06 juin 2014

 
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours via un écran géant, à l’occasion de la commémoration de la mort du Cheikh Mostapha Qassir, directeur des écoles d’al-Mahdi, dans la banlieue Sud de Beyrouth.

Parmi les idées principales du discours de Sayed Nasrallah:

«Que la paix de Dieu soit sur vous, sur le prophète de l’islam Mohammad, sur sa famille pure et sur tous les prophètes.

Concernant le dossier libanais

Deux questions majeures occupent la Une de la scène nationale. L’affaire de la grille de salaires et la suspension des examens officiels. On essaie de placer les professeurs en face des familles et des étudiants, comme si l’Etat n’avait aucune responsabilité. OnSayed Nasrallah: «La solution politique en Syrie commence et se termine par le Président Assad». attend que l’une des deux parties se résigne et présente des concessions à l’autre. Ceci est vraiment un acte irresponsable de la part de l’Etat. C’est une situation humanitaire et morale difficile, mais la classe politique dans le pays est responsable de trouver une issue à cette crise. Toute la classe politique doit essayer de trouver une solution dans les tous prochains jours. Tous les blocs parlementaires se doivent de diriger au Parlement pour trancher cette affaire dans une séance ou plus. Ils doivent sauver les employés de la fonction publique mais aussi les élèves. C’est de leur devoir national.

J’appelle donc à régler cette question dans les plus brefs délais. De même, en ce qui concerne les professeurs de l’université libanaise. On a assisté ces deux derniers jours à des tentatives de mettre les étudiants et les professeurs universitaires les uns en face des autres. Mais il revient au gouvernement doit traiter cette affaire vitale et importante.

Malheureusement, on accuse récemment le bloc chiite (Hezbollah-Amal) de bloquer l’élection présidentielle et de chercher à changer le régime. Ceci n’est pas vrai. Vous savez que l’idée de l’équation tripartite est la leur. Une délégation française fut la première à avoir parlé de l’équation tripartite au Liban dans une visite effectuée au Liban. Ceci veut dire partager le pays entre sunnites-chiites-chrétiens au lieu de le partager à moitié-moitié entre musulmans et chrétiens.

Si quelqu’un se figure que le Hezbollah cherche à porter atteinte à l’équation de la coexistence au Liban, qu’il aille donc mener ses propres batailles illusoires. Venez ce soir tenir une séance parlementaire pour élire un président et bloquer la voie devant l’application de l’équation de la répartition tripartite dont vous nous accusez.

De retour à l’affaire de l’élection présidentielle. Sachez que les pays extérieurs ne sont pas préoccupés par le Liban actuellement. Venez donc élire un président et cessez de miser sur une rencontre irano-saoudienne. En effet, cette rencontre n’a pas encore été fixée, et on ne connait rien des dossiers qui seront évoqués dans cette réunion. Les Libanais soucieux d’épargner le vide présidentiel au pays, doivent se réunir ensemble et s’entendre pour choisir un président pour le Liban. J’appelle à déployer des efforts intérieurs pour élire un chef de l’Etat.

Par ailleurs, il semble que la communauté internationale est unanime à préserver la stabilité au Liban. Ceci nécessite une coopération entre les Libanais. J’affirme que nous tenons à la sécurité, la paix  et au calme au Liban. Nous devons coopérer ensemble et s’entendre pour assurer une période de stabilité dans le pays.

Les discours politiques calmes sont le facteur principal de cette accalmie et la stabilité.

Passons au dossier syrien

Les élections syriennes et la participation populaire massive sont considérées comme la plus importante échéance qui a eu lieu dans ce pays. Auparavant, l’Occident a menacé la Syrie de conséquences graves si les élections se tiennent. Pourtant, l’Occident et les Etats-Unis ne peuvent parler au nom de la communauté internationale, parce que la Chine et la Russie, tout comme les pays du BRICS jouent un rôle majeur dans la prise de décision décisive.

Tous les ennemis de la Syrie ont cherché à s’accaparer du choix et de la position du peuple syrien en disant que ce scrutin est une farce. Ces pays qui prétendent défendre la liberté de l’expression ont fermé les portes des ambassades syriennes devant les réfugiés pour les empêcher de participer aux élections. Ces pays devaient ouvrir les ambassades syriennes pour laisser le monde entier voir que les Syriens ne veulent pas y participer.
Mais tous les services de renseignements du monde possédaient des informations sur la décision du peuple syrien de prendre part au scrutin dans tous les pays qui lesSayed Nasrallah: «La solution politique en Syrie commence et se termine par le Président Assad». hébergent.

Même les menaces des groupes terroristes de frapper les rassemblements voire les mises en garde « ridicules »
selon lesquelles le pouvoir syrien va faire exploser des voitures piégées contre les rassemblements n’ont pas fléchi les réfugiés syriens.

Ce que nous avons vu au Liban au premier jour des élections nous a surpris comme il a surpris les forces du 14 mars. Toutes les allégations qui accusent le Hezbollah d’avoir mené une campagne et envoyé des bus pour transporter les Syriens sont erronées.

Des millions de Syriens ont participé au scrutin, et ceux qui ont publié des communiqués d’insultes face à la forte participation des électeurs reflètent leur échec et leur choc.

Les résultats de ces élections:

1-    La Syrie est unie et le reste.
2-    La survie de l’Etat qui dirige toujours.
3-    Le moral élevé du peuple syrien et sa volonté de déterminer son propre sort et de réformer le régime politique.
4-    Les millions d’électeurs ont montré que la bataille n’oppose pas le régime au peuple. Ces résultats ont montré que ce régime est très populaire.
5-    La guerre destructrice contre la Syrie a échoué. Ces élections sont une déclaration politique de l’échec de cette guerre.
6-    Celui qui cherche une solution politique en Syrie ne peut plus négliger les résultats de ce scrutin.
Aucune solution ne peut réussir sans tenir compte de ces élections. Destituer le président Assad ne peut faire partie d’une formule nécessaire à la résolution politique de la crise en Syrie. La solution politique en Syrie commence et se termine par le Président Assad.

Nous, en tant qu’amis de la Syrie, pouvons présenter des idées pour aider mais cette question est purement syrienne.

Donc, la solution en Syrie se base sur deux volets:

1-    Prendre en compte les résultats du scrutin
2-    Cesser toute aide aux groupes terroristes.

Celui qui veut la solution politique en Syrie doit mettre fin à ce genre d’aides aux milices armées. Je m’adresse aux groupes armés en Syrie :  Il n’y a pas d’horizon à votre combat que l’effusion du sang de Syriens et la destruction de la Syrie. Que tout le monde prône la réconciliation et mette fin à l’effusion du sang. Les combats ne contribuent en aucun cas à trouver une solution à la crise en Syrie.

Enfin, nous félicitons le peuple syrien pour ces élections et le président Assad pour sa réélection. Et nous appelons les Syriens frères à reconstruire leur pays et à permettre à leur pays de réoccuper la place stratégique dans la région.

Cette victoire est le fruit des exploits militaires et des victoires sur le terrain. Je dis aux Libanais qui craignent la victoire d’Assad: n’ayez pas peur de la victoire d’Assad, mais ayez peur si la Syrie est divisée. Ayez peur si les terroristes prennent les rênes du pouvoir dans ce pays.

Que la paix de Dieu soit sur vous, et paix et miséricorde à l’âme de notre défunt cheikh Mostapha Qassir.

Source: french.alahednews

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