05 novembre 2014

deuil du Prince des martyrs
Quel est ce tourment qui s’abat encore sur le monde entier
Pourquoi cette élégie, ce deuil et ces lamentations

Quelle est cette immense résurrection qui s’est élevée
de la terre, sans trompette de Michel, jusqu’à l’Empyrée

Cette aube sombre s’est levée encore d’où
bouleversant le monde et les hommes

Le soleil semble se lever de l’Ouest
Jetant le trouble dans toutes les particules du monde

J’aurai raison si je l’appelle la fin du monde
Cette résurrection que l’on appelle moharam

A la cour divine où l’affliction est bannie
La tête des anges s’incline sous le poids de l’affliction

Djinn et ange se lamentent sur le sort des hommes
C’est le deuil du plus noble fils d’Adam

L’astre flamboyant de la terre et des cieux, la lumière du Levant
Formé dans le giron du Messager de Dieu, Hossein

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Le vaisseau brisé de la tempête de Karbala
baigne dans le sang, le champ de Karbala

Si l’œil du monde le pleure à chaudes larmes
C’est que le sang ruisselait à Karbala

La main du destin n’a eu comme eau de rose que de larme
De cette rose épanouie dans la roseraie de Karbala

Les habitants de Koufa n’ont même pas offert de l’eau
Quelle hospitalité envers l’hôte de Karbala !

Monstre et démon, tous désaltérés, alors que
le Sceau des prophètes déplore la soif du Salomon de Karbala

Les complaintes s’élèvent au ciel
Le cri des assoiffés de la plaine de Karbala

Hélas ! L’armée de l’ennemi n’a eu honte même un seul instant
lorsqu’elle se rua sur la tente du sultan de Karbala
En cet instant de honte la voûte céleste se consuma dans le feu
la terreur de l’ennemi répercutant dans le sanctuaire les gémissements

*****

Pourvu qu’en ce moment la voûte céleste se renverse
Mais que le pilier de cette tente de haute mâture ne s’effondre pas

Pourvu qu’en ce moment provienne de montagne en montagne
une sombre inondation mais que la terre ne se couvre pas de bitume

Pourvu qu’en ce moment du soupir des gens de la demeure, consumant le monde entier
une flamme embrase le meule du monde d’ici-bas

Pourvu qu’en ce moment que son corps ait été enterré
l’âme des habitants de la terre quitte leur corps

Pourvu qu’en ce moment que le vaisseau de la Famille du Prophète se brise
le monde entier baigne dans la mer du sang

Si cette vengeance n’a pas lieu au jour de Résurrection
comment se fera le commerce du destin

Si la Famille du Prophète lève les bras vers le ciel pour se plaindre
les piliers de l’Empyrée s’ébranleront

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Lorsqu’on appela à la table de la tristesse le monde
on y invita d’abord la lignée des prophètes

Lorsque arriva le tour des Amis de Dieu, le ciel palpita
de ce coup qu’on porta à la tête du Lion de Dieu

Cette porte dont Gabriel le probe était le garde
les tyrans la lancèrent aux côtes de la femme la plus prestigieuse du monde

On fit un feu des rayons des graines de diamants
pour y faire consumer Hassan Mojtaba

Ensuite on arracha cette demeure céleste
de Médine pour la planter à Karbala

Les habitants de Koufa frappèrent avec la hache de la tyrannie
les altiers palmiers du verge de la Famille du Prophète

De ce coup qui déchira la chair de Mustafa
on porta à la bouche assoiffée du fils de Morteza

Les habitants du sanctuaire frappant la poitrine
se lamentaient à la cour du Haut sanctuaire divin

L’esprit du probe avait posé la tête voilée sur le genou
l’œil du soleil sombra dans les ténèbres

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Lorsque le sang coula de cette bouche assoiffée sur la terre
la terre bouillonna et l’Empyrée s’ébranla

Il fut proche que la maison de la foi soit détruite
Tant on portait des coups aux piliers de la religion

Lorsque les viles abattirent ce haut palmier
la tempête de poussière de la terre arriva au ciel

Lorsque le vent fit parvenir cette poussière à la tombe du Prophète
la poussière s’éleva de Médine jusqu’au septième ciel


Il jeta les vêtements dans la jarre du monde, les imbibant de l’indigo
lorsque cette nouvelle arriva jusqu’à la voûte céleste, à Jésus

La voûte céleste fut emplie de bruits
Lorsque fut le tour parmi les prophètes, à l’esprit probe

Il traça ce rêve lorsque cette poussière
arriva jusqu’à la magnificence de la cour du Créateur de l’univers

Quoiqu’Il soit écarté de la tristesse le Tout Puissant
Quand Il est dans la poitrine, le cœur reste écarté de l’affliction

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Je crains que lorsqu’on fixe le châtiment de son assassin
on barre d’un trait le chapitre de la clémence

Je crains que de ce péché, les intercesseurs du Jour de Résurrection
se sentent honteux d’évoquer les péchés des hommes

Le bras de Dieu sort de la manche
Lorsque les Gens de la Demeure montrent du doigt les tyrans

Hélas ! Quand avec le linceul d’où s’égoutte le sang
la famille d’Ali se dresse comme une flamme de feu

Hélas ! Cet instant où les jeunes de la Demeure
le linceul ensanglanté traversent la scène de la Résurrection

Ce groupe qui se rua sur leur rang à Karbala
a bouleversé le jour de Résurrection les rangs

Peut attendre qu’il respecte le maître du sanctuaire
ceux qui ont frappé de leur épée le sanctuaire

Ils mirent au bout de lance cette tête
que Gabriel lavait les cheveux avec l’eau du paradis

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En ce jour où l’on mit au bout de lance la tête de ce vénéré
le soleil vint la tête nue du haut de la montagne

Une vague se souleva et s’ébranla la montagne
le nuage se mit à pleurer

Comme si la terre entière trembla
Comme si la voûte céleste s’arrêta de tourner

En cet instant, l’Empyrée trembla ; la roue du temps
crut que le jour de Résurrection était arrivé

Cette tente dont les cheveux des anges était la corde
fut comme une bulle renversée dans la tourmente

Ce groupe dont Gabriel était le gardien de la caravane
fut contraint de monter sur le chameau sans litière

Quoique l’umma du prophète ait accompli cet acte
l’âme probe fut empli de honte devant l’âme du prophète

Ensuite de Koufa l’armée changea de cap vers le Cham
de sorte que la raison dise que c’est la Résurrection

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Mohtasham Kashani

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