31 octobre 2014

La lutte contre Daesh dans l’intérêt de l’Iran et du Hezbollah et non d’Israël

C’est peut-être l’avis d’une personnalité militaire et non une position officielle, mais il reflète une certaine atmosphère qui règne au sein de la classe dirigeante israélienne. Sachant que les affinités du gouvernement israélien avec les organisations takfiristes hostiles à l’axe de la résistance ne sont un secret pour personne. Elles sont bien avérées avec le front al-Nosra, pourtant branche d’Al-Qaïda, tout au long de la frontière entre la Syrie et la Palestine occupée.
Le témoignage ci-dessous confirme ces affinités.
Selon son auteur, un ex haut-officier israélien qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat pour le journal israélien Yediot Aharonot, la lutte entamée par la coalition internationale menée par les Etats-Unis  contre l’Etat islamique (Daesh) n’est pas dans l’intérêt d’Israël mais dans celui de l’Iran et du Hezbollah.

« Les frappes contre Daesh sont une erreur illogique. Cette organisation s’emploie pour renverser le régime d’Assad et fait peur à l’Iran et au Hezbollah », a-t-il estimé. Et d’ajouter : «  je ne suis pas enthousiasme pour la mobilisation actuelle contre Daesh. L’Occident commet une grosse erreur en soutenant les chiites radicaux comme le Hezbollah, ainsi qu’Assad et l’Iran ».
Selon lui, il est facile pour l’Occident d’affronter le terrorisme de Daesh en comparaison avec les combattants du Hezbollah. «  Les attaques qui ont été menées contre nous l’an dernier étaient l’œuvre de l’axe chiite c’est-à-dire le Hezbollah, et non de l’Islam sunnite dont le front al-Nosra qui contrôle les frontières avec Israël tout au long du Golan », a-t-il poursuivi.
Cet officier s’est dit beaucoup  plus préoccupé par le Hezbollah que par une organisation dirigée par une personne de Deraa, selon ses propres termes.
S’agissant du front nord contre le Liban, tout en admettant que l’armée israélienne s’emploie sans arrêt pour être entièrement préparée à la prochaine confrontation au sud Liban, il relativise : «  Mais il serait stupide de croire que tout ce que les services d’intelligence sont en train de collecter comme banque de cibles pour les raids de l’armée de l’air va pousser l’ennemi (le Hezbollah) à faire marche arrière ou à capituler », a-t-il jugé.
Il a fait la comparaison avec la dernière guerre israélienne contre la bande de Gaza, en juillet-aout dernier, au cours de laquelle Israël s’est résigné à fermer son aéroport internationale Ben Gourion pour deux jours : « face au Hezbollah, ce sont l’aéroport et le port qui seront fermés dès le premier jour de la guerre», a-t-il prévu.
Interrogé sur la meilleur stratégie à suivre pour réaliser les buts d’une confrontation contre le Hezbollah, il a répondu : «  ce ne serait pas opportun de frapper des cibles civiles au Liban sud, cette stratégie s’est soldée par un échec. Il serait plus judicieux de bombarder avec force des cibles et des personnes hauts-placées dans le Hezbollah ».
Selon lui, la force de dissuasion dont Israël dispose n’est pas suffisante contre le Hezbollah. «  Il existe un seuil de souffrance en fonction duquel chacun des deux antagonistes choisit le moment de riposter ou de ne pas le faire. Mais ni eux ni nous n’avons intérêt  au déclenchement d’une grande confrontation », a-t-il conclu.

Traduit par notre site à partir du journal al-Akhbar.    

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