30 mars 2013

Demonstration in commemoration of Land Day

30th March 2013 | International Solidarity Movement, Burin, Occupied Palestine
By Team Nablus


On the 30th March 1976, Palestinian citizens of Israel instigated demonstrations in protest at Israeli government plans to confiscate large amounts of Palestinian land in the Galilee region for new Israeli settlements. The thousands of people who took part in non-violent general strikes, demonstrations and marches were violently attacked by the Israeli military, who injured many hundreds and killed six young Palestinian men.

Farmers watched by Israeli Occupation Forces
Farmers watched by Israeli Occupation Forces

Thirty-seven years later, Israeli land-grabs continue and settlements continue to expand. But Palestinians in the West Bank, in Gaza, in Israel and in the diaspora unite in solidarity on Land Day each year, demonstrating to the Israeli authorities their continuing sense of a Palestinian community – a people who will continue to struggle against occupation and fight for self-determination.
Today in the village of Burin , a group of Palestinians and internationals planted olive trees in a field close by to Yitzar and Bratcha settlements. Pictures of Rachel Corrie, Vittorio Arrigoni and Tom Hundrnall were hung from the newly planted trees. Black balloons adorned with the Palestinian flag and Land Day posters were released into the air.

A young boy holds a Palestinian flag in front of Israeli soldiers
A young boy holds a Palestinian flag in front of Israeli soldiers

The activists were joined almost immediately by several Israeli military and police jeeps. A soldier announced that we were in a closed military zone and that we had 25 minutes to vacate the land. The village mayor wanted to avoid any problems so all of the activists then left the land.
The activists were then invited to a house next to the field for tea but the soldiers said that this also was a closed military zone and that we should leave immediately.

Olive trees are planted to commemorate Land Day
Olive trees are planted to commemorate Land Day
Poster of deceased ISM activist Tom Hurdnall is planted alongside an olive tree.
Poster of deceased ISM activist Tom Hurdnall is planted alongside an olive tree.
Balloons are released into the sky
Balloons are released into the sky

50 vérités sur Hugo Chavez et la Révolution bolivarienne
 
• Décédé le 5 mars 2013 à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer, le président Hugo Chavez a marqué à jamais l’histoire du Venezuela et de l’Amérique latine

Salim Lamrani*

1. Jamais dans l’histoire de l’Amérique latine, un leader politique n’avait atteint une légitimité démocratique aussi incontestable. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, seize élections ont eu lieu au Venezuela. Hugo Chavez en a remporté quinze, dont la dernière en date, le 7 octobre 2012. Il a toujours battu ses opposants avec un écart allant de dix à vingt points.
2. Toutes les instances internationales, de l’Union européenne à l’Organisation des États américains, en passant par l’Union des nations sud-américaines et le Centre Carter, ont été unanimes pour reconnaître la transparence des scrutins.
3. James Carter, ancien président des États-Unis, a déclaré que le système électoral vénézuélien était le « meilleur au monde ».
4. L’universalisation de l’accès à l’éducation élaborée depuis 1998 a eu des résultats exceptionnels. Près de 1,5 million de Vénézuéliens ont appris à lire, écrire et compter grâce à la campagne d’alphabétisation, nommée Mission Robinson I.
5. En décembre 2005, l’UNESCO a décrété que l’illettrisme avait été éradiqué au Venezuela.
6. Le nombre d’enfants scolarisés est passé de 6 millions en 1998 à 13 millions en 2011 et le taux de scolarité dans l’enseignement primaire est désormais de 93,2%.
7. La Mission Robinson II a été lancée afin d’amener l’ensemble de la population à atteindre le niveau du collège. Ainsi, le taux de scolarité dans l’enseignement secondaire est passé de 53,6% en 2000 à 73,3% en 2011.
8. Les Missions Ribas et Sucre ont permis à des centaines de milliers de jeunes adultes d’entreprendre des études universitaires. Ainsi, le nombre d’étudiants est passé de 895 000 en 2000 à 2,3 millions en 2011, avec la création de nouvelles universités.
9. Au niveau de la santé, le Système national public de santé a été créé afin de garantir l’accès gratuit aux soins à tous les Vénézuéliens. Entre 2005 et 2012, 7 873 centres médicaux ont été créés au Venezuela.
10. Le nombre de médecins est passé de 20 pour 100 000 habitants en 1999 à 80 pour 100 000 habitants en 2010, soit une augmentation de 400%.
11. La Mission Barrio Adentro I a permis de réaliser 534 millions de consultations médicales. Près de 17 millions de personnes ont ainsi pu être soignées, alors qu’en 1998, moins de 3 millions de personnes avaient un accès régulier aux soins. 1,7 millions de vies ont ainsi été sauvées entre 2003 et 2011.
12. Le taux de mortalité infantile est passé de 19,1 pour mille en 1999 à 10 pour mille en 2012, soit une réduction de 49%.
13. L’espérance de vie est passée de 72,2 ans en 1999 à 74,3 ans en 2011.
14. Grâce à l’Opération Milagro lancée en 2004, 1,5 million de Vénézuéliens atteints de cataractes et autres maladies oculaires, ont retrouvé la vue.
15. De 1999 à 2011, le taux de pauvreté est passé de 42,8% à 26,5% et le taux de pauvreté extrême de 16,6% à 7%.
16. Au classement de l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Venezuela est passé du 83e rang en 2000 (0,656) au 73e rang en 2011 (0,735), intégrant ainsi la catégorie des nations à l’IDH élevé.
17. Le coefficient de GINI, qui permet de calculer les inégalités dans un pays, est passé de 0,46 en 1999 à 0,39 en 2011.
18. Selon le PNUD, le Venezuela, qui dispose du coefficient de GINI le plus bas d’Amérique latine, est le pays de la région où il y a le moins d’inégalités.
19. Le taux de malnutrition infantile a été réduit de près de 40% depuis 1999.
20. En 1999, 82% de la population avait accès à l’eau potable. Ils sont désormais 95%.
21. Durant la présidence de Chavez, les dépenses sociales ont augmenté de 60,6%.
22. Avant 1999, seules 387 000 personnes âgées recevaient une pension de retraite. Elles sont désormais 2,1 millions à en bénéficier.
23. Depuis 1999, 700 000 logements ont été construits au Venezuela.
24. Depuis 1999, le gouvernement a remis plus d’un million d’hectares de terres aux peuples aborigènes du pays.
25. La réforme agraire a permis à des dizaines de milliers d’agriculteurs de posséder leurs terres. Au total, plus de 3 millions d’hectares de terres ont été distribués.
26. En 1999, le Venezuela produisait 51% des aliments qu’il consommait. En 2012, la production est de 71%, alors que la consommation d’aliments a augmenté de 81% depuis 1999. Si la consommation de 2012 était similaire à celle de 1999, le Venezuela produirait 140% des aliments consommés au niveau national.
27. Depuis 1999, le taux de calories consommées par les Vénézuéliens a augmenté de 50% grâce à la Mission Alimentation qui a créé une chaîne de distribution de 22 000 magasins alimentaires (MERCAL, Casas de Alimentacion, Red PDVAL), où les produits sont subventionnés à hauteur de 30%. La consommation de viande a augmenté de 75% depuis 1999.
28. Cinq millions d’enfants reçoivent désormais une alimentation gratuite à travers le Programme d’alimentation scolaire. Ils étaient 250 000 en 1999.
29. Le taux de malnutrition est passé de 21% en 1998 à moins 3% en 2012.
30. Selon la FAO, le Venezuela est le pays d’Amérique latine et de la Caraïbe le plus avancé dans l’éradication de la faim.
31. La nationalisation de l’entreprise pétrolière PDVSA en 2003 a permis au Venezuela de retrouver sa souveraineté énergétique.
32. La nationalisation des secteurs électriques et de télécommunications (CANTV et Electricidad de Caracas) ont permis de mettre fin à des situations de monopole et d’universaliser l’accès à ces services.
33. Depuis 1999, plus de 50 000 coopératives ont été créées dans tous les secteurs de l’économie.
34. Le taux de chômage est passé de 15,2% en 1998 à 6,4% en 2012, avec la création de plus de 4 millions d’emplois.
35. Le salaire minimum est passé de 100 bolivars (16 dollars) en 1999 à 2047,52 bolivars (330 dollars) en 2012, soit une augmentation de plus de 2000%. Il s’agit du salaire minimum en dollars le plus élevé d’Amérique latine.
36. En 1999, 65% de la population active touchait le salaire minimum. En 2012, seuls 21,1% des travailleurs disposent de ce niveau de salaire.
37. Les adultes d’un certain âge n’ayant jamais travaillé disposent d’un revenu de protection équivalant à 60% du salaire minimum.
38. Les femmes seules et les personnes handicapées reçoivent une allocation équivalente à 80% du salaire minimum.
39. Le temps de travail est passé à 6h par jour et à 36 heures hebdomadaires sans diminution de salaire.
40. La dette publique est passée de 45% du PIB en 1998 à 20% en 2011. Le Venezuela s’est retiré du FMI et de la Banque mondiale en remboursant par anticipation toutes ses dettes.
41. En 2012, le taux de croissance au Venezuela a été de 5,5%, l’un des plus élevés au monde.
42. Le PIB par habitant est passé de 4 100 dollars en 1999 à 10 810 dollars en 2011.
43. Selon le rapport annuel World Happiness de 2012, le Venezuela est le second pays le plus heureux d’Amérique latine, derrière le Costa Rica, et le 19e au niveau mondial, devant l’Allemagne ou l’Espagne.
44. Le Venezuela offre un soutien direct au continent américain plus important que les États-Unis. En 2007, Chavez a alloué pas moins de 8,8 milliards de dollars en dons, financements et aide énergétique contre seulement 3 milliards pour l’administration Bush.
45. Pour la première fois de son histoire, le Venezuela dispose de ses propres satellites (Bolivar et Miranda), et est désormais souverain dans le domaine de la technologie spatiale. Internet et les télécommunications sont disponibles sur tout le territoire.
46. La création de Pétrocaribe en 2005 permet à 18 pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, soit 90 millions de personnes, d’acquérir du pétrole subventionné à hauteur de 40% à 60%, et d’assurer leur sécurité énergétique.
47. Le Venezuela apporte également son aide aux communautés défavorisées des États-Unis en lui fournissant de l’essence à des tarifs subventionnés.
48. La création de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) en 2004 entre Cuba et le Venezuela a jeté les bases d’une alliance pour l’intégration basée sur la coopération et la réciprocité, qui regroupe huit pays membres, et qui place l’être humain au centre du projet de société, avec l’objectif de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
49. Hugo Chavez est à l’origine de la création en 2011 de la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe (CELAC) qui regroupe pour la première fois les 33 nations de la région, qui s’émancipent ainsi de la tutelle des États-Unis et du Canada.
50. Hugo Chavez a joué un rôle essentiel dans le processus de paix en Colombie. Selon le président Juan Manuel Santos : « Si nous avançons dans un projet solide de paix, avec des progrès clairs et concrets, des progrès jamais atteints auparavant avec les FARC, c’est également grâce au dévouement et à l’engagement de Chavez et du gouvernement du Venezuela ».
* Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne. Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.

29 mars 2013

OUMMI





Mahmoud Darwich (1941 - ) محمود درويش -

 A ma mère (1966)

(arabic, french, english)

إلـى أمّــي
شعر: محمود درويش
+++

أحنُّ إلى خبزِ أمّي

وقهوةِ أمّي

ولمسةِ أمّي

وتكبرُ فيَّ الطفولةُ

يوماً على صدرِ يومِ

وأعشقُ عمري لأنّي

إذا متُّ

أخجلُ من دمعِ أمّي

خذيني، إذا عدتُ يوماً

وشاحاً لهُدبكْ

وغطّي عظامي بعشبِ

تعمّد من طُهرِ كعبكْ

..وشدّي وثاقي

..بخصلةِ شَعر

بخيطٍ يلوّحُ في ذيلِ ثوبكْ

عساني أصيرُ إلهاً

..إلهاً أصير

! إذا ما لمستُ قرارةَ قلبكْ

ضعيني، إذا ما رجعتُ

وقوداً بتنّورِ ناركْ

وحبلِ الغسيلِ على سطحِ دارِكْ

لأني فقدتُ الوقوفَ

بدونِ صلاةِ نهارِكْ

هرِمتُ، فرُدّي نجومَ الطفولة

حتّى أُشارِكْ

صغارَ العصافيرِ

..دربَ الرجوع

لعُش انتظارِك


Mahmoud Darwich : A ma mère

J'ai la nostalgie du pain de ma mère,
Du café de ma mère,
Des caresses de ma mère...
Et l'enfance grandit en moi,
Jour après jour,
Et je chéris ma vie, car
Si je mourais,
J'aurais honte des larmes de ma mère !

Fais de moi, si je rentre un jour,
Une ombrelle pour tes paupières.
Recouvre mes os de cette herbe
Baptisée sous tes talons innocents.
Attache-moi
Avec une mèche de tes cheveux,
Un fil qui pend à l'ourlet de ta robe...
Et je serai, peut-être, un dieu,

Peut-être un dieu,
Si j'effleurais ton coeur !
Si je rentre, enfouis-moi,
Bûche, dans ton âtre.
Et suspends-moi,
Corde à linge, sur le toit de ta maison.
Je ne tiens pas debout
Sans ta prière du jour.
J'ai vieilli. Ramène les étoiles de l'enfance
Et je partagerai avec les petits des oiseaux,
Le chemin du retour...
Au nid de ton attente !

Mahmoud DARWICH

My Mother

I long for my mother's bread
My mother's coffee
Her touch
Childhood memories grow up in me
Day after day
I must be worth my life
At the hour of my death
Worth the tears of my mother.

And if I come back one day
Take me as a veil to your eyelashes
Cover my bones with the grass
Blessed by your footsteps
Bind us together
With a lock of your hair
With a thread that trails from the back of your dress
I might become immortal
Become a God
If I touch the depths of your heart.

If I come back
Use me as wood to feed your fire
As the clothesline on the roof of your house
Without your blessing
I am too weak to stand.

I am old
Give me back the star maps of childhood
So that I
Along with the swallows
Can chart the path
Back to your waiting nest.


Photo : ‎MARCEL KHALIFA chante un poème de MAHMOUD DARWISH
http://www.youtube.com/watch?v=-p4mnMr5ZCE
لـى أمّــي   -  A MA MERE‎

merci, très grand merci à Wassyla l'amie de chaque instant qui nous a offert ce montage

26 mars 2013





ثلاثة محاور تدور فيها جميع أطراف الأزمة السورية: 
1-    الاقتراب بحذر من الحرب الاقليمية.
2-    الاقتراب القلق من الفوضى الداخلية.
3-    جمع أوراق التفاوض في اطار التسوية.
بين واشنطن و موسكو
سعت الولايات المتحدة الأمريكية منذ اليوم الأول للأزمة السورية لإتباع سياسة توظيف الحلفاء و المواقف في دائرة تحسين موقعها التفاوضي مع روسيا. العقلية البراغاماتية الأمريكية لعبت على عدة محاور. على الصعيد الخليجي و العربي و الاقليمي مازالت الولايات المتحدة تستثمر حالة التنافس السعودي القطري. هذا التنافس أدى الى اصابة مجلس التعاون الخليجي بالشلل التام و ظهور قطر على شكل اللاعب الأكثر حيوية. اما في اطار التحالف مع تركيا و المصالحة التركية الاسرائيلية و ما سبقها من تفاهمات حمساوية صبت جميعها في تمكين قطر من اضعاف الدور السعودي في المسألة الفلسطينية الذي وصل الى حدود طرح افكار بديلة عن المبادرة العربية سعودية المنشأ. 
على صعيد آخر, شكل التنافس الايراني السعودي في العراق أهم أوراق التوظيف الأمريكي للضغط على الدولة العراقية لاتخاذ موقف أقرب الى الحياد السلبي في الأزمة السورية و الذي أخذ شكل المقايضة مقابل التهدئة على الساحة العراقية. من جهة أخرى, جاءت التفاهمات الكردية التركية تحت الرعاية الأمريكية  لوقف اطلاق النار بين الطرفين  مدخلاً أساسياً  لتعديل موقف أكراد سوريا من الأزمة السورية. و لا تخرج استقالة الحكومة اللبنانية عن مناخ التوتير الاقليمي الموظف امريكياً, و الذي قد يحاول البعض استثماره لاحقاً من أجل أهداف صغيرة كانجاح عودة سعد الحريري الى لبنان عبر التلويح بالمنادة به رئيساً للوزراء.
 شكلت حالة التوتر المحدودة على جبهة الجولان احدى الأوراق الأمريكية المستثمرة في اطار الأزمة السورية, فجاءت هذه التوترات على شكل استفزازات عسكرية محدودة تعبر عن اشارات التلويح من الاقتراب من أجواء الحرب الاقليمية, خصوصاً بعد اتمام المصالحة بين الأتراك و الاسرائيليين بالرعاية الأمريكية. أما على الحدود السورية الأردنية فهناك تطورات متعددة ألأشكال منها العسكري و الأمني و الاقتصادي و الاجتماعي و حتى الاداري. هذا المشهد هو محاولة من الأطراف مجتمعة لممارسة ضغوط على الأردن لإدخاله مرغماً في معادلة الأزمة السورية وفق الرؤية الأمريكية من أحل احكام الطوق على سوريا من مختلف الجهات الحدودية. في المقابل تمتعت الدولة الأردنية في اطار تعاملها مع الأزمة السورية بروح المسؤولية المتوازنة اتجاه مصالح الشعب الأردني العليا أولاً و مصالح الشعب السوري من خلال الديناميكية السياسية مع الاطراف الدولية و الاقليمية و العربية, مما يساعد على دفع سوريا باتجاه التسوية السياسية المتوازنة التي تضمن مصالح الشعب السوري اولا و مصالح الاطراف العربية. و قد بدا واضحاً أن الدور الأردني في القمة العربية سعى لتخفيف سقف الحلول الى مستوى التسوية السياسية بعيداً عن الفوضى و الحرب الاقليمية التي تسعى اليها بعض الأطراف و خاصة دولة قطر. حيث ظهر جلياً أن المحاولات البائسة لملأ فراغ التمثيل السوري الناتج عن الرعونة القطرية و اختطاف مشهد الجامعة العربية, سيؤدى الى كوارث حقيقية على الأرض في سوريا. فالتمثيل السياسي وفقاً للوصفة القطرية قد يؤدي الى شرذمة المعارضة المسلحة على الأرض السورية, و بالتالي انهاء فكرة المرجعيات و الدخول في مرحلة "تفريخ التنظيمات", مما قد يؤدي لاحقاً الى نتائج كارثية يصعب احتوائها. المثال الحي لبداية هذه الأزمة جاء بعد رفض الجيش الحر الاعتراف بالحكومة المؤقتة, الأمر الذي انعكست هزاته الارتدادية داخل التنظيم العسكري بإصابة العقيد رياض الأسعد و اخراجه من المشهد. 
في المقابل مازال الموقف الروسي يتسم ببرودة الاعصاب و النفس الطويل و ذلك بسبب إدراك موسكو بأن مختلف الاطراف التي تدور في فلك الادارة الأمريكية أعجز من ان تذهب باتجاه الحرب الاقليمية او حتى الفوضى. لهذا فمن المتوقع ان تتسع دائرة التوتر لتشمل مساحات أوسع من اقليم الشرق الأوسط وصولاً لشبه الجزيرة الكورية مروراً بإيران و أفغانستان و انتهاءً بالقارة الافريقية. لكن بقي ان نقول أن هذه المحاولات الأمريكية الساعية لجمع الأوراق التفاوضية قد تتعرض قريباً الى اهتزازات مربكة للإستراتيجية الامريكية في الشرق الأوسط و العالم.
د.عامر السبايلة
http://amersabaileh.blogspot.com

طراف الحلّ في الداخل السوري



مسار الأزمة السورية أثبت أن معركة دمشق تحسم في تل أبيب (جورج أورفليان - رويترز
عامر السبايلة

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عبرت الأزمة السورية في ثلاث محطات أساسية، الأولى معركة حمص (باب عمرو) والتلويح بتقسيم سوريا. المحطة الثانية شهدت الانتقال إلى دمشق عبر ضرب خلية الأزمة والتلويح بتقسيم الجيش السوري. أما الثالثة، فكانت في حلب، التي هدفت إلى التلويح بالحرب الإقليمية.
أعقب المرور بهذه المحطات الثلاث انتقال الأزمة إلى مرحلة تراوح بين الخروج من الأزمة والدخول في الحل. الموقف الأميركي، على سبيل المثال، بدأ بالتراجع عملياً مع وضع جبهة النصرة على لائحة الارهاب باعتبارها إحدى مشتقات القاعدة، مما انعكس ارتباكاً في الموقف الأوروبي في ما يتعلق بالأزمة، وأدى كذلك إلى تبدل صيغ تحالفات المعارضة المرتبطة بالولايات المتحدة وتحالفاتها الدولية والاقليمية.
الموقف الروسي ـــ الصيني، الذي ينعكس أيضاً على موقف النظام في سوريا، ظهرت عليه كثير من ملامح التشدد، سواء عبر التصريحات المتعددة لوزارة الخارجية والرئاسة الروسية، أو الاجراءات المتخذة على أرض الواقع. مرحلة الخروج من الأزمة والدخول في الحلّ هذه انعكست أيضاً على الحلف «الروسي الإيراني». هذا الحلف أظهر ملامح تفاهمات ضمنية للوصول إلى شكل حل توافقي مرضٍ لجميع الأطراف، وخصوصاً بعد الاقتناع بضرورة انتهاج حالة من المرونة السياسية في المسألة المتعلقة بصلاحيات الرئيس السوري في المرحلة الانتقالية من الحل. لهذا يبدو أن هذه التفاهمات الضمنية هي التي أدت عملياً إلى فتح قناة التفاهمات مع مصر والسعودية، واستبعاد الدور القطري وربما استعدائه خليجياً. هذا الأمر انعكس بوضوح على الداخل السوري أيضاً، وتجلى في مجمل مفردات خطاب الرئيس السوري، التي أشار فيها إلى بعض الأطراف داخل النظام السوري، التي تحظى باحترام وتقدير المؤسسة العسكرية السورية، وتمثل الطرف الأقوى والأساسي في مرحلة الحل والوصول الى تسوية تناسب مصالح مجمل الأطراف.
الطرف الأول في الحل: المؤسسة العسكرية السورية
تكوّن الجيش السوري في بداياته ضمن مناخات حرب 1948 التي أعقبت نهاية الحرب العالمية الثانية وقرار تقسيم فلسطين. الظروف التي تكوّنت فيها المؤسسة العسكرية ضمن حرب 1948، التي تحملت القيادة السياسية فيها معظم نتائج الهزيمة، أدت دوراً مهماً في بلورة شكل ودور المؤسسة لاحقاً. الحقيقة، أنّ هذا المناخ أفضى إلى خلق أجواء تسمح بتدخل المؤسسة العسكرية في الصراع على السلطة السياسية، فكان انقلاب حسني الزعيم عام 1949 باكورة هذه التدخلات، بحيث توالت الانقلابات إلى حين الوصول إلى عام 1970 مروراً بانقلاب عام 1963 الذي أدخل حزب البعث إلى السلطة. عام 1970 الذي شهد إطاحة صلاح جديد، كان بمثابة اعلان اضعاف الحزب وتقوية المؤسسة العسكرية في ما عرف حينها بالحركة التصحيحية.
الحقيقة أن انقلاب الـ1970 وضع السلطة السياسية أمام تحدي «أزمة الشرعية» حزبياً وشعبياً، الأمر الذي دفع باتجاه إعادة انتاج الصورة الشرعية عبر استثمار للصراع العربي الإسرائيلي، الذي جاءت تعبيراته عبر حرب تشرين. أما الفترة الواقعة بين عام 1979 - 1983 فشهدت افشال محاولات شق المؤسسة العسكرية طائفياً (سني، علوي). نقطة التحول الأخطر في تاريخ المؤسسة العسكرية السورية ترتبط بالنظرية السوفياتية التي عملت على تحويل الجيش السوري إلى قوة اقليمية عبر تقديم الدعم على كل الأصعدة. أهم دعاة هذه النظرية كان رئيس جهاز الاستخبارات الروسية السابق والأمين العام للحزب الشيوعي يوري أندروبوف، الذي خاض ـــ في حينها ـــ صراعاً عنيفاً في أروقة المكتب السياسي للحزب للمضي قدماً في هذا المشروع. نظرية أندروبوف هذه، هدفت إلى خلق حالة من التوازن الاقليمي للصراع الأميركي السوفياتي، وخصوصاً بعد فرض الولايات المتحدة سيطرتها السياسية على مصر. نجاح هذه النظرية عمل على تحويل المؤسسة العسكرية السورية إلى قوة اقليمية، تمتلك كلمة الفصل في القرار السياسي، وقادرة على الاشراف على التفاوض مع الأطراف الاقليمية والدولية. لهذا فإن مسار الأزمة السورية أثبت أن معركة دمشق تحسم في تل أبيب، أما حسم معركة حلب، فلا بدّ أن يجري في أنقرة.
لهذا فإن تعقيدات الأزمة السورية تثبت في كل يوم أن المؤسسة العسكرية لاعب أساسي في رسم شكل التسوية السياسية وتحديد أغلب أطرافها الداخلية والاقليمية، وذلك بسبب عمق هذه المؤسسة في الداخل السوري، وامتلاكها أوراقاً اقليمية مؤثرة، إضافة إلى ارتباطاتها بمرجعيات عالمية. هذا ما يجعل المؤسسة تظهر اليوم بصورة الرقم الأصعب في فك معادلة الحل في سوريا.
الطرف الثاني في الحل: البرجوازية التقليدية بشقيها التجاري والصناعي
مثلت سوريا تاريخياً حاضنة حضارية لمجتمعات مدنية تفاعلت مع مجمل تطورات تاريخ المنطقة، بدءاً بالحضارة الفينيقية وصولاً إلى الحضارة العربية الاسلامية، مروراً بالحضارة اليونانية والرومانية. فكانت الصناعة الحرفية نقطة التحول الأهم في نشوء فئات اجتماعية تركت آثارها في مجالات الفن والثقافة ومجمل المجالات العلمية. مجمل هذه المناخات أنعشت التجارة والصناعة وعلى وجه التحديد الحرفية منها، فأنتجت أسواقها المحلية والعربية. ومثّلت بوابة عبور متبادل لأوروبا. لهذا كان من الطبيعي أن تتولد عن هذا الحراك التجاري الصناعي منظومة مجتمعية مدنية تتفاعل مع مجمل الحضارات المحيطة بها. عرفت هذه المنظومة اصطلاحاً بالبرجوازية التقليدية الشامية، التي أدت دوراً توعوياً حاسماً في مجمل المراحل التي مرت بها سوريا. ومن أبرزها حرب الاستقلال التي توجت ما بعد الحرب العالمية الثانية بجلاء الفرنسيين. لاحقاً بقيت هذه البرجوازية تحافظ على دورها ومصالحها التقليدية في المجتمع السوري.
سياسات البرجوازية السورية دفعت النظام السياسي في سوريا إلى الانتقال من شعار محاربة الرجعية العربية إلى تبني شعار التضامن العربي، مستفيدةً من مجمل شبكة علاقاتها العربية الاقتصادية والسياسية والاجتماعية، حيث أدت بعض الشخصيات التقليدية في سوريا دوراً مهماً في هذا المجال، منها معروف الدواليبي، رئيس الوزراء السابق في سوريا، حيث عمل مستشاراً للملك السعودي.
دور البرجوازية السورية في أزمة الثمانينيات
بعد توقيع اتفاقية كامب ديفيد ومعاهدة السلام الإسرائيلية المصرية، دفعت الولايات المتحدة بكل امكانياتها وتحالفاتها باتجاه ممارسة الضغوط الاقتصادية والسياسية والأمنية على سوريا، لاستدراجها نحو اتفاقية مماثلة بين سوريا وإسرائيل. ظهرت البرجوازية السورية في معادلة الصراع الداخلية كلاعب أساسي قادر على تجنيب النظام السياسي مجمل الضغوط الدولية والاقليمية وحتى العربية. الدور الحيوي الذي أدته هذه البرجوازية قاد الى خلق تفاهمات ضمنية مع الجهاز البيروقراطي، وتحديداً المؤسسة العسكرية السورية. أخذت مصالح البرجوازية في التنامي المستمر، وبدأت تؤثر في عملية صنع القرار السياسي والاقتصادي والأمني، بقبول من النظام السياسي، الذي عمل على تعزيز وضع البرجوازية عبر اتفاقيات معلنة وغير معلنة. هذا ما أدى إلى اضعاف دينامية مؤسسات الدولة، وفتح الطريق للقطاع الخاص بالتشارك مع البيروقراطية الحاكمة. هذا التشارك أدى إلى عزل تأثير قوى الاسلام السياسي ممثلاً بالإخوان المسلمين على وجه التحديد، عن حاضنتهم المجتمعية والعربية. لا بد من التذكير، أيضاً، أنّ هذه البرجوازية التقليدية وظفت نشاطات الاخوان المسلمين «العنفية» لمصلحة تحسين مواقعها في المشاركة في صناعة القرار على جميع الأصعدة السياسية والاقتصادية وحتى الأمنية. هذا التحالف مثّل صمام الأمان في أغلب أزمات سوريا، وضمان دورها الاقليمي.
الرئيس الراحل حافظ الأسد كان قد أخضع - مرغماً - الإطار العام للايديولوجيا الاشتراكية لما عرف بحالة البراغماتية الاقتصادية، أي بمعنى آخر انتهاج استراتيجية ثنائية تتكوّن من الاستثمار العام والتحرير الاقتصادي في آن واحد، حافظ الأسد هدف بذلك إلى خلق نمط من التوازنات مبني على الحفاظ على القواعد الشعبية وارضاء البرجوازية السورية. هذه السياسة لخّصها الأسد نفسه بعبارته المشهورة: «نحن من استطاع أن يجمع بين الحمل والذئب في بئر واحدة».
هذه السياسة أدت إلى خلق تصدعات بالمنظومة الأيديولوجية والسياسية لسلطة لأسد ومؤسساتها، التي مكّنت البرجوازية التقليدية من خلق منصات فاعلة للانطلاق نحو الإمساك بمفاصل السلطة السياسية، التي ستظهر جلياً عبر التحولات الديمقراطية بإشراف أطراف دولية واقليمية وعربية وأطراف سورية تنتمي إلى المناخ الديمقراطي، كظاهرة التنسيقيات وغيرها التي ستحظى برعاية البرجوازية التقليدية لإلحاقها بعملية التحول الديمقراطي لتحل محل أشباه القوى الديمقراطية المتحالفة مع النظام مثل بقايا الحركة الشيوعية الكلاسيكية.
الطرف الثالث في الحل: إفرازات التحول الديمقراطي
تميزت سوريا عبر التاريخ بشعبها وحضارتها وقدرتها على التفاعل مع أغلب الحضارات البشرية. وخلقت من هذا النسيج نموذجاً حضارياً مكّنها من التواصل مع مسار الحضارة الانسانية على مر التاريخ. هذا الارث الثقافي المتميز انعكس على طبيعة تواصل الحضارة السورية مع محيطها الاقليمي مما أعطاها ميزة القدرة على التفاعل مع محيطها والتأثير به، معبرةً بذلك عن حالة حيوية في مجمل مجالات الحياة.
فكان من الطبيعي أن تشهد سوريا ولادة حراكات ذات طبيعة كونية، وبالتالي كان من الطبيعي أن تتفاعل مع المنجزات الفكرية المعاصرة، فظهرت بوادر التفاعل مع الفكر الاشتراكي العالمي تزامناً مع الفكر الليبرالي الديمقراطي. وظهر ذلك عبر اندفاع المكونات الأولية للبرجوازية التقليدية عبر نشاطاتها العلمية في الدول الأوروبية المتقدمة كفرنسا وألمانيا وبريطانيا، وتأثر الحركة العمالية والمثقفين بالفكر الاشتراكي بعد ثورة أكتوبر الاشتراكية العظمى وتبلور حركة عمالية اشتراكية ديمقراطية، أخذت تظهر على شكل أحزاب تتفاعل مع الحركة الاشتراكية الديمقراطية العالمية وتترك آثارها على محيطها العربي.
ومنذ البدايات، تأثرت المناخات الديمقراطية بعقلية البيروقراطية الاشتراكية للاتحاد السوفياتي وخاصة في حقبة ستالين، حيث تميّزت الحركة الاشتراكية السورية بعقلية ستالينية بيروقراطية ذات جمود عقائدي غير قابل للتجديد. هذا ما قد يفسر سلسلة الانقسامات المتوالية التي مرّت بها الحركة الاشتراكية على سبيل المثال. أما جوهر الانقسامات الأيديولوجية، فتمحور حول فكرة «التطور اللارأسمالي» التي تبناها الاتحاد السوفياتي في ما تعلَّق حينها بالبلدان النامية، التي سميت في بعض الأحيان بلدان التوجه الاشتراكي، منها مثلاً لا حصراً، سوريا ومصر والعراق. إن مفهوم «التطور اللارأسمالي» مثّل أرضية خصبة لولادة التحالفات مع أحزاب من فئة البرجوازية الصغيرة ذات الأصول الفلاحية، مما أدى إلى تذيل الحركة الاشتراكية العربية لهذه الأحزاب. هذا الأمر ترك آثاره الواضحة على مكانتها السياسية والاجتماعية والثقافية، وبلور كذلك مقدمات انقسامها أمام كل تعرج تمر به هذه البلدان. على سبيل المثال، الموقف من قرار التقسيم والوحدة بين سوريا ومصر والقرارات الدولية كالقرار 242، ولسنا في صدد بحث موضوع الانقسامات وإن كان أبرزها قد ظهر في الحركة الشيوعية السورية، وتمثّل بانفصال الحزب الشيوعي اللبناني عن السوري، ومن ثم انقسام الحزب الشيوعي بين كتلتين (خالد بكداش ورياض الترك) و ما تبعها من انقسامات لا حصر لها، وظهور حركات شيوعية جديدة كرابطة العمل الشيوعي، التي تحولت فيما بعد إلى حزب العمل الشيوعي في سوريا، و غيره الكثير. هذا بدوره أعطى دوراً أكثر أهمية وتغولاً للأحزاب البرجوازية الصغيرة، كحزب البعث. وليس أدل على ذلك من مفهوم الحزب القائد ووسّع من دور البرجوازية التقليدية في مجمل الحياة السياسية والعامة في سوريا.
اليوم مع انفجار الأزمة في سوريا، ظهرت حالة الافلاس السياسي لمجمل تلاوين الحركة الاشتراكية الديمقراطية. فمنهم من تحالف مع قوى رجعية ظلامية ومنهم من أغرق بالتذيل للسلطة البيروقراطية التي دخلت ذروة أزمتها. الآن ينبغي لهذا الاتجاه أن يعيد قراءة تجربته التاريخية، وأن يستعيد المبادرة السياسية للانطلاق من جديد للتعامل مع المرحلة التاريخية القادمة لمستقبل سوريا. حيث أنّ اللحاق بركب التسوية السياسية في سوريا يستدعي بالضرورة إعادة صياغة مكونات المشروع الديمقراطي السوري للمساهمة في ولادة سوريا المعاصرة، من خلال رؤية تتناسب والمتغيرات الدولية ومستقبل المنطقة الديمقراطي. ويستحق الأمر قراءة تجربة الحركة الديمقراطية الاشتراكية في سوريا بما لها من تأثير على مستقبل المنطقة، وتقع هذه المسؤولية على عاتق الاتجاهات الأكثر تنوراً فكرياً وثقافياً وسياسياً بحيث تأخذ بالحسبان أهمية سوريا الاستراتيجية في المنطقة على نحو عام ومنطقة المشرق العربي على نحو خاص.
* كاتب أردني
رأي
العدد ١٩٥٥ الخميس ١٤ آذار ٢٠١٣







من وجهة نظر أميركية, وصول الأزمة في سوريا الى هذا الحد يكفل عزل سوريا عن محيطها مستقبلاً و يؤسس لمرحلة من الانكفاء الذاتي و التورط الداخلي, و بالتالي فان هدف واشنطن الأكبر باقتناص فرصة اتمام التسوية الاقليمية تلوح اليوم عبر ملف التسوية السياسية في سوريا. توافق الولايات المتحدة مع شروط التسوية الروسية, يعني ان التنازل الأمريكي هذا, يتطلب تنازلات سياسية تقدم على صعيد التسوية الاقليمية. ادارة اوباما الجديدة, تسعى لتسجيل اول انتصار دبلوماسي حقيقي في الشرق الأوسط و خصوصاً على صعيد القضية الفلسطينية.
بانتظار لقاء الكبار: أوباما بوتين
تتسارع الأحداث في سوريا بانتظار عقد اللقاء المرتقب بين الرئيس بوتين و الرئيس أوباما, و الذي يتوقع ان يترجم شكل الحل السياسي في سوريا الى مشروع قابل للعرض على مجلس الأمن. الطريق الى الحل تسبقه بلا شك تسارعات على عدة أصعدة. في الداخل السوري, تستشعر اطراف الصراع في الداخل السوري حجم التحولات في المواقف السياسية, لهذا من الواضح, السعي المتواصل من قبل جميع الاطراف لتحسين موقعها التفاوضي. الجيش السوري يسجل انتصارات نوعية على الأرض, خصوصاً بعد نزول وحدات من الحرس الجمهوري المتخصصة في حرب الشوارع الى ميدان المعركة. المقاتلون بدورهم, يسعون لتسجيل اي نوع من انواع الانتصارات على الأرض و بالتالي فان الفشل العسكري قد يرشح ازدياد عدد التفجيرات و المفخخات و بالتالي ارتفاع منسوب الدم طردياً مع اقتراب موعد اتمام القمة الروسية الامريكية. من الملفت للنظر أيضاً أن الاصرار الأمريكي على تجريم جبهة النصرة و اظهار خطرها على السلم العالمي, و دخول الفرنسيين في مواجهة مفتوحة مع مسلحي النصرة في مالي المتسلحين بالأسلحة الفرنسية التي أرسلها الفرنسيون الى ليبيا و سوريا على حد تعبير وزير الخارجية الروسي سيرغي لافروف أدى الى تعزيز حالة العزلة التي يعاني منها رعاة هذا التنظيم و على رأسهم رئيس الوزراء التركي, و الذي يبدو انه ترك وحيداً يواجه تبعات سياسته العدائية على سوريا.
من ناحية أخرى التأسيس لفرض التصور الاسرائيلي للتسوية الاقليمية بدا بالظهور هو الآخر على جميع الاصعدة. عزل حزب الله هو الهدف الأهم بالنسبو للاسرائيلين. آخر محاولات انجاح سيناريو عزل حزب الله جرى التأسيس له عبر اختلاق قصة نقل الأسلحة السورية غير التقليدية الى حزب الله, و الذي يؤدي منطقياً الى تجريم حزب الله بدعوى امتلاكه لأسلحة غير تقليدية, و حتى يكتمل السيناريو الاسرائيلي كان لابد من افتعال تماس عسكري غامض, يسوق لاحقاً على انه قصف لموكب ناقل للسلاح من سوريا الى حزب الله, و بالتالي ادخال الحزب الى دائرة الاستهداف العسكري و السياسي و ربطه لاحقاً بشروط التسوية السياسية السورية. بعد ذلك, بدء الحديث عن تورط مزعوم لحزب الله في هجوم مطار بلغاريا في الصيف الماضي. لا بل ان الحديث عن وضع حزب الله على لائحة الارهاب في اوروبا بدء يتصدر اروقة الحوار الأوروبي في مفارقة مضحكة جداً, نظراً لعدم تفكير الاوروبيين بوضع جبهة النصرة الارهابية على لائحة الارهاب كما فعلت الولايات المتحدة بينما تقود فرنسا مناقشات جادة لوضع حزب الله على لائحة الارهاب. اذاً, المطلوب  هو عزل حزب الله, و سحب شرعيته قبل اتمام التسوية السياسية و بالتالي التعامل معه على مبدأ الأمر الواقع بانه حزب ارهابي قد فقد شرعيته السياسية و غطاءه الاقليمي, و بالتالي تحقيق ما لم يتم تحقيقه عبر الحرب و سيناريوهات الاتهامات بسلسلة الاغتيالات السابقة. هذا الحراك قد يقود الى الاستنتاج بان اسرائيل تعمل جاهدة على تعطيل اتمام اي حل سياسي للأزمة السورية لا يشمل تحجيم حزب الله و قطع شريانات الحياة عنه.
اوباما و زيارة المنطقة
لماذا يقرر الرئيس الأمريكي زيارة المنطقة؟ المعنى السياسي الوحيد لزيارة أوباما المتوقعة للمنطقة في الربيع القادم لا يمكن أن تكون زيارة بروتوكولية, لا من حيث التوقيت او جدول اللقاءات المفترض. الزيارة من المفترض ان تتم بعد لقاء الرئيس الأمريكي بالرئيس الروسي, و بالتالي فمن الممكن أن تمثل " نصر أوباما الربيعي" و الذي يتم عبر استثمار تسهيل انجاز الحل السوري من اجل انهاء المسائل العالقة في الأقليم و انجاز الحل النهائي. في واشنطن يصر الدبلوماسيون الامريكيون -عند الحديث عن قادة الشرق الأوسط-  ان الولايات المتحدة ليست معنيه بالشخوص, و ان الرئيس اوباما اكد في خطاب القسم الثاني ان ادارته ستنصت لاصوات الشعوب الساعية الى الحرية, و بالتالي فان زيارة اوباما الى المنطقة لا يمكن أن تحمل اي رسالة دعم سياسي لشخوص بل على العكس هي زيارة انهاء ملفات عالقة و شائكة, خصوصاً اذا ما أخذنا بعين الاعتبار أن زائرو واشنطن يستشعرون بوضوح غياب الكيمياء الشخصي بين الرئيس الأمريكي و بين قادة المنطقة. مع ذلك سيلتقي أوباما ثلاثاً من قادة هذه المنطقة. اي نظرة تحليلية بسيطة تؤكد أن ما يجمع القادة الثلاث (محمود عباس,عبدالله الثاني, نيتنياهو) هو شيء واحد, هؤلاء هم أطراف الحل في القضية الفلسطينية. أوباما لن يكون هنا في نزهة, بل انه يقوم بزيارة تهدف الى فرض الحل النهائي, و وضع قطاره على سكة التسوية. اذاً ما هي التضحيات التي ستقدم من قبل اطراف التسوية الفلسطينية, و ما هي الشروط التي ستفرض على بعضهم خصوصاُ من قدمت لهم واشنطن خدمات مجانية مؤخراً تمثلت بتخفيف الضغوط السياسية و تجنب الانتقادات اللاذعة لطريقة ادارة عملية الاصلاح السياسي و مخرجاتها.
د.عامر السبايلة
http://amersabaileh.blogspot.com

25 mars 2013

Une délégation algérienne a été empêchée de participer au Forum Social Mondial en Tunisie

Forum-Tunis



15 H 30 : La police des frontières a refoulé tout bonnement la délégation, transportée par deux bus, des militants de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) qui devait pendre part au Forum Social Mondial (FSM) dont les travaux seront ouverts demain, mardi, à Tunis en présence de plus 70.000 invités. Mourad Tchikou, un militant actif du SNAPAP, et chef de la délégation algérienne au FSM, a confié à Algérie-Focus que les participants algériens sont en ce moment sur le chemin du retour.







Une délégation algérienne a été empêchée de participer au Forum Social Mondial en Tunisie

Par Abdou Semmar | mars 25, 2013 11:48
Suivre : Algérie Focus, Alger, Algerie, LADDH, SNAPAP, Tebessa, tunis, Tunisie

15 H 30 : La police des frontières a refoulé tout bonnement la délégation, transportée par deux bus, des militants de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) qui devait pendre part au Forum Social Mondial (FSM) dont les travaux seront ouverts demain, mardi, à Tunis en présence de plus 70.000 invités. Mourad Tchikou, un militant actif du SNAPAP, et chef de la délégation algérienne au FSM, a confié à Algérie-Focus que les participants algériens sont en ce moment sur le chemin du retour.  «  Nous attendions nos passeports depuis 3 H du matin. Nous sommes restés sur place  jusqu’à 9 H 10 du matin. Nous avons même organisé un sit-in pour faire pression sur les policiers. Mais rien à y faire. Les policiers nous ont assurés qu’ils ont été instruits de nous empêcher de partir en Tunisie. Ils nous ont remis nos passeports et nous avons été obligés de retourner à Alger », explique Mourad Tchikou lorsque nous l’avons joint par téléphone.
« Il s’agit là dune grave violation du droit à la liberté de mouvement. Nous allons protester vivement contre cette mesure répressive. Aujourd’hui, nos autorités ont prouvé qu’elles ne sont ni tolérantes, ni ouvertes ni démocratiques. Tout le monde a le droit de participer au Forum Social Mondial sauf les Algériens. Comment est-ce possible », a dénoncé encore notre interlocuteur.
Pour rappel, pas moins de 96 défenseurs des droits de l’homme algériens,  membres du comité national de défense des droits des chômeurs et des militants de syndicats autonomes ont été empêchés lundi matin par la police des frontières de rejoindre la Tunisie afin de participer aux travaux du forum social mondial qui se déroulera demain, mardi, à Tunis.
Selon Moumen Khelil, militant et Chef à la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), il est également le secrétaire général de l’association nationale de lutte contre la corruption (ANLC), la délégation algérienne qui devait prendre part à ce forum a été empêchée de quitter le territoire national puisqu’elle a été bloquée au poste frontalier de « layoun » dans la wilaya de Tébessa et la police des frontières a signifié aux participants algériens qu’une instruction leur a été communiquée pour empêcher leur déplacement en Tunisie. « C’est vers 4 H du matin que les deux bus de la délégation SNAPAP- LADDH sont arrivés au poste frontalier de layoun dans la wilaya de Tébessa. les 96 membres de la délégation ont remis leur passeport à la PAF et ont attendu jusqu’ a 9 H du matin la fameuse sentence. Mais, on leur a remis les passeport sans le cachet », nous apprend ainsi Moumen Khelil d’après lequel les autorités algériennes ont empêché sciemment les participants algériens de participer au Forum Social Mondial à Tunis. « Décidément, le Pouvoir à peur de l’exportation ou l’internationalisation de la mobilisation citoyenne autour du mouvement des chômeurs », a encore commenté ce militant actif de LADDH.
Il est à souligner qu’une  autre caravane composée de cent jeunes participants algériens au Forum Mondial Social a été également bloquée par la Police des frontières au niveau du poste frontalier d’Oum Tboul, dans la wilaya d’El Tarf. « Après avoir accompli les formalités douanières, ils ont été autorisés à entrer dans le territoire tunisien. Quelques minutes plus tard, un officier de la PAF leur a demandé de faire demi-tour, ce que les jeunes ont refusé de faire. Ils sont sur les lieux depuis 3 h du matin », nous apprend à ce sujet le député  FFS Chafaâ Bouaiche sur son blog Algérie-Politique. Toutefois, nous avons appris lundi après-midi que cette délégation composée de plusieurs organisations estudiantines a pu entrer sur le sol tunisien après avoir été bloqués pendant 5 heures par les policiers algériens.  Mais leurs bus ont été retenus par la police des frontières faute d’une autorisation de transport, selon des sources concordantes.

pris sur http://tunisitri.wordpress.com/2013/03/25/une-delegation-algerienne-a-ete-empechee-de-participer-au-forum-social-mondial-en-tunisie/

23 mars 2013

Les chiffres invraisemblables sur la destruction programmée de l’Irak

saddam 

L’invasion de l’Irak, il y a dix ans, a provoqué la plus grave crise humanitaire dans le monde. Comme on l’avait annoncé, le pays a été systématiquement détruit. La brutale réalité dépasse tout ce qu’il est possible d’imaginer. Ce qui suit ne s’adresse pas aux lecteurs sensibles.
“Le chemin vers Jérusalem passe par Bagdad.”
Henry Kissinger
Par Dirk Adriaensens, Marc Vandepitte (revue de presse: Investig’action – 20 mars 2013)*: Jeudi 21 mars 2013


Les chiffres invraisemblables sur la destruction programmée de l’Irak
Par Dirk Adriaensens, Marc Vandepitte (revue de presse: Investig’action – 20 mars 2013)*
Jeudi 21 mars 2013

L’invasion de l’Irak, il y a dix ans, a provoqué la plus grave crise humanitaire dans le monde. Comme on l’avait annoncé, le pays a été systématiquement détruit. La brutale réalité dépasse tout ce qu’il est possible d’imaginer. Ce qui suit ne s’adresse pas aux lecteurs sensibles.
“Le chemin vers Jérusalem passe par Bagdad.”
Henry Kissinger
Morts, disparus, réfugiés
Selon l’UNESCO, entre 1991 et 2003, un million d’Irakiens, dont la moitié étaient des enfants, ont perdu la vie suite aux sanctions économiques imposées au pays.[1] Cela n’était que le prélude. Entre l’invasion étasunienne en mars 2003 et mars 2013, 1,5 million d’Irakiens de plus ont été tués.[2]
Le nombre de personnes disparues est actuellement estimé entre 250.000 et plus d’un million. Pour les seules familles expatriées, presque 100.000 enfants sont portés disparus.[3]
L’invasion et l’occupation qui a suivi ont été à l’origine d’une des plus grandes migrations de peuples provoquée par un conflit dans l’histoire du Moyen-Orient.[4] Un rapport des NU datant de 2008 rapportait 2,8 millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Irak.[5] La Croix Rouge irakienne rapportait, en juillet 2007, qu’au moins 2,5 millions d’Irakiens avait fui à l’étranger.[6] Au total, il s’agissait donc de 5,3 millions de réfugiés[7] sur une population de 31 millions, soit une personne sur six.[8] Parmi ces réfugiés en Irak, 80% sont des femmes et des enfants de moins de 12 ans.[9]
Entre l’invasion étasunienne en mars 2003 et mars 2013,jusqu’à 1,5 million d’Irakiens ont été tués. Un irakien sur six est en fuite.
Terrorisme, torture, détention, traumatismes…
Pendant des années, l’Irak fut le pays le plus violent et le moins sûr du monde.[10] En 2011, il fut rattrapé par la Somalie… Etant donné les multiples attentats à la bombe et la violence religieuse des diverses milices, c’est un endroit plus dangereux que l’Afghanistan.[11] Plus d’une victime sur trois du terrorisme mondial est un Irakien.[12]
Ces dix dernières années, plusieurs dizaines de milliers d’Irakiens ont été emprisonnés sans aucune forme d’inculpation ou de procès, dans des prisons officielles ou secrètes (aussi bien irakiennes qu’étasuniennes).[13]
“Tu as vu ce qui s’est passé en Afghanistan : les gens se promenaient dans les rues ! Et ils étaient joyeux.
Ils avaient des ballons. Ils faisaient de la musique.
Et ils accueillaient les Etats-Unis.
Car tout le monde sait que les Etats-Unis ne veulent pas occuper l’Irak. »
Donald Rumsfeld, à l’époque ministre de la Défense, 4 décembre 2002[14]
Entre 2005 et 2008, 50 à 180 corps humains ont chaque jour été jetés dans les rues de Bagdad, portant pour la plupart d’affreuses traces de torture.[15] On sait que la force d’occupation a formé, entraîné, armé et déployé des escadrons de la mort [16] responsables de ces assassinats. Il y a un lien direct entre les centres de torture et le Pentagone.[17]
Être journaliste dans ce pays entre deux fleuves n’est pas une sinécure. Depuis l’invasion, au moins 382 journalistes (dont 352 Irakiens) ont été tués.[18] Ce nombre dépasse celui de toute autre zone de guerre de l’Histoire. Pour comparaison : durant la période 1996-2006, 862 journalistes ont été tués dans le reste du monde.[19]
Il n’est pas étonnant que les Irakiens souffrent de traumatismes extrêmes, au niveau plus élevé que dans d’autres zones de guerre. Une étude indique que parmi les réfugiés irakiens 80% avaient été témoins d’une fusillade, 72% avaient été victimes d’une voiture piégée, et 75% connaissaient une personne morte assassinée.[20]
On sait que les Etats-Unis ont formé, entraîné, armé et déployé des escadrons de la mort responsables de ces assassinats.
 Le pays le moins vivable du monde
Pour la énième fois, Bagdad a été proclamée « ville moins vivable de la planète »,[21] suite à la destruction systématique par l’armée étasunienne d’usines, d’écoles, d’hôpitaux, de musées, de centrales d’énergie et d’installations de purification des eaux.[22]
Pourtant, selon les dispositions de la Convention de Genève, lorsqu’une force d’occupation opère par le biais d’un gouvernement qu’elle a installé, elle est responsable de la protection et du bien-être de la population civile.[23] Ces règles et obligations ont été systématiquement ignorées.
“Mais lancez donc une guerre totale contre ces tyrans !
Je pense que nous allons faire ça à merveille.
Et plus tard, nos enfants nous en feront l’éloge. »
Michael Ledeen, American Enterprise Institute, 29 octobre 2001[24]
Selon la Croix Rouge, la crise humanitaire en Irak après l’invasion étasunienne est une des pires du monde.[25] Aujourd’hui, 11 millions, soit presque la moitié des citadins irakiens, habitent dans des bidonvilles.[26] En 2000, ils n’étaient même pas 3 millions. Selon Oxfam, 8 millions d’Irakiens ont un besoin d’aide urgente, et 4 millions manquent de nourriture.[27] 70% de la population n’ont pas accès à une infrastructure d’électricité fiable.[28]
Les bas niveaux d’eau des lacs et rivières ont provoqué une catastrophe car la canalisation défectueuse a empoisonné l’eau potable, rendue ainsi inapte à la consommation humaine et animale.[29] Par conséquent, 70% des Irakiens n’ont pas accès à l’eau potable.[30]
La contamination par l’uranium appauvri et d’autres pollutions liées aux opérations militaires ont engendré une augmentation de déformations génétiques et de cancers qui ont rendu le pays quasi invivable.[31]
Pour la énième fois, Bagdad a été proclamée « ville moins sûre de la planète ». La contamination par l’uranium appauvri et d’autres pollutions liées aux opérations militaires ont engendré une augmentation de déformations génétiques et de cancers qui ont rendu le pays quasi invivable.
Femmes et enfants
En Irak, 44.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année,[32] ce qui est deux fois trop élevé. Ça veut dire que chaque jour 60 enfants meurent inutilement.[33] Un demi-million d’enfants sont mal nourris et 800.000 jeunes irakiens, entre cinq et quatorze ans, sont mis au travail.[34]
L’Irak est devenu le pays des orphelins. On estime à 5 millions le nombre d’orphelins,[35] dont plus d’un demi-million vivent dans la rue.[36]
En Irak, 44.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année, ou 60 par jour, soit plus que la normale.
Un demi-million d’enfants sont mal nourris et 800.000 jeunes irakiens ,entre cinq et quatorze ans, sont mis au travail.
 L’Irak est aussi le pays des veuves. En 2007, le Ministère irakien des Affaires des Femmes rapportait qu’il y avait environ 3 millions de veuves, suite à la guerre avec l’Iran, la guerre du Golfe de 1991, et l’occupation de l’Irak depuis 2003.[37] Plus de la moitié des veuves ont perdu leur mari après l’invasion de 2003, avec des conséquences dramatiques pour elles. 8% d’entre-elles seulement perçoivent une pension, 55% sont déplacés, et un nombre équivalent sont victimes de violences.[38]
Pour les femmes, l’invasion a signifié un grand bond en arrière. Depuis 2003, nombre de leurs droits ont reculé, notamment le droit à la protection maternelle, à l’emploi et aux soins de santé.[39] À présent, la polygamie est proposée comme une solution au très grand nombre de veuves,[40] et le mu’ta, sorte de mariage de complaisance – une forme de prostitution légalisée – est de retour.[41]
Education
L’enseignement a été une cible systématique dans la destruction de l’Irak. Entre mars 2003 et octobre 2008, plus de 30.000 attaques violentes ont été commises contre des institutions d’enseignement. Plus de 700 écoles primaires ont été bombardées, 200 ont été incendiées et plus de 3.000 ont été pillées. Plusieurs établissements d’enseignement ont été utilisés pour héberger des militaires.[42]
En 2008, seule la moitié des enfants entre six et douze ans fréquentait encore l’école.[43] En 2005, ils étaient encore 80%. Plus de 90% des enfants accusent un retard au niveau de l’apprentissage.[44]
L’enseignement supérieur a été particulièrement visé et encore plus durement frappé. 84% des institutions de l’enseignement supérieur ont été incendiées, pillées ou gravement endommagées.[45] Plus de 470 professeurs irakiens ont été des cibles, soit presque un enseignant tué par semaine depuis le début du conflit.[46]
L’enseignement a été une cible systématique dans la destruction de l’Irak. Plus de 470 professeurs irakiens ont été tués, soit presque un par semaine.
Une fuite de cerveaux sans précédent
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que le pays se vide. Depuis l’invasion, 20.000 scientifiques et de professionnels irakiens et 6.700 professeurs de l’université ont fui le pays.[47]
Les médecins, notamment, ont pris la fuite. Rien de surprenant quand on sait que, depuis 2003, plus de 2.000 médecins ou infirmiers ont été assassinés.[48] Plus de la moitié des médecins enregistrés se sont également désengagés dans leur propre pays.[49]
La désarticulation est totale. 75 % des médecins, pharmaciens, infirmiers, et 80% du corps d’enseignants de Bagdad ont été tués, ont émigré, ou ont abandonné leur poste.[50] Avant 2006, environ 40% de la classe moyenne avait pris la fuite suite à la violence ou la terreur.[51]
75 % des médecins, pharmaciens, infirmiers et 80% du corps d’enseignants de Bagdad ont été tués, ont émigré, ou ont abandonné leur poste.
Iconoclasme et purifications religieuses et ethniques
Non seulement les cerveaux ont été décimés mais également l’héritage culturel. Après l’invasion, l’occupant étasunien a laissé 12.000 sites archéologiques sans aucune surveillance et les pillages en ont été la conséquence.[52] Rien qu’au Musée national de Bagdad, 15.000 artéfacts mésopotamiens d’une valeur inestimable ont été volés.[53]
Les minorités irakiennes (les Chaldéens, Assyriens, Mandéens, Bahia, Yezidi…) sont au bord de l’extermination car elles sont confrontées à une violence inouïe.[54] Depuis l’invasion, l’Irak attire des combattants djihadistes visant souvent des minorités ethniques et religieuses.[55] Certaines de ces minorités ont vécu pacifiquement en Irak pendant deux mille ans. A l’heure actuelle, ce même scénario se répète en Syrie.
Les minorités irakiennes (les Chaldéens, Assyriens, Mandéens, Bahia, Yezidi…) sont au bord de l’extermination.
Néo-colonie et terre conquise pour les Etats-Unis
L’Irak ne fut pas seulement occupé en termes militaires mais également en termes économiques. Le pays est devenu un paradis pour les investisseurs étrangers, au détriment des Irakiens qui n’ont rien eu à dire dans la reconstruction de leur pays.[56] Les nouveaux contrats ont presque tous été attribués à des entreprises étrangères. L’exemple le plus édifiant à ce titre est celui de Halliburton.[57] En 2003, cette entreprise de construction de Houston est parvenue à acquérir un contrat d’une valeur de plusieurs milliards.[58] Détail révélateur : l’ancien CEO (jusqu’en 2000) n’était autre que Dick Cheney, vice-président et homme fort du cabinet de guerre de Bush. Jusqu’à maintenant, l’homme a conservé des intérêts dans cette société.[59]
“Il y a beaucoup d’argent pour financier tout ceci (…) les revenus du pétrole de ce pays pourraient s’élever entre 50 et 100 milliards de dollars US dans le courant des deux ou trois années à venir (…)
Nous avons à faire à un pays qui peut financier sa propre reconstruction, et assez vite.”
Paul Wolfowitz, conseiller d’élite de Bush et architecte de l’invasion, 27 mars 2003[60]

De nouvelles lois ont également prévu des impôts faibles permettant que des entreprises irakiennes passent à 100% aux mains d’investisseurs étrangers, y compris le droit de transférer tous les bénéfices à l’étranger.[61] Les transactions financières avec l’étranger sont passées entre les mains d’une banque des Etats-Unis, notamment JP Morgan, le premier financier de la première guerre mondiale et de Mussolini.[62]
Même après le retrait (de la plupart) des troupes étasuniennes, en décembre 2011, les conseillers étasuniens restent liés à tous les ministères et services de sécurité.[63] L’ambassade des Etats-Unis à Bagdad est le symbole de la main de fer sur le pays. Cette ambassade est la plus grande et la plus chère du monde, aussi grande que le Vatican, et dotée d’un cadre de personnel de 15.000 personnes.[64]
L’ambassade des Etats-Unis à Bagdad est le symbole de la main de fer sur le pays. Elle est la plus grande et la plus chère du monde.Les transactions financières avec l’étranger sont passées aux mains d’une banque des Etats-Unis, notamment JP Morgan, le premier financier de la première guerre mondiale et de Mussolini.
Facture improbable et situations maffieuses
Selon Stiglitz, lauréat du prix Nobel, l’invasion de l’ Irak a coûté quelque 3000 milliards de dollars,[65] l’équivalent de 100 ans d’aide au développement des Etats-Unis.[66] Un sixième de ce montant aurait suffi pour atteindre les objectifs du millénaire pour le monde entier.[67]
Pour l’occupation et la soi-disant reconstruction du pays, des montants considérables ont été prévus. Cependant, ils n’ont toujours pas été équitablement distribués. Selon Transparency International, il s’agit en l’espèce du plus grand scandale de corruption jamais vu dans l’histoire.[68] Des milliards de dollars se sont envolés en fumée. Jusqu’à présent, on vole du pétrole à volonté, puisqu’il n’y a toujours pas de système de mesure moderne disponible.[69]
Certes, on a bien tenté de combattre cette corruption massive. Ainsi, un service contre la corruption a vu le jour. Cependant, les fonctionnaires trop zélés sont assassinés. Depuis 2006, 30 inspecteurs contre la fraude ont été « liquidés ».[70]
Selon Stiglitz, lauréat du prix Nobel, l’invasion de l’ Irak a coûté
Quelques 3 000 milliards de dollars,
 l’équivalent de 100 ans d’aide au développement des Etats-Unis. 
Parole contre parole
Avant la première guerre du Golfe, en 1991, James Baker, à l’époque ministre étasunien des affaires étrangères, avait dit à son homologue Tariq Aziz : « Nous allons détruire ton pays et le catapulter à l’âge de pierre ».[71] Près de dix ans plus tard, Paul Wolfowitz, vice-ministre de la Défense et architecte de l’invasion, disait que les Etats-Unis « allaient en terminer avec les états qui soutiennent le terrorisme ».[72] Ils ont tenu parole.
“Nous allons détruire ton pays et le catapulter à l’âge de pierre”.
James Baker, à l’époque ministre étasunien des affaires étrangères
 La population irakienne ne se croise pas les bras. Depuis l’invasion et l’occupation qui a suivi, les protestations sont constantes. Elles se sont accélérées lors du Printemps arabe en janvier-février 2011. Depuis le 25 décembre 2012, des protestations massives ont lieu chaque jour à Ramadi.[73]
Ces protestations auxquelles participent des centaines de milliers de personnes se sont étendues vers d’autres villes, partout dans le pays. Le 12 janvier dernier, plus de 2 millions de manifestants réclamaient la démission du premier ministre irakien Al Maliki. Ils réclament notamment la fin des atrocités, l’abolition des lois antiterroristes, la fourniture de services de base essentiels, l’arrêt de la marginalisation et de la division organisée parmi les groupes religieux et ethniques, la sanction du comportement criminel de l’armée, de la police et des forces de sécurité.
En Chine ou au Myanmar, il suffit d’un dissident pour se retrouver à la une des journaux. Par contre, nos médias gardent le silence sur ces protestations massives. Oui, la vérité est toujours la première victime de toute guerre.[74]
* Investig’action
http://www.michelcollon.info/Les-chiffres-invraisemblables-sur.html
Traduit du néerlandais par Erwin Carpentier
Source : De wereld morgen
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2013/03/18/wist-je-dat-onwaarschijnlijke-cijfers-over-de-georganiseerde-vernietiging-van-ir
Notes :
[1]https://www.coc.org/files/iraq_fact_sheet.pdf.
[2]Le nombre des morts est très controversé et, bien sûr, politiquement très sensible. Le chiffre d’un million et demi est basé sur les calculs suivants :
En 2006 déjà, le prestigieux magazine Lancet dénombrait environ 650.000 morts. En 2008, l’Opion Research Business, magazine autant renommé, recensait aussi un peu plus d’un million de victimes. En extrapolant, sur la base des comptes d’Iraq Body Count (IBC), on arrive au chiffre d’un million et demi. Les calculs conservateurs se limitent à 100.000 morts.
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2806%2969491-9/abstract
http://www.reuters.com/article/2008/01/30/us-iraq-deaths-survey-idUSL3048857920080130
http://www.justforeignpolicy.org/deathcount/explanation
http://www.iraqbodycount.org/
http://en.wikipedia.org/wiki/Casualties_of_the_Iraq_War#The_Associated_Press_and_Health_Ministry._More_information
[3]http://www.unhcr.org/refworld/docid/4d35334e1e.html.
[4]http://www.irinnews.org/Report/77594/IRAQ-New-report-highlights-growing-number-of-IDPs, p. 10.
[5]http://www.brusselstribunal.org/Refugees.htm.
[6]http://www.fmreview.org/FMRpdfs/Iraq/full.pdf.
[7]http://www.sfgate.com/opinion/article/Mission-accomplished-Not-for-the-Iraqi-people-3184148.php#ixzz0yUDbF2Va
[8]Aujourd’hui, on estime à presque trois millions le nombre total de réfugiés, à l’intérieur du pays ou à l’étranger.
www.unhcr.org/pages/49e486426.html
[9]http://www.internal-displacement.org/idmc/website/countries.nsf/(httpEnvelopes)/B6C0B024031DFA0F802570B8005A74D6 ?OpenDocument.
[10]http://www.visionofhumanity.org/wp-content/uploads/2011/10/2011GPIMethodologyResultsFindings.pdf, p. 4.
[11]http://www.musingsoniraq.blogspot.be/2013/02/iraq-still-far-deadlier-place-than.html?goback=.gde_1491617_member_216675612.
[12]http://www.visionofhumanity.org/wp-content/uploads/2012/11/Global-Terrorism-Index-Fact-Sheet.pdf.
[13]http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/report/thousands-iraqi-detainees-risk-torture-after-us-handover-2010-09-13.
[14]http://www.defense.gov/Transcripts/Transcript.aspx?TranscriptID=2868.
[15]http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900sid/MWAI-7R74BB?OpenDocument&amp ;query=disappeared%20iraq&cc=irq ; http://www.stv.tv/weather/88812-horror-of-war-at-iraqi-morgue-even-as-attacks-fall.
[16]http://www.globalresearch.ca/terrorism-with-a-human-face-the-history-of-americas-death-squads/5317564.
[17]http://readersupportednews.org/news-section2/306-10/16361-revealed-pentagons-link-to-iraqi-torture-centers ; http://www.guardian.co.uk/world/2013/mar/06/el-salvador-iraq-police-squads-washington.
[18]http://www.brusselstribunal.org/JournalistKilled.htm.
[19]http://www.newssafety.org/images/stories/pdf/programme/globalinquiry/killingtheMessenger.pdf, p. 62.
[20]http://gorillasguides.com/2008/01/22/syria-un-research-indicates-high-levels-of-trauma-among-iraqi-refugees/.
[21]http://www.mercer.com/press-releases/quality-of-living-report-2012.
[22]http://www.michaelmoore.com/words/mike-friends-blog/truth-about-end-combat-operations.
[23]http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/12A02E96E6AABB55852573D9005ABD42-Full_Report.pdf, p. 3.
[24]http://killinghope.org/bblum6/mafia.htm.
[25]http://www.icrc.org/eng/assets/files/other/icrc-iraq-report-0308-eng.pdf, p. 3.
[26]http://www.unhabitat.org/pmss/listItemDetails.aspx?publicationID=2917, p. 33.
[27]http://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/Rising%20to%20the%20humanitarian%20challenge%20in%20Iraq.pdf.
[28]http://www.sfgate.com/cgi-bin/artic….
[29]http://waterwebster.org/IraqWater.htm.
[30]http://www.mcclatchydc.com/2007/11/18/21753/us-struggles-to-restore-drinking.html.
[31]http://www.iauiraq.org/documents/1375/images…unitionsHumanHealthinIraq.pdf.
[32]http://www.unicef.org/sowc2012/pdfs/SOWC%202012-Main%20Report_EN_13Mar2012.pdf.
[33]En 1990, l’Irak avait le même taux de mortalité infantile que son voisin, la Turquie. Aujourd’hui, ce chiffre est le double.
http://hdr.undp.org/en/media/hdr_1992_en_indicators1.pdf, p. 142.
http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2011_EN_Complete.pdf, p. 159.
[34]http://childvictimsofwar.org.uk/get-informed/iraq/.
[35]http://en.wikipedia.org/wiki/Humanitarian_crises_of_the_Iraq_War.
[36]Les estimations du nombre d’enfants orphelins varient énormément. Un rapport des NU de 2008 fait état de 870.000. Des calculs locaux donnent actuellement un nombre de 4,5 à 5 millions d’orphelins. Ces derniers chiffres sont plausibles, étant donné que plus d’un million d’Irakiens ont trouvé la mort et que le nombre d’enfants par femme s’élève à 4,7.
http://mawtani.al-shorfa.com/en_GB/articles/iii/features/iraqtoday/2012/03/27/feature-01
http://en.wikipedia.org/wiki/Humanitarian_crises_of_the_Iraq_War
http://www.alternet.org/story/70886/occupation%27s_toll%3A_5_million_iraqi_children_orphaned
http://www.unicef.org/sowc2012/pdfs/SOWC%202012-Main%20Report_EN_13Mar2012.pdf, p. 109.
[37] http://worldblog.nbcnews.com/_news/2007/03/29/4377071-iraq-a-nation-of-widows?lite.
[38] http://www.ncciraq.org/index.php?option=com_content&amp ;view=article&id=128&Itemid=81&lang=en ; http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=%2Fc%2Fa%2F2010%2F06%2F27%2FIN5D1E116Q.DTL#ixzz0yUDbF2Va.
[39] http://www.globalresearch.ca/how-the-us-erase-women-s-rights-in-iraq/1054.
[40] http://www.bbc.co.uk/news/world-middle-east-12266986.
[41] http://usatoday30.usatoday.com/news/world/iraq/2005-05-04-pleasure-marriage_x.htm.
[42] http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001868/186809e.pdf, p. 202.
[43] http://childrenandarmedconflict.un.org/press-releases/25Apr08/.
[44] http://www.irinnews.org/printreport.aspx?reportid=26114.
[45] http://www.investpromo.gov.iq/index.php?id=80.
[46] http://www.brusselstribunal.org/academicsList.htm.
[47] http://dissidentvoice.org/2009/08/the-us-war-against-iraq/.
[48] http://www.iraqupdates.com/free-news/health/2000-iraqi-doctors-killed-since-2003/2008-03-18.
[49] http://www.brookings.edu/ /media/Centers/saban/iraq%20index/index20100630.PDF, p. 35.
[50] http://dev-bd.bdnews24.com/details.php?id=88682&amp ;cid=1.
[51] http://www.sfgate.com/news/article/CONFLICT-IN-IRAQ-Iraq-refugee-crisis-exploding-2656851.php.
[52] http://www.nytimes.com/2007/12/11/news/11iht-iraq.4.8696930.html?_r=0.
[53] http://www.nytimes.com/2011/03/15/world/middleeast/15george.html?_r=0.
[54] http://www.minorityrights.org/download.php?id=25.
[55] http://www.guardian.co.uk/world/2005/jun/23/terrorism.iraq.
[56] http://dissidentvoice.org/2010/04/iraq-today-afflicted-by-violence-devastation-corruption-and-desperation/.
[57] http://www.halliburtonwatch.org/about_hal/chronology.html.
[58] http://articles.latimes.com/2004/jan/17/world/fg-halli17.
[59] http://nl.wikipedia.org/wiki/Halliburton.
[60] http://zfacts.com/iraq-war-quotes.
[61] http://dissidentvoice.org/2010/04/iraq-today-afflicted-by-violence-devastation-corruption-and-desperation/.
[62] http://www.nytimes.com/2003/08/30/business/j-p-morgan-selected-to-run-new-trade-bank-in-iraq.html ; http://en.wikipedia.org/wiki/J._P._Morgan,_Jr.
[63] http://www.bigeye.com/fc060404.htm.
[64] http://en.wikipedia.org/wiki/Embassy_of_the_United_States,_Baghdad.
[65] http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/09/03/AR2010090302200.html.
[66] http://www.oecd-ilibrary.org/development/development-aid-net-official-development-assistance-oda-2012_aid-oda-table-2012-1-en.
[67] http://www.worldbank.org/html/extdr/mdgassessment.pdf.
[68] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/e5dac110-9557-11d9-bc72-00000e2511c8.html#axzz2Mt6ICfUI.
[69] http://www.iraqoilreport.com/oil/iraq-criticized-for-oil-metering-delays-5658/.
[70] http://musingsoniraq.blogspot.be/2012/11/the-undermining-of-integrity-commission.html.
[71] http://www.twnside.org.sg/title/iraq2.htm.
[72] http://www.nndb.com/people/290/000023221/.
[73] http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2013/01/13/irak-massale-protesten-tegen-het-tweede-gezicht-van-de-bezetting.
[74] http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2013/02/08/protesten-in-irak-breiden-uit-de-pers-zwijgt-als-vermoord.

source : 
http://tunisitri.wordpress.com/2013/03/23/les-chiffres-invraisemblables-sur-la-destruction-programmee-de-lirak/