Cette
question est assurément pertinente dans le contexte particulier que
nous vivons en Algérie depuis un quatrième mandat présidentiel à
l’allure impotente pour ne pas dire maladive. Alors que devrait être un
Président ?
Commençons par énumérer ce qu’il ne doit pas être :
Il n’est pas un monarque ; ce roi des temps anciens, était absous de représentativité et fonctionnait parfois sur le mode du divin. Dans les monarchies « modernes », il n’a que très peu de pouvoirs. Il règne mais ne gouverne pas. Il est une sorte de symbole, une icône tout juste bonne à préserver l’unité nationale. Et encore…
Il n’est pas un Guide. Beaucoup de ceux qui se sont conduits comme « Guide suprême » de la nation, ont souvent fini dans une fosse commune, vite détrôné par la « revanche des gueux ».
Il n’est pas un despote qui abuserait des pouvoirs accordés par un peuple bienveillant sur lequel il ferait rejaillir ensuite toute la haine qu’il lui vouait et le mépris ressenti à son égard, le prenant pour plus bête que ne le sont les autres peuples, et le tenant à distance de tout ce qui touche à son devenir.
Il est encore moins un tyran, se prenant pour une espèce de Deus ex machina par qui le salut arrive…une espèce d’homme se croyant providentiel alors qu’il n’est qu’un accident de l’Histoire, l’avorton d’une « révolution » qui a dégénéré en règlements de comptes, pillages et grand banditisme, plongeant le pays dans l’incertitude.
Il n’est pas non plus un Parrain déclarant aux grands argentiers du monde que lorsqu’on bâtit sur le peuple, on bâtit sur de la boue…
Il n’est pas ce chef de clan qui voudrait fonctionner comme un Parrain, car le Parrain donne et pardonne, et assassine à l’occasion, quand la « famille » est menacée.
Enfin, il n’est pas l’absent, ce grand Absent, déterré de temps à autre pour faire croire au petit peuple que son président travaille alors qu’il est invalide et peu opérationnel, nourrissant l’angoisse quant aux facultés du premier personnage du pays à tenir le gouvernail. Ce qui arrange bien les affaires de sa cour qui agit au gré de ses intérêts égoïstes sans subir l’œil du maître, incapable de jeter sur elle ses foudres, puisque c’est elle qui pousse son fauteuil.
Alors… s’il n’est pas tout cela que doit il être ?
Il est le chef de l’Etat, le chef des armées, la personne qui négocie et ratifie les traités. Il veille au respect du texte constitutionnel, assure le fonctionnement des pouvoirs publics et la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités conclus par le pays. Il traite les dossiers engageant la nation et les questions relevant de la souveraineté du pays.
Il accrédite les ambassadeurs, ici et là-bas, et conduit la délégation dans les rencontres internationales.
Il est aussi le gardien de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
En Algérie, malheureusement, la justice n’est pas indépendante, et, malgré la répartition constitutionnelle des pouvoirs, les trois pouvoirs sont entre les mains d’une seule et même institution.
Alors, s’il ne peut plus être le chef capable d’exercer le commandement, il n’est plus qu’un pantin désarticulé manœuvré par des courants d’air, une marionnette agitée par des mains cachées, un ersatz de Président aux couleurs artificielles plombées par la cire, comme une figurine au musée Grévin.
Que lui reste-t-il en somme ? Il pourrait, s’il le voulait réellement, devenir un pater familia, le bon père de famille qui gère de façon juste et équitable, sans léser personne, ni au détriment de quiconque. On parlera alors de gouvernance « bon père de famille ».
Mais pour cela, il devra être surtout un grand communiquant, s’adressant à son peuple régulièrement pour mieux communier avec lui. Pour mieux l’aimer, ou se faire aimer de lui.
Sommes-nous sûrs d’avoir cela en Algérie ?
L’Algérie n’est pas gérée par des institutions, mais par des humeurs, et le système politique est dans une situation de paralysie. Comment faire échec alors à la mainmise de ceux qui ont trempé dans les magouilles de déstabilisation ? Sachant que l’étendue des pouvoirs du Président de la République, et donc la nature du régime, dépendent de la situation politique ; ce sont ceux qui n’ont pas de crédit qui vont conduire des pratiques dévoyées et antidémocratiques.
En débusquant une intronisation lamentable à la tête de la République, manœuvrent-ils un Président malade ou occultent-ils une gestion pitoyable d’un Etat malade ?
Commençons par énumérer ce qu’il ne doit pas être :
Il n’est pas un monarque ; ce roi des temps anciens, était absous de représentativité et fonctionnait parfois sur le mode du divin. Dans les monarchies « modernes », il n’a que très peu de pouvoirs. Il règne mais ne gouverne pas. Il est une sorte de symbole, une icône tout juste bonne à préserver l’unité nationale. Et encore…
Il n’est pas un Guide. Beaucoup de ceux qui se sont conduits comme « Guide suprême » de la nation, ont souvent fini dans une fosse commune, vite détrôné par la « revanche des gueux ».
Il n’est pas un despote qui abuserait des pouvoirs accordés par un peuple bienveillant sur lequel il ferait rejaillir ensuite toute la haine qu’il lui vouait et le mépris ressenti à son égard, le prenant pour plus bête que ne le sont les autres peuples, et le tenant à distance de tout ce qui touche à son devenir.
Il est encore moins un tyran, se prenant pour une espèce de Deus ex machina par qui le salut arrive…une espèce d’homme se croyant providentiel alors qu’il n’est qu’un accident de l’Histoire, l’avorton d’une « révolution » qui a dégénéré en règlements de comptes, pillages et grand banditisme, plongeant le pays dans l’incertitude.
Il n’est pas non plus un Parrain déclarant aux grands argentiers du monde que lorsqu’on bâtit sur le peuple, on bâtit sur de la boue…
Il n’est pas ce chef de clan qui voudrait fonctionner comme un Parrain, car le Parrain donne et pardonne, et assassine à l’occasion, quand la « famille » est menacée.
Enfin, il n’est pas l’absent, ce grand Absent, déterré de temps à autre pour faire croire au petit peuple que son président travaille alors qu’il est invalide et peu opérationnel, nourrissant l’angoisse quant aux facultés du premier personnage du pays à tenir le gouvernail. Ce qui arrange bien les affaires de sa cour qui agit au gré de ses intérêts égoïstes sans subir l’œil du maître, incapable de jeter sur elle ses foudres, puisque c’est elle qui pousse son fauteuil.
Alors… s’il n’est pas tout cela que doit il être ?
Il est le chef de l’Etat, le chef des armées, la personne qui négocie et ratifie les traités. Il veille au respect du texte constitutionnel, assure le fonctionnement des pouvoirs publics et la continuité de l’État.
Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités conclus par le pays. Il traite les dossiers engageant la nation et les questions relevant de la souveraineté du pays.
Il accrédite les ambassadeurs, ici et là-bas, et conduit la délégation dans les rencontres internationales.
Il est aussi le gardien de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
En Algérie, malheureusement, la justice n’est pas indépendante, et, malgré la répartition constitutionnelle des pouvoirs, les trois pouvoirs sont entre les mains d’une seule et même institution.
Alors, s’il ne peut plus être le chef capable d’exercer le commandement, il n’est plus qu’un pantin désarticulé manœuvré par des courants d’air, une marionnette agitée par des mains cachées, un ersatz de Président aux couleurs artificielles plombées par la cire, comme une figurine au musée Grévin.
Que lui reste-t-il en somme ? Il pourrait, s’il le voulait réellement, devenir un pater familia, le bon père de famille qui gère de façon juste et équitable, sans léser personne, ni au détriment de quiconque. On parlera alors de gouvernance « bon père de famille ».
Mais pour cela, il devra être surtout un grand communiquant, s’adressant à son peuple régulièrement pour mieux communier avec lui. Pour mieux l’aimer, ou se faire aimer de lui.
Sommes-nous sûrs d’avoir cela en Algérie ?
L’Algérie n’est pas gérée par des institutions, mais par des humeurs, et le système politique est dans une situation de paralysie. Comment faire échec alors à la mainmise de ceux qui ont trempé dans les magouilles de déstabilisation ? Sachant que l’étendue des pouvoirs du Président de la République, et donc la nature du régime, dépendent de la situation politique ; ce sont ceux qui n’ont pas de crédit qui vont conduire des pratiques dévoyées et antidémocratiques.
En débusquant une intronisation lamentable à la tête de la République, manœuvrent-ils un Président malade ou occultent-ils une gestion pitoyable d’un Etat malade ?
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