11 septembre 2009

sayed Nasrallah, 8 septembre 2009


Sayed Nasrallah: la façon dont le gouvernement a été formé compliquera la crise



08/09/2009 Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a critiqué la façon dont le Premier ministre en charge de la formation du Gouvernement Saad Hariri a effectué sa mission, estimant " qu'elle ne parviendra pas à résoudre la crise politique dans le pays, mais contribuera à la compliquer".

Sayed Nasrallah qui s'exprimait lors d'un iftar ( repas de rupture du jeûne) organisé par l'organisme de soutien à la Résistance islamique lundi soir, a indiqué que " l'opposition se comportera en complète solidarité" révélant que l'autre partie n'a présenté aucune concession depuis le début des tractations sur les portefeuilles ministériels et les noms des ministrables.

" La condition préalable (exigée par la majorité parlementaire) de ne pas prendre pour ministre des candidats perdants aux législatives n'est-elle pas une mesure qui entrave le lancement du gouvernement?" s'est interrogé le numéro un du Hezbollah, en réponse aux assertions véhiculées par la majorité parlementaire sur des entraves posées par l'opposition dans la formation du gouvernement.
Assurant entre autre que celle-ci également s'attache à certains ministères, et pas seulement l'opposition.


Les idées principales de l'intervention:


((Je vous dis que l'opposition va se comporter avec cette mesure inadéquate en parfaite solidarité, comme elle l'a toujours été avant que le Premier ministre en charge ne se rende au palais de Beïteddine (présidentiel estival) et ne présente son dossier gouvernemental comme il le veut au président de la république; je ne crois pas qu'aucun bloc de l'opposition accepte que le Premier ministre en charge désigne ses ministres et les portefeuilles qui lui sont assignés.

Au minimum, je ne crois pas que la façon qui a été utilisée aujourd'hui peut sortir le Liban de sa crise actuelle. Elle complique la question; ce n'est pas de cette façon que ce genre de problème est réglée, mais par le dialogue et la disposition à présenter des concessions. Concernant le sujet des portefeuilles et des noms ministrables, je vous assure que dès que l'autre partie a entamé les tractations pour former le gouvernement, elle n'a présenté aucune concession.
Maintenant, ils disent que c'est le général Aoune qui a entravé la formation du gouvernement parce qu'il exige le ministère de l'intérieur par exemple?
Je voudrais poser une question: depuis bien longtemps, les gouvernements au Liban sont formés sans qu'il n'y ait aucune condition préalable; aucune loi ne stipule que les candidats perdants aux parlementaires ne peuvent pas être nommés à la tête de ministère. Le fait de poser ceci comme condition ne constitue-t-il pas une entrave à la formation du gouvernement? Sachant que le gouvernement sortant actuel compte des candidats perdants aux législatives et d'autres aux présidentielles. Nous n'avions jamais entendu cette logique, alors que nous venons de l'écouter maintenant pour la première fois. Le fait de dire qu'il ne faut pas désigner comme ministre des candidats perdants présuppose qu'ils ne sont pas compétents. Mais nous tous savons très bien comment les élections ont eu lieu au Liban, nous savons tous à quel prix certaines voix ont été vendues, à mille, deux mille ou cinq mille dollars.
Et puis est-ce que l'opposition est elle seule est attachée à certains ministères? Et la majorité n'est-elle donc pas attachée à certains portefeuilles?! Alors qu'elle nous accorde les portefeuilles qu'elle détient! Pas question! C'est interdit!
Si nous voulons être justes, il faut dire qu'il y a des divergences entre la majorité et l'opposition sur les nominations.
Ceux qui accusent une ingérence iranienne doivent préciser d'où elle provient. Les Iraniens ne s'ingèrent pas et ne l'ont jamais fait au Liban. Les Iraniens sont préoccupés par leurs affaires internes, par la formation de leur gouvernement. Imaginez que la direction iranienne qui fait l'objet d'une campagne mondiale d'accusations et qui traverse une crise politique se préoccupe de ceux qui seront désignés dans les ministères libanais.
Concernant le sujet syrien, moi je sais que les Syriens sont pressés et voudraient que le gouvernement libanais voie le jour le plus tôt possible; ceci est dans leur intérêt régional, et international.
Concernant l'axe régional auquel l'opposition revient, il n'y a aucune tentative de sabotage. Mais chez l'autre axe, celui de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et des Occidentaux, qu'il se peut qu'il y en ait; mais je ne veux accuser personne.))


Le secrétaire général du hezbollah a évoqué dans son altercation la faillite de l'homme d'affaire Salah Ezzeddine qui suscité bien des remous aux Liban assurant " que ni le Hezbollah, ni ses dirigeants ne sont impliqués dans cette affaire ni de près ni de loin".

Selon Sayed Nasrallah, le fait que certains médias focalisent la lumière sur cette affaire de la façon dont ils le font, en y impliquant des membres du Hezbollah, vise à altérer l'image de ces derniers. "Le Hezbollah va toutefois diffuser un communiqué sur cette affaire qui menace les intérêts des gens" a-t-il assuré.

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