse et coûteuse empreintes de sang, de larmes et de déceptions, comme dans les combats épiques.
Voilà pourquoi nous souhaitons que l'Organisation des Nations-Unies conçue comme une entité visant à prévenir les guerres et à résoudre les conflits de manière pacifique, continuent à être au coeur des efforts internationaux actifs et impartiaux pour faire prévaloir le droit et triompher la justice.
Je vous remercie, Monsieur le Président.
24 septembre 2009
Mahmoud Ahmadinejad à l'ONU
full text of President Mahmoud Ahmadinejad'speech
Islamic Republic of
I R A N
Permanent Mission to the United Nations
Address 6y
.tE.
(Before the
64th Session of the United Nations (jeneraCjlssemSly
New
23 SeptemBer 2009
622 Third Ave, New York, NY 10017 Tel: (212) 687-2020 Fax: (212) 867-7086 email: iran@un.int
in £/z£ 'Name of Qod, the Compassionate, the Merciful
raise Be to fillah, the Lord of the "Universe, andpeace and blessing
6e upon our Master and (prophet, Mohammad, and his pure 'Household,
and his noble Companions"
"Oh, god, hasten the arrival of Imam fit- Mahdi and grant him good
health and victory and make us his followers and those who attest to his
rightfuCness"
*****************************************
Mr. (President,
(Excellencies,
Ladies and (gentlemen,
I thank the Almighty God for granting me, once more, this opportunity to
address this important international meeting.
I wish to begin by congratulating you, Mr. President, for having assumed the
presidency of the 64th Session of the UN General Assembly and wish you all the
success. I also extend my thanks to H.E. Mr. Miguel d'Escoto Brockmann, President
of the 63rd Session of the General Assembly, for his excellent stewardship of the
work of the General Assembly during his term.
Over the past four years I have talked to you concerning the main challenges
facing our world. I have talked about the roots and underlying causes of these
challenges and the need for the world powers to review their outlook and workout
new mechanisms to address the pressing international problems. I have talked about
1
the two conflicting outlooks prevailing in our world; one that is based on the
predominance of its materialistic interests through spreading inequality and
oppression, poverty and deprivation, aggression, occupation and deception, and tends
to bring the entire world under its control and impose its will on other nations. This
outlook has produced nothing but frustration, disappointment and a dark future for the
entire humanity.
The other outlook is the one that spouses with the belief in the oneness of the
Almighty God, follows the teaching of His messengers, respects human dignity and
seeks to build a secure world for all members of the human community, in which
everybody can equally enjoy the blessings of sustainable peace and spirituality. The
latter is an outlook that respects all human beings, nations, and valuable cultures in
defiance of all types of discrimination in the world, and commits itself into a constant
fight to promote equality for all before the law on the basis of justice and fraternity,
laying a solid foundation to guarantee equal access for all human beings in their quest
to excel in knowledge and science.
I have laid emphasis time and again on the need to make fundamental changes
in the current attitudes towards the world and the human being in order to be able to
create a bright tomorrow.
Friends and Colleagues;
Today, I wish to share with you a few points about the changes that should
take place.
First,
Clearly, continuation of the current circumstances in the world is impossible.
The present inequitable and unfavorable conditions run counter to the very nature of
human kind and move in a direction which contravenes the truth and the goal behind
the creation of the world.
It is no longer possible to inject thousands of billions of dollars of unreal wealth
to the world economy simply by printing worthless paper assets, or transfer inflation
as well as social and economic problems to others through creating sever budget
deficits. The engine of unbridled capitalism with its unfair system of thought has
reached the end of road and is unable to move. The era of capitalist thinking and
. imposition of one's thoughts on the international community, intended to predominate
the world in the name of globalization and the age of setting up empires is over. It is
no longer possible to humiliate nations and impose double standard policies on the
world community.
Approaches in which realization of the interests of certain powers is considered
as the only criteria to weigh democracy, and using the ugliest methods of intimidation
and deceit under the mantle of freedom as a democratic practice, and approaches
through which sometimes dictators are portrayed as democrats, lack legitimacy and
must be totally rejected.
The time has come to an end for those who define democracy and freedom and
set standards whilst they themselves are the first who violate its fundamental
principles. They can no longer sit both the judge and the executor and challenge the
real democratically- established governments.
The awakening of nations and the expansion of freedom worldwide will no
longer allow them to continue their hypocrisy and vicious attitudes. Because of all
these reasons most nations including the people of the Untied States are waiting for
real and profound changes. They have welcomed and will continue to welcome
changes.
How can one imagine that the inhuman policies in Palestine may continue; to
force the entire population of a country out of their homeland for more than 60 years
by resorting to force and coercion; to attack them with all types of arms and even
prohibited weapons; to deny them of their legitimate right of self-defense, while much
to the chagrin of the international community calling the occupiers as the peacelovers,
and portraying the victims as terrorists.
How can the crimes of the occupiers against defenseless women and children
and destruction of their homes, farms, hospitals and schools be supported
unconditionally by certain governments, and at the same time, the oppressed men and
women be subject to genocide and heaviest economic blockade being denied of their
basic needs, food, water and medicine.
They are not even allowed to rebuild their homes which were destroyed during
the 22-day barbaric attacks by the Zionist regime while the winter is approaching.
Whereas the aggressors and their supporters deceitfully continue their rhetoric in
defense of human rights in order to put others under pressure.
It is no longer acceptable that a small minority would dominate the politics,
economy and culture of major parts of the world by its complicated networks, and
establish a new form of slavery, and harm the reputation of other nations, even
European nations and the U.S., to attain its racist ambitions.
It is not acceptable that some who are several thousands of kilometers away
from the Middle East would send their troops for military intervention and for
spreading war, bloodshed, aggression, terror and intimidation in the whole region
while blaming the protests of nations in the region, that are concerned about their fate
and their national security, as a move against peace and as interference in others'
affairs. Look at the situations in Iraq and Afghanistan.
It is no longer possible to bring a country under military occupation in the
name of fight against terrorism and drug trafficking while the production of illicit
drugs has multiplied, terrorism has widened its dimensions and has tightened its grips,
thousands of innocent people have been killed, injured or displaced, infrastructures
have been destroyed and regional security has been seriously jeopardized; and those
3
who have created the current disastrous situation continue to blame others. How you
can talk about friendship and solidarity with other nations while you expand your
military bases in different parts of the world including in Latin America. This
situation cannot continue. It is all the more impossible to advance expansionist and
inhuman policies on the basis of militaristic logic. The logic of coercion and
intimidation will produce dire consequences, exacerbating the present global
problems.
It is not acceptable that the military budget of some governments exceeds far
larger than those of the entire countries of the world. They export billions of dollars
of arms every year, stockpile chemical and biological weapons, establish military
bases or have military presence in other countries while accusing others of militarism,
and mobilize all their resources in the world to impede scientific and technological
progress of other nations under the pretext of countering arms proliferation.
It is not acceptable that the United Nations and the Security Council, whose
decisions must represent all nations and governments by the application of the most
democratic methods in their decision making processes, be dominated by a few
governments and serve their interests. In a world where cultures, thoughts and public
opinions should be the determining factors, the continuation of the present situation is
impossible, and fundamental changes seem to be unavoidable.
Second;
Any change must be structural and fundamental both in theory and practice,
involving all domains of our life. The outdated mechanisms which themselves were
instrumental in and the root cause for present problems in human societies can never
be used to bring changes and create our desired world. Liberalism and capitalism that
have alienated human beings from heavenly and moral values will never bring
happiness for humanity because they are the main source of all misfortune wars,
poverty and deprivation.
We have all seen that how the inequitable economic structures controlled by
certain political interests have been used to plunder national wealth of countries for
the benefit of a group of corrupt business giants. The present structures are incapable
of reforming the present situation.
The political and economic structures created following the World War II that
was based on intentions to dominate the world failed to promote justice and lasting
security.
Rulers whose hearts do not beat for the love of humankind and who sacrificed
the spirit of justice in their minds never offer the promise of peace and friendship to
humanity. By the grace of God, Marxism is gone. It is now history. The expansionist
Capitalism will certainly have the same fate. Because based on the divine traditions
referred to as a principle in the Holy Quran, the wrong like the bubbles on the surface
of water, will disappear. There remains only what that can be used forever towards the
interest of human societies.
We must all remain vigilant to prevent the pursuit of colonialist, discriminatory
and inhuman goals under the cover of the slogans for change and in new formats. The
world needs to undergo fundamental changes and all must engage collectively to
make them happen in the right direction, and through such efforts no one and no
government would consider itself an exception to change or superior to others and try
to impose its will on others by proclaiming world leadership.
All problems existing in our world today emanate from the fact that rulers
have distanced themselves from human values, morality and the teachings of divine
messengers. Regrettably, in the current international relations, selfishness and
insatiable greed have taken the place of such humanitarian concepts as love, sacrifice,
dignity, and justice. The belief in the One God has been replaced with selfishness.
Some have taken the place of God and insist to impose their values and wishes on
others. Lies have taken the place of honesty; hypocrisy has replaced integrity and
selfishness has taken the place of sacrifice. Deception in interactions is called
foresight and statesmanship; looting the wealth of other nations is called development
efforts; occupation is introduced as a gift towards promotion of freedom and
democracy, and defenseless nations are subjected to repression in the name of
defending human rights.
Friends and Colleagues;
Settlement of global problems and administration of justice and maintenance of
peace will only be materialized with collective determination and cooperation of all
nations and states. The age of polarizing the world on the premises of the hegemony
or domination of a few governments is over.
Today we must rise together in a collective commitment against the present
challenges; we must take change seriously and help others through collective work to
return to the basic moral and human values. Messengers were sent by God to show the
light of the truth to human kind, they came to make people aware of their individual
and social obligations. Piety, having faith to Allah and its judgment of human
behavior or conduct in the next world, belief in the primacy of justice in both lives,
seeking one's happiness, well being and security in the happiness, well-being and
security of others, respecting human kind, making efforts to expand love and
compassion against hostility were all on top of the teachings offered by the
Messengers of God from Adam to Noah, from Noah to Abraham, Moses, Jesus Christ
and the last one Prophet Mohamamd (PUH). All of them came to do something to
eliminate war and ignorance, to eradicate poverty and uproot discrimination in order
to spread happiness in the entire world. They are the best gifts that God Almighty has
granted to human beings.
If the belief in Entezar( A waiting patiently for the Imam to return) will turn into a
common and we join hands to achieve prosperity for all, then there will be more real
and increasing hopes for reform.
5
(fourth;
In my opinion, we have several important agendas in front of us. The Secretary-
General and the UN General Assembly can take the lead by undertaking necessary
measures for the fulfillment of our shared goals on the basis of:
1 - Restructuring the United Nations in order to transform this world body to
an efficient and fully democratic organization, capable of playing an
impartial, equitable, and effective role in the international relations;
reforming the structure of the Security Council, specially by abolishing the
discriminatory privilege of veto right; restoration of the inalienable rights
of the Palestinian people by organizing a referendum and free elections in
Palestine in order to prepare a conducive ground for all Palestinian
populations, including Muslims, Christians and Jews to live together in
peace and harmony; putting an end to all types of interferences in the
affairs of Iraq, Afghanistan, Middle East, and in all countries in Africa,
Latin America, Asia and Europe.
As our great Prophet said, a government may survive with blasphemy, but never
with oppression. Oppression against Palestinians and violation of their rights still
continue; a new group of Palestinians who lived in al-Qod al-Sharif were again forced
out of their homes as the destruction of their residential homes continues by the
occupiers; bombings in Afghanistan and Pakistan have not yet sopped; and
Guantanamo Prison has not yet been shut down and there are still secret prisons in
Europe.
Continuation of the present situation adds to hostilities and violence.
Oppression and military aggression must be stopped. Regrettably, official reports
concerning the brutalities of the Zionist regime in Gaza have not been completely
published. The Secretary-General and the United Nations have crucial responsibilities
in this respect and the international community is impatiently waiting for the
punishment of the aggressors and the murderers of the defenseless people of Gaza.
2- Reforming the current economic structures and setting up a new
international economic order based on human and moral values and
obligations. A new course is needed that would help promote justice and
progress worldwide by flourishing the potentials and talents of all nations
thus bringing well-being for all and for future generations;
3- Reforming the international political relations based on the promotion of
lasting peace and friendship, eradication of arms race and elimination of
all nuclear, chemical and biological weapons;
4- Reforming cultural structures , respect for diverse customs and traditions
of all nations, fostering moral values and spirituality aimed at institution of
family as the backbone of all human societies;
5- Worldwide efforts to protect the environment and full observance of the
international agreements and arrangements to prevent the annihilation of
nature's non-renewable resources.
Fifth;
Our nation has successfully gone through a glorious and fully- democratic
election, opening a new chapter for our country in the march towards national
progress and enhanced international interactions. They entrusted me once more with
a large majority this heavy responsibility.
And now, I want to declare that our great nation that has made great contribution
to the world civilization, and the Islamic Republic of Iran as one of the most
democratic and progressive governments of the world is ready to mobilize all its
cultural, political and economic capabilities to engage into constructive process aimed
at addressing the international concerns and challenges. Our country has been a main
victim of terrorism and the target of an all-out military aggression during the first
decade of the revolution.
All through the past thirty years we have been subject to hostile attitudes of those
who supported Saddam's military aggression and his use of chemical weapons against
us, and then they took military action in Iraq to get rid of him. Today, our nation
seeks to create a world in which justice and compassion prevail. We announce our
commitment to participate in the process of building a durable peace and security
worldwide for all nations based on justice, spirituality and human dignity, while being
dedicated to strongly defending our legitimate and legal rights.
To materialize these goals, our nation is prepared to warmly shake all those hands
which are honestly extended to us. No nation can claim to be free from the need to
change and reform in this journey towards perfectness. We welcome real and humane
changes and stand ready to actively engage in fundamental global reforms.
Therefore, we emphasize that:
- The only path to remain safe is to return to Mmonotheism (believing in the
Oneness of God) and justice, and this is the greatest hope and opportunity in all ages
and generations. Without belief in God and commitment to the cause of justice and
fight against injustice and discrimination, the world architect would not get right.
Man is at the center of the universe. The man's unique feature is his humanity.
The same feature which seeks for justice, piety, love, knowledge, awareness and all
other high values. These human values should be supported, and each and every
fellow humans should be given the opportunity to acquire them. Neglecting any of
them is tantamount to the omission of a constituting piece of humanity. These are
common elements which connect all human communities and constitute the basis of
peace, security and friendship.
7
The divine religions pay attention to all aspects of human life, including
obedience to God, morality, justice, fighting oppression, and endeavor to establish just
and good governance. Prophet Abraham called for Oneness of God against Nimrod,
as Prophet Moses did the same against Pharaohs and the Jesus Christ and Prophet
Muhammad (Peace be upon them) did against the oppressors of their own time. They
were all threatened to death and were forced out of their homelands.
Without resistance and objection, the injustices would not be removed from the
face of the earth.
Sixth;
(Dearfriends andcoCCeagues;
The world is in continuous change and evolution. The promised destiny for the
mankind is the establishment of the humane pure life. Will come a time when justice
will prevail across the globe and every single human being will enjoy respect and
dignity. That will be the time when the Mankind's path to moral and spiritual
perfectness will be opened and his journey to God and the manifestation of the God's
Divine Names will come true. The mankind should excel to represent the God's
"knowledge and wisdom", His "compassion and benevolence", His "justice and
fairness", His "power and art", and His "kindness and forgiveness".
These will all come true under the rule of the Perfect Man, the last Divine
Source on earth, Hazrat Mahdi (Peace be upon him); an offspring of the Prophet of
Islam, who will re-emerge, and Jesus Christ (Peace be upon him) and other noble men
will accompany him in the accomplishment of this, grand universal mission. And this
is the belief in Entezar (Awaiting patiently for the Imam to return). Waiting with
patience for the rule of goodness and the governance of the Best which is a universal
human notion and which is a source of nations' hope for the betterment of the world.
1 They will come, and with the help of righteous people and true believers will
materialize the man's long-standing desires for freedom, perfectness, maturity,
security and tranquility, peace and beauty. They will come to put an end to war and
aggression and present the entire knowledge as well as spirituality and friendship to
the whole world.
Yes; Indeed, the bright future for the mankind will come.
(Dearfriends,
In waiting for that brilliant time to come and in a collective commitment, let's
make due contributions in paving the grounds and preparing the conditions for
building that bright future.
Long live love and spirituality; long live peace and security; long live justice and
freedom.
God's Peace and blessing be upon you all.
(traduction proposée par les services habilités de l'ONU)
traduction en français
23 septembre 2009
Mahmoud Ahmadinejad
notre gratitude à Salman et Smain pour nous avoir donné le lien de lentrevue dès sa sortie ! A écouter sans modération, on ne s'en lasse pas !
21 septembre 2009
IRAN - ISRAEL : les enjeux d'une confrontation
Iran-Israël : Les enjeux sous jacents de la confrontation
par René Naba
.
Mondialisation. ca, Le 11 septembre 2009
Le blog de René Naba
I. L’Iran, un cas d’école
Paris, 10 septembre 2009 – Le président Barack Obama fixera le cap de sa stratégie à propos de l’Iran à l’occasion de la session spéciale du Conseil de sécurité qu’il présidera le 24 septembre, où, pour la première fois dans les annales diplomatiques, un sommet des dirigeants des quinze états membres de cette instance internationale devrait se tenir, ce jour là, sous son autorité, en vue d’inscrire le problème général du désarmement nucléaire et de la non-prolifération à l’ordre du jour de l’agenda international.
Les Etats-Unis assurent la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de septembre. Barack Obama a voulu mettre à profit cette occasion pour donner une solennité particulière à son engagement en faveur de la non prolifération et accréditer l’idée que le cas iranien participe d’un objectif stratégique globale de la diplomatie américaine, le désarmement nucléaire de la planète. La prestation de M. Obama pourrait se réduire à un effet d’annonce contre-productif en ce qu’elle pourrait être perçue par l’Iran et les autres candidats au seuil nucléaire comme une ruse diplomatique si elle n’était pas assortie de fermes engagements concernant les autres puissances nucléaires et un calendrier de désarmement contraignant pour Israël.
La réévaluation de la politique américaine sur le dossier nucléaire iranien à laquelle est associée le groupe de contact sur l’Iran (1) se déroule sur fond d’une mobilisation psychologique, médiatique et militaire sans précédent du camp occidental, aiguillonné par Israël, en vue de faire plier Téhéran sur ce qu’il considère être sa principale réalisation stratégique depuis l’instauration de la République islamique en 1979, il y a trente ans: l’accession au seuil nucléaire, justification suprême de tous ses sacrifices.
L’accession de l’Iran au rang de «puissance du seuil nucléaire», en dépit d’un embargo de trente ans doublé d’une guerre de près de dix ans imposée à l’Iran par Irak interposé, a suscité l’admiration de larges fractions de l’opinion de l’hémisphère sud qui ont vu dans cet exploit technologique incontestable la preuve parfaite d’une politique d’indépendance, en ce qu’il débouche sur la possibilité pour l’Iran de se doter d’une dissuasion militaire en même temps que de maintenir son rôle de fer de lance de la révolution islamique.
Dans une zone de soumission à l’ordre israélo américain, le cas iranien est devenu de ce fait un cas d’école, une référence en la matière, et, l’Iran, depuis lors, est devenu le point de mire d’Israël, sa bête noire, dans la foulée de la destruction de l’Irak, en 2003. Dès l’enlisement américain en Irak, M. Dominique Strauss-Kahn, futur directeur du Fonds Monétaire International et pro israélien avéré, sonnait d’ailleurs l’alarme en invitant les pays occidentaux à rectifier le tir et à cibler non plus l’Irak mais l’Iran (2). Il a été aussitôt relayé par le transfuge socialiste Bernard Kouchner, à sa nomination à la tête du ministère français des affaires étrangères, dans la foulée de son ralliement atlantiste, ainsi que par leur parrain conjoint, Nicolas Sarkozy.
Le président français a résumé la nouvelle position française par une formule qui se voulait lapidaire mais qui s’est révélée être d’une démagogie rudimentaire: «la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran» (3). Le déploiement militaire français dans le Golfe, à Abou Dhabi, de même que la bruyante contestation française des résultats des élections présidentielles iraniennes ainsi que les doutes des Français sur la fiabilité du Directeur Général de l’Agence atomique de Vienne, l’égyptien Mahmoud el Baradéï, participent de cette logique de guerre dont l’universitaire française Clotilde Reiss en a été, en Juillet Août 2009, la victime au titre de dommage collatéral.
II. Première épreuve diplomatique d'importance de Barack Obama
Le primat d’Israël conditionne le récit médiatique occidental et obère la crédibilité de sa démarche, en ce qu’elle révèle une distorsion de comportement des pays occidentaux face aux puissances nucléaires. Les Etats-Unis et l´Union européenne contrôlent 90% de l´information de la planète et sur les 300 principales agences de presse, 144 ont leur siège aux Etats-Unis, 80 en Europe et 49 au Japon. Les pays pauvres, où vit 75% de l´humanité, possèdent 30% des médias du monde (4).
Israël, unique puissance nucléaire du Moyen-Orient, a ainsi constamment bénéficié de la coopération active des États occidentaux membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Grande-Bretagne) pour se doter de l‘arme atomique, bien que non adhérent au Traité de non-prolifération.
Il en est de même de l’Inde et du Pakistan, deux puissances nucléaires asiatiques antagonistes, qui bénéficient néanmoins d’une forte coopération nucléaire de la part des États-Unis et de la France en dépit de leur non ratification du traité de non-prolifération nucléaire.
L’argumentaire occidental gagnerait donc en crédit si la même rigueur juridique était observée à l’égard de tous les autres protagonistes du dossier nucléaire, au point que la Chine et la Russie, les principaux alliés de l’Iran, se sont dotées d’une structure de contestation du leadership occidental à travers l’organisation de coopération dite «le groupe de Shanghai», pour en faire une OPEP nucléaire regroupant les anciens chefs de file du camp marxiste (Chine et Russie), ainsi que les Républiques musulmanes d’Asie centrale, avec l’Iran en tant qu’observateur (5).
L’Iran apparaît ainsi du fait de la pression israélienne, relayée par ses alliés européens notamment la France, comme la première épreuve diplomatique d‘importance de Barack Obama, neuf mois après son accession à la présidence américaine. Mais la focalisation du débat sur le nucléaire iranien pourrait contrarier l’approche binaire de la nouvelle diplomatie américaine, visant la promotion d’un règlement négocié du conflit israélo-palestinien parallèlement à une neutralisation de l’Iran à défaut d’une normalisation des relations irano américaines, en vue de se dégager du bourbier afghan.
Le forcing des faucons israéliens autour du premier ministre Benyamin Netanyahu répond, d’une manière sous jacente, au souci de reléguer au second plan, voire à occulter, une donnée majeure de la diplomatie internationale contemporaine, le blocage israélien sur le règlement du dossier palestinien, au point que des commentateurs pro israéliens n’hésitent pas à évoquer la possibilité d’un arrangement implicite entre Israël et les Etats-Unis, autorisant l’Etat hébreu à se lancer à l’assaut des infrastructures atomiques iraniennes, ou à tout le moins, contre son allié chiite le Hezbollah libanais, en contrepartie de concessions sur la question palestinienne, notamment l’arrêt de la judaïsation rampante de la Palestine en vue de l’édification d’un Etat indépendant. Selon un rapport du Israeli European Policy, le coût de la colonisation de la Cisjordanie s’élèverait à près de 18 milliards de dollars (6).
Barack Obama a semblé donner un coup d’arrêt à cette dérive, donnant à penser qu’il n’entendait pas se laisser dicter sa politique. Il a dépêché cet été trois émissaires au Moyen-Orient pour faire entendre raison aux dirigeants israéliens, faisant valoir qu’une attaque contre l’Iran desservirait en dernier ressort Israël.
On prête en effet l’intention au Président Obama de mettre à profit la fin du mois du jeûne de ramadan, vers le 20 septembre, pour lancer son plan de paix du Moyen-Orient simultanément à la publication du rapport du parquet du tribunal spécial sur le Liban, parallèlement au lancement solennel du débat sur le désarmement nucléaire à l’ONU.
Selon ce schéma, la publication du plan américain qui prévoit la création d’un état palestinien indépendant en même temps que le rapport de la juridiction internationale, -qui mentionnerait selon des indiscrétions distillées dans la presse occidentale notamment Der Spiegel, une éventuelle implication du Hezbollah dans l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri-, encouragerait les Etats arabes à rallier ouvertement la stratégie américaine en dépit des douloureuses concessions qu’ils sont invités à consentir, tout en réduisant la capacité de nuisance de l’Iran et son allié chiite libanais.
Cette démarche à double détente viserait, d’une part, à rallier les états arabes à la stratégie américaine de confinement de l’Iran, et, à peser, d’autre part, sur l’Iran et son allié régional, le Hezbollah libanais. Un sommet israélo-palestinien, le premier du genre depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre israélien Benyamin Netannyahou en mars dernier et la reconduction à la tête du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, en Août, devrait se tenir à l’occasion du sommet du G20 prévu les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (Pennsylvanie) , sous le parrainage de Barack Obama, au moment où plusieurs arabes (Bahreïn, Emirats Arabes unis, Qatar et Maroc) ont donné à savoir qu’ils envisageraient de normaliser leurs relations avec Israël en contrepartie du gel de la colonisation israélienne de la Cisjordanie.
Le procès qu’entend faire le 26 octobre prochain l’Egypte pour «atteinte à la sûreté de l’état» à un groupe de militants du Hezbollah coupable d’avoir cherché à briser le blocus de Gaza, de même que l’exhumation par l’Argentine d’une affaire vieille de quinze ans, (l’attentat contre une synagogue de Buenos-Aires de 1994), qu’elle imputerait rétrospectivement au Hezbollah pour « terrorisme antisémite » participent de cette campagne internationale de criminalisation de la milice chiite libanaise.
Selon des informations de presse, les Etats-Unis, en cas de refus de coopération de l’Iran, envisageraient un renforcement des sanctions économiques selon un plan conçu par le sénateur américain Joe Liebermann, un sioniste notoire, ancien colistier du vice président démocrate Al Gore à la compétition présidentielle américaine en l’an 2.000. La gamme des sanctions prévoirait un embargo sur l’importation de produits pétroliers, et, dans un deuxième temps une interdiction pour les avions iraniens d’atterrir sur les aéroports occidentaux, et pour les navires de faire escale dans les ports occidentaux (7).
Lire la deuxième partie : Barack Obama, otage du lobby juif ?, Iran-Israël : Les enjeux sous jacents de la confrontation
Références
1- Le groupe de contact sur l’Iran regroupe les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni, France) ainsi que l’Allemagne et l’Union européenne.
2- La revue «Le meilleur des mondes» Editions Denoël automne 2006 – interview de Dominique Strauss-Kahn par Elie Cohen, Myriam Encaoua, Gérard Grunberg, Michel Laval et Michel Taubman. «Iran: «On mesure que les Américains se sont trompés de cible: la menace ne venait pas de l’Irak, mais de son voisin perse». «La politique qui est aujourd’hui conduite en Iran sous la houlette d’Ahmadinejad comporte de nombreuses expressions du totalitarisme qui, en tant que telles, doivent être combattues. À ce propos, c’est pour moi une grave erreur d’avoir prétendu, comme l’ont fait Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, que l’Iran jouait «un rôle stabilisateur» dans la région. Cela entraîne une confusion sur la nature réelle de ce qu’est le régime iranien actuel. Cela revient à envoyer un message erroné à un pays qui use largement de sa capacité de nuisance on le voit au Liban via le Hezbollah, en Irak ou avec le chantage nucléaire qu’il cherche à exercer». «On mesure que les Américains se sont trompés de cible: la menace ne venait pas de l’Irak, mais de son voisin perse».
3- NDLR-RN: M. Nicolas Sarkozy qui a adopté la même terminologie que les dirigeants israéliens désignant Gaza sous le vocable de «Hamastan», n’a pas exclu lors de son intervention devant la conférence des ambassadeurs de France, fin Août 2007, de recourir à des sanctions unilatérales même en dehors cadre de l’ONU, résumant la position française en une formule: «la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran». Formule maladroite, car dans l’hypothèse de la mise au point d’une bombe iranienne les pays occidentaux devraient réfléchir par deux fois avant de se lancer dans une aventure nucléaire, dont les principales victimes par ricochet, seraient, d’abord, leurs alliés pétro monarchiques du Golfe, ensuite le ravitaillement énergétique des pays industrialisé s.
4- «Comment la CIA pénètre nos médias» de Maxime Vivas auteur de «La face cachée de reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone» – Editions Aden et «Les médias racontent un seul monde, sans le Sud» de Ana Delicado (journaliste) In Agence internationale d’informations Argos, 28 novembre 2004.
5 -Forum régional de lutte contre le terrorisme à sa création, en 1996, l’Organisation de coopération de Shanghai (OSC) est composée de six Etats (Chine, Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan) , l’Iran bénéfice du statut d’observateur depuis 2005,comme l’Inde, le Pakistan et la Mongolie. Concrétisation de la vocation eurasiatique de la Russie, le groupe de Shanghai veut se muer en une alliance politico-militaire susceptible de faire contrepoids aux Etats-Unis et à l’OTAN dans la zone, se concentrant sur la défense des intérêts nationaux de ses Etats membres, en premier lieu ceux des deux ex-empires, poids lourds de l’organisation.
6 -«Combien pour la colonisation israélienne en Cisjordanie »? Gilles Paris 24 juillet 2009, Le Monde Fr. «Guerre ou paix, décryptage des relations israélo-palestinienn es» le blog de Gilles Paris. Selon un rapport du «Israeli European Policy» (soutenu par la fondation allemande Friedrich Ebert), cette facture s’élève à 17, 9 milliards de dollars, dont 11 milliards pour les 39 483 unités de logements et les constructions annexes (255 crèches, 119 bains rituels, 24 bibliothèques) . Ce montant comprend également le coût des routes et des infrastructures liées à l’économie.
7 -Selon des informations de presse (Al Qods al Arabi 1er Août 2009), les Etats-Unis, en cas de refus de coopération de l’Iran, envisageraient un renforcement des sanctions économiques notamment le refus de réassurer les contrats internationaux de l’Iran ; une mesure qui réduirait considérablement le volume des transactions commerciales de l’Iran avec le reste du monde. Cette mesure aurait été préconisée par le sénateur américain Joe Liebermann, un sioniste notoire et ancien colistier démocrate du vice président Al Gore à la compétition présidentielle américaine de l’an 2000. La gamme des sanctions prévoirait dans un deuxième temps une interdiction pour les avions iraniens d’atterrir sur les aéroports occidentaux, et pour les navires de faire escale dans les ports occidentaux, pourraient être appliquées. Haaretz indique, de son côté, que les Etats-Unis étudient enfin la possibilité de confier à l’un de leurs sous-marins nucléaires la mission de « cibler » en permanence l’Iran si Téhéran annonce son intention de franchir le pas de l’armement nucléaire.
René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d’un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.; "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998); "De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde", Editions l'Harmattan Mai 2009.
par René Naba
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Mondialisation. ca, Le 11 septembre 2009
Le blog de René Naba
I. L’Iran, un cas d’école
Paris, 10 septembre 2009 – Le président Barack Obama fixera le cap de sa stratégie à propos de l’Iran à l’occasion de la session spéciale du Conseil de sécurité qu’il présidera le 24 septembre, où, pour la première fois dans les annales diplomatiques, un sommet des dirigeants des quinze états membres de cette instance internationale devrait se tenir, ce jour là, sous son autorité, en vue d’inscrire le problème général du désarmement nucléaire et de la non-prolifération à l’ordre du jour de l’agenda international.
Les Etats-Unis assurent la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de septembre. Barack Obama a voulu mettre à profit cette occasion pour donner une solennité particulière à son engagement en faveur de la non prolifération et accréditer l’idée que le cas iranien participe d’un objectif stratégique globale de la diplomatie américaine, le désarmement nucléaire de la planète. La prestation de M. Obama pourrait se réduire à un effet d’annonce contre-productif en ce qu’elle pourrait être perçue par l’Iran et les autres candidats au seuil nucléaire comme une ruse diplomatique si elle n’était pas assortie de fermes engagements concernant les autres puissances nucléaires et un calendrier de désarmement contraignant pour Israël.
La réévaluation de la politique américaine sur le dossier nucléaire iranien à laquelle est associée le groupe de contact sur l’Iran (1) se déroule sur fond d’une mobilisation psychologique, médiatique et militaire sans précédent du camp occidental, aiguillonné par Israël, en vue de faire plier Téhéran sur ce qu’il considère être sa principale réalisation stratégique depuis l’instauration de la République islamique en 1979, il y a trente ans: l’accession au seuil nucléaire, justification suprême de tous ses sacrifices.
L’accession de l’Iran au rang de «puissance du seuil nucléaire», en dépit d’un embargo de trente ans doublé d’une guerre de près de dix ans imposée à l’Iran par Irak interposé, a suscité l’admiration de larges fractions de l’opinion de l’hémisphère sud qui ont vu dans cet exploit technologique incontestable la preuve parfaite d’une politique d’indépendance, en ce qu’il débouche sur la possibilité pour l’Iran de se doter d’une dissuasion militaire en même temps que de maintenir son rôle de fer de lance de la révolution islamique.
Dans une zone de soumission à l’ordre israélo américain, le cas iranien est devenu de ce fait un cas d’école, une référence en la matière, et, l’Iran, depuis lors, est devenu le point de mire d’Israël, sa bête noire, dans la foulée de la destruction de l’Irak, en 2003. Dès l’enlisement américain en Irak, M. Dominique Strauss-Kahn, futur directeur du Fonds Monétaire International et pro israélien avéré, sonnait d’ailleurs l’alarme en invitant les pays occidentaux à rectifier le tir et à cibler non plus l’Irak mais l’Iran (2). Il a été aussitôt relayé par le transfuge socialiste Bernard Kouchner, à sa nomination à la tête du ministère français des affaires étrangères, dans la foulée de son ralliement atlantiste, ainsi que par leur parrain conjoint, Nicolas Sarkozy.
Le président français a résumé la nouvelle position française par une formule qui se voulait lapidaire mais qui s’est révélée être d’une démagogie rudimentaire: «la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran» (3). Le déploiement militaire français dans le Golfe, à Abou Dhabi, de même que la bruyante contestation française des résultats des élections présidentielles iraniennes ainsi que les doutes des Français sur la fiabilité du Directeur Général de l’Agence atomique de Vienne, l’égyptien Mahmoud el Baradéï, participent de cette logique de guerre dont l’universitaire française Clotilde Reiss en a été, en Juillet Août 2009, la victime au titre de dommage collatéral.
II. Première épreuve diplomatique d'importance de Barack Obama
Le primat d’Israël conditionne le récit médiatique occidental et obère la crédibilité de sa démarche, en ce qu’elle révèle une distorsion de comportement des pays occidentaux face aux puissances nucléaires. Les Etats-Unis et l´Union européenne contrôlent 90% de l´information de la planète et sur les 300 principales agences de presse, 144 ont leur siège aux Etats-Unis, 80 en Europe et 49 au Japon. Les pays pauvres, où vit 75% de l´humanité, possèdent 30% des médias du monde (4).
Israël, unique puissance nucléaire du Moyen-Orient, a ainsi constamment bénéficié de la coopération active des États occidentaux membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Grande-Bretagne) pour se doter de l‘arme atomique, bien que non adhérent au Traité de non-prolifération.
Il en est de même de l’Inde et du Pakistan, deux puissances nucléaires asiatiques antagonistes, qui bénéficient néanmoins d’une forte coopération nucléaire de la part des États-Unis et de la France en dépit de leur non ratification du traité de non-prolifération nucléaire.
L’argumentaire occidental gagnerait donc en crédit si la même rigueur juridique était observée à l’égard de tous les autres protagonistes du dossier nucléaire, au point que la Chine et la Russie, les principaux alliés de l’Iran, se sont dotées d’une structure de contestation du leadership occidental à travers l’organisation de coopération dite «le groupe de Shanghai», pour en faire une OPEP nucléaire regroupant les anciens chefs de file du camp marxiste (Chine et Russie), ainsi que les Républiques musulmanes d’Asie centrale, avec l’Iran en tant qu’observateur (5).
L’Iran apparaît ainsi du fait de la pression israélienne, relayée par ses alliés européens notamment la France, comme la première épreuve diplomatique d‘importance de Barack Obama, neuf mois après son accession à la présidence américaine. Mais la focalisation du débat sur le nucléaire iranien pourrait contrarier l’approche binaire de la nouvelle diplomatie américaine, visant la promotion d’un règlement négocié du conflit israélo-palestinien parallèlement à une neutralisation de l’Iran à défaut d’une normalisation des relations irano américaines, en vue de se dégager du bourbier afghan.
Le forcing des faucons israéliens autour du premier ministre Benyamin Netanyahu répond, d’une manière sous jacente, au souci de reléguer au second plan, voire à occulter, une donnée majeure de la diplomatie internationale contemporaine, le blocage israélien sur le règlement du dossier palestinien, au point que des commentateurs pro israéliens n’hésitent pas à évoquer la possibilité d’un arrangement implicite entre Israël et les Etats-Unis, autorisant l’Etat hébreu à se lancer à l’assaut des infrastructures atomiques iraniennes, ou à tout le moins, contre son allié chiite le Hezbollah libanais, en contrepartie de concessions sur la question palestinienne, notamment l’arrêt de la judaïsation rampante de la Palestine en vue de l’édification d’un Etat indépendant. Selon un rapport du Israeli European Policy, le coût de la colonisation de la Cisjordanie s’élèverait à près de 18 milliards de dollars (6).
Barack Obama a semblé donner un coup d’arrêt à cette dérive, donnant à penser qu’il n’entendait pas se laisser dicter sa politique. Il a dépêché cet été trois émissaires au Moyen-Orient pour faire entendre raison aux dirigeants israéliens, faisant valoir qu’une attaque contre l’Iran desservirait en dernier ressort Israël.
On prête en effet l’intention au Président Obama de mettre à profit la fin du mois du jeûne de ramadan, vers le 20 septembre, pour lancer son plan de paix du Moyen-Orient simultanément à la publication du rapport du parquet du tribunal spécial sur le Liban, parallèlement au lancement solennel du débat sur le désarmement nucléaire à l’ONU.
Selon ce schéma, la publication du plan américain qui prévoit la création d’un état palestinien indépendant en même temps que le rapport de la juridiction internationale, -qui mentionnerait selon des indiscrétions distillées dans la presse occidentale notamment Der Spiegel, une éventuelle implication du Hezbollah dans l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri-, encouragerait les Etats arabes à rallier ouvertement la stratégie américaine en dépit des douloureuses concessions qu’ils sont invités à consentir, tout en réduisant la capacité de nuisance de l’Iran et son allié chiite libanais.
Cette démarche à double détente viserait, d’une part, à rallier les états arabes à la stratégie américaine de confinement de l’Iran, et, à peser, d’autre part, sur l’Iran et son allié régional, le Hezbollah libanais. Un sommet israélo-palestinien, le premier du genre depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre israélien Benyamin Netannyahou en mars dernier et la reconduction à la tête du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, en Août, devrait se tenir à l’occasion du sommet du G20 prévu les 24 et 25 septembre à Pittsburgh (Pennsylvanie) , sous le parrainage de Barack Obama, au moment où plusieurs arabes (Bahreïn, Emirats Arabes unis, Qatar et Maroc) ont donné à savoir qu’ils envisageraient de normaliser leurs relations avec Israël en contrepartie du gel de la colonisation israélienne de la Cisjordanie.
Le procès qu’entend faire le 26 octobre prochain l’Egypte pour «atteinte à la sûreté de l’état» à un groupe de militants du Hezbollah coupable d’avoir cherché à briser le blocus de Gaza, de même que l’exhumation par l’Argentine d’une affaire vieille de quinze ans, (l’attentat contre une synagogue de Buenos-Aires de 1994), qu’elle imputerait rétrospectivement au Hezbollah pour « terrorisme antisémite » participent de cette campagne internationale de criminalisation de la milice chiite libanaise.
Selon des informations de presse, les Etats-Unis, en cas de refus de coopération de l’Iran, envisageraient un renforcement des sanctions économiques selon un plan conçu par le sénateur américain Joe Liebermann, un sioniste notoire, ancien colistier du vice président démocrate Al Gore à la compétition présidentielle américaine en l’an 2.000. La gamme des sanctions prévoirait un embargo sur l’importation de produits pétroliers, et, dans un deuxième temps une interdiction pour les avions iraniens d’atterrir sur les aéroports occidentaux, et pour les navires de faire escale dans les ports occidentaux (7).
Lire la deuxième partie : Barack Obama, otage du lobby juif ?, Iran-Israël : Les enjeux sous jacents de la confrontation
Références
1- Le groupe de contact sur l’Iran regroupe les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume Uni, France) ainsi que l’Allemagne et l’Union européenne.
2- La revue «Le meilleur des mondes» Editions Denoël automne 2006 – interview de Dominique Strauss-Kahn par Elie Cohen, Myriam Encaoua, Gérard Grunberg, Michel Laval et Michel Taubman. «Iran: «On mesure que les Américains se sont trompés de cible: la menace ne venait pas de l’Irak, mais de son voisin perse». «La politique qui est aujourd’hui conduite en Iran sous la houlette d’Ahmadinejad comporte de nombreuses expressions du totalitarisme qui, en tant que telles, doivent être combattues. À ce propos, c’est pour moi une grave erreur d’avoir prétendu, comme l’ont fait Jacques Chirac et son ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, que l’Iran jouait «un rôle stabilisateur» dans la région. Cela entraîne une confusion sur la nature réelle de ce qu’est le régime iranien actuel. Cela revient à envoyer un message erroné à un pays qui use largement de sa capacité de nuisance on le voit au Liban via le Hezbollah, en Irak ou avec le chantage nucléaire qu’il cherche à exercer». «On mesure que les Américains se sont trompés de cible: la menace ne venait pas de l’Irak, mais de son voisin perse».
3- NDLR-RN: M. Nicolas Sarkozy qui a adopté la même terminologie que les dirigeants israéliens désignant Gaza sous le vocable de «Hamastan», n’a pas exclu lors de son intervention devant la conférence des ambassadeurs de France, fin Août 2007, de recourir à des sanctions unilatérales même en dehors cadre de l’ONU, résumant la position française en une formule: «la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran». Formule maladroite, car dans l’hypothèse de la mise au point d’une bombe iranienne les pays occidentaux devraient réfléchir par deux fois avant de se lancer dans une aventure nucléaire, dont les principales victimes par ricochet, seraient, d’abord, leurs alliés pétro monarchiques du Golfe, ensuite le ravitaillement énergétique des pays industrialisé s.
4- «Comment la CIA pénètre nos médias» de Maxime Vivas auteur de «La face cachée de reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone» – Editions Aden et «Les médias racontent un seul monde, sans le Sud» de Ana Delicado (journaliste) In Agence internationale d’informations Argos, 28 novembre 2004.
5 -Forum régional de lutte contre le terrorisme à sa création, en 1996, l’Organisation de coopération de Shanghai (OSC) est composée de six Etats (Chine, Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Kirghizstan) , l’Iran bénéfice du statut d’observateur depuis 2005,comme l’Inde, le Pakistan et la Mongolie. Concrétisation de la vocation eurasiatique de la Russie, le groupe de Shanghai veut se muer en une alliance politico-militaire susceptible de faire contrepoids aux Etats-Unis et à l’OTAN dans la zone, se concentrant sur la défense des intérêts nationaux de ses Etats membres, en premier lieu ceux des deux ex-empires, poids lourds de l’organisation.
6 -«Combien pour la colonisation israélienne en Cisjordanie »? Gilles Paris 24 juillet 2009, Le Monde Fr. «Guerre ou paix, décryptage des relations israélo-palestinienn es» le blog de Gilles Paris. Selon un rapport du «Israeli European Policy» (soutenu par la fondation allemande Friedrich Ebert), cette facture s’élève à 17, 9 milliards de dollars, dont 11 milliards pour les 39 483 unités de logements et les constructions annexes (255 crèches, 119 bains rituels, 24 bibliothèques) . Ce montant comprend également le coût des routes et des infrastructures liées à l’économie.
7 -Selon des informations de presse (Al Qods al Arabi 1er Août 2009), les Etats-Unis, en cas de refus de coopération de l’Iran, envisageraient un renforcement des sanctions économiques notamment le refus de réassurer les contrats internationaux de l’Iran ; une mesure qui réduirait considérablement le volume des transactions commerciales de l’Iran avec le reste du monde. Cette mesure aurait été préconisée par le sénateur américain Joe Liebermann, un sioniste notoire et ancien colistier démocrate du vice président Al Gore à la compétition présidentielle américaine de l’an 2000. La gamme des sanctions prévoirait dans un deuxième temps une interdiction pour les avions iraniens d’atterrir sur les aéroports occidentaux, et pour les navires de faire escale dans les ports occidentaux, pourraient être appliquées. Haaretz indique, de son côté, que les Etats-Unis étudient enfin la possibilité de confier à l’un de leurs sous-marins nucléaires la mission de « cibler » en permanence l’Iran si Téhéran annonce son intention de franchir le pas de l’armement nucléaire.
René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d’un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.; "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998); "De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde", Editions l'Harmattan Mai 2009.
20 septembre 2009
appel urgent
Appel Urgent
Profondément préoccupée, WOFPP a accompagné - depuis le mois passé - une prisonnière politique mineure qui s'est plainte de harcèlement sexuel par un gardien à la Prison de Hasharon, où elle a été détenue.
L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, a visité la prisonnière à maintes reprises au cours de la période récente et, le 6 septembre 2009, a envoyé une lettre urgente au Commissaire du Service des Prisons (Prisons Service Commissioner) avec des copies au Commandant du District Central et à d'autres personnes du Service des Prisons, et au Président du Comité des Prisons de l'Association des Avocats en Israël.
Puisqu'il n'a y avait pas de réponse, le 14 septembre une autre lettre urgente a été envoyée et, cette fois aussi, il n'y avait pas de réponse écrite.
La lettre a présenté des revendications sérieuses de la prisonnière – vérifiées par une déclaration sous serment – affirmant que, à la suite de la plainte qu'elle avait faite, le Service des Prisons a harcelé la prisonnière en la transférant à l'aile d'isolement/séparation d'une autre prison où les prisonnières criminelles sont incarcérées, sans fondement légal, et en la détenant sous des conditions inhumaines: Une cellule humide et mal aérée, sans un seul rayon de soleil, sans télé, ventilateur, matériel pour travaux à main et sans livres (à l'exception de celui qu'elle avait apporté elle-même). Les autorités de la prison lui ont pris ses couvres-tête. En plus, il y avait d'innombrables fourmis dans la cellule qui ont troublé son sommeil. En effet, la prisonnière était assise les 24 heures du jour à regarder les mur de la cellule sans aucune occupation.
Le Commissaire du Service des Prisons a été informé de tous ces détails par une lettre; pourtant, il n'a pas daigné envoyer une réponse écrite concernant ces revendications. Encore pire - probablement à la suite de cette lettre - de l'insecticide a été pulvérisé dans l'aile. La prisonnière a pu quitter sa cellule pendant quelques minutes, mais immédiatement après la pulvérisation elle a dû y retourner. Le résultat en était un sentiment de suffocation et d'étourdissement pendant quelques heures, et elle a continué a avoir des douleurs de poitrine.
Ce n'était que le 15 septembre 2009, après un mois de détention sous les conditions décrites ci-devant, que la prisonnière a été transférée à une cellule où les conditions étaient plus acceptables, mais toujours en détention d'isolement/séparation.
Ces jours-ci, des membre du personnel de la prison où la prisonnière est détenue ont contacté l'avocate Jahshan et l'ont informée que des responsables de grade supérieur s'occupent de l'affaire de la prisonnière, afin de trouver une solution en la transférant de l'aile où elle est détenue.
Notre position est claire: une prisonnière politique doit être détenue dans l'aile des prisonnières politiques – il n'y a pas d'autre solution.
Les mêmes membres du personnel ont promis que, lundi le 21 septembre 2009, ils informeront l'avocate Jahshan des développements. Si, toutefois, la décision prise ne correspondra pas à la requête, une pétition au nom de la prisonnière sera présentée au tribunal.
En ce qui concerne les plaintes de la prisonnière contre le harcèlement sexuel (l'avocate Jahshan la représente aussi dans cette affaire): La prisonnière a dit qu'elle allait continuer la lutte jusqu'à ce que le gardien reçoive la punition qu'il mérite.
À noter: WOFPP est en contact étroit et constant avec les membres de la famille de la prisonnière et les informe de chaque détail.
La prisonnière mineure a été détenue en isolement/séparation pendant plus d'un mois et, en toute probabilité, elle sera seule pendant la fête de Eid-el-Fiter.
Isolement / séparation est une forme de torture.
Nous vous prions de bien vouloir écrire des lettre de protestation au Service des Prisons Israélien:
Prisons Service Commissioner,
P.O. Box 81
Ramle 72100
Israel
Fax: +972-8-9193800
Et à l'Ambassade d'Israël dans votre pays.
Veuillez envoyer une copie à WOFPP: Adresse E-mail: Info@wofpp.org
Profondément préoccupée, WOFPP a accompagné - depuis le mois passé - une prisonnière politique mineure qui s'est plainte de harcèlement sexuel par un gardien à la Prison de Hasharon, où elle a été détenue.
L'avocate de WOFPP, Taghreed Jahshan, a visité la prisonnière à maintes reprises au cours de la période récente et, le 6 septembre 2009, a envoyé une lettre urgente au Commissaire du Service des Prisons (Prisons Service Commissioner) avec des copies au Commandant du District Central et à d'autres personnes du Service des Prisons, et au Président du Comité des Prisons de l'Association des Avocats en Israël.
Puisqu'il n'a y avait pas de réponse, le 14 septembre une autre lettre urgente a été envoyée et, cette fois aussi, il n'y avait pas de réponse écrite.
La lettre a présenté des revendications sérieuses de la prisonnière – vérifiées par une déclaration sous serment – affirmant que, à la suite de la plainte qu'elle avait faite, le Service des Prisons a harcelé la prisonnière en la transférant à l'aile d'isolement/séparation d'une autre prison où les prisonnières criminelles sont incarcérées, sans fondement légal, et en la détenant sous des conditions inhumaines: Une cellule humide et mal aérée, sans un seul rayon de soleil, sans télé, ventilateur, matériel pour travaux à main et sans livres (à l'exception de celui qu'elle avait apporté elle-même). Les autorités de la prison lui ont pris ses couvres-tête. En plus, il y avait d'innombrables fourmis dans la cellule qui ont troublé son sommeil. En effet, la prisonnière était assise les 24 heures du jour à regarder les mur de la cellule sans aucune occupation.
Le Commissaire du Service des Prisons a été informé de tous ces détails par une lettre; pourtant, il n'a pas daigné envoyer une réponse écrite concernant ces revendications. Encore pire - probablement à la suite de cette lettre - de l'insecticide a été pulvérisé dans l'aile. La prisonnière a pu quitter sa cellule pendant quelques minutes, mais immédiatement après la pulvérisation elle a dû y retourner. Le résultat en était un sentiment de suffocation et d'étourdissement pendant quelques heures, et elle a continué a avoir des douleurs de poitrine.
Ce n'était que le 15 septembre 2009, après un mois de détention sous les conditions décrites ci-devant, que la prisonnière a été transférée à une cellule où les conditions étaient plus acceptables, mais toujours en détention d'isolement/séparation.
Ces jours-ci, des membre du personnel de la prison où la prisonnière est détenue ont contacté l'avocate Jahshan et l'ont informée que des responsables de grade supérieur s'occupent de l'affaire de la prisonnière, afin de trouver une solution en la transférant de l'aile où elle est détenue.
Notre position est claire: une prisonnière politique doit être détenue dans l'aile des prisonnières politiques – il n'y a pas d'autre solution.
Les mêmes membres du personnel ont promis que, lundi le 21 septembre 2009, ils informeront l'avocate Jahshan des développements. Si, toutefois, la décision prise ne correspondra pas à la requête, une pétition au nom de la prisonnière sera présentée au tribunal.
En ce qui concerne les plaintes de la prisonnière contre le harcèlement sexuel (l'avocate Jahshan la représente aussi dans cette affaire): La prisonnière a dit qu'elle allait continuer la lutte jusqu'à ce que le gardien reçoive la punition qu'il mérite.
À noter: WOFPP est en contact étroit et constant avec les membres de la famille de la prisonnière et les informe de chaque détail.
La prisonnière mineure a été détenue en isolement/séparation pendant plus d'un mois et, en toute probabilité, elle sera seule pendant la fête de Eid-el-Fiter.
Isolement / séparation est une forme de torture.
Nous vous prions de bien vouloir écrire des lettre de protestation au Service des Prisons Israélien:
Prisons Service Commissioner,
P.O. Box 81
Ramle 72100
Israel
Fax: +972-8-9193800
Et à l'Ambassade d'Israël dans votre pays.
Veuillez envoyer une copie à WOFPP: Adresse E-mail: Info@wofpp.org
18 septembre 2009
Sayyed Nasrallah, discours de Dahié en cette journée d'Al Qods
Sayed Nasrallah: Nous écraserons l'armée israélienne en cas de guerre
18/09/2009 Le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde l'entité sioniste contre le déclenchement d'une guerre assurant que ses unités seront écrasées si celle celles-ci s'aventurent au Liban. S'exprimant à l'occasion de la journée de la journée d'Al-Quds lors d'un festival organisé dans la Banlieue-sud, Sayed Nasrallah s'est engagé à changer la donne dans la région, voire à transformer la guerre en une occasion pour éradiquer Israël et arriver à bord de bus dans la ville sainte d'al-Quds.
Les idées principales de son discours
La journée d'al-Quds prévue le dernier vendredi du mois de Ramadan avait été proclamée par l'Imam Khomeiny, après la victoire de la révolution islamique en Iran, l'instauration de la république islamique et la chute du régime pahlavis pro américain et pro israélien, et la transformation de l'ambassade d'Israël en la première ambassade de la Palestine dans le monde. Ses buts sont clairs rappeler à la nation ses responsabilités historiques à l'égard de la Palestine. Même avec le départ de l'imam Khomeiny, la question d'Al-Quds demeure de nos jours le lègue politique le plus important auquel s'attache son successeur le guide suprême Sayed Ali Khamenei.
La journée d'al-Quds est la journée de la ville sainte, de ses lieux saints, pour les Musulmans et les Chrétiens, des lieux qui sont menacés d'effondrement
C'est le jour des habitants de cette ville, Musulmans et Chrétiens et qui sont à leur tour menacés d'être extradés de leur terre,
C'est la journée de la Palestine, de la mer jusqu'au fleuve;
C'est le jour des détenus palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes
C'est le jour des réfugiés palestiniens, de l'intérieur et de l'extérieur;
C'est le jour de Gaza la patiente, l'enfermée;
C'est le jour de la résistance palestinienne dans toutes ses factions et celui de la résistance libanaise islamique et de tous ceux qui rejettent le projet sioniste
C'est le jour de la Oumma ( nation) et de ses responsabilités historiques
En ce jour, je voudrais annoncer notre principe, notre position claire concernant l'occupation de la Palestine et des territoires arabes, que ce soient le plateau du Golan, les hameaux de Chébaa ou les hauteurs de Kfar Chouba; et notre position à l'égard de cette entité fondée sur l' occupation
Nous avons un principe clair, car le droit doit être déclaré haut et fort et le faux et doit être contré et réfuté haut et fort
Nous déclarons nettement et clairement que la Palestine, toute la Palestine, de la mer jusqu'au fleuve revient de droit à tous les Palestiniens, et revient de droit à toute la nation; les sionistes n'ont aucun droit dans cette terre. Et nous sommes prêts à en discuter sur tous les plans, historique, religieux, juridique, même en nous référant à l'Ancien testament.
À la lecture du coran, oui nous admettons que Dieu a promis à son prophète Ibrahim (s) de léguer à sa descendance la terre sainte.
Mais selon le coran, l'Ancien Testatment et les réalités historiques, les descendants d'Ibrahim (s) ne sont pas seulement les fils d'Israël; une grande partie des Arabes qui sont les fils d'Ismaïl sont aussi les descendants d'Ibrahim (s).
Dieu l'a promise aux bons descendants de ce prophète, au croyants, aux pieux, à ceux qui suivent le chemin d'Ibrahim. Alors que les descendants d'Ibrahim (s) qui ont tué les prophètes et ont commis plus tard les massacres les plus horribles n'ont jamais été compris par cette promesse divine; depuis qu'ils ont traversé la mer, ont adoré le veau, ont nui au prophète Moussa, et ont été châtiés par leur égarement pendant quarante années, depuis, ils ne sont plus concernés par cette promesse
Un seul principe existe dans les Livres saints: la terre est pour Dieu et Il la lègue à qui Il veut de ses bons sujets pieux.
En cette journée d'Al-Quds, si vous voulez vraiment valider votre jeûne, et vos prières, si vous voulez éviter d'irriter Dieu, par la parole ou l'acte, vous devez vos attacher au droit et au vrai, et réfuter le faux et l'injustice.
En ce jour, à partir de cette succursale des martyrs, vous et moi qui avons répondu à l'appel de l'Imam Khomeiny déclarons notre attachement à nos principes qui sont:
1-la Palestine historique qui revient exclusivement au peuple palestinien et à toute la nation
2- personne n'a le droit dans ce monde, qu'il soit palestinien, arabe ou musulman, quelque soit la légitimité qu'il revendique, historique, révolutionnaire, populaire ou juridique, de renoncer à une seule graine de terre ou à une goutte d'eau de la Palestine
3- l'entité israélienne est un état usurpateur, envahisseur, illégal, et une tumeur cancérigène
4-personne n'a le droit de reconnaître cette entité, ni de lui concéder une certaine légitimité, ni d'admettre son existence.
5-toute relation et toute normalisation avec Israël est illicite. C'est une position consensuelle au sein des ulémas islamiques; si quelqu'un est d'un avis contraire, il se devrait de donner ses justificatifs religieux
6- ces constantes ne peuvent être modifiées ni par le temps, ni par les circonstances, ni en raison de l'impuissance ni en temps de force
Quand certains parlent d'impuissance de libérer la Palestine et de restituer la ville sainte, ceci ne veut pas dire que nous sommes contraints de reconnaître cette entité, son occupation et son usurpation de nos terres et nos biens
Cela fait plus de 60 années que le monde entier fait pression sur nous pour reconnaître Israël, sans y parvenir. Même les états qui ont signé des accords de soi-disant paix avec l'entité sioniste n'ont pu imposer à leurs peuples la normalisation des relations
De plus nous ne sommes pas faibles pour renoncer
En ce jour du mois de Ramadan, je déclare que nous en tant que partie de cette oumma ne reconnaîtrons jamais Israël et ne normaliserons jamais nos relations avec lui, ni n'abdiquerons face à lui
Notre foi est sans faille: Israël est une entité illégale, une tumeur cancérigène qui doit être éradiquée
Nous ne sommes pas contraints à le reconnaître même dans les conditions les plus difficiles
Le Liban, malgré les difficultés qu'il a connues, les guerres, les crises, n'a jamais abdiqué face à Israël, ne de part ses positions officielles ni populaires, il n'a renoncé à aucune graine de sable, à aucune goutte d'eau
Il 'y a eu qu'une seule et unique tentative en 1983
Il se peut que nous ne voulions pas provoquer une guerre régionale, pour restituer les hauteurs de Kfar Chouba et les hameaux de Chébaa, mais en aucun cas nous ne reconnaîtrons cette entité
La Syrie aussi, pendant l'époque de Hafez al- Assad, puis celle de Bachar, malgré trente à quarante années de guerres, de pressions, de sanctions internationales, de complots, surtout ces dernières années, n'a pas renoncé à ses terres face à l'occupation israélienne
La Syrie est un régime; elle n'a pas combattu, certes, elle a fermé le front, oui c'est vrai, mais elle n'a pas renoncé à ses biens, pas même durant les dernières négociations qui ont été suspendues parce que le président syrien défunt avait refusé d'abandonner les eaux de la Tibériade.
Nous ne sommes pas face à deux choix seulement: celui de la guerre, ou celui de l'abdication
Il y en a un troisième , celui de refuser d'abdiquer, sans faire la guerre; celui de tenir bon, de patienter et d'agir pour s'acquérir les facteurs de force en attendant les changements nécessaires
En ce jour d'al-Quds, en parlant des choix, on nous évoque celui des négociations. Pourtant ce parcours a été stérile, et n'a abouti qu'à des concessions et au renoncement des droits, parfois hélas gratuitement
Aujourd'hui, l'émissaire américain monsieur Mitchel a déclaré avoir échoué dans ses tentatives de convaincre Netanyahu de geler provisoirement les colonisations.
Que veut dire ceci? Soit que l'administration US est incapable d'imposer à Netanyahu une quelconque position; ce qui insinue que l'administration américaine est faible, et qu'on ne peut donc pas compter sur elle.
Soit ceci veut dire que cette administration joue un jeu hypocrite, (et c'est ma conviction), celui de faire croire aux Arabes de son incapacité à obtenir une concession israélienne et en exiger une de la part d'eux .
D'autres choix sont également évoqués, ceux qui ont été adoptés dans le passé, dont entre autre celui qu'ont connu nos pères, celui de déclencher une guerre globale, en ouvrant tous les fronts et en s'attaquant à la Palestine de tous les côtés. je ne dirai certes pas que ce choix est inefficace, non, mais il n'est certes pas disponible, si nous devons attendre que tous les états arabes veuillent se mettre d'accord pour combattre Israël, il faudrait peut-être attendre encore cent ans.
Ceux qui véhiculent ce choix ne veulent pas combattre. À l'instar de celui qui ne veut pas jeter de pierres alors il choisit la plus lourde.
Cette réflexion a fait perdre beaucoup à la résistance et aux courants qui optaient pour la confrontation et selon lesquels il fallait changer tous les régimes arabes avant de passer à l'acte.
Il faut mettre de coté ce choix, qui n'est pas à la portée de la main
Si le Liban devait attendre la stratégie arabe unifiée, les Israéliens seraient encore au Liban.
L'autre choix, celui que nous proposons est celui du refus, de persistance et de la résistance populaire
Dans toute l'histoire de l'entité sioniste, les dix années les plus difficiles ont été cette dernière décennie
Justement, en raison de l'adoption de ce choix, de la part de pays arabes et de factions résistantes.
Le résultat: Israël est sorti du Liban après avoir subi une défaite stratégique en l'an 2000, puis il y a eu l'intifada d'al-Aqsa qui a menacé l'existence d'Israël, puis il y eu le retrait de la bande de Gaza, et puis il y a eu la défaite honteuse lors de la guerre de juillet contre le Liban qui a ébranlé les fondements mêmes de cette entité.
Nous pouvons restituer nos terres par la résistance parce ce que nous l'avons déjà fait
Nous pouvons vaincre cette entité parce que nous l'avons déjà fait en éliminant ses buts
Nous n'avons pas besoin d'attendre l'ouverture de tous les fronts
Pour une bonne stratégie, voilà ce qu'il faut:
1- préserver la résistance au Liban, et au cas où vous ne voulez pas la soutenir, laisser la tranquille au moins, c'est la bonne stratégie
Je ne m'adresse pas à certains Libanais, sachant que beaucoup d'entre eux soutiennent la résistance, mais je m'adresse aussi à certains états arabes
2- soutenir le peuple palestinien, pour qu'il reste dans sa terre; démantelez le blocus qui est imposé contre lui; ne lui donnez pas d'armes, mais laissez le en obtenir par ses propres moyens. L'Iran s'en chargera; il le fait au su du monde entier. Tentez d'unir les Palestiniens et ne les incitez pas les uns contre les autres; Hélas les armes de la zizanie passent en Palestine, alors que ceux de la résistance sont confisqués.
Soutenez le peuple palestinien sinon, laissez le tranquille
Comme je l'avais demandé durant la guerre de juillet; laissez la résistance tranquille
Ce peuple palestinien, s'il est assisté a le courage, la patience et l'esprit de lutte capable de lui permettre restituer la ville sainte au nom de toute la nation, sans avoir besoin ni des armées arabes, ni des fronts arabes, ni du nôtre non plus.
D'aucuns diront que la situation des Arabes ne cessent de s'empirer, ce qui est certes bien vrai
Mais sachez aussi que la situation d'Israël n'est pas meilleure; il se trouve dans la pire des situations depuis son implantation. Israël avant l'an 2000 n'est pas celui d'après l'an 2000; il en est de même avant et après la guerre de juillet et celle de Gaza. N'ayez crainte d'Israël. S'il se réarme et s'entraîne nuits et jours c'est parce qu'il a peur.
Ce que des Arabes et des Libanais croient être une volonté de guerre chez les Israéliens, nous allons le transformer en une occasion propice (selon les principes de l'administration). (…)
Nous ne voulons pas de guerre, mais si Israël s'attaque au Liban, nous allons transformer sa guerre en une occasion propice pour détruire et écraser la moitié de son armée au Liban.
À quel avenir peut-il s'attendre dans cette région?
Quand je dis que la prochaine va changer la donne dans la région, certains se sont interrogés si j'avais en ma possession l'arme atomique. Nous n'avons pas d'armement nucléaire et ne pouvons se l'acquérir, car c'est un armement illicite, comme le prescrit Sayed Ali Khamenei en fonction de l'Islam. Nos allons changer la donne parce Israël est un état fondé sur l'armée et pour l'armée, si nous détruisons cette armée au Liban, c'est l'état en entier qui s'effondre.
Nous n'aurons dans ce cas qu'à aller à la ville sainte en bus!
Ces propos ne sont pas illusoires, ce sont des réalités logiques (…)
En ce jour d'al-Quds, j'en appelle aux états arabes et musulmans, en tant que gouvernements et peuples à faire le choix du refus, de la persistance et de la résistance
Nous sommes la meilleure nation sortie pour tous les mondes; non pas pour des rasions de supériorité raciale, mais de part notre action en faveur du Bien et pour empêcher le Mal.
En ce jour, nous devons évoquer la mosquée d'al-Aqsa qui fait l'objet d'un complot très dangereux, selon l'aveu de tous les organismes. Al-Aqsa a besoin d'un grand cri de secours et d'un appel à l'aide de la part de la nation
Des fouilles effectuées dans son souterrain le menacent d'effondrement d'un jour à l'autre. Il se peut que nous nous réveillions un matin à la nouvelle que la mosquée d'Al-Aqsa s'est affaissée.
Quelle nation est donc celle qui s'endort alors que sa première qibla peut s'effondrer d'un jour à l'autre?
Ceci ne mérite donc pas une réunion des pays arabes pour dire aux sionistes que le fait de porter atteinte à ce lieu saint va provoquer des réactions inattendues hors de tous les calculs locaux ou régionaux. Ne faut-il pas lancer aux Sionistes des mises en garde sévères??
En ce jour, je voudrais m'adresser aux habitants d'al-Quds, aux familles expulsées de leurs maisons et jetées dans les rues où ils prennent leur repas d'Iftar (rupture du jeûne) alors que les familles des Musulmans de par le monde passent le mois de Ramadan dans leurs maisons. N'est-ce pas là une honte? N'est-ce pas là une violation de la recommandation du prophète de Dieu Mohammad (s), dont ont chante les vertus sur toutes les chaînes satellitaires arabes, et selon lequel " n'est pas Musulman celui qui se désintéresse des autres Musulmans".
Il faut agir pour que ses familles restent à Jérusalem; c'est le minimum qu'il faut faire
La journée d'Al-Quds est celui des détenus palestiniens et arabes.
Parmi eux figure notre détenu libanais Yahia Skaff
S'agissant de ce dossier, je voudrais glisser quelques mots. Si nous sondons les arabes pour savoir s'ils savent qui sont Ron Arad, ou Shalit, beaucoup sauront répondre
En revanche si nous leur demandons de signaler trois noms parmi les détenus arabes dans les prisons israéliennes, ou ceux de trois femmes, de trois personnes âgées, ou de trois enfants, personne dans le monde arabe ne sauraient donner de réponse.
Savez-vous que les deux détenus que nous avions capturés avant la guerre de juillet, j'ai intentionnellement évité d'apprendre leurs noms, parce qu'il n'est pas admis que nos détenus soient des chiffres tandis que les leurs sont des noms. Alors que nous sommes la nation des un milliard et demi alors qu'ils ne sont que quelques morveux de par le monde.
N'est-ce pas une offense?
Pourquoi Samir Kinntar est-il connu de par le monde? (…) parce qu'Israël a déclenché une guerre parce que nous avons capturé des soldats pour le récupérer. Sachant qu'il est permis à Israël de mener les guerres qu'il veut; la communauté internationale le lui permet.
C'est pour cela que nous voulons toujours évoquer notre détenu Yahia Skaf, pour garder vivante son affaire. (…)
Je voudrais en cette occasion évoquer aussi l'affaire des réfugiés palestiniens au Liban, notre discours doit être celui de s'attacher au droit de retour, en premier lieu, tout en considérant que l'implantation des palestinien est un complot contre les palestiniens avant de l'être contre les Libanais, de crainte que le discours ne devienne confessionnel.
Concernant leurs droits civiques au Liban, qui leur font défaut, elles devraient faire partie des constantes de notre politique à leur égard et nous devons faire en sorte qu'ils les obtiennent. Il n'est pas admis, alors qu'ils sont nos invités au Liban d'admettre qu'ils vivent dans les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent actuellement dans les camps. Il faut mettre la politique et la religion de côté et agir pour améliorer leur situation.
Il est de notre responsabilité de nous entraider entre nous Libanais dans cette affaire.
En outre, sachez que dans ce parcours et notre lutte, ns ne sommes pas seuls
Nous avons l'Iran de notre côté. Depuis la révolution islamique, il a été combattu par des puissances internationales et régionales parce qu'il a pris à sa charge les causes principales de la nation, parce qu'il a rompu ses liens avec l'entité sioniste et s'est --- pour défendre la cause palestinienne et la résistance et contrer les projets sionistes. Il en a été ainsi depuis l'Imam Khomeiny et l'est encore de nos jours avec Ahmadinejad.
Lorsque l'Iran était sous le règne du Shah, la plupart des régimes arabes entretenaient de bonnes relations avec lui, alors que maintenant il est honni.
L'Iran est d'un grand soutien au peuple palestinien et à tous les peuples de la région. Raison pour laquelle elle paie les rais de cette politique et de ses principes.
Il suffit que l'Iran renonce à tout ceci pour recouvrer sa positions pour qu'il soit respecté au sein de la communauté internationale
Durant les derniers évènements, certains ont misé sur la chute du régime; mais ils ont échoué comme Israël a échoué durant la guerre de juillet et celle de Gaza.
C'est cet axe là auquel nous appartenons, et il ne sera jamais vaincu Inchallah.
En ce jour d'al-Quds, l'Iran est sortie dans ses rues pour dire au monde entier qui s'attendait à le voir affaibli qu'il est avec la Palestine, avec le Liban et Gaza, et qu'il est avec le principe d'éradiquer Israël
Moi je connais très bien l'Iran, son guide courageux et sage et ses responsables.
Jamais ils ne renonceront aux peuples de la région, jamais ils n'abandonneront la résistance. C'est pour eux leur prière et leur jeûne, leur prière de la nuit et toute leur vie (…)
Ceux qui misent pour sortir l'Iran de cette scène seront déçus.
En ce jour, je voudrais remercier l'imam Khamenei et tous les frères en Iran pour tout le soutien moral, politique, matériel et financier qu'ils nous procurent sur tous les plans
C'est une fierté dont l'Iran se vante devant le monde entier et même devant le Conseil de sécurité. Non nous ne sommes pas seuls. Et nous possédons beaucoup de facteurs de force
La phase la plus critique que nous avons traversée est celle de Bush.
Dernièrement, les États-Unis ont du renoncer au bouclier anti missile, ce qui constitue un signe de faiblesse de leur part, après avoir voulu contrer la menace des missiles à longue portée iraniens, ils disent maintenant qu'elles ne constituent plus une menace.
Avant de vous quitter j'ai deux recommandations à faire. La première concerne Gaza qui est encore sous le blocus. Des milliards lui ont été promis à Sharm el-Sheikh sans jamais lui parvenir. C'est inadmissible qu'elle n'ait pas encore pu reconstruire les destructions provoquées par l'ennemi sioniste. Comment les Gazaouis vont-ils passer l'hiver prochain, dans des tentes ou des maisons en argile qui risquent de s'effondrer
Débloquez le blocus, aidez les à reconstruire leurs maisons!
Permettez-moi de dire que notre prophète Mohammad dont les chaînes satellitaires chantent les vertus à longueur de journée a recommandé un jour:" n'est pas Musulman celui qui se désintéresse des autres Musulmans"
Quelle fête d'al-Fitr auront donc les familles de Gaza et celles des détenus?
De plus, ce qui se passe au Yémen est affligeant
Le jour où des évènements ont eu lieu à Beyrouth, en mai 2008, le président yéménite m'a contacté pour me demander d'épargner certains lieux. Bien entendu, nous avons répondu à son appel, car il est de notre devoir de le faire.
Aujourd'hui, c'est moi qui m'adresse à lui pour le solliciter de prendre soin de son peuple, et de prendre l'initiative de mettre fin aux hostilités et à l'effusion du sang et pour entreprendre le dialogue. (..)
S'agissant du sujet libanais interne, chacun d'entre nous a agi en fonction de la Constitution, aussi bien l'opposition que les forces loyalistes
L'opposition s'est abstenue de nommer un Premier ministre, quoiqu'elle ait pu bien le faire. Ce qui est signe d'une volonté de sa part de parvenir à un compromis et de dialoguer et d'éviter toute perturbation de l'atmosphère politique.
C'est donc un point positif
Que personne ne prenne le pays vers des tensions politiques ou sécuritaires car tout le monde y serait perdant
Évitez le discours confessionnel
Le Premier ministre en charge pourrait reprendre ses consultations, une fois de retour du congé de la fête d'al-Fitr
Il vaut mieux arriver tard que de prendre le pays vers l'abîme.
18/09/2009 Le secrétaire général du Hezbollah a mis en garde l'entité sioniste contre le déclenchement d'une guerre assurant que ses unités seront écrasées si celle celles-ci s'aventurent au Liban. S'exprimant à l'occasion de la journée de la journée d'Al-Quds lors d'un festival organisé dans la Banlieue-sud, Sayed Nasrallah s'est engagé à changer la donne dans la région, voire à transformer la guerre en une occasion pour éradiquer Israël et arriver à bord de bus dans la ville sainte d'al-Quds.
Les idées principales de son discours
La journée d'al-Quds prévue le dernier vendredi du mois de Ramadan avait été proclamée par l'Imam Khomeiny, après la victoire de la révolution islamique en Iran, l'instauration de la république islamique et la chute du régime pahlavis pro américain et pro israélien, et la transformation de l'ambassade d'Israël en la première ambassade de la Palestine dans le monde. Ses buts sont clairs rappeler à la nation ses responsabilités historiques à l'égard de la Palestine. Même avec le départ de l'imam Khomeiny, la question d'Al-Quds demeure de nos jours le lègue politique le plus important auquel s'attache son successeur le guide suprême Sayed Ali Khamenei.
La journée d'al-Quds est la journée de la ville sainte, de ses lieux saints, pour les Musulmans et les Chrétiens, des lieux qui sont menacés d'effondrement
C'est le jour des habitants de cette ville, Musulmans et Chrétiens et qui sont à leur tour menacés d'être extradés de leur terre,
C'est la journée de la Palestine, de la mer jusqu'au fleuve;
C'est le jour des détenus palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes
C'est le jour des réfugiés palestiniens, de l'intérieur et de l'extérieur;
C'est le jour de Gaza la patiente, l'enfermée;
C'est le jour de la résistance palestinienne dans toutes ses factions et celui de la résistance libanaise islamique et de tous ceux qui rejettent le projet sioniste
C'est le jour de la Oumma ( nation) et de ses responsabilités historiques
En ce jour, je voudrais annoncer notre principe, notre position claire concernant l'occupation de la Palestine et des territoires arabes, que ce soient le plateau du Golan, les hameaux de Chébaa ou les hauteurs de Kfar Chouba; et notre position à l'égard de cette entité fondée sur l' occupation
Nous avons un principe clair, car le droit doit être déclaré haut et fort et le faux et doit être contré et réfuté haut et fort
Nous déclarons nettement et clairement que la Palestine, toute la Palestine, de la mer jusqu'au fleuve revient de droit à tous les Palestiniens, et revient de droit à toute la nation; les sionistes n'ont aucun droit dans cette terre. Et nous sommes prêts à en discuter sur tous les plans, historique, religieux, juridique, même en nous référant à l'Ancien testament.
À la lecture du coran, oui nous admettons que Dieu a promis à son prophète Ibrahim (s) de léguer à sa descendance la terre sainte.
Mais selon le coran, l'Ancien Testatment et les réalités historiques, les descendants d'Ibrahim (s) ne sont pas seulement les fils d'Israël; une grande partie des Arabes qui sont les fils d'Ismaïl sont aussi les descendants d'Ibrahim (s).
Dieu l'a promise aux bons descendants de ce prophète, au croyants, aux pieux, à ceux qui suivent le chemin d'Ibrahim. Alors que les descendants d'Ibrahim (s) qui ont tué les prophètes et ont commis plus tard les massacres les plus horribles n'ont jamais été compris par cette promesse divine; depuis qu'ils ont traversé la mer, ont adoré le veau, ont nui au prophète Moussa, et ont été châtiés par leur égarement pendant quarante années, depuis, ils ne sont plus concernés par cette promesse
Un seul principe existe dans les Livres saints: la terre est pour Dieu et Il la lègue à qui Il veut de ses bons sujets pieux.
En cette journée d'Al-Quds, si vous voulez vraiment valider votre jeûne, et vos prières, si vous voulez éviter d'irriter Dieu, par la parole ou l'acte, vous devez vos attacher au droit et au vrai, et réfuter le faux et l'injustice.
En ce jour, à partir de cette succursale des martyrs, vous et moi qui avons répondu à l'appel de l'Imam Khomeiny déclarons notre attachement à nos principes qui sont:
1-la Palestine historique qui revient exclusivement au peuple palestinien et à toute la nation
2- personne n'a le droit dans ce monde, qu'il soit palestinien, arabe ou musulman, quelque soit la légitimité qu'il revendique, historique, révolutionnaire, populaire ou juridique, de renoncer à une seule graine de terre ou à une goutte d'eau de la Palestine
3- l'entité israélienne est un état usurpateur, envahisseur, illégal, et une tumeur cancérigène
4-personne n'a le droit de reconnaître cette entité, ni de lui concéder une certaine légitimité, ni d'admettre son existence.
5-toute relation et toute normalisation avec Israël est illicite. C'est une position consensuelle au sein des ulémas islamiques; si quelqu'un est d'un avis contraire, il se devrait de donner ses justificatifs religieux
6- ces constantes ne peuvent être modifiées ni par le temps, ni par les circonstances, ni en raison de l'impuissance ni en temps de force
Quand certains parlent d'impuissance de libérer la Palestine et de restituer la ville sainte, ceci ne veut pas dire que nous sommes contraints de reconnaître cette entité, son occupation et son usurpation de nos terres et nos biens
Cela fait plus de 60 années que le monde entier fait pression sur nous pour reconnaître Israël, sans y parvenir. Même les états qui ont signé des accords de soi-disant paix avec l'entité sioniste n'ont pu imposer à leurs peuples la normalisation des relations
De plus nous ne sommes pas faibles pour renoncer
En ce jour du mois de Ramadan, je déclare que nous en tant que partie de cette oumma ne reconnaîtrons jamais Israël et ne normaliserons jamais nos relations avec lui, ni n'abdiquerons face à lui
Notre foi est sans faille: Israël est une entité illégale, une tumeur cancérigène qui doit être éradiquée
Nous ne sommes pas contraints à le reconnaître même dans les conditions les plus difficiles
Le Liban, malgré les difficultés qu'il a connues, les guerres, les crises, n'a jamais abdiqué face à Israël, ne de part ses positions officielles ni populaires, il n'a renoncé à aucune graine de sable, à aucune goutte d'eau
Il 'y a eu qu'une seule et unique tentative en 1983
Il se peut que nous ne voulions pas provoquer une guerre régionale, pour restituer les hauteurs de Kfar Chouba et les hameaux de Chébaa, mais en aucun cas nous ne reconnaîtrons cette entité
La Syrie aussi, pendant l'époque de Hafez al- Assad, puis celle de Bachar, malgré trente à quarante années de guerres, de pressions, de sanctions internationales, de complots, surtout ces dernières années, n'a pas renoncé à ses terres face à l'occupation israélienne
La Syrie est un régime; elle n'a pas combattu, certes, elle a fermé le front, oui c'est vrai, mais elle n'a pas renoncé à ses biens, pas même durant les dernières négociations qui ont été suspendues parce que le président syrien défunt avait refusé d'abandonner les eaux de la Tibériade.
Nous ne sommes pas face à deux choix seulement: celui de la guerre, ou celui de l'abdication
Il y en a un troisième , celui de refuser d'abdiquer, sans faire la guerre; celui de tenir bon, de patienter et d'agir pour s'acquérir les facteurs de force en attendant les changements nécessaires
En ce jour d'al-Quds, en parlant des choix, on nous évoque celui des négociations. Pourtant ce parcours a été stérile, et n'a abouti qu'à des concessions et au renoncement des droits, parfois hélas gratuitement
Aujourd'hui, l'émissaire américain monsieur Mitchel a déclaré avoir échoué dans ses tentatives de convaincre Netanyahu de geler provisoirement les colonisations.
Que veut dire ceci? Soit que l'administration US est incapable d'imposer à Netanyahu une quelconque position; ce qui insinue que l'administration américaine est faible, et qu'on ne peut donc pas compter sur elle.
Soit ceci veut dire que cette administration joue un jeu hypocrite, (et c'est ma conviction), celui de faire croire aux Arabes de son incapacité à obtenir une concession israélienne et en exiger une de la part d'eux .
D'autres choix sont également évoqués, ceux qui ont été adoptés dans le passé, dont entre autre celui qu'ont connu nos pères, celui de déclencher une guerre globale, en ouvrant tous les fronts et en s'attaquant à la Palestine de tous les côtés. je ne dirai certes pas que ce choix est inefficace, non, mais il n'est certes pas disponible, si nous devons attendre que tous les états arabes veuillent se mettre d'accord pour combattre Israël, il faudrait peut-être attendre encore cent ans.
Ceux qui véhiculent ce choix ne veulent pas combattre. À l'instar de celui qui ne veut pas jeter de pierres alors il choisit la plus lourde.
Cette réflexion a fait perdre beaucoup à la résistance et aux courants qui optaient pour la confrontation et selon lesquels il fallait changer tous les régimes arabes avant de passer à l'acte.
Il faut mettre de coté ce choix, qui n'est pas à la portée de la main
Si le Liban devait attendre la stratégie arabe unifiée, les Israéliens seraient encore au Liban.
L'autre choix, celui que nous proposons est celui du refus, de persistance et de la résistance populaire
Dans toute l'histoire de l'entité sioniste, les dix années les plus difficiles ont été cette dernière décennie
Justement, en raison de l'adoption de ce choix, de la part de pays arabes et de factions résistantes.
Le résultat: Israël est sorti du Liban après avoir subi une défaite stratégique en l'an 2000, puis il y a eu l'intifada d'al-Aqsa qui a menacé l'existence d'Israël, puis il y eu le retrait de la bande de Gaza, et puis il y a eu la défaite honteuse lors de la guerre de juillet contre le Liban qui a ébranlé les fondements mêmes de cette entité.
Nous pouvons restituer nos terres par la résistance parce ce que nous l'avons déjà fait
Nous pouvons vaincre cette entité parce que nous l'avons déjà fait en éliminant ses buts
Nous n'avons pas besoin d'attendre l'ouverture de tous les fronts
Pour une bonne stratégie, voilà ce qu'il faut:
1- préserver la résistance au Liban, et au cas où vous ne voulez pas la soutenir, laisser la tranquille au moins, c'est la bonne stratégie
Je ne m'adresse pas à certains Libanais, sachant que beaucoup d'entre eux soutiennent la résistance, mais je m'adresse aussi à certains états arabes
2- soutenir le peuple palestinien, pour qu'il reste dans sa terre; démantelez le blocus qui est imposé contre lui; ne lui donnez pas d'armes, mais laissez le en obtenir par ses propres moyens. L'Iran s'en chargera; il le fait au su du monde entier. Tentez d'unir les Palestiniens et ne les incitez pas les uns contre les autres; Hélas les armes de la zizanie passent en Palestine, alors que ceux de la résistance sont confisqués.
Soutenez le peuple palestinien sinon, laissez le tranquille
Comme je l'avais demandé durant la guerre de juillet; laissez la résistance tranquille
Ce peuple palestinien, s'il est assisté a le courage, la patience et l'esprit de lutte capable de lui permettre restituer la ville sainte au nom de toute la nation, sans avoir besoin ni des armées arabes, ni des fronts arabes, ni du nôtre non plus.
D'aucuns diront que la situation des Arabes ne cessent de s'empirer, ce qui est certes bien vrai
Mais sachez aussi que la situation d'Israël n'est pas meilleure; il se trouve dans la pire des situations depuis son implantation. Israël avant l'an 2000 n'est pas celui d'après l'an 2000; il en est de même avant et après la guerre de juillet et celle de Gaza. N'ayez crainte d'Israël. S'il se réarme et s'entraîne nuits et jours c'est parce qu'il a peur.
Ce que des Arabes et des Libanais croient être une volonté de guerre chez les Israéliens, nous allons le transformer en une occasion propice (selon les principes de l'administration). (…)
Nous ne voulons pas de guerre, mais si Israël s'attaque au Liban, nous allons transformer sa guerre en une occasion propice pour détruire et écraser la moitié de son armée au Liban.
À quel avenir peut-il s'attendre dans cette région?
Quand je dis que la prochaine va changer la donne dans la région, certains se sont interrogés si j'avais en ma possession l'arme atomique. Nous n'avons pas d'armement nucléaire et ne pouvons se l'acquérir, car c'est un armement illicite, comme le prescrit Sayed Ali Khamenei en fonction de l'Islam. Nos allons changer la donne parce Israël est un état fondé sur l'armée et pour l'armée, si nous détruisons cette armée au Liban, c'est l'état en entier qui s'effondre.
Nous n'aurons dans ce cas qu'à aller à la ville sainte en bus!
Ces propos ne sont pas illusoires, ce sont des réalités logiques (…)
En ce jour d'al-Quds, j'en appelle aux états arabes et musulmans, en tant que gouvernements et peuples à faire le choix du refus, de la persistance et de la résistance
Nous sommes la meilleure nation sortie pour tous les mondes; non pas pour des rasions de supériorité raciale, mais de part notre action en faveur du Bien et pour empêcher le Mal.
En ce jour, nous devons évoquer la mosquée d'al-Aqsa qui fait l'objet d'un complot très dangereux, selon l'aveu de tous les organismes. Al-Aqsa a besoin d'un grand cri de secours et d'un appel à l'aide de la part de la nation
Des fouilles effectuées dans son souterrain le menacent d'effondrement d'un jour à l'autre. Il se peut que nous nous réveillions un matin à la nouvelle que la mosquée d'Al-Aqsa s'est affaissée.
Quelle nation est donc celle qui s'endort alors que sa première qibla peut s'effondrer d'un jour à l'autre?
Ceci ne mérite donc pas une réunion des pays arabes pour dire aux sionistes que le fait de porter atteinte à ce lieu saint va provoquer des réactions inattendues hors de tous les calculs locaux ou régionaux. Ne faut-il pas lancer aux Sionistes des mises en garde sévères??
En ce jour, je voudrais m'adresser aux habitants d'al-Quds, aux familles expulsées de leurs maisons et jetées dans les rues où ils prennent leur repas d'Iftar (rupture du jeûne) alors que les familles des Musulmans de par le monde passent le mois de Ramadan dans leurs maisons. N'est-ce pas là une honte? N'est-ce pas là une violation de la recommandation du prophète de Dieu Mohammad (s), dont ont chante les vertus sur toutes les chaînes satellitaires arabes, et selon lequel " n'est pas Musulman celui qui se désintéresse des autres Musulmans".
Il faut agir pour que ses familles restent à Jérusalem; c'est le minimum qu'il faut faire
La journée d'Al-Quds est celui des détenus palestiniens et arabes.
Parmi eux figure notre détenu libanais Yahia Skaff
S'agissant de ce dossier, je voudrais glisser quelques mots. Si nous sondons les arabes pour savoir s'ils savent qui sont Ron Arad, ou Shalit, beaucoup sauront répondre
En revanche si nous leur demandons de signaler trois noms parmi les détenus arabes dans les prisons israéliennes, ou ceux de trois femmes, de trois personnes âgées, ou de trois enfants, personne dans le monde arabe ne sauraient donner de réponse.
Savez-vous que les deux détenus que nous avions capturés avant la guerre de juillet, j'ai intentionnellement évité d'apprendre leurs noms, parce qu'il n'est pas admis que nos détenus soient des chiffres tandis que les leurs sont des noms. Alors que nous sommes la nation des un milliard et demi alors qu'ils ne sont que quelques morveux de par le monde.
N'est-ce pas une offense?
Pourquoi Samir Kinntar est-il connu de par le monde? (…) parce qu'Israël a déclenché une guerre parce que nous avons capturé des soldats pour le récupérer. Sachant qu'il est permis à Israël de mener les guerres qu'il veut; la communauté internationale le lui permet.
C'est pour cela que nous voulons toujours évoquer notre détenu Yahia Skaf, pour garder vivante son affaire. (…)
Je voudrais en cette occasion évoquer aussi l'affaire des réfugiés palestiniens au Liban, notre discours doit être celui de s'attacher au droit de retour, en premier lieu, tout en considérant que l'implantation des palestinien est un complot contre les palestiniens avant de l'être contre les Libanais, de crainte que le discours ne devienne confessionnel.
Concernant leurs droits civiques au Liban, qui leur font défaut, elles devraient faire partie des constantes de notre politique à leur égard et nous devons faire en sorte qu'ils les obtiennent. Il n'est pas admis, alors qu'ils sont nos invités au Liban d'admettre qu'ils vivent dans les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent actuellement dans les camps. Il faut mettre la politique et la religion de côté et agir pour améliorer leur situation.
Il est de notre responsabilité de nous entraider entre nous Libanais dans cette affaire.
En outre, sachez que dans ce parcours et notre lutte, ns ne sommes pas seuls
Nous avons l'Iran de notre côté. Depuis la révolution islamique, il a été combattu par des puissances internationales et régionales parce qu'il a pris à sa charge les causes principales de la nation, parce qu'il a rompu ses liens avec l'entité sioniste et s'est --- pour défendre la cause palestinienne et la résistance et contrer les projets sionistes. Il en a été ainsi depuis l'Imam Khomeiny et l'est encore de nos jours avec Ahmadinejad.
Lorsque l'Iran était sous le règne du Shah, la plupart des régimes arabes entretenaient de bonnes relations avec lui, alors que maintenant il est honni.
L'Iran est d'un grand soutien au peuple palestinien et à tous les peuples de la région. Raison pour laquelle elle paie les rais de cette politique et de ses principes.
Il suffit que l'Iran renonce à tout ceci pour recouvrer sa positions pour qu'il soit respecté au sein de la communauté internationale
Durant les derniers évènements, certains ont misé sur la chute du régime; mais ils ont échoué comme Israël a échoué durant la guerre de juillet et celle de Gaza.
C'est cet axe là auquel nous appartenons, et il ne sera jamais vaincu Inchallah.
En ce jour d'al-Quds, l'Iran est sortie dans ses rues pour dire au monde entier qui s'attendait à le voir affaibli qu'il est avec la Palestine, avec le Liban et Gaza, et qu'il est avec le principe d'éradiquer Israël
Moi je connais très bien l'Iran, son guide courageux et sage et ses responsables.
Jamais ils ne renonceront aux peuples de la région, jamais ils n'abandonneront la résistance. C'est pour eux leur prière et leur jeûne, leur prière de la nuit et toute leur vie (…)
Ceux qui misent pour sortir l'Iran de cette scène seront déçus.
En ce jour, je voudrais remercier l'imam Khamenei et tous les frères en Iran pour tout le soutien moral, politique, matériel et financier qu'ils nous procurent sur tous les plans
C'est une fierté dont l'Iran se vante devant le monde entier et même devant le Conseil de sécurité. Non nous ne sommes pas seuls. Et nous possédons beaucoup de facteurs de force
La phase la plus critique que nous avons traversée est celle de Bush.
Dernièrement, les États-Unis ont du renoncer au bouclier anti missile, ce qui constitue un signe de faiblesse de leur part, après avoir voulu contrer la menace des missiles à longue portée iraniens, ils disent maintenant qu'elles ne constituent plus une menace.
Avant de vous quitter j'ai deux recommandations à faire. La première concerne Gaza qui est encore sous le blocus. Des milliards lui ont été promis à Sharm el-Sheikh sans jamais lui parvenir. C'est inadmissible qu'elle n'ait pas encore pu reconstruire les destructions provoquées par l'ennemi sioniste. Comment les Gazaouis vont-ils passer l'hiver prochain, dans des tentes ou des maisons en argile qui risquent de s'effondrer
Débloquez le blocus, aidez les à reconstruire leurs maisons!
Permettez-moi de dire que notre prophète Mohammad dont les chaînes satellitaires chantent les vertus à longueur de journée a recommandé un jour:" n'est pas Musulman celui qui se désintéresse des autres Musulmans"
Quelle fête d'al-Fitr auront donc les familles de Gaza et celles des détenus?
De plus, ce qui se passe au Yémen est affligeant
Le jour où des évènements ont eu lieu à Beyrouth, en mai 2008, le président yéménite m'a contacté pour me demander d'épargner certains lieux. Bien entendu, nous avons répondu à son appel, car il est de notre devoir de le faire.
Aujourd'hui, c'est moi qui m'adresse à lui pour le solliciter de prendre soin de son peuple, et de prendre l'initiative de mettre fin aux hostilités et à l'effusion du sang et pour entreprendre le dialogue. (..)
S'agissant du sujet libanais interne, chacun d'entre nous a agi en fonction de la Constitution, aussi bien l'opposition que les forces loyalistes
L'opposition s'est abstenue de nommer un Premier ministre, quoiqu'elle ait pu bien le faire. Ce qui est signe d'une volonté de sa part de parvenir à un compromis et de dialoguer et d'éviter toute perturbation de l'atmosphère politique.
C'est donc un point positif
Que personne ne prenne le pays vers des tensions politiques ou sécuritaires car tout le monde y serait perdant
Évitez le discours confessionnel
Le Premier ministre en charge pourrait reprendre ses consultations, une fois de retour du congé de la fête d'al-Fitr
Il vaut mieux arriver tard que de prendre le pays vers l'abîme.
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