05 juillet 2008

prisonniers palestiniens et arabes détenus par entité sioniste


Prisonniers palestiniens et arabes

dans les prisons de l’occupation sioniste

SOLIDARITE

Bulletin d’informations n° 8 (07/08)

CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)

cirepal2005@yahoo.fr

نحن قوم لا نترك اسرانا ومعتقلينا في السجون

أمين عام حزب الله سماحة السيد حسن نصر الله

Nous sommes un peuple qui n’abandonne pas ses prisonniers et détenus en prison

Sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah


Echange de prisonniers entre le Hizbullah et l’Etat sioniste : encore une victoire de la résistance !

Dans quelques jours, l’échange de prisonniers entre le parti de la résistance islamique au Liban et le gouvernement israélien sera enfin réalisé, et la « promesse sincère » du Hizbullah envers les prisonniers, libanais, arabes et palestiniens, sera honorée. « Nous sommes un peuple qui n’abandonne pas ses prisonniers et détenus », « nulle force au monde ne pourra ramener les soldats israéliens à leurs familles », « seules des négociations indirectes et l’échange pourra les ramener » sont devenues des paroles que les partisans de la résistance islamique connaissent : déclarations et promesses, devant Dieu et les humains, que les efforts seront soutenus jusqu’à la libération des héros, vivants ou martyrs. Dans quelques jours, le Liban tout entier célèbrera la retour de Samir Qintar et de ses frères, à leur pays, leur famille et leur résistance. Dans quelques jours, les pures dépouilles des martyrs seront ensevelies par leurs familles et leurs frères, qu’elles soient palestiniennes, libanaises ou arabes. Dans quelques jours, nous aurons la certitude à propos du sort du prisonnier libanais, membre du Fateh, Yahya Skaf, disparu en 1978, lors de l’opération Kamal Adwan, avec sa sœur palestinienne, du camp de Ayn el-Helwé, Dalal Moghrabi. Dans quelques jours, des prisonniers palestiniens seront également libérés, grâce à cet échange.

Nous ne pouvons que souhaiter, en guise de conclusion, que l’échange entre la résistance palestinienne et l’Etat sioniste, puisse se réaliser assez rapidement et que puissent être libérés 1000 prisonniers palestiniens aux lourdes condamnations, les anciens, les malades, les enfants et les femmes, tel que le revendiquent les résistants en Palestine, qui détiennent le soldat israélien Shalit.

De son côté, le député Issa Qaraqi’, chargé du dossier des prisonniers et ancien président du club des prisonniers, a déclaré que 200 dépouilles de martyrs de Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, non inclus dans cet échange, sont encore détenues par les autorités de l’occupation de manière illégale et immorale, puisque des numéros placés sur leurs corps au lieu de leurs noms. Il a réclamé à la communauté internationale de susciter cette grave question pour faire la lumière sur tous les corps des martyrs détenus sous terre par l’occupant et exiger qu’ils soient rendus.

La torture dans les prisons israéliennes dénoncée par un comité israélien

Se basant sur le témoignage de 90 prisonniers palestiniens de Cisjordanie, le comité israélien contre la torture déclare dans son dernier rapport qui étudie la période entre juin 2006 et octobre 2007 que la torture des prisonniers palestiniens s’est généralisée dans les prisons de l’occupation. Les prisonniers sont soumis aux mauvais traitements aux différentes étapes de leur arrestation. Ces mauvais traitements ont également touché les jeunes enfants arrêtés. Depuis 2000, les chiens sont utilisés dans les arrestations en Cisjordanie, en vue d’apeurer et d’humilier les Palestiniens. Le témoignage de Abdallah Nabulsi, de Nablus, arrêté en mai 2007, rapporte qu’après avoir été arrêté, les soldats l’ont attaché, par les mains et les pieds, et lui ont bandé les yeux. Il a ensuite été mis au sol dans un camion, où un gros chien a été posé sur son dos. Alors qu’il criait de peur, les soldats riaient et se moquaient de lui.

Fakhri Barghouty : 30 ans de prison

Sera-t-il libéré par un des échanges en vue ? C’est ce que souhaite l’épouse du prisonnier Fakhri Barghouty, Umm Shadi, qui a demandé au Hizbollah et aux résistants palestiniens d’inclure son nom dans la liste des prisonniers dont ils réclament la libération.

Fakhri Barghouty, 45 ans, a entamé le 26 juin dernier sa trentième année de détention dans les prisons de l’occupation. Umm Shadi réclame aussi la libération de son fils, Shadi, condamné à 9 perpétuités et détenu depuis 2003. Son cousin, Nael Barghouty, est le deuxième prisonnier après Saïd Atabeh, du point de vue de la longévité de sa détention.

Deux ans après : 47 parlementaires palestiniens prisonniers

Le centre d’études sur les prisonniers et les droits de l’homme, Ahrar, annonce qu’à l’occasion de l’arrestation il y a deux ans, de plus de 47 députés palestiniens, les familles des prisonniers se sont réunies à Ramallah en vue de mettre en lumière leur cause. Les familles ont témoigné de l’état dégradant dans lequel se trouvent les députés, représentants du peuple palestinien, qui sont en majorité interdits de visite, soumis à des tribunaux militaires et à la négligence des médias.

La plupart des députés appartiennent au bloc du changement et de la réforme, affilié au Hamas, qui sont au nombre de 42 députés, alors que les autres appartiennent au Fateh et au Front Populaire.

Les « disparus » jordaniens dans l’Etat sioniste

Le président du comité des familles des prisonniers et disparus jordaniens en Israël, Salih Ajlouni, a annoncé la présence de 15 nouveaux « disparus » jordaniens en Israël, depuis 1967, ce qui porte le nombre total à 40 disparus. Il a déclaré que la nouvelle liste des disparus a été établie d’après les déclarations des familles elles-mêmes, mais Israël refuse de fournir toute information à ce sujet, laissant le doute planer sur leur martyre.

1000 détenus administratifs : « danger potentiel pour la sécurité de l’Etat sioniste »

Les 1000 détenus administratifs palestiniens ne savent pas pourquoi ils sont arrêtés et emprisonnés. La seule réponse que les responsables israéliens fournissent : ils représenteraient un danger potentiel à la sécurité de l’Etat sioniste. Des centaines d’entre eux voient leur détention renouvelée de six mois en six mois, jusqu’à atteindre les 5 ans, comme Adnan Hamarché, 43 ans, détenu dans la prison du Naqab, qui est père de six enfants, né dans le village de Yaabud, dans la région de Jénine. Son épouse déclare que sa détention vient d’être renouvelée pour la 18ème fois, depuis 2003.

Le Jihad islamique accuse l’Autorité palestinienne

Le mouvement du Jihad islamique en Palestine a accusé les services de sécurité de l’Autorité palestinienne de poursuivre et d’arrêter ses militants et dirigeants, notamment dans la ville de Toubas et du bourg de Tamoun, au sud de Jénine. Un responsable du mouvement a dénoncé l’arrestation de Nasir Bani Awda, avant de réclamer la cessation immédiate de poursuivre ses combattants et d’agir plutôt en vue de les protéger face à l’appareil répressif sioniste qui les vise et les recherche.

Isolé depuis 6 ans dans une cellule individuelle : Jamal Abul-Haygâ’

Le centre Ahrar a annoncé que le tribunal militaire israélien a décidé le prolongement de l’isolement individuel du dirigeant du Jihad islamique, sheikh Jamal Abul-Haygâ’, condamné à 9 perpétuités et 20 ans, pour la sixième année consécutive, malgré son état de santé gravement détérioré, détenu depuis le 26 août 2002, suite à la bataille et résistance du camp de Jénine. Le tribunal a, de plus, refusé la rencontre entre le père Jamal et ses fils prisonniers, Abdel Salam, condamné à 7 ans et demi et ‘Asim, détenu administratif depuis 3 ans.

243 Palestiniens arrêtés et détenus au mois de juin 2008

Le centre palestinien de défense des prisonniers a déclaré que 243 Palestiniens, de 11 provinces ont été arrêtés et détenus au mois de juin 2008. Le centre précise dans son rapport du 2 juillet que les forces de l’occupation ont utilisé des chiens et des menaces de mort au cours des rafles. Femmes et enfants ont été frappés lors des attaques sur les maisons en plein milieu de la nuit. La famille Taha dans le quartier Abu Sneiné, d’al-Khalil, a été brutalisée et sauvagement attaquée lors de l’arrestation de Ghalib Rajeh Taha, 19 ans. Plusieurs femmes ont été arrêtées et enlevées, comme c’est le cas de Milisia Hamamra, lorsque les forces de l’occupation ont arrêté son mari Muhammad Basim Hamamra, 25 ans, lorsqu’elles ont investi leur maison dans le village Husan, dans la province de Bethlehem.

Selon le rapport, la province d’al-Khalil vient en tête du nombre des arrestations avec 54 personnes, puis celle de Jénine avec 34 personnes, puis Nablus avec 33 personnes. Au cours du mois de juin, l’occupant a mené 67 raids contre la population.

Libéré après 4 ans et demi de détention, un Palestinien de la région du Naqab témoigne

Il est de Tel Saba’. Le jeune Iyad Muhammad Abu S’aylik, 23 ans, a été arrêté et détenu le 19 février 2004, accusé d’avoir apporté son soutien au mouvement du Jihad islamique. Il témoigne disant que juste après son arrestation, il a été emmené à la prison de Ascalan, à la section d’interrogatoires tenue par la Shabak, où il est demeuré 50 jours dans le noir le plus total, entrecoupé des séances de shabeh (torture physique), les yeux bandés et les membres attachés. Il est transféré ensuite dans les diverses prisons, et notamment celle de Ohali Kedar où il a participé pendant plusieurs jours à la grève de la faim menée par les prisonniers de la liberté. Il termine, disant que la prison est une véritable école pour les résistants palestiniens.

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