La nomination d’Avigdor Lieberman au poste de ministre des affaires étrangères israéliennes, un cosaque plus qu’un diplomate, est un signe avant-coureur du pire à venir, dans un contexte d’incitation publique hautement tolérée et d’attitudes racistes très répandues contre les Arabes en général, et les Palestiniens en particulier qu’ils soient à "l’intérieur " d’Israël, où dans le territoires occupés.
Lieberman est bien connu pour ses idées et ses opinions fondamentalistes contre l’existence des Arabes en Israël. En 1989, il a fondé le parti « Yisrael Beiteinu”, un parti d’extrême-Droite qui ciblaient les immigrés des Etats indépendants du Commonwealth dans le but d’accroître l’immigration Juive en Israël pour maintenir une majorité Juive. En 1996, suite à l’élection de Netanyahou comme Premier Ministre, il avait occupé le poste de Directeur-Général du bureau du Premier Ministre en Israël et ce jusqu’en 1998. Puis sous Sharon, et jusqu’en mars 2002, il a travaillé comme Ministre de l’Infrastructure Nationale.
Lieberman a toujours considéré les Arabes comme étant le principal problème et le danger qui menaçait l’existence de l’Etat d’Israel. Mais il n’est pas le seul car son boss dans le prochain gouvernement d’extrême droite, Benjamin Netanyahou, a déjà lui même évoqué le « danger démographique que les Arabes posent pour Israël » . Il s’était également dit préoccupé de ce qu’il avait appelé "le danger de croissance Arabe dans la population en Israel", en exprimant sa crainte que si la population Arabe atteignait entre 25 et 40 %, Israël deviendrait un pays Bi-National, ce qu’il considère comme une "menace" pour l’Etat d’Israël.
S’opposant avec virulence à une représentation parlementaire arabe, Lieberman a préconisé que les parlementaires arabes palestiniens rencontrant des militants palestiniens des territoires occupés soient exécutés. Dans l’accord passé avec le Likoud de Netanyahou, il est prévu de dépouiller de sa citoyenneté israélienne tout arabe palestinien accusé de "terrorisme" ou d’espionnage. Lieberman a même fait campagne sur la "loyauté " qui serait exigée de la part des citoyens arabes (majoritairement musulmans) concernant le caractère sioniste juif de l’état d’Israël, sous peine également de perdre la nationalité israélienne. Une première en matière de droit national, les Nazis n’avaient pas été aussi loin, et n’ont jamais exiger des Juifs de déclaration de loyauté à l’état nazi chrétien allemand.
Lieberman a suggéré une séparation totale entre Arabes et Juifs, - un état total d’Apartheid - y compris avec ceux qui vivent en Israël et possèdent des cartes d’identité israéliennes. En 2003 il avait déclaré : « notre problème en Israël, ce sont les Arabes ; Le transfert est la solution appropriée !"¨ ( transfert = nettoyage ethnique). Il a estimé que la solidarité des Palestiniens en Israël avec ceux de la Cisjordanie et de Gaza pose un sérieux problème, est un dangereux facteur menaçant l’existence de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat Juif. Lieberman a ajouté que la nouvelle génération d’Arabes en Israël se considèraient comme faisant partie de la société palestinienne et qu’ils commençaient à demander l’autonomie. Il a développé en disant que les Arabes en Israël continueraient d’avoir des exigences liées à la culture et la tradition arabe, ce qui, selon ses mots, est un sérieux problème qui pose un grand danger à l’identité Juive de l’Etat d’Israël.
Alors même qu’il se présente comme un candidat séculier, s’opposant aux ultra orthodoxes, par son ultra nationalisme éthno-centrique raciste il manipule à longueur de discours la religion juive à des fins politiques ultra déviantes destructrices en dévoué serviteur du Sionisme. Il représente le type même du Sioniste sectaire (adepte d’une secte). Lieberman a également déclaré que les actes de discrimination et de nettoyage ethnique qui ont eu lieu dans le monde pourraient être évoqués pour disculper Israël et lui éviter d’être exposé aux « leçons de moralité » s’il effectuait le transfert de tout ou partie de la population arabe palestinienne de ce qui est considéré comme "territoire israélien" vers les territoires occupés palestiniens. Ce transfert fait partie du programme de Lieberman pour résoudre " la question arabe palestinienne" et aboutir à un accord de paix. Dans ce contexte, il est même prêt à évacuer sa colonie en Cisjordanie, car Lieberman est un colon. C’est donc à un colon que les gouvernements étrangers auront désormais à faire, une première sur la scène diplomatique internationale.
Le racisme de Lieberman trouve un écho de plus en plus favorable dans la société israélienne
Le racisme de Lieberman trouve un écho de plus en plus favorable dans la société israélienne Le racisme et l’incitation anti-arabe sont des problèmes persistants et grandissants en Israël et les symptômes d’un ultra-nationalisme qui cherche à consolider et à justifier "le caractère juif" de l’Etat.
Le racisme de Lieberman trouve un écho de plus en plus favorable dans la société israélienne Le racisme et l’incitation anti-arabe sont des problèmes persistants et grandissants en Israël et les symptômes d’un ultra-nationalisme qui cherche à consolider et à justifier "le caractère juif" de l’Etat.
Ainsi, début mars 2008, des milliers de citoyens palestiniens d’Israël avaient organisé un rassemblement pacifique, auquel plusieurs membres arabes du parlement avaient participé, pour protester contre les attaques militaires d’Israël dans la Bande de Gaza. Au parlement un ancien ministre, Effie Eitam, allié au gouvernement Netanyahou, a accusé les députés arabes de "trahison" pour avoir pris part au rassemblement, ajoutant : "Nous devons vous chasser, comme tout ceux qui ont participé" à la manifestation. Puis, quelques jours après, Avigdor Lieberman, a réitéré au parlement la menace de nettoyage ethnique , disant aux membres arabes : "Vous êtes ici à titre temporaire", et "Un jour, nous nous occuperons de vous". Avec la nomination d’un autre raciste du parti de Lieberman, Yitzhak Aharonovitch, au poste de ministre de la sécurité intérieure, les menaces contre les citoyens arabes israéliens se feront plus pressantes pouvant éventuellement dégénérer en progrom à l’instar de ceux organisés par les colons sionistes fanatiques racistes dans les territoires occupés palestiniens. Il y a quelque temps déjà un journaliste du Haaretz avait noté "l’augmentation vertigineuse de l’incitation, des injures et des insultes" dirigées contre les membres arabes de la Knesset, "une forte augmentation qui n’a pratiquement donné lieu à aucune protestation, ni à une prise de position du Comité d’éthique de la Knesset"( Parlement israélien).
Un indicateur particulièrement perturbant de cet enracinement du racisme dans la population sioniste israélienne, c’est que le slogan "Mort aux Arabes" n’est plus l’apanage de groupes de droite rendus furieux par telle ou telle attaque palestinienne. "Depuis la fin des années 1990", écrit Amir Ben-Porat, professeur au Département des Sciences du Comportement à l’Université Ben Gourion, "Mort aux Arabes est devenu un slogan habituel dans presque tous les stades de football en Israël". Ben-Porat, auteur d’une étude sur l’utilisation des slogans, dit qu’à cause de l’importance du football dans la société israélienne et de sa place importante dans les médias, "on entend ce slogan bien au-delà du stade".
Le racisme et l’incitation anti-arabe sont des problèmes persistants et grandissants en Israël et les symptômes d’un ultra-nationalisme qui cherche à consolider et à justifier "le caractère juif" de l’Etat.
Ainsi, début mars 2008, des milliers de citoyens palestiniens d’Israël avaient organisé un rassemblement pacifique, auquel plusieurs membres arabes du parlement avaient participé, pour protester contre les attaques militaires d’Israël dans la Bande de Gaza. Au parlement un ancien ministre, Effie Eitam, allié au gouvernement Netanyahou, a accusé les députés arabes de "trahison" pour avoir pris part au rassemblement, ajoutant : "Nous devons vous chasser, comme tout ceux qui ont participé" à la manifestation. Puis, quelques jours après, Avigdor Lieberman, a réitéré au parlement la menace de nettoyage ethnique , disant aux membres arabes : "Vous êtes ici à titre temporaire", et "Un jour, nous nous occuperons de vous". Avec la nomination d’un autre raciste du parti de Lieberman, Yitzhak Aharonovitch, au poste de ministre de la sécurité intérieure, les menaces contre les citoyens arabes israéliens se feront plus pressantes pouvant éventuellement dégénérer en progrom à l’instar de ceux organisés par les colons sionistes fanatiques racistes dans les territoires occupés palestiniens. Il y a quelque temps déjà un journaliste du Haaretz avait noté "l’augmentation vertigineuse de l’incitation, des injures et des insultes" dirigées contre les membres arabes de la Knesset, "une forte augmentation qui n’a pratiquement donné lieu à aucune protestation, ni à une prise de position du Comité d’éthique de la Knesset"( Parlement israélien).
Un indicateur particulièrement perturbant de cet enracinement du racisme dans la population sioniste israélienne, c’est que le slogan "Mort aux Arabes" n’est plus l’apanage de groupes de droite rendus furieux par telle ou telle attaque palestinienne. "Depuis la fin des années 1990", écrit Amir Ben-Porat, professeur au Département des Sciences du Comportement à l’Université Ben Gourion, "Mort aux Arabes est devenu un slogan habituel dans presque tous les stades de football en Israël". Ben-Porat, auteur d’une étude sur l’utilisation des slogans, dit qu’à cause de l’importance du football dans la société israélienne et de sa place importante dans les médias, "on entend ce slogan bien au-delà du stade".
Lieberman un criminel de guerre en puissance Lieberman ne représente pas seulement une menace pour les arabes palestiniens vivant en Israël, mais aussi pour les Palestiniens de Cisjordanie et Gaza. Il a, bien avant les massacres commis récemment à Gaza, suggéré le bombardement des infrastructures civiles des Palestiniens dans les territoires occupés, et que "les prisonniers palestiniens devraient être jetés dans la Mer Morte". Dans l’accord de gouvernance signé avec le Likoud, il y a un "but stratégique" visant à renverser le Hamas dans la Bande de Gaza, ce qui va bien au delà des objectifs des dirigeants actuels de mettre fin aux tirs de roquettes et rétablir une trêve. C’est une déclaration de guerre au Hamas, et l’annonce quasi certaine d’une nouvelle opération militaire dévastatrice contre la Bande de Gaza dans les semaines à venir des l’entrée en fonction du gouvernement Netanyahou. Ce dernier comme Lieberman ont critiqué la fin de l’Opération "Plomb Durci" à Gaza considérant que le "travail" n’avait pas été achevé. Pour une nouvelle opération militaire, il ont l’appui de près de 50% de la population sioniste israélienne qui comme eux considère effectivement que renverser le Hamas est la priorité des priorités.
Si comme prévu, Netanyahou nomme comme nouveau ministre de la défense, Moshé Ya’alon, dit "Boogie" ancien chef d’état major sous Sharon, qui s’était opposé au retrait de Gaza en 2005, les chances d’une telle opération militaire sont pratiquement sûres à 100%. Cela pourrait expliquer l’effervescence ces derniers jours autour de la libération du caporal Shalit, car une telle attaque extrême encore plus disproportionnée, risquerait notamment de se solder par la mort de ce dernier, l’objectif étant la liquidation de la résistance palestinienne à Gaza même au prix de lourdes pertes côté soldats israéliens. Lors de l’opération Plomb Durci, il a été rapporté que certains soldats israéliens tués par des "tirs amis" l’avaient été volontairement pour éviter d’autres pertes. La leçon tirée de la guerre du Liban contre le Hezbollah en Juillet 2006, c’est qu’Israël ne peut plus se permettre de sauver ses soldats à tout prix, une nouvelle politique qui va à l’encontre de ce qui prévalait jusqu’à présent au sein de l’establishment militaire sioniste comme quoi sauver la vie d’un soldat passe avant les objectifs militaires à atteindre. Bien évidemment, cette nouvelle donne n’a été ni ébruitée, ni discutée dans les médias israéliens, qui auraient alors été accusés d’anti-patriotisme.
Lieberman a également plaidé ouvertement pour le bombardement de Téhéran, en écho aux paroles de "Boogie" qui lui préconise de bombarder les installations nucléaires iraniennes. Netanyahou, quant à lui, a déclaré que l’ennemi N° 1 de l’état d’Israël c’était l’Iran, qui constitue selon lui une menace existentielle pour l’état sioniste, menace qu’il faut éliminer y compris par la force militaire.
La nomination d’un colon raciste sioniste au poste de ministre des affaires étrangères est un mauvais présage, annonce une vague sans précédent de déstabilisation à la fois à l’ntérieur d’Israël, mais aussi dans toute la région, car cela risque notamment de mettre à mal les relations déjà tendues avec les deux seuls pays arabes dits "modérés" ayant signé un accord de paix avec Israël, la Jordanie et l’Egypte. Il y a peu d’ailleurs Lieberman avait dit que Moubarak, le président égyptien pouvait " aller en enfer".
(al-imane)
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